Vous êtes sur la page 1sur 11

PROGRAMME : LES DYNAMIQUES D’UN MONDE EN RECOMPOSITION.

Thème 1 : La métropolisation : un processus mondial différencié (p.286 à 359) (12-14 heures).


Chapitre 1 : Les villes à l’échelle mondiale : le poids croissant des métropoles. (p.286 à 315).
INTRODUCTION :
Aujourd’hui, 4 milliards d’êtres humains, càd 55% de la pop mondiale, sont des citadins càd qu’ils
vivent en ville et ce phénomène d’urbanisation ne cesse de progresser : 50% en 2007 et sans doute
70% en 2050.
Mais cette urbanisation s’accompagne d’un processus de métropolisation càd d’un développement
des grandes villes.
Cependant, même si ces métropoles présentent de nombreux points communs, elles sont aussi très
diverses et leur influence peut s’exercer à différentes échelles (régionale, nationale, mondiale).
Prob : Comment les métropoles organisent-elles l’espace mondial ?
Etude de cas : Londres, une métropole de rang mondial. (p.298 à 302)
Travail à faire : répondre aux 10 questions p.299 et 301 et compléter la légende du croquis p.302.
I. Un monde de + en + urbain.
A. La planète connaît une explosion urbaine.
-En 1990, la Terre comptait 260 millions de citadins.
-En 1950, 30% de la population mondiale vivaient en ville.
DEF : VILLE : ensemble urbanisé relativement important dont les habitants ont des activités
diversifiées, notamment dans le domaine tertiaire.
-En 2007, 50% (≈ 3,5 milliards de personnes).

-Aujourd’hui, 55% (≈ 4 milliards).

-En 2050, la population vivant dans des agglomérations urbaines pourrait atteindre 70% !
DEF : AGGLOMERATION URBAINE : ensemble urbanisé en continu constitué d’une ville-centre et de sa
banlieue. Cette agglomération s’étend souvent sur plusieurs communes.
-Cette explosion urbaine s’explique par la croissance démographique, l’exode rural et la concentration
des activités en ville.
B. La transition urbaine est en cours.
DEF : TRANSITION URBAINE : passage d’une société majoritairement rurale à une société
majoritairement urbaine.
-Depuis 2007, + d’un homme sur 2 vit en ville contre 1 sur 10 en 1900.
-En 2050, 2 Hommes sur 3 seront des citadins.
-Les très grandes villes de + de 10 millions d’habitants se multiplient : 2 en 1950 (Londres et Tokyo)
contre 31 aujourd’hui (ex : Tokyo, Delhi, Shanguai, Mexico, Sao paulo, Londres, Paris, etc…) !
C. Une croissance urbaine inégale selon les continents.
-Si la population urbaine augmente partout, on constate que c’est dans les pays du Sud, et en
particulier en Afrique et en Asie, que le taux de croissance de la population urbaine est actuellement
le + fort (+2,6% par an !) : doc 1 p.306.
-Ceci est dû à un phénomène de rattrapage car les pays développés du Nord et l’Amérique latine ont
des taux d’urbanisation supérieurs à 75% (ex : Belgique = 98% ; Japon= 92%) alors que l’Asie et
l’Afrique ne sont urbanisés, respectivement, qu’à 49% et 43% (ex : Niger = 16% ; Burundi = 13%) :
p.304/305 et doc.2 p.306.
DEF : TAUX D’URBANISATION : pourcentage de la population vivant en ville par rapport à la
population totale.
II. Une concentration des activités et des hommes.
A. Les métropoles concentrent les fonctions de commandement.
DEF : METROPOLE : grande ville qui concentre la population, les activités économiques et les
fonctions de commandement et qui exerce une influence sur le territoire qui l’entoure.
-En effet, ce sont les métropoles qui concentrent les fonctions de commandement dans les domaines
économiques (siège social du FTN, bource), culturels (musée, stade) et politiques (siège
d’institutions).
DEF : FTN : Firme transnationale. Gigantesque entreprise qui effectue l’essentiel de ses bénéfices à
l’étranger.
-Attention : c’est le niveau de richesse, et non le nombre d’habitants, qui fait la métropole !
B. La localisation des fonctions.
-Les fonctions métropolitaines se localisent dans des quartiers spécifiques :
* Les quartiers d’affaires ou CBD (Central Business District) (ex. :la city de Londres : p.298 ; Manhattan
à New York ; La Défense à Paris ; Pudong à Shanghai ; Le Plateau à Abidjan en Côte d’Ivoire), dominés
par des gratte-ciels qui contribuent à l’identité de la ville (ex. : la tour Burj Khalifa à Dubaï) : doc.1
p.312.
*Les technopoles (ex. : la Silicon Valley à San Francisco).
C. Les métropoles sont des nœuds de communication majeurs.
-Les métropoles sont des nœuds de communication majeurs car elles possèdent une grande diversité
de moyens de communication rapides et modernes (autoroutes, voies ferrées, aéroport international,
port) qui captent des flux massifs (ex. : 39% d’immigrés à Sydney ; 19 millions de touristes à Bangkok
en 2017).
-Mises en réseau, ces métropoles forment un archipel métropolitain mondial qui coordonne
l’économie mondiale.
III. Des métropoles inégalement puissantes.
A. Les « villes mondiales ».
DEF : VILLE MONDIALE : grande métropole concentrant des fonctions de commandement et exerçant
une influence à l’échelle mondiale dans les domaines économique, financier, politique et culturel.
-Seules quelques métropoles peuvent être qualifiés de « villes mondiales » (ou « global cities ») : New
York, Tokyo, Londres, Paris et Shanghai. Par exemple, Tokyo produit + de richesses que l’Australie !
-D’autres métropoles ont un rayonnement + limité (ex. : Milan, Bangkok) ;
-Mais toutes ces métropoles sont au cœur de vastes mégalopoles où elles fonctionnent en synergie
(mégalopole du Nord-Est des Etats-Unis de Boston à Washington en passant par New York,
Philadelphie et Baltimore : p.290 à 295 ; la dorsale européenne de Londres à Milan en passant par
Paris et la Ruhr ; la mégalopole d’Asie orientale de Tokyo à Singapour en passant par Séoul, Shanghai
et Hong-Kong).
DEF : MEGALOPOLE : vaste ensemble urbain regroupant des dizaines de millions d’habitants sur des
centaines de km et ayant une influence mondiale.
B. L’inégale attractivité des métropoles.
-Les « villes mondiales », très riches, sont dans les pays développés mais certaines s’affirment dans
les pays émergents (Sao Paulo, Johannesburg).
-Des métropoles peuvent, ponctuellement, devenir répulsives comme les shrinking cities (ex. :
Detroit, Leipzig).
DEF : SHRINKING CITY : « ville en décroissance » càd une ville marquée par un déclin démographique
et économique (perte de population et d’emplois, hausse de la pauvreté).
C. La rivalité entre métropoles.
-Ces métropoles rivalisent pour affirmer leur puissance, en utilisant différents moyens :
* En accueillant des événements internationaux (J-O, comme Paris en 2024).
* En travaillant leur image par un marketing territorial (ex. le logo « I love NY »).
* En valorisant leur patrimoine (ex. : Prague, Istanbul).
CONCLUSION.
Le métropolisation concentre les hommes et les activités dans les villes. Elle met donc les villes en
réseau mais également en concurrence.
Chapitre 2 : Des métropoles inégales et en mutation. (p.316 à 335)
INTRODUCTION.
Les métropoles concentrent les hommes et les activités mais elles sont aussi en pleine mutation,
transformation pour s’adapter à différents phénomènes.
Prob : Pourquoi la métropolisation est-elle source de recomposition des villes ?
I. Des métropoles transformées.
A. L’étalement des métropoles.
-Les métropoles s’étalent sous l’effet de la croissance démographique, de la diffusion de l’automobile,
du logement pavillonnaire et/ou d’infrastructures dévoreuses d’espaces (aéroports, zones
industrielles et commerciales).
-Ainsi, la surface urbanisée de Mexico est 10 fois + vaste qu’en 1950 !
B. L’apparition de nouvelles centralités.
-De nouveaux centres apparaissent en réponse à la saturation des centres-villes (prix, manque de
place).
-Des quartiers d’affaires (ex. Canary Wharf à Londres : p.301), des centres commerciaux, des
technopoles et émergeant en banlieue (ex : Saclay près de Paris).
C. L’importance des mobilités.
-Les mobilités au sein des métropoles sont fortes en raison du zonage et de l’étalement urbain.
DEF : ZONAGE : spécialisation des territoires urbains en fonction des activités.
-Les déplacements domicile-travail augmentant en distance et en temps et nourrissent les
embouteillages. Par exemple, à Rio, la distance moyenne d’un déplacement domicile-travail est
passée de 12 km à 15 km entre 2006 et 2016.
II. Des métropoles fragmentées.
A. Des métropoles marquées par de fortes inégalités.
-Les métropoles concentrent la richesse, parfois au détriment des villes moyennes.
-Pourtant, elles sont marquées par des inégalités extrêmes : Mumbai compte 39 milliardaires mais
41% de sa population vit dans des bidonvilles.
B. La fragmentation socio-spatiale.
-La fragmentation socio-spatiale se renforce : les populations pauvres se concentrent dans des
quartiers moins équipés, alors que des populations aisées se replient dans des gated communities.
DEF : FRAGMENTATION SOCIO-SPACIALE : division des territoires urbains en fonction des catégories
sociales de population. Elle s’oppose à la mixité sociale.
DEF : GATED COMMUNITY : quartier résidentiel fermé et surveillé.
-Les ghettos sont réservés à une seule communauté (ex. : West Baltimore est habité à 80% par des
Afro-Américains.
C. La recomposition des marges.
-Au sein des métropoles, les marges se recomposent sans cesse :
* Des quartiers centraux connaissent une gentrification qui repousse les populations pauvres en
périphérie (Harlem à New-York, East End à Londres).
* Néanmoins, des poches de pauvreté subsistent dans les centres (bidonville de Kibera à Nairobi) et
les périphéries sont contrastées (banlieue pavillonnaire, habitats collectifs).
DEF : GENTRIFICATION : de gentry, petite noblesse en anglais. Désigne le phénomène de rénovation
d’un quartier entraînant une modification du milieu social de ses habitants au profit des + riches.
III. Des métropoles repensées.
A. Une image de modernité.
-Pour être attractives, les métropoles cherchent à donner une image de modernité.
-Pour cela, elles mettent en place des projets innovants (ex. : métro automatique de Ryad, aéroport
d’Istanbul, écoquartier Hudson Yard à New York) et/ou mettent en place une meilleure accessibilité
(nouvel aéroport de Mexico).
DEF : ECOQUARTIER : quartier aménagé pour répondre aux objectifs du développement durable.
B. Un engagement dans la transition environnementale
-Soucieuses de leur image, les métropoles sont également engagées dans la transition
environnementale, et, surtout dans les pays développés du Nord, favorisent les mobilités douces
(vélo à Paris, péage urbain à Londres).
-Les smart cities tentent de mêler durabilité et innovation et les écoquartiers mixent ces différentes
fonctions.
DEF : SMART CITY : « ville intelligente » càd qu’elle tire profit de l’innovation et des nouvelles
technologies pour améliorer la qualité des services urbains (gestions des transports, de l’énergie, des
déchets.)
C. Une lutte difficile contre les inégalités.
-La lutte contre les inégalités est toutefois + difficile.
-Le nombre d’acteurs concernés (communes, intercommunalités) et la concurrence des priorités
(compétitivité économique, enjeu environnemental) peuvent finalement accroître les inégalités
(comme à Nairobi ou à Mumbai).
CONCLUSION.
Les grandes villes s’étalent et se recomposent en permanence. Cela conduit à une fragmentation des
territoires urbaines, inégalement prise en compte par les politiques urbaines.
Etude de cas : Londres, une métropole de rang mondial.
INTRODUCTION.
Londres est une grande agglomération de 9 millions d’habitants. C’est la capitale du RU, la 1ère
métropole européenne et c’est une métropole mondiale car elle a une influence mondiale.
Prob : Quels sont les fondements de la puissance de Londres ?
I. Le rayonnement de Londres.
-La capitale du RU a été à la tête d’un immense empire colonial dont il ne reste plus aujourd’hui que
quelques territoires dispersés dans le monde. Cependant, les colonies devenues indépendantes sont
restées des partenaires privilégiés du RU et ont formé avec les Anglais le Commonwealth (ex. Canada,
Inde, Pakistan, Australie, Nouvelle-Zélande, Bengladesh, Afrique du Sud, Kenya, Nigeria, Jamaïque,
etc…). Ce sont les activités portuaires et maritimes qui avaient assuré à Londres et au RU la maîtrise
des mers et qui avaient permis au RU de posséder le + vaste empire colonial au monde.
DEF : COMMONWEALTH : association qui regroupe 53 pays autour de l’Angleterre, issus de l’ancien
empire colonial anglais et qui gardent des relations privilégiées avec l’Angleterre.
-Londres possède aujourd’hui des moyens de transport rapides et modernes qui la relient au monde
et aux autres métropoles de la mégalopole européenne : 6 aéroports internationaux dont celui
d’Heathrow qui est le 1er aéroport d’Europe avec 78 millions de passagers et le TGV qui la relie au
continent européen (il s’agit de l’Eurostar qui circule dans le tunnel sous la Manche).
-L’attractivité de la ville se traduit par une forte immigration : en effet, Londres est une ville
cosmopolite (càd multiculturelle) puisque 29% de la population Londonienne déclare appartenir à
une minorité ethnique (Inde, Afrique, Caraïbes). On y trouve aussi de nombreux Européens (Polonais,
Français, etc…) qui espèrent y trouver un emploi.
-Londres est également une des premières destinations touristiques mondiales puisqu’elle accueille
chaque année 18 millions de touristes étrangers. Elle est connue pour ses monuments (Big Ben, le
palais et l’abbaye de Westminster, etc…), la richesse et la variété de ses spectacles (elle possède 300
salles de spectacle qui accueillent 60 000 spectateurs par jour + le stade de Wembley qui accueille
des évènements sportifs et des concerts), elle est renommée mondialement dans les domaines de
l’édition (45 000 titres édités par an), du marché de l’art (avec les sociétés Christie’s et Sotheby) et de
la presse (Times, Financial Times, Guardian).
-Londres a également été choisie pour accueillir les JO d’été de 2012. A cette occasion, d’importants
aménagements urbains ont été effectués, notamment dans l’Est de Londres, dans le quartier de
Stratford (construction de logements, de bureaux, de commerces et d’hôtels).
II. La puissance économique de Londres.
-Londres domine le RU par son poids démographique (c’est 13,5% de la population du RU),
économique (c’est 20% du PIB) et financier.
-Mais la région londonienne est aussi dominante en Europe puisqu’elle est la 1ère région de l’UE pour
le PIB par hab. avec 45 000 euros par habitant. C’est pourquoi elle forme, avec Paris et la Ruhr, le
triangle stratégique européen.
DEF : TRIANGLE STRATEGIQUE EUROPEEN : espace compris entre Londres, Paris et la Ruhr.
- Elle est aussi bien reliée aux autres capitales européennes grâce au TGV qui arrive au cœur de
Londres dans la gare St Pancras (celle qui a servi dans les films d’Harry Potter…) : on y accueille 25
millions de voyageurs chaque année et elle a été rénovée et modernisée avec des boutiques de luxe
et un marché. Avec le TGV, elle est bien reliée à 2 autres grandes capitales européennes : Paris (à
2h16 de Londres) et Bruxelles (à 2h01 de Londres).
-Dans les années 1980, Londres a subi une forte désindustrialisation (avec les délocalisations des
activités industrielles vers les pays émergents) donc les activités portuaires et industrielles ont
fortement décliné au profit des activités tertiaires (services, finance, etc.) (voir III).
- Cependant, l’espace londonien reste marqué par d’importantes inégalités socio-spatiales entre :
* L’Est et le Sud qui étaient les lieux des industries traditionnelles, avec des populations ouvrières,
souvent d’origine étrangère, qui ont été durement frappées par la perte des emplois industriels. Cet
espace reste déshérité et abrite encore de nombreuses friches industrielles.
* Le Nord et surtout l’Ouest qui abritent des populations aux revenus élevés (avec parfois même
parmi les plus grandes fortunes de la planète). On y développé les nouvelles technologies, la
recherche et les commerces de luxe. L’autoroute M4 est d’ailleurs symbolique de ce développement :
elle relie Londres au Pays de Galles et a favorisé la formation d’un espace des hautes technologies qui
s’appuie sur des universités prestigieuses comme Oxford.
-C’est pourquoi les différentes maires de Londres ont tenté de rééquilibrer l’espace urbain à l’Est.
C’est ainsi que le site retenu pour accueillir les JO de 2012 (Stratford) se trouve au cœur de L’East
London, quartier le + pauvre de la ville ou d’importants aménagements ont été faits. Mais ces
aménagements ont provoqué une gentrification du quartier.
III. La City, pôle majeur de la finance mondiale.
-La City est le cœur historique de Londres mais c’est aussi typiquement un quartier d’affaires (ou CBD)
et le cœur financier de Londres car on le repère dans le paysage grâce à ses buildings et car, alors que
dans la journée 300 000 personnes viennent y travailler, seules 10 000 personnes y habitent.
-Mais comme la City a vu ses activités s’étendre toujours plus, à un moment donné il n’y avait plus de
place pour construire de nouveaux bâtiments. C’est pourquoi les autorités londoniennes ont décidé
de transformer l’ancien quartier portuaire des docks de l’Est de Londres (les Docklands) en un
nouveau quartier d’affaires dénommé Canary Wharf. On a bien relié ce nouveau quartier au centre de
Londres en créant de nouvelles lignes de métro et un aéroport, le City Airport.
-La city forme désormais un pôle financier de rang mondial car on y trouve :
* La + forte concentration de banques et d’assurances au monde.
* C’est la 3e place boursière mondiale (=Royal Exchange) après les 2 de New-York (Wall Street ey le
Nasdaq).
* On y trouve des bourses de commerce qui fixent les prix du thé, du cacao, du caoutchouc et des
métaux non ferreux (= London Metal Exchange).
* On y trouve aussi de nombreux organismes de presse.
DEF : BOURSE DE COMMERCE : endroit où l’on fixe le prix des matières premières minérales et
agricoles.
-Tout cela favorise un important tourisme d’affaires, c’est pourquoi on a créé le Cityjet qui est un vol
Orly-City Airport assuré tous les jours par Air France, qui dure 40 minutes et donc le départ est à 7h.
une fois à l’aéroport, on est à 5 minutes en voiture de Canary Wharf et à 10 minutes de la City.
Conclusion :
Par sa puissance économique et financière, son attractivité culturelle et démographique, Londres
s’affirme donc comme une métropole de rang mondial, comme une « ville mondiale » ou « global
city ».
Cependant, avec le Brexit, sa puissance économique et financière risque de diminuer et certaines
villes sont déjà prêtes à accueillir les activités qui quitteront Londres, à savoir surtout Paris et
Francfort.

EVAL : etude de doc sur londres


Chapitre 3 : La France : la métropolisation et ses effets. (p.336 à 359).
INTRODUCTION.
La métropolisation renforce le poids de Paris et recompose les dynamiques urbaines. L’importance et
l’attractivité des métropoles régionales métropolitaines et ultramarines tendent à se renforcer, mais
de façon différenciée, de même que la concurrence qu’elles se livrent.
Cela conduit à une évolution de la place et du rôle des villes petites et moyennes, entre, pour
certaines, mise à l’écart, dévitalisation des centres-villes et, pour d’autres, un renouveau poeté par
une dynamique économique locale et la valorisation du cadre de vie.
Prob : Comment la métropolisation hiérarchise-t-elle les territoires français ?
I. Une armature métropolitaine hiérarchisée.
Prob : Comment la métropolisation dynamise-t-elle les villes françaises ?
A. Paris, unique « ville mondiale » française.
1. La métropole parisienne domine le territoire français.
-Avec 12.5 millions d’habitants, elle concentre les fonctions de commandement politique,
économique (31% du PIB) et culturel.
-Les 3 premières universités françaises sont parisiennes et le quartier de La Défense concentre 18%
des sièges des grandes entreprises françaises.
2) Paris concentre les infrastructures qui relient la France au monde.
-Ses 2 aéroports internationaux (Roissy-CDG et Orly), qui concentrent 2/3 du trafic passager national,
et ses 4 gares TGV en font un hub.
DEF : HUB : Espace (aéroport, port) qui concentre les passagers et/ou les marchandises avant de les
redistribuer à une échelle internationale.
-Paris est ainsi au cœur de l’archipel métropolitain mondial.
3) Une attractivité à nuancer à l’échelle nationale.
-Paris est une métropole où l’on naît mais que l’on quitte.
-Entre 2010 et 2015, son solde naturel est de 0,5% et son solde migratoire est de -0,9%. En effet, les
cadres recherchent une meilleure qualité de vie ailleurs.
B. Des métropoles régionales en recomposition.
1) A l’échelle nationale, le territoire est inégalement métropolisé.
-Les 15 premières métropoles françaises concentrent 25% de la population et 33% de l’emploi.
-Elles se localisent le long des fleuves (Lyon), des littoraux (Nice) et dans les régions frontalières
(Strasbourg).
2) Les métropoles sont inégalement attractives.
-Le cadre de vie et le dynamisme économique expliquent l’attractivité des métropoles de l’Ouest et
du Sud.
-A l’inverse, les villes du Nord, de l’Est et du Centre, touchées par la crise des anciennes industries,
peuvent perdre des habitants.
3) Les métropoles sont dans une course à l’attractivité européenne.
-Pour cela :
* Elles développent ou modernisent des infrastructures de haut niveau : quartiers d’affaires
(Euralille), aéroports (Lyon), technopoles (Nice-Méridia).
* Elles utilisent un marketing territorial (ex. : Dijon).
DEF : MARKETING TERRITORIAL : campagne de communication (affiche, presse, site Internet) visant à
renforcer l’image d’un territoire.
C. Des villes petites et moyennes entre crises et renouveau.
1) Certaines villes petites et moyennes développent un dynamisme local.
-En effet, elles ne sont pas en concurrence avec de grands centres urbains (ex. : Vendôme, Fort-de-
France en Martinique).
-Elles sont alors des centres locaux offrant des services publics et des commerces (comme Aubernas
située à bonne distance (171 et 194 km) de Lyon et de Montpellier) et maintenant un tissu
économique (comme les industries à Pontarlier).
2) Certaines petites et moyennes, proches de grandes métropoles, bénéficient de leur dynamisme.
-Elles développent alors une activité économique complémentaire de la ville centre et attirent des
habitants.
-Saint-Malo est, par exemple, un satellite touristique de Rennes (à 70 km).
3) Certaines de ces villes sont cependant exclues des dynamiques de la métropolisation.
-En effet, elles sont trop en périphérie d’une métropole.
-Ainsi, Guéret, située entre Limoges et Clermont Ferrand, peine à rester attractive.
-D’autres, comme Calais ou Charleville-Mézières (située à 212 km et 157 km de Lille et de Metz),
cumulent crise de l’emploi et mauvaise image.
II. Les effets de la métropolisation sur les territoires urbains français.
Prob : comment la métropolisation recompose-t-elle les territoires urbains ?
A. Un étalement des métropoles.
1) La métropolisation se traduit par un étalement urbain spectaculaire.
-L’expansion des surfaces bâties artificialise le territoire (236 ha/jour depuis 2006).
-Cela se fait au bénéfice de l’habitat pour 40%, des zones d’activités pour 30% et des infrastructures
de transport pour 30% également.
2) Les aires urbaines s’étendent.
DEF : AIRE URBAINE : ensemble de communes en continu, constitué d’une ville principale offrant au
moins 1500 emplois et d’autres villes dont au moins 40% des habitants travaillent dans la ville
principale.
-Cela marque l’influence croissante des métropoles sur un territoire toujours plus vaste.
-Ainsi, celles de Lyon, Bordeaux, Nantes et Rennes se sont accrues de + de 50% depuis 2008.
3) L’étalement urbain des métropoles ultramarines est particulièrement fort.
-Les villes centres sont aujourd’hui saturées et leur population stagne ou diminue (comme Pointe-à-
Pitre en Guadeloupe).
-En revanche, les communes périphériques sont en plein essor comme à Fort-de-France.
B. Une fragmentation de métropoles.
1) La métropolisation favorise le zonage.
-En effet, le zonage spécialise les territoires.
-Par exemple, les zones résidentielles sont dissociées des zones d’activités (comme les zones
industrielles, les centres commerciaux), ce qui accroît les mobilités au sein des métropoles.
2) La fragmentation socio-spatiale est un effet de la métropolisation.
-Le cadre de vie et les activités valorisantes (quartiers d’affaires, activités culturelles) favorisent la
gentrification.
-Cela scinde parfois les villes entre quartiers chics et quartiers défavorisés (ex. : Lille-centre et Lille-
sud).
3) Les politiques de la ville visent à favoriser la mixité des populations et des activités.
-Elles développent des équipements dans des banlieues, des écoquartiers dont 75% sont en quartier
prioritaire.
DEF : QUARTIER PRIORITAIRE : quartier qui bénéficie en priorité des aides publiques en raison du
faible niveau de revenu de ses habitants.
-L’intercommunauté mutualise le financement des transports en commun.
DEF : INTERCOMMUNAUTE : regroupement de communes ayant des projets de développent
communs et qui sont soumises à des règles identiques (fiscalité, urbanisme).
C. Des dynamiques urbaines contrastées.
1) Les dynamiques de la métropole parisienne sont spécifiques.
-Lancée dans une compétition mondiale, la métropole doit améliorer les mobilités Paris-banlieues et
entre les banlieues.
-Ainsi, la nouvelle ligne de métro N°18 du Grand Paris Express doit relier l’aéroport d’Orly à Versailles
en passant par le technopôle de Saclay.
DEF : TECHNOPÔLE : parc d’activités regroupant des entreprises spécialisées dans un même secteur
d’activités innovantes et de haute technologie et fonctionnant en réseau.
2) L’attractivité recompose le territoire des métropoles régionales.
-La tertiarisation des centres-villes et l’étalement urbain favorisent l’émergence de nouveaux centres
en périphérie.
-A Lyon, les centres économiques (Part-Dieu), culturels (Confluence) et commerciaux (Carré de Soie)
sont répartis sur tout le territoire urbain.
3) Dans les villes petites et moyennes, la métropolisation se traduit souvent par une dévitalisation des
centres-villes.
-Le taux de commerces en friche est de 11% dans ces villes.
-En effet, un basculement de l’offre commerciale se fait au profit des zones périphériques ou des
centres urbains + dynamiques.
CONCLUSION.
La métropolisation agit sur les territoires urbains en renforçant le poids de Paris, dynamisent les
métropoles régionales et recomposant les petites et moyennes villes.
Mais la métropolisation recompose aussi différemment les territoires par un étalement urbain et une
fragmentation des villes.

Vous aimerez peut-être aussi