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INTRODUCTION

Certes, Toute théorie est fonction d’une expérimentation d’un domaine quelconque
dans le temps et dans l'espace. Ceci et confronté par le changement des méthodes ou
pratiques dans le fonctionnement des organisations.
C'est ainsi qu'il était évident après l’étude du cours de théorie et pratique du commerce
international, de procéder par une recherche dont la thématique traite sur « les
inconvénients de l’intégration de la RDC à la zone de libre-échange SADEC » qui nous
permettra de concilier la théorie à la pratique.
C'est dans cet ordre d’idées que nous aborderons ce sujet dans la partie suivante pour
apporter la lumière.
Hormis l’introduction et la conclusion,
➢ la première partie portera sur la SADEC
➢ La seconde partie parlera des inconvénients de l’intégration de la RDC à la zone
de libre-échange SADEC.
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1ère PARTIE : COMMUNAUTE DE DEVELOPPEMENT DE


L’AFRIQUE AUSTRALE (SADEC OU CDAA)
1.1. Présentation de la SADEC
La SADEC est la communauté de développement de l’Afrique australe CDAA
(communauté de développement de l'Afrique australe, southern africain development
community)
1.2. Siège de la SADEC

Le siège de la SADEC se trouve à Gaborone (Botswana).

1.3. Historique
Nous tenons à signifier que la SADEC a été précédé par plusieurs organisations avant
sa création en 1980. C’est ainsi que nous procédons à la présentation des dates ayant
marquées l’histoire jusqu’à la création de la SADEC :

1.3.1. Premières coopérations informelles (1960-1979)


L'histoire institutionnelle de la SADEC ou de la CDAA débute dans les années 1960.
À cette époque, une coopération politique et de sécurité ad hoc fut instituée par les dirigeants
des nouveaux Etats indépendants de la région. Cette opposition au colonialisme et au racisme,
alors présent en Afrique du sud et au Zimbabwe, contribua à la formation d'un mouvement
commun entre les Etats de la région.
Dans les années 1970, cette coopération évolua tout en restant une coopération
informelle ad hoc en coopérations bilatérales puis en un groupement.

1.3.2. Seconde institutionnalisation


Le 17 août 1979, la CDAA est créée lors du sommet des chefs d'État et de
gouvernement réuni à Windhoek en Namibie. Ceux-ci adoptent la déclaration de Windhoek et le
traité instituant la communauté de développement d’Afrique australe. .
Le modèle institutionnel adopté par ce traité confiait la charge d'un des agendas régionaux à
un État membre. Les justifications utilisées pour ce modèle furent notamment :

1. le besoin de créer un lien entre l'Etat et le projet dont il a la charge ;

2. la supposition que cela réduirait les coûts en confiant les projets à des administrations
préexistantes ;

3. la préservation de la souveraineté au niveau national ;


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4. la supposition que cela permettrait davantage de participation de la part des citoyens.

1.3.3. Création de la SADEC


Le 1er avril 1980 : création de la Conférence de coordination pour le développement
de l'Afrique australe (SADCC) par neufs pays de la ligne de front
❖ Angola
❖ Botswana
❖ Lesotho
❖ Malawi
❖ Mozambique
❖ Swaziland
❖ Tanzanie
❖ Zambie
❖ Zimbabwe

En 1992 : après l’indépendance de la Namibie, fut la signature du traité fondateur de


la SADEC ou CDAA (communauté de développement de l'Afrique australe, southern africain
développement community) à Windhoek par le neuf pays et la Namibie.

En 1994 : fin du régime d’apartheid et l'Afrique du sud fait son adhésion à la SADEC.

De 1995 jusqu’en 2005 : quatre pays signent leurs entres dans l’organisation :

✓ La Maurice (1995)
✓ La RDC (1998)
✓ Les Seychelles (1998)
✓ Le Madagascar (2005)

En 2001 : fut l'initiation d'une réforme des institutions de la SADEC, visant à


renforcer la cohérence de l’organisation ; dissolution des unités sectorielles de coordination et
reprise de leurs activités par un secrétariat renforcé, mise en place d’instruments de
coordination ( poste de directeur général au sein du secrétariat, comités nationaux de la
SADEC dans les États membres ), mise au point d'un plat régional de développement sur
15ans pour fixer des lignes directrices aux politiques de développement de la région.

En 2003 adoption de deux plans stratégiques indicatifs à long terme (15ans). L'un pour le
développement de la région (RISDP, Régional Inactive Strategic Development plan), et l'autre
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pour les questions de politique, défense et de sécurité (SIPO, Strategic Indicative Plan of the
Organ). La mise en application de ces orientations dont prerries à ce jour dans 24 protocoles
notamment commerce, finance et investissement, gestion des fleuves transfrontaliers et
nationaux …

En 2006 : la conférence consultative SADEC (partenaire de coopération a eu lieu à


Windhoek) au cours duquel, l’adoption d'une déclaration sur les principes de l'aide entre la
SADEC et ses partenaires, définition de 5 domaines prioritaires et création des groupes
thématiques pour la coopération avec les bailleurs.

En avril 2015 : adoption de la stratégie de la et feuille de route de la SADEC pour


l’industrialisation 2015-2003) à Harare, visant à transformer structurellement les économies
de la région à favoriser la croissance économique et à développer le commerce
intracommunautaire.

En août 2017 : marque l’adhésion des Comores lors du 37ème sommet des chefs d’États
et de gouvernement de la SADEC les 19 et 20 août à Pretoria.

En août 2020 : 40ème sommet des chefs d’États et de gouvernement, organisé, virtuellement
par le Mozambique, lors duquel les participants ont adopté la vision 2050 pour l’avantage
d’intégration régionale.

1.4. Fonctionnement de la SADEC

La SADEC c'est doté d'institutions calquées en grande partie sur le modèle européen.

1.4.1. Sommet (niveau des chefs d’État)

L’instance supérieure de la SADEC, le sommet de s réunit annuellement en août pour


définir la politique de l’organisation.

Il existe une troïka composé du :

▪ Président sortant
▪ Président actuel
▪ Le futur président

1.4.2. Organe pour la politique, la défense et sécurité

La SADEC est la placée sous l’autorité d'une troïka tournante des chefs d’État pour une durée
d'un an.
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1.4.3. Le conseil des ministres

Il est composé du ministre de chaque Etat membre chargé du suivi des finances et des
affaires étrangères, le conseils à la charge de superviser le processus et le fonctionnement de
la SADEC, à la mise en œuvre effective des politiques de l’organisation et de préparer les
réunions du sommet.

De manière générale, le conseil se réunit deux fois par ans. En début d’année pour discuter le
budget de l’organisation et en août, à la veille du sommet annuel de la SADEC.

1.4.4. Comité intégré des ministres

Créé pour rompre avec la logique sectorielle qui prévalait avant la restructuration de
2001 (conseils des ministres, le comité intégré des ministres (ICM) compose de 2 à 4
ministres de chaque État membre en fonction l'ordre du jour adopté il se réunit une fois par
pour orienter, superviser et coordonner au ministre politique les activités dans les différents
secteurs. En outre, des sous-comités sectoriels se réunissent sur une base ad hoc pour
approfondir certaines questions.

1.4.5. Secrétariat

Le secrétariat de la SADEC est l'organe d'harmonisation et de pilotage stratégique du


processus de la SADEC (coordination de la mise en œuvre de deux plans indicatifs
stratégiques régionaux.)

1.4.6. Comité de la SADEC

Créé Après la restructuration de 2001, les comités nationaux de la SADEC (SNES) ont la
responsabilité dans chaque État membre de contribuer à l’élaboration et superviser leurs
transpositions au niveau national.

Actuellement, la SADEC regroupe 16 Etats membres

➢ Afrique du sud.
➢ Angola.
➢ Botswana.
➢ Comores.
➢ Lesotho.
➢ Madagascar.
➢ Malawi.
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➢ Maurice
➢ Mozambique
➢ Namibie
➢ République démocratique du Congo.
➢ Seychelles
➢ Eswatini
➢ Tanzanie
➢ Zambie
➢ Zimbabwe.

1.4.7. Langue.

La SADEC utilise trois langues qui sont :

➢ L’anglais
➢ Le français
➢ Le portugais.
1.5. Mission de la SADEC

La SADEC a plusieurs missions, parmi elles, nous citons :

✓ De promouvoir la croissance économique et le développement socio-économique


durables et équitables par le biais de système efficients et productifs.
✓ De renforcer la coopération et de l’intégration de la bonne gouvernance et de la paix et
de la sécurité durables, afin que la région devienne un acteur concurrentiel et efficace
dans le relations internationales…
1.6. Objectifs de la SADEC

La SADEC a pour objectif :

▪ De réaliser la croissance économique et le développement socio-économique durable,


réduire la pauvreté, rehausser le niveau et la qualité de la vie des peuples de l’Afrique
australe et appuyer les défavorisés sociaux par le biais de l’intégration régionale.
▪ De réaliser les objectifs de développement, d’établir la paix et la sécurité, d'atteindre
la croissance économique…
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2ème PARTIE : l’intégration de la RDC à la zone de libre-


échange SADEC
Le mot «intégration », dans le sens littéral, ce mot signifie tout simplement l’union de
plusieurs éléments autonomes pour former un plus grand ensemble.

Ce qui signifie, dans le contexte de notre explication que des Etats autonomes se réunissent au
sein d’un plus grand ensemble.

En ce qui concerne notre sujet ayant pour champ empirique la RDC, la RDC notre pays
a adhéré à la SADEC pour multiplier ses stratégies au développement du pays et accélérer le
développement économique en vue d’améliorer le bien-être de la population. Recourant au
modèle d’équilibre général calculable dynamiquement adapté à l’économie du pays pour le
développement.

2.1. LA ZONE DE LIBRE-ECHANGE

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) dont le projet adopté dans


l’enthousiasme le 21 mai 2018, aurait dû formellement entrer en vigueur le 30 mai 2019 mais
repousser au 1 janvier 2021 suite à la pandémie de la Covid-19, et ce après le dépôt de la
22ème ratification auprès de la Commission de l’Union africaine (UA). Cette ratification a
permis d’atteindre le seuil minimal requis de l’Accord pour déclencher son entrée en vigueur.

La ZLECLAF est un vieux projet. Selon les objectifs du Traite d’Abuja de 1991, le
processus d’intégration de l’Afrique devait être achevé par la création de la Communauté
économique africaine selon une approche séquentielle en six étapes de 34 ans. La ZLECLAF
vise la réduction des tarifs douaniers pour 90 % des produits et la mise en place d’un marché
libéralisé des services entre les Etats membres de l’UA.
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2.2. INCONVENIENT DE L’INTEGRATION DE LA RDC A LA


ZLECAF
Comme évoqué dans le point précèdent, la ZLECAF présente certes des avantages
quand il est pris sur l’ensemble de l’Afrique mais nous estimons que des effets pervers de
cette intégration continentale pourraient avoir des inconvénients pour l’Afrique en général et
la RDC en particulier.

2.2.1. INCONVENIENTS DE LA ZLECAF SUR LA RDC.


Rappelons que la ZLECAF en soit ne constitue pas un problème, la réalité est qu’il se
constate des réalités endogènes à la RDC qui favoriseront des effets pervers sur notre
économie, parmi les inconvénients, nous citons :

a. Dépendance des droits de douane.


La RDC importe plus et exporte peu. Les biens exportés sont essentiellement des
matières premières à l’état quasi-brut. Ce sont ces exportations qui font vivre la Direction
Générale des Douanes et Accises (DGDA) et par conséquent le budget de la RDC. Aucune
politique de transformation de matière première (minerai, bois et autres produits).

Vue cet angle, les 80 millions de congolais seront considérés comme un grand marché de
consommateur pour les pays à fort potentialité industrielle (Kenya, Ethiopie, RSA, Angola et
Egypte). La Bralima a dû fermer son usine de production de bière à Boma lorsque le marché
de Lufu a été ouvert. Imaginons des tels scenarii sur l’ensemble de la RDC, nous risquons de
tuer le marché local pour consommer les produits extérieurs.

b. Intégrer d’abord le marché congolais


Il est illusoire de vouloir intégrer les États Africains alors qu’en RDC les provinces ne
sont presque pas intégrées. Il n’existe pas d’échanges structurés entre les différents produits
de nos 26 provinces. Le fromage de Goma n’est pas visible sur le marché du Lualaba, le
poisson fumé de de l’Équateur n’est pas vendu au Sud Kivu, le bitoyo de Kalemie n’est pas
vendu au Bas Congo. Aucune politique incitative des échanges intra-urbain, or c’est un
marché de 80 millions d’habitants qui est négligé.

Il en est de même pour la circulation des personnes, les congolais circulent difficilement
l’intérieur du pays à cause soit des problèmes liés aux infrastructures soit alors à cause de cout
exorbitant (Kinshasa-Lubumbashi).
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c. Faiblesse de notre économie et de l’appareil judiciaire


Nous devons reformer notre système économique, repenser le modèle économique.
C’est une priorité et une nécessité. Cette tache devra revenir aux techniciens de l’économie,
loin des querelles politiques et politiciennes. Parmi ces réformes, il faudra insister sur les
nettoyages des textes légaux existant qui sont souvent contradictoires voir inapplicables,
repenser le système fiscal et douanier.

Mettre en place une politique de l’industrialisation du pays. Accélérer la mise en place des
zones économiques industrielles. Établir un état de droit.

d. Multi-appartenance de la RDC dans des CER


La RDC est membre d’au moins 3 Communautés économiques et est signataire d’un
APE avec l’UE. Elle reprendra bientôt avec l’AGOA. Ces appartenances n’apportent rien de
concret à la RDC car nous n’avons pas d’industries capables de rivaliser avec des majors
américain ou européen.

Nous devons redéfinir nos emboutions et opter pour des partenariats stratégiques. Qu’il
s’agisse d’un accord bilatéral ou multinational, c’est la RDC qui doit d’abord gagner.
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CONCLUSION
Il importe dans la mesure du possible de passer en revue la démarche suivie pour la
réalisation des objectifs poursuivis dans notre recherche. Comme tout travail qui se veut
scientifique, notre préoccupation était de détecter les incontinents de l’intégration de la
République Démocratique du Congo à la zone de libre-échange SADEC.

Après avoir mené la recherche, nous nous sommes rendu comptes que les
inconvénients que fait face la RDC après son intégration à la zone de libre-échange SADEC
sont :

• Dépendance des droits de douane.


• Intégrer d’abord le marché congolais
• Faiblesse de notre économie et de l’appareil judiciaire
• Multi-appartenance de la RDC dans des CER…

Comme toute chose a un début et une fin, nous voici arrivé au terme de notre travail qui
cadre avec le cours de « théorie et pratique du commerce international.
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BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES

1. buabua, t. (2013). intégration des Etats africains au sein de l'union africaine. lubumbashi.
2. Friedrich. (2007). guide facile sur l'intégration regionale . paris.

3. Jeaanot, M. (2012). intégratin de la RDC à la SADEC. Kinshasa: L1 RI UPN; page 1.

II. MEMOIRES

4. KINZONZI, L. (2017). intégration de la RDC dans la SADEC. KINSHASHA.

5. M, G. (1979). méthode en science sociale . Paris: Precis dalloz.

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