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Thème Examen :
LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT (BAD)
MEMBRES DU GROUPE :
Amy DIAGNE
Sokhna FALL
Yéya LY
Mame Khary SAKHO
Ndeye Ly SAKHO
PROFESSEUR: Mr NDOUR
En 2020, la BAD « a été largement saluée pour avoir su répondre avec rapidité aux besoins
du continent africain face à la pandémie de Covid-19 et pour le rôle précurseur qu’elle a
joué en matière de cohésion sociale ». Il est vrai que l’institution a très tôt réorienté son
programme de prêts et mis en action un appui budgétaire face à la crise, grâce à un processus
d’approbation accéléré et à des décaissements rapides destinés à apporter aux pays une marge
de manœuvre budgétaire appropriée. Ces actions ont permis aux pays africains de réagir de
toute urgence face aux impacts économiques les plus graves de la crise sanitaire et leur a
facilité l’achat de produits d’importation et de fournitures médicales.
La Banque a également axé ses efforts sur la collaboration et les partenariats en vue
d’optimiser sa réponse à la crise par un travail commun avec des partenaires de
développement majeurs, dont la Banque mondiale et le FMI. « Malgré les problèmes
affectant son portefeuille, elle a pu maintenir des pratiques de gestion des risques très
robustes », se félicite la BAD. Laquelle a également été saluée pour sa méga obligation à
impact social « Combattre le Covid-19 », de 3 milliards de dollars. Ladite émission a reçu un
fort soutien de la part des investisseurs ; elle est cotée en Bourse de Luxembourg, de Londres,
et référencée au Nasdaq. Le produit de l’obligation, dont l’échéance est de trois ans, permettra
d’atténuer les répercussions de la pandémie sur les moyens de subsistance et les économies
des pays africains. L’obligation de rendre compte et l’éthique de responsabilité, le système de
contrôle, le respect de l’État de droit et les dispositifs de lutte contre la corruption ont fait de
la BAD une institution crédible bien gérée en Afrique. Voilà autant de mots d’ordre dans les
efforts de la BAD visant à garantir la bonne gouvernance au niveau de ses opérations en son
sein et dans les pays membres régionaux. Au moment où la Banque affinait sa structure
organisationnelle en avril 2010, elle a séparé son dispositif d’enquête de sa fonction de
vérification comptable, élevant ainsi la Division de l’intégrité et de la lutte contre la
corruption créée en novembre 2005 en département indépendant rendant compte directement
au Président et au Conseil d’administration. Cette mesure a renforcé la fonction intégrité dans
le cadre de ses opérations à croissance rapide garanties et non garanties par l’État. Elle a aussi
contribué à promouvoir le strict respect des normes les plus élevées de gouvernance
institutionnelle et d’intégrité. Le Département de l’intégrité et de la lutte contre la corruption
est ainsi devenu la pièce maîtresse des efforts de la BAD visant à améliorer le climat des
investissements en Afrique et à réduire le risque de pratiques illicites comme la fraude et la
corruption au sein de la Banque et dans les projets qu’elle finance. Le Département enquête
sur les allégations de pratiques prohibées comme la fraude et la corruption dans les opérations
du Groupe de la BAD et les actes d’inconduite 32 connexes commis par des membres du
personnel. Il aide en outre les pays membres régionaux à déceler et décourager les actes de
fraude et de corruption dans les activités de la BAD. Grâce aux séminaires, ateliers et activités
de renforcement des capacités qu’il organise au sein de la Banque, le Département a mis en
place des programmes de sensibilisation à la lutte contre la corruption et la fraude ainsi que
des mesures de sécurité. La BAD conduit en ce moment d’autres projets, notamment :
• Le NEPAD pour le développement de l’infrastructure en Afrique dont elle est Chef de file
• Le Fonds spécial du NEPAD pour la préparation de projets d’infrastructure
• Le consortium pour l’infrastructure en Afrique
• L’allégement de la dette au titre de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés, de
l’Initiative d’allégement de la dette multilatérale et du Mécanisme en faveur des pays sortant
d’un conflit
• L’initiative pour l’alimentation en eau et l’assainissement en milieu rural (IAEAR)
• La Facilité africaine de l’eau (FAE)
• Le programme multi donateurs de partenariat pour l’eau
• L’initiative « Connect Africa » visant à réduire l’importante fracture numérique sur le
continent
• Le partenariat pour la finance au service de l’Afrique
• La facilité en faveur des États fragiles (FEF)
• Le programme des conférenciers éminents
• La conférence économique annuelle
• La Facilité africaine de soutien juridique (ALSF)
CONCLUSION
La bonne gouvernance est indispensable pour un développement durable. L’intérêt que la
Banque attache à la bonne gouvernance provient de la mission qui lui incombe d’assurer
l’efficacité de l’aide qu’il consent au développement des PMR. Elle s’inscrit également dans
le droit fil de la vision de la Banque pour un développement durable en Afrique à l’orée du
XXIe siècle. Pour la Banque, les éléments essentiels d’une bonne gouvernance sont :
l’obligation de rendre compte, la transparence, la lutte contre la corruption, la gouvernance
participative et un cadre juridique et judiciaire propice. La Banque admet que la nature de la
gouvernance est complexe, et elle est consciente du fait que les interventions dans ce domaine
peuvent s’avérer très difficiles et ne pas donner de résultats rapides. Elle reconnaît aussi la
nécessité d’adopter une approche personnalisée pour chaque pays, région et type de projet. Le
plan d’action envisagé résume les principales activités à entreprendre pour traduire
concrètement la politique de la Banque en matière de bonne gouvernance. Ce plan d’action
doit aider à 21 créer et renforcer des liens aussi bien à l’intérieur de la Banque qu’avec ses
partenaires comme les gouvernements des PMR, les institutions multilatérales de
financement, les bailleurs de fonds bilatéraux et les organisations de la société civile et les
ONG.