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0. Introduction
1. Définitions
1.1. Organisation internationale
Pierre Gerbet disait que le XXe siècle est celui des organisations
internationales. Celles-ci envahissent tout le champ des relations internationales. Dans une
étude menée en 1971, on recensait plus de 300 organisations gouvernementales et
quelques 3 000 Organisations Non Gouvernementales au monde. En 1985 en Afrique de
l’Ouest, une étude a permis de reconnaître qu’il y avait plus de 30 organisations sous
régionales dans cet espace où il n’y a que seize Etats.
NB : Cette définition juridique fait ressortir les caractères spécifiques d’une Organisation
Internationale. Elle a un fondement interétatique, un fondement volontariste, elle a une
existence dotée d’un appareil d’organes permanant, elle jouit d’une autonomie de gestion
et poursuit des objectifs d’intérêt commun.
1.2. Région
Le terme région trouve son origine dans le mot latin « regio » qui
signifie « entre autre », une aire géographique ou même administrative. Par ailleurs, le
terme regio est dérivé du verbe « regere » qui signifie en français diriger ou gouverner,
ce qui ajoute à la dimension géographique, une dimension politique.
Cinq caractéristiques peuvent être retenues en ce qui concerne le
concept Région. Il s’agit :
La régularité et l’intensité des interactions entre les membres comme moyen de
mettre en évidence la cohésion et l’intégration interne ;
La perception qu’ont les membres qui composent celle-ci. Elle est comprise comme
un construit social, émanant de la volonté des acteurs dans le but de fonder un
ensemble ;
La dimension institutionnelle, conçue comme un ensemble qui renvoie un ensemble
d’Etats interdépendants dans un grand nombre de domaines d’actions politiques,
économiques, militaires. Prise dans ce sens, la région se définit en fonction des
Etats qui la composent et des buts qu’ils poursuivent.
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organisations techniques. Ainsi l’ONU est une organisation à compétence générale tandis
que l'UNESCO est à compétence limitée.
dans son environnement par rapport aux autres Etats. Le deuxième niveau est celui de
l'analyse de relations de puissance ; on s'occupe des questions de la frontalité des Etats et
de l'articulation des stratégies pour infléchir la volonté des autres Etats.
2 Relation de puissance
1 politique étrangère
territoriale. Mais au-delà de ces raisons, il fauter l’absence de volonté politique de la part
des leaders africains au sujet de cette unité de l’Afrique.
3. La Région Afrique :
- Une grande nécessité de l’intégration économique ;
- Une région chroniquement dépendante ;
- Environ un siècle d’une colonisation européenne
- Caractérisée par le pillage systématique des ressources,
- Comparés aux États membres de l’UE, de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est
(ANASE) ou encore de l’Accord de Libre-échange Nord-Américain (ALENA), les États
africains sont très pauvres ;
- Héritière des États affaiblis, tant économiquement que politiquement, l’intégration
régionale est devenue pas une option, mais bien une nécessité.
- La volonté de nombreux leaders africains de transformer leurs pays et le continent dans
son ensemble d’une région chroniquement dépendante à une région prospère et
respectueuse, jouant le rôle qui lui revient sur la scène internationale ;
- Face à ces handicaps l’intégration est la seule voie pour atteindre la croissance,
l’émergence et le développement ;
- Malgré les efforts considérables consentis à cet égard, l’intégration régionale ne semble
pas avoir produit les résultats escomptés ;
4. Deux conceptions idéologiques de l’intégration africaine
- Une prônant la consolidation d’unité politique, et l’autre une coopération entre États
souverains.
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- Le Groupe de Casablanca qui prônaient la consolidation d’une unité politique, sous une
forme d’États-Unis d’Afrique, Kwame Nkrumah, L’Afrique doit s’unir).
- Le Groupe de Monrovia, dont la conception de l’unité africaine aurait abouti à la
création de l’OUA comme organisation d’États souverains et qui s’engage à respecter
cette « souveraineté »
5. Les obstacles à l’intégration économique en Afrique
a. Diversité des pôles d’allégeance et appartenances multiples
NB : Sur les 54 pays africains 53 membres de l’UA plus le Maroc, 26 appartiennent à deux
groupements régionaux et 20 appartiennent à trois. Seuls six pays, l’Algérie et la
Mauritanie (UMA seulement), le Malawi et le Mozambique (SADC seulement), l’Égypte
(CEN-SAD seulement) et le membre de CEEAC, Sao Tomé et Principe) n’appartiennent
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c. La mauvaise gouvernance
sur le continent. Le fait que certains seigneurs de la guerre soient plus motivés par
l’avidité ou ambitions personnelles que par des frustrations et mécontentements nés de la
mauvaise gouvernance ne peut pas être nié, mais il faut admettre que même si des
mouvements rebelles étaient fondés sur des motifs personnels et égocentriques de leurs
leaders, il y aura presque toujours des signes de mécontentement dans la société qu’ils
visent à manipuler à leurs propres fins. Ces mécontentements sont souvent issus de la
mauvaise gouvernance ou d’un facteur connexe.
1. L’Union Africaine
En succédant à l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), l’Union africaine
(UA) s’est données pour ambition de renouveler et de consolider le projet d’intégration
politique et économique dont les bases avaient été jetées en 1963. A cet effet, l’Acte
constitutif de la nouvelle organisation, dont les contours ont été tracés dans la Déclaration
de Syrte (Libye) du 9 septembre 1999, a fixé des objectifs et instauré un cadre
institutionnel allant bien au-delà de l’approche diplomatique finalement privilégiée par
l’OUA.
C’est sous l’angle organique que les changements sont les plus notables,
avec notamment une Commission appelée à relayer et à impulser la dynamique unitaire. A
travers ce dernier aspect, la création du Conseil de Paix et de Sécurité traduit la volonté de
rompre avec la fatalité des guerres et de se doter d’instruments aptes à relever les défis
de la paix et à promouvoir une politique de défense commune.
Africaine. Au-delà de la symbolique d’une telle décision, décision inaugurant une période
intérimaire d’un an au cours de laquelle les principaux organes de la nouvelle institution
seront mis en place, les dirigeants africains prenaient définitivement acte de leur volonté
d’ouvrir une nouvelle page de l’intégration de leur continent.
organe de l’Union créé à l’initiative du Nigeria et, plus particulièrement, de son Président
Olesegun Obasanjo.
Née au début des années 1990, l’idée d’une Conférence sur la sécurité, la
stabilité, le développement et la coopération en Afrique sera reprise à son compte par
l’OUA, en juin 2000, sous la forme d’un organe ad hoc. Son mandat, à savoir la définition
d’une nouvelle vision du développement fondé sur les réformes démocratiques et
l’implication de la société civile, recoupe en grande partie celui du NEPAD. Un tel
problème, parmi beaucoup d’autres, témoigne de la complexité des questions
institutionnelles entraînées par la création de l’Union africaine et met en évidence de
multiples enjeux de leadership. Le processus de mise en place des organes principaux de
l’Union, et notamment l’adoption de leurs règlements intérieurs et statuts, a ainsi donné
lieu à des prises de position qui n’ont pas toujours obéi à la logique interétatique et
égalitaire inscrite dans l’Acte constitutif. En maintes occasions, les « grands » pays
membres (Nigeria, Afrique du Sud, Libye ou Algérie) ont essayé de peser sur les débats,
sans nécessairement y parvenir, faute d’avoir une même vision de l’organisation et les
mêmes intérêts à défendre.
procédure soumisses à la majorité simple. Mais dans les faits, les décisions sont toutes
adoptées sans vote, dès lors qu’elles ont été, au préalable, retenues par le Conseil Exécutif
et soumises formellement à l’approbation de la Conférence. Il arrive néanmoins que faute
d’un accord au Conseil Exécutif, la Conférence soit amenée à trancher directement.
d’une décennie après sa création, celle-ci se trouve aussi, comme son prédécesseur dans
l’impasse. Plusieurs raisons font que l’Union Africaine n’arrive pas à atteindre ses objectifs.
Dans le cadre de cet enseignement, nous avons retenu ce qui suit :
Union économique Union Harmonisation 10 janv. Benin, Burkina Faso, Côte Union
et monétaire ouest douanière du droit 1994 d’Ivoire, Guinée Bissau, douanière
africaine (UEMOA) commercial, Mali, Niger, Sénégal, Togo
convergence
des politiques
macroéconomiques
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La CEDAO a été créée le 28 mai 1975 à Lagos (Bénin, Burkina Faso, Cap-
Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigéria,
Sénégal, Sierra Leone, Togo.). Ses principes de base sont : l’égalité, l’interdépendance, la
solidarité, l’autosuffisance collective, la coopération, l’harmonisation et l’intégration
économique, la non-agression, le maintien de la paix, le respect mutuel, la promotion et la
protection des droits de l’homme, la justice économique et sociale, la libre circulation des
personnes et des biens, la promotion et la consolidation de la démocratie.
supprimer les droits de douane, établir un tarif extérieur commun, et l’harmonisation des
politiques économiques et financières, ainsi que la création d’une zone monétaire.
février 1998, les chefs d’État et de gouvernement présents se sont engagés à faire
renaître l’organisation, et à prendre la responsabilité de la paix et de la sécurité dans la
sous-région. Certains des pays appartiennent à d’autres organisations d’autres régions. Le
Tchad fait partie de la Communauté des Etats sahéliens. Le Cameroun, la Centrafrique, le
Tchad font partie de la Commission du bassin du lac Tchad.
du golfe de Guinée. C’est également dans cette zone que se trouve, avec le projet Inga I,
II, le plus puissant potentiel hydroélectrique d’Afrique. La RDC sera ainsi le point de départ
des autoroutes de l’énergie électrique en direction de l’Afrique de l’Ouest et du Nord via le
Nigeria, le Bénin. Elle le sera également pour le Moyen-Orient via l’Afrique orientale et
l’Egypte. Le Cameroun, point de passage, est au cœur de ce réseau. Les autres pays
situés sur son prolongement vers l’Afrique du Sud, sont sur l’itinéraire de l’autoroute de
gaz, de source nigériane, et à destination de l ‘Afrique australe. Les ressources forestières
d’une part et les ressources minières d’autre part, de la zone CEEAC sont les plus
importantes de toute l’Afrique médiane. La RDC et le Gabon, l’Angola et le Cabinda sont
de véritables « scandales géologiques ».
3. Les objectifs
prise en charge effective de la sécurité dans son espace, en se dotant d'une capacité, y
compris militaire de dissuasion, d'anticipation et de gestion des conflits, des actes de
brigandage et des menaces terroristes.
5. Situation Economique
6. Situation politique
7. La relance de la CEEAC
L’intégration humaine ;
Le développement des capacités d’analyse, d’action, d’intervention, d’initiatives
entrepreneuriales, de communication et de négociations collectives ;
Le développement de l’intégration physique, économique et monétaire ;
Le développement des capacités de maintien de la paix, de la sécurité et de la
stabilité.
8. Traits caractéristiques
a. La prédominance de l’inter-étatisme
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1. Objectifs
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sécurité politique des États de la ligne de front, a adopté une approche à l’intégration
régionale basée sur le développement. Pour elle, l’argument le plus fort plaidant en faveur
de la régionalisation est lié à des problèmes d’intérêt plus large, avec les faiblesses
structurelles considérées comme la contrainte essentielle au commerce intra régional.
Section 4 : La Communauté des États sahélo-sahéliens (CEN-SAD)
Elle est composée des pays qui sont déjà membres d’autres Communautés
Economiques Régionales. Les membres fondateurs de la Communauté des États sahélo-
sahéliens étaient le Burkina Faso, le Tchad, la Libye, le Mali, le Niger et le Soudan. Une
année plus tard, la République Centrafricaine et l’Érythrée ont adhéré à l’organisation. Et,
en 2000, ce sont la République de Djibouti, la Gambie et le Sénégal qui ont, à leur tour,
adhéré au Traité. Depuis lors, le Bénin, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, le Ghana, la Guinée
Bissau, le Liberia, le Maroc, le Nigeria, la Sierra Leone, la Somalie, le Togo et la Tunisie
ont également rejoint le bloc, portant le nombre total de ses membres à 23 États.
Quoique cette expansion rapide ait pour effet d’élargir le marché couvert
par la Communauté des États sahélo-sahéliens, elle pose également de sérieux problèmes
en ce qui concerne la cohérence entre ses politiques et celles des autres Communautés
Economiques Régionales qu’elle recoupe.
Economiques Régionales auxquelles ses membres sont partis. Aux fins de la présente
étude, nous laisserons de côté le programme de libéralisation des échanges de la
Communauté des États sahélo-sahéliens naissante pour analyser ceux des autres
Communautés Economiques Régionales auxquelles ses membres sont partis et qui
fonctionnent depuis plus longtemps.
5.1.3. Sous-financement.
En effet, 40% des cadres gagnent plus de 20 000 dollars É.-U. par an et
40% gagnent entre 10 000 et 20 000 dollars É.-U. Les communautés sont également
confrontées au problème de la rotation rapide du personnel qui risque d’avoir de graves
conséquences, notamment pour les petites communautés.
NB : Toutes ces défaillances peuvent s’expliquer par : les lacunes inhérentes aux
communautés économiques régionales ; la faiblesse d’appui au niveau national ; et les
problèmes de coordination entre les différentes communautés économiques régionales.
Bibliographie sélective
- Kabamba Kazadi Bob, Interrégionale des pays des grands Lacs Africains. Élaboration d’un
modèle d’intégration régionale en Afrique et son application à la Région des
Grands Lacs (Burundi, République Démocratique du Congo, Kenya, Ouganda,
Rwanda et Tanzanie)., Liège, Thèse de Doctorat en Sciences Politiques,
Université de Liège,