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Pour être intégrée à la mondialisation, une métropole doit être aisément accessible.
On doit y trouver un hub aéroportuaire ou un grand port. La métropole doit aussi se trouver
au cœur de réseaux terrestres et maritimes. Osaka, par exemple, située au cœur du Japon,
dispose d'excellentes liaisons avec toutes les autres grandes villes du pays et d'un accès
rapide à toutes les grandes métropoles de la zone Asie-Pacifique. Ces nombreuses
infrastructures de transport doivent leur permettre d’être au cœur des flux humains
(immigration, tourisme).
Bien sûr, pour être intégrée à la mondialisation, il faut aussi qu’une métropole
participe à la direction du monde. Les plus grandes métropoles disposent en effet de
bâtiments symboles du pouvoir politique, comme le Parlement européen à Bruxelles ou le
Capitole à Washington. Mais aussi des bâtiments symboles du pouvoir économique (les
bourses à Tokyo, Paris et Londres, le quartier de Wall Street à New York, Banque Centrale
Européenne à Francfort). D’ailleurs, on trouve dans toutes ces métropoles des quartiers
d'affaires de taille souvent importante (Manhattan pour New York, La Défense à Paris).
Ensuite, en matière d'information et de télécommunication, on peut citer la grande tour de
télécommunications à Toronto. La métropole doit aussi être dotée de fonctions spécialisées
dans les domaines de l'innovation scientifique et technologique. Enfin, une métropole
intégrée à la mondialisation doit dominer les échanges culturels.
Il est important de savoir que des villes mondiales secondaires apparaissent dans les
pays en voie de développement. C'est le cas de Saõ Paulo, ville qui concentre de plus en
plus les fonctions économiques du Brésil, ou encore de Séoul en Corée du Sud. Pour ces
métropoles du Sud, l'écart de richesse produite entre les métropoles et le reste du pays est
très important (ce phénomène est également vrai pour les pays du Nord, mais est moins
prononcé).
Il est aussi important de savoir que les métropoles sont inégales face à la mondialisation.
Mais il y a aussi des métropoles très bien intégrées à la mondialisation, qu’on peut
classer en différentes catégories : les villes globales qui dirigent la mondialisation (NYC,
Londres), les villes mondiales qui la coordonnent (Paris, Los Angeles), les ville mondiales
émergentes (Shanghai, Mumbai) et les villes relais de la mondialisation (Milan, Lyon).
Les métropoles sont désormais des actrices majeures d'un monde globalisé.
L’accélération des phénomènes de métropolisation et de mondialisation entraîne une
compétition entre les territoires car, fortes de ce nouveau rôle, les grandes villes cherchent à
s'affirmer davantage sur la scène mondiale. Dans ce but, elles cherchent à accueillir des
évènements mondiaux tels que que les JO, à attirer les réseaux et les grandes entreprises
(FTN), ou encore des grands architectes afin d’ériger des skylines audacieuses (course à la
verticalité, Burj Khalifa à Dubaï, 828m).
Les métropoles mondiales sont à la tête d’un réseau hiérarchisé de villes. Elles
échangent principalement entre elles, et sont donc très accessibles les unes par rapport aux
autres. Elles forment un « archipel mégalopolitain/ métropolitain mondial », c’est-à-dire un
ensemble de villes bien reliées entre elles qui assurent l’essentiel des activités de la
mondialisation. Ces métropoles concentrent l’essentiel du trafic aérien et des flux de
communications. 90% des opérations financières s’y décident et 80 % des connaissance
scientifiques s’y élaborent.
En conclusion, on peut dire que les métropoles sont des actrices au cœur de la
mondialisation qui organisent l’espace planétaire. La mondialisation contemporaine met en
relation toujours plus étroite les territoires de la planète. Les villes sont au cœur du
processus, elles en sont les relais les plus efficaces et les plus visibles. Cependant, elles ne
sont pas toutes également intégrées à cette mondialisation, et ça entraîne des concurrences.