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Exposé du groupe N° 5

Membres
 Nikiéma Edwige
 Ilboudo R. Inès
 Kaboré Juliette
 Tiendrebéogo Ivette
 Souro Barakissa
 Gandema Eldine

Thème : les organisations régionales Ouest-


africaines
Plan
Introduction
I. Définition
II. Les différentes organisations régionales Ouest-
africaines
1. CEDEAO
2. UEMOA
3. G5 SAHEL
4. CILSS
III. Les rôles des différentes organisations régionales
Ouest-africaines
IV. Les faiblesses des organisations régionales Ouest-
africaines
Conclusion

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Introduction
L’idée des pays africains d'aller vers l’intégration économique s’est
développée peu après les indépendances, Les États, étant conscients de leur
faiblesse, tentent d’y remédier en s’associant pour former des ensembles
plus larges et plus efficaces. On assiste alors à une véritable prolifération des
organisations régionales. À la fin des années 1980, le continent comptait pas
moins de 160 organisations consacrées à cette intégration régionale
puisqu’il est donc impossible d’étudier de manière exhaustive ici. On se
contentera de recenser les principaux ensembles régionaux Ouest-
africaines.

I. Définition
La qualification d’organisation sous-régionale est parfois utilisée pour marquer
l’existence d’une solidarité plus restreinte à l’intérieur d’une zone
géographique donnée. Ainsi, la Communauté économique des États de
l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE)
peuvent être qualifiées d’organisations sous-régionales, parce qu’elles ne
rassemblent pas tous les États du continent africain.

II. Les différentes organisations régionales Ouest-africaines


1. La CEDEAO
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été
créée par les Chefs d’État et de Gouvernement de quinze pays d’Afrique de
l’Ouest, lors de la signature le 28 mai 1975 à Lagos, au Nigeria, du Traité de la
CEDEAO. Le Traité de Lagos a été signé par les Chefs d’État et de
Gouvernement du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du
Ghana, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Liberia, du Mali, de la Mauritanie,
du Niger, du Nigeria, de la Sierra Leone, du Sénégal et du Togo, avec pour
mission déclarée de promouvoir l’intégration économique dans la région. Le
Président sénégalais était représenté à cette occasion par le ministre des
Affaires étrangères. Le Cabo Verde a rejoint l’union en 1977. Le seul membre
arabophone, la Mauritanie, s’en est retiré en décembre 2000. Elle a récemment
signé un nouvel accord de membre associé en août 2017. L’espace CEDEAO, qui
couvre une superficie de 5,2 millions de km2 regroupe les États membres
suivants : le Bénin, le Burkina Faso, le Cabo Verde, la Côte d’Ivoire, la Gambie,
le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, la
Sierra Leone, le Sénégal et le Togo.

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Considérée comme l’un des piliers de la Communauté économique africaine, la
CEDEAO a été créée dans le but de promouvoir l’idéal d’autosuffisance
collective de ses États membres. En tant qu’union économique, elle vise
également à créer un grand bloc commercial unique par le biais de la
coopération économique.
Les activités économiques intégrées, telles qu’envisagées dans la région, dont
le PIB cumulé s’élève à 734,8 milliards de dollars, tournent autour de
l’industrie, du transport, des télécommunications, de l’énergie, de l’agriculture,
des ressources naturelles, du commerce, des questions monétaires et
financières, ainsi que des questions sociales et culturelles, entre autres.
En 2007, le Secrétariat de la CEDEAO a été transformé en une Commission
dirigée par un Président, assisté d’un Vice-président, de treize Commissaires et
de l’Auditeur général des institutions de la CEDEAO. Elle comprend des
technocrates expérimentés qui assurent le leadership de cette nouvelle
orientation.
Dans le cadre de ce processus de réforme, la CEDEAO met en œuvre des
programmes critiques et stratégiques visant à favoriser le renforcement de la
cohésion et l’élimination progressive des obstacles à l’intégration effective de
la sous-région. Ainsi, les 300 millions de citoyens de la Communauté pourront
finalement s’approprier la réalisation de la nouvelle Vision qui consiste à passer
d’une CEDEAO des Etats à une « CEDEAO des Peuples : Paix et prospérité pour
tous » à l’horizon 2050.
Le siège de la CEDEAO est basé à Abuja, au Nigeria.

2. L’UEMOA
Créée le 10 janvier 1994 à Dakar, l’Union économique et Monétaire Ouest
Africaine (UEMOA) a pour objectif essentiel, l’édification, en Afrique de l’Ouest,
d’un espace économique harmonisé et intégré, au sein duquel est assurée une
totale liberté de circulation des personnes, des capitaux, des biens, des services
et des facteurs de production, ainsi que la jouissance effective du droit
d’exercice et d’établissement pour les professions libérales, de résidence pour
les citoyens sur l’ensemble du territoire communautaire.
Huit Etats côtiers et sahéliens, liés par l’usage d’une monnaie commune, le
FCFA et bénéficiant de traditions culturelles communes, composent l’UEMOA :

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le Bénin, le Burkina, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le
Sénégal et le Togo. L’UEMOA couvre une superficie de 3 506 126 km2 et
compte 123,6 millions d’habitants. Le taux de croissance du PIB, à prix
constant, est de 6,1% en 2019.
Le logo représente deux formes dynamiques et elliptiques qui, malgré leurs
spécificités, s’entremêlent pour exprimer deux notions fortes : la solidarité et la
complémentarité des Etats et des peuples de l’Union.
Cette solidarité et cette complémentarité sont prêtes à se libérer dans un
mouvement d’ascension continue qui conduira à l’épanouissement
économique, social et culturel de nos populations respectives.
Ici, l’énergie des lianes de la forêt s’harmonise avec les vibrations chaudes et
vivaces du Sahel pour produire la sphère du bonheur illustrant les
caractéristiques et les objectifs de l’UEMOA :
 Les ressources naturelles et les équipements matériels (1/2 sphère
inférieure bleue), les ressources intellectuelles (1/2 sphère en or) ;
 Le cercle blanc exprime la Paix, la Sérénité et la Stabilité qui doivent
demeurer les points d’ancrage du processus d’intégration de l’UEMOA.

3. Le G5 SAHEL
Le G5 Sahel ou « G5S » est un cadre institutionnel de coordination et de suivi
de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de
sécurité, créé lors d’un sommet du 15 au 17 février 2014 par cinq États du
Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad répartis sur 5 097 338
km2. Le 15 mai 2022, le Mali annonce quitter l’organisation.
Il s’est doté d’une convention signée le 19 décembre 2014 et le siège de son
secrétariat permanent est en Mauritanie. Le poste de secrétaire permanent est
confié au Niger.
Il se réunit à différents niveaux dont, pour le volet militaire, au niveau des chefs
d’état-major des armées.
Ce cadre de coopération présente la particularité, au regard d’autres
organisations,

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De lier étroitement développement économique et sécurité, les États étant «
(…) persuadés de l’interdépendance des défis de la sécurité et du
développement (…) »
D’impliquer des États du Sahel directement menacés par les différentes
organisations djihadistes de la région (Al-Qaïda au Maghreb islamique,
Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest – Al-Mourabitoune,
Boko Haram).
Le G5S s’inscrit dans une forte tradition d’intégration régionale en matière de
développement économique et de lutte contre le terrorisme ; toutefois les
membres du G5S sont, globalement, membre de trois organisations différentes
pour chaque thématique : la Mauritanie avec le Maghreb voire le monde arabe,
le Mali, le Burkina Faso et le Niger avec l’Afrique de l’Ouest et le Tchad avec
l’Afrique centrale.

4. Le CILSS
Le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel
(CILSS) a été créé le 12 septembre 1973 à la suite des grandes sécheresses qui
ont frappé le Sahel dans les années 70. Il regroupe de nos jours treize (13) États
membres dont : 8 États côtiers (Bénin, Côte d’ivoire, Gambie, Guinée, Guinée-
Bissau, Mauritanie, Sénégal, Togo) ; 4 États enclavés (Burkina Faso, Mali, Niger,
Tchad) et 1 État insulaire (Cap Vert).
Au plan organisationnel, le CILSS est structuré en trois (3) sites :
 Secrétariat Exécutif (situé à Ouagadougou, Burkina Faso)
 Institut du Sahel (institution spécialisée basée à Bamako, Mali)
 Centre Régional AGRHYMET (institution spécialisée basée à Niamey,
Niger).
Le budget du CILSS qui s’élevait à 70 millions en 1974 et qui représentait la
contribution des Etats-Membres, est passé à plus de 20 milliards en 2015. La
contribution des Etats-Membres se chiffre à 672.650.898 francs soit 3,36%. La
contribution des Etats est donc passée de 43,23% à 3,36%.
 Le budget estimatif pour la mise en œuvre du Programme de Travail
2015-2019 du CILSS s’élève à cent sept milliards neuf cent quatre-vingt-
un millions cinq cent mille (107 981 500 000) francs FCFA.

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V. Les rôles des différentes organisations régionales Ouest-
africaines
1. La CEDEAO
La Communauté a pour objectif de promouvoir la coopération et l’intégration
dans la perspective d’une union économique de l’Afrique de l’Ouest, en vue
d’élever le niveau de vie de ses peuples, de maintenir et d’accroitre la stabilité
économique, de renforcer les relations entre les États membres et de
contribuer au progrès et au développement du continent africain.
Les objectifs majeurs de la CEDEAO sont aussi :
 L’harmonisation et la coordination des politiques en vue de la protection
de l’environnement ;
 La promotion de la création d’entreprises conjointes de production ;
 La création d’un marché commun, à travers :
 La libéralisation des échanges par l’élimination entre les États membres,
des droits de douane à l’importation et à l’exportation des marchandises
et l’abolition entre les États membres, des barrières non tarifaires en vue
de la création d’une zone de libre-échange au sein de la Communauté ;
 L’établissement d’un tarif extérieur commun et d’une politique
commerciale commune à l’égard des pays tiers ;
 La suppression entre les États membres des obstacles à la libre
circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux ainsi
qu’aux droits de résidence et d’établissement ;
 La création d’une union économique par l’adoption de politiques
communes dans les domaines de l’économie, des finances, des affaires
sociales et culturelles et la création d’une union monétaire ;
 La promotion d’entreprises communes par les organisations du secteur
privé et les autres opérateurs économiques notamment avec la
conclusion d’un accord régional sur les investissements transfrontaliers ;
 L’adoption de mesures visant à promouvoir l’intégration du secteur
privé, notamment la création d’un environnement propre à promouvoir
les petites et moyennes entreprises ;
 L’instauration d’un environnement juridique propice ;
 L’harmonisation des codes nationaux des investissements aboutissant à
l’adoption d’un code communautaire unique des investissements ;

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 La promotion d’un développement équilibré de la région en accordant
une attention aux problèmes spécifiques de chaque État membre,
notamment à ceux des États membres sans littoral et des États membres
insulaires ;
 La promotion et le renforcement des relations et de la circulation de
l’information en particulier entre les populations rurales, les
organisations de femmes et de jeunes, les organisations
socioprofessionnelles telles que les associations des médias, d’hommes
et femmes d’affaires, de travailleurs, de jeunes et de syndicats ;
 L’adoption d’une politique communautaire en matière de population qui
prenne en compte la nécessité d’établir un équilibre entre les facteurs
démographiques et le développement socioéconomique ;
 La création d’un fonds de coopération, de compensation et de
développement ;

2. L’UEMOA
Les objectifs de l’UEMOA sont :
 Renforcer la compétitivité des activités économiques et financières des
États membres dans le cadre d’un marché ouvert et concurrentiel et d’un
environnement juridique rationalisé et harmonisé
 Assurer la convergence des performances et des politiques économiques
des États membres par l’institution d’une procédure de surveillance
multilatérale
 Créer entre Etats membres un marché commun basé sur la libre
circulation des personnes, des biens, des services, des capitaux et le droit
d’établissement des personnes exerçant une activité indépendante ou
salariée, ainsi que sur un tarif extérieur commun et une politique
commerciale
 Instituer une coordination des politiques sectorielles nationales par la
mise en œuvre d’actions communes, et éventuellement, de politiques
communes notamment dans les domaines suivants : ressources
humaines, aménagement du territoire, agriculture, énergie, industrie,
mines, transports, infrastructures et télécommunication
 Harmoniser, dans la mesure nécessaire au bon fonctionnement du
marché commun, les législations des États membres et particulièrement
le régime de la fiscalité.
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3. Le G5 Sahel
Le G5 Sahel a pour rôle de garantir des conditions de développement et de
sécurité dans l’espace des pays membres ; d’offrir un cadre stratégique
d’intervention permettant d’améliorer les conditions de vie des populations ;
d’allier le développement et la sécurité, soutenus par la démocratie et la bonne
gouvernance dans un cadre de coopération régionale et internationale
mutuellement bénéfique et de promouvoir un développement régional inclusif
et durable.
Le G 5 Sahel contribue à la mise en œuvre des actions de sécurité et de
développement dans les Etats membres grâce notamment :
- Au renforcement de la paix et la sécurité dans l’espace du G 5
Sahel ;
- Au développement des infrastructures de transport,
d’hydraulique, d’énergie et de télécommunications ;
- A la création des conditions d’une meilleure gouvernance dans les
pays membres ;
- Au renforcement des capacités de résilience des populations en
garantissant durablement la sécurité alimentaire, le
développement humain et le pastoralisme.

4. Le CILSS
Son rôle consiste à :
 Étudier l’ensemble des problèmes qui font obstacles à la réalisation
de l’autosuffisance alimentaire et à la recherche d’un nouvel équilibre
écologique du Sahel, afin de mieux définir les politiques régionales
adéquates ;
 Procéder à la collecte, au traitement et à la diffusion des informations
quantitatives et qualitatives, afin de sensibiliser les Etats membres et
la Communauté Internationale aux problèmes cruciaux de la région et
de contribuer à la coordination des politiques de développement, de
recherche, de formation menées contre la sécheresse et la
désertification ;
 Promouvoir la réalisation d’actions d’intérêt sous-régional et régional
tendant à renforcer la coopération, d’une part entre les États

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membres dans leurs efforts communs de lutte contre la sécheresse et
la désertification et assurer le suivi de ces actions, d’autre part entre
eux et les autres Etats ;
 Mobiliser les ressources nécessaires au financement des programmes
régionaux et sous-régionaux définis dans le cadre de l’auto-suffisance
alimentaire et de la lutte contre la désertification ;
 Contribuer à la coordination des aides d’urgence obtenues dans le
cadre régional ou sous-régional afin de promouvoir leur utilisation
comme facteur de développement.

VI. Les faiblesses des organisations régionales Ouest-africaines


1. La CEDEAO
Les entraves à l’intégration sous régionale de la CEDEAO sont entre autres :
• Le processus d’intégration régionale est limité par le nationalisme des États
membres.
• Les ressources financières dont dispose la CEDEAO sont très insuffisantes car
plusieurs États sont en retard de leurs cotisations.
• La diversité des monnaies entrave non seulement les échanges intra-
communautaires, mais aussi le processus d’intégration sous-régionale.
• Les infrastructures de communication et de télécommunication dans la sous-
région sont insuffisantes, vétustes et inadaptées.
• Faible niveau d’échanges intracommunautaires (12 – 15 %).
• Les troubles sociopolitiques liés aux coups d’état, aux élections et
modifications constitutionnelles anti-démocratiques affaiblissent les efforts
d’intégration de la CEDEAO.
• Les tensions inter-étatiques perturbent les programmes d’intégration
régionale.
• La montée des mouvements terroristes et la criminalité transfrontalière
compromettent les efforts d’intégration politique et économique de la CEDEAO
2. L’UEMOA
Les difficultés que rencontrent l’union économique et monétaire ouest
africaine sont essentiellement :

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 Les difficultés pour les Etats à mettre totalement en place la
réglementation commerciale et à la faire appliquer correctement ;
 L’insuffisance des ressources humaines en matière de connaissance des
marchés, des enjeux commerciaux et en matière d’appui au
développement sectoriel ;
 La faiblesse de la coordination des actions des Etats par rapport aux
orientations et visions de l’Union, et difficultés à s’adapter aux
contraintes et besoins actuels de promotion du commerce extérieur
régional ;
 Les difficultés à régler les différends et entraves liés aux échanges
commerciaux intracommunautaires ;
 Le manque de dynamisme du partenariat public/privé pour le soutien et
l’encadrement du secteur privé, en vue de son implication ;
 La faiblesse des réseaux d’information entre le public et le privé et entre
les acteurs du secteur privé eux même, pour le suivi de l’environnement
économique ainsi que des opportunités d’affaires ;
 La faiblesse du dispositif financier de soutien aux investissements
nécessaires au développement de l’offre de production ;
 Les difficultés pour les Etats à mobiliser les ressources, en vue du
financement des campagnes de collecte ;
 La faiblesse des actions de promotion du commerce intra
communautaire et des exportations ;

3. Le G5 SAHEL
La lutte contre le terrorisme dans l’espace du G5 Sahel, regroupant le Burkina
Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, est limitée par la faiblesse de
ces Etats, les obligeant à collaborer avec d’autres acteurs, la force du G5
présente de nombreuses faiblesses : ses armées ont des capacités moindres et
ses membres sont beaucoup moins riches, le G5 évolue dans une région où les
groupes armés sont plus d’une vingtaine, ce qui complique la définition d’une
cible commune. De plus, cette nouvelle force devra trouver sa place dans une
région où opèrent déjà les forces de la Mission multidimensionnelle intégrée
des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), l’opération française
Barkhane et un contingent américain dont le nombre exact d’hommes reste un
mystère.
4. Le CILSS

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La chute de la production céréalière en 1973 et ses différentes fluctuations
depuis, conjuguée à la part excessivement importante de l’aide alimentaire, a
incité le CILSS à initier un ensemble d’actions visant à moyen terme à la
sécurité alimentaire. Il est nécessaire de rappeler que la crise céréalière dans le
Sahel découle largement de la politique de commercialisation et de prix
agricoles mise en place à partir de 1960.
En effet, dans la plupart des pays de la région, la commercialisation des
produits agricoles de base et la constitution de stocks régulateurs sont confiés
à des organismes publics. Ceux-ci ont principalement pour tâches d’encourager
la production et de stabiliser les prix des produits vivriers, de réduire les pertes
de stockage, d’équilibrer du point de vue régional les disponibilités des denrées
agricoles en assurant le transfert des produits des régions excédentaires vers
les régions déficitaires, d’assurer la commercialisation de l’aide alimentaire
reçue de l’extérieur, de garantir un approvisionnement régulier des populations
en produits vivriers et de prévenir les situations de pénurie.

Conclusion
Les organisations sous régionales Ouest-africaines dispose d’impressionnantes
potentialités naturelles et humaines. Pour accélérer le processus d’intégration,
il est nécessaire de mettre en place des mécanismes destinés à promouvoir les
vertus de l’intégration régionale, économique et sécuritaire et à encourager les
gouvernants à harmoniser leurs politiques de développement national avec les
objectifs assignés à ses différentes organisations.

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