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SESSION DE FORMATION DE 50 MEMBRES

DE 16 ASSOCIATIONS A L'AUTO-
ORGANISATION ET EN LEADERSHIP (BONNE
GOUVERNANCE, GESTION FINANCIERE ET
ADMINISTRATIVE).

THEME : AUTO-ORGANISATION ET EN
LEADERSHIP DES ASSOCIATIONS (BONNE
GOUVERNANCE, GESTION FINANCIERE ET
ADMINISTRATIVE)

FORMATEUR : Adama ZINABA, Directeur ACED-AFRIQUE, 70 52 16 71 / 67 70 67 64


Sociologue, consultant, formateur, entrepreneur et expert en développement rural

MODULE DE FORMATION DE 50 MEMBRES DE 16 ASSOCIATIONS A L'AUTO-ORGANISATION ET EN


1
LEADERSHIP (BONNE GOUVERNANCE, GESTION FINANCIERE ET ADMINISTRATIVE).
CABINET CONSEILS ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT-AFRIQUE
Etudes-Formations-appui conseils- Gestion de projets Tél : 70 52 16 71 / 67 70 67 64/ 78 21 44 64
E-mail : acedafrique@gmail.com
MODULE 1 : GENERALITES SUR LA LOI OHADA.............................................................................................. 3
I. Présentation de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA)............... 4
II. Historique ................................................................................................................................................. 4
III. Organisation ............................................................................................................................................. 5
MODULE 2 : CONSTITUTION DES BUREAUX ET COMITES ............................................................................. 17
I. CONSTITUTION DE BUREAUX ET COMITES POUR SOCIETES COOPERATIVES .................................... 18
A. Dispositions générales sur la société coopérative .................................................................................. 18
B. Dispositions générales sur la qualité de coopérateur ou d’associé ......................................................... 18
C. Dispositions générales sur les organes de la société coopérative .......................................................... 19
II. CONSTITUTION DE BUREAUX ET COMITES POUR ASSOCIATION ......................................................... 22
A. Dispositions générales sur les associations ........................................................................................... 22
B. Dispositions générales sur le organes d’une association ....................................................................... 25
MODULE 3 : LA GESTION ADMNISTRATIVE, FINANCIERE ET COMPTABLE DES COOPERATIVES ................ 27
A. Référentiel comptable ............................................................................................................................. 43
B. Outils de gestion comptable ................................................................................................................... 43
C. Procédures des opérations comptables .................................................................................................. 43
D. Production des états périodiques de synthèse ....................................................................................... 44
E. Travaux comptables périodique et de fin d’année ................................................................................... 44
F. ARCHIVAGES DES DOCUMENTS COMPABLES ...................................................................................... 46

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MODULE 1 : GENERALITES SUR LA LOI OHADA

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I. Présentation de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA)

L'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (en abrégé OHADA) est une
organisation intergouvernementale d'intégration juridique. Instituée par le traité du 17 octobre 1993
signé à Port-Louis, tel que révisé le 17 octobre 2008 à Québec, cette organisation regroupe à ce jour
17 pays africains et reste ouverte à tout État membre de l'Union africaine, voire à tout État non membre
de l'Union africaine qui serait invité à y adhérer du commun accord des États membres.
Elle vise à combattre la chute des investissements en Afrique en proposant un cadre juridique
commun dans le domaine économique et du droit des affaires.
L’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires est une organisation
communautaire regroupant 17 pays (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Comores, Congo, Côte d'Ivoire,
Gabon, Guinée Bissau, Guinée, Guinée Equatoriale, Mali, Niger, République Centrafricaine,
République démocratique du Congo, Sénégal, Tchad, Togo).
Dirigé par un conseil des ministres des pays membres.
L’organisation communautaire repose sur un traité signé en 1993 : la base de l’élaboration d’Actes
uniformes (sociétés commerciales et les GIE, la comptabilité, etc.).
Les Etats ont transféré une partie de leurs compétences en matière d’élaboration des règles
coopératives à l’OHADA : les Actes uniformes priment sur les lois nationales.
Concrètement, il y a deux niveaux juridiques désormais : la loi communautaire en premier lieu et les
statuts des coopératives en second lieu.

II. Historique

L'OHADA a été créée dans un contexte de crise économique aigüe et de chute drastique du niveau
des investissements en Afrique, l'insécurité juridique et judiciaire étant alors identifiée comme cause
majeure de défiance des investisseurs. Vétusté, disparité et inaccessibilité des règles régissant les
opérations économiques généraient l'insécurité juridique se traduisant par une incertitude sur la règle
en vigueur, tandis que le dénuement des tribunaux, l'insuffisance du personnel judiciaire, la formation
déficitaire de celui-ci en droit économique, les lenteurs judiciaires et des problèmes de déontologie
constituaient le ferment d'une insécurité judiciaire se traduisant par une certaine imprévisibilité des
décisions de justice. Afin d'y remédier, l'OHADA a reçu pour mission de rationaliser l'environnement
juridique des entreprises afin de garantir la sécurité juridique et judiciaire des activités économiques,
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dans la perspective de stimuler l'investissement et de créer un nouveau pôle de développement en
Afrique. Pour y parvenir, l'OHADA s'emploie à :

 Élaborer, pour ses États membres, un droit des affaires simple, moderne, harmonisé et
adapté, afin de faciliter l'activité des entreprises ; ce droit commun est contenu dans des Actes
uniformes qui, une fois adoptés, s'appliquent de façon identique dans l'ensemble des États
membres ;
 Garantir que ce droit soit appliqué avec diligence, dans des conditions propres à garantir la
sécurité juridique des activités économiques ; cet objectif est réalisé par la sécurisation du
règlement judiciaire des contentieux d'affaires et la promotion des modes alternatifs de
règlement des différends.

Par l'ampleur du champ matériel couvert et la technique législative utilisée, l'OHADA apparaît comme
l'une des expériences d'intégration juridique la plus aboutie.

III. Organisation
1. Cadre institutionnel

Le Traité OHADA met en place cinq institutions que sont :

 La Conférence des Chefs d'États et de Gouvernements (CCEG) est l'organe suprême de


l'OHADA. Elle est présidée par le chef de l'État ou de Gouvernement dont le pays assure la
présidence du Conseil des ministres de la Justice et des Finances. Elle se réunit en tant que
de besoin, sur convocation de son président, à son initiative ou à celle du tiers des États-
parties, pour donner les impulsions et orientations nécessaires au processus d'harmonisation
du droit des affaires ;
 Le Conseil des Ministres (CM) comprend les ministres chargés de la Justice ainsi que les
ministres des Finances de chaque État Partie. Organe délibératif et de décision, il se réunit au
moins une fois par an. Le CM est, notamment, compétent pour adopter les « Actes uniformes
», règles de droit matériel directement applicables dans chacun des États Parties ;
 Le Secrétariat Permanent (SP) est l'organe exécutif de l'OHADA. Il assiste le Conseil des
Ministres et est chargé de la préparation du programme annuel d'harmonisation du droit des
affaires ainsi que des projets d'Actes uniformes. Son siège se situe à Yaoundé (Cameroun),

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le Secrétariat Permanent est actuellement dirigé par le Professeur Emmanuel Sibidi
DARANKOUM, qui représente officiellement l'OHADA ;
 La Cour commune de justice et d'arbitrage (CCJA) a son siège à Abidjan. Composée de treize
juges élus pour un mandat de sept ans non renouvelable, la CCJA assure l'interprétation et
l'application communes du Traité, des Règlements pris pour son application et des Actes
uniformes. Elle assure une triple fonction consultative (elle émet des avis sur toute question
relative à l'interprétation du Traité et des actes de droit dérivé), judiciaire (elle se substitue aux
Cours suprêmes nationales pour connaître seule, en dernier ressort, des pourvois dirigés
contre les décisions nationales appelant l'application du droit OHADA) et arbitrale (elle abrite
un centre d'arbitrage institutionnel dont le fonctionnement est régi par le Règlement d'arbitrage
du 11 mars 1999).
 L’École Régionale Supérieure de la Magistrature (ERSUMA) ayant son siège à Porto-Novo,
est un organe de formation, de perfectionnement et de recherche en droit OHADA et droit des
affaires. Rattachée au Secrétariat Permanent qui en assure la tutelle, l'ERSUMA est
actuellement dirigée par le Professeur Mayatta Ndiaye MBAYE.

Pays Date de ratification du Traité Date de dépôt des instruments Date d'entrée en vigueur
Benin 08.03.1995 10.03.1995 18.09.1995
Burkina Faso 06.03.1995 16.04.1995 18.09.1995
Cameroun 20.10.1995 04.10.1996 03.12.1996
Centrafrique 13.01.1995 13.01.1995 18.09.1995
Comores 20.02.1995 10.04.1995 18.09.1995
Congo 28.05.1997 18.05.1999 17.07.1999
Côte d'ivoire 29.09.1995 13.12.1995 11.02.1996
Gabon 02.02.1998 04.02.1998 05.04.1998
Guinée Conakry 05.05.2000 22.09.2000 21.11.2000
Guinée Bissau 15.01.1994 26.10.1995 24.02.1996
Guinée Equatoriale 16.04.1999 15.06.1999 14.08.1999
Mali 07.02.1995 23.03.1995 18.09.1995
Niger 05.06.1995 18.07.1995 18.09.1995
RDC 27.06.2012 13.07.2012 12.09.2012
Sénégal 14.06.1995 14.06.1995 18.09.1995
Tchad 13.04.1996 03.05.1996 02.07.1996
Togo 27.10.1995 20.11.1995 19.01.1996

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2. Cadre juridique

L'arsenal normatif de l'OHADA est, à ce jour, riche de 10 actes uniformes.

Les Actes uniformes contiennent des règles de droit matériel qui, une fois adoptées, s'appliquent à
l'identique dans l'ensemble des États membres et l'emportent sur toute législation interne contraire,
conformément à l'article 10 du Traité OHADA : ils disposent donc d'un effet direct similaire aux
règlements de l'UE.

Les Actes uniformes sont préparés par le Secrétariat Permanent qui en communique le projet aux
États membres pour recueillir leurs observations. Une fois celles-ci reçues et synthétisées, le
Secrétariat Permanent met au point le projet d'Acte uniforme et le transmet pour avis à la Cour
Commune de Justice et d'Arbitrage, qui doit se prononcer dans un délai de 60 jours. Ensuite, le projet
est inscrit pour adoption à l'ordre du jour de la prochaine session du Conseil des Ministres.

L'OHADA a déjà élaboré et mis en vigueur 10 Actes uniformes qui couvrent divers domaines de la vie
économique : le droit commercial général, le droit des sociétés commerciales et du groupement
d'intérêt économique, le droit des sociétés coopératives, le droit des sûretés, le droit des procédures
simplifiées de recouvrement et les voies d'exécution, le droit des procédures collectives d'apurement
du passif, le droit comptable, le droit du transport des marchandises par route, le droit de l'arbitrage
et le droit de la médiation.

a. Domaines juridiques
 Droit des sûretés

L’Acte uniforme du 17 avril 1997, révisé le 15 décembre 2010 et portant organisation des sûretés
(AUS) organise les sûretés, entendues comme affectation, au bénéfice d’un créancier, de biens ou
d’un patrimoine afin de garantir l’exécution d’une obligation ou d’un ensemble d’obligations. Il distingue
ainsi :

 Les sûretés personnelles, qui comprennent le cautionnement, la garantie et la contre garantie


autonome ;
 Les sûretés mobilières comprenant le droit de rétention, la propriété retenue ou cédée à titre
de garantie, le gage, les nantissements et les privilèges ;
 Les hypothèques, sûretés réelles immobilières.

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La révision de 2010, qui abroge et remplace l’Acte uniforme initial de 1997, est entrée en vigueur le
15 mai 2011. L'acte modernise substantiellement le cadre juridique des garanties du crédit : l’éventail
des garanties susceptibles d’être utilisées est élargi, le système d’information sur le crédit est
modernisé et le texte institue l’agent des sûretés, professionnel chargé de la gestion des sûretés
d’autrui, de leur constitution à leur réalisation. Le nouveau texte simplifie également les formalités de
constitution des sûretés tout en renforçant l’efficacité de celles-ci, avec consécration de modes
alternatifs de réalisation des sûretés réelles.

La réforme des sûretés traduit ainsi la volonté des États membres de l’OHADA de renforcer la
confiance des acteurs économiques.

 Droit commercial général

L’Acte uniforme du 15 décembre 2010 portant sur le droit commercial général (AUDCG) définit et
réglemente :

Le statut du commerçant, personne n’accomplissant les actes de commerce par nature comme
profession ;

Le statut de l’entreprenant, entrepreneur individuel, qui, sur simple déclaration, exerce une activité
civile professionnelle, artisanale ou agricole. Ce dernier est soumis à un régime juridique simplifié et
adapté, pour favoriser le passage des acteurs de l’économie informelle vers l’économie formelle ;

Le registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM) qui reçoit notamment les immatriculations des
personnes physiques et morales commerçantes, les déclarations d’activité des entreprenants et
l’inscription des sûretés. Le RCCM est tenu par le greffe de la juridiction compétente en matière
commerciale ou l’organe compétent désigné par l’État Partie ; il est intégré, au niveau de chaque État
membre, dans un fichier national, qui lui-même alimente un fichier régional tenu par la CCJA.
L’informatisation du RCCM vise à favoriser l’accès, en temps réel, à une information fiable et
actualisée sur l’ensemble des acteurs économiques de l’espace OHADA et l’état des sûretés
consenties ;

Le bail à usage professionnel, statut qui étend à tous les professionnels exerçant leur activité dans un
local pris à bail, la protection autrefois réservée aux commerçants locataires ;

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Le fonds de commerce, constitué de l’ensemble de moyens qui permettent au commerçant d’attirer et
de conserver une clientèle ;

L’intermédiaire de commerce (commissionnaire, courtier ou agent de commerce), personne physique


ou morale agissant professionnellement pour le compte d’une autre personne afin de conclure avec
un tiers un acte juridique à caractère commercial ;

La vente commerciale, contrat de vente de marchandises entre commerçants, y compris les contrats
de fournitures de marchandises destinées à des activités de fabrication ou de production.

L’AUDCG du 15 décembre 2010, qui abroge et remplace l’Acte uniforme initial relatif au droit
commercial général, adopté le 17 avril 1997 à Cotonou (Bénin), est entré en vigueur le 15 mai 2011.
Outre l’institution du statut de l’entreprenant, ses innovations les plus significatives comprennent la
redéfinition de l’acte de commerce, la refonte du régime de la prescription, ou encore la prise en
compte des procédures électroniques et l’informatisation du RCCM.

 Droit de l’arbitrage

L’Acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage (AUA) du 11 mars 1999 constitue le droit commun de
l’arbitrage pour l’ensemble des États membres de l’OHADA. Il pose les principes du droit de l’arbitrage,
règle les différentes phases de la procédure, fixe les conditions de la reconnaissance et de l’exécution
des sentences arbitrales, et organise les voies de recours ouvertes contre les sentences : recours en
annulation, recours en révision et tierce opposition.

L’arbitrage organisé par l’Acte uniforme cohabite, dans le système OHADA, avec l’arbitrage
institutionnel spécifique administré par la CCJA, et objet du Règlement d’arbitrage du 11 mars 1999.

L’AUA et le Règlement d’arbitrage ont été révisés le 23 novembre 2017 lors de la 45éme session du
Conseil des Ministres. Mieux alignés sur les standards internationaux et respectueux du contexte
spécifique de l'espace OHADA, les textes révisés tendent à renforcer la transparence, la célérité et
l'efficacité des procédures arbitrales, mais aussi à améliorer l'attractivité du système d'arbitrage de la
CCJA.

 Droit des sociétés commerciales et GIE

L’Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d'intérêt économique
(AUSCGIE) du 30 janvier 2014, qui se substitue au texte initial du 17 avril 1997, introduit de
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nombreuses innovations dans la constitution et la vie des sociétés commerciales dans l’espace
géographique de l’OHADA.

La première partie du texte énonce des dispositions générales, communes à toutes les formes de
sociétés commerciales : règles de constitution et de fonctionnement, responsabilité des dirigeants,
liens de droit entre sociétés, transformation, fusion, scission, apports partiels d’actifs, dissolution,
liquidation, nullité de la société et des actes sociaux, formalités diverses et règles de publicité. Outre
les importantes clarifications apportées, le nouvel AUSCGIE consacre les conventions
extrastatutaires, devenues d’usage courant dans la vie des affaires, de même qu’il prévoit la
nomination d’un administrateur provisoire, en cas de crise entre associés rendant impossible le
fonctionnement normal de la société.

La deuxième partie règlemente les diverses formes de sociétés commerciales : société en nom
collectif (SNC), société en commandite simple (SCS), société à responsabilité limitée (SARL), société
anonyme (SA), Société en participation, société de fait, groupement d’intérêt économique (GIE) et,
innovation majeure, société par actions simplifiée (SAS). Le nouveau texte introduit également
d’importantes dispositions de droit boursier, de même qu’il améliore le traitement des conventions
réglementées afin de renforcer la transparence et le contrôle, mais aussi améliorer la gouvernance
des sociétés. Par ailleurs, la possibilité pour les actionnaires et les administrateurs de participer par
visioconférence aux réunions de l’assemblée générale ou du conseil d’administration est instituée.

La troisième partie édicte, enfin, des incriminations relatives à la constitution, à la vie, à la dissolution
et à la liquidation des sociétés commerciales, étant précisé que les sanctions afférentes aux
infractions ainsi prévues doivent être précisées par la loi nationale de chaque État Partie.

Comptabilité et information financière

Adopté en substitution à l’Acte uniforme du 24 mars 2000 portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises, le nouvel Acte uniforme du 26 janvier 2017 relatif au droit comptable et
à l’information financière (AUDCIF) est un corpus juridique rénové auquel est annexé le système
comptable OHADA révisé (SYSCOHADA). Le SYSCOHADA révisé comprend, d’une part, le plan
comptable général OHADA et, d’autre part, le dispositif comptable des comptes consolidés et
combinés.

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Tenant compte des évolutions de la normalisation comptable internationale et des besoins financiers
grandissants des économies des pays membres de l’OHADA, l’AUDCIF établit les normes
comptables, le plan des comptes, les règles de tenue des comptes, de présentation des états
financiers et de l’information financière. Il vise les comptes personnels des entités, personnes
physiques et morales, les comptes consolidés et les comptes combinés ; il comporte, en outre, des
dispositions pénales.

Le nouveau texte répond ainsi à des attentes majeures des professionnels du chiffre et des acteurs
économiques. Il fait par ailleurs écho à une prescription de la Conférence des chefs d’État et de
Gouvernement des États membres de l’OHADA qui, réunie le 17 octobre 2013, avait « relevé la
coexistence de deux référentiels comptables dans l’espace géographique OHADA et instruit le Conseil
des Ministres de poursuivre la révision de l’Acte uniforme portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises pour en faire l’unique référentiel en vigueur dans les États Parties ».

Moderne et en cohérence avec les autres Actes uniformes, le nouvel AUDCIF se singularise, entre
autres, par :

 Le maintien, aux côtés du système normal, du système minimal de trésorerie, réaménagé afin
d’offrir la possibilité de tenir une comptabilité simplifiée en droits constatés, et l’abandon
corrélatif du système intermédiaire que constituait le système allégé ;
 Le relèvement substantiel du montant du chiffre d’affaires en deçà duquel les petites entités
économiques sont éligibles au système minimal de trésorerie ;
 La reconnaissance clairement exprimée de la spécificité du système comptable des secteurs
règlementés tout en réaffirmant que ces secteurs restent soumis au droit comptable OHADA
;
 L’obligation faite aux entités inscrites à une bourse des valeurs ou faisant appel public à
l’épargne de produire, à l’intention des marchés financiers et autres instances de
réglementation sectorielle, des états financiers en normes internationales d’information
financière (IFRS), en sus de leurs états financiers individuels en normes SYSCOHADA ou
selon le référentiel comptable spécifique à leurs activités ;
 La consécration de dispositions transitoires, pour permettre un passage efficient vers le
nouveau référentiel.

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L'AUDCIF entre en vigueur le 1er janvier 2018 pour les comptes personnels des entités, et le 1er
janvier 2019 pour les comptes consolidés, les comptes combinés et les états financiers produits en
normes internationales d'information financières, dites normes IFRS.

 Droit du transport des marchandises par route

Adopté le 22 mars 2003 à Yaoundé (Cameroun), l'Acte uniforme relatif au transport de marchandises
par route s’applique à tout contrat de transport de marchandises par route lorsque le lieu de prise en
charge de la marchandise et le lieu prévu pour sa livraison, tels qu’ils sont indiqués au contrat, sont
situés soit sur le territoire d’un État membre de l’OHADA, soit sur le territoire de deux États différents
dont l’un au moins est membre de l’OHADA, à l’exclusion des transports de marchandises
dangereuses, des transports funéraires, des transports de déménagement, ou des transports
effectués en vertu des conventions postales internationales.

L’Acte uniforme s’applique indépendamment du domicile et de la nationalité des parties au contrat de


transport. Il règle la conclusion, l’exécution, la responsabilité et le contentieux découlant du transport.

 Droit des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d'exécution

L’Acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies
d’exécution (AUVE) adopté le 10 avril 1998 organise, en matière de recouvrement, deux procédures
judiciaires simples à mettre en œuvre par un créancier, afin de contraindre son débiteur à exécuter
ses engagements : l’injonction de payer et l’injonction de délivrer ou de restituer un bien, cette dernière
étant assortie de deux saisies correspondantes que sont la saisie-appréhension et la saisie-
revendication.

Dans le domaine des voies d’exécution, l’AUVE aménage les données de base de l’exécution forcée,
et réglemente les différents procédés de contrainte : les saisies conservatoires (de biens meubles
corporels, de créances, de droits d’associé et valeurs mobilières), et les saisies exécutoires (saisie-
vente, saisie-attribution de créances, saisie des rémunérations, saisie immobilière).

 Droit des procédures collectives d'apurement du passif

L’Acte uniforme portant organisation des procédures collectives d’apurement du passif du 10


septembre 2015, qui se substitue à celui du 10 avril 1998, organise les procédures de prévention et
de traitement des difficultés des entreprises sur décision et sous contrôle judiciaires (conciliation et
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règlement préventif, avant cessation des paiements, redressement judiciaire et liquidation des biens,
après cessation des paiements), définit la réglementation applicable aux mandataires judiciaires et
définit les sanctions patrimoniales, professionnelles et pénales applicables au débiteur et aux
dirigeants de l’entreprise défaillante (faillite personnelle et banqueroute).

Les procédures collectives s’appliquent aux commerçants (personnes physiques et morales), aux
entreprenants, aux personnes morales de droit privé non commerçantes, ainsi qu’aux entreprises
publiques revêtant la forme de personnes morales de droit privé. Des procédures simplifiées sont
instituées pour les petites entités économiques et un cadre juridique fixé pour rationaliser l’activité des
mandataires judiciaires. Le nouveau texte, au total, à renforcer la célérité et l’efficacité des procédures
collectives, favoriser le sauvetage des entreprises viables et le paiement substantiel des créanciers.

 Droit des sociétés coopératives

Adopté le 15 décembre 2010, l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés coopératives (AUSCOOP)
répond à une demande fortement exprimée par les coopérateurs de l’espace OHADA qui, n’étant pas
soumis aux règles des sociétés commerciales, souhaitaient des règles spécifiques harmonisées à
l’échelle régionale.

L’AUSCOOP s’applique à toutes les coopératives, sous réserve des règles nationales ou régionales
spécifiques, applicables à aux sociétés coopératives exerçant une activité bancaire ou financière.

Il prévoit deux types de coopératives au choix des entrepreneurs : la société coopérative simplifiée et
la société coopérative avec conseil d’administration. Il distingue clairement les règles communes aux
deux ainsi que les règles spécifiques à chaque type de coopérative. Quelques traits caractéristiques
de ces formes d’organisation de l’entreprise méritent d’être soulignés : l’adhésion volontaire et ouverte
à tous sans discrimination, le pouvoir démocratique exercé par les coopérateurs, l’autonomie et
l’indépendance, l’éducation, la formation et l’information du coopérateur, l’engagement volontaire
envers la communauté, la coopération entre organisations à caractère coopératif.

 Droit de la médiation

A l'issue de la 45éme session du Conseil des Ministres de l’OHADA qui se tenait à Conakry en Guinée,
un Acte uniforme relatif à la médiation (AUM) a été adopté le 23 novembre 2017. Dixième texte de

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droit uniforme adopté par l'OHADA, le nouvel AUM uniforme vient pallier le vide législatif qui existait
dans la plupart des États membres sur la médiation, mode amiable de règlement différends.

Inspiré de la loi-type de la CNUDCI sur la conciliation commerciale internationale, l’AUM adopte une
définition large de la médiation, conçue comme « tout processus, quelle que soit son appellation, dans
lequel les parties demandent à un tiers de les aider à parvenir à un règlement amiable d’un litige, d’un
rapport conflictuel ou d’un désaccord […] impliquant des personnes physiques ou morales, y compris
des entités publiques ou des États ». Le texte règle également la procédure de médiation et énonce
les principes directeurs de conduite d’une médiation : respect de la volonté des parties, intégrité
morale, indépendance et impartialité du médiateur, confidentialité et efficacité du processus de
médiation. D’importantes dispositions sont également consacrées à l’exécution de l’accord de
médiation.

La médiation commerciale rejoint le corpus juridique du droit OHADA et vient ajouter une possibilité
de règlement des conflits autre que l’arbitrage. Ce mode de résolution des différends entre les
opérateurs économiques est particulièrement adapté aux réalités de la zone OHADA. La médiation
est ancrée dans les cultures africaines, sa rapidité et son coût peu important en font dès lors un outil
d’une remarquable efficacité à la portée du plus grand nombre d’entreprises.

b. Actes juridiques
Traité et règlements d'application

Traité relatif à l'harmonisation en Afrique du droit des affaires, adopté le 17/10/1993 à Port-Louis (Ile
Maurice)

Traité portant révision du Traité relatif à l'harmonisation en Afrique du droit des affaires, adopté le
17/10/2008 à Québec (Canada)

Règlement d'arbitrage de la Cour Commune de Justice et d'Arbitrage de l'OHADA

Règlement de procédure de la Cour Commune de Justice et d'Arbitrage de l'OHADA

Traité révisé

Traité portant révision du Traité relatif à l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique, adopté le
17/10/2008 à Québec (Canada)

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Règlements révisés

Règlement n° 01/2014/CM/OHADA modifiant et complétant le Règlement de procédure de la Cour


Commune de Justice et d'Arbitrage du 18 avril 1996, adopté le 30/01/2014 à Ouagadougou (Burkina-
Faso)

Règlement d'arbitrage de la cour commune de justice et d'arbitrage, adopté le 23/11/2017 à Conakry


(Guinée)

c. Actes uniformes
Acte uniforme relatif au droit commercial général, adopté le 17 avril 1997 (Journal Officiel de l'OHADA
n°1 du 01/10/1997, p.1)

Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d'intérêt économique,
adopté le 17/04/1997 (Journal Officiel de l'OHADA n°2 du 01/10/1997)

Acte uniforme portant organisation des sûretés, adopté le 17/04/1997 (Journal Officiel de l'OHADA
n°3 du 01/10/1997)

Acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies
d'exécution, adopté le 10/04/1998 à Libreville (Gabon) (Journal Officiel de l'OHADA n°6 du
01/07/1998)

Acte uniforme portant organisation des procédures collectives d'apurement du passif, adopté le
10/04/1998 à Libreville (Gabon) (Journal Officiel de l'OHADA n°7 du 01/07/1998)

Acte uniforme relatif au droit de l'arbitrage, adopté le 11/03/1999 (Journal Officiel de l'OHADA n°8 du
15/05/1999, p.2)

Acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises, adopté le
24/03/2000 (Journal Officiel de l'OHADA n°10 du 20/11/2000)

Acte uniforme relatif aux contrats de transport de marchandises par route, adopté le 22/03/2003
(Journal Officiel de l'OHADA n° 13)

Acte uniforme relatif au droit des sociétés coopératives, adopté le 15/12/2010 à Lomé (Togo) (Journal
Officiel de l'OHADA n° 23 du 15/02/2011)

Acte uniforme relatif à la médiation, adopté le 23/11/2017 à Conakry (Guinée)


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d. Actes uniformes révisés
Acte uniforme révisé relatif au droit commercial général, adopté le 15 décembre 2010 à Lomé (Togo)
(Journal Officiel de l'OHADA n° 22 du 15/02/2011)

Acte uniforme révisé portant organisation des sûretés, adopté 15 décembre 2010 à Lomé (Togo)
(Journal Officiel de l'OHADA n° 23 du 15/02/2011)

Acte uniforme révisé relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d'intérêt
économique, adopté 30 janvier 2014 à Ouagadougou (Burkina Faso) (Journal Officiel de l'OHADA n°
spécial du 04/02/2014)

Acte uniforme révisé portant organisation des procédures collectives d'apurement du passif, adopté
le 10/09/2015 à Grand-Bassam (Côte d'Ivoire) (Journal Officiel de l'OHADA n° Spécial du 25/09/2015)

Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière (AUDCIF), adopté le 26/01/2017
à Brazzaville (Congo) (Journal Officiel de l'OHADA n° Spécial du 15/02/2017)

Acte uniforme relatif au droit de l'arbitrage, adopté le 23/11/2017 à Conakry (Guinée)

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MODULE 2 : CONSTITUTION DES BUREAUX ET COMITES

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I. CONSTITUTION DE BUREAUX ET COMITES POUR SOCIETES COOPERATIVES
L’Acte uniforme OHADA du 15 décembre 2010 sur le droit des sociétés coopératives est le document
de référence régissant la mise en place des différents organes de la société coopérative.

A. Dispositions générales sur la société coopérative


L’Acte uniforme OHADA du 15 décembre 2010 sur le droit des sociétés coopératives défini la société
coopérative en son Article 4,5 et 6 comme suit :
Article 4 : La société coopérative est un groupement autonome de personnes volontairement réunies
pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs, au moyen
d’une entreprise dont la propriété et la gestion sont collectives et où le pouvoir est exercé
démocratiquement et selon les principes coopératifs.
La société coopérative peut, en plus de ses coopérateurs qui en sont les principaux usagers, traiter
avec des usagers non coopérateurs dans les limites que fixent les statuts.
Article 5 Les sociétés coopératives exercent leur action dans toutes les branches de l’activité
humaine.
Article 6 La société coopérative est constituée et gérée selon les principes coopératifs
universellement reconnus, à savoir :
 L’adhésion volontaire et ouverte à tous ;
 Le pouvoir démocratique exercé par les coopérateurs ;
 La participation économique des coopérateurs ;
 L’autonomie et l’indépendance ;
 L’éducation, la formation et l’information ;
 La coopération entre organisations à caractère coopératif ;
 L’engagement volontaire envers la communauté.
Toute discrimination fondée sur le sexe ou sur l’appartenance ethnique, religieuse ou politique est
interdite.

B. Dispositions générales sur la qualité de coopérateur ou d’associé


Article 7 : Toute personne physique ou morale peut être coopérateur d’une société coopérative
lorsqu’elle ne fait l’objet d’aucune incapacité juridique conformément aux dispositions de la loi
nationale de chaque Etat Partie.

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Article 8 : La société coopérative est composée de coopérateurs qui, unis par le lien commun sur la
base duquel la société a été créée, participent effectivement et suivant les principes coopératifs, aux
activités de ladite société et reçoivent en représentation de leurs apports des parts sociales.
Au sens du présent Acte uniforme, le lien commun désigne l’élément ou le critère objectif que
possèdent en commun les coopérateurs et sur la base duquel ils se regroupent. Il peut, notamment,
être relatif à une profession, à une identité d’objectif, d’activité, ou de forme juridique.
Article 9 : Il est tenu obligatoirement, au siège de la société coopérative, un registre des membres
dans lequel ceux-ci sont inscrits par ordre chronologique.
Pour chaque coopérateur, le registre comprend notamment les mentions ci-après :
 Numéro d’adhésion ;
 Nom, prénom et référence de sa pièce d’identité ;
 Adresse ;
 Profession ;
 Nombre de parts sociales souscrites ;
 Nombre de parts sociales libérées.

C. Dispositions générales sur les organes de la société coopérative


1. L’assemblée générale
Article 2341 : Les décisions collectives sont prises en assemblée générale.
Chaque coopérateur a le droit de participer aux décisions de l’assemblée générale et ne dispose que
d’une voix, quel que soit le nombre de parts sociales qu’il possède.
Convocation de l’assemblée générale
Article 232 : Les coopérateurs sont convoqués aux réunions de l’assemblée générale par le président
du comité de gestion et, en cas d’empêchement de celui-ci, par un membre du comité de gestion.
Les coopérateurs, s’ils représentent au moins le quart des associés de la société coopérative
simplifiée, peuvent exiger la réunion de l’assemblée générale. La requête doit énoncer les points à
inscrire à l’ordre du jour de la future réunion de l’assemblée générale.
En outre, l’autorité compétente ou, à défaut, la juridiction compétente, peut en cas d’urgence, sur
saisine de tout coopérateur, nommer un mandataire chargé de convoquer une réunion de l’assemblée
générale et d’en fixer l’ordre du jour.
Article 233 : Les coopérateurs sont convoqués quinze jours au moins avant la réunion de l’assemblée
générale par lettre au porteur contre récépissé, par affichage, oralement ou par tout autre moyen de
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communication approprié. Hormis le cas de convocation par lettre au porteur contre récépissé, la
preuve de la convocation incombe au président du comité de gestion.
A peine de nullité, la convocation indique l’ordre du jour de la réunion sus indiquée.
Dans le cas où la tenue de la réunion de l’assemblée générale est demandée par les coopérateurs,
le président du comité de gestion la convoque avec l’ordre du jour indiqué par les demandeurs.
Dans les formes et délais prévus à l’alinéa 1 ci-dessus, les coopérateurs doivent être mis en situation
d’exercer le droit de communication prévu à l’article 238 ci-après.
Article 234 : Toute réunion de l’assemblée générale irrégulièrement convoquée peut-être annulée.
Toutefois, l’action en nullité n’est pas recevable lorsque tous les coopérateurs étaient présents.
Paragraphe 3 - Procès-verbaux
Article 235 : Les délibérations de l’assemblée générale sont constatées par des procès-verbaux qui
indiquent la date et le lieu de réunion, les nom et prénoms des coopérateurs présents, les documents
et rapports soumis à discussion, un résumé des débats, le texte des résolutions mises aux voix et le
résultat des votes. Le procès-verbal doit être signé par chacun des coopérateurs présents, à moins
que les statuts n’en disposent autrement.
Article 236 : Les copies ou extraits des procès-verbaux des délibérations des coopérateurs sont
valablement certifiés conformes par le président du comité de gestion.
2. Comité de gestion ou les dirigeants de la société coopérative
La mise en place du comité de gestion ou du conseil d’administration est régie par les articles suivants
Article 223 : La société coopérative simplifiée est dirigée par un comité de gestion composé de trois
membres au plus. Lorsque le nombre de coopérateurs est au moins de cent ou lorsque ce seuil est
atteint en cours de vie sociale, le nombre des membres du comité de gestion peut être porté par les
statuts de trois à cinq.
L’assemblée générale élit les membres du comité de gestion parmi ses membres personnes
physiques à la majorité simple, à moins qu’une clause des statuts n’exige une majorité supérieure.
Le comité de gestion nomme parmi ses membres un président. Les statuts organisent la gérance de
la société coopérative simplifiée.
Article 224 : Les statuts organisent l’élection des membres du comité de gestion et déterminent la
durée de leur mandat.
Article 225 : Les fonctions de président et des autres membres du comité de gestion ne sont pas
rémunérées.
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Toutefois, les frais engagés par le président et les autres membres du comité de gestion dans
l’exercice de leurs fonctions peuvent leur être remboursés dans les conditions fixées par l’assemblée
générale. Ils peuvent également bénéficier d’une provision sur frais à engager lorsque les statuts
organisent les modalités de l’allocation de cette provision.
3. Le conseil d’administration
Le conseil d’administration composé de trois membres au moins et de douze membres au plus.
Article 293 : Le nombre des administrateurs de la société coopérative avec conseil d’administration
peut être provisoirement dépassé, en cas de fusion avec une ou plusieurs sociétés, jusqu’à
concurrence du nombre total des administrateurs en fonction depuis plus de six mois dans les sociétés
fusionnées, sans pouvoir être supérieur à vingt-quatre.
Les administrateurs décédés, révoqués ou démissionnaires ne peuvent être remplacés, de même que
de nouveaux administrateurs ne peuvent être élus, sauf lors d’une nouvelle fusion, tant que le nombre
d’administrateurs en fonction n’a pas été ramené à douze.
Article 294 : Les premiers administrateurs sont élus par l’assemblée générale constitutive.
En cours de vie sociale, les administrateurs sont élus par l’assemblée générale ordinaire des
coopérateurs.
Toutefois, en cas de fusion, l’assemblée générale extraordinaire peut procéder à l’élection de
nouveaux administrateurs.
Toute élection intervenue en violation des dispositions du présent article est nulle.
Article 295 : Les statuts organisent l’élection des administrateurs et détermine la durée de leur
mandat.
4. Le Commissariat au compte de la société coopérative
Article 121 : Les sociétés coopératives avec conseil d’administration sont tenues de désigner au
moins un commissaire aux comptes lorsqu’elles remplissent les conditions suivantes :
 Nombre total de coopérateurs supérieur à mille ;
 Chiffre d’affaire supérieur à cent millions ;
 Total de bilan supérieur à cinq millions.
Le commissaire aux comptes est nommé par l’assemblée générale pour trois exercices.
Il est choisi parmi les commissaires aux comptes agréés dans l’Etat concerné.
La désignation d’un commissaire aux comptes est facultative pour la société coopérative simplifiée.
5. Comité de surveillance
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Le comité de surveillance est nommé par l’assemblée générale pour une période définie dans les
statuts. Le nombre minimal de personne est deux (02) pour le comité de surveillance.

II. CONSTITUTION DE BUREAUX ET COMITES POUR ASSOCIATION

A. Dispositions générales sur les associations

Article 3 :
Au sens de la présente loi, on entend par :
 Association : tout groupe de personnes physiques ou morales, nationales ou étrangères, à
vocation permanente, à but non lucratif et ayant pour objet la réalisation d’objectifs communs,
notamment dans les domaines culturel, sportif, social, spirituel, religieux, scientifique,
professionnel ou socio-économique ;
 Association étrangère : toute association dont le siège est situé à l’extérieur du Burkina Faso ;
 Association reconnue d’utilité publique : toute association ou union d’associations reconnue
comme telle dont les activités poursuivent un but d’intérêt général, notamment dans les domaines
du développement économique, social et culturel du pays ou d’une région déterminée ;
 organisation non gouvernementale : toute association étrangère autorisée, intervenant dans le
domaine du développement économique, social et culturel du pays ou d’une région déterminée et
ayant signé une convention d’établissement avec le ministère chargé de l’économie et des
finances ou toute association nationale déclarée, intervenant dans le domaine du développement
économique, social et culturel du pays ou d’une région déterminée et ayant obtenu un agrément
du ministère chargé de l’économie et des finances après la signature d’un accord-cadre ;
 Syndicat : toute organisation ou groupe d’organisations de travailleurs ou d’employeurs, ayant
pour but de promouvoir et de défendre les intérêts moraux, matériels et professionnels de ses
membres ;
 Syndicat professionnel : toute libre association de travailleurs ou d’employeurs, exerçant la même
profession, des métiers similaires ou des professions connexes concourant à l’établissement de
produits déterminés, ou la même profession libérale.

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Article 4 :
Les associations se forment librement et sans autorisation administrative préalable. Elles sont régies
quant à leur validité par les principes généraux du droit applicables aux contrats et obligations.
Toutefois, elles ne jouissent de la capacité juridique que dans les conditions prévues par la présente
loi.
Elles peuvent être à caractère provincial, régional ou national. Elles peuvent acquérir le statut
d’organisation non gouvernementale ou d’association reconnue d’utilité publique.
Article 5 :
Toutes personnes désirant créer une association dotée de la capacité juridique sont tenues d’observer
les formalités ci-après :
 Tenir une instance délibérative ;
 Soumettre à cette instance, pour adoption, les projets de statuts et le règlement intérieur. Le
projet de règlement intérieur doit mentionner entre autres la définition du rôle des membres
dirigeants ;
 Établir un procès-verbal des travaux de l’instance délibérative avec mentions obligatoires de
la composition de l’organe dirigeant, l’indication de l’identité, des adresses complètes de ses
membres et s’il y a lieu, du numéro de la boîte postale de l’association.
Le procès-verbal de l’instance délibérative est signé par les membres du bureau de séance.
Article 6 :
Les statuts des associations contiennent des dispositions relatives :
 À la dénomination de l’association, à la traduction en français de cette dénomination s’il y a
lieu ;
 Au siège de l’association ;
 À la durée de l’association ;
 Au but ou aux objectifs de l’association ;
 Aux diverses catégories de membres ;
 Aux conditions d’adhésion et de perte de la qualité de membre ;
 À l’organisation de l’association, au mode de désignation et de révocation des membres
dirigeants, à la durée de leur mandat ;
 Aux règles à suivre pour la modification des statuts ;
 Aux ressources ;
 À l’affectation du patrimoine en cas de dissolution de l’association.
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Article 7 :
 Les membres dirigeants d’une association ne peuvent être membres
 Dirigeants de partis politiques.
Article 8 :
La déclaration des associations est faite dans les quinze jours suivant leur constitution, soit auprès du
ministre chargé des libertés publiques, pour les associations ayant une vocation nationale ou
internationale, soit auprès de l'autorité administrative locale compétente lorsqu'elles sont régionales
ou provinciales.
Article 9 :
L'autorité administrative locale est le gouverneur lorsque le champ d'action de l'association couvre
une région donnée et le haut-commissaire lorsque le champ de couverture de l'association est la
province, la commune, le secteur ou le village.
Article 10 :
La déclaration des associations cultuelles est faite auprès du ministre chargé des libertés publiques
quel que soit leur champ de couverture géographique.
Article 11 :
La déclaration incombe au premier responsable de l’organe dirigeant de l'association.
Le dossier de déclaration comprend :
 Une demande timbrée avec mentions de la dénomination, de l'objet, du siège et des adresses ;
 Les statuts, le règlement intérieur et le procès-verbal des travaux de l'instance délibérative
chacun en un original et deux copies ;
 Une copie légalisée d’un document d’identification en cours de validité des membres de l’organe
dirigeant.
Les copies ou photocopies doivent être certifiées conformes à l'original par l'autorité compétente.
Est joint au procès-verbal la liste de présence avec les signatures des participants aux travaux de
l'instance délibérative.
Le montant des droits de timbre est précisé par voie règlementaire.
Le dossier de déclaration est déposé auprès de l'administration, compétente contre délivrance d'un
accusé de réception.
Article 12 :
L’existence officielle de l’association est constatée par un récépissé de déclaration d’existence.

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Le récépissé de déclaration d’existence comporte le numéro d’identification de l’association, sa date
de déclaration, sa dénomination, son objet principal, l’indication de son siège, les nom, prénom(s) et
adresse(s) du premier responsable de son organe dirigeant.

Article 13 :
Le récépissé de déclaration d'existence de l'association est délivré par l'autorité compétente dans un
délai n'excédant pas deux mois, à compter de la date de dépôt de la déclaration. Passé ce délai, le
silence de l'autorité compétente emporte déclaration d'existence de l'association et fait obligation à
l'administration de délivrer le récépissé de déclaration aux fins des formalités de publication.
Toutefois, l’autorité compétente peut faire diligenter une enquête de moralité sur tout dossier dont elle
juge nécessaire. Dans ce cas, le délai prévu à l’alinéa 1 ci-dessus est suspendu jusqu’aux résultats
de l’enquête et les responsables de l’association sont informés de la suspension du délai.

B. Dispositions générales sur les organes d’une association

1. L’assemblée générale
L’Assemblée Générale est l’instance souveraine de l’association et a essentiellement pour attributions
de :
 Elire le Bureau Exécutif de l’association
 Définir, orienter et approuver le programme d’activité de l’association.
 Réviser les statuts et règlement intérieur.
 Approuver les membres d’honneur.
 Adopter le rapport moral et financier de l’association présenté par le Bureau Exécutif.
 Prendre toutes autres mesures propres à réaliser la vocation de l’association.
2. Le bureau exécutif
Tous les membres du B.E sont élus en Assemblée Générale. Ils sont révoqués pour toute violation
des statuts ou du règlement intérieur. L’instance de décision en matière de révocation d’un membre
du B.E demeure l’assemblée générale.
Le B.E a pour tâche essentielle de :
- Convoquer l’A.G et d’en proposer l’ordre du jour,
- Coordonner les sessions de l’A.G,
- Elaborer le programme d’activités et le soumettre à l’approbation de l’A.G.

Le B.E a tous les pouvoirs pour agir au nom de l’association dans le cadre des missions qui lui sont
confiées. Il a obligation de rendre compte à l’Assemblée Générale.

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Le Président dirige et supervise l’action du Bureau Exécutif dont il préside les réunions ainsi que les
sessions de l’Assemblée Générale. Les autres membres du Bureau Exécutif exercent leur
compétence dans leur domaine respectif.
3. Le commissariat aux comptes
Le commissariat aux comptes est un organe des associations. C’est l’organe de suivi et de contrôle de la régularité et
la sincérité des actions financière de l’association. Les commissaires aux comptes sont désignés par l’assemblée
générale. La durée du mandat est précisée dans les statuts.

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MODULE 3 : LA GESTION ADMNISTRATIVE, FINANCIERE ET
COMPTABLE DES COOPERATIVES

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Le développement et la compétitivité des sociétés coopératives nécessitent des investissements en
ressources humaines et matérielles, d’où l’importance de l’accès au financement aussi bien interne
qu’externe. En effet, le financement pérenne des sociétés coopératives constitue un gage de
professionnalisme et de compétitivité conduisant à terme, à l’autonomie et l’indépendance de celles-
ci. Or plusieurs études ont montré la difficulté pour les coopératives d’avoir des ressources et capitaux
propres d’une part, et d’autre part, d’accéder à des financements extérieurs, notamment bancaires.
Toute chose qui ralentit le développement des sociétés coopératives.
Par ailleurs, de l’époque des groupements à vocation coopérative (GVC) à celle actuelle des sociétés
coopératives en passant par les coopératives, les questions d’organisation et de fonctionnement se
sont toujours posées avec acuité à l’ensemble du mouvement coopératif qui comporte à ce jour. Les
notions de « coopérative fictive » et de « groupement informel » illustrent parfaitement l’idée de mal
gouvernance des sociétés coopératives.
Pourtant, dans cette grisaille, il existe, dans plusieurs secteurs d’activité, des sociétés coopératives
modèles, en matière de développement et d’accès au financement.

I. Gestion administrative des coopératives

La gouvernance correspond à l’ensemble des institutions, des règles et des pratiques qui encadrent
le pouvoir de décision du dirigeant et organisent les relations avec les sociétaires. C’est au niveau de
la gouvernance que sont prises et contrôlées les décisions stratégiques qui orientent durablement et
de manière déterminante les activités créatrices de valeur d’une coopérative.
Trois pouvoirs sont en interactions et doivent être encadrés afin de garantir un fonctionnement
approprié : le pouvoir souverain (Assemblée Générale), le pouvoir exécutif (Conseil d’Administration
/Comité de Gestion) et le pouvoir de surveillance (Conseil ou Commission de Surveillance).

1. Structuration des organes

L’organe de décision :
L’assemblée générale est l’organe suprême de décision. C’est l’assemblée générale qui approuve le
bilan et décide de l’affectation des résultats. Les organes dirigeants et les organes de contrôle rendent
compte de leurs missions respectives à l’Assemblée Générale.
L’Assemblée Générale (AG) rassemble tous les membres de la coopérative et chacun à un vote.

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Elle est l’organe souverain de délibération et de décision. Toutes les autres instances détiennent le
pouvoir d’elle seule. Elle se réunit habituellement une fois par an mais il est possible de convoquer
des AG extraordinaire lorsque des urgences se présentent.
L’AG a pour fonction de contrôler et d’orienter la société coopérative. Elle prend connaissance du
rapport annuel d’activité (ce rapport est accompagné d’un bilan comptable) elle l’approuve, le rejette
selon qu’elle estime qu’il est conforme ou non à la réalité. Elle décide ensuite à la lumière des
propositions faites par le conseil d’administration(CA), des orientations à prendre pour l’année à venir.
L’AG élu les membres du CA. Elle détermine enfin les modalités de répartitions des surplus.
Le conseil d’administration(CA) élu par les membres de la coopérative au cours de l’AG annuelle.
Il est composé de personnes choisies parmi les membres. Il jouit d’une autorité déléguée par l’AG.
Les fonctions du CA varient selon la taille de la Société Coopérative. Le CA a pour rôle premier de
déterminer la politique à suivre par la coopérative.

L’organe de Gestion :
Il s’agit de l’organe d’exécution qui, selon la forme de la société coopérative, est le Conseil
d’Administration (société coopérative avec conseil d’administration) ou le Comité de Gestion (société
coopérative simplifiée). Sa composition est de trois membres au moins et de cinq membres au plus
pour le Comité de Gestion et, trois membres au moins et douze au plus pour le Conseil
d’administration, tous élus par l’Assemblée Générale.
L’assemblée générale élit également un président du Conseil d’Administration parmi les
administrateurs.
Pour les sociétés coopératives avec Conseil d’Administration, un Directeur ou Directeur Général qui
est nommé par le Conseil d’Administration. Celui-ci reçoit une délégation de pouvoirs afin d’intervenir
dans la gestion quotidienne de la structure.
Le Comité de Gestion est l’organe d’exécution du programme d’activités adopté par l’AG. Le comité
a comme attributions :
 La mise en œuvre du programme d’activités ;
 Élaborer le projet de budget et le Programme d’activités de l’AG ;
 Convoquer l’AG et arrêter l’ordre du jour de ses travaux ;
 Prononcer les sanctions relevant de son ressort : Avertissement, Blâme, suspension
temporaire ;

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La gestion des fonds liés à la mise en œuvre des activités du programme ;
L’élaboration des bilans d’exercice.
Le CG prépare chaque année à l’intention de l’AG un rapport dans lequel il rend compte de son
mandat.
Il se réunit une fois par mois et toute fois peut tenir des sessions extraordinaires sur convocation du
président ou à la demande de la moitié de ses membres.
Les décisions sont prises à la majorité simple. Les membres du bureau sont élus pour trois ans
renouvelables.
L’élection se fait par voie démocratique et par bulletin secret. En cas de vacance au sein du bureau,
une AG extraordinaire fait l’élection partielle pour le reste de la durée du mandat.

Les Organes de contrôle :


Le Conseil de Surveillance (société coopérative avec conseil d’administration) ou la Commission de
Surveillance (Société coopérative simplifiée) qui est l’organe de contrôle interne est composé de trois
à cinq membres, personnes physiques, et est chargé de vérifier ou faire vérifier, à tout moment, la
gestion de la société coopérative.
Le Commissariat aux comptes qui est chargé du contrôle externe. Il est obligatoire sous certaines
conditions cumulatives (1000 membres, 100 millions de chiffre d’affaires et un total de bilan supérieur
à 5 millions de francs CFA). Le commissaire aux comptes doit être un expert-comptable agréé.
Tel est le modèle d’organisation prévu par l’Acte uniforme et toutes les sociétés coopératives visitées
disposent des différents organes installés selon les modalités prévues par l’Acte OHADA.
Le comité de surveillance (CS) est l’organe de contrôle de la société coopérative ou associative.
Il a compétence d’exercer tout contrôle qu’il estime nécessaire au niveau des activités. Son contrôle
se repose sur :
 La vérification de la bonne application des dispositions légales, statutaires et réglementaires
par le CA ;
 La vérification de la trésorerie, des stocks, conformité des dépenses aux prévisions, sincérités
et moralité des dépenses, etc.. ;
 La certification des comptes des activités.
Le CS prépare chaque année à l’intention de l’AG un rapport dans lequel il rend compte de son
mandat.

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2. Rôles et attributions des membres des différents bureaux

Le conseil d’administration (CA) se compose de :


Un président ;
Un vice-président ;
Un secrétaire administratif ;
Un trésorier.
Le Président a pour principales tâches :
 Présenter la société dans tous les actes de la civile ;
 Assurer la bonne gestion des ressources des activités ;
 Veiller au respect des statuts et du règlement intérieur ;
 Veiller à l’application des orientations et des décisions de l’AG ;
 Convoquer et présider les réunions du CA et les AG ;
 Coordonner, diriger et organiser les activités ;
 Négocier et signer les contrats ;

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 Autoriser les dépenses conformément aux prévisions budgétaires ;
 Rend compte à l’AG de la gestion des activités.
Le Vice-président remplace le président en cas d’absence et assume les mêmes responsabilités que
ce dernier.
Le Secrétaire Administratif a pour principales responsabilités :
 Conserver les archives de l’OCB ;
 Rédiger les procès-verbaux des réunions du CA et des AG ;
 Rédiger les correspondances administratives ;
 Informer les membres à la demande du président du CA, de toutes les questions importantes
concernant la gestion des activités.
Le Trésorier a pour attributions de :
 Garder les fonds de l’OCB au niveau de la caisse ou de la banque ;
 Cosigner avec le gérant (Coopérative) les documents bancaires (ouverture de compte,
opérations de dépôt et de retrait), après visa du président du CA ;
 Présenter aux réunions du CA le rapport de trésorerie ;
Le Gérant est chargé de la gestion quotidienne des activités. Il a pour tâches essentielles de :
 Gérer les ressources financières, matérielles et humaines ;
 Coordonner l’ensemble des activités ;
 Tenir à jour les différents livres comptables des activités ;
 Classer et conserver les pièces justificatives ;
L’approvisionnement en intrants et matières premières et la commercialisation des produits finis.
Le Comité de Gestion (CG) se compose généralement de :
Un Président
Un Secrétaire Administratif
Un Secrétaire administratif adjoint
Un Trésorier général
Un Trésorier général adjoint
Un Secrétaire à l’information
Trois (3) Secrétaires à l’organisation
Deux (2) Secrétaires aux conflits.

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Le Président veille au bon fonctionnement de l’association et la représente dans les actes de la vie
civile et juridique. A ce titre :
 Il dirige les travaux du bureau et de l’AG ;
 Il est l’ordonnateur principal du budget. A cet égard, il signe conjointement avec le trésorier,
tous les actes de retraits de fonds déposés dans les institutions financières.
Le Secrétaire administratif : assiste le président dans ses tâches administratives. A ce titre il est
Chargé :
 De la Tenue des Procès-Verbaux des réunions ;
 De l’établissement des rapports d’activités ;
 De la conservation des archives ;
 De la tenue et de la communication des correspondances de l’association.
Le secrétaire administratif adjoint seconde le secrétaire administratif et le remplace en cas
d’empêchement ou d’absence.
Le Trésorier général est responsable de la gestion financière et comptable de l’association. Il assurer
la rentrée des droits d’adhésion et cotisations. Il est chargé d’élaborer les rapports financiers qu’il
présente au bureau et à l’AG. Il signe conjointement les chèques bancaires avec le président.
Le Trésorier général adjoint seconde le trésorier général et le remplace en cas d’absence ou
d’empêchement.
Le secrétaire à l’information est responsable de tous les aspects liés à la communication au sein
de l’association.
Les trois (3) secrétaires à l’organisation sont chargés de l’organisation matérielle des réunions et
toutes les activités de l’association.
Les deux (2) Secrétaires aux conflits veillent au sein de l’association à l’instauration d’un climat
d’entente et de cordialité.
3. Les rencontres et les réunions statutaires

Les rencontres et les réunions statutaires des organes des sociétés coopératives sont des dispositions
des statuts et règlements intérieurs. Statutairement l’Assemblée Générale se réunit en session
ordinaire une fois par an. Il peut y avoir des Assemblées Générales extraordinaires qui sont
convoquées en cas d’urgence.

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Quant au conseil d’administration, il se réunit ordinairement tous les deux mois. Là aussi il peut y avoir
des réunions extraordinaires en cas de besoin
Le Comité de Surveillance se réunit chaque fois que de besoin à la demande d’au moins deux (02)
de ses membres. Quant au Comité de Gestion il se réunit une fois par mois. Toutefois il peut tenir des
sessions extraordinaires sur convocation du Président ou à la demande de la majorité membres. Le
CG ne peut valablement délibérer qu’en présence de la moitié de ses membres.
4. Les différentes règles

Il existe des règles communes à toutes les Assemblées :


Convocation : elle est en principe faite par le conseil d’administration ; Tous les sociétaires
régulièrement inscrits sur le registre des sociétaires à la date de la convention de l’assemblée générale
doivent être convoqués. Une convocation individuelle doit être envoyée à chaque sociétaire.
L’Assemblée générale doit être convoquée avant la date fixée selon les modalités fixées par les
statuts. La convocation doit mentionner le lieu, la date, l’heure et l’ordre du jour de l’assemblée
générale. « L’avis de convocation de l’AG devra parvenir aux membres de la société Coopérative avec
l’indication précise de l’ordre du jour 15 (quinze) jours au moins avant la date prévue »
Ordre du jour : l’Assemblée générale ne peut délibérer valablement que les questions inscrites à
l’ordre du jour. L’ordre du jour doit être claire, précis. Il doit être communiqué à tous les sociétaires
lors de la convocation. Toutefois, l’assemblée générale pourrait délibérer sur les questions non
portées à l’ordre du jour s’il s’agit d’évènements graves qui requièrent des décisions urgentes.
Feuille de Présence (liste de présence) : la tenue d’une feuille de présence est obligatoire dans les
Assemblées Générales. Elle mentionne les noms, domicile et nombre de parts sociales des
sociétaires. Elle est émargée par les sociétaires présents et par les mandataires au nom de leur
mandat. Elle est certifiée exacte par les membres du bureau et demeure annexée au procès-verbal
de l’assemblée générale.
L’absence de feuille de présence est une cause de nullité de l’Assemblée à moins que le procès-
verbal ne contienne les mentions susceptibles de suppléer à la feuille de présence notamment la liste
et signature des présents. La feuille de présence permet au Conseil d’Administration de justifier de la
régularité de la tenue des Assemblées aux sociétaires, de vérifier si les décisions ont été prises à la
majorité requise ;

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Procès-Verbal : L’assemblée générale est présidée par le président du conseil d’administration. Le
secrétaire désigné rédige le procès-verbal de la réunion qui est le résumé des discutions qui ont eu
lieu au cours de l’assemblée.
Le P.V doit contenir le nom du président, du secrétaire, la mention de la convocation régulière de
l’assemblée, la tenue de la feuille de présence, le nombre de sociétaires présents ou représentés, les
décisions prises par l’assemblée, la mention l’unanimité, des abstentions, le nombre de voix
composant la majorité.
Les procès-verbaux sont enregistrés sur un registre et signés par le président et le secrétaire de
séance. Le PV régulièrement dressé fait foi jusqu’à preuve de contraire. Les sociétaires peuvent
exiger la communication des PV qui doivent être affichés au siège de la société coopérative.
Principe « un homme-une voix » : « Seuls les membres à jour de leurs versements au capital social
ont droit de vote à l’assemblée générale et peuvent être élus au conseil d’administration et au comité
de Surveillance (art.21 de la loi).
Dans toutes les assemblées générales, chaque membre présent ou représenté ne dispose que d’une
voix, quel que soit le nombre de parts sociales qu’il apporte.
L’art.21 de la loi stipule que chaque adhérent dispose d’une seule voix à l’assemblée générale, quel
que soit le nombre de parts sociales qu’il détient ;
5. Nullités d’Assemblées Générales :

Nullités absolues : il y a nullité absolue si la règle dont la violation est faite pour protéger l’intérêt
général.
Nullités relatives : il y a nullité relative lorsque la règle dont la violation est faite pour défendre
l’intérêt privé.
Il existe aussi des règles particulières à chaque type d’organe. En exemple nous pouvons citer entre
autre :
Assemblée Générale Constitutive
Objet :
Approuver les statuts ;
Vérifier les premières souscriptions et libération des parts sociales ;
Élire les premiers administrateurs (Président et membres du CA) ;
Élire les premiers commissaires aux comptes (membres du CS) ;
Examiner et adopter le programme d’activités de la première année.
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Convocation :
Le conseil d’administration de la société coopérative n’existe pas encore. La convocation doit être
faite au moins quinze (15) jours avant la date fixée par les promoteurs ;
La tenue d’une feuille de présence est de rigueur.
Quorum : L’ensemble des membres fondateurs de la société coopérative ou au moins cinq personnes.
Majorité : La majorité est constituée des 2/3 des membres fondateurs présents. L’AG constitutive a le
caractère d’une AG extraordinaire.

Assemblée Générale Ordinaire


Objet :
L’AG Ordinaire a pour objet après lecture des rapports du conseil d’administration et des
commissaires aux comptes (membres du comité de surveillance), d’examiner, d’approuver de rectifier
les comptes, de fixer l’intérêt éventuel à servir aux parts ; de déterminer le montant et les modalités
de répartition des ristournes existantes, de constater les dimensions, de décider et de faire constater
les augmentions de capital, de délibérer sur toutes les questions figurant à l’ordre du jour, adopter le
programme d’activités et le budget, décider l’admission des usagers et nommer les reviseurs.
Convocation :
1ère convocation
Elle doit être adressée quinze (15) jours au moins avant la date prévue. Elle est convoquée par le
président du CA et doit se réunir au moins une fois par an dans le courant des trois mois qui suivent
la clôture de l’exercice
Ordre du jour :
Arrêté par le CA peut comporter outre les propositions du conseil s’il y a lieu des commissaires aux
comptes, toute question écrite présentée ou au CA avant la convocation à l’AG.
Quorum : majorité simple des membres inscrits.
Majorité : majorité simple des membres inscrits ou représentés
« L’AG ne peut délibérer valablement que si le nombre des membres présents ou représentés est
égal ou supérieur à la majorité simple des membres inscrits à la date de la convocation »
2ème convocation
Objet : même objet que le premier.
Convocation : 10 jours qui suivent la date qui avait été fixée pour la première assemblée.
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Ordre du jour : même ordre du jour.
Quorum : pas de quorum. » Aucune condition de quorum n’est exigée pour cette seconde session qui
délibère valablement quel que soit le nombre des membres présents ou représentés »
Majorité : majorité simple des membres présents ou représentés. » Les décisions de l’AG ordinaire
sont prises à la majorité simple des membres présents ou représentés » Le vote à l’assemblée
générale se fait à main levée,
Assemblée Générale Extraordinaire :
Objet :
 Modifier les statuts et règlements intérieurs ;
 Fusion avec une autre société coopérative ;
 Adhésion avec une union de fédération ou la confédération ;
 Prorogation et dissolution anticipée de la société coopérative ;
 Scission de la Société coopérative ;
 Élection de nouveaux membres du CA en cas de vacance de plus de la moitié des membres
en exercice.
Convocation : Quinze (15) jours avant la date fixée.
Les assemblées Générales extraordinaires sont convoquées par le Président du Conseil
d’Administration, le Président du Comité de Surveillance. Elle peut réunir à la requête du 1/3 (tiers)
des sociétaires inscrits
Quorum : 2/3 des membres inscrits à la date de la convocation.
Majorité : 2/3 des voix des membres présents et représentés.
2ème Convocation
Objet : même objet que la première réunion.
Convocation : Cinq (5) jours avant la date de la nouvelle.
Quorum : 2/3 des membres inscrits.
3ème Convocation :
Quorum : pas de quorum obligatoire.
Majorité : 2/3 des membres présents et représentés
Remarques sur l’absence des sociétaires :

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Ce phénomène est constaté dans plusieurs pays où les Assemblées générales des sociétés
coopératives ne réunissent qu’un petit nombre de sociétaires. Cet absentéisme peut avoir des
conséquences graves :
Une infime minorité peut s’emparer de la direction de la société coopérative, l’utiliser dans l’intérêt de
la minorité et au détriment de la majorité.
Outils de gestion administrative
La gestion Administrative des sociétés associatives et coopératives s’intéresse surtout à leur aspect
organisationnel. Ainsi leurs instances sont constituées d’instances de décision (Assemblée Générale
ou AG) et d’instances d’administration (Conseil d’Administration ou C.A).
En somme les outils de gestion administrative sont constitués des organes et des documents
nécessaires au fonctionnement des sociétés coopératives.

II. Gestion financière

Il existe deux (2) types de caisses pour la gestion financière :

 La caisse recettes
 La caisse dépense

A. Principes généraux
Aucune des caisses ne doit avoir un solde négatif.

La caisse recettes et la caisse dépenses ne peuvent être tenues par une même personne à la
fois.

Aucune dépense ne peut être exécutée sur la caisse recettes.

La sécurité des valeurs

Les valeurs sont conservées dans un coffre-fort.

Les niveaux de caisse

Chacune des caisses à un montant planché.

Le plancher de la caisse recettes est le montant maximum conservé dans la caisse lorsque le caissier
veut effectuer un versement en banque. Il permet de pouvoir rendre à tout moment aux partenaires
leur monnaie lorsqu’ils viennent effectuer des paiements ou des versements.

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Le plancher de la caisse dépenses est le montant à partir duquel le caissier doit demander un
réapprovisionnement. Il permet de faire face aux dépenses, le temps du délai de
réapprovisionnement.

La caisse dépenses à un montant plafond qui est le montant maximum autorisé en caisse.

Le plafond de la caisse recettes de l’organisation est égal à son plancher.

Enregistrement des opérations

Les deux caisses (recettes et dépenses) sont tenus au jour le jour et opération après opération. Le
caissier doit arrêter journalièrement sa caisse.

Les corrections d’erreurs

Le brouillard et les autres documents doivent être tenus proprement et soigneusement. En cas
d'erreurs dans le brouillard portant sur la date d'enregistrement, le montant ou le libellé, on peut soit
annulée l'opération par contre-passation avec une photocopie de la pièce à annuler et repasser la
bonne écriture, soit barrer très lisiblement ou surligner l'erreur et la reprendre.

Un reçu de caisse anormalement libellés doit être barré de deux traits, agrafé à la souche, et repris.

Les contrôles

Des contrôles périodiques mensuels des caisses (recettes et dépenses) sont effectués par le
Comptable.

Des contrôles périodes trimestriels des caisses (recettes et dépenses) sont effectués par le
responsable de la comptabilité.

Aussi, ils doivent effectuer des contrôles inopinés en cas de besoins.

Tous les contrôles effectués par le comptable font l’objet d’un rapport à l’attention du responsable de
la comptabilité, dans un délai d’une semaine à compter de la fin du contrôle.

Aussi tous les contrôles effectués par le responsable de la comptabilité font l’objet d’un rapport à
l’attention de l’équipe de direction de l’organisation, dans un délai d’une semaine à compter de la fin
du contrôle.

B. Organisation et fonction des caisses de dépenses

Les niveaux de caisse

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Le plafond de la caisse dépenses doit être fixé en fonction de la capacité financière de l’organisation.
Il désigne le montant maximum dans la caisse

Le plancher de la caisse dépenses doit être fixé en fonction de la capacité financière de l’organisation
Il désigne le montant minimum dans la caisse

Le montant maximum d’une dépense autorisée par la caisse est de 50.000 FCFA

Les exceptions au plafond de caisse

 Lorsque certaines dépenses spécifiques (frais de prise en charge au cours des ateliers,
rencontres ou formations…) doivent être payées par la caisse, il est fait exception au plafond
de caisse.

Pour ces cas spécifiques, un état de dépenses interne est élaboré et sur la base duquel, il est établi
un chèque au nom du caissier. Le caissier touche le chèque et fait l’entrée immédiatement de la
somme correspondante dans sa caisse. Pour constater l’écriture d’entrée de la somme en caisse, il
utilise une photocopie du chèque et une copie de l’état de dépenses interne.

La sortie de cette somme doit être constatée en une seule écriture dans le brouillard de caisse en
utilisant comme support l’original de l’état de dépenses interne sur lequel les bénéficiaires ont émargé.

Les documents de fonctionnement

 Le brouillard de caisse
 Le carnet de reçu de la caisse dépense

Le brouillard de caisse est un registré pré-imprimé auto-carboné avec deux (2) volets de couleurs
différentes

Le carnet de reçu de caisse est un carnet pré-imprimé auto-carboné avec trois (3) volets de couleurs
différentes

L’autorisation de la dépense par la caisse

Toute sortie d’argent par la caisse doit être autorisée par un bon de caisse suivant la procédure ci-
après.

Le carnet de bon de caisse est un carnet pré-imprimé auto-carboné avec trois (3) volets de couleurs
différentes.

Le carnet de bon de caisse est détenu par la caissière de l’organisation.

Lorsqu’il y a des dépenses à justifier sur l’état de dépenses interne, le bénéficiaire doit dans un délai
maximum de 48 heures à compter de la date de sortie de l’argent apporter les pièces justificatives

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de la dépense au caissier. Passé ce délai, le caissier informe le comptable qui établit immédiatement
un ordre de recettes à la signature de la direction à l’encontre de l’agent.

Lorsque l’état est relatif à une mission, le bénéficiaire doit dans le délai requis pour la production de
son rapport de mission, fournir les pièces justificatives des dépenses à justifier. Passé ce délai la
même procédure est enclenchée pour l’ordre de recette.

Au niveau de la caisse dépenses, les entrées d’argent correspondent aux réapprovisionnements. La


procédure de réapprovisionnement de la caisse dépenses en enclenchée dès lors que la caisse atteint
son montant plancher.

C. Organisation et fonction des caisses de recettes

1. Les niveaux de caisse

Le plancher de la caisse recettes est à définir en fonction de la capacité financière de l’organisation.


Toute somme encaissée au-delà est systématiquement reversée en banque.

2. Les documents de fonctionnement


 Le brouillard de caisse
 Le carnet de reçu de la caisse recettes

Le brouillard de caisse est un registré pré-imprimé auto-carboné avec deux (2) volets de couleurs
différentes. Le carnet de reçu de caisse est un carnet pré-imprimé auto-carboné avec trois (3) volets
de couleurs différentes).

3. Les entrées d’argent

La partie versante se présente chez le caissier avec les documents suivants selon les cas :

 Une copie de la facture pour les cas de locations de salles ou de matériels


 Son échéancier de remboursement dans le cas des prêts
 Une copie de la lettre qui lui a été adressée dans le cas des remboursements de frais divers

D. Opérations de banque
1. Champ d’application
Toutes les dépenses dont le montant est supérieur à 50.000 FCFA sont payées par chèque.

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Cependant il y a des exceptions à ce principe. Certaines dépenses quelques soit leur montant seront
toujours payées par chèque :

 Les factures SONABEL


 Les factures ONATEL
 Les factures ONEA
 Les paiements de retenues opérées à la source
L’ensemble des opérations de banque sont passées dans le brouillard de banque
2. Détention des chéquiers
Les signataires des comptes ne peuvent pas être détenteurs des chéquiers.

Les chéquiers sont détenus par le comptable.

3. Signatures autorisées
Les signataires des comptes sont le Président et le trésorier.

Tous les comptes fonctionnent avec le système de la Co-signature entre le Président et le trésorier.

III. Gestion comptable

Le rôle de la comptabilité est d’être témoin des flux financiers de l'organisation. La comptabilité
observe l’action de toutes les entités, analyse et enregistre les flux financiers qu’elle constate et
classe, et périodiquement en fait la synthèse sous forme de tableaux. Cette synthèse est présentée à
la direction de l’association (Bureau exécutif) ou au Conseil de gestion ou conseil d’administration
lorsqu’il s’agit d’une SCOOP aux partenaires financiers des projets et programmes pour les renseigner
sur les performances atteintes ainsi que les résultats obtenus des activités de l’organisation pour leur
permettre d’apprécier et de prendre les décisions qui conviennent.

Observer, analyser, enregistrer, classer et renseigner, c’est le rôle du système comptable et l’objet de
toute fonction comptable. En particulier, la fonction comptable permet de :

 Fournir aux périodes convenues les états financiers requis ;

 Répondre aux obligations comptables, fiscales et sociales de l’association ou de la SCOOP.


Le système comptable constitue un instrument au service de l’organisation pour aider à planifier,
contrôler et évaluer les différentes actions.

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A. Référentiel comptable
La référence comptable pour toute organisation peu importe sa forme juridique est le SYSCOAHADA
Révisé1. Le SYSCOAHADA Révisé a prévu deux (02) systèmes de comptabilité en fonction du niveau
de chiffre d’affaires qui sont :

 Le « système normal » de présentation des états financiers et de tenue des comptes, qui
correspond au niveau le plus élevé d’exigence ;
 Le « système minimal de trésorerie », réservé aux très petites entreprises (TPE), qui prévoit
une comptabilité très simplifiée, adapté aux TPE, sous forme de recettes et dépenses.

Le système minimal de trésorerie sera d’application pour la comptabilité des organisations naissante
et à faible capacité financière. Ce système pourra évoluer progressivement vers les niveaux
supérieurs en fonction du niveau de développement des activités.

B. Outils de gestion comptable


Pour assurer la fiabilité et la crédibilité du système comptable, l’équipe de gestion financière et
comptable devra être doté de matériel informatiques et de logiciels pour :

 Les engagements et le suivi budgétaire ;


 La tenue de la comptabilité ;
 La gestion de la paye (éventuellement).

C. Procédures des opérations comptables

Les opérations comptables sont regroupées en quatre (4) sections :


 La saisie et le traitement des opérations comptables
 La production des états de synthèse
 Les travaux comptables périodiques ;
 L’audit des comptes de l’organisation.

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D. Production des états périodiques de synthèse
Dans le cadre du suivi comptable et financier, les états de synthèse à produire par la comptabilité sont
:
 Situation des fonds propres de l’OCADES Ouahigouya ;
 Situation des financements (fonds reçus) ;
 Situation des marchés ;
 États budgétaires :
o Engagements par rapport aux budgets
o Décaissement par rapport aux engagements
o Décaissements par rapport aux budgets
 États des immobilisations ;
 Situation des comptes bancaires.
Toutefois, à la demande soit de l’équipe de direction de l’organisation la comptabilité pourrait être
amenée à fournir des informations à une date donnée sur un point précis de la gestion.

Ces informations peuvent, à tout moment, être tirées de la comptabilité si les saisies et le traitement
des pièces comptables sont à jour.

E. Travaux comptables périodique et de fin d’année


Les travaux comptables périodiques comprennent l’édition des instruments de base (journaux, grand-
livre, balance) et les travaux de fin d’année.

1. Éditions périodiques
Les éditions périodiques permettent à la comptabilité de vérifier l’exhaustivité, la cohérence,
l’exactitude des informations saisies. Elles comprennent, entre autres :

 Les journaux ;
 Le grand livre des comptes généraux / auxiliaires ;
 Les balances auxiliaires et la balance générale des comptes ;
 Les états analytiques et budgétaires ;
 etc.

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2. Travaux de fin d’exercice
Les travaux de fin d’exercice comprennent :

 L’arrêté de tous les comptes ;


 L’analyse et la justification des soldes des comptes ;
 Les écritures de virement de compte à compte de fin d’exercice ;
 L’inventaire des biens ;
 La production des états financiers requis.
A partir de l’édition du grand livre, la comptabilité procède à l’analyse des comptes. Les soldes des
comptes bancaires sont justifiés par l’établissement des états de rapprochement bancaire et les
écritures de régularisation sont passées éventuellement.

Les écritures de correction sont passées en tant que de besoin suivant la méthode de contre-
passation. Les autres écritures de régularisation sont passées normalement dans le journal des
opérations diverses de même que les écritures d’inventaire.

3. Audits de comptes des organisations


Les audits peuvent revêtir deux (2) formes : l’audit interne par des commissaires aux comptes ou le
comité de surveillance désignés par l’organisation et l’audit externe conduit par un cabinet d’expertise
comptable inscrit dans la liste de l’Ordre des comptables.

a. Audits internes
Conformément à leur mission, les commissaires aux comptes ou le comité de surveillance peuvent
procéder, à tout moment, à l’audit des comptes de l’organisation. Les rapports de ces audits internes
sont présentés à l’équipe de direction (bureau exécutif ou conseil de gestion ou conseil
d’administration) qui prendra éventuellement les dispositions requises.

b. Audits externes
Les audits externes sont commandités dans le cadre des financements externes. Selon les
dispositions prévues par la convention de financement, le choix du cabinet d’audit comptable peut

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relever soit du bailleur de fonds ou de l’organisation. Dans tous les cas, la sélection définitive du
cabinet doit intervenir au plus tard le 15 janvier de l’année suivant l’exercice à auditer.

Le rapport définitif de l’audit externe doit être disponible au plus tard le 31 mars de l’année suivant
l’exercice audité pour être transmis aux bailleurs de fonds au plus tard le 30 avril. En cas de
dispositions contraires avec la convention de financement, celles prévues par les conventions
primeront.

F. ARCHIVAGES DES DOCUMENTS COMPABLES

Les documents comptables sont très précieux dans la mesure où ils représentent les preuves des
différentes transactions de l’organisation à un moment donné et qui ont engendré des flux financiers.
Par conséquent, il est indispensable qu’une importante capitale soit accordée à l’archivage desdits
documents. C’est l’objet de cette partie abordée sous les points suivants :

 Nature des documents ;


 Délais de conservation ;
 Modalité de classement et d’archivage ;
 Outils de classement et d’archivage.
1. Nature des documents
Les documents visés comprennent les livres comptables et les pièces justificatives des opérations.
Les documents comptables sont triés, classés et conservés de manière à autoriser leur accès rapide
suivant les besoins d’utilisation.

2. Délais de conservations
La durée légale de conservation des documents comptables est de dix (10) ans. Les pièces
justificatives y afférentes sont également conservées pendant la même période.

Mais selon les usages comptables, il est recommandé de conserver les pièces justificatives aussi
longtemps que les biens et les services auxquels elles se rapportent. Ainsi la durée de conservation
recommandée pour les pièces d’acquisition d’immeubles pourrait être de trente (30) ans si elle
correspond à la durée d’amortissement retenue.

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3. Modalités de classement et d’archivage
Le classement est une opération de rangement temporaire des pièces collectées selon une méthode
permettant de les retrouver pour leurs traitements.

L’archivage est une opération de conservation définitive. Il s’applique aux pièces justificatives sur
lesquelles tous les contrôles nécessaires ont été exercés. Les archives sont reparties en trois (03)
catégories :

 Les archives vivantes (ou courantes) conservées à portée de main et souvent consultées ;

 Les archives semi vivantes (ou intermédiaires) dont l’usage est peu courant et qui sont
stockées dans des endroits éloignés des lieux de travail ;

 Les archives définitives (ou historiques) qui ne sont a priori jamais consultées et qui peuvent
être détruites à l’issue de la période légale de conservation.

L’opération de classement et d’archivage peut être physique ou électronique. Toutefois, le mode de


classement et d’archivage physique est celui qui est le plus couramment utilisé.

Le plan d’archivage mentionne pour chaque type de document :

 Le support concerné (original papier, photocopie, disquette, etc.) ;

 L’ordre (numéro, date, etc.) ;

 Les supports de classements (chemises, classeurs ou chronos, boîtes, etc.) ;

 Les durées de conservations correspondantes.

4. Outils de classement et d’archivage


Les outils de classement et d’archivage physique comprennent principalement :

 Les chemises (simples, à rabat, pochettes, extensibles, élastiques, etc.) ;


 Les classeurs à levier communément appelés « chronos » ;
 Les boîtes archives ;
 Etc.

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5. Plan d’archivage
ORDRE DE SUPPORT DE DUREE MINIMALE
NATURE DU DOCUMENT
CLASSEMENT CLASSEMENT DE CONSERVATION

Marchés (Contrats, Lettres de


Numéro Classeurs 10 ans
commande, Bons de commande)

Facture ou décompte de fournisseur Numéro Classeurs 10 ans

Pièces de banque Numéro Classeurs 10 ans

Pièces de caisse Numéro Classeurs 10 ans

Déclarations fiscales Date Classeurs 10 ans

Déclarations sociales Date Classeurs 10 ans

Opérations diverses Numéro Classeurs 10 ans

Relevés de banque Date Classeurs 10 ans

Budget Date Classeurs 10 ans

Balances Date Classeurs 10 ans

Grand-livre Date Boîtes 10 ans

Journaux Date Boîtes 10 ans

JE VOUS REMERCIE POUR


VOTRE AIMABLE
ATTENTION !!!!!
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