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- Manuel sociologie politique de Jean Philippe Lecomte chez Gualino (plan du cours).
- (Essentiel de la sociologie politique de Jean Philippe Lecomte chez Gualino.)
- Sociologie politique Philippe Braud chez LGDJ (lexique à la fin)
- Introduction à la sociologie politique de Daniel Mouchard et Jean Yves Dormagen de
Boeck (plan du cours).
- Jacques Lacroix chez Dalloz → études plus poussées en sociologie politique.
- Lexique de sciences politiques chez Dalloz de Olivier Nay.
Introduction :
Qu’est ce que la SP ? D’où ca vient ? Quel contexte ? Qui ? Pourquoi ? Comment ? Les
acteurs ?
- Qui ? Qui agit, conçoit décide, s’oppose, vote manifeste, s’abstient, fait la R° ? De quelle
classe sociale ? Comment se comporte-t-il ? Rivalité d’intérêt ?
Identifier les acteurs en sociologie et en SP.
Acteur n’est pas seul, vit en société et a des relations et interagit → interaction sociale.
- Quand ? A quelle période ? A t-on les mêmes visions selon le contexte ? Quel est le rapport
au temps qui passe ?
Durée, période et contexte historique. Les humains ont des comportements sociaux qui
s’inscrivent ds un contexte. La SP s’intéresse de plus en plus à la dimension historique dans
le contemporain : la mondialisation, informations démultipliées.
→ Courant de la sociologie historique du politique.
Essor des communications → stimuler le nationalisme.
- Quoi ?
- Pourquoi ?
-Comment ? Comportements des acteurs dans le contexte historique ?
Causalité de l’intersubjectivité.
La SP est une science sociale donc elle étude les sociétés et les comportements humains
(comme l’économie). La SP va placer l’accent sur le fonctionnement politique des sociétés.
Elle va s’intéresser au gouvernement des sociétés.
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Pour étudier le gvnt des sociétés, elle va essayer de trouver des explications sociales
(interaction, le symbolique, rationalité) et dans la politique (gvnt, pv, autorité, domination).
En anglais :
- Politics ; activité politique, l’engagement politique, l’exercice de la profession politique. On
est dans l’exercice de la profession politique.
- Policy ; action publique. On est dans les réalisations concrètes (politique publique → de
l’environnement, politique économique…).
- Polity ; c’est la sphère politique, l’espace formé par les acteurs de la politique. Rapport
symbolique entre les acteurs qui étudient ces règles de fonctionnement de ces enjeux.
Notion de champ chez Bourdieu espace utilisé par les acteurs ; champ culturel, artistique et
religieux, politique.
- Qui s’exprime, analyse, prend décisions, se comporte, observe, décrit, regarde ? Qui a une
parole autorisée ? Qui parle ?
(→ importance de l’analyse des discours politique.)
Acteurs qui parlent de la politique :
→ ceux qui produisent les discours politiques ; maires, président de la république. Dans
la sphère politique.
Discours politique → discours de persuasion ; convaincre de la pertinence de leur opinion
politique. Ils revendiquent leur objectivité.
→ les médias vont décrire avant d’interpréter et d’analyser. Ils commentent et jugent ;
ils produisent aussi une opinion. → Importance du journalisme engagé/d’opinion. La grande
majorité de la presse écrite est une presse d’opinion ≠ autres pays avec une presse neutre.
→ les penseurs, les philosophes qui réfléchissent au gouvernement idéal (Aristote,
Montesquieu). Liberté réelle, de fait, de droit. Réflexion sur l’importance de la cohésion
sociale. Le philosophe qui s’intéresse à une réflexion politique comme Rawls. Discours,
analyse du monde politique.
→ professeurs, chercheurs, universitaires de science politique qui peuvent s’engager
dans la politique → très grande liberté d’expression. On parle de politiste, de politologue.
Lecture de textes historiques, entretien ; collecter des informations. Ils essaient
d’interpréter, proposer des hypothèses et proposent différentes pistes d’interprétation qui
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sont susceptibles d’expliquer le comportement des individus. Et en nulle façon, ils jugent et
justifient, conseillent, condamnent, donnent son avis.
→Lieux de socialisation, de rencontres, les champs de ces acteurs sont proches. Monde
politique restreint, sphère politique qui se renouvelle peu. Métier de politique.
Rapport entre les professionnels de la politique et les chercheurs : l’expert se trouve entre
l’universitaire et l’observateur ; il doit conseiller et produire des analyses. L’expert est très
utilisé par le politique (appui d’administration ; un pv d’impartialité). Or expert n’a pas de pv
d’impartialité et doit trouver un chemin politique. L’expert est appelé politiste. Neutralité
qui n’existe pas, frontière poreuse. Analyse politique qui n’a pas vocation de prescrire ni de
prédire. → décrire, interpréter, observer.
⇨ Méthodologie de la SP :
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La science politique apparaît au 19ème dans une école privée en 1872 (France a perdu en
1871 la bataille de Sedan franco-prussienne et perd l’Alsace et la Lorraine). Apparition de la
3ème République et donc prise de conscience des diplomates et des élites. Emile Boutmy va
créer l’école libre des sciences politiques en 1872 → ancêtre de Science Politique
(nationalisée en 1945 ; école avec statut particulier → école à forte autonomie avec des
enseignants universitaires et d’autres professeurs qui dépendent d’une fondation) ; but de
former les futurs décideurs avec un parcours pluridisciplinaire.
Intellectuellement, la nature de la production de Science Politique est une science de
gouvernement et de décision publiques → science camérale. Optimiser de solutions
politiques.
1913 : publication du premier véritable ouvrage de science politique de la sociologie
électorale → tableau politique de la France de l’Ouest sous la 3ème République d’André
Siegfried. Analyse du comportement électoral.
C’est après la SGM que la science politique va vraiment se développer ; besoin de
compréhension des enjeux politiques internationaux, comprendre les rapports de force
interne et internationaux, le fonctionnement même de l’université (Sc Po), création d’autres
instituts de sciences politiques (Lyon, Toulouse, Strasbourg, Grenoble, Bordeaux…),
ouverture internationale de l’université française (≠ Aux USA et GB, déjà de la science
politique depuis la PGM). Juristes et historiens qui enseignent la science politique →
approche plus juridique donc.
Attachement très fort au droit mais en même temps, il est indispensable d’utiliser les outils
du droit pour la science politique. Concurrence et complémentarité du droit et de la science
politique.
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→ champs distincts mais il y a des interactions et des rivalités.
→ Plan de cours :
Chapitre 4: Le Citoyen
Chapitre 5 : L’électeur
Chapitre 6 : Les mouvements sociaux
Chapitre 7 : Les partis politiques
Chapitre 8 : Comm. Politique et opinion publique
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PARTIE 1 : Les cadres de l’action politique
Chapitre 1 : Le pouvoir politique
Le pv politique permet d’établir un accord minimal entre les intérêts divergents des acteurs
des communautés humaines qui sont souvent en opposition. Autrement dit, le politique ne
consiste pas à supprimer les conflits ou à nier la diversité des intérêts entre les acteurs. Le pv
politique consiste à construire un accord, qui est souvent remis en cause, et qui permet la
conservation du group à l’échelle locale, nationale ou internationale.
Le pv politique ne revêt pas forcément une forme étatique, càd que l’état n’est pas le seul
mode d’exercice du pv politique. Le pv politique se retrouve dans d’autres formes
d’organisation du politique qui persistent aujourd’hui encore (193 états qui ont une manière
différente de gérer) ; même si l’état s’est imposé comme forme suprême du pv politique
mais il est en concurrence avec d’autres formes nationales, locales, privées, publiques… Il y a
la persistance d’une organisation très ancienne : le système clanique (mafia, partis
politiques), de castes, forme tribale, le système féodal, modèle impérial (Romain, Russe,
Chinois).
Trois grandes façons d’envisager la notion du pv politique : le concevoir comme une relation
d’acteurs sociaux ; le pv politique comme étant fondé sur la contrainte, la coercition ; le pv
politique fondé sur la légitimité (notion de domination).
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I- Une conception relationnelle du pouvoir
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communautés humaines : passer de « l’état de nature » à un état civilisé. N. Elias montre ds
plusieurs ouvrages, civilisation des mœurs et domination de l’occident ; comment a-t-on ce
processus d’exclusion des mœurs et des pratiques déviantes, d’interdiction de violence
privée (duel) au profit d’une violence légalisée dans le cadre de l’état. Processus d’évitement
de la violence va passer par une monopolisation de la violence au sein de l’Etat et qui rend
illégal son usage privé. Constitution de la police : légalisation du recours à la violence pour
consolider le pv en interne.
→ Louis Althusser, s’inscrit ds la lignée marxiste dans l’idéologie et montre que l’Etat va se
doter de deux types d’appareils de pv :
- l’appareil répressif d’état : toutes les institutions politiques ; armée, gvnt, police,
administration, justice.
- L’appareil idéologique d’état, ce sont tous les acteurs sociaux, les institutions sociales
qui vont produire la fausse conscience et qui vont maintenir les individus dans
l’idéologie ; la famille, l’école. Appareil répressif est intériorisé/accepté par les
individus.
→ vision très négative qui montre les différentes facettes de la violence de l’état mais
qui est intériorisée/acceptée. Pour les marxistes, cette intériorisation évite la
contestation de la domination.
Pierre Bourdieu ; violence physique et violence symbolique qui est intériorisée dont on n’a
plus conscience. Il montre que l’Etat n’a plus besoin de recourir à la violence physique car
elle n’est plus nécessaire, dans la mesure où les acteurs sociaux ont admis que la violence
symbolique était nécessaire, omniprésente, normale.
Violence symbolique intéressante car l’on voit que le pv politique peut se passer de la
violence physique (armée) contre les individus (abolition de la peine de mort) car le pv
politique s’appuie sur des mécanismes de consentement, d’adhésion de normes et de
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valeurs. Ce consentement n’est pas vraiment libre, éclairé, c’est une domination symbolique,
intériorisée, cachée.
→ vision négative qui décrit que l’état se base sur une violence symbolique. Vision
rationnelle.
Partie qui s’appuie sur les deux précédentes : importance du symbolique et du rationnel.
On peut obéir au pv par des raisons affectives, par mimétisme, par idéal, par des raisons
matérielles (salaires). Weber montre que ce qui est commun à toutes les formes de
soumission de l’autorité, c’est qu’elle s’inscrit dans le processus de légitimation de cette
domination.
→ Weber distingue 3 formes de légitimation de cette domination qui donne naissance à des
comportements différents :
- domination traditionnelle ; pratique ancestrale, habitude, traditions, coutumes.
Cette domination s’observe dans les coutumes passées : MA, féodalité, empire de
l’Antiquité ; dans des sociétés faiblement institutionnalisées. Cette domination
traditionnelle repose sur 3 critères :
● Le processus de naturalisation du pouvoir, intériorisation du pv. Pv considéré
comme normal, naturel pour les individus. On obéit par habitude, par
tradition.
● Processus de personnalisation du pv. Pv politique qui repose sur des relations
personnelles entre le chef et ses subordonnés.
● Importance de la mise en scène du pv ; scénographie du pv. Importance du
cérémonial, protocole, rituel.
- domination de légale rationnelle, qui concerne les sociétés contemporaines
● Encadrée par règles écrites : des devoirs, des droits, charte, traités.
● Dépersonnalisation du pv ; on obéit à une fonction, à des règles → PM,
ministres, juges, lois (≠ pas aux individus)
● Juridisation du droit, omniprésence du droit qui règle la vie politique et
sociale
● Pv arbitraire ou discrétionnaire qui est réduit car encadré par des corps
juridiques, des lois, des mécanismes de contre pv, des textes.
- domination charismatique est exceptionnelle et rarement pérenne et plutôt
transitoire car elle repose sur le charisme d’un individu, sur la croyance des capacités
exceptionnelles d’un chef. Capacités d’un individu à se maintenir au pv au séduisant
ses fidèles.
● Importance du contexte historique ; crise économique, sociale, R° avec la
figure du sauveur, d’homme prudentiel (ex : Hitler)
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● Idée de relation directe entre le chef et la société ; entre l’individu et le
peuple. Le leader charismatique court-circuite et suspend toutes les
instituions, les règles.
● Le travail sur l’image pour imposer son image : propagande, culte de la
personnalité. Il joue sur son image, sur l’affect qu’il dégage. Rôle des médias
ds la promotion de son image. Le leader fait appel à l’émotion, à son image.
Régime démocratique mais aussi autoritaire.
⇨ Le pouvoir politique va s’exercer sur tous les membres d’un groupe, c’est ce qui le
différencie par rapport aux autres formes d’organisation du pv. Ceux qui incarnent le
pv politique vont définir les limites et les prérogatives de tous les autres pv qui
s’exercent ds la société, y compris dans la sphère privée. Le pv politique s’octroie de
décider sur toutes les autres formes de pv.
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Chapitre 2 : L’Etat
⇨ Facteur économique
⇨ Facteur religieux
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→ montrer la diversité des modèles étatiques en fonction des religions :
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droit d’imposer la religion au nom de l’unité de l’Etat, de la paix civile. On n’est plus
dans la trêve/la paix de Dieu mais dans la paix des Etats.
→ c’est la façon dont l’Etat va s’affirmer comme ordre politique au détriment du système
féodal.
On dépasse le facteur religieux pour voir dans l’architecture des pays.
Dynamique concurrentielle de l’Occident par Elias, il montre que la société médiévale (11 ème
au 14ème) repose sur deux grands principes politiquement parlant :
- Que le pv politique est fragmenté. Relations suzerains-vassaux ; vassaux qui prêtent
allégeance aux suzerains. Pas d’unité du pv politique.
- Que le pv politique est patrimonialisé. Le suzerain gère l’espace, le territoire sur
lequel il exerce son pv comme si c’était son propre patrimoine.
Crise de la féodalité à partir du 14ème : processus par lequel, on va avoir des Etats qui vont
petit à petit s’imposer. 3 dimensions de l’apparition de l’Etat :
- Unification territoriale. Suzerain va contrôler les terres de ses vassaux puis unification
du territoire.
- Centralisation de l’autorité : apparition d’un pv central, unique. On ne parle plus d’un
suzerain mais d’un souverain. Souverain qui s’est imposé durablement et apparition
de la souveraineté politique et territoriale.
Souveraineté : idée que le chef de l’Etat est le seul détenteur du pv sur son territoire.
- Processus de monopolisation de la violence : interdiction des guerres privées au
profit du droit unique du roi de faire la guerre. Elle entraine une dynamique
pacificatrice ; interdiction des milices privées, interdiction des duels. Cette
pacification collective s’accompagne d’une pacification individuelle d’un processus
d’auto contrainte, les individus intériorisent la soumission à l’autorité et la
domination du pv politique. L’Etat a de moins en moins besoin de recourir à la
violence pour faire respecter son autorité.
II- L’Etat comme entreprise monopolistique
C’est le monopole suprême de faire la guerre, de constituer une armée (en intégrant les
chevaliers du MA). Etat est le seul à pouvoir entrer en guerre et constituer une armée qui
deviendra permanente → coût financier.
⇨ Monopole fiscal
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Etat a besoin pour se défendre militairement de recettes fiscales et l’Etat va devenir le seul à
habiliter la collecte des impôts. A partir du 14ème, les impôts deviennent au service de la
puissance publique. Mais contestation des peuples, révolte sur la gamelle – impôts sur le sel.
⇨ Monopole monétaire
Droit exclusif de battre la monnaie. Pv symbolique : portrait du souverain sur les pièces de
monnaie. Mais aussi un outil de médiatisation de l’effigie du souverain → communication
politique.
⇨ Monopole juridique
L’Etat va être le seul producteur de lois. Il produit son propre droit en récupérant un certain
nombre de coutumes locales et de droit local.
⇨ Monopole judiciaire
⇨ Monopole diplomatique
L’Etat va mettre en place une bureaucratie. Ce n’est pas que l’administration. Cette
bureaucratisation de l’Etat :
- Institutionnalisation de l’Etat : c’est la création d’institutions. On a donc une
différenciation et une pérennisation des institutions étatiques.
- L’Etat se distingue du reste de la société. La fonction publique se distingue entre les
administrés et les administrations. Ex : police et policiers ; justice et juges.
Bureaucratie qui s’installe dans le temps par delà les changements de régimes
politiques.
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⮚ Existence d’une administration, bureaucratique qui repose sur un certain
nombre de grands principes. Elle est donc distincte :
▪ secteur privé
▪ elle est hiérarchisée
▪ impersonnelle
▪ spécialisée
▪ distincte des individus qu’il la compose
▪ école publique pour former les futurs fonctionnaires
▪ survit à ses dirigeants.
→ Bureaucratie de Weber : instrument de la légitimité légale
rationnelle ; respect et application des lois.
1) L’Etat nation
→ 3 éléments importants :
● Débat sur la question nationale qui a été un débat majeur à la fin du 19ème et qui est
redevenu un élément central de la pontique depuis la fin de la Guerre Froide. Débat
avec la première mondialisation qui s’accompagne et qui est porté par les R°I L et la
décolonisation. Mondialisation caractérisée par un essor des migrations
internationales.
● Comprendre comment la q° de la nation, qui est une q° politique est devenue une q°
identitaire, omniprésente.
Identité de classe sociale ou identité professionnelle ou identité de genre, religieuse,
générationnelle. Elément d’identification dans le débat politique.
● L’Etat et la nation ne coïncident pas dans de nombreux cas. Coexistence qui est
plutôt une exception qu’une règle.
Nation sans états depuis des siècles à la suite de guerre, de rattachement politique
(Kurdes, Palestiniens) mais aussi des communautés ethniques qui revendiquent leur
identité nationale. Irrédentisme : revendication d’une indépendance politique.
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biologique ; tout ce qui se transmet qui s’hérite et qu’on ne choisit pas.
Conception des philosophes allemands au cours du courant du romantisme avec notamment
Herder et qu’on retrouve aussi en France. Le culte des morts pour la patrie, on met en place
des commémorations des ancêtres de la patrie tout au long du 19 ème. Homme politique
comme Maurice Barrès qui est un des pères du nationalisme français disait dans une
conférence : « l’âme qui habite en moi est faite de milliers de morts ». Idée que les
différences entre les nations qui reposent sur un enracinement territorial, une filiation
génétique, se retrouvent dans les discours politiques. Contexte nationaliste marqué par des
guerres.
En Allemagne, se développe la conception de l’identité prussienne autour volk qui est
l’appartenance de l’identité allemande par le sang qui va être réutilisée lors de la période
hitlérienne. Cette identification nationale se voit dans les conflits civils : Rwanda, Bosnie.
Ces deux conceptions vont former le droit du sang (Allemagne-1 ère conception) et le droit du
sol (France-2ème conception).
On est dans une opposition entre des idéaux types car dans la pratique et dans la conception
que se font les élites politiques de la nationalité, on a une imbrication de ces deux
conceptions sur l’identité, dans les pratiques juridiques.
→ Idée de nation qui repose un travail de construction de légitimité de l’Etat. Etat qui
va produire à partir du 19ème, un discours, une conception de l’identité nationale. L’Eta va
utiliser la nation pour se légitimer, pour justifier sa création et pour crée le sens du collectif ;
pour créer ce que Bénédicte Anderson : « une communauté imaginée ». Et l’Etat pour
produire cette identité national va utiliser un certain nombre de ses prérogatives régaliennes
et va nationaliser chacune des ses composantes comme les départements (découpage
géométrique qui vise à écraser les solidarités locales de l’Ancien Régime) qui auraient pu
nuire à l’Etat de la R°F. Projet de soumettre un échelon politique à une logique centrale.
Volonté politique d’intégrer des territoires dans un espace national.
L’Etat-nation c’est l’Etat qui va créer la nation pour se justifier et se perpétrer. Il y a des
nations sans états et des nations qui se basent sur ds identités individuelles.
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2) L’Etat providence vs l’Etat néo-libéral
→ Etat social : ensemble des interventions de l’Etat dans le domaine social qui visent à
garantir un minimum de bien être à l’ensemble de la population à travers un système de
protection sociale.
Comment cet état s’est intéressé au bien être de la population ?
Avant état sécuritaire : liberté contre sécurité. Aujourd’hui, basculement complet. L’Etat va
s’intéresser, non plus à la sécurité du collectif, mais la sécurité humaine, la sécurité sociale et la q° du
risque. Etat providence va prendre ne charge tous les risques sociaux qu’encourt l’individu.
Avant l’Etat social, les individus avaient recours à la prévoyance individuelle et collective : solidarité
familiale, religieuse et pour affronter les risques de la vie, il fallait être prévoyant (économie). Etat
cache la misère (prison, hospice, travaux forcés pour les pauvres) mais solidarité individuelle qui
prévale avec des traditions caritatives. Tradition charitable laïque et religieuse (cercles Rodary) et au
sein de cératines entreprises avec les prémices d’une solidarité patronale. Ignorance et indifférence
de l’Eta qui s’inscrit dans la solidarité individuelle qui prévôt à l’époque et qui héritée du libéralisme
classique. Déréguler le système économique.
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▪ Soit en fonction de choses déjà mises en place. Héritage du 18ème où la
solidarité était intra professionnelle.
▪ Assurance minimale avec des compléments qui relèvent du privé.
- Mise en place d’un arsenal juridique pour contrôler et encadrer la politique. Essor du
droit du travail ; âge minimum pour le travail, durée maximale du temps de travail
par jour. Puis internationalisation du droit du travail avec l’OIT pour la protection
des travailleurs.
Conseiller économique de Carter à la fin des années 70 ; Schultze : « il y a 10 ans, l’Etat était
très largement considéré comme un instrument destiné à résoudre les pb mais aujourd’hui
pour de nombreuses personnes, le pb c’est l’Etat lui même ».
Tournant néo-libéral ; ce n’est pas un retour à la théorie libérale classique (main invisible). Le
néo-libéralisme ne considère par le marché est parfait mais qu’il est l moins mauvais des
instruments de régulation, le moins inefficace. Alors que l’Etat est un instrument inefficace
de régulation. Comme c’est le marché le plus efficace, il faut réformer l’Etat en lui important
les modes de régulations du secteur privé du marché. Le référentiel est donc le marché et
non plus l’Etat. Il faut :
- abandonner les instruments publics de régulation (planification économique)
- baisser la dépense publique de l’Etat
- déréglementer les services publiques sur la juridiction
- privatiser de services publiques ou des entreprises qui avaient nationalisées.
Le néo-management.
Diversification et diversité des fromes d’Etat. Inscription historique particulière, pas de mode
intemporel ou atemporel de l’Etat.
Comment l’Etat s’oppose à un état minimal et s’oppose à un modèle néo-libéral ? Dans la
conception et dans la pratique.
→ Hybridation des modèles politiques pour donner naissance à de nouveaux Etats.
SP : tableau à double entrée mais aussi les éléments de porosité.
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Grande diversité des dormes étatiques contemporaines dans le rapport à la société et la
façon de l’universalisme de l’Etat.
Diversification renforcée par l’implantation militaire, de la force des modèles étatiques qui
sont souvent des royaumes, des chefferies. Processus aussi divers qu’il y a des formes de
colonisation.
→ Hybridation des modèles politiques entre la forme exportée de l’état occidental et les
modes d’organisation politique existant. Reprise de coutumes (juridique).
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→ Balance importance et influence et inégale répartition des deux.
1) Démocratie athénienne
La démocratie athénienne est le premier modèle politique à s’être appelé démocratie au 6ème
et 5ème siècle avant JC.
Démocratie athénienne est devenue le modèle de référence pour les philosophes politiques
comme Hannah Arendt, Rousseau, Montesquieu, Tocqueville.
→ apparaît comme un modèle idéal.
Référence pour les acteurs politiques, pendant la R°F lors de la DDHC, les débats sur la c° de
la Vème République.
Dans la Grèce antique, la démocratie athénienne est athénienne : limitée à Athènes. Juste u
modèle politique comme un autre. Autre régime important à l’époque : la monarchie
comme à Sparte.
→ ce n’est pas le modèle dominant.
→ régime politique n’est pas considéré comme le meilleur, pas de critère normatif. On
jugeait à l’époque par l’efficacité. La démocratie athénienne est-elle efficace ou plus efficace
que la monarchie ?
- principe d’égalité :
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o des citoyens devant la loi
o participer au pv
→ Principes indissociables qui étaient l’isonomie.
- principe d’égalité au droit de parole devant l’assemble des citoyens. Chaque citoyen
à droit à la parole ; iségorie devant l’ecclésia.
- le tirage au sort ; tous les titulaires d’une charge politique sont tirés au sort.
Chaque citoyen peut être tiré au sort au moins une fois dans sa vie. Mais on choisi de
pouvoir être choisi au sort. Mais exception :
▪ certaines places à la magistrature
▪ militaires
▪ financières
Ne sont pas tirées au sort mais relève d’une nomination selon les
compétences des individus.
- La rotation des charges ; tiré au sort un nombre limité de fois.
- Exigence de rendre des comptes ; tout citoyen tiré au sort et qui exerce le pv doit
rendre des comptes et justifier les politiques mises en œuvre et peut être sanctionné
par l’ecclésia en cas que manquement.
→ La citoyenneté est une première limite, contrainte du pv pour et par le peuple. Tous les
habitants d’Athènes ne sont pas e citoyens et ne peuvent par participer et voter :
▪ les femmes
▪ les étrangers ; les méthèques
▪ les barbares
▪ les esclaves
Critique : les citoyens politiques pouvaient s’appuyer sur les esclaves qui avaient la
responsabilité matérielle ≠ citoyen : tâche politique.
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Eléments qui peuvent étonner :
- exclusion d’une partie des individus à la citoyenneté
- absence de compétences requises de la part des responsables politiques
- fait que dans une assemblée où tout le monde peut s’exprimer c’est l’éloquence, la
rhétorique qui devient un élément de démarcation. Mais aussi la démagogie avec le
recours aux sophismes.
- La démocratie directe repose sur un territoire, un espace restreint et des effets
restreints. Citoyens athéniens sont peu nombreux et donc peu représentatif. Tout le
monde ne se déplace pas chaque semaine dans l’agora et les débats politiques
représentent seulement quelques centaines de personnes parmi les 30-40 000 et
environ 5 000 spectateurs → l’anonymat n’est pas possible à Athènes.
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o Conception Lockéenne, de John Locke dans le second traité du gouvernement
civil ; vision plus optimiste. Locke considère que dans l’état de nature, les
individus jouissent de droits naturels et sont libres et ont accès à une
propriété privée et le contrat social permet de préserver cet état de nature,
la liberté et la propriété. Intervention minimale de l’état.
Le pouvoir ne peut plus être inconditionnel mais conditionnel et justifié. Pv repose sur le
consentement du collectif. Le peuple s’accorde sur l’exercice du pv et le peuple devient le
centre de la légitimité. La démocratie se centre sur le consentement du peuple et la
légitimité populaire.
→ Instrument de la légitimation du pv : le vote.
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On observe au 20ème que ce modèle démocratique va s’imposer autour de deux grands
principes :
- principe représentatif qui exprime la volonté populaire
- principe libéral ; démocratie qui repose sur le principe libéral, elle suppose la libre
confrontation des opinions et la libre compétition des candidats au pv.
Extension de la démocratie représentative et libérale mais aussi des systèmes totalitaires qui
concurrencent la démocratie dans les espaces où l’autoritarisme se renforce. Et en faisant
irruption dans des régimes démocratiques.
1) Totalitarisme
→ Totalitarisme : c’est un concept qui renvoie à une idéologie totale qui englobe toutes les
dimensions de la vie sociale et qui va en quelque sorte fusionner la société avec la politique.
Politique englobe la société avec une idéologie simple :
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Les plus endoctrinés : les jeunes, les soldats, les hauts fonctionnaires, les membres du
parti dont la réussite dépend de l’attachement au parti et lié au succès du parti.
Milieu où la socialisation politique préexistence : milieu ouvrier, religieux ; où il y a eu
une plus faible adhésion au parti.
2) Régime autoritaire
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Quels sont les moyens pour verrouiller le pv, des régimes autoritaires ?
- l’interdiction des organisations politiques concurrentes, des associations, des
syndicats, des comités intellectuels, les consultations électorales. Cette interdiction
suppose :
o des moyens coercitifs : armée et police
o effets dissuasifs qui dissuadent les opposants a s’opposer : emprisonnement,
mise à l’écart. Cout de la contestation élevée dans les régimes autoritaires.
Le régime autoritaire pour se maintenir a besoin de faibles structures participatives et de
culture politique faible et une indifférence des citoyens à l’égard de la politique.
Régime qui cherche à étendre le soutien au secteur privé (≠ système totalitaire où le privé
est nationalisé et enrôlé dans l’Etat-parti). Secteur privé associé dans une connivences entre
les intérêts politiques : cooptation mutuelle entres les acteurs privés et publiques.
Coopération en échange d’un marché.
Liens de collusion, de connivence entre les acteurs privés et publics.
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Comment concilier la diversité des intérêts avec l’exercice d’un pv politique unifié ? La
diversité (gage de légitimité) et l’unité (gage d’efficacité) ?
Réflexion qui se combien et se transpose sur un plan sociologique : sur le comportements es
électeurs, des gouvernants (représentants), des gouvernés.
Risque que l’exercice du pv soit capté par les représentants. La DR repose sur des éléments
de fragilité inhérents à son fonctionnement.
Défis et paradoxes à relever entre la légitimité, l’efficacité et la circulation du pv.
DR imposée depuis le 18ème siècle mais s’est imposée difficilement dans la pratique et dans la
politique.
Contestations récentes ne remettent pas en cause le fondement de la DR.
→ La DR est l’anti démocratie car c’est la volonté de représenter une diversité en la
réduisant à l’unité d’un intérêt général.
- camp des anti fédéralistes qui vont échouer à imposer leur vision. Pour eux, les
représentants doivent incarner les représentés, ils doivent leurs ressembler.
Les représentants doivent être l’image du peuple et doivent éprouver les misères
pour bien représenter le peuple. Sauf que ce modèle ne s’est pas imposé au 18 ème.
- Dans toutes les grandes démocraties représentatives, le modèle qui s’impose est le
modèle fédéralisme → les « élitistes » de la DR ; idée que les représentants ne
doivent pas ressembler au peuple mais doivent se distinguer : ils doivent être les
meilleurs, les plus compétents, sages, vertueux. C’est le principe de la distinction.
Qualités intellectuelles et politiques.
Ce modèle l’emporte, incarné par exemple par Madison. Mais aussi lors de la R°F lors
de l’avènement de la première et seconde république. Cette idée paternaliste,
aristocratique, les représentants doivent être meilleurs et non pas comme nous. Ils
doivent décider pour nous car ils savent ce qui est le meilleur. Ce principe découle
donc de la professionnalisation politique : spécialistes qui doivent exercer le pv à
notre place. Distinction des meilleurs mais risque de la confiscation du pv par les
professionnels de la politique → risque de faire n’importe quoi.
DR qui prône une certaine privation et de confiscation du pv et donc des éléments
opposés à la démocratie.
27
Les anti fédéralistes aux USA ont perdu la bataille mais leurs conceptions de risque de
confiscation démocratique étaient importantes. Idée de peuple trahi et mal représenté au
18ème mais aussi aujourd’hui.
- Principe de l’indépendance des représentants : principe central mais qui est souvent
méconnu et caricaturé. Pas de mandat impératif : pas d’obligation de mission
déterminée par les électeurs. Un élu s’exprime en son nom propre (personnellement)
et non au nom d’un mandat. Il décide seul en concertation avec son cabinet les
décisions. Et il peut décider de ne pas respecter certains points de son programme : il
est indépendant dans son exercice de son pouvoir. Cette indépendance du pv, c’est la
condition d’efficacité ; si un élu applique l’intégralité de la politique alors que le
contexte national change, cela pourrait conduire à une catastrophe. Il est donc
garant de l’efficacité. Principe de non captivité des électeurs.
L’indépendance des représentants est un gage d’efficacité mais aussi la possibilité du
représentant de décider → plutôt vers une conception élitiste de la société.
Représentant politique qui suppose que les élus connaissent mieux l’intérêt général
28
que les électeurs. Les élus décident car ils savent mieux que les électeurs se qui est
bon pour le peuple.
29
PARTIE 2 : Les acteurs de la vie politique
Chapitre 4 : Le citoyen
→ La citoyenneté : ensemble des droits et des devoirs reconnus aux membres d’une
collectivité politique parmi lesquels le droit de participer directement ou indirectement à
l’exercice du pv.
Notion plus vaste que l’électeur qui est un citoyen.
Historiquement liée à l’essor de la démocratie.
C’est aussi une notion à lier à l’état nation et à la nationalité.
Dans l’état nation, les citoyens sont les euls nationaux. La seule exception non nationale est
la citoyenneté européenne octroyée par le traité de Maastricht en 1992.
→ Citoyenneté :
- dimension juridique autour des droits et des devoirs du citoyen
- dimension plus symbolique avec des systèmes de valeurs et de représentation ; les
membres d’une collectivité politique qui vont construire une société politique
représentée par des valeurs et des normes à travers différents modèles de
citoyenneté.
I- La notion de citoyenneté
→ 4 catégories de droits :
- droits civils
- droits politiques
- droits sociaux
- droits environnementaux en cours d’émergence et se détachent des droits sociaux
comme les droits culturels.
⇨ Droit civil
Produit par les révolutions dès le 18ème ;
- DDHC en France
- Liberté de parole, de religion, d’opinion
- Egalité devant la loi
- Droit à la propriété privée
- …
⇨ Droit politique
Développer et consolider dès le 19ème avec l’essor de la DR :
30
- droit d’élire
- droit d’être élu
→ lier à l’exercice du suffrage
Ces deux dimensions expliquent la laïcité ; le principe de laïcité. Les particularismes (surtout
religieux) sont acceptés à titre individuel mais relève de la sphère privée et ne doivent pas
interférer avec la sphère publique.
31
→ Ce modèle républicain s’oppose à deux autres modèles :
1) Définition de politisation
32
7/10 individus déclarent ne pas avoir d’intérêts politiques et ont mauvaise image des
hommes politiques.
Indifférence est devenue un point central et l’image politique s’est dégradé et est
indissociable de la citoyenneté.
2) La compétence politique
La compétence politique est un élément important pour se repérer dans le champ politique
mais ce n’est pas la seule, il y a aussi des considérations affectives, électives, préférences
émotionnelles (raccourcis cognitifs) qu’il faut pendre en compte quand on analyse le
comportement politique des individus et leu rapport à la politique.
Dans la politique, les médias ne politisent que les individus qui sont déjà politisés. Si on ne
s’intéresse pas à la politique, les médias ne peuvent aider : c’est la théorie des médias faibles
ou théorie des effets limités des médias.
Lazarsfeld a montré que les médias ont un effet limité et indirect sur les
comportements des personnes interrogées.
Les médias renforcent les dispositions politiques préexistantes des individus. Autrement dit,
les orientations politiques des individus sont stables et assez fortement déterminées par leur
milieu social ou culturel.
→ Effet limité : quand les individus reçoivent une information, ils vont mobiliser des filtres :
- Premier filtre : une exposition sélective, les individus s’exposent à des informations
qui ne contredisent pas leur mode de pensée.
Dissonance cognitive.
33
- Deuxième filtre : perception sélective, message que l’on perçoit le mieux sont
conformes à notre système de valeur.
- Troisième filtre : la mémorisation sélective ; on retient les informations qui
concordent avec notre mode de pensée.
Rôle complexe des médias dans le rôle de l’agenda politique et dans l’utilisation des
sondages (micro trottoir, questionnement).
La génération Y (nous) est plutôt un engagement ponctuel que permanent mais on ne peut
pas parler de dépolitisation → pick and choose.
Dernier critère mais moins important aujourd’hui, variable qui décroît et moins
discriminante : le sexe. Les femmes étaient moins politisées que les hommes ; elles étaient
écartées du droit de vote et des pratiques politiques et électorales, effet de la division du
travail (sphère domestique) et dont l’homme était le chef de famille. Tendance qui
s’estompe dans la plupart des pays industrialisés mais attention à prendre en compte encore
l’âge et les CSP.
Mais encore discriminant sur l’échelle politique :
- les femmes votent moins pour les extrêmes
- les femmes sont plus souvent à gauche
34
- 1/3 à gauche
- 1/3 à droite
- 1/3 qui ne s’intéresse pas à la politique
35
→ le vote est à la fois un acte individuel (l’individu se déplace ou pas pour voter) mais c’est
aussi un acte collectif.
Interprétation holiste : collectif prime et influence l’individuel. Approche holiste et
individuelle du vote.
36
Influence être le milieu social et le milieu géographique qui créent un comportement
politique assez stable. Dans les ghettos ; stabilité de l’élection avec l’abstention dans les
quartiers populaires qui traduit un rejet massif du vote et une influence réciproque.
Permettre de comprendre la stabilité géographie de certains votes ; comme le vote du FN
dans l’implantation géographique de ce vote dans l’Est, la zone rhénane.
37
plus en plus hétérogène. Diversité des pratiques de votes avec la classe ouvrière
qualifiée avec un certain niveau d’études ≠ le prolétariat le plus défavorisé : pratique
d’abstention protestataire ou basculement du vote vers l’extrême droite. Le critère
social est important mais il faut l’affiner en fonction de l’évolution des classes
sociales.
Pour nuancer le paramètre religieux, il est important de prendre en compte le sens
de l’adhésion religieuse ; sens qui peut être lié à l’histoire. Histoire de la pratique
religieuse en tant que communauté politique ; en fonction de l’intensité de la
pratique religieuse et du fonctionnement par rapport au précepte religieux en
fonction d’être un politique social.
- Modèle de Michigan ; s’appuie moins sur les variables lourdes mais plutôt un modèle
psycho sociologique – de l’identification partisane ; modèle où l’électeur va
s’identifier psychologiquement à un parti politique → attachement affectif,
émotionnel où l’individu s’identifie à un parti. Modèle qui s’attache à décrire la façon
de l’électeur où il se sent proche d’un parti ou d’un individu. Modèle qui insiste sur la
notion de fidélité et de fidélisation → travail de communication, de l’intellectuel, de
l’affectif, du contenu, de symbole qui sont déterminés par des paramètres sociaux et
culturels dont l’individu n’a pas forcément conscience.
Modèle sociologique car il explique la forte continuité dans le vote de l’lecteur qui montre la
pertinence du clivage droite/gauche ; passer d’un parti à un autre est rare ;
seulement pur le individus avec une faible compétence politique. Critères
d’identification qui peuvent être apolitiques et dénuer de sens politique → physique,
carrière…
Quand il y a un changement de politique, ce n’est pas forcément les individus qui changent
mais les politiques qui changent ; partis qui se déplacent sur le spectre électoral.
Ce modèle d’identification partisane est un modèle sociologique qui s’intéresse à la
psychologie des électeurs.
→ Analyses qui se développent dans les années 60 et s’opposent aux trois modèles
précédents qui donnent une image de l’électeur passif et irrationnel (rationnel : maximiser
ses gains et minimiser ses pertes en s’informant, en se documentant).
Ce modèle électoral considère que l’individu se comporte en stratège et va décider en
faisant abstraction de son environnement et va se positionner par rapport aux enjeux →
vote sur enjeu. Modèle développé par des politistes américains qui décrivent l’évolution des
pratiques électorales aux USA : la volatilité du vote.
Vote sur enjeu : l’électeur se détermine au cas par cas, il n’a aucun état d’âme à changer de
bord de politique ou à s’abstenir, à déjouer le marketing électoral, qu’il est malin, ne se fait
pas avoir par la médiatisation politique. Electeur face à un marché électoral va maximiser
son intérêt.
Modèle populaire dans les années 60-70-80 et qui a subit des critiques ensuite. Ces
controverses scientifiques ; tentatives de complémentarité des modèles.
On observe que ces modèles sont complémentaires dans l’analyse des changements de vote
ou dans la stabilité du vote. Ceux qui changent radicalement de vote sont des électeurs
stratèges ou électeurs passifs qui relèvent d’une identification partisane et non une stratégie
38
électorale de rentabiliser le vote.
L’idée du vote sur enjeu est séduisante mais dans la pratique est difficile à mesurer car on est
tous des électeurs sur enjeux (spontanément). Effet performatif dans l’identification des
enjeux → dire que l’électeur vote sur enjeu le pousse à voter sur enjeux.
Notion de rationalité → notion centrale en science sociale mais pas consensuelle. La
rationalité en valeur (actiologique de Boudon) et de finalité de Max Weber → voter pour son
intérêt ou voter pour une certaine éthique des valeurs (valeurs qui influencent le vote).
Qu’est ce qu’un électeur stratège-rationnel au final ?
Pour conclure, il n’y a pas de modèle qui explique mieux qu’un autre le comportement de
l’électeur qui est paradoxal et difficile à interpréter. Et pour ajouter à la complexité, les
comportements électoraux sont parfois cachés dans les déclarations (vote secret) → effet de
délégation sur certains votes.
L’importance pour un acteur politique de prendre en compte les tendances lourdes et le
faite que la mobilité de l’électeur concerne des électeurs stratèges ou des électeurs
incompétents. Le candidat doit mobiliser sa force pour ne pas se concentrer uniquement sur
les électeurs votants → arriver à pousser les électeurs traditionnels à continuer à voter.
Comportements par des variables collectives et individuelles.
39
Chapitre 6 : Analyse des mouvements sociaux et l’action collective
Action collective se manifeste par une organisation des mvts politiques sous forme
d’association, de syndicats, de partis politiques… Partis politiques qui deviennent la forme
dominante d’organisation des politiques.
Action collective envisagée dans un cadre assez large. Elle est souvent un mode de
contestation. Elle s’incarne aussi par la participation électorale.
Action collective est le fondement de l’activité politique et l’AC et les mvts sociaux qui en
découlent sont devenus des formes ordinaires de la vie politique et de l’expression
citoyenne.
I- Participation politique
→ Participation politique : ensemble des activités par lesquelles les gouvernés peuvent
individuellement ou collectivement et de façon plus ou moins ritualisée, tenter d’influer sur
le fonctionnement du système politique.
→ Action collective est une tentative d’influence du pv politique ≠ pas l’exercice effectif
du pv.
Formes conventionnelles et non conventionnelles de forme de participation :
- formes conventionnelles
o formes institutionnelles
▪ vote
▪ inscription sur des listes électorales
→ formes à la légitimation du système.
- formes non conventionnelles : formes d’action politique qui ne passe pas par une
médiation institutionnelle ou par une élite sociale et qui seraient des actions
davantage de protestation et à remettre en cause le système et cherchant à
bouleverser les institutions de la démocratie représentative.
o Manifestations, séquestration, dégradation.
o Grèves
o Boycott
o Désobéissance civile
→ formes contestataires d’AC.
On constate qu’il faudrait plutôt allier les deux types de formes car les formes moins
conventionnelles se cumulent avec les formes conventionnelles. On constate que les
individus qui font grève et qui pratiquent la désobéissance civile sont souvent des individus
très engagés dans des AC politiques conventionnelles ; individus actifs.
Personnes qui associent simultanément ou qui alternent des formes d’actions
conventionnelles et des formes contestataires.
40
Mais une AC peut vite basculer : une manifestation légale peut basculer dans la violence.
Dernière remise en question, on observe que des formes d’actions considérées comme non
conventionnelles (il y a 50 ans ou plus) sont devenus conventionnelles et sont des formes
banalisées ; comme la pratique de la manifestation dans la rue, qui est devenue un élément
banal de l’AC.
C’est un moyen de s’affirmer et de souder des liens.
On a une ritualisation des formes d’AC comme la manifestation.
Ce sont en général des petits groupes qui participent. Les acteurs sociaux sont souvent des
minorités.
- La moitié des français déclarent qu’ils ne s’intéressent pas à la politique
- 90% des français n’ont aucune activité politique
- moins de 5% des français sont engagés dans des partis
Parmi cette minorité, on observe une grande diversité des acteurs qui s’engagent. Une
diversité qui rappelle sociologiquement la diversité des fromes de participation électorale :
les CSP, l'âge, le genre, le niveau d’éducation… L’engagement dans un mvt social
(conventionnel ou non) se calque généralement sur le degré de politisation et sur la
participation électorale. Les individus avec un niveau d’éducation élevé, une CSP plus élevée
et aisés qui s’engagent dans les partis politiques et dans les formes d’AC → participation
régulière et durable.
Les individus ne participent pas de la même façon ; les personnes qui n’ont pas les mêmes
CSP, situations économiques plus faibles ont un engagement beaucoup plus ponctuel et
donc, un engagement ponctuel est difficile à canaliser car il est spontané, imprévu ; mais
c’est aussi un engament qui a une signification politique forte. Socialisation forte à l’AC.
41
théories qui se sont intéressées à la genèse de la mobilisation ; quel est l’élément
déclencheur de la mobilisation ?
→ Le premier élément de la mobilisation : la psychologie des foules → analyse psycho
sociologique. Théorie qui considère que c’est une frustration, d’un mécontentement, d’une
colère qui est à l’origine de la mobilisation. Le passage de l’individuel au collectif est lié à la
frustration.
Les auteurs de ce mvt comme Gabriel Tarde ou Gustave Le Bon ou aussi Freud ; décrivent
dans leurs travaux comment la foule dans une manifestation, la pensée de groupe, la
dynamique du collectif → comportement irrationnel, mvt de contagion, l’émotion, le
mimétisme.
Cette théorie de la psychologie des foules : rencontre de la psychologie et de la sociologie ;
comportement sociologique et social.
Modèle individualiste, mvt de l’individu qui prime sur le collectif. L’AC est une agrégation de
comportements individuels.
→ Approche stratégique : mobilisation de l’acteur comme une mobilisation pour promouvoir
ou défendre un intérêt ; acteur rationnel et éclairé.
→ Mancur Olson : le paradoxe de l’action collective (1965) dans la logique de l’action
collective. Il montre que l’AC repose sur un paradoxe qui est que l’AC a un coût ; or l’individu
qui ne se mobilise pas, profite des actions obtenus par le collectif → free rider, passager
clandestin.
Olson montre la force du passager clandestin pour montrer la force de la non mobilisation et
pour abaisser le coût de l’engagement, on peut recourir à des incitations sélectives. Offrir
aux militants, une incitation, une rétribution matérielle. En participant à la mobilisation, on
profite d’avantage : sentiment d’appartenance à un groupe.
Modèle qui conserve l’idée de rationalité ; pour qu’une mobilisation soit efficace, il faut qu’il
y ait des entrepreneurs de mobilisation, des individus qui vont être leader et qui vont
conduire à impulser la mobilisation et il faut des ressources. Tous les groupes sociaux n’ont
pas les mêmes ressources de mobilisation.
42
S’intéresser au fonctionnement interne et externe du groupe.
Les auteurs qui s’inscrivent dans ce mouvement : Anthony Oberschall ; dans ma mobilisation
des ressources d’un groupe, il y a des liens :
- Liens verticaux ; liens qui relient le groupe au système social, au pv. Il montre qu’un
groupe bien intégré au pv et qui dispose de relai auprès des élites politiques, qui
permettent de porte parole (idées relayées pour être dans l’agenda politique,
lobbying) est un groupe qui ne se mobilisera pas du tout de la même façon qu’un
groupe qui est segmenté et distant du pv politique → forme plus contestataire et
revendicative.
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Rétribution du militantisme explique pourquoi un candidat s’engage dans une action
collective. On retrouve l’idée de reconnaissance sociale dans l’idée d’offre identité.
Modèle qui s’intéresse au comportement des groupes. Analyse des RAC essaie de
comprendre comment les pratiques de mobilisation collective ont évolué au cours de
l’histoire. On dézoome géographiquement et historiquement les RAC.
RAC ≠ notion de ressources.
→ Les derniers travaux : les « Nouveaux Mouvements Sociaux ». Les NMS sont les mvts
développés non plus sur des enjeux économiques mais des mvts qui revendiquent des
avancées dans le domaine sociétal et des valeurs ; le féminisme, l’écologie, le régionalisme.
Tous les mvts autour de la contre culture jeune ; les mvts étudiants. Mais aussi le renouveau
des mvts ouvriers qui se sont divisés et différenciés et recentrés sur le nouveau prolétariat
(jeunes ouvriers peu qualifiés → prolétariat précaire). Développement des mvts des
« sans » : sans domicile fixe, sans travail, sans papier. Ces NMS revendiquent de nouvelles
44
valeurs comme le respect de certains droits liés à la santé, au corps, à l’environnement.
Revendications sur des identités culturelles, ethniques et religieuses.
→ Mais aussi nouveauté dans les pratiques de mobilisation ; formes plus souples, RAC plus
varié et nouveau ; sitting, die in, manifestations sauvages, grève de la faim.
Mais ce n’est pas pour autant très nouveau mais plutôt reconnu.
Rôle des réseaux sociaux. On a une diversification des registres d’action et des militants qui
ont un éventail de possibilité d’actions plus varié qu’il y a 50 ans.
45
Chapitre 7 : Les partis politiques
Les partis politiques illustrent le faite que la politique est devenue une profession ;
professionnalisation du politique.
Etat a émergé sur une dynamique de concurrence pour monopoliser les ressources.
Comme les partis qui veulent monopoliser le pv → organe de contrôle et de conquête du pv
politique. Si on compare l’essor des partis politiques avec l’évolution du système électoral,
on observe un paradoxe : on a une démocratisation du champ politique.
Comment les partis politiques sont devenus se sont structurés ?
Un PP regroupe à priori des individus qui partagent une même idéologie, valeur et pourtant
rien ne ressemble plus à un parti politique qu’un autre parti.
Paradoxe de la critique du système partisan au cœur/centre du débat politique.
Les candidats et l’élection présidentielle : élu par un parti et se pose alors comme garant de
la démocratie. Le PP est central et est une machine à élire et est controversé (entretenir des
clivages) et accuser de consolider le statut politique.
On a tendance à définir les partis en fonction d’une même appartenance idéologique des
individus qui le composent. Les PP se comportent de façon semblables sur beaucoup de
point : conquérir le pv, mobiliser les électeurs autour d’une élection et d’une idée, les
dirigeants et les dirigés. Pour définir les PP, il faut s’appuyer sur une définition sociologique
d’une entreprise de conquête de pv.
Les PP naissent pour les plus anciens, au 19ème. Même si on avait des clans, des groupes (plus
ou moins secrets en fonction du contexte politique). 19ème : apparition et massification du
suffrage → extension des corps électoraux ; classes moins aisées, les femmes. Et le
changement d’échelle bouleverse la vie politique au sein des états.
Pour avoir un PP :
- candidat
- élection
- corps électoral
Les candidats font parti des élites. Mais il faut expliquer le fonctionnement du système
politique, il faut encadrer les électeurs, les encadrer, les convaincre et les séduire. Et donc
petit à petit, on observe autour des candidats aux élections ; l’apparition des groupes de
soutien à l’échelle locale puis ils vont s’institutionnaliser.
→ processus lent, évolutif qui permet d’abord de soutenir un candidat (matériellement ;
financement, affiches à coller).
En France durant, la IIIème république, les PP vont se développer. Puisqu’au début du 19ème, le
pv politique est monopolisé par l’aristocratie. Le clivage droite/gauche est porté par des
notables sur une clientèle identifiée. Les aristocrates font parti de la proto classe politique ;
pas besoin de comité e soutien car ils ont un patrimoine foncier élevé et rendent service à
d’autres notables → conquêtes des électeurs ; notabilité de province.
Le nombre des électeurs explose, le nombre de poste à pourvoir explose, le nombre des
élections augmente. Plus d’électeurs et plus d’élection → nécessité de structurer la vie
politique naissante.
La politique devient une activité pour laquelle on vit, à laquelle on se consacre mais aussi de
laquelle on va vivre à la fin du 19ème, grâce à la rémunération des candidats.
46
Au cours de la fin du 19ème, apparition de prémices de la professionnalisation de la politique.
La question de la rémunération de la vie politique, de la durée de la carrière politique, le
coût d’entrée dans un PP est élevé, le coût de sortie aussi ; peu de candidats se présentent
qu’une seule fois et décide ensuite de partir . Le retour à la vie apolitique peut être difficile ; c’est
un des facteurs du fait qu’il y a beaucoup de fonctionnaires qui s’engagent dans la vie
politique ≠ professions libérales (perte de la clientèle, perte de réseaux professionnels ou
réinvestis en politique comme futurs candidats).
Essor de la classe politique fait que les PP vont essayer d’élargir petit à petit leur base
politique → un parti se structure autour d’un candidat au départ pour le faire accéder au pv.
Si un PP veut se pérenniser, il ne peut défendre qu’un candidat ou une classe sociale ; le PP
doit élargir sa base. On observe la tendance à devenir multi catégoriel ; c’est à dire à élargir
en permanence son assise électorale. Pour combler ces handicaps, les candidats de G ou
d’EG (partis ouvriers) auront plus besoin que les partis conservateurs (élites, bourgeoisie) et
vont plus précocement se structurer en PP car ils ont besoin (plus que les notables) des
machines à gagner des élections pour défendre leur cause. Ils ont besoin pour contrer leur
faible accès aux institutions de devenir des partis de masse. Et en même temps ces PP vont
devoir élargir leur base électorale s’ils veulent devenir majoritaire électoralement. C’est un
enjeu de débat permanent au sein d’un PP : doit-on rester sur une même idéologie et au
risque de rester minoritaire ? Ou faire des concessions pour élargir à d’autres électeurs ?
→ ce paradoxe est présent dans tous les PP.
→ L’évolution tendancielle, c’est que les PP ont plutôt tendance à se diluer plutôt qu’à se
concentrer.
Les PP deviennent des catch all party : le parti attrape tout. Parti qui dilue son idéologie pur
élargir sa base électorale.
Dilemmes moraux, politiques, stratégiques.
Le PP est devenu une machine à gagner les élections et sont devenus des machines avec un
très grand savoir faire et des machines institutionnalisées et disciplinées. Le PP offre à
l’individu un réseau, des ressources financières et l’individu doit au PP fidélité. La
professionnalisation des PP signifie aussi que le parti va faire une sélection de ces cadres.
Réflexion d’un sociologue du début du 20ème qui observe l’essor des PP en Eu et qui observe
la massification des partis socio démocrates : Roberto Michels. Il a montré les contradictions
internes au fonctionnement des PP avec la loi d’airain de l’oligarchie. Il observe que les PP
fonctionnent tous de manière élitiste. Et c’est lié au fonctionnement même, à l’objectif
même des PP car les PP fonctionnent comme des oligarchies. Les PP sont des machines pour
organiser une logique de sélection interne ; au sein d’un parti, il y a en permanence une
compétition pour le pv : qui sera le prochain candidat ? Qui fera la communication ?
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La loi d’airain conforte le fonctionnement élitiste du parti y compris pour les PP socio
démocrates pourtant censés représenter les classes sociales les moins favorisées.
→ Le PP a un double mécanisme de sélection et de concurrence par rapport aux autres
PP mais aussi une sélection en interne pour savoir quel est l’individu le plus apte (≠meilleur)
à conquérir le pv. Individu qui coalise autour d’eux les principaux courants d’un parti.
Envisager le PP comme une entreprise dans son fonctionnement (≠ avant, conquête de pv).
On faut un rapprochement entre la sphère économique et politique pour conquérir des parts
de marché ; clients = électeurs ; parti serait l’entreprise ; les leaders politiques les
entrepreneurs ; les militants les ressources…
→ Analyse de J. Schumpeter : modèle d’efficacité et de marché. Et que les PP ne
répondent pas à des demandes citoyennes mais fabriquent des programmes qu’ils
proposent aux électeurs.
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III- Les acteurs politiques qui sont des professionnels de la politique – Les
professionnels de la politique
→ Il y a deux grandes formes de carrière politique pour les individus élus et qui prétendent
à être élus :
- la voie ascendante ; adhérer à la section locale du parti, essayer de figurer su une
liste pour une élection, être suppléant d’un candidat local, de s’investir dans la cellule
locale du parti et monter petit à petit vers les instances nationales → tournant avec
l’arrivée à l’AN et accéder à des responsabilités ministérielles. C’est la forme
d’ascension des notables de la IIIème république au 19ème ; les élus locaux soutenus par
un parti qui petit à petit devenait députés puis sénateurs.
- la voie descendante ; plutôt pendant la Vème république. Elle consiste à valoriser les
diplômes, l’expertise → sélection des compétences de l’individu et qui démarre au
sommet (l’exécutif national), au sein du cabinet ministériel.
→ parachutage électoral ; sans encrage local, l’individu va s’investir dans un PP. Elle
permet d’accéder aux plus hautes responsabilités.
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L’OP compte dans la vie politique même si elle est difficile à identifier. C’est un acteur
omniprésent dans la vie politique. OP caractérisée par des sondages. Acteur valorisé et
indispensable et a une force de légitimation importante. Difficile d’aller contre l’OP.
Cette réflexion OP est centrale dans la vie politique et a fortiori dans un système
démocratique. Idée que l’OP est un élément de critique du pv.
OP : espace public pour Habermas.
Couple indissociable : OP et démocratie et pourtant ce couple est un couple dans lequel il y a
des relations tendues qui sont liées aux caractéristiques du système politique et aussi à l’OP.
L’OP exerce une vigilance mais aussi devient une justification de l’exercice du pv
démocratique.
Comment l’OP devient une technique de gouvernement ? Quel est le rôle des médias dans le
façonnement de l’OP ?
Habermas montre dans un ouvrage de « l’espace public » en 1962 ; comment l’espace public
dans la démo athénienne est un lieu fixe (agora) va devenir un espace symbolique qui va
naitre de la critique de l’autorité monarchique et de l’arbitraire royal qui sont au fondement
des R°. Il devient un espace de contestation et donc le lieu de naissance de l’OP. L’espace
public d’Habermas est un espace qui est à la fois incarné par la bourgeoisie qui conteste le
pv de l’aristocratie ; c’est un espace dans lequel les membres éclairés discutent du bien
commun.
Espace public : lieu où est discuté le bien commun entre le pv et la société.
Pour Habermas, l’espace public se développe dès le 18ème et prend une place de plus en plus
centrale dans la vie politique. La contestation de l’arbitraire va susciter la volonté de fonder
un gouvernement qui s’occupe de l’intérêt général.
Dans cet espace public, se constitue une opinion collective ; collective dans le sens où elle
est le fruit de délibération et où elle transcende les différences pour produire une opinion
unifiée.
→ notion idéale.
Pour Habermas, c’est dans l’espace public que se construit l’opinion collective.
Démo représentative : le représentant du peuple est livre et n’a pas de compte à rendre. La
promesse démocratique est de représenter le peuple et donc c’est l’apparition de l’OP. OP
qui rapproche le peuple, les citoyens, les électeurs de l’exercice réel du pv. OP réelle ou
fictive permet de relier les élus, les représentants et le peuple. Idée que l’OP peut juger de
l’exercice du pv et peut influencer par ses opinions et ses jugements l’exercice du pv. Cela
signifierait que l’OP permettrait de résoudre le hiatus entre l’exercice du pv et le peuple.
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L’OP s’exerce comme une critique du pv.
On observe que l’essor du SU a accentué l’omniprésence de l’OP. Mais les gouvernants qui
ne peuvent plus nier l’existence de l’OP vont justement dire qu’ils gouvernent au nom de
l’OP – au nom de tous. Et c’est donc refuser la critique par l’OP, c’est justifier son action au
nom de l’OP alors même que l’OP n’est toujours pas définie (irreprésentable). On est dans
un retour du pv qui instrumentalise l’OP alors qu’elle est irreprésentable.
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