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A partir de 1846, le régime est confronté à des difficultés :

D’une part, c’est la crise économique qui ralentit la croissance de la France et provoque la montée
du chômage et du mécontentement populaire. D’autre part, la colère de l’opinion publique à l’égard
du gouvernement se ressent sur le plan politique puisque, aux élections législatives, l’opposition
républicaine connaît un succès important.
En réaction, le gouvernement décide d’interdire les réunions publiques à caractère politique.
Alors, pour contourner la mesure, les républicains organisent pour pouvoir se rencontrer
publiquement, la « campagne des banquets », entre 1847 et 1848. Ces « banquets » sont
immédiatement interdits par le régime en janvier 1848. Cette interdiction et la politique très
conservatrice du pouvoir provoquent la Révolution de février 1848 pendant laquelle plus de 1500
barricades sont installées à Paris. Après de violents combats, abandonné par la Garde nationale, le
roi abdique et le 24 février, la IIème République est officiellement proclamée.

2) L’ordre Europeen menace ( 1814 – 1848)

A) Le Congrès de Vienne : une paix au service des princes

1) Le Congrès de Vienne (sept. 1814-juin 1815)

C’est la réunion organisée dans la capitale autrichienne des principaux dirigeants européens et
dominée par les pays vainqueurs de la France.
L’objectif de ce congrès est de restaurer le pouvoir des anciennes dynasties européennes
fragilisées ou renversées par la Révolution ou Napoléon. Participent à ce congrès : l’Autriche
représentée par son 1er ministre Metternich, la Prusse de l’empereur Frédéric-Guillaume III, la
Russie du Tsar Alexandre Ier et l’Angleterre du roi George III et de son ministre Castlereagh.
La France de Louis XVIII est invitée à participer aux négociations ; le roi a missionné Talleyrand
qui a pour consigne de tirer parti de la rivalité entre les puissances européennes et de s’allier à
l’Autriche et à l’Angleterre contre la Prusse et la Russie.

A l’issue du Congrès, les frontières de l’Europe sont redessinées au profit des puissances comme
la Russie, l’Autriche et la Prusse qui annexent de nombreux territoires (voir carte 1 p.42).
Ces modifications se font aussi au détriment de la France qui voit ses frontières ramenées à celles
d’avant 1792.

Les décisions prises au Congrès de Vienne expriment aussi la volonté des grandes puissances de
faire taire les revendications nationales en Europe centrale et orientale. Revendications qui sont
marquées par une volonté d’indépendance politique et d’unité nationale. Par exemples, les Polonais
dans l’empire russe, les Hongrois ou les Italiens en Autriche.

2) La création de deux Alliances

La Sainte Alliance est créée le 26 septembre 1815 entre l’Autriche, la Russie et la Prusse
(la France y adhérera en 1818). Cette alliance prévoit la solidarité mutuelle entre ses
membres pour réprimer d’éventuels troubles révolutionnaires (voir doc.2 p.50).

La Quadruple Alliance est signée le 20 novembre 1815 entre les trois puissances citées ci-
dessus et le Royaume Uni. La France s’y associera en 1823. Elle prévoit l’organisation de
congrès internationaux pour empêcher l’émergence de tout mouvement national en Europe
B) L’essor du mouvement des nationalités en Europe

1) La propagation des idées nouvelles

Ces idées s’articulent autour de deux thèmes principaux : Le premier, c’est la liberté
puisque les idées qui se propagent et les mouvements politiques qui se développent sont dits
« libéraux » dans la mesure où ils prônent la liberté et les droits politiques inspirés par la
philosophie des Lumières, la monarchie britannique et le Révolution française.
Le second, c’est la nation car la plupart de ces mouvements sont favorables à l’unité
nationale et à l’indépendance des nations divisées ou dominées par les empires européens.

Ces mouvements et ces idées se développent et s’organisent presque partout en Europe, en


particulier en Allemagne, en Italie, en Pologne, en Grèce ou en Belgique, dans la mesure où
ces nationalités sont toutes intégrées dans des empires ou des états dans lesquels elles sont
dominées (en Russie, en Prusse, en Turquie, en Autriche ou aux Pays-Bas) ; (voir carte
p.42).
On peut citer deux exemples de mouvements politiques qui apparaissent en Europe : en
Italie, les « Carbonari », favorables à l’unité italienne autour du Piémont ; ou en Allemagne,
avec le mouvement des « Burschenshaften » qui sont des étudiants ralliés aux idées
libérales.

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