Vous êtes sur la page 1sur 2

Chapitre II – Une hiérarchisation, des métropoles en concurrence

I : l’archipel métropolitain mondial : un réseau


EdC : La Bowash
Forte de 55 millions d’habitants, dont 20 à New-York, la mégalopole du Nord-Est des EUA articule sur 1000km des
ensembles urbains connectés par des réseaux de communication et de transport. Ce chapelet urbain, ponctué d’espaces ruraux,
fonctionne en synergie et reste malgré la concurrence, un centre majeur de la mondialisation.

Les villes globales dirigent la mondialisation : Londres, New-York, Paris, Tokyo, elles sont puissantes et complètes.
Les villes mondiales sont connectées par des flux de marchandises, de capitaux, d’infos, de touristes, de migrants et coordonnent
l’économie mondiale : Hong-kong, Singapour, Los-Angeles…
Les métropoles sont reliées par des flux et forment un archipel métropolitain mondial
Au sein des mégalopoles, des métropoles au rayonnement plus limité fonctionnent en synergie avec des villes globales :
mégalopole du Nord-Est des EUA, la Boswash ; japonaise : Tokyo-Nagoya-Kyoto ; européenne : Londres, Paris, Milan, Rome.
Archipel métropolitain mondial : ensemble de métropoles fonctonnant en réseaux et contribuant à la direction du monde.
Londres, New-York, Paris, Bombay (Mumbay) ou Pékin en font partie.

II – Des villes inégalement attractives, hiérarchisées


II1 – La domination des villes mondiales et des pays développés
Evolution du PUB Ex. de métropole de rang alpha Catégorie de ville
PUB élevé : évol° N.-Y, Tokyo, Londres, Paris globale
faible
PUB moyen Madrid, Barcelone, Chicago, Moscou, Lisbonne, Toronto, Montréal, mondiale
Mexico, Sidney, Osaka-Kobé, Séoul, Los-Angeles Singapour.
PUB faible, évol° forte Dehli, Mumbai, Jakarta , Manille, Shanghai, Pekin, Istambul, émergente
Manille, Gwangzhou
Elles attirent les investissements et les sièges sociaux des entreprises car ce sont les capitales de l’innovation
financière et des idées avec le développement d’une « classe créative » dans l’économie du savoir : technologies de
l’information et de la communication, nano et biotechnologies. Ces villes sont en concurrence.

II2 – l’inégale attractivité des métropoles


Comment les métropoles agissent-elles pour attirer et retenir entrepreneurs et touristes ?
Les aires métropolitaines sont les moteurs de la prospérité économique et des transformations sociales car elles créent
et concentrent les richesses.
- Paris : atouts historiques (monuments), politiques (institutions), culturels (musées).
- Berlin : propose des loisirs au pied du centre d’affaires. Chaque Etat fait la promotion de ses atouts
- Rome : place singulière dans la mondialisation :
Influence et d’une aura exceptionnelle à l’échelle internationale : métropole religieuse et culturelle, pôle touristique
majeur. Capitale de l’Etat italien et siège du Vatican. Mais bases éco limitées.
Chaque capitale met en avant ses atouts et fait de la publicité pour les vendre car la concurrence est rude.
Dans quel type de pays se concentrent les métropoles avec le PUB le plus élevé ?
Tokyo et New-York ont un PUB supérieur à 1000 milliards de $, supérieur au PIB du Canada ou de l’Espagne.
Le 600 villes les plus peuplées produisent 60% de la richesse mondiale et concentrent 1/5 de la population.
Les PUB les plus élevés sont dans les pays développés (PID).
Comment expliquer la macrocéphalie urbaine française ?
C’est un choix de l’Etat : :Paris a toujours été l’unique centre ou tout se décide : monarchie absolue = Etat centralisé.
- Après la 2GM : volonté de décentralisation : 1963, sous le général De Gaulle : création de la DATAR = Délégation
à l’Aménagement du Territoire et à l’Attractivité Régionale. Volonté de décentralisation qui se fait au profit de 10
capitales régionales. Ces métropoles régionales concentrent les services de pointe (recherche, universités, grandes
écoles, technopoles…). La décentralisation se fait au détriment des villes moyennes, en souffrance aujourd’hui.
- Paris est le centre du transport : gare TGV, 2 aéroports, etc. Paris reste le centre hyper-connecté au monde, les
capitales régionales ont profité de l’urbanisation croissante de la pop ° : 80% de la population française vit en ville. Par
contre le reste du territoire est déserté et les services de base disparaissent des villages isolés.
- Les villes littorales ou frontalières tirent leur épingle du jeu : leur éloignement de Paris, le tourisme, des relations
privilégiées avec d’autres régions d’Europe : axe Lyon/Milan) leur permettent de subsister ou de croître ce qui n’est
pas le cas de la diagonale du vide (sud de Nancy au nord de Toulouse), triangle Toulouse/Bordeaux/Lyon, intérieur de
la Bretagne. Ainsi, malgré la volonté de l’Etat, la macrocéphalie de la France est toujours prégnante.
A l’inverse, certaines villes perdent de leurs activités : Détroit.
Comment s’explique la perte d’activité de Détroit ?
Crise du pétrole : 1973 et 1979 : chute de la production automobile pour Détroit (rustbelt) : fermeture des usines
Packard. Beaucoup de services sociaux ou culturels (bibliothèques) ont fermé
Crise de 2008 : perte d’activité pour Détroit : entreprises automobiles en grosse difficulté : Ford, G.-M., Chrysler.
1970 : 1.5 millions d’habitants. 2017 : 673 000 h. exode massif de population : ville abandonnée ou rasée en partie.
La croissance urbaine n’est pas inéluctable.
Les raisons de l’inégalité de richesses entre métropoles et au sein d’une mégalopole.
Métropole :
Une métropole a une zone d’influence mondiale ou régionale, suivant sa puissance. La métropole attire les activités de
pointe et les personnes les plus qualifiées : les loyers y sont chers, les cadres bien payés et le PUB important, la vie
culturelle y est intense ce qui attire artistes, touristes... La métropole principale se nourrit des métropoles secondaires :
en France, pour « réussir », jusque dans les années 1980, il fallait « monter à Paris » pour avoir salaire élevé, pouvoir,
reconnaissance sociale. New-York, Londres, tout comme Mumbai ou Shanghai attirent les populations aisées comme
déshéritées (métiers de services de base : ménage, entretien, cuisine, métiers du bâtiment…). Le PUB est plus élevé au
centre et inférieur dans les métropoles secondaires qui perdent toujours leur partie la plus dynamique de la population
au profit de la métropole principale.
Mégalopole : Au sein d’une mégalopole, le partage est plus net encore : certaines villes sont des « cités dortoirs)
(banlieue parisienne ou londonienne ou de Mumbai). Certains quartiers de Londres (Mayfair, Kensington), New-York
(Upper East-Side à Manhattan), Paris (St-Germain des prés, Luxembourg, Palais Royal…) sont totalement
inaccessibles à la plupart des gens qui y travaillent. Les moyens de transport (tramway, métro, train de banlieue)
transportent chaque jour des millions de personnes de leur lointaine banlieue).

II3 – L’essor des villes émergentes


Sao-Paulo, Johannesburg, Mumbai (ville la plus dense avec 36 000 hab/km²), Shanghai et Canton = méga-régions
urbaines. Séoul : 47.4% du PIB de la Corée.
Coalescence de métropoles : formation de conurbations lorsque deux ville se touchent.
Ne pas confondre :
- Métropole : se caractérise par des fonctions politiques, économiques et culturelles de commandement.
- Mégapole : est une grande ville par sa population sans qu'elle soit dotée de fonction de commandement.
- Mégalopole : région urbaine produite par la coalescence de plusieurs grandes villes et/ou métropoles.
- Ville mondiale : métropole particulièrement importante dont le rayonnement s'étend à l'ensemble du monde
Expliquer en quoi le Sahel constitue l’arrière-pays de ces métropoles.
Les villes du littoral africain drainent la population rurale et créent des interfaces majeures avec le reste du monde.
Ex : la conurbation transfrontalière du Golfe de Guinée : Abidjan, Lagos, Port-Harcourt. 25 millions d’habitants sur
1000 km de littoral, avec le Sahel comme arrière-pays (hinterland).
Les métropoles émergentes attirent, de l’intérieur du Sahel pour les métropoles africaines du golfe de Guinée :
matières premières, personnes peu qualifiées migrent vers Abidjan, Accra, Lagos… 50% de la pop° : moins de 20 ans
(bombe démographique).
Les produits finis sont importés de l’avant pays (au-delà des mers) et distribués dans l’intérieur. Ainsi échanges
constants entre intérieur et métropole. Echanges inégaux : la métropole retient richesses et personnes les + qualifiées.
En quoi rivalisent ces métropoles pour attirer richesses, emplois et populations ?
Rivalités pour attirer le plus : développement du marketing territorial et du city branding pour la valorisation des
quartiers d’affaires du patrimoine historique et culturel, par l’accueil des JO ou des sommets.
Quels sont les atouts et handicaps des métropoles émergentes ?
Atouts : population jeune et dynamique, croissance urbaine, étalement urbain. Accroissement des richesses ce qui
permet l’aménagement du territoire : dvpt des CBD, croissance en hauteur, lignes de métro, tramway, etc. Création
d’emplois qualifiés et non qualifiés.
Handicaps : pauvreté, population jeune qu’il faut scolariser, soigner, loger. Ilôts de grande pauvreté autour ou au cœur
de ces métropoles (bidonvilles, conditions de vie difficiles, salaires faibles pour les peu qualifiés.

Conclusion :
Les métropoles mondiales ont des formes différentes suivant leur milieu, leur histoire, leur démographie ou leur niveau de dvpt.
La métropol° est un phénomène global avec des logiques communes, ex : ségrégation socio-spatiale ou les nuisances urbaines.
Contraste fort entre métropoles émergentes et celles des pays dvpés. Dans les pays dvpés, la vie des urbains est de plus en plus
encadrée, avec des conflits d’usage. Dans les métropoles émergentes : gouvernance est quasi-inexistante (Lagos). Or l’enjeu est
politique : les inégalités locales doivent être réduites. Ces métropoles sont particulièrement avantagées dans leur processus de
mondialisation : lieux de pouvoirs et de concentration des richesses, elles ne jouent pas forcément un rôle intégrateur. Au
contraire, une ségrégation sociale centre/périphérie semble s’installer.
Conclusion générale :
Toutes ces villes globales sont reliées entre elles : réseau = archipel métropolitain. Villes fortement concurrentes. Les acteurs
cherchent toujours à attirer : les emplois, les capitaux, les événements culturels… Edges cities avec gentrification.
Gilets jaunes : refus de la métropolisation, de la mondialisation, des élites mondialisées.
Détroit a perdu une partie de son caractère métropolitain (perte d’une partie de ses usines). Plus loin dans l’histoire : Rome,
Anvers, Lisbonne, Venise…
Nouvelles métropoles en Afrique : Johannesburg, plus des métropoles incomplètes : Dakar, Lagos…

Vous aimerez peut-être aussi