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DE 16 ASSOCIATIONS A L'AUTO-
ORGANISATION ET EN LEADERSHIP (BONNE
GOUVERNANCE, GESTION FINANCIERE ET
ADMINISTRATIVE).
THEME : AUTO-ORGANISATION ET EN
LEADERSHIP DES ASSOCIATIONS (BONNE
GOUVERNANCE, GESTION FINANCIERE ET
ADMINISTRATIVE)
L'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (en abrégé OHADA) est une
organisation intergouvernementale d'intégration juridique. Instituée par le traité du 17 octobre 1993
signé à Port-Louis, tel que révisé le 17 octobre 2008 à Québec, cette organisation regroupe à ce jour
17 pays africains et reste ouverte à tout État membre de l'Union africaine, voire à tout État non membre
de l'Union africaine qui serait invité à y adhérer du commun accord des États membres.
Elle vise à combattre la chute des investissements en Afrique en proposant un cadre juridique
commun dans le domaine économique et du droit des affaires.
L’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires est une organisation
communautaire regroupant 17 pays (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Comores, Congo, Côte d'Ivoire,
Gabon, Guinée Bissau, Guinée, Guinée Equatoriale, Mali, Niger, République Centrafricaine,
République démocratique du Congo, Sénégal, Tchad, Togo).
Dirigé par un conseil des ministres des pays membres.
L’organisation communautaire repose sur un traité signé en 1993 : la base de l’élaboration d’Actes
uniformes (sociétés commerciales et les GIE, la comptabilité, etc.).
Les Etats ont transféré une partie de leurs compétences en matière d’élaboration des règles
coopératives à l’OHADA : les Actes uniformes priment sur les lois nationales.
Concrètement, il y a deux niveaux juridiques désormais : la loi communautaire en premier lieu et les
statuts des coopératives en second lieu.
II. Historique
L'OHADA a été créée dans un contexte de crise économique aigüe et de chute drastique du niveau
des investissements en Afrique, l'insécurité juridique et judiciaire étant alors identifiée comme cause
majeure de défiance des investisseurs. Vétusté, disparité et inaccessibilité des règles régissant les
opérations économiques généraient l'insécurité juridique se traduisant par une incertitude sur la règle
en vigueur, tandis que le dénuement des tribunaux, l'insuffisance du personnel judiciaire, la formation
déficitaire de celui-ci en droit économique, les lenteurs judiciaires et des problèmes de déontologie
constituaient le ferment d'une insécurité judiciaire se traduisant par une certaine imprévisibilité des
décisions de justice. Afin d'y remédier, l'OHADA a reçu pour mission de rationaliser l'environnement
juridique des entreprises afin de garantir la sécurité juridique et judiciaire des activités économiques,
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dans la perspective de stimuler l'investissement et de créer un nouveau pôle de développement en
Afrique. Pour y parvenir, l'OHADA s'emploie à :
Élaborer, pour ses États membres, un droit des affaires simple, moderne, harmonisé et
adapté, afin de faciliter l'activité des entreprises ; ce droit commun est contenu dans des Actes
uniformes qui, une fois adoptés, s'appliquent de façon identique dans l'ensemble des États
membres ;
Garantir que ce droit soit appliqué avec diligence, dans des conditions propres à garantir la
sécurité juridique des activités économiques ; cet objectif est réalisé par la sécurisation du
règlement judiciaire des contentieux d'affaires et la promotion des modes alternatifs de
règlement des différends.
Par l'ampleur du champ matériel couvert et la technique législative utilisée, l'OHADA apparaît comme
l'une des expériences d'intégration juridique la plus aboutie.
III. Organisation
1. Cadre institutionnel
Pays Date de ratification du Traité Date de dépôt des instruments Date d'entrée en vigueur
Benin 08.03.1995 10.03.1995 18.09.1995
Burkina Faso 06.03.1995 16.04.1995 18.09.1995
Cameroun 20.10.1995 04.10.1996 03.12.1996
Centrafrique 13.01.1995 13.01.1995 18.09.1995
Comores 20.02.1995 10.04.1995 18.09.1995
Congo 28.05.1997 18.05.1999 17.07.1999
Côte d'ivoire 29.09.1995 13.12.1995 11.02.1996
Gabon 02.02.1998 04.02.1998 05.04.1998
Guinée Conakry 05.05.2000 22.09.2000 21.11.2000
Guinée Bissau 15.01.1994 26.10.1995 24.02.1996
Guinée Equatoriale 16.04.1999 15.06.1999 14.08.1999
Mali 07.02.1995 23.03.1995 18.09.1995
Niger 05.06.1995 18.07.1995 18.09.1995
RDC 27.06.2012 13.07.2012 12.09.2012
Sénégal 14.06.1995 14.06.1995 18.09.1995
Tchad 13.04.1996 03.05.1996 02.07.1996
Togo 27.10.1995 20.11.1995 19.01.1996
Les Actes uniformes contiennent des règles de droit matériel qui, une fois adoptées, s'appliquent à
l'identique dans l'ensemble des États membres et l'emportent sur toute législation interne contraire,
conformément à l'article 10 du Traité OHADA : ils disposent donc d'un effet direct similaire aux
règlements de l'UE.
Les Actes uniformes sont préparés par le Secrétariat Permanent qui en communique le projet aux
États membres pour recueillir leurs observations. Une fois celles-ci reçues et synthétisées, le
Secrétariat Permanent met au point le projet d'Acte uniforme et le transmet pour avis à la Cour
Commune de Justice et d'Arbitrage, qui doit se prononcer dans un délai de 60 jours. Ensuite, le projet
est inscrit pour adoption à l'ordre du jour de la prochaine session du Conseil des Ministres.
L'OHADA a déjà élaboré et mis en vigueur 10 Actes uniformes qui couvrent divers domaines de la vie
économique : le droit commercial général, le droit des sociétés commerciales et du groupement
d'intérêt économique, le droit des sociétés coopératives, le droit des sûretés, le droit des procédures
simplifiées de recouvrement et les voies d'exécution, le droit des procédures collectives d'apurement
du passif, le droit comptable, le droit du transport des marchandises par route, le droit de l'arbitrage
et le droit de la médiation.
a. Domaines juridiques
Droit des sûretés
L’Acte uniforme du 17 avril 1997, révisé le 15 décembre 2010 et portant organisation des sûretés
(AUS) organise les sûretés, entendues comme affectation, au bénéfice d’un créancier, de biens ou
d’un patrimoine afin de garantir l’exécution d’une obligation ou d’un ensemble d’obligations. Il distingue
ainsi :
La réforme des sûretés traduit ainsi la volonté des États membres de l’OHADA de renforcer la
confiance des acteurs économiques.
L’Acte uniforme du 15 décembre 2010 portant sur le droit commercial général (AUDCG) définit et
réglemente :
Le statut du commerçant, personne n’accomplissant les actes de commerce par nature comme
profession ;
Le statut de l’entreprenant, entrepreneur individuel, qui, sur simple déclaration, exerce une activité
civile professionnelle, artisanale ou agricole. Ce dernier est soumis à un régime juridique simplifié et
adapté, pour favoriser le passage des acteurs de l’économie informelle vers l’économie formelle ;
Le registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM) qui reçoit notamment les immatriculations des
personnes physiques et morales commerçantes, les déclarations d’activité des entreprenants et
l’inscription des sûretés. Le RCCM est tenu par le greffe de la juridiction compétente en matière
commerciale ou l’organe compétent désigné par l’État Partie ; il est intégré, au niveau de chaque État
membre, dans un fichier national, qui lui-même alimente un fichier régional tenu par la CCJA.
L’informatisation du RCCM vise à favoriser l’accès, en temps réel, à une information fiable et
actualisée sur l’ensemble des acteurs économiques de l’espace OHADA et l’état des sûretés
consenties ;
Le bail à usage professionnel, statut qui étend à tous les professionnels exerçant leur activité dans un
local pris à bail, la protection autrefois réservée aux commerçants locataires ;
La vente commerciale, contrat de vente de marchandises entre commerçants, y compris les contrats
de fournitures de marchandises destinées à des activités de fabrication ou de production.
L’AUDCG du 15 décembre 2010, qui abroge et remplace l’Acte uniforme initial relatif au droit
commercial général, adopté le 17 avril 1997 à Cotonou (Bénin), est entré en vigueur le 15 mai 2011.
Outre l’institution du statut de l’entreprenant, ses innovations les plus significatives comprennent la
redéfinition de l’acte de commerce, la refonte du régime de la prescription, ou encore la prise en
compte des procédures électroniques et l’informatisation du RCCM.
Droit de l’arbitrage
L’Acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage (AUA) du 11 mars 1999 constitue le droit commun de
l’arbitrage pour l’ensemble des États membres de l’OHADA. Il pose les principes du droit de l’arbitrage,
règle les différentes phases de la procédure, fixe les conditions de la reconnaissance et de l’exécution
des sentences arbitrales, et organise les voies de recours ouvertes contre les sentences : recours en
annulation, recours en révision et tierce opposition.
L’arbitrage organisé par l’Acte uniforme cohabite, dans le système OHADA, avec l’arbitrage
institutionnel spécifique administré par la CCJA, et objet du Règlement d’arbitrage du 11 mars 1999.
L’AUA et le Règlement d’arbitrage ont été révisés le 23 novembre 2017 lors de la 45éme session du
Conseil des Ministres. Mieux alignés sur les standards internationaux et respectueux du contexte
spécifique de l'espace OHADA, les textes révisés tendent à renforcer la transparence, la célérité et
l'efficacité des procédures arbitrales, mais aussi à améliorer l'attractivité du système d'arbitrage de la
CCJA.
L’Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d'intérêt économique
(AUSCGIE) du 30 janvier 2014, qui se substitue au texte initial du 17 avril 1997, introduit de
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nombreuses innovations dans la constitution et la vie des sociétés commerciales dans l’espace
géographique de l’OHADA.
La première partie du texte énonce des dispositions générales, communes à toutes les formes de
sociétés commerciales : règles de constitution et de fonctionnement, responsabilité des dirigeants,
liens de droit entre sociétés, transformation, fusion, scission, apports partiels d’actifs, dissolution,
liquidation, nullité de la société et des actes sociaux, formalités diverses et règles de publicité. Outre
les importantes clarifications apportées, le nouvel AUSCGIE consacre les conventions
extrastatutaires, devenues d’usage courant dans la vie des affaires, de même qu’il prévoit la
nomination d’un administrateur provisoire, en cas de crise entre associés rendant impossible le
fonctionnement normal de la société.
La deuxième partie règlemente les diverses formes de sociétés commerciales : société en nom
collectif (SNC), société en commandite simple (SCS), société à responsabilité limitée (SARL), société
anonyme (SA), Société en participation, société de fait, groupement d’intérêt économique (GIE) et,
innovation majeure, société par actions simplifiée (SAS). Le nouveau texte introduit également
d’importantes dispositions de droit boursier, de même qu’il améliore le traitement des conventions
réglementées afin de renforcer la transparence et le contrôle, mais aussi améliorer la gouvernance
des sociétés. Par ailleurs, la possibilité pour les actionnaires et les administrateurs de participer par
visioconférence aux réunions de l’assemblée générale ou du conseil d’administration est instituée.
La troisième partie édicte, enfin, des incriminations relatives à la constitution, à la vie, à la dissolution
et à la liquidation des sociétés commerciales, étant précisé que les sanctions afférentes aux
infractions ainsi prévues doivent être précisées par la loi nationale de chaque État Partie.
Adopté en substitution à l’Acte uniforme du 24 mars 2000 portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises, le nouvel Acte uniforme du 26 janvier 2017 relatif au droit comptable et
à l’information financière (AUDCIF) est un corpus juridique rénové auquel est annexé le système
comptable OHADA révisé (SYSCOHADA). Le SYSCOHADA révisé comprend, d’une part, le plan
comptable général OHADA et, d’autre part, le dispositif comptable des comptes consolidés et
combinés.
Le nouveau texte répond ainsi à des attentes majeures des professionnels du chiffre et des acteurs
économiques. Il fait par ailleurs écho à une prescription de la Conférence des chefs d’État et de
Gouvernement des États membres de l’OHADA qui, réunie le 17 octobre 2013, avait « relevé la
coexistence de deux référentiels comptables dans l’espace géographique OHADA et instruit le Conseil
des Ministres de poursuivre la révision de l’Acte uniforme portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises pour en faire l’unique référentiel en vigueur dans les États Parties ».
Moderne et en cohérence avec les autres Actes uniformes, le nouvel AUDCIF se singularise, entre
autres, par :
Le maintien, aux côtés du système normal, du système minimal de trésorerie, réaménagé afin
d’offrir la possibilité de tenir une comptabilité simplifiée en droits constatés, et l’abandon
corrélatif du système intermédiaire que constituait le système allégé ;
Le relèvement substantiel du montant du chiffre d’affaires en deçà duquel les petites entités
économiques sont éligibles au système minimal de trésorerie ;
La reconnaissance clairement exprimée de la spécificité du système comptable des secteurs
règlementés tout en réaffirmant que ces secteurs restent soumis au droit comptable OHADA
;
L’obligation faite aux entités inscrites à une bourse des valeurs ou faisant appel public à
l’épargne de produire, à l’intention des marchés financiers et autres instances de
réglementation sectorielle, des états financiers en normes internationales d’information
financière (IFRS), en sus de leurs états financiers individuels en normes SYSCOHADA ou
selon le référentiel comptable spécifique à leurs activités ;
La consécration de dispositions transitoires, pour permettre un passage efficient vers le
nouveau référentiel.
Adopté le 22 mars 2003 à Yaoundé (Cameroun), l'Acte uniforme relatif au transport de marchandises
par route s’applique à tout contrat de transport de marchandises par route lorsque le lieu de prise en
charge de la marchandise et le lieu prévu pour sa livraison, tels qu’ils sont indiqués au contrat, sont
situés soit sur le territoire d’un État membre de l’OHADA, soit sur le territoire de deux États différents
dont l’un au moins est membre de l’OHADA, à l’exclusion des transports de marchandises
dangereuses, des transports funéraires, des transports de déménagement, ou des transports
effectués en vertu des conventions postales internationales.
L’Acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies
d’exécution (AUVE) adopté le 10 avril 1998 organise, en matière de recouvrement, deux procédures
judiciaires simples à mettre en œuvre par un créancier, afin de contraindre son débiteur à exécuter
ses engagements : l’injonction de payer et l’injonction de délivrer ou de restituer un bien, cette dernière
étant assortie de deux saisies correspondantes que sont la saisie-appréhension et la saisie-
revendication.
Dans le domaine des voies d’exécution, l’AUVE aménage les données de base de l’exécution forcée,
et réglemente les différents procédés de contrainte : les saisies conservatoires (de biens meubles
corporels, de créances, de droits d’associé et valeurs mobilières), et les saisies exécutoires (saisie-
vente, saisie-attribution de créances, saisie des rémunérations, saisie immobilière).
Les procédures collectives s’appliquent aux commerçants (personnes physiques et morales), aux
entreprenants, aux personnes morales de droit privé non commerçantes, ainsi qu’aux entreprises
publiques revêtant la forme de personnes morales de droit privé. Des procédures simplifiées sont
instituées pour les petites entités économiques et un cadre juridique fixé pour rationaliser l’activité des
mandataires judiciaires. Le nouveau texte, au total, à renforcer la célérité et l’efficacité des procédures
collectives, favoriser le sauvetage des entreprises viables et le paiement substantiel des créanciers.
Adopté le 15 décembre 2010, l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés coopératives (AUSCOOP)
répond à une demande fortement exprimée par les coopérateurs de l’espace OHADA qui, n’étant pas
soumis aux règles des sociétés commerciales, souhaitaient des règles spécifiques harmonisées à
l’échelle régionale.
L’AUSCOOP s’applique à toutes les coopératives, sous réserve des règles nationales ou régionales
spécifiques, applicables à aux sociétés coopératives exerçant une activité bancaire ou financière.
Il prévoit deux types de coopératives au choix des entrepreneurs : la société coopérative simplifiée et
la société coopérative avec conseil d’administration. Il distingue clairement les règles communes aux
deux ainsi que les règles spécifiques à chaque type de coopérative. Quelques traits caractéristiques
de ces formes d’organisation de l’entreprise méritent d’être soulignés : l’adhésion volontaire et ouverte
à tous sans discrimination, le pouvoir démocratique exercé par les coopérateurs, l’autonomie et
l’indépendance, l’éducation, la formation et l’information du coopérateur, l’engagement volontaire
envers la communauté, la coopération entre organisations à caractère coopératif.
Droit de la médiation
A l'issue de la 45éme session du Conseil des Ministres de l’OHADA qui se tenait à Conakry en Guinée,
un Acte uniforme relatif à la médiation (AUM) a été adopté le 23 novembre 2017. Dixième texte de
Inspiré de la loi-type de la CNUDCI sur la conciliation commerciale internationale, l’AUM adopte une
définition large de la médiation, conçue comme « tout processus, quelle que soit son appellation, dans
lequel les parties demandent à un tiers de les aider à parvenir à un règlement amiable d’un litige, d’un
rapport conflictuel ou d’un désaccord […] impliquant des personnes physiques ou morales, y compris
des entités publiques ou des États ». Le texte règle également la procédure de médiation et énonce
les principes directeurs de conduite d’une médiation : respect de la volonté des parties, intégrité
morale, indépendance et impartialité du médiateur, confidentialité et efficacité du processus de
médiation. D’importantes dispositions sont également consacrées à l’exécution de l’accord de
médiation.
La médiation commerciale rejoint le corpus juridique du droit OHADA et vient ajouter une possibilité
de règlement des conflits autre que l’arbitrage. Ce mode de résolution des différends entre les
opérateurs économiques est particulièrement adapté aux réalités de la zone OHADA. La médiation
est ancrée dans les cultures africaines, sa rapidité et son coût peu important en font dès lors un outil
d’une remarquable efficacité à la portée du plus grand nombre d’entreprises.
b. Actes juridiques
Traité et règlements d'application
Traité relatif à l'harmonisation en Afrique du droit des affaires, adopté le 17/10/1993 à Port-Louis (Ile
Maurice)
Traité portant révision du Traité relatif à l'harmonisation en Afrique du droit des affaires, adopté le
17/10/2008 à Québec (Canada)
Traité révisé
Traité portant révision du Traité relatif à l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique, adopté le
17/10/2008 à Québec (Canada)
c. Actes uniformes
Acte uniforme relatif au droit commercial général, adopté le 17 avril 1997 (Journal Officiel de l'OHADA
n°1 du 01/10/1997, p.1)
Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d'intérêt économique,
adopté le 17/04/1997 (Journal Officiel de l'OHADA n°2 du 01/10/1997)
Acte uniforme portant organisation des sûretés, adopté le 17/04/1997 (Journal Officiel de l'OHADA
n°3 du 01/10/1997)
Acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies
d'exécution, adopté le 10/04/1998 à Libreville (Gabon) (Journal Officiel de l'OHADA n°6 du
01/07/1998)
Acte uniforme portant organisation des procédures collectives d'apurement du passif, adopté le
10/04/1998 à Libreville (Gabon) (Journal Officiel de l'OHADA n°7 du 01/07/1998)
Acte uniforme relatif au droit de l'arbitrage, adopté le 11/03/1999 (Journal Officiel de l'OHADA n°8 du
15/05/1999, p.2)
Acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises, adopté le
24/03/2000 (Journal Officiel de l'OHADA n°10 du 20/11/2000)
Acte uniforme relatif aux contrats de transport de marchandises par route, adopté le 22/03/2003
(Journal Officiel de l'OHADA n° 13)
Acte uniforme relatif au droit des sociétés coopératives, adopté le 15/12/2010 à Lomé (Togo) (Journal
Officiel de l'OHADA n° 23 du 15/02/2011)
Acte uniforme révisé portant organisation des sûretés, adopté 15 décembre 2010 à Lomé (Togo)
(Journal Officiel de l'OHADA n° 23 du 15/02/2011)
Acte uniforme révisé relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d'intérêt
économique, adopté 30 janvier 2014 à Ouagadougou (Burkina Faso) (Journal Officiel de l'OHADA n°
spécial du 04/02/2014)
Acte uniforme révisé portant organisation des procédures collectives d'apurement du passif, adopté
le 10/09/2015 à Grand-Bassam (Côte d'Ivoire) (Journal Officiel de l'OHADA n° Spécial du 25/09/2015)
Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière (AUDCIF), adopté le 26/01/2017
à Brazzaville (Congo) (Journal Officiel de l'OHADA n° Spécial du 15/02/2017)
Article 3 :
Au sens de la présente loi, on entend par :
Association : tout groupe de personnes physiques ou morales, nationales ou étrangères, à
vocation permanente, à but non lucratif et ayant pour objet la réalisation d’objectifs communs,
notamment dans les domaines culturel, sportif, social, spirituel, religieux, scientifique,
professionnel ou socio-économique ;
Association étrangère : toute association dont le siège est situé à l’extérieur du Burkina Faso ;
Association reconnue d’utilité publique : toute association ou union d’associations reconnue
comme telle dont les activités poursuivent un but d’intérêt général, notamment dans les domaines
du développement économique, social et culturel du pays ou d’une région déterminée ;
organisation non gouvernementale : toute association étrangère autorisée, intervenant dans le
domaine du développement économique, social et culturel du pays ou d’une région déterminée et
ayant signé une convention d’établissement avec le ministère chargé de l’économie et des
finances ou toute association nationale déclarée, intervenant dans le domaine du développement
économique, social et culturel du pays ou d’une région déterminée et ayant obtenu un agrément
du ministère chargé de l’économie et des finances après la signature d’un accord-cadre ;
Syndicat : toute organisation ou groupe d’organisations de travailleurs ou d’employeurs, ayant
pour but de promouvoir et de défendre les intérêts moraux, matériels et professionnels de ses
membres ;
Syndicat professionnel : toute libre association de travailleurs ou d’employeurs, exerçant la même
profession, des métiers similaires ou des professions connexes concourant à l’établissement de
produits déterminés, ou la même profession libérale.
Article 13 :
Le récépissé de déclaration d'existence de l'association est délivré par l'autorité compétente dans un
délai n'excédant pas deux mois, à compter de la date de dépôt de la déclaration. Passé ce délai, le
silence de l'autorité compétente emporte déclaration d'existence de l'association et fait obligation à
l'administration de délivrer le récépissé de déclaration aux fins des formalités de publication.
Toutefois, l’autorité compétente peut faire diligenter une enquête de moralité sur tout dossier dont elle
juge nécessaire. Dans ce cas, le délai prévu à l’alinéa 1 ci-dessus est suspendu jusqu’aux résultats
de l’enquête et les responsables de l’association sont informés de la suspension du délai.
1. L’assemblée générale
L’Assemblée Générale est l’instance souveraine de l’association et a essentiellement pour attributions
de :
Elire le Bureau Exécutif de l’association
Définir, orienter et approuver le programme d’activité de l’association.
Réviser les statuts et règlement intérieur.
Approuver les membres d’honneur.
Adopter le rapport moral et financier de l’association présenté par le Bureau Exécutif.
Prendre toutes autres mesures propres à réaliser la vocation de l’association.
2. Le bureau exécutif
Tous les membres du B.E sont élus en Assemblée Générale. Ils sont révoqués pour toute violation
des statuts ou du règlement intérieur. L’instance de décision en matière de révocation d’un membre
du B.E demeure l’assemblée générale.
Le B.E a pour tâche essentielle de :
- Convoquer l’A.G et d’en proposer l’ordre du jour,
- Coordonner les sessions de l’A.G,
- Elaborer le programme d’activités et le soumettre à l’approbation de l’A.G.
Le B.E a tous les pouvoirs pour agir au nom de l’association dans le cadre des missions qui lui sont
confiées. Il a obligation de rendre compte à l’Assemblée Générale.
La gouvernance correspond à l’ensemble des institutions, des règles et des pratiques qui encadrent
le pouvoir de décision du dirigeant et organisent les relations avec les sociétaires. C’est au niveau de
la gouvernance que sont prises et contrôlées les décisions stratégiques qui orientent durablement et
de manière déterminante les activités créatrices de valeur d’une coopérative.
Trois pouvoirs sont en interactions et doivent être encadrés afin de garantir un fonctionnement
approprié : le pouvoir souverain (Assemblée Générale), le pouvoir exécutif (Conseil d’Administration
/Comité de Gestion) et le pouvoir de surveillance (Conseil ou Commission de Surveillance).
L’organe de décision :
L’assemblée générale est l’organe suprême de décision. C’est l’assemblée générale qui approuve le
bilan et décide de l’affectation des résultats. Les organes dirigeants et les organes de contrôle rendent
compte de leurs missions respectives à l’Assemblée Générale.
L’Assemblée Générale (AG) rassemble tous les membres de la coopérative et chacun à un vote.
L’organe de Gestion :
Il s’agit de l’organe d’exécution qui, selon la forme de la société coopérative, est le Conseil
d’Administration (société coopérative avec conseil d’administration) ou le Comité de Gestion (société
coopérative simplifiée). Sa composition est de trois membres au moins et de cinq membres au plus
pour le Comité de Gestion et, trois membres au moins et douze au plus pour le Conseil
d’administration, tous élus par l’Assemblée Générale.
L’assemblée générale élit également un président du Conseil d’Administration parmi les
administrateurs.
Pour les sociétés coopératives avec Conseil d’Administration, un Directeur ou Directeur Général qui
est nommé par le Conseil d’Administration. Celui-ci reçoit une délégation de pouvoirs afin d’intervenir
dans la gestion quotidienne de la structure.
Le Comité de Gestion est l’organe d’exécution du programme d’activités adopté par l’AG. Le comité
a comme attributions :
La mise en œuvre du programme d’activités ;
Élaborer le projet de budget et le Programme d’activités de l’AG ;
Convoquer l’AG et arrêter l’ordre du jour de ses travaux ;
Prononcer les sanctions relevant de son ressort : Avertissement, Blâme, suspension
temporaire ;
Les rencontres et les réunions statutaires des organes des sociétés coopératives sont des dispositions
des statuts et règlements intérieurs. Statutairement l’Assemblée Générale se réunit en session
ordinaire une fois par an. Il peut y avoir des Assemblées Générales extraordinaires qui sont
convoquées en cas d’urgence.
Nullités absolues : il y a nullité absolue si la règle dont la violation est faite pour protéger l’intérêt
général.
Nullités relatives : il y a nullité relative lorsque la règle dont la violation est faite pour défendre
l’intérêt privé.
Il existe aussi des règles particulières à chaque type d’organe. En exemple nous pouvons citer entre
autre :
Assemblée Générale Constitutive
Objet :
Approuver les statuts ;
Vérifier les premières souscriptions et libération des parts sociales ;
Élire les premiers administrateurs (Président et membres du CA) ;
Élire les premiers commissaires aux comptes (membres du CS) ;
Examiner et adopter le programme d’activités de la première année.
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Convocation :
Le conseil d’administration de la société coopérative n’existe pas encore. La convocation doit être
faite au moins quinze (15) jours avant la date fixée par les promoteurs ;
La tenue d’une feuille de présence est de rigueur.
Quorum : L’ensemble des membres fondateurs de la société coopérative ou au moins cinq personnes.
Majorité : La majorité est constituée des 2/3 des membres fondateurs présents. L’AG constitutive a le
caractère d’une AG extraordinaire.
La caisse recettes
La caisse dépense
A. Principes généraux
Aucune des caisses ne doit avoir un solde négatif.
La caisse recettes et la caisse dépenses ne peuvent être tenues par une même personne à la
fois.
Le plancher de la caisse recettes est le montant maximum conservé dans la caisse lorsque le caissier
veut effectuer un versement en banque. Il permet de pouvoir rendre à tout moment aux partenaires
leur monnaie lorsqu’ils viennent effectuer des paiements ou des versements.
La caisse dépenses à un montant plafond qui est le montant maximum autorisé en caisse.
Les deux caisses (recettes et dépenses) sont tenus au jour le jour et opération après opération. Le
caissier doit arrêter journalièrement sa caisse.
Le brouillard et les autres documents doivent être tenus proprement et soigneusement. En cas
d'erreurs dans le brouillard portant sur la date d'enregistrement, le montant ou le libellé, on peut soit
annulée l'opération par contre-passation avec une photocopie de la pièce à annuler et repasser la
bonne écriture, soit barrer très lisiblement ou surligner l'erreur et la reprendre.
Un reçu de caisse anormalement libellés doit être barré de deux traits, agrafé à la souche, et repris.
Les contrôles
Des contrôles périodiques mensuels des caisses (recettes et dépenses) sont effectués par le
Comptable.
Des contrôles périodes trimestriels des caisses (recettes et dépenses) sont effectués par le
responsable de la comptabilité.
Tous les contrôles effectués par le comptable font l’objet d’un rapport à l’attention du responsable de
la comptabilité, dans un délai d’une semaine à compter de la fin du contrôle.
Aussi tous les contrôles effectués par le responsable de la comptabilité font l’objet d’un rapport à
l’attention de l’équipe de direction de l’organisation, dans un délai d’une semaine à compter de la fin
du contrôle.
Le plancher de la caisse dépenses doit être fixé en fonction de la capacité financière de l’organisation
Il désigne le montant minimum dans la caisse
Le montant maximum d’une dépense autorisée par la caisse est de 50.000 FCFA
Lorsque certaines dépenses spécifiques (frais de prise en charge au cours des ateliers,
rencontres ou formations…) doivent être payées par la caisse, il est fait exception au plafond
de caisse.
Pour ces cas spécifiques, un état de dépenses interne est élaboré et sur la base duquel, il est établi
un chèque au nom du caissier. Le caissier touche le chèque et fait l’entrée immédiatement de la
somme correspondante dans sa caisse. Pour constater l’écriture d’entrée de la somme en caisse, il
utilise une photocopie du chèque et une copie de l’état de dépenses interne.
La sortie de cette somme doit être constatée en une seule écriture dans le brouillard de caisse en
utilisant comme support l’original de l’état de dépenses interne sur lequel les bénéficiaires ont émargé.
Le brouillard de caisse
Le carnet de reçu de la caisse dépense
Le brouillard de caisse est un registré pré-imprimé auto-carboné avec deux (2) volets de couleurs
différentes
Le carnet de reçu de caisse est un carnet pré-imprimé auto-carboné avec trois (3) volets de couleurs
différentes
Toute sortie d’argent par la caisse doit être autorisée par un bon de caisse suivant la procédure ci-
après.
Le carnet de bon de caisse est un carnet pré-imprimé auto-carboné avec trois (3) volets de couleurs
différentes.
Lorsqu’il y a des dépenses à justifier sur l’état de dépenses interne, le bénéficiaire doit dans un délai
maximum de 48 heures à compter de la date de sortie de l’argent apporter les pièces justificatives
Lorsque l’état est relatif à une mission, le bénéficiaire doit dans le délai requis pour la production de
son rapport de mission, fournir les pièces justificatives des dépenses à justifier. Passé ce délai la
même procédure est enclenchée pour l’ordre de recette.
Le brouillard de caisse est un registré pré-imprimé auto-carboné avec deux (2) volets de couleurs
différentes. Le carnet de reçu de caisse est un carnet pré-imprimé auto-carboné avec trois (3) volets
de couleurs différentes).
La partie versante se présente chez le caissier avec les documents suivants selon les cas :
D. Opérations de banque
1. Champ d’application
Toutes les dépenses dont le montant est supérieur à 50.000 FCFA sont payées par chèque.
3. Signatures autorisées
Les signataires des comptes sont le Président et le trésorier.
Tous les comptes fonctionnent avec le système de la Co-signature entre le Président et le trésorier.
Le rôle de la comptabilité est d’être témoin des flux financiers de l'organisation. La comptabilité
observe l’action de toutes les entités, analyse et enregistre les flux financiers qu’elle constate et
classe, et périodiquement en fait la synthèse sous forme de tableaux. Cette synthèse est présentée à
la direction de l’association (Bureau exécutif) ou au Conseil de gestion ou conseil d’administration
lorsqu’il s’agit d’une SCOOP aux partenaires financiers des projets et programmes pour les renseigner
sur les performances atteintes ainsi que les résultats obtenus des activités de l’organisation pour leur
permettre d’apprécier et de prendre les décisions qui conviennent.
Observer, analyser, enregistrer, classer et renseigner, c’est le rôle du système comptable et l’objet de
toute fonction comptable. En particulier, la fonction comptable permet de :
Le « système normal » de présentation des états financiers et de tenue des comptes, qui
correspond au niveau le plus élevé d’exigence ;
Le « système minimal de trésorerie », réservé aux très petites entreprises (TPE), qui prévoit
une comptabilité très simplifiée, adapté aux TPE, sous forme de recettes et dépenses.
Le système minimal de trésorerie sera d’application pour la comptabilité des organisations naissante
et à faible capacité financière. Ce système pourra évoluer progressivement vers les niveaux
supérieurs en fonction du niveau de développement des activités.
Ces informations peuvent, à tout moment, être tirées de la comptabilité si les saisies et le traitement
des pièces comptables sont à jour.
1. Éditions périodiques
Les éditions périodiques permettent à la comptabilité de vérifier l’exhaustivité, la cohérence,
l’exactitude des informations saisies. Elles comprennent, entre autres :
Les journaux ;
Le grand livre des comptes généraux / auxiliaires ;
Les balances auxiliaires et la balance générale des comptes ;
Les états analytiques et budgétaires ;
etc.
Les écritures de correction sont passées en tant que de besoin suivant la méthode de contre-
passation. Les autres écritures de régularisation sont passées normalement dans le journal des
opérations diverses de même que les écritures d’inventaire.
a. Audits internes
Conformément à leur mission, les commissaires aux comptes ou le comité de surveillance peuvent
procéder, à tout moment, à l’audit des comptes de l’organisation. Les rapports de ces audits internes
sont présentés à l’équipe de direction (bureau exécutif ou conseil de gestion ou conseil
d’administration) qui prendra éventuellement les dispositions requises.
b. Audits externes
Les audits externes sont commandités dans le cadre des financements externes. Selon les
dispositions prévues par la convention de financement, le choix du cabinet d’audit comptable peut
Le rapport définitif de l’audit externe doit être disponible au plus tard le 31 mars de l’année suivant
l’exercice audité pour être transmis aux bailleurs de fonds au plus tard le 30 avril. En cas de
dispositions contraires avec la convention de financement, celles prévues par les conventions
primeront.
Les documents comptables sont très précieux dans la mesure où ils représentent les preuves des
différentes transactions de l’organisation à un moment donné et qui ont engendré des flux financiers.
Par conséquent, il est indispensable qu’une importante capitale soit accordée à l’archivage desdits
documents. C’est l’objet de cette partie abordée sous les points suivants :
2. Délais de conservations
La durée légale de conservation des documents comptables est de dix (10) ans. Les pièces
justificatives y afférentes sont également conservées pendant la même période.
Mais selon les usages comptables, il est recommandé de conserver les pièces justificatives aussi
longtemps que les biens et les services auxquels elles se rapportent. Ainsi la durée de conservation
recommandée pour les pièces d’acquisition d’immeubles pourrait être de trente (30) ans si elle
correspond à la durée d’amortissement retenue.
L’archivage est une opération de conservation définitive. Il s’applique aux pièces justificatives sur
lesquelles tous les contrôles nécessaires ont été exercés. Les archives sont reparties en trois (03)
catégories :
Les archives vivantes (ou courantes) conservées à portée de main et souvent consultées ;
Les archives semi vivantes (ou intermédiaires) dont l’usage est peu courant et qui sont
stockées dans des endroits éloignés des lieux de travail ;
Les archives définitives (ou historiques) qui ne sont a priori jamais consultées et qui peuvent
être détruites à l’issue de la période légale de conservation.