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THEME 1 : L’EUROPE FACE AUX REVOLUTIONS

Chapitre 2 : L’Europe entre restauration et révolution (1814-1848)


Livre p. 46 à 75
Après la chute de Napoléon Ier, les souverains d'Europe réorganisent le continent lors du Congrès de
Vienne (AUTRICHE) d'octobre 1814 à Juin 1815. Malgré la création d'une Sainte- Alliance pour combattre
les idées de la révolution française. Ces dernières continuent à progresser en Europe. Dès 1830, le
mouvement libéral aboutit à des événements révolutionnaires notamment en France, préfiguration du
printemps des peuples de 1848.

Comment les idées de libertés et d’indépendance s’imposent-elles progressivement en


Europe malgré la restauration monarchique ?
Frise chronologique Nathan p. 23 + 4 notions à retenir Magnard p. 48-49

I. LA RESTAURATION MONARCHIQUE EN EUROPE 1814-1830


Comment les souverains européens restaurent-ils leur pouvoir après la chute de Napoléon ?
A. Le Congrès de Vienne redessine l’Europe
1) 1815, Metternich et le Congrès de Vienne + carte 2 p.51
Point de passage p.54-55 + vidéo. De septembre1814 à juin 1815, les puissances victorieuses de Napoléon
(Grande-Bretagne, Prusse, Autriche et Russie) se réunissent en congrès pour fixer les nouvelles frontières
des Etats européens. Talleyrand, ministre des affaires étrangères représente la France. Le but est de régler
le sort des territoires libérés des armées napoléoniennes et d’instaurer une paix durable en Europe. La
carte de l’Europe est remaniée : la France retrouve ses frontières de 1792. Les 4 grandes puissances
acquièrent de nouveaux territoires : une partie de la Pologne pour l’Empire Russe et des territoires italiens
pour l’Empire d’Autriche. Des Etats tampons (Etat créé pour isoler la France) apparaissent comme les Pays-
Bas et les monarchies sont restaurées.

2) La Sainte Alliance : étude p.57


Pour garantir l’application des décisions du congrès, un pacte politique et militaire est signé en septembre
1815 entre les grandes puissances (Autriche, Prusse et Russie au nom de la solidarité chrétienne). Ils y
affirment l’origine divine du pouvoir des rois et l’obligation faîtes aux peuples d’obéir à leur pouvoir absolu.
Des polices politiques se développent pour surveiller et censurer les peuples.

B. LA RESTAURATIONDE L’ORDRE ANCIEN


1) La volonté des rois pour un retour aux principes antérieurs à 1789
Les souverains retrouvent leurs trônes et leurs autorités sur leurs sujets. Leurs royaumes sont considérés
comme leurs propriétés, ils en définissent eux-mêmes leurs frontières : la Pologne, l’Italie … sont ainsi
fragmentées en plusieurs Etats. De plus, le sentiment national déjà exprimé contre Napoléon est à nouveau
nié. Le Congrès de Vienne bafoue le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Les libertés accordées à
l’occasion des conquêtes françaises sont remises en cause.

2) La volonté des peuples : liberté et nation


Etude mouvement italien p.64. Les peuples exigent des Constitution et la reconnaissance des libertés
individuelles comme en Angleterre. Dans les états morcelés, certains luttent pour l’unité de la nation : le
Risorgimento en Italie (voir Thème 2, chap.3). Dès 1815, le nouvel ordre européen est contesté. Beaucoup
d’insurgés sont contraints à l’exil ou la clandestinité. Ces aspirations à la liberté sont violemment
réprimées par la Sainte Alliance.

3) La révolte de la Grèce
Point de passage p.58-59. En 1821, les grecs sont une minorité nationale de l’Empire Ottoman depuis 4
siècles. Cette année-là, la Grèce se révolte. Après le début de l’insurrection grecque, les Turcs lancent un
raid de représailles dans l’île de Chios : 23 000 grecs périssent et 10 000 sont réduits en esclavage. Cet
évènement provoque la mobilisation des élites politiques et artistiques de toute l’Europe. Grâce à l’appui
militaire du Royaume-Uni et de la France, les grecs obtiennent l’indépendance en 1830.
II. L’EXEMPLE FRANÇAIS DES MONARCHIES CONSTITUTIONNELLES
Pourquoi les rois ont-ils échoué à s’adapter aux aspirations nouvelles des français ?
A. LA RESTAURATION
1) Louis XVIII (1815-1824) et la Charte constitutionnelle : étude p.56

La Charte est le texte constitutionnel qui encadre le pouvoir du roi de 1814 à 1848. Cette dernière empêche
le retour à l’absolutisme et garantit quelques grands acquis de la Révolution comme l’égalité devant la loi
et les libertés individuelles mais c’est le retour du suffrage censitaire. Le roi détient le pouvoir exécutif et
partage le pouvoir législatif avec 2 chambres :
- La chambre des Pairs dont les membres sont nommés par le souverain et héréditaires
- La chambre des députés élue au suffrage censitaire.
Les français se voient garantir les libertés fondamentales (de pensée, de culte, de la presse…), l’égalité et
le droit de propriété.

B. LA REVOLUTION : UN PASSE TOUJOURS PRESENT


1) Un climat politique tendu
Au sein des Assemblées, des courants politiques s’opposent :
 Les libéraux et les républicains défendent l’héritage de la Révolution
 Les ultras, partisans de la monarchie absolue.

Dans la presse, les caricatures se multiplient.

2) Les 3 Glorieuses de 1830 Point de passage p.62-63


Le 26 juillet 1830, le roi Charles X (1824-1830) promulgue 4 ordonnances qui limitent le droit du Parlement
et supprime la liberté de la presse. Il modifie le mode d’élection des députés pour s’assurer une victoire
électorale. Des émeutes éclatent et le 27, 28 et 29 juillet, Paris redevient révolutionnaire. Les combats font
près de 500 morts et Charles X est renversé. Une onde révolutionnaire se propage dans toute l’Europe.
Des troubles éclatent aux Pays-Bas, en Pologne, au sein de la confédération germanique et dans plusieurs
états italiens. Grâce à l’appui de la France et de l’Angleterre, les belges obtiennent l’indépendance mais la
plupart des mouvements sont réprimés par la force.

C. LA MONARCHIE DE JUILLET (1830-1848) : UNE MONARCHIE LIBERALE


1) Un régime parlementaire
Louis-Philippe s’inspire de la monarchie parlementaire anglaise et propose une charte rénovée. Il garantit
la liberté de la presse et respecte les droits du Parlement. Le roi ne peut plus gouverner par ordonnances
(décision législative prise par le roi sans débat parlementaire). La France accueille les révolutionnaires de
toute l’Europe. Ce nouveau régime semble consolider les acquis de la Révolution : le drapeau tricolore
remplace le drapeau blanc, les libertés sont rétablies.

2) De nombreux exclus
Le suffrage reste censitaire (environ 240 000 électeurs pour 33 millions d’habitants) mais le cens et l’âge
pour être électeur et éligible sont abaissés et l’hérédité des pairs est abolie. Cette monarchie s’appuie donc
sur les catégories sociales les plus aisées. Les ouvriers de plus en plus nombreux (industrialisation) ne
voient pas une amélioration de leurs conditions. Dans les années 30, les insurrections se multiplient
(multiple oppositions politiques entre les légitimistes (partisans de la branche ainée des Bourbons), les
bonapartistes, les orléanistes…, révolte des canuts à Lyon) et le roi est victime de plusieurs tentatives
d’attentats. En 1835, des lois répressives cherchent à museler l’opposition républicaine.

III. 1848 : LE PRINTEMPS DES PEUPLES


Pourquoi les idées de nationalités et de liberté aboutissent-ils à une révolution européenne ?
A. FEVRIER 1848 : UN DETONATEUR
1) Le retour de la République en France
En février, une nouvelle révolution éclate à Paris, Louis-Philippe est contraint d’abdiquer et la IIème
république est proclamée le 24. . Elle met en place le suffrage universel masculin. Louis Napoléon
Bonaparte, le neveu de Napoléon 1 er devient le 1er président.

2) Le réveil des peuples européens


Etude Magnard p. 72-73
Voyant les Français obtenir des droits politiques et sociaux, d’autres peuples se soulèvent en Allemagne,
en Autriche et en Italie. Ces révolutions reprennent les revendications nationales non satisfaites au début
du XIXème siècle et y ajoutent les mêmes revendications politiques et sociales qu’en France.

B. DES ESPERANCES DECUES


1) Le retour à l’ordre…
Dès l’été 1848, la tendance s’inverse. En France, une révolte populaire est réprimée avec violence. En
Europe, les souverains mettent progressivement fin aux espoirs de changement. Cet épisode
révolutionnaire se révèle être, comme celui de 1830, un espoir déçu pour les partisans des idées libérales.
2) … mais quelques avancées
Des changements politiques importants sont préservés : le suffrage universel masculin en France et le
régime parlementaire dans le Piémont, sont désormais garantis dans des Constitutions. En Autriche, les
droits féodaux sont abolis.
Le « Printemps des peuples » montre que la politisation (processus par lequel un individu ou un groupe
s’intéresse à la politique) des masses progresse en Europe. Les peuples aspirent à plus de liberté et d’égalité
ce qui inspire à Victor Hugo, l’idée des « Etats-Unis d’Europe » (extrait de son discours au Congrès de la Paix en
1849).

Conclusion :
Les mouvements libéraux et nationaux se diffusent en Europe dans la première partie du XIXe siècle grâce
à leurs actions politiques et à leur engagement dans la lutte contre l'ordre ancien. Certains défendent la
liberté de l'homme dans la lutte contre l'esclavage ou dans le désir de participer davantage à la politique
de leur pays. D'autres développent le désir de créer une unité de leur nation. La deuxième moitié du XIXe
siècle et le début du XXe siècle verra l'aboutissement et les débordements meurtriers de ces idéaux.

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