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2) Une ségrégation socio-spatiale toujours plus forte

En raison de l’attractivité croissante des grandes métropoles, on constate une pression


immobilière de plus en plus forte dans les quartiers les plus proches des centres villes. Cette
pression se traduit par une augmentation constante des prix du foncier (les terrains) et des
loyers. Cette inflation touche aussi des quartiers plus périphériques qui, autrefois populaires
et parfois délabrés, sont restaurés et réhabilités et voient ainsi arriver des catégories sociales
aux revenus plus élevés. Cette évolution provoque le départ des populations aux revenus
modestes vers la périphérie des grandes villes ou les banlieues éloignées. Ce phénomène
d’appropriation d’un quartier populaire par une population plus aisée est appelé
Gentrification (doc.7 et 8 p.21).

Une ségrégation socio-spatiale très forte existe en particulier dans de nombreuses


métropoles des pays du Sud et aux États-Unis où des quartiers paupérisés ou des bidonvilles
jouxtent des quartiers aisés dans lesquels vivent des populations riches (ghettos de
Baltimore aux USA, bidonvilles de Mumbai en Inde ou du Caire en Égypte). On utilise ici
le terme de fragmentation spatiale qui désigne la séparation des populations en fonction de
leurs revenus. On a même vu apparaître des quartiers privés fermés (gated communities ,
voir le vocabulaire p.34) où les riches se protègent des pauvres par peur de l’insécurité
réelle ou supposée.

3) Les conséquences de l’étalement urbain

L’attractivité des métropoles a aussi des conséquences sur l’occupation des espaces. Les
populations de plus en plus nombreuses sont obligées de s’installer dans des lieux de vie de
plus en plus éloignés de la ville-centre. Cet étalement urbain est à l’origine de la formation
de gigantesques agglomérations tentaculaires qui couvrent parfois plusieurs centaines de
kilomètres de long (doc.6 p.20). Aussi, des migrations quotidiennes (« pendulaires ») liées
aux déplacements professionnels provoquent une saturation des réseaux de transports, une
augmentation de la pollution atmosphérique et d’énormes embouteillages aux heures de
pointe.
C’est pourquoi dans ces régions métropolitaines, depuis quelques années, on remarque un
desserrement des populations et des activités du centre vers les périphéries. Ce desserrement
est à l’origine de la création de villes nouvelles et de villes en bordure (« edge cities »)
autonomes dans lesquelles se développent souvent des activités de pointe

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