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économique régionale à
l’Union monétaire en
Afrique Australe:
Cas de la SADC
De l’intégration économique régionale à l’Union monétaire en Afrique
Australe: Cas de la SADC
Or, le faible niveau d’intégration commerciale des pays de la SADC, par ailleurs à
niveaux de développement très différents, se manifeste par de faibles complémentarités et
synergies intra-régionales. Cette situation explique à certains égards la complexité et la
lenteur de l’intégration économique et monétaire de ces pays africains (BAD, 2012, FMI,
2013).
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Si l’on considère par exemple le cas des pays du Sud-Est Asiatique (l’Association des Nations d’Asie du Sud-
Est ou l’ANASE, l’ASEAN)
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Ainsi, la recherche présentée dans cette communication s’articule autour de trois
axes essentiels :
-Un premier axe porte sur l’analyse des instruments d’intégration commerciale dans la SADC.
Les avantages de la Zone de Libre échange née de la SADC sont importants en terme de
coopération douanière, de facilitation des exportations et du commerce en général. Elle met
aussi en place des mécanismes d’harmonisation ou de coordination des dispositifs et de la
nomenclature commerciaux pour un élargissement de l’espace économique, et une
intensification du commerce intra-africain. Des facteurs clés tels que la complémentarité des
structures productives ou la capacité des pays leaders (Afrique du Sud) à exercer des effets
d’entraînement sont également déterminants, et susceptibles de renforcer le processus
d’intégration régionale en Afrique Australe.
-Le second axe explicite les contraintes monétaires, et les défis de la SADC dans cette
intégration économique. En effet, les coûts des transactions commerciales ont tendance à
être trop élevés du fait de la conversion nécessaire en devises pour les opérateurs
économiques (exportateurs et importateurs, investisseurs privés). La non-convertibilité de
certaines monnaies nationales aggrave les problèmes de la couverture des risques à
l’exportation, du paiement des crédits documentaires par exemple, ainsi que les assurances
et garanties douanières.
Les incertitudes liées aux fluctuations du taux de change sont spécifiquement élevées ici
pour des monnaies situées hors zone, et pour des pays non membres d’Union Monétaire
(contrairement en Zone franc CFA par exemple). Du fait qu’aucune véritable
expérimentation de zones monétaires n’a eu lieu jusqu’ici au sein de cette région, une vaste
circulation du rand comme monnaie commune dans la SACU a donné des résultats
satisfaisants ces dernières années pour les transactions commerciales infra-régionales.
Le développement des flux d’échanges commerciaux intra-CER, intra-africains, et surtout
internationaux repose souvent sur une certaine stabilité recherchée des différents taux de
change avec les devises fortes, le dollar US ou l’Euro par exemple. Un système de paiements
régional mis en place serait alors une solution adaptée aux transactions intra-régionales au
regard de la diversité des monnaies nationales.