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Thème 1 de géographie

La métropolisation: un processus mondial différencié

Laumonier cours de 1e3 2023-2024


Définitions:
Métropolisation: processus de concentration
des populations, des activités et des fonctions
de commandement dans les grandes villes
( métropoles).
Urbanisation: croissance des villes qui gagnent
des habitants et s’étendent dans l’espace de
manière verticale ( gratte-ciel, hauts
immeubles) ou horizontale ( étalement urbain).
Depuis 2007, la moitié de la population
mondiale vit en ville, cette part cesse de
progresser. Cette urbanisation s’accompagne
d’un processus de métropolisation.
Travail de groupe
Chaque groupe présente une
métropole. Bilan fait en classe
avec la classe.
Points communs entre les différentes métropoles:
Une métropole a une population de plusieurs millions
d’habitants, concentre des activités et a des fonctions
de commandement.
On constate également que les métropoles sont en
relation entre elles à l’échelle régionale ou nationale
mais aussi pour certaines à l’échelle internationale.
Enfin, les métropoles sont en concurrence.
A l’échelle locale, dans les métropoles du Nord, les
espaces verts prennent de l’importance, les espaces
en frise accueillent de nouvelles activités et on assiste
à une gentrification des quartiers autrefois populaires.
Dans les métropoles du Sud, les quartiers sont
cloisonnés, il existe des quartiers d’habitat informel
où s’entassent des populations venues de la
campagnes, l’expansion urbaine continue, la
population croît rapidement.
Brésil: comment
s’organise la
métropolisation au Brésil?
Les deux principales agglomérations
brésiliennes situées sur ou à côté du
littoral Atlantique.

Causes:

-histoire du peuplement du Brésil après la


colonisation par les Portugais

-Amazonie: désert vert

Augmentation de la population
proportionnellement plus faible que les
agglomérations plus modestes. Causes:

- les agglomérations qui sont déjà très


peuplées.

-Attrait des fronts pionniers pour les


populations
Relevez les éléments
montrant la métropolisation
de Sao Paulo.Peut-on dire
la même chose de Rio,
Brasilia et Belo Horizonte (
justifiez votre réponse)?
La métropolisation de Sao Paulo:

son poids démographique avec 22 millions d'habitants, très loin devant Rio.

Sa région métropolitaine est très dense (doc4) une forêt de gratte-ciel d'habitations et
des voies rapides intra-métropolitaines.

Concentration des fonctions internationales du Brésil : « sa primatie n'est nulle part


aussi nette que dans les activités innovantes, l'information et la communication, les
activités financières et l'ensemble des activités scientifiques et techniques » (doc. 3).

Urbanisation et son poids économique (50 % des sièges sociaux des FTN et un peu
moins de 50 % du PUB des grandes villes brésiliennes - doc. 2),-

Polarisation de l'espace national et « les transports du pays sont centrés sur elle ».

Les autres grandes villes brésiliennes n'ont pas les fonctions de commandement et le
poids économique et démographique d'une métropole. Elles n'ont pas la connectivité
internationale (Rio a un rôle secondaire dans les réseaux) ni des fonctions
métropolitaines : leur influence est limitée dans la mondialisation.
Montrez que Brasilia est une métropole au sens « classique » du terme. Pourquoi peut-on dire
que le plan de Brasilia est le reflet de sa fonction de capitale politique?

Brasilia est la capitale politique et un hub central sur le territoire brésilien. Fonction politique et
noeud de communication

Son plan s'organise autour de l'axe central des activités officielles rattachées au gouvernement
fédéral Mais Brasilia a un rôle secondaire dans les réseaux d'échanges inter-métropolitains de la
mondialisation : elle manque d'activités et un PUB faible, limitant son intégration à la
mondialisation (Brasilia: pas de port et que 4,6 millions d'habitants...).
4- Montrez que Rio est une ville aux fonctions internationales. Comment Rio et
Sao Paulo se partagent-elles les fonctions métropolitaines de niveau
international?

Rio est une ville à fonctions internationales :

-la capitale touristique et culturelle du pays (carnaval, musée,


organisation des Jeux Olympiques de 2016). PUB est important (31°
au monde).

Rio et São Paulo se partagent donc les fonctions métropolitaines : São


Paulo:capitale économique, intégrée à la mondialisation économique
et Rio: capitale culturelle reliée à la mondialisation du tourisme. Mais
Rio est dépendante de l'économie de la métropole de São Paulo.
Bilan : Montrez que le processus de métropolisation concerne les
villes brésiliennes de manière contrastée.

Le processus de métropolisation a engendré une hiérarchie


urbaine dominée par une métropole émergente :

São Paulo. La métropolisation est donc sélective. São Paulo est


intégrée à la mondialisation et articulée aux flux mondiaux.
Toutefois, les autres grandes villes partagent certaines fonctions
internationales et sont complémentaires à la métropole de São
Paulo. Rio bénéficie d'un prestige culturel et Brasilia d'une
centralité politique fédérale.

Il y a une synergie entre les métropoles brésiliennes. Elles


1- Quels contrastes observe-t-on à Rio? Comment
expliquez-vous la localisation de la favela ?
Pourquoi peut-on parler de ségrégation socio-
spatiale?

Rio est marquée par de forts contrastes urbains. Sur


la photographie aérienne oblique, on voit un quartier
informel (favelas) à proximité du quartier
prestigieux et de la célèbre plage de Copacabana.
Les favelas se sont construites dans les espaces dont
personne ne veut. Rocinha est échelonnée sur de très
fortes pentes qui la rendent vulnérable aux aléas
climatiques (inondations, glissement de terrain). Elle
s'étend aussi sur les zones boisées des hauteurs, sans
planification ni aménagements urbains concertés. La
fragmentation topographique - quartiers riches et
quartiers pauvres se tournent le dos - et le très grand
écart social sur un même territoire urbain expliquent
que l’on peut parler de ségrégation socio-spatiale
par l'étude de cette photographie.
2- La métropolisation renforce la fragmentation
urbaine car elle amène à concentrer les ménages les
plus riches au centre du territoire métropolitain de
São Paulo. Les populations les plus précaires des
favelas sont de plus en plus périphériques à l'espace
central métropolitain : d'une part, les nouveaux
arrivants issus de l'exode rural s'installent dans des
quartiers informels périphériques, d'autre part les
favelas centrales sont déplacées vers les périphéries
« prolifération des bidonvilles à l'extérieur de la ville
», doc. 2). La fragmentation urbaine est renforcée par
la multiplication de « quartiers fermés et de gratte-
ciel » (doc. 2) séparés des autres quartiers.
3- Les favelas sont localisées en
périphérie (doc. 3), éloignées des
pôles de richesse et d'emploi. Les
habitants ont plus de difficultés à
intégrer et à travailler dans le centre
économique (éloignement,
transports déficients,
embouteillages.). On peut parler ici
d'une relégation socio-spatiale des
habitants précaires.
Londres
Fondements de l'attractivité mondiale de
Londres:

le rôle que joue Londres dans la finance


mondiale : le quartier de la City est un
important pôle de services juridiques et
financiers à destination des grandes
entreprises mondiales.

une place boursière très importante avec le


London Stock Exchange situé en plein cœur
de la City.

la troisième place boursière mondiale et la


première en Europe.

La ville est classée au deuxième rang


mondial dans le secteur de l'économie.

Londres est une ville très bien inscrite dans


les classements en matière de culture (1r), de
recherche et développement (3e).

Enfin, les réseaux de transports, de bonne


qualité à Londres (2e place), en font une
métropole attractive où il est facile de se
déplacer.
City est emblématique du rayonnement mondial
de Londres

-800 000 professionnels de la finance »en fait


un centre d'impulsion de l'économie
mondialisée et financiarisée.

-un quartier si influent qu'il constitue pour


l'auteur du texte « une ville dans la ville ». De
plus, c'est dans la City que se trouvent les
principaux gratte-ciel, à l'image du
Cheesegrater visible sur la photographie du
doc. 4.

La City est un des CBD les plus puissants au


monde, qui rivalise et entre en compétition avec
d'autres métropoles très importantes comme
New York, Hong Kong, Singapour, Shanghai et
Tokyo. Ces caractéristiques de la City en font
l'emblème du rayonnement de Londres à
l'échelle mondiale.
De part et d'autre de la City, on observe au nord-
ouest et au nord-est que près de 50 % dela
population totale est d'origine immigrée.

Au sud de laCity, l'évolution du nombre


d'immigrés dans la population totale est
importante (entre 30 et 60 %).

Cependant, cette évolution est moins importante


qu'au nord-est de la City (East London) où
l'évolution du nombre d'immigrés est très forte,
avec près de 150 %. Les deux cartes permettent
aussi de comprendre qu'il y a un déplacement
vers l'est de l'aménagement des populations
immigrées.

Donc Londres est une métropole cosmopolite


attractive.
Question 4: parcours 1Londres possède toutes les caractéristiques d'une ville globale :

capitale financière d'envergure mondiale rivalisant avec d'autres places financières mondiales

-une place boursière de la première importance.

un deuxième centre d'affaire.

émet la livre sterling

un centre du pouvoir pour le Royaume-Uni

l'économie créative (médias, com-munication, recherche).

la ville est attractive avec entre autres le musée très fréquenté de la Tate Gallery.

une ville très accessible grâce à des infrastructures de transports la connectant aux autres réseaux de villes mondiales

de nombreux quartiers de Londres sont des centres touristiques comme le quartier de Soho.

Le réaménagement des Docks a été une vaste opération de rénovation urbaine facteur d'attractivité, tout comme les installations qui ont servi à l'accueil des
JO en 2012.

Le rayonnement de Londres, à la fois national, continental et mondial, assure au Royaume-Uni une puissance économique complémentaire de sa place au
Conseil de sécurité et de sa puissance nucléaire.
Parcours 2:

Londres est une métropole globale complète qui est un pôle majeur d'impulsion
de la mondialisation. Son rayonnement s'appuie sur une concentration
exceptionnelle de capital humain et financier autour du centre financier historique
de la City, prolongé avec des quartiers d'affaires, qui en fait le cœur mondial de la
finance. De plus, Londres est une métropole cosmopolite très attractive.
La photographie en doc. 1 montre le deuxième centre d'affaire
de Londres : le Canary Wharf. On y distingue plusieurs
tours .Au premier plan, la photographie montre l'aéroport de
Londres City , c’est l’aéroport du quartier financier. C'est aussi
un centre pour jets privés avec vols intérieurs, européens et
new yorkais. Ce document montre le dédoublement du
centre économique principal de Londres, la City. Cela
illustre l'importance de cette ville dans la mondialisation car ce
deuxième centre d'affaires vient répondre à l'augmentation des
besoins de la ville (tours de bureaux, aéroport pour hommes
d'affaires) pour rester attractive dans la finance mondiale.

La photographie en doc. 3 montre une autre recomposition: la


gentrification d'un quartier central de Londres le long du
Regent's Canal. On y aperçoit, à droite de l'image le bâti d'une
ancienne usine de brique rouge. C'est un lieu de promenade, de
loisir « bobo », créatif et touristique. Les recompositions du
centre-ville résultent d'une politique active de rénovation
urbaine.

Le patrimoine industriel de Londres a été réhabilité et est


devenu un pôle d'attraction : piétonisation, végétalisation,
animation.

Cela a entraîné une augmentation des prix immobiliers et


l'arrivée d'une population plus aisée: c’est la gentrification.
Il existe une mixité sociale dans le centre de Londres mais la
gentrification du centre conduit à un départ important des
populations les plus précaires vers la périphérie de la métropole.
Flèche jaune sur la carte.
Parcours 2

A Londres:

- doc 1: il y a des infrastructures destinées à être utilisées par les classes les plus
aisées de la population: le quartier privé de Canary Wharf et le London City
Airport qui accueille principalement des jets privés.

- doc 2: Londres est une ville très inégalitaire:1- De nombreux quartiers au nord-est
de Londres ont une part de la population pauvre allant de 28 à 50 % de la
population totale. 2- forts contrastes socio-économiques à Londres: la ville compte
27 % de pauvres (2017) mais elle est aussi la capitale mondiale des milliardaires
(2016).
Londres est une ville globale qui est un des pôles de commandement de
l'économie mondialisée. C'est une ville cosmopolite et attractive mais qui
connaît en même temps un processus de fragmentation socio-spatiale plus
important : le centre-ville se gentrifie et les populations les moins aisées
ont tendance à le quitter pour la périphérie.
Mumbay
Mumbai est un exemple de métropole émergente : capitale économique de l'Inde,
Mumbai est l'interface économique entre ce pays émergent et la mondialisation.

Elle joue un rôle majeur dans l'articulation du pays aux flux mondiaux. Si elle est
marquée par une urbanisation tentaculaire , elle est représentative des
déséquilibres métropolitains des métropoles émergentes: c'est une métropole
fragmentée.

Mumbai est donc une métropole du Sud à laquelle il manque certaines fonctions
internationales pour devenir une métropole mondiale, mais qui est
probablement une métropole mondiale de demain. C'est une métropole émergente
comme São Paulo, Johannesburg, Mexico ou

Buenos Aires.
1. Mumbai est une ville qui se caractérise par l'extension de l'espace urbanisé, comme on peut le voir
avec les deux figurés de surface « en 1909 » et « depuis 1909 » (parties 1 de la légende). La
croissance urbaine de la ville est continue, voire « tentaculaire » en direction des villes périphériques
secondaires. La pression urbaine s'exerce au détriment des espaces verts comme dans le Parc
national Sanjay Gandhi avec de l'habitat informel. La municipalité de Mumbai doit construire de
nouvelles infrastructures de transport. Objectif: décongestionner la ville avec la création de
nouvelles lignes de métro reliant le centre de Mumbai à ses périphéries, construction d’un pont
longeant la côte Sud-Ouest pour mieux relier le quartier d'affaires de Nariman Point au reste de la
ville en reportant le trafic loin des axes de transport saturés (axes jaunes sur la carte). Le pont de
Mumbai Trans-Har-bour en projet a pour objectif de relier les deux parties de la ville qui s'étendent
de part et d'autre de la baie de Thane Creek.
Mumbai est une métropole importante de l'aire régionale asiatique. La ville abrite deux quartiers
d'affaires : Nariman Point, (skyline de gratte-ciel et port) et au bout de la péninsule: un nouveau
quartier d'affaires Bandra Kurla qui accueille la place boursière du pays et qui se trouve à
proximité de l'aéroport international (bien relié au reste du monde). Les centres d'affaires
permettent le développement d'activités financières et sont les lieux d'implantation des sièges
sociaux des grandes firmes . Mumbai se caractérise aussi par une concentration de richesse
puisqu'elle est la 6e ville du monde pour la concentration de milliardaires.

Le centre de Mumbai accueille d'autres types d'activités: industrielles (10 % de l'emploi


industriel), mais aussi culturelles avec notamment l'industrie du cinéma (Bollywood qui produit
4 des 5 premiers films indiens à l'exportation »).

La métropole domine à la fois l'économie indienne (1er PUB du pays et 6 % du PIB indien) et
s'intègre dans l'économie mondialisée (32.7 % des flux d'IDE vers l'Inde entre 2000 et 2013).
Cette insertion dans la mondialisation passe aussi par son activité portuaire .
3. Les quartiers aisés sur le littoral. Les
bidonvilles de Mumbai se situent davantage à
l'intérieur de la péninsule. Ils comblent les
interstices urbains et grignotent les espaces
vides et les espaces verts Les inégalités
sociales et les contrastes de richesse sont
renforcés par la topographie. La séparation
entre le quartier aisé et le quartier pauvre n'est
pas seulement symbolique : le bidonville
semble avoir déjà grignoté le piémont d'un
relief vert. L'habitat aisé semble comme
séparé du reste de la ville par le relief. Les
deux quartiers se tournent le dos et le relief
apparaît comme une muraille verte. La
comparaison des documents 1 et 4 montre
comment la fragmentation urbaine (quartiers
aisés/quartiers pauvres) s'effectue à plusieurs
échelles :

à l'échelle de la métropole

à l'échelle micro-locale, de part et d'autre


d'unecolline dans le quartier de Powai.
4. La part des ménages vivant dans des
bidonvilles a connu une double évolution :
multiplication par 2 en 20 ans, entre 1981 et
2001 ; puis une relative amélioration de la
situation avec une diminution de 8 % en 10 ans,
de 2001 à 2011. La part des ménages dans les
bidonvilles a réduit valeur relative mais aussi en
valeur absolue. Le diagramme circulaire permet
de voir que plus de la moitié des logements à
Mumbai ne compte qu'une pièce.Plus
généralement, près de trois quarts des logements
ont deux ou moins de deux pièces.

Avec près de la moitié des ménages vivant dans


des bidonvilles en 2011 (42 %) et près de 86 %
des personnes vivant dans des logements de
faible taille ou partagés, Mumbai a les
caractéristiques d'une métropole émergente: il y a
un très grand taux de pauvreté à l'intérieur même
d'une ville qui concentre beaucoup de richesse.
Bilan du parcours 1 ou 2
Mumbai est une métropole qui est
l'interface de l'Inde avec le monde.
Elle a acquis un poids économique
important mais est en pleine
transition urbaine : comme de
nombreuses métropoles
1- Sachant que la part de la population rurale indienne est passée de 82% en 1960 à
66% en 2017, quels éléments d’explication de la fragmentation sociale existant à
Mumbai ce document apporte-t-il?

Les bidonvilles de Mumbai sont alimentés par l'exode rural. Doc 1: des paysans de
Nashik, région située au nord de Mumbai. « Cette région de l'Inde est confrontée au
plus grave déficit de pluie jamais enregistré, occasionnant des situations de famine,
renforçant l'exode rural vers les bidonvilles de Mumbai ». Des populations de paysans
pauvres quittent ainsi les campagnes, où les conditions de vie sont devenues très
difficiles (paysans endettés qui ne peuvent plus rembourser leurs dettes en raison des
mauvaises récoltes, situation de famine).
Doc 3 une concentration des revenus au profit des plus riches. 10 % de la population possède 55 % du revenu national alors que 50 % de la
population détient 15 % des richesses en 2013-2014 (contre 24 % en 1982-1983). La concentration des richesses s'est aussi accentuée : parmi les
10 % de la population la plus riche du pays en 1982, 1 % possédait 6 % du revenu national. En 2013-2014, ce ratio est monté à 22 % du revenu
national. En un mot, 1 % de la population possède presque le quart de la richesse du pays alors que la moitié des habitants du pays ensemble a une
richesse équivalente à seulement 15 % des richesses nationales. On comprend ainsi que, d'une part, les écarts de richesses se sont accentués entre
riches et pauvres et que, d'autre part, l'essentiel du revenu national est détenu par une très faible part de la population car, parmi les plus riches, il y
a eu aussi une concentration de la richesse au profit des ultra-riches.
Le processus de gentrification dans un
quartier de Mumbai : Bandra-Kurla,
autrefois couvert de « champs » selon
le texte. Ce quartier est habité par « des
stars du Bollywood, des prescripteurs
de tendances, des hipsters et des
expatriés ». Il est aussi situé à
proximité du nouveau centre d'affaires
et attire des « cadres de la finance et
des affaires ». Cela montre que la
métropolisation de Mumbai modifie le
paysage de certains quartiers (comme
on peut le voir sur la photographie,
avec une enseigne mondialisée de
l'américain KFC) et attire une
population aisée et qualifiée à
proximité des centres d'affaires d'une
métropole émergente.
Causes de la fragmentation
sociale
Conséquences spatiales
La métropolisation de Mumbai a accentué les inégalités et la fragmentation de
la ville car la concentration des richesses est plus importante au sein d'une
classe aisée qui a investi des quartiers centraux. Une population plus précaire
est venue alimentée les quartiers informels de la ville (slums). La
métropolisation dans une ville émergente amène à la juxtaposition de quartiers
d'affaires et aisés, ouverts sur le monde, et d'habitats informels et de quartiers
résidentiels pauvres alimentés par l'exode rural.
Boswash
La mégalopole nord-est américaine est un exemple de synergies
métropolitaines : il y a une synergie entre des fonctions de
commandement concentrées au sein de métropoles très proches et
complémentaires. Ainsi, les universités, la recherche, l'industrie, les
centres financiers et bancaires de l'ensemble des grandes métropoles
littorales est-américaines ont des relations très intenses.

Toutefois, ces synergies métropolitaines ne profitent pas à tous car la


métropolisation est sélective, certaines villes sont en déclin au cœur
même de la mégalopole. Ex: Philadelphie.
Une conurbation est un vaste ensemble urbain constitué de plusieurs villes dont les périphéries se
rejoignent. Or dans la doc 1, on voit un vaste aplat orange espace urbain. Cette conurbation s'étend
sur près de 800 km entre Boston et Washington. Ce vaste ensemble urbain est appelé la mégalopole
nord-américaine et concentre près de 53 millions d'habitants ainsi que de nombreux pouvoirs au sein
de métropoles puissantes comme New York, Washington et Philadelphie. les relations qui existent
entre ces métropoles: les « nœuds de transport » reliant parfaitement ces villes entre elles mais aussi
avec les autres villes des États voisins. La mégalopole nord-américaine compte de nombreux
aéroports internationaux facilitant aussi les vols intérieurs entre ces grandes villes (vol de Boston à
Washington). Enfin, la mégalopole dispose d'importants ports, comme à Baltimore et à New York
par exemple, favorisant le commerce de marchandises.
2. New York est une ville globale (au sommet de la hiérarchie des métropoles), tandis que
Washington est une ville mondiale (elle concentre des fonctions de haut niveau et exerce
une influence politique et économique sur les États-Unis). Boston et Philadelphie sont des
métropoles secondaires. Le document 2 permet de croiser ces données avec d'autres
indicateurs. New York, avec le 1er PUB mondial, confirme sa position de ville globale
c'est-à-dire de ville au sommet de la hiérarchie urbaine mondiale. Le document permet
surtout de comprendre que le poids démographique n'est pas déterminant pour évaluer la
puissance d'une métropole. Washington se situe en effet au 80e rang mondial pour le
nombre d'habitants, mais au 10° rang mondial pour le PUB (de même Philadelphie n'a que
5,7 millions d'habitants mais a le 8e PUB mondial). Washington abrite de nombreuses
instances du pouvoir fédéral américain ainsi que des sièges de FTN, augmentant ainsi son
attractivité et sa puissance. De la même façon, Boston, ville située au 102e rang mondial
pour le nombre d'habitants, est une ville universitaire très importante avec Harvard ou le
MIT.
La photographie en doc. 4 offre une vue paysagère du National Mall à Washington. Celui-ci est un axe exceptionnel de
concentration de pouvoirs aux États-Unis. Les pastilles numérotées en légende de l'image montrent la Maison Blanche,
symbole du pouvoir exécutif, ainsi que le Capitole, siège du Congrès et du pouvoir législatif. Les grands musées nationaux
sont des lieux touristiques et attractifs. Le texte en doc. 3 permet d'identifier dans le paysage new yorkais les éléments de sa
puissance et de son rayonnement. New York est une ville globale car elle a les atouts pour être au sommet des métropoles et
être un territoire dirigeant de la mondialisation : Wall Street première bourse mondiale, le siège des Nations unies et la
skyline rappelle que Manhattan est un immense CBD. La ville de New York investit également la culture imaginaire
mondiale : « Aucune ville au monde n'a été autant filmée, dessinée ou idéalisée [..]. Le Metropolis de Superman et le
Gotham de Batman sont en réalité New York. »
Le doc. 5 décrit les évolutions récentes de l'activité
économique à New York. Selon l'auteur, de nouveaux secteurs
relevant des technologies du numérique se développent dans
certains quartiers de Manhattan (Chelsea). Cela est du à une
volonté politique puisque la mairie a décidé de « réagir face à
la perte d'attractivité de sa ville ». Pour cela, la mairie a facilité
les rencontres entre des investisseurs et des gens voulant
travailler dans de nouveaux secteurs économiques : « les
premières briques d'un écosystème : des espaces de travail
abordables et flexibles, la formation des talents, le soutien aux
fonds d'amorçage pour les jeunes pousses ». Le texte
mentionne les investissements des géants du numérique
comme Google, Facebook et Twitter bénéficiant au passage de
loyers moins élevés que dans la Silicon Valley) et met en
évidence les partenariats qui existent entre différents acteurs
créant ainsi un écosystème high-tech: « pour répondre à la
demande croissante de développeurs, les programmes
scientifiques se multiplient.
Département d'ingénierie à Columbia, NYU Polytechnic et,
bientôt, Cornell Tech. »
La notion d'écosystème high-tech est ici à entendre comme
une forme d'économie de la connaissance fondée sur les
technologies numériques. C'est-à-dire un ensemble d'activités
innovantes et créatrices de valeur ajoutée fondées sur la high-
tech et le partenariat entre les investisseurs privés et les
laboratoires de recherche des universités.
La Boswash favorise les synergies métropolitaines par la proximité et
la complémentarité des pôles de commandement de l'économie
américaine et mondiale, des universités et des entreprises participant
à l'économie de la connaissance ainsi que des institutions mondiales
(bourse, ONU, Banque mondiale). Ces synergies sont vertueuses car
les compétences et le pouvoir des acteurs se renforcent dans un
écosystème métropolitain. Cela renforce l'avantage métropolitain de
la mégalopole, grâce à la grande diversité de ses fonctions.
L'écosystème de la Boswash est attractif, créant un cercle vertueux
des synergies métropolitaines.
Le Parc High Line est une ancienne voie ferrée qui a été transformée en lieu de
promenadedans le West Side de Manhattan.

Ce parc appartient à la mairie de New York et est géré par une association « les amis
de la High Line ». Il s'agit d'une opération de rénovation urbaine visant à rendre ce
quartier de Manhattan plus attractif en offrant au

New-Yorkais des espaces verts de loisirs et de détente.

Ce type d'opération urbaine renforce la gentrification de Manhattan qui touche une


grande partie de la ville et qui favorise l'attractivité de la ville pour les populations
aisées, et entraîne la hausse du prix de l'immobilier.
siège d'Amazon pour plusieurs raisons : les emplois créés par
l'installation du siège ne seront pas destinés aux jeunes
défavorisés du quartier, avec l'arrivée des salariés du siège
d'Amazon qui sont payés en moyenne près de 130 000 euros par
an, le coût de la vie risque d'augmenter, notamment le prix des
loyers. Le risque est aussi l'arrivée d'un grand nombre de
personnes sur un quartier déjà saturé et qui peine à répondre aux
besoins de ses habitants (transports, scolarisation). La forte
pression démographique liée à l'arrivée de nouveaux ménages
plus aisés risque de « chasser les pauvres au profit des futurs
salariés d'Amazon ».Amazon avait envisagé de s'installer à New
York en raison des prix bas des loyers qui sont moins chers que
dans la Silicon Valley. L'entreprise souhaitait également bénéficier
de « l'écosystème » new-yorkais.Cet écosystème new-yorkais est
perçu différemment par les habitants. Les agents immobiliers se
réjouissent de l'attractivité de leur quartier car les prix de
l'immobilier ont augmenté de 12 % dans le secteur. En revanche,
les habitants sont moins contents: l'arrivée de ce type d'entreprise
risque de faire augmenter les prix des loyers et de la vie dans leur
quartier (gentrification).
Le doc. 3 est une infographie présentant les
caractéristiques urbaines, économiques et sociales de la
ville de Baltimore. Baltimore est une shrinking city
touchée par un triple déclin démographique, économique
et social.

La ville a perdu plus de 20 % de sa population en 40 ans.

Cette baisse démographique a des conséquences sur le


marché de l'immobilier dont les prix ont été divisés deux
par entre 2008 et 2018. Parallèlement, des logements
sont vacants (près de 16 000). Baltimore est aussi une
ville touchée par la pauvreté et la criminalité. En 2017,
23 % de la population vivait sous le seuil de pauvreté.

La métropolisation est sélective même au sein d'une


mégalopole avec de vertueuses synergies métropolitaines
: Baltimore est une ancienne ville industrielle
désindustrialisée qui n'a pas l'écosystème high tech de
New York ni le pouvoir de Washington et souffre de la
concurrence métropolitaine si proche.
Les synergies métropolitaines ont des limites : toutes les villes ne profitent pas de la
même attractivité. La métropolisation favorisant les métropoles qui ont des atouts et
des fonctions métropolitaines, des villes moyennes se trouvent en concurrence avec
des métropoles hyper-attractives comme Baltimore avec Washington. De plus,
l'attractivité d'une métropole ne se fait pas au bénéficie de toutes les populations.
Les rénovations intra-métropolitaines comme la High Line et l'arrivée de salariés
très bien payés engendrent des phénomènes urbains de gentrification aux dépens
des classes moyennes et pauvres.
Le Caire: une ville du
Sud , métropole en
gestation
La capitale égyptienne connaît une forte croissance démographique et spatiale.
Le Caire accueille un citadin égyptien sur trois. La métropolisation se traduit à
la fois par l'expansion vers l'est et par la modernisation de la ville-centre. C'est
une métropole du Sud dont les infrastructures et les réseaux sont saturés et qui
a de nombreux quartiers paupérisés à l'intérieur de la ville. Le Caire est un
exemple de métropole émergente qui a une politique volontariste pour diriger
l'urbanisation exponentielle avec des villes nouvelles et une politique de
rénovation du centre-ville pour attirer les investisseurs et les touristes.
1. La métropole du Caire compte environ 21 millions d'habitants. Elle a connu un double
phénomène de densification et d'extension spatiale. La poussée urbaine s'est faite surtout
vers le nord aux dépens des terres agricoles de la vallée et du delta. Des villes nouvelles
éloignées (Al Badr) ou satellites (Six Octobre) servent à canaliser l'extension urbaine, mais c'est
un demi-échec.Aujourd'hui, les autorités accompagnent cette métropolisation en recomposant
les espaces intra-métropolitains : rénovation progressive des lieux centraux et nouvel axe
métropolitain vers Le Nouveau Caire et la nouvelle capitale administrative à l'est. On voit sur
la carte l'importance de l'extension de la tâche urbaine à partir du Le Nouveau Caire
redirige la ville non plus vers la zone agricole du delta mais sur l'axe Le Caire-Suez qui est
le nouvel axe d'urbanisation et de développement de l'Égypte contemporaine. Cette
urbanisation rapide caïrote est le fruit d'un très fort dynamisme démographique et de l'exode
rural.
2. Un Égyptien sur cinq vit dans la métropole cairote et sa démographie est en
très forte croissance. Le Caire écrase toute la hiérarchie urbaine égyptienne
(macrocéphalie).

Sa démographie n'est pas alignée sur la hiérarchie des PUB mondiaux. En effet,
alors qu'elle est une des villes les plus peuplées de la planète, elle n'est qu'au 41°
rang mondial dans la production métropolitaine urbaine de richesse (le
PUB/habitant est donc très faible).
3. Concentration des fonctions métropolitaines de l'Égypte : centre économique et
financier de l'Égypte, banques, universités, production musicale et
cinématographique.. Elles ont un rayonnement régional (dans le monde arabe) et
constituent le pôle de commandement de l’Égypte; avec des fonctions
internationales : siège de la Ligue arabe. Son attractivité est limitée par les crises
géopolitiques et les conflits qu'a connus la capitale (attentats, coup d'Etat, guerre
civile).

Les fonctions métropolitaines des villes nouvelles se rapprochent des edge city : ce
sont des pôles urbains secondaires, complémentaires du centre métropolitain qui
permettent de desserrer des activités métropolitaines et la population. Ces polarités
secondaires comprennent des centres commerciaux, des hôtels, des hôpitaux, des
universités et des entreprises (mais aussi le quartier administratif gouvernemental
qui sera installé dans le Nouveau Caire).
4. Le Caire possède les infrastructures de
commandement du territoire égyptien: la banque
nationale , un quartier d'affaires longeant le Nil en
réaménagement depuis la banque nationale jusqu'à la
place Tahrim. Un centre important du tourisme en
Egypte avec les pyramides de Gizeh et le musée
national. Interface aérienne avec le monde par ses
deux aéroports internationaux.Le rayonnement du
Caire est davantage régional que mondial.
L'Université et la mosquée El-Azhar sont
prestigieuses dans l'islam sunnite (doc. 1 et 3) et la
Ligue arabe est la seule grande institution qui siège
au Caire. Or, la Ligue arabe est une institution
régionale qui connaît actuellement de grandes
difficultés.
5. Le Caire garde un rayonnement mondial grâce à
son exceptionnel patrimoine archéologique. La
métropole développe de nouveaux hôtels (doc. 3).
Elle se dote d'un nouvel aéroport international pour
« booster le tourisme » et « faciliter l'arrivée des
touristes sur les sites touristiques ». Il faut toutefois
discuter ces affirmations car ce rayonnement
touristique est aujourd'hui diminué par l'insécurité
politique et géopolitique de la région, les attentats
islamistes contre les touristes qui handicapent le
développement de la métropole.
Bilan du parcours 1ou 2

Le Caire est une métropole du Sud en gestation car elle


passe d'un statut de mégapole à celui de métropole grâce
au développement progressif de fonctions métropolitaines.
Son urbanisation se structure désormais autour de
nouvelles villes à fonctions métropolitaines afin de
développer son rayonnement régional et son tourisme
mondial. une métropole en recomposition
Istanbul: Urbanisation et
métropolisation
Istanbul est un carrefour qui attire les investissements en Turquie et polarise les activités métropolitaines.
Sa croissance urbaine entre l'Europe et l'Asie accompagne son ouverture au monde, faisant d'Istanbul un
exemple de métropolisation dans un pays émergent.

Istanbul se situe sur le détroit du Bosphore, reliant la mer de Marmara au sud ouverte sur la Méditerranée et
le canal de Suez à la mer Noire. Elle est dans une position de carrefour stratégique maritime mais aussi
continentale et culturelle : l'espace urbanisé s'étend à la fois sur le continent européen à l'ouest et le
continent asiatique à l'est. Ce lien continental est renforcé par de nouveaux axes de transport
autoroutiers (nouvelle autoroute transcontinentale avec un nouveau pont sur le Bosphore). Si Istanbul n'est
pas la capitale politique de la Turquie, elle est la ville qui fait le lien entre une vaste puissance asiatique
l'Anatolie turque et au-delà les pays turcophones d'Asie centrale) et les nations développées européennes (UE,
Europe de l'Est et Russie). Le projet de dédoublement du Bosphore renforce sa position stratégique de
ville carrefour, centre des réseaux de transports maritimes et terrestres régionaux.

Istanbul a connu une très forte expansion urbaine au XXe siècle, de manière concentrique autour de son
centre historique sur la Corne d'Or. La zone urbanisée s'étend sur plus de 80 km d'est en ouest et s'étend
tout le long du détroit du Bosphore. Cette extension se réorganise autour de nouveaux CBD décentrant
les activités métropolitaines du centre historique. L'évolution actuelle semble très rapide avec un gain de
20 % d'habitants en 10 ans avec près d'un habitant sur cinq en Turquie en 2017. On peut parler de
macrocéphalie urbaine. La photographie en doc. 4 synthétise cette évolution de l'urbanisation : l'extension
urbaine le long du Bosphore (habitat collectif du premier plan), le pont permettant l'union des deux rives
Moscou:
Moscou est une métropole émergente qui réunit près de 20% du PIB russe. Après la chute de l'Union Soviétique,
c'est une ville qui a subi un déclin important. Elle connaît aujourd'hui une phase de croissance métropolitaine à
l'image de nombreuses métropoles de pays développés concentrant sur le territoire métropolitain les sièges sociaux
des nouvelles entreprises russes. C'est une ville en profonde reconversion et recomposition autour de son centre
historique, du pouvoir central fédéral russe au Kremlin. C'est ainsi une ville qui connaît une gentrification de son
centre-ville et un déplacement des populations les moins favorisées en périphérie. Le contraste actuel entre le
nouveau Moscou et le Moscou égalitaire de la période soviétique est très frappant. Sa région métropolitaine est
aujourd'hui fragmentée entre quartiers résidentiels aisés et quartiers défavorisés, résultat de l'augmentation des
inégalités en Russie.. Il y a plusieurs fondements qui permettent d'expliquer l'attractivité de Moscou. d'abord le
fondement démographique, la population dépasse les 12 millions d'habitants. Moscou est la 7e capitale du monde la
plus peuplée. La ville héberge presque 9 % de la population du pays.Le fondement de l'attractivité moscovite est
aussi économique puisque la capitale compte pour 1/5e du PIB du pays. Cette puissance économique se manifeste
aussi dans le paysage comme le montre le doc. 3. Dans ce document, nous pouvons voir en arrière-plan les gratte-ciel
illuminés du nouveau CBD de Moscou (Moksva-City) accueillant des fonctions métropolitaines internationales. À
l'attractivité économique de la ville s'ajoute l'attractivité touristique et culturelle puisque Moscou et les monuments
emblématiques du Kremlin sont des lieux très visités. Moscou est aussi un centre religieux de l'orthodoxie. On voit
sur le doc. 3 la cathédrale Saint-Basile, lieu du patriarche de Moscou et de toute la Russie, centralité de l'Eglise
orthodoxe. Moscou est une centralité économique, culturelle, touristique et religieuse.2. Moscou est une métropole
qui connaît plusieurs types de recompositions. Le doc. 2 montre des recompositions touchant le cadre de vie des
Moscovites : amélioration des transports, nouvelle ligne de métro circulaire pour mieux desservir les quartiers isolés.
Ces recompositions se traduisent par une « réorganisation métropolitaine globale : espaces publics rénovés, trottoirs
élargis, transports urbains améliorés, nouveaux parcs » (doc. 2).La ville a privilégié l'amélioration du cadre de vie
des urbains en proposant ainsi de nouveaux parcs, comme le montre la photographie en doc. 5 (parc Zaryadye).doc. 3
montre une recomposition qui concerne davantage les fonctions économiques de la ville avec la création d'un
nouveau CBD à proximité immédiate du centre-ville historique. Enfin, le texte 4 aborde la question des
Dans ce thème, nous allons, tout d’abord, aborder le poids des métropoles
dans le processus d’urbanisation.Puis, on verra comment la transformation
des métropoles et leur mise en concurrence conduisent au renforcement des
inégalités au sein de ces espaces. Enfin, on s’intéressera aux conséquences
de la métropolisation sur le territoire français.
Chapitre 1: Les villes à
l’échelle mondiale: le
poids croissant des
métropoles.
A- La métropolisation, un phénomène planétaire

B- Les spécificités des métropoles


A- La métropolisation est un phénomène planétaire

En effet, ce phénomène de métropolisation s’observe à l’échelle


mondiale. On trouve des métropoles sur tous les continents.

Ce phénomène de métropolisation accompagne l’urbanisation. On vit


dans un monde de plus en plus urbain.
En 1960, la Terre ne comptait que 260 millions d’urbains. Aujourd’hui, 4
milliards d’humains vivent dans des villes.

Les causes de cette urbanisation: la croissance démographique, l’exode rural, la


concentration des activités dans les villes.

On vit une transition urbaine: passage d’une population majoritairement rurale à


une population majoritairement urbaine. Aujourd’hui, la moitié des humains sont
urbains, en 2050, ils représenteront les 2/3 de l’humanité.
Ce mouvement d’urbanisation profite surtout aux très grandes villes. On compte
570 agglomérations de plus d’un million d’habitants et 35 de plus de 10 millions
d’habitants.

La majorité de ces villes sont dans les Suds. Mais les 10 métropoles les plus
riches se trouvent dans les Nords et en Chine.

Le phénomène d’urbanisation est inégal. Faible dans les Nords, il est fort en
Afrique et en Asie ( croissance de 2,6 % par an). D’ici, 2050, 90% des nouveaux
urbains seront africains ou asiatiques.
B- Les spécificités des métropoles

Concentration d’habitants et d’activités:

Les métropoles concentrent les fonctions de commandement économiques ( siège


social de FTN, bourse), politiques ( siège d’institutions), culturels (musée), de
recherche (université).

Ces fonctions se regroupent dans des quartiers spécifiques: les technopoles, les
quartiers d’affaires avec les gratte-ciel. Les quartiers des métropoles se
spécialisent.

On classe les métropoles non par rapport à leur nombre d’habitants mais par
rapport à leur PUB ( produit urbain brut).

Les quartiers des métropoles se spécialisent.


Ces fonctions se localisent dans des quartiers spécifiques. La skyline contribue à
faire la spécificité d’une métropole.Les métropoles rayonnent dans les différents
domaines et sont en concurrence.

Les métropoles forment un réseau hiérarchisé


Les métropoles sont des noeuds de communication majeurs. Par exemple, les
aéroports internationaux captent des flux massifs.

Les aéroports et les flux financiers montrent l’archipel mégalopolitain. Il s’agit


du réseau formé par les métropoles. Ainsi, mise en relation, elles coordonnent
l’économie mondiale.Elles sont en coeur de noeuds de communication.

Elles ne cessent de s’étendre et finissent par se rejoindre.

Les aéroports et les flux financiers montrent l’archipel mégalopolitain.


Des métropoles inégalement puissantes

Il y a ,tout d’abord ,les villes mondiales. Ce sont de grandes métropoles qui


concentrent des fonctions de commandement et exerçent une influence à l’échelle
mondiale dans le domaine économique, financier, politique et culturel. D’autres
métropoles ont un rayonnement plus limité.

Les métropoles sont également inégalement attractives. Les villes mondiales


attirent surtout dans les Nords et aussi dans les Suds. C’est par exemple le cas de
Sao Paulo.

Ces métropoles rivalisent. Elles essaient d’attirer les évènements d’échelle


mondiale comme les JO ou les expositions universelles. Elles cultivent leur
image avec la skyline ou le développement d’un marketing territorial ( petite
Tour Eiffel, T- Shirt « i love NY ») et valorise leur patrimoine.

Certaines métropoles forment des mégalopoles. Elles fonctionnent en synergie.

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