Chapitre 2 

: L’Europe entre restauration et révolution (1814-1848)

En 1814, les grandes puissances qui ont vaincu la France napoléonienne se rencontrent pendant plusieurs mois lors du Congrès de Vienne. Ils veulent
réorganiser les frontières, faire une restauration monarchique à l’échelle du continent. C’est-à-dire effectuer un retour à l’ordre monarchique, absolu et
religieux, antérieur à la Révolution française. Cette ambition se heurte aux nouvelles idées, aux convictions nationales et libérales des peuples européens.
Comment l’Europe se reconstruit-elle après un bouleversement révolutionnaire entre les monarchies, qui veulent rétablir l’ordre, et la diffusion des idées
libérales et nationales ?

I. L’Europe du Congrès de Vienne ou la tentative de restaurer l’ordre ancien.

A. Le Congrès de Vienne redessine la France.

De septembre 18
14 à 1815, les représentants des états européens se réunissent en congrès à Vienne autour du ministre autrichien Klemens Von Metternich. Si 140 États sont
représentés, les débats et les tractations diplomatiques sont surtout menés par l’Autriche, la Russie, la Prusse et la Grande-Bretagne. La France, représentée
par Tallayrand, son ministre des Affaires étrangères, profite de leur rivalité pour se poser comme le défenseur des petits États.

Dans une Europe morcelée et divisée, ce congrès inaugure une diplomatie multilatérale. Il veut assurer l’équilibre des forces et maintenir une paix en Europe.

Congrès : assemblée d’hommes d’États réunis pour régler des questions à l’échelle international
²

Multilatéralisme : système politique privilégiant les relations entre plusieurs États.

Aux désordres révolutionnaires, Metternich veut la restauration de l’ancien système politique. Ce sont l’hérédité dynastique et le droit divin qui doivent fonder
la légitimité à gouverner. Les princes, les églises (catholique, protestante et orthodoxe) et les élites traditionnelles doivent être au premier plan. Les libertés
sont limitées ; dans les états allemands, les constitutions sont annulées. En Autriche et en Prusse, les privilèges seigneuriaux sont réaffirmés. Ceci est en
opposition avec le principe de la souveraineté des peuples.

Les grandes puissances redessinent également la carte de l’Europe à leur profit. Les monarchies sont restaurées (en France avec Louis XVIII ou Ferdinand VII
en Espagne). La Russie du tsar Alexandre 1er contrôle la Pologne, la Prusse récupère des régions allemandes et crée la confédération germanique, l’Autriche
contrôle le Nord de l’Italie.
 Pour garantir ces décisions, la Sainte Alliance, un pacte militaire entre la Prusse, l’Autriche et la Russie, est conclu fin 1815.

Confédération germanique : union politique de la Prusse, de l’Autriche et de 38 états allemands.

B. la contestation de l’ordre établi par le congrès de vienne

Elle se manifeste dès 1815 sous deux aspects :

- Des aspirations libérales, c’est-à-dire le souhait de respecter les grandes libertés et principes politiques de la révolution françaises (séparation des
pouvoirs, constitutions)
- Des sentiments nationaux qui se développent, c’est à dire quand un groupe d’individus a le sentiment d’appartenir à un même peuple, de former une
nation, d’avoir son propre état

Dans les états italiens, par exemple, une société secrète, les carbonari, créée pour lutter contre Napoléon, réalise des actions violentes pour l’unité du pays et
la mise en place d’une constitution. Ils sont durement réprimés.

En 1822, les Grecs qui se révoltent contre la domination de l’empire ottoman connait un destin différent. Les opinions publiques européennes soutiennent ce
mouvement qui se présente comme les héritiers du monde grec antique. Par ailleurs, ce soulèvement ne remettant pas en cause l’ordre européen de 1815, les
gouvernements russe, français et britannique s’engagent en les aidant militairement. La Grèce obtient son autonomie en 1830 et devient un symbole de la
lutte des nationalités pour leur indépendance.
 II- la France de 1815 à 1848

1814-1815 Avril 1822 27, 28, 29 juillet 1830

Congrès de vienne Massacres de chios Trois glorieuses

Règne de louis XVIII 1848

Règne de charles X
1814-1824 Printemps des peuples
1824-1830

A. La restauration (1815-1830)

L’abdication de napoléon entraîne le rétablissement de la monarchie. C’est louis XVIII, le frère de louis XVI qui monte sur le trône en 1814(6 avril). Après la brève
parenthèse du retour de napoléon (les cent jours), il revient à la tête du pays en 1815(8 juillet).
 Louis XVII doit concilier le retour de la monarchie avec les acquis constitutionnels de la période révolutionnaire et impériale. Il accepte ainsi le principe d’une charte
constitutionnelle, qui instaure une monarchie constitutionnelle. Le roi gouverne avec deux assemblés, la chambre des pairs, nommés par le roi, et la chambre des députés,
élus par les citoyens les plus riches (vote censitaire).

Charte : ensemble des lois constitutionnelles. Ce nom emprunté au vocabulaire de l’ancien régime : il rattache ainsi l’élaboration de la charte à la tradition monarchique.

Monarchie constitutionnelle : régime politique dans lequel les pouvoirs du roi sont limités par une constitution, qu’il doit respecter et défendre.

Charles X arrive au pouvoir en 1824 à la mort de son frère. Il maintient la charte mais, trouvant son frère trop conciliant, il se rapproche des «  ultras », les députés royalistes
désireux de revenir à une politique d’Ancien Régime. En juillet 1830, en publiant les « ordonnances de Saint-Cloud » Charles X tente de fortifier son pouvoir ? il veut
modifier la loi électorale (en augmentant le cens) et supprimer la liberté de la presse.

La rédaction de la foule parisienne est violente et immédiate : c’est la révolution des trois glorieuses (27-28 et 29 juillet 1830).

Louis – Philippe, le duc d’orléans et cousin du roi, est choisi par les députés pour remplacer. Ils pensent qu’in régime républicain provoquerait une guerre en France et en
Europe. C’est le début de la monarchie de Juillet

B. La monarchie de Juillet (1830-1848)

Louis-Philippe prête serment à la nouvelle charte. Il reconnaît ainsi la souveraineté du peuple (du parlement élu) et l’abandon d’une monarchie de droit divin. Il détient seul
le pouvoir exécutif et promulgue les lois. Le drapeau tricolore est officiellement rétabli, il est « le roi des Français » et non le « roi de France ». il s’affiche comme un roi
« bourgeois » tant dans son apparence vestimentaire que dans son mode de vie.

La liberté d’expression et de réunion favorise de nombreux projets politique et sociaux, des réunions, des pétitions de toutes tendances.

A l’extérieur comme à l’intérieur du pays, le pouvoir cherche à se stabiliser, par une « entente cordiale » avec l’Angleterre, le développement de la colonisation ou un
renforcement de la place de la bourgeoisie.
 Cependant, les difficultés économiques provoquent de nombreuses grèves, manifestations et misère chez les plus pauvres. De mauvaises récoltes à partir de 1846
provoquent la flambée des prix, des faillites donc la montée du chômage.

L’opposition aspire à des réformes notamment politiques et remobilise les idéaux révolutionnaires. Le roi refusant de réformer le régime, elle organise une série de
banquets « républicains » pour aborder des idées comme le suffrage universel.

En février 1848, le gouvernement interdit ces banquets. Des émeutes éclatent immédiatement.

III. 1848 : le « printemps des peuples »

A. Des mutations socio-économiques en Europe

A partir de 1848, une crise sévère touche l’économie européenne. Les débuts de l’industrialisation enrichissent une partie de la société mais augmentent les inégalités
sociales. La pauvreté ouvrière et paysanne est importante et fait émerger de nouvelles tensions et de nouvelles pensées comme le socialisme.

Socialisme : idéologie née du constat des fortes inégalité s dans les sociétés du XIX siècle et proposant une nouvelle organisation politique, économique et sociale reposant
sur un idéal d’égalité.
 B. le « printemps des peuples » …

Au début de l’année 1948, une série d’événements secoue l’Europe. La révolution de février à Paris, puis la proclamation de la II république en France est le déclencheur.

En Italie, Naples, Turin et Rome se soulèvent.

Sous la pression de la rue, le roi de Prusse accorde une constitution à son peuple. Une assemblée sous la pression de la rue, le roi de Prusse accorde une constitution à son
peuple. Une assemblée nationale constituante est élue au suffrage universel.

Hongrois et tchèques se rebellent contre les Autrichiens, le chancelier Metternich doit même fuir vienne.

c. avant le retour à l’ordre en été

Dès l’été 1848, la tendance s’inverse. En France, une révolte populaire est réprimée avec violence en juin. En
Europe, les souverains mettent progressivement fin aux espoirs de changement. Entre juin 1848 et août
1849, l’empereur d’Autriche reprend le contrôle de son pays, de l’Italie et de la Hongrie.

L’épisode révolutionnaire dans l’Europe de 1848 se solde souvent comme celui des espoirs déçus.

Paris = métropole mondiale, auréole englobe la Normandie, la région centre val de Loire et une partir du grand-est de la bourgogne et des hauts de France.

Lyon = métropole régional national et européen important + Grenoble occupe une place majeur

= de monpellier à l’ouest jusqu’à nice à l’est avc aix-marseil et toulon

Métropole =toulouse bordeaux nantes et rennes lille nancy metz et strasbourg

Du massif central jusqu’au nord est + corse = territoire peu métropolisés