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développement
Résumé
La question de l'intégration économique en Afrique de l'Ouest constitue en partie une réponse à la stagnation économique
de la région au cours des années 1980. Après avoir examiné les actions déjà entreprises dans ce domaine et leur bilan
décevant, l'article passe en revue un certain nombre de stratégies possibles pour une meilleure intégration économique en
Afrique subsaharienne. Face aux approches aussi diverses soient-elles développées par la Commission économique pour
l'Afrique, la Banque mondiale, ou le gouvernement français, il se dégage toutefois un consensus en faveur de certaines
propositions destinées à améliorer et à accélérer la coopération régionale et l'intégration en Afrique de l'Ouest.
Abstract
The question of regional economic integration in West Africa is partly a response to the economic stagnation of this region
in the eighties. This paper first surveys the past initiatives in this field and their disappointing results ; second, it evaluates
a number of potential strategies for a better economic integration in Sub-Saharan Africa. Through the various approaches
adopted by the Economic Commission for Africa, the World Bank and the French Government, there is however a
consensus about some prospects which would improve and accelerate the regional cooperation and the integration in
West Africa.
Berg Elliot. L'intégration économique en Afrique de l'Ouest : problèmes et stratégies. In: Revue d'économie du
développement, 1e année N°2, 1993. L'économie politique de l'intégration régionale. pp. 51-82 ;
doi : https://doi.org/10.3406/recod.1993.878
https://www.persee.fr/doc/recod_1245-4060_1993_num_1_2_878
en Afrique de l'Ouest
Problèmes et stratégies
Elliot Berg*
I / La coopération régionale :
un bilan décevant
Les tendances sont à peu près semblables dans les autres régions du
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L'Intégration économique en Afrique de l'Ouest 55
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des circuits d'échanges parallèles existaient déjà pour les produits agri¬
coles.) Dans le secteur industriel, pour substituer des productions régio¬
nales aux importations, il aurait fallu susciter les échanges — en d'autres
termes, supprimer les barrières internes afin d'instaurer une concurrence
régionale et remplacer les productions locales inefficaces par des impor¬
tations moins chères en provenance d'autres pays membres. Or, les Etats
d'Afrique de l'Ouest, à l'instar d'autres pays ailleurs dans le monde,
n'ont pas accepté de sacrifier leur industrie locale (ce qui aurait aggravé
le chômage) au nom de la coopération régionale.
2. Les échanges générés n'ont pas abouti aux gains d'efficacité qu'on
pouvait espérer de l'intégration, grâce à une plus grande spécialisation, à
l'exploitation des économies d'échelle et à une forme d'initiation. La
taille du marché, même au sein de l'ensemble régional d'intégration, n'a
jamais permis des économies d'échelle significatives. L'intégration par
produits et entreprises n'a pas amené la concurrence et le surcroît d'effi¬
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of States and Governments, Abu/a, Nigeria. 4-6 juillet 1991 . Communiqué final. Le communiqué
invite « les plus hautes instances de chaque organisation intergouvernementale d'Afrique de
l'Ouest (oig) à réaffirmer sa reconnaissance de la cedeao comme la seule communauté économique
d'Afrique de l'Ouest ».
L'Intégration économique en Afrique de l'Ouest 61
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tenants de certaines variantes de la thèse intégrationniste. On compte en effet qu'il sera plus
facile de soutenir la concurrence au niveau régional qu'au niveau mondial. Partir sur la base
d'une intégration régionale, dans un cadre protégé, serait donc le moyen de renforcer la
compétitivité ultérieurement.
Il s'ensuivra une meilleure utilisation de la main-d'œuvre et du capital grâce à la libre cir¬
culation transfrontière des agents économiques.
Ce marché élargi attirera les investissements locaux et étrangers.
Inutile de dire que tout le monde ou presque doute que de tels argu¬
ments soient valables pour une bonne intégration du marché, d'autant
que les résultats obtenus à ce jour restent insignifiants. Comme nous
l'avons indiqué ci-dessus, les échanges au sein de zones préférentielles ne
se sont pratiquement pas développés, et il n'y a pour ainsi dire pas de
libre circulation des ressources humaines et financières. Quant aux inves¬
tissements privés, ils se sont taris.
On s'accorde à penser également que les politiques actuelles d'inté¬
gration n'ont pas eu leur chance. Ainsi, une analyse récente de la cee tire
les leçons des expériences d'intégration régionale en ass. Après avoir
constaté l'absence de complémentarité entre les économies de la région
qui constitue un verrou structurel majeur, ce document rappelle que la
volonté politique laisse à désirer, que les objectifs et les délais fixés
étaient trop ambitieux ou optimistes, que les politiques mises en œuvre et
l'ordre des phases chronologiques étaient erronés, sans compter que la
crise économique a rendu les responsables frileux1.
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L'Intégration économique en Afrique de l'Ouest 63
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le développement de la production et des infrastructures régionales. Ils
s'en prennent au modèle d'intégration commerciale, tenu pour timide et
trop orienté sur le marché. D'après eux, à supposer même que la libéra¬
lisation des échanges réussisse grâce aux projets d'intégration commer¬
ciale, elle ne constituerait pas pour autant une locomotive pour la crois¬
sance, car même si on passait de 5-6 % des échanges totaux à 10-12 %,
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1980,
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Plan
of
.
.
L'Intégration économique en Afrique de l'Ouest 71
Tel n'est pas cependant le cas pour le riz sur un marché régional des
céréales. Là, les coûts de transport ne sont pas gonflés par des blocages
administratifs et techniques, comme c'est le cas pour le corridor de la
viande Mali-Burkina - Côte-d'Ivoire. Aussi, la marge de réduction des
coûts de commercialisation est-elle de loin inférieure. On n'a pas d'anté¬
cédent de production vivrière compétitive sur la côte et, bien que les
conditions d'irrigation se soient nettement améliorées, il n'y a pas encore
de technologie bon marché. En attendant, le coût social d'une élévation
des prix à la consommation pour les céréales pourrait être considérable.
Dans un tel contexte, le protectionnisme doit être envisagé avec quelques
réserves. Nous reviendrons sur cette question dans la quatrième partie.
tions.Ces
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de
la?
L'Intégration économique en Afrique de l'Ouest 7
La plupart de ces pays, notamment le Sénégal et la Côte-d'Ivoire, devront ajuster leurs tau
de change réels dans une zone non inflationniste, sachant que toute intervention directe sur l
prix et les salaires nominaux s'avère extrêmement délicate. Le risque est que les nouvelles pro
positions ne fassent que différer les ajustements macro-économiques nécessaires et, de tou
façon,
ment laqu'elles
relations
fassent
avec l'ECU.
passer au second plan les décisions monétaires, déjà évoquées, notam
Le cadre régional n 'est pas nécessairement le plus approprié pour beaucoup des actions pro
posées. Quel avantage peut-on espérer d'une refonte coordonnée et régionale du droit des sociét
et de la gestion financière ? Certes, ces domaines ont besoin d'être dépoussiérés, mais un
approche régionale rendrait les réformes et les progrès bien plus lents et plus compliqués qu'un
réforme à l'échelle nationale. Si l'on excepte l'idée d'une bourse régionale, les économies d'échel
et les avantages sur les plans politique et administratif n 'ont rien d'évident dans un cadre région
ni dans les nouvelles institutions proposées. Pourquoi une cour des comptes régionale serait-el
plus indiquée pour une réforme juridique du système qu'une institution nationale du même type
Les avantages, à supposer qu'il y en ait, l'emportent-ils sur les coûts ?
On semble tenir pour acquis que des organismes régionaux seraient mieux placés pou
faire respecter la discipline ou infliger des sanctions (en matière juridique par exemple ou d
gestion financière) que les organismes nationaux. Rien ne permet de l'affirmer.
Certains des organismes envisagés semblent faire double emploi avec des institutions exis
tantes, notamment une agence de statistiques et une école d'administration.
L'intégration verticale ne manquera pas d'entraîner des conséquences négatives sur le pla
politique dans les Etats africains n 'appartenant pas à la zone franc. Beaucoup d'entre eux
verront un instrument de division, une nouvelle forme de néo-colonialisme ou la considéreron
comme anti-nigeriane. D'ailleurs, le ministre de la Coopération n'en a pas fait mystère dan
son discours d'octobre 1991, où elle a déclaré que l'extension de la coopération entre les pay
de la zone franc permettra de négocier sur le même pied d'égalité avec le Nigeria. On ne vo
pas comment les membres CEDEAO de la zone franc peuvent approuver le communiqué fin
publié à l'issue du sommet des chefs d'Etat d'Abuja, en juillet 1991 (réaffirmant qu
la CEDE AO est la seule institution compétente en matière d'intégration en Ajrique d
l'Ouest) tout en soutenant les propositions visant à faire de la zone franc une communauté éco
nomique.
et intégration régionale
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promouvoir
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1 . Voir Hugon, 1 989 ; Coussy, 1 990 ; Commission économique européenne, 1 991 ; P. Hugon
et P. Robson. La dimension régionale de l'ajustement dans les acp. Projet, mai 1 991 Voir également
J.-C.
1990. Boidin, Regional Cooperation in the Face of Structural Adjustment, dans Le Courrier d ACP,
.
L'Intégration économique en Afrique de l'Ouest 75
terme ayant un taux de rendement plus faible. Les versements au profit des organismes régio¬
naux en pâtissent plus que jamais.
Pour obtenir l'équilibre de la balance des paiements, on favorise les exportations en
devises fortes, et on relègue au second plan les considérations d'autosuffisance, deux tendances
qui se traduisent par des exportations hors de la région.
Les mesures fiscales prises pour trouver de nouvelles sources de revenus aboutissent sou¬
vent à des impôts et taxes plus élevés, y compris sur les biens échangeables, et à un contrôle
renforcé des économies parallèles, freinant, dans un cas comme dans l'autre, les échanges
régionaux.
D'aucuns soutiennent 1 que les programmes de réforme étant lancés à divers moments et
mis en
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Certains
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Mano. commerciale tels que la ceao, la cedeao
Plus important encore, les pas constituent peut-être le plus sûr moyen
de supprimer les contraintes des politiques macro-économiques, qui
pèsent d'ordinaire sur l'expansion du commerce, qu'il soit régional ou
extérieur : notamment des réglementations lourdes sur les échanges, des
politiques fiscales inhibitrices, des restrictions de paiement dues à des
taux de change surévalués, des politiques monétaires et fiscales déstabili¬
satrices et, souvent, des modèles irrationnels de protectionnisme.
La deuxième question concerne l'utilisation des prêts d'ajustement
structurel en vue de pousser les gouvernements vers des solutions régio¬
nales. Certes, lors des négociations de prêts d'ajustement structurel par
pays, il faut tenir compte des perspectives régionales et éviter les contra¬
dictions. Mais on propose plus que cela. L'idée de réforme des politiques
d'échanges régionales (prêts d'ajustement structurel régionaux) a fait son
76 Elliot Berg
des fonds des projets pour accorder des crédits commerciaux ou financer
des réseaux de transport transfrontières en échange de la libéralisation
des mouvements de capitaux, de la réduction réciproque des barrières
commerciales et autres réformes de ce genre.
Mais si l'on excepte quelques petites réformes dont l'efficacité est évi¬
dente, les mesures d'intégration économique ne semblent pas se prêter à
des politiques conditionnelles financées par des sources extérieures.
Rares sont les domaines aussi centraux pour l'Etat, rares sont ceux qui
ont des impacts sociaux aussi importants, rares sont ceux qui exigent
autant d'engagements politiques. Ce n'est pas par hasard si partout il a
été si difficile d'imposer des conditions et de les faire respecter.
Beaucoup d'autres suggèrent également que ces prêts d'ajustement
structurel à l'échelle régionale ne peuvent avoir qu'un rôle limité. L'ac¬
cord doit être restreint à un petit nombre de pays car des négociations
avec tous les Etats de la ceao ou de la cedeao s'avéreraient trop com¬
plexes. L'expérience de la Banque mondiale est à cet égard révélatrice.
Des ouvertures sérieuses pour des prêts régionaux ont été faites à la ceao
et à la zone d'échanges préférentiels pour les Etats d'Afrique de l'Est et
de l'Afrique australe (pta). Les négociations ont été trop compliquées
pour que l'on puisse espérer le moindre résultat significatif.
Enfin, il n'est pas évident qu'un prêt s'inscrivant dans le cadre d'une
politique régionale des échanges soit le plus adapté aux cas (fréquents)
où l'expansion des échanges n'est pas freinée par le manque de res¬
sources, mais par de mauvaises politiques ou des marchés inadéquats.
Ces cas-là doivent être traités par une politique générale ou des prêts de
projet.
certains
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ans
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ils
L'Intégration économique en Afrique de l'Ouest 77
subventionnés pour le riz et le blé, mais également pour des raisons d'in¬
dustries naissantes.
Le fait que cette polémique persiste n'a rien de surprenant : des straté¬
gies de développement et des politiques sociales fondamentales sont enjeu,
les faits sont toujours controversés et des observateurs pointilleux peuvent
toujours diverger sur les analyses1. Les partisans de la protection font
valoir qu'un riz d'importation bon marché finirait par détruire les capaci¬
tés de production locales de denrées alimentaires, notamment celles du riz,
et par accroître la dépendance vis-à-vis des importations, en particulier
lorsqu'il s'agit des pays côtiers de la sous-région. Les efforts visant à déve¬
lopper les capacités de production céréalière au Sénégal et en Mauritanie,
ainsi que dans d'autres Etats, seraient voués à l'échec. Les investissements
massifs en infrastructures d'irrigation seraient perdus. En revanche, la pro¬
tection et des cours domestiques plus élevés permettront à la production
locale de se développer, essentiellement en augmentant les rendements
grâce à une meilleure exploitation des techniques existantes et aux incita¬
tions au développement de nouvelles techniques. Les céréales locales fini¬
raient par devenir compétitives par rapport aux importations.
Comme le font remarquer un certain nombre d'observateurs, le pro¬
blème est aggravé par plusieurs facteurs institutionnels. Dans des condi¬
tions « normales », le problème finirait, jusqu'à un certain point, par se
résorber de lui-même. La dépendance massive vis-à-vis d'importations
bon marché serait découragée par des ajustements de taux de change
rendant lesdites importations plus chères, ce qui stimulerait la produc¬
tion et la consommation locales. Cependant, dans les pays ouest-afri¬
cains de la zone franc, ce mécanisme ne peut pas fonctionner. Par ail¬
leurs, les donateurs continuent à fournir une aide alimentaire qui, tout en
sauvant des vies et en protégeant la santé, décourage les ajustements de
politique les plus élémentaires.
Dans ce débat sur la protection du riz, aucune de ces positions n'est
inattaquable2. Cependant, quels que soient les arguments en faveur d'une
protection régionale, il semble que les arguments défavorables soient
plus nombreux, tant au niveau de l'analyse qu'au niveau de la faisabilité.
Etant donné les contraintes technologiques actuelles, l'élasticité de sub¬
stitution dans la consommation et la production est telle que le rempla-
échanges
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2.1. Voir
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Coussy
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Jean
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1991,nationales
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2.1 . Voir
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», D.inra-iram-unb,
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et G.
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1 991 Commentaire
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and
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et Hibou,
sur l'étude
1988,
1Advantage
991 « p.The
217.Competitiveness
in Senegal : A Micro-Macro
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.
L'Intégration économique en Afrique de l'Ouest 79
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qui
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sont
des
ont
qui
moins. On peut bien sûr incriminer l'insuffisance des moyens financiers, mais cela ne saurait
cacher l'effet bien plus néfaste de la politisation des affectations. Depuis quelques années, tou¬
tefois, on sent une amélioration, mais sans un recrutement ouvert à tous et, tant qu'il n'y aura
pas promotion par le mérite, les organismes prestataires de services techniques, en particulier,
ne pourront jouer le rôle crucial qui est le leur.
Cela fait plusieurs années déjà que les OIG n'ont pas reçu le soutien financier promis de
leurs Etats membres. Beaucoup d'entre elles ont survécu tant bien que mal avec de maigres
recettes. D'autres dépendent depuis longtemps de l'aide des donateurs. Aussi doit-on envisager
d'étendre le principe des services payants et s'orienter vers plus d'autofinancement.
RÉSUMÉ
ABSTRACT
The question of regional economic integration in West Africa is partly a response to the
economic stagnation of this region in the eighties. This paper first surveys the past initia¬
tives in this field and their disappointing results ; second, it evaluates a number of potential
strategies for a better economic integration in Sub-Saharan Africa. Through the various
approaches adopted by the Economic Commission for Africa, the World Bank and the
French Government, there is however a consensus about some prospects which would
improve and accelerate the regional cooperation and the integration in West Africa.