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Mme Mazuy

Géographie Plan détaillé

Un espace mondialisé – Deuxième partie : La mondialisation en question

I. Un monde entre uniformisation et diversification : peut-on parler d’un « village


planétaire » ?
A. L’uniformisation liée à la mondialisation :
1. Un modèle culturel dominant : américain ou occidental ?
2. La disparition des langues et de cultures minoritaires ?
B. Un monde qui reste très divers :
1. Un « choc des civilisations » ?
- aires de civilisations
- aires religieuses
- la notion de « choc des civilisations » (Huntington) (travail à faire à la maison)
2. Le pouvoir des États réaffirmé ou contesté ?
- Le pouvoir des États réaffirmé
- Le pouvoir des États contesté

II. La mondialisation a approfondi les inégalités de développement : la fracture Nord/Sud


A. Les inégalités Nord/Sud :
- Une ligne de fracture (3 p. 37)
- Des Nords et des Suds (croquis p. 65)
B. Les défis actuels de la mondialisation :
- Croissance démographique et développement (carte p. 37)
- L’urbanisation et le développement

III. La mondialisation est donc aujourd’hui contestée :


A. Un « autre monde » : L’altermondialisme pour une autre forme de mondialisation
fondée sur la solidarité Nord/Sud
B. Le défi du développement durable.

Référence :
- Site de l’OMC : www.wto.org
- Site de l’OMS : www.who.int
- Site de la FAO (agriculture et alimentation) : www.fao.org
- Site de l’UNESCO (éducation, sciences et culture) : www.unesco.org
- Forum économique social de Davos : www.weforum.org
- Site du Forum social mondial : www.forumsocialmundial.org.br
- Site d’ATTAC : www.attac.org
Un espace mondialisé – Deuxième partie : La mondialisation en question

Introduction : le monde actuel peut se définir par :


- la très forte augmentation de la population sur la terre (1,5 milliard en 1900, 6,6 en
2008).
- la chute du communisme (1989 : rupture profonde)
- Le règne de l’économie libérale
- La prise de conscience d’un environnement planétaire
- L’importance de la richesse sur terre : de plus en plus d’habitants à haut niveau de vie
surtout dans les pays de la triade, mais aussi dans les catégories supérieures de pays
pauvres où les classes moyennes se développent.
- L’importance de la pauvreté (cf. plus haut).
Mais ce Monde est-il uniforme ou divers ?

I. Un monde entre uniformisation et diversification : peut-on parler d’un « village


planétaire » ?
A. L’uniformisation liée à la mondialisation :
1. Un modèle culturel dominant : américain ou occidental ?
- Doc. 9 p. 43. Présenter le document
Deux symboles de l’américanisation de la planète : Mac Donald et Coca-Cola.
De la même façon, domination de l’anglais (pourtant 3e langue maternelle après le
mandarin et l’espagnol) parlé par tout le monde.
Les métropoles mondiales se caractérisent toutes par leur CBD, et c’est aujourd’hui en
Asie qu’on construit les gratte-ciel les plus hauts. Mais comme la viande est halal dans
les Mac Do d’Arabie Saoudite, il y a des adaptations culturelles : échafaudage en bambou
en Chine.
On peut ainsi parler d’une culturel américanisée (vêtements, habitudes alimentaires,
modes de vie, loisirs – world music) visible dans l’urbanisme, diffusée par les firmes
internationales et véhiculée par des médias mondialisées (CNN, Hollywood).
- Cependant : étude de la carte p. 60 : on note des pôles de résistance au cinéma
hollywoodien : exception culturelle française, importance du cinéma indien ou
égyptien…).
Cependant, quand le Chinois fêtent Noël, ce n’est pas une tradition américaine qu’ils
reprennent, mais une tradition occidentale chrétienne (même si le Père Noël est
américain).
De la même façon, les cuisines asiatiques ou les mangas japonais se sont imposés partout.
C’est donc davantage un modèle occidental qu’américain.
Internet est le meilleur symbole de cette culture planétaire où tout devient un produit
culturel potentiel. Cependant, toute la planète n’est pas touchée (périphéries
marginalisées) et Internet véhicule aussi d’autres formes de culture.

2. La disparition des langues et de cultures minoritaires ?


Lecture des articles du Monde.

B. Un monde qui reste très divers :


1. Un « choc des civilisations » ?
- aires de civilisations : Pour les définitions reprendre leur livre p. 42.
Analyse de la carte p.36 et commentaires.
Utilisé au XVIIIe siècle au singulier le terme de civilisation s’opposait alors à la barbarie
ou à la sauvagerie. Aujourd’hui le mot est pluriel pour souligner la pluralité, la
coexistence et l’égale dignité des civilisations. C’est donc définition p. 42 (on peut
rajouter artistiques et sociaux)
C’est le produit de l’histoire et un objet dynamique. Les aires peuvent être plus vaste que
leur foyer originel, avoir des frontières mouvantes, s’interpénétrer. Les contacts entres les
civilisations (violents : invasion, guerre, colonisation, domination ; pacifiques :
migrations durables ou temporaires – le tourisme et échanges marchands). Sur un même
espace peuvent cohabiter plusieurs civilisations. Des groupes sociaux mêlent ainsi des
traits culturels empruntés à des civilisations différentes (monde amérindien en Amérique
du Nord).
- la notion de « choc des civilisations » (Huntington) : travail à faire à la maison.

2. Le pouvoir des États réaffirmé ou contesté ?


- Le pouvoir des États réaffirmé ? :
+ Les États interviennent pour réguler la mondialisation économique. Les priorités
nationales sont mises en avant (protection des économies nationales en cas de crise ou
face à la libéralisation des échanges – négociations houleuses de l’OMC).
+ Les directives des OG obéissent à celles des États les plus puissants : FMI, Banque
mondiale ou Conseil de sécurité.
+ Ils forment des blocs économiques régionaux d’États comme le Mercosur, l’ALENA
ou l’UE.
+ Mais document 7 p. 41. Tous les États ne sont pas à mettre sur le même plan. Beaucoup
subissent la mondialisation. Ceux du G8 (et maintenant du G20) ont plus de poids que les
autres.
- Les États contestés :
+ Les multinationales, les mafias, les flux de capitaux ou d’information ignorent les
frontières des États.
+ Des mouvements régionalistes ou nationalistes remettent en cause l’intégrité territoriale
de nombreux États y compris occidentaux (Québec, conflit entre wallon et flamand en
Belgique, sécession tchétchène en Russie, mouvements armés dissidents du Chiapas au
Mexique du Timor en Indonésie…). La plupart des conflits actuels sont interétatiques (cf.
Afrique).

II. La mondialisation a approfondi les inégalités de développement : la fracture Nord/Sud


A. Les inégalités Nord/Sud :
- Une ligne de fracture (3 p. 37) : elle repose sur l’IDH (fait en éco : en géo le plus
souvent 3 critères retenus seulement : PIB/hab., espérance de vie et alphabétisation)
Analyser la carte en mettant en valeur l’intégration des NPIA dans le Nord (y compris
Hong-Kong ici).
Quelques données : Près d’un cinquième de la population vit avec moins de deux dollars
par jour essentiellement dans les PED (1/ 2 dont les ¾ en milieu rural, surtout des
femmes). Un Américain consomme 22 fois plus d’énergie qu’un Africain.
Un homme sur 2 ne dispose pas d’eau potable (pas seulement pb de soif : bilharziose,
gastro-entérites… qui menacent la santé de la population) en quantité suffisante.
Un Californien dispose de 500L d’eau quotidien alors qu’un Africain du Sahel doit
marcher 3 à 4 jours pour rapporter 25 L d’eau.
Un adulte sur 4 est analphabète (plus de 50% en Afrique).

- Des Nords et des Suds (croquis p. 65)


+ Le Nord possède un IDH élevé (supérieur à 0,9), mais on distingue les pays développés
à haut niveau de vie (Amérique du Nord, Japon, Australie, Nouvelle-Zélande et Europe
occidentale + NPIA), des anciens pays communistes (Europe de l’Est et Russie) en
transition (pauvreté en augmentation depuis 1990’s, chute de la croissance de la
population, transition plus ou moins réalisée vers l’économie de marché).
De même, les inégalités internes restent fortes, visibles dans les paysages urbains
(quartiers pauvres, dégradés, souvent mal desservis, touchés par des crises sociales plus
ou moins aigües comme les ghettos des villes américaines ou les banlieues européennes).
Plus de 130 millions y sont considérés comme pauvres.
+ Des Suds : cours sur les Suds.

B. Les défis actuels de la mondialisation :


- Croissance démographique et développement (carte p. 37) :
On distingue deux modèles : les pays du Nord ont terminé leur transition démographique
avec des indices de fécondité presque partout inférieurs à 2,1, ce qui pose des problèmes
liés au vieillissement des populations.
Les pays du Sud au contraire sont encore dans la transition démographique (sauf la
Chine) avec un maximum de 8 enfants par femme au Niger. Ils connaissent donc des
problèmes liés à la croissance de leur population (x par 3,5 depuis 1950) qui est
supérieure à la croissance alimentaire (problème de la mise en valeur des ressources –
d’où le côté séduisant de Monsanto). L’explosion démographique freine ainsi le
développement de nombreux États (besoins en ressources alimentaires, en eau, en
énergie, en logements…). .

- L’urbanisation et le développement : 50% des humains vivent dans les villes.


Si l’urbanisation s’est stabilisée au Nord, elle explose au Sud nourrit par un exode rural
massif des populations pauvres. Les mégapoles se multiplient dans les PED (1 milliard de
citadins habitent des bidonvilles). En Asie la population des villes augmente d’un million
chaque semaine !

III. La mondialisation est donc aujourd’hui contestée :


A. Un « autre monde » :
Face à la marginalisation des PMA (rattrapage d’une partie seulement des pays d’Asie
et pas de toutes leurs populations : cf. Chine) ; face à la faiblesse de l’aide au
développement :
L’altermondialisme pour une autre forme de mondialisation fondée sur la solidarité
Nord/Sud 1. p. 39.
Les « altermondialistes » défendent l’idée qu’un autre monde est possible. Ce courant de
pensée regroupe des mouvements de sensibilité variée (ONG, organisations écologiques,
syndicats, partis politiques) qui se retrouvent sur la critique de la mondialisation libérale
et prônent le « commerce équitable » entre pays riches et pays pauvres. Selon eux en
effet, le développement du commerce international a assuré le triomphe des économies
dominantes et marginalisé les régions les plus fragiles, principalement en Afrique (termes
de l’échange). Né en 1991 lors du Forum social de Porto Alegre (Brésil), le mouvement
se réunit de manière périodique et propose :
- l’annulation de la dette des pays les plus pauvres
- des réformes agraires pour redistribuer la terre (Amérique latine surtout)…
- codes de bonne conduite signés par les multinationales… document p. 34 Plateau du
Larzac France.
Il s’oppose ainsi à l’OMC, devenu le symbole de cet ordre mondial libéral (cf.
manifestations à Seattle en 1999 – Battle of Seattle).
Leurs préoccupations rejoignent celles des écologistes car ils sont soucieux de
développement durable (lutte contre l’agriculture productiviste dans le Nord – cf. crise du
lait actuellement en Europe : revenir à des circuits de distribution locaux pour éviter de se
trouver prisonnier d’un marché qui expédie une partie de la production dans les PED –
lait en poudre qui posent des pbs…).

B. Le défi du développement durable :


1. Montée des prises de conscience et la notion de développement durable :
- Depuis les années 1970 les scientifiques ont peu à peu tiré la sonnette d’alarme sur les
risques qu’encourt la planète :
Risques liés aux : réchauffement climatique (rejets carboniques et effets de serre),
désertification, défrichements des grandes forêts tropicales, épuisements des ressources
non-renouvelables (hydrocarbures d’abord). Le Club de Rome avait mis en valeur
l’épuisement de ressources de plus en plus prélevées.
En 1972, la conférence es Nations Unies de Stockholm est le premier acte international
de mobilisation sur ces pbs. (lancement du PNUE et Sommets de la terre réguliers
depuis).
- Le Monde ne manque pas de ressources mais c’est le problème de leur répartition qui se
pose. Par ailleurs, la production humaine doit se préoccuper de son impact sur les éco-
systèmes.
D’où l’idée d’un développement durable depuis le Sommet de la terre à Rio en 1992 :
définition p. 38 et schéma (produire plus, produire mieux, tout en diminuant les inégalités
et l’impact sur l’environnement.

2. Une mise en pratique difficile :


- Politiques de DD incontournables, au moins dans les discours (discours de J. Chirac
sur la maison qui brûle).
- Politiques mises en place dans les PD où la prise de conscience de la population est de
plus en plus forte (législations : taxe carbone, mesures prises par les industriels de
l’automobile, développement de l’énergie solaire, des matériaux isolants, du recyclage et
du compostage, des vélos urbains…). Dans les PED, le DD coûte encore trop cher (cf.
investissements en Chine)
- À l’échelle mondiale le protocole de Kyoto (accord international signé en 1998 et entré
en vigueur en 2005 visant à réduire les émissions de gaz à effets de serre – 179
signataires). Débat ECJs
- Rôle des organisations environnentalistes que cela soit au niveau local ou ONG
(Greenpeace p. 35 débat ECJS).
- Mais l’aspiration à consommer des pays riches et de ceux qui le peuvent dans les pays
du Sud freinent le mouvement (appareils électroménagers, accès automobile et NTIC,
climatisation).

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