Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
2
3
la DFCG, L’ASSOCIATION
DES PROFESSIONNELS FINANCE-GESTION
n°1
des associations
EXCELLER DANS NOS MISSIONS
ENRICHIR professionnellement ses membres, par l’échange d’idées et d’expériences,
des professionnels dans le cadre de manifestations et de formations, par la publication de sa revue
finances-gestion Finance&Gestion et du blog Vox Fi, par les travaux de son Comité Scientifique.
3 000
OUVRIR à chaque membre la richesse du réseau DFCG, structuré en groupes régionaux
et en groupes sectoriels pour plus de proximité.
INTERNATIONALISER nos contacts avec les associations similaires à l’étranger,
membres notamment au sein de l’International Association of Financial Executives Institutes (IAFEI).
1 700
INTERVENIR sur les problématiques comptables et financières en concertation étroite
avec les associations professionnelles de la finance telles que l’APDC (Association
des Professionnels et Directeurs Comptabilité et Gestion), l’AFIGESE (Association
Finance - Gestion - Évaluation des Collectivités Territoriales), l’AFDCC (Association des
sociétés Crédit Managers), l’AFTE (Association Française des Trésoriers d’Entreprise), l’IFACI
représentant (Institut Français de l’Audit et du Contrôle Internes), l’AMRAE (Association pour le
1/3 du PIB Management des Risques et des Assurances de l’Entreprise), l’IFA (Institut Français des
de la France Administrateurs), EOA (European Outsourcing Association).
50
SUSCITER la réflexion et le travail en commun pour faire émerger des pôles
d’expertise, permettant à la DFCG d’être un acteur de référence dans le débat économique
Plus de et financier.
ans
ACCUEILLIR ses membres dans un espace de convivialité, dans un réseau profession-
d’existence nel et solidaire. C’est également la possibilité d’intégrer plus rapidement la communauté
financière et de progresser dans son quotidien avec une attention particulière portée sur
la gestion de carrière.
ÉCHANGER des expertises métiers complémentaires dans le cadre de la Maison de la
Finance. Cette « Maison de la Finance », regroupant l’AFDCC, l’APDC et la DFCG, est
une première initiative dans le monde associatif professionnel et permet, dès à présent,
à tous les collaborateurs des services financiers des entreprises de se retrouver sous un
même toit avec une panoplie complète de services et conseils pour les accompagner
au quotidien dans le développement de leurs compétences : formations, ressources
documentaires, événements, groupes de travail, commissions métier.
4
CAHIERS TECHNIQUES
Ces cahiers restituent la synthèse et les recommandations de groupes de travail de l’Association sur les
problématiques rencontrées par les dirigeants finance-gestion dans l’exercice de leur métier. Ils se présentent sous
forme électronique et/ou papier, distribués gratuitement aux adhérents de la DFCG et en accès payant pour les non-
membres.
Les plus récentes publications sont :
• Internet et la PME (Cahier technique - mai 2014),
• L’efficacité du contrôle interne (Cahier technique – octobre 2014),
• L’ouverture du capital des PME (Cahier technique – novembre 2014),
• L’Observatoire International du Contrôle de Gestion – Résultats 2014 (Cahier technique – décembre 2014),
• Le contrôle interne dans les Services Publics (Cahier technique – mai 2015),
• L’évaluation dans l’entreprise – (Cahier technique – novembre 2015),
• L’Observatoire International du Contrôle de Gestion – Résultats 2015 (Cahier technique – décembre 2015),
•
La dématérialisation des processus et des documents, levier de transformation numérique (Cahier technique –
septembre 2016),
• L’Observatoire International du Contrôle de Gestion – Résultats 2016 (Cahier technique – novembre 2016),
• PME : Réussir votre projet de transformation numérique (Cahier technique - septembre 2017).
COLLECTION DFCG-EYROLLES
Elle comprend actuellement une série d’ouvrages qui présentent une vision moderne et très opérationnelle des métiers,
techniques et méthodes pratiquées par les dirigeants finance-gestion. Voici les derniers publiés à ce jour :
• L’actualité du dirigeant finance-gestion - Tomes 1, 2 et 3
• L’essentiel du contrôle de gestion, par Annick Delhon-Bugard, Frédéric Doche, Guillaume Lebeau et Olivier Stephan
• Générer du cash, par Florence Farriaux
• Améliorer la performance de votre entreprise Tomes 1 et 2, par Lionel Mailly
• 50 ans d’Histoire des directions financières, par Anne Béchet et Thierry Luthi
• L’essentiel pour décider en 2017 : Décryptages à l’usage des dirigeants finance-gestion, Ouvrage coordonné par Pierre-
Yves Bing
5
Préface
“
par Philippe AUDOUIN, Président de la DFCG
“
de communication avec les opérationnels, plus de prédictif
dans les analyses. Des éléments qui devraient permettre
aux contrôleurs de gestion de passer moins de temps à
collecter et analyser les données et beaucoup plus à les
communiquer dans l’entreprise pour l’amener à prendre les
meilleures décisions.
6
C’est avec beaucoup de fierté que je vous fais partager, au nom de la DFCG, la septième édition de
l’Observatoire International du Contrôle de Gestion, réalisé dans le cadre d’un groupe de travail de
notre association, en partenariat avec le cabinet de conseil Décision Performance Conseil.
Cette étude, unique en son genre, est particulièrement attendue, par les adhérents de la DFCG,
qu’ils soient nationaux ou en région et au-delà par toute la communauté des contrôleurs de gestion.
En effet, les évolutions majeures que nous constatons pour le métier de contrôleur de gestion sont
des sujets traités par la DFCG qui accompagne ces professionnels dans ces mutations profondes.
Nous l’avons vu de nouveau cette année dans le cadre des secondes « Rencontres du contrôle de
gestion » qui ont réuni plus d’une centaine de professionnels autour du thème « Du Contrôleur de
Gestion au Performance Manager : l’incontournable révolution ? ». De nombreuses réponses y ont
été apportées, par des témoignages, des apports d’experts, des débats entre pairs. Performance
manager pour reprendre le nouveau nom plébiscité par la profession l’année dernière pour remplacer
l’énigmatique « Contrôleur de gestion », est un métier en profonde mutation.
La DFCG est heureuse de faire rayonner une profession en pleine évolution, que l’Observatoire
international du contrôle de gestion permet de mesurer. Il apporte, par le nombre important de
pays qui y participent, une vision globale sur la profession. Vous y lirez également l’impact de la
digitalisation et du big data sur ce métier, focus principal de l’édition 2017 : plus d’outils collaboratifs,
plus de communication avec les opérationnels, plus de prédictif dans les analyses. Des éléments
qui devraient permettre aux contrôleurs de gestion de passer moins de temps à collecter et analyser
les données et beaucoup plus à les communiquer dans l’entreprise pour l’amener à prendre les
meilleures décisions.
Pour cette septième édition, nous vous souhaitons une agréable lecture.
Philippe AUDOUIN
Président de la DFCG
et Directeur financier et Membre du Directoire d’Eurazeo
7
Groupe de travail présidé par
Frédéric DOCHE, Président Fondateur de Décision Performance Conseil
Président du groupe Contrôle de Gestion de la DFCG
Président de la Commission Management Control de l’IAFEI
Composition
du groupe de travail
Remerciements :
Nous tenons à remercier pour leur contribution à cet ouvrage et leur support
Le cabinet Décision Performance Conseil (www.conseil-dpc.com)
8
Sommaire
1. PRÉSENTATION ET SYNTHÈSE : DU CONTRÔLEUR DE GESTION
AU PERFORMANCE MANAGER ................................................... 10
Présentation de l’Observatoire International du Contrôle de Gestion :
du Contrôleur de Gestion au Performance Manager .............................................. 10
Synthèse des résultats ............................................................................................ 11
9
Présentation et synthèse : Du Contrôleur 1
de Gestion au Performance Manager
L’Observatoire International du Contrôle de Gestion a été lancé fin 2010 par la DFCG
(Association Nationale des Directeurs financiers et du Contrôle de gestion) sous
l’impulsion de Frédéric Doche, en partenariat avec le cabinet de conseil Décision
Performance Conseil.
Ainsi face à tous ces enjeux, la 7ème édition de l’observatoire du contrôle de gestion
évolue considérablement dans sa forme comme dans son fond. Cette année, l’accent
a été mis sur l’impact du digital sur la fonction contrôle de gestion et sur les évolutions
attendues de la profession. A cet effet le questionnaire a été adapté. Le tronc commun
portant sur les méthodes, les processus et les activités du contrôleur a été réduit.
Deux chapitres ont été ajoutés, l’un portant sur les impacts du digital sur le contrôle
de gestion, et incluant les sujets Big Data au service de la Finance, l’autre traitant de
l’évolution du métier de contrôleur de gestion.
Les résultats des éditions précédentes ont suscité un vif intérêt et fait l’objet de
plusieurs présentations et publications, notamment lors du congrès Financium de la
DFCG.
10
Cahier Technique N°21
Fait nouveau, cette édition 2017 se caractérise par une forte mise en avant du contrôleur
de gestion en matière de digital : en effet, 90% des répondants se déclarent désormais
impliqués dans des projets de transformation digitale, en particulier dans les secteurs
11
d’activité de la construction, de l’ingénierie ou des médias. La fiabilité de la donnée,
l’opportunité de manager la performance ou encore de renforcer le travail collaboratif
sont les principales attentes vis-à-vis de ces « nouveaux » outils. Dans ce domaine, les
firmes ont d’ailleurs nettement progressé, ce qui est une bonne nouvelle : le nombre
d’entreprises concernées par le big data ne cesse de croître. Cette tendance devrait se
confirmer dans les prochaines publications de l’Observatoire.
De fait, cette édition 2017 est assez « remarquable » : s’inscrivant dans la continuité
– elle montre combien les fondamentaux de la profession restent d’actualité (par
exemple, le budget) – elle souligne en même temps et avec force, la nécessité pour le
contrôleur de gestion d’entrer définitivement dans une nouvelle ère, celle du big data et
du prédictif. Au fond, rien ne change : le contrôleur de gestion est et reste bel et bien
l’accompagnateur du changement.
12
Socle commun
2
EN BREF
Des professionnels du
contrôle de gestion dont les
titres et fonctions sont encore
très divers...
Priorité à la simplification du
processus budgétaire...
INTRODUCTION
Cette édition 2017 fait apparaître, malgré la prédominance des sociétés de services,
une représentation plus marquée de l’industrie et de la construction. L’échantillon est
composé en majorité d’entreprises de taille petite et moyenne mais la proportion des
entreprises de grande taille et cotées a légèrement augmenté par rapport à l’an dernier.
Quatre continents sont représentés : Europe, Amérique, Afrique et Asie. Le profil du ré-
pondant est le Responsable finance – gestion (70%) entre 30 et 49 ans. Comme chaque
année, les répondants sont majoritairement membres d’associations professionnelles.
Les constats opérés les années précédentes perdurent. Les activités du contrôleur
de gestion restent globalement les mêmes. Pour autant, la Business Review continue
sa progression dans les tâches afférentes au contrôleur de gestion. La production de
données chiffrées demeure une constante du métier de contrôleur de gestion avec un
souci de simplification des process.
13
un échantillon constituÉ de
65,8% d’entreprises
de services
5% 3% 3%
10% 21%
9%
5%
7%
29%
8%
Nationalité du groupe
Le continent « européen » (Allemagne, Espagne, Finlande, France, Grande Bretagne, Grèce,
Italie, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Suisse, Suède) représente 67% de l’échantillon, l’Amérique
(États-Unis, Canada, Brésil), 23%, l’Afrique (Afrique du Sud, Algérie, Côte d’Ivoire, Maroc,
Tunisie), 8%, le Moyen Orient et l’Asie (Inde, Japon, Liban, Qatar), 2%.
Cotation de l’entreprise
29,6% des entreprises de l’échantillon sont cotées. En 2016, la proportion des entreprises non
cotées était de 75% contre 70,4% cette année. Ce résultat est cohérent avec la taille – en
moyenne plus élevée – des firmes représentées.
14
Cahier Technique N°21
30%
20%
2017 2016
10%
0%
< 100 De 100 à 999 De 1000 à De 5000 à > 25000
salariés salariés 4999 24999 salariés
salariés salariés
30
20
2017 2016
10
0
< 50 Millions De 50 à 249 De 250 à 999 De 1 à 5 > 5 Milliards
de dollars Millions Millions Milliards de dollars
de dollars de dollars de dollars
15
Chiffre d’affaires et zone d’implantation de l’entreprise du répondant
Le panel des entreprises implantées en Europe est assez diversifié : on recense près de 63%
de petites et moyennes structures dont le chiffre d’affaires est inférieur à 249 millions de dollars
et 37% dont l’activité oscille entre 250 millions et plus de 5 milliards de dollars. La répartition
est sensiblement la même sur le continent américain : 61,5% de petites et moyennes sociétés
contre 38,5% de grosses structures. Près de 74% des répondants basés en Afrique exercent
plutôt dans des petites et moyennes entreprises. Au Moyen-Orient et en Asie, la distribution est
également répartie entre petites entreprises et très grands groupes.
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Europe Amérique Autres Total
16
Cahier Technique N°21
40
30
20
10
0
Europe Amérique Autres Total
< 20-29 ans 30-39 ans 40-49 ans > 50-60 ans > Plus de 60 ans
Titre de poste
La majorité relative de nos interlocuteurs (40%) ont le titre de Directeur administratif et financier.
19% se déclarent Responsable du contrôle de gestion, 11% contrôleur de gestion. Le reste
des sondés sont notamment Contrôleurs groupe (6%) ou Analystes financiers (4%). Parmi les
titres « spécifiques » (10% au total), on retrouve des appellations assez diverses telles que :
« Comptable », « Directeur de l’audit interne », « Business controller », « Directeur de la
performance », « Contrôleur financier », « Directeur des opérations », « Consultant financier »,
« Managing partner » ou « Partner ».
17
Fonction occupée selon l’âge des répondants
100%
20-29 ans
30-39 ans
90%
40-49 ans
80% 50-60 ans
Plus de 60 ans
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Contrôleur
de gestion
Autre
Contrôleur
opérationnel
Directeur
administratif
et financier
Total
Resp. contrôle
de gestion/
Contrôleur
groupe
Analyste
financier/
FP&A/
Reporting
18
Cahier Technique N°21
Production Reporting
(Re) Prévisions
Animation
Analyse ecarts
Business reviews
SI
Gestion Trésorerie
Contrôle internet/Risques
0 25 50 75 100
La production du reporting reprend sa deuxième place, similaire à 2015, devant les activités
de re-prévisions et d’animation auprès des opérationnels, naturellement au cœur du métier du
contrôleur de gestion.
40%
30% 7 - SI
8 - Gestion Trésorerie
20%
9 - Contrôle Interne/Risques
10%
L’activité du contrôle interne arrive en dernier : cette tendance attendue et confirmée par rapport
à 2016 et 2015, est potentiellement liée au fait que dans un grand nombre d’entreprises, les
procédures de contrôle ont déjà été mises en place (se référer à l’édition 2016).
19
DAVANTAGE DE TEMPS EST CONSACRÉ AUX ACTIVITÉS D’ANIMATION, DE
BUSINESS REVIEW
Malgré des activités encore très orientées vers la production de données (plan et budget,
production de reporting), les activités d’animation et de business reviews progressent année
après année renforçant les liens avec les opérationnels et la stratégie.
Par ailleurs, l’analyse par tranche de chiffre d’affaires montre que les contrôleurs de gestion, dans
les très grandes entreprises (chiffre d’affaires supérieur à 1 milliard de dollar), consacrent, en
proportion, davantage de temps aux activités d’animation (72%) et de business reviews (59%).
Soulignons ici l’importance de l’activité de re-prévisions dans les très grandes entreprises (62%)
et particulièrement dans les entreprises cotées. En toute logique, devant le risque de décevoir
les attentes des analystes boursiers pouvant impacter les cours et la valeur boursière de façon
significative, les entreprises cotées investissent plus de temps dans la communication des
prévisions de l’année fiscale ou des prochains trimestres. Potentiellement, le choix d’évoluer
d’un cycle budgétaire vers un processus de « rolling forecast », où les (re)prévisions sur plusieurs
trimestres remplacent le budget, peut impacter cette statistique.
Par ailleurs, nous constatons que les très grandes entreprises consacrent moins de temps
aux activités de production des reporting et disposent plus rapidement du reporting complet.
Ce constat trouve sans doute son origine dans les initiatives de fast close et dans les efforts
d’amélioration constante du processus de reporting.
A noter, le temps important consacré aux activités de trésorerie (43%) par les contrôleurs de
gestion dans les entreprises pour lesquelles le chiffre d’affaires est inférieur à 50 millions de
dollars. Dans les plus petites structures, ces derniers, dont le périmètre d’intervention est
probablement moins spécialisé, sont de fait amenés à opérer sur un champ plus large d’activités.
20
Cahier Technique N°21
Production Reporting 6
Gestion Trésorerie 7
SI 8
Contrôle Interne/Risques 9
Délais publication
Reporting Complet P&L Flux Tréso KPI
Au delà de J+15 29% 14% 17% 13%
J à J+2 3% 5% 6% 11%
Soulignons que les grandes entreprises cotées, sous la contrainte des demandes d’informations
de la part des marchés financiers, disposent plus rapidement du reporting complet que les
entreprises non-cotées. Il est produit en moins de 10 jours pour plus d’une entreprise sur deux
(55%) contre 38% pour les non-cotées.
21
CHANGER LE PROCESSUS BUDGETAIRE, AVEC POUR OBJECTIF
MAJEUR DE SIMPLIFIER…
Après avoir constaté année après année un raccourcissement des délais, il est notable
qu’en 2017, 39% des répondants prévoient de changer leur processus budgétaire, avec
pour objectif majeur de le simplifier en diminuant le nombre d’itérations. Ce constat
qui est observé quelle que soit la taille de l’entreprise est encore plus prégnant dans
les organisations dont le chiffre d’affaires dépasse 1 milliard de dollars - organisations
probablement plus souvent concernées par la mise en œuvre de projets d’envergure
qui induisent des mises à plat de leurs process. De surcroît, la nécessité d’effectuer des
simulations oblige les entreprises à simplifier leur modèle.
Toutes entreprises < 50 Millions* De 50 à 249 Millions De 250 à 999 Millions > 1 Milliard*
Allègement du processus
(# d’itérations et allers-retours) 39% 35% 38% 39% 46%
Raccourcissement du délai
de production 29% 29% 33% 24% 26%
*CA en USD
Par ailleurs, l’analyse par zone géographique montre que l’allègement du processus est
cité par 48% des entreprises de la zone Amérique (ce critère est deux fois plus cité que
le raccourcissement du délai de production), contre 36% pour la zone Europe.
22
Cahier Technique N°21
Il est déconcertant de constater que la saisie des commentaires dans les besoins d’évolution des
SI de pilotage occupe la dernière place des demandes. En 2017, 81% des répondants souhaitent
améliorer leurs outils de restitution ; or seulement 21% expriment le désir d’amender la saisie
des commentaires dans les outils de pilotage. Il semble que la valeur ajoutée d’un reporting
réside plus dans l’analyse des données que dans la production de chiffres. Pour expliquer cette
faible demande, nous formulons l’hypothèse suivante : les répondants semblent éprouver des
difficultés à intégrer des données non-formatées dans des outils de BI très structurés.
Pour la majorité des répondants, les axes d’amélioration sont multiples. Dans le questionnaire,
il était proposé 7 choix aux répondants. Ces derniers ont sélectionné en moyenne 3,5 axes
d’amélioration. En sens inverse, Le nombre de sociétés n’ayant pas de souhait d’amélioration
reste marginal. Le taux est compris entre 2 et 4% de 2015 à 2017. Nos interlocuteurs ont
constamment le souci d’améliorer les outils de pilotage, lesquels sont au cœur de l’activité des
contrôleurs de gestion et ont besoin d’évoluer de façon permanente.
Les demandes d’amélioration des capacités d’investigation sont différentes selon la taille des
entreprises :
• Elles sont modérées pour les TPE. La volumétrie des données à analyser explique cette
situation.
• Les ETI sont les plus demandeurs d’améliorations car elles ont besoin de compléter leurs outils
d’analyse.
• Dans les grosses structures, les demandes sont plus limitées. Car dans les grands groupes,
qui souvent ont été précurseurs dans les déploiements d’outils de pilotage, les besoins d’outils
d’investigation élaborés sont satisfaits depuis longtemps.
• Le besoin d’améliorer les outils de simulation est principalement ressenti dans les structures
cotées en bourse. Nous pouvons mettre ce constat en perspective avec les besoins d’alimenter
les marchés financiers en données financières prospectives.
• Plus les sociétés grossissent, moins elles ont besoin d’améliorer l’homogénéité de leurs
données. Il s’agit probablement d’une conséquence de l’ancienneté de l’installation des outils
d’ETL (« Extract Transform Load ») dans les grosses structures.
23
Les souhaits d’amélioration des outils de pilotage se
différencient selon le niveau de valeur ajoutée du
pilotage de la performance…
Nous avons croisé les besoins d’amélioration des outils de pilotage avec les activités
considérées comme étant à haute valeur ajoutée dans le pilotage de la performance :
Simulation
Production des reportings Saisie de commentaires
Saisie de workflow
Capacité d’investigation
Analyse d’écarts
Saisie de commentaires
Capacité d’investigation
Business reviews
Saisie de commentaires
Saisie de commentaires
Systèmes d’information
Saisie de workflow
Homogénéité
Gestion de trésorerie
Capacité d’investigation
• Il n’existe pas de besoins spécifiques d’outils de pilotage pour les répondants qui
tendent à accorder de la valeur aux fonctions plans/budgets du contrôle de gestion.
Dès lors, on est en droit de s’interroger sur le niveau d’intégration des données du plan
avec les outils de pilotage de l’activité dans les entreprises de notre échantillon.
24
Digital et contrôle de gestion
3
EN BREF
9 Contrôleurs de gestion sur 10
sont impliqués dans les projets
de transformation digitale
INTRODUCTION
Depuis quelques années, l’économie toute entière se voit bouleversée par l’avènement
du « digital ». Celui-ci touche autant les pratiques professionnelles que personnelles,
les unes nourrissant les autres et inversement. La transformation induite par les nou-
velles technologies bouleverse le quotidien des entreprises jusqu’à les déstabiliser.
Aujourd’hui, nous n’en sommes qu’aux prémices de cette révolution économique et
il est encore très tôt pour la conceptualiser de manière exhaustive. Les entreprises et
les fonctions qui les supportent ont encore des difficultés à en mesurer le potentiel et à
en tirer pleinement profit. Le contrôleur de gestion, de par ses fonctions de pilote de la
performance de l’entreprise, est au cœur de cette révolution numérique.
Qui doit piloter la transformation digitale et pour quels bénéfices ? Comment la mettre
en œuvre et la soutenir ? Quelle est la vision et le rôle du contrôle de gestion dans cette
transformation ?
Dans cette partie de l’étude, nous tentons d’apporter des réponses à ces questions par
l’éclairage de quelques statistiques.
25
Le Rôle du contrôleur de gestion dans les projets de
transformation digitale - Constat 1
“
Participant Leader Aucun rôle Observateur
26
Cahier Technique N°21
“
Accéder à plus de données Améliorer le travail collaboratif
“
Accéder à des outils intelligents
pour l'aide à la décision
5%
0%
Africa America Europe
28
Cahier Technique N°21
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
< 1Md$ > 1Md$
Plus le groupe est important plus le projet de big data aura pour objectif le contrôle
interne : 24% pour les entreprises de moins de 1 milliards de dollars de chiffre d’affaires
et 30% pour les plus grands groupes. De la même manière, la gestion des données de
marché est un critère sensible à la taille d’entreprise : les groupes de plus d’un milliard
de dollars de chiffre d’affaires classent l’objectif d’améliorer la gestion des données
“
de marché en deuxième position (46%) alors que les groupes de taille inférieure ne le
classent qu’en troisième position avec 31%.
29
Une fois de plus, alors que les résultats pour l’Amérique et l’Europe sont plutôt homogènes,
l’Afrique se distingue en positionnant la recherche de performance au même niveau que la
gestion des données de marché avec 52% des répondants.
10%
0%
Africa America Europe Total général
Plateforme
collaborative 17% 31% 53%
En général, le contrôle de gestion reste un “bon client” des systèmes d’information : 95% des
répondants envisagent en effet de se doter d’au moins un outil parmi les outils suivants, par ordre
“
“
croissant de fréquence : plateforme collaborative, big data, corporate performance management
et plateforme de business intelligence moderne.
30
L’évolution du métier : Du contrôleur de 4
gestion au Performance Manager
“Performance Manager” :
le meilleur titre pour le futur
Contrôleur de Gestion selon
67 %
des répondants.
INTRODUCTION
31
L’AMÉLIORATION DE L’EFFICIENCE DU CONTRÔLE DE GESTION
indicateurs, systèmes d’information et compétences au coeur des priorités
Les priorités pour l’augmentation de l’efficience du contrôle de gestion sont essentiellement
la revue des indicateurs (prioritaire pour 85% des répondants), la mise en place de systèmes
d’information pour la gestion de la performance (82%) et le développement des expertises
techniques et comportementales (68%).
SI pour la gestion
de la performance
36% 46% 18%
Changement de rattachement
hiérarchique
14% 20% 66%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Parmi les répondants jugeant prioritaire la revue des indicateurs (leur pertinence, leur
simplification), une grande majorité (64%) l’a déjà mise en place.
L’importance de la revue des indicateurs est la même pour les grandes et les petites entreprises.
En revanche, les grandes entreprises ont une longueur d’avance dans leur mise en place (65%
pour les entreprises de plus de 25 000 employés contre 46% pour celles de moins de 100
employés). De même, la mise en œuvre de systèmes d’information de gestion de la performance
est une priorité à la fois pour les grandes (84% des répondants des entreprises de plus de 25 000
employés) et pour les petites structures (83% des répondants des entreprises de moins de 100
employés). Sur ce sujet également, et peut-être du fait des ressources dont elles disposent, les
grandes entreprises ont une avance sur les petites : 48% des entreprises de plus de 25 000
employés ont déjà mis en place les outils nécessaires contre 30% seulement pour les entreprises
de moins de 100 employés.
32
Cahier Technique N°21
L’ÉVOLUTION DES COMPÉTENCES
au-delà de la production de données
Parmi la liste de compétences proposées dans le sondage 2017, “être sur le cœur du
métier de l’entreprise” est celle qui est perçue comme la plus importante, avec plus
de 40% des répondants lui attribuant les deux notes les plus élevées sur l’échelle
proposée. Ce résultat corrobore l’idée, qui n’est pas nouvelle, d’un contrôleur “business
partner”. Mais de business partner le contrôleur doit devenir un acteur du changement
de son entreprise : la capacité à gérer le changement et à endosser les compétences
comportementales qui y sont associées arrivent en seconde position. Dans un contexte
où la production de données s’automatise, on peut avancer que l’esprit d’initiative, le
leadership, la créativité ou la capacité à convaincre sont des qualités dont devront faire
preuve les contrôleurs de gestion pour aller au-delà de la production des reportings et
de l’analyse des écarts.
Importance relative de différentes compétences
Compétences
comportementales 27% 17% 21% 23% 13%
Data science
15% 20% 19% 17% 30%
“
“
sélection et le déploiement de ces solutions. Cependant, il y a fort à parier que cette
compétence sera jugée plus fondamentale dans les sondages des prochaines années.
33
L’ÉVOLUTION DE LA DEMANDE D’ANALYSES
Le prédictif, une évolution prévisible...
L’évaluation du type d’analyses qui sera demandé au contrôleur de gestion dans les deux ou
trois prochaines années est un indicateur intéressant de l’évolution de la profession.
Comme en 2016, le type d’analyses dont la demande augmentera le plus selon les répondants
est l’analyse prédictive. Cependant, alors qu’en 2016 l’analyse prédictive était principalement
estimée “en augmentation”, en 2017 elle est surtout jugée “stable”. Ce constat est sans doute
lié à la concrétisation des projets annoncés l’an dernier. Ce sont les grandes entreprises qui
anticipent le plus une augmentation de la demande d’analyses prédictives : 72% des répondants
des entreprises de plus de 25 000 employés contre 56% pour les entreprises de moins de 100
employés. Sur le plan géographique, l’augmentation de la demande est la même en Europe et
dans la zone Amérique. Le nombre de réponses des régions APAC et Afrique est trop faible pour
que le résultat soit significatif.
Comme l’an dernier, dans un contexte d’augmentation générale de tous les types d’analyses,
“
ce sont celles sur les réductions de coûts et les ROI (Return on Investment) pour lesquelles les
“
répondants anticipent la plus forte réduction de la demande, toute proportion gardée : 9% et
8% respectivement.
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
34
Cahier Technique N°21
L’ÉVOLUTION DES MÉTHODES
le rolling forecast ne remplace pas le budget
Logiquement, au vu de l’anticipation d’une demande accrue d’analyses prédictives, les
méthodes issues du big data - simulation statistique et prédictive - pourraient se développer pour
respectivement 32% et 45% des répondants, dépassant alors le Budget Base Zéro (“BBZ”). La
mise en place de méthodes prédictives n’est pas plus avancée dans les entreprises cotées que
dans les non-cotées. En fait, selon les répondants, 61% des entreprises non-cotées ont mis ou
envisagent de mettre en place cette méthode contre 53% des entreprises cotées. En revanche,
c’est dans les grandes entreprises que cette méthode est le plus souvent déjà effective ou
prévue : 71% pour les entreprises de plus de 25 000 employés contre 49% pour les entreprises
de moins de 100 employés.
Abandon du budget
3%
4%
93%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Concernant les méthodes plus traditionnelles telles que le BBZ ou le rolling forecast, seule la
deuxième est déjà fortement utilisée (42%) ou prévue (39%). Néanmoins, 93% des répondants
“
“
n’envisagent pas (encore ?) d’abandonner le budget purement et simplement, peut-être par
lucidité sur l’ampleur du changement qu’implique le passage au “modèle” beyond budget, bien
plus complexe qu’un simple changement de méthode.
35
VERS UN NOUVEAU TITRE POUR LE CONTRÔLEUR DE GESTION –
LE PERFORMANCE MANAGER
Partant de l’évolution des compétences requises et du futur rôle à jouer dans l’entreprise,
il est assez naturel de constater que pour la grande majorité des répondants (67%), le
“
titre le plus adapté à l’avenir pour le contrôleur de gestion soit celui de “Performance
spectre des tâches, des compétences et des qualités que le contrôleur de gestion doit
endosser dans l’exercice de sa fonction.
On peut faire l’hypothèse que dans un avenir proche, le déploiement croissant d’outils
de systèmes d’information capables de produire de la donnée avec une exactitude
et une rapidité accrues, mais également de délivrer des analyses prédictives plus
précises à chaque itération, permettra au contrôleur de gestion, devenu Performance
Manager, de se libérer de certaines tâches : véritable bras droit de l’équipe de direction
et des opérationnels, il pourra consacrer plus de temps à l’expertise de ces systèmes
et, sur cette base, devra être plus investi dans l’initiation et le pilotage du changement ;
le tout, dans un souci d’amélioration constant de la performance de l’entreprise :
Du contrôleur de Gestion au Performance Manager
36
Cahier Technique N°21
37
Cahiers Techniques n° 21 - Novembre 2017 - 20€
Éditeur : Association nationale des directeurs financiers et de contrôle de Gestion (DFCG), Association loi 1901
14 rue Pergolèse, 75116 Paris (France)
Directeur de la publication : Philippe Audouin
Déléguée Générale : Béatrice Lebouc
Directeur des Études : Pierre-Yves Bing
Mise en page : Planète Graphique, Le Mesnil Grémichon 76160 Saint-Martin-Du-Vivier
38
39
« Parce que les cycles de décisions s’accélèrent, que les
informations financières se complexifient et que le temps
disponible des décideurs se réduit, nous avons conçu
Wallaris »
Une solution dédiée qui vous permet de simplifier et de standardiser les processus
d’élaboration et de suivi budgétaire de vos activités (mono ou multi-sites, national ou
international) :
Elaboration
Un outil Budgétaire
dédié à la
gestion
budgétaire Wallaris
de vos
activités
Suivi
Budgétaire
Les atouts …
Aide à la décision Aide à
stratégique en Gain de temps et l’optimisation de
Simplifier, Vision
comparant en d’énergie dans vos scénarios
standardiser multiaxiale des
temps réel plusieurs l’élaboration, le budgétaires vous
et maîtriser informations via
scénarios budgétaires suivi et le contrôle permettant de
vos processus des restitutions
(initial, actualisé, budgétaire gagner entre 5 et
budgétaires. et/ou des tableaux
réalisé,…) et en les (60% minimum). 10 % de capacité à
de bord dédiés.
consolidant. faire.
contact@ewalia.com
40 www.ewalia.com