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SOMMAIRE
Introduction .................................................................................. 7
Préface ............................................................................................ 9
3 ACTIONS .......................................................................................................... 20
Glossaire ...................................................................................... 23
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COMPOSITION
DU GROUPE DE TRAVAIL
MEMBRES DU GROUPE :
Thierry AMADIEU, ...... Associé TACD Cartena
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INTRODUCTION
La transformation numérique, qu’elle soit voulue ou subie est un chantier qui touche le cœur même de nos
organisations en modifiant souvent radicalement notre façon de travailler voire de penser nos modèles. Elle
ne doit pas être envisagée comme une évolution d’un impact marginal mais comme une opportunité de
changement profond de nos modèles s’inscrivant dans le long terme.
Ce cahier technique a été rédigé par la commission « Systèmes d’information » de la DFCG. Il pose comme
hypothèse que le chef d’entreprise et ses équipes opérationnelles n’ont pas tous besoin du même niveau
de détail pour prendre les décisions nécessaires à la transformation numérique des entités dont ils ont la
charge.
Le dirigeant d’entreprise pourra, ainsi, se contenter de prendre connaissance des recommandations alors
que ses équipes opérationnelles devront nécessairement intégrer les aspects décrits dans le chapitre
détaillée portant sur la méthodologie de mise en œuvre.
PLAN DU DOCUMENT
Préface de Jean-Louis Chambon, Président du Cercle Turgot (think tank économique et financier).
1. Recommandations à l’usage des dirigeants de PME
2. Méthodologie de mise en œuvre par les responsables opérationnels
3. Projet de digitalisation. Exemples
Conclusion Générale
Glossaire
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PRÉFACE
Ce nouveau manuel, fruit du travail d’une d’entreprise, avec en premier lieu, La digitalisation est donc un projet vaste
équipe animée par Denis MOLHO, l'efficacité de la gestion du temps, bien qui doit être géré comme tel et solliciter
coprésident de la commission « systèmes précieux et rare s’il en est. l’ensemble des acteurs de la PME qui
d'information » de la DFCG, et membre joue son avenir.
éminent du cercle TURGOT, est consacré Ainsi, le dirigeant trouvera des recom-
à la digitalisation des PME et ETI. mandations qui touchent aux aspects Le rappeler et donner les moyens de le
stratégiques qui le concernent : « La mener à bien s'inscrit dans cette volonté
Il vient, à point nommé, combler une transformation numérique pourquoi faire de remettre la France sur le chemin de
lacune trop souvent constatée et qui fait et comment ? Pour plus de performance ? la compétitivité et de la croissance
des PME les grandes oubliées des Pour une meilleure qualité ? Pour rester comme en témoigne la loi « Pacte » qui
réflexions touchant à la compréhension compétitif ou résister à la concurrence ? » est portée sur les fonds baptismaux,
et à la mesure des conséquences des Tous à la fois bien sûr, mais avec un défi actuellement.
grandes disruptions en cours dans le supplémentaire qui est de faire en sorte
21ème siècle. que l’avantage client soit au centre du Chacun sait toutefois que ces objectifs
processus. Car c'est toujours lui l'arbitre ne pourront être atteints qu’au prix de la
Denis Molho a tenu à associer à cette final... préservation et de la stimulation d’un
parution des experts reconnus pour leurs tissu de PME nationales, agiles et
compétences, membres de la DFCG, Quant à elles, les équipes opération- denses, mais qui reste fragilisé par les
permettant ainsi de souligner l’apport nelles trouveront des conseils pratiques révolutions de tous types, en cours. La
exceptionnel de l'association dans ce remarquablement détaillés dans « l'annexe digitalisation en est une, majeure.
domaine et d'embrasser l'ensemble des portant sur la méthodologie et la mise en
aspects de ce vaste sujet. œuvre » . Le rappeler, c’est bien. Y contribuer,
c'est encore mieux. Voilà, précisément,
En effet, la transformation numérique, Organiser la transformation digitale, l'objectif que rappellent les auteurs à
qu’elle soit « subie ou voulue », touche rappelle l’auteur, nécessite d’avoir « une travers la parution de cet ouvrage
au cœur même des organisations et peut vision à 360 degrés » car ce processus pratique et accessible à un large public.
entrainer des conséquences majeures porte sur deux grands aspects «... en Ce n’est pas le moindre de leurs mérites
pour leur compétitivité et même, si l’on même temps » (dirait notre président), et qu’ils en soient félicités.
s’y prépare mal, pour leur survie. les aspects business avec un impact fort
sur le modèle économique de l'entre- Jean- Louis Chambon,
Une autre vertu de ce cahier technique prise et les aspects d’efficacité des Président du Cercle Turgot.
est qu’il s’attache à apporter des réponses, processus internes, transversaux par
au plus près des préoccupations du chef essence.
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1. Recommandations à l’usage
des dirigeants de PME
POURQUOI LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE ?
Après tout, pourquoi devrais-je digitaliser mon entreprise ? Quelles bonnes raisons me poussent à cela ?
On pourra évoquer la performance accrue, l’amélioration de la qualité et de l’expérience client et bien
d’autres raisons encore. Parmi toutes ces raisons, il en est au moins une particulièrement stratégique : ne
pas risquer d’être dépassé par nos concurrents ou déréférencé par nos clients parce que l’on n’a pas fait
l’effort d’une relation numérique qui met le client au centre de mes préoccupations. C’est bien cela, in fine,
dont il s’agit.
COMMENT FAIRE ?
Organiser la transformation digitale de la PME, c’est avoir une vision 360° qui permet de comprendre
l’entreprise dans ses environnements métier, économique, réglementaire, technique, financier et comptable.
C’est aussi évaluer le niveau de progression entre une organisation d’aujourd’hui peu numérisée et une
organisation cible qui requiert plus de numérique dans sa relation avec l’écosystème clients et fournisseurs ;
c’est aussi progresser par une analyse de la valeur fondée sur l’expérience du marché, qui permette d’en
déduire des actions prioritaires, pour un coût et un délai maîtrisés.
• Les aspects process qui portent sur l’ensemble de l’entreprise de manière transversale : il en sera ainsi
des circuits achats, production, vente. On pourra, par exemple, considérer qu’une première cible possible
porte sur la dématérialisation des factures, par exemple dématérialiser les factures clients en satisfaisant
aux critères légaux et fiscaux, à savoir :
o L’identification de l’émetteur,
o La lisibilité et l’intégrité,
o La conservation et l’accessibilité des archives,
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o La mise en place d’une piste d’audit fiable (PAF) où toute facture client sera accompagnée d’un BL,
d’une commande, des pièces justificatives, le tout archivé électroniquement de manière sécurisée,
o Symétriquement, la facture du fournisseur pourra être intégrée et bénéficier d’un dispositif équivalent.
La recherche de conformité ne coïncide pas forcément avec une plus grande efficacité interne. Elle est
certes essentielle mais doit être resituée dans un ensemble d’actions.
UN PROJET D’ENTREPRISE :
La digitalisation est un projet d’entreprise. Il sollicite l’ensemble des acteurs, conduit sous l’autorité du
Directeur général. Le chef de projet n’est pas nécessairement le responsable des systèmes d’information.
Il faut lui consacrer un budget significatif.
CLIENT CENTRAL :
Le projet vise à transformer une entreprise peu flexible ou présentant certaines rigidités en une entreprise
agile capable de réagir à toute évolution de son environnement. La dimension client existe à tous les niveaux
de l’entreprise.
2) Pour les autres, l’approche peut être plus simple et consister à la création d’une facture électronique
PDF intégrable automatiquement à partir d’un fichier structuré de données en partant d’un fichier PDF
(facture hybride) ou comportant déjà des données structurées normalisées (FACTUR-X).
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Le management s’implique dans la conduite du changement avec les utilisateurs informés des changements
envisagés. Les sponsors et personnes clés sont associés aux ateliers de conception. Ils valident les solutions
et participent aux choix et aux décisions.
FINALEMENT :
Le projet de transformation numérique est clé pour l’entreprise. Même s’il bouleverse certaines habitudes,
il permet de gagner en agilité en rendant les systèmes par nature plus souples et flexibles au changement.
L’approche d’un système d’information plateforme rend l’évolution plus facile d’un point de vue technique
par l’intégration de briques externalisées en mode SaaS ou de services API.
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1 PRINCIPES ET ENJEUX
JUSQU’OÙ ALLER ?
Bien viser l’essentiel, ne pas être trop ambitieux. Le but n’est pas ici de révolutionner l’entreprise, au risque
de la déstabiliser, mais de faire mieux avec des moyens identiques et souvent limités. Ne pas dupliquer les
processus existants mais viser à les améliorer en les rendant plus performants grâce au digital. Enfin ne pas
hésiter à avoir recours à des prestataires extérieurs (plateforme, intégrateur) en utilisant des solutions du
marché.
La vision business est ce qui va permettre de définir le projet et elle doit être détaillée préalablement : par
exemple, un système très performant de devis interactif avec un processus numérisé de commande,
livraison, facturation peut permettre de gagner face à la concurrence.
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Le chef d’entreprise et ses conseils doivent d’abord lister les composantes à faire évoluer en s’attachant à
étudier les interactions entre celles-ci tout en considérant les liens avec les process.
o Produit : Le cycle de vie des produits se raccourcit, il faut être réactif face à l’arrivée de nouveaux
entrants et développer de nouvelles offres en « time to market ». Le PLM permet cette accélération
du processus d’innovation mais génère une masse d’informations qu’il faut partager parfois avec des
partenaires extérieurs. Autre exemple, la sérialisation rendue obligatoire de certains produits pour la
traçabilité : La santé publique ou la lutte contre la fraude oblige le fournisseur à renforcer l’information
produit, à traiter une masse de données et à communiquer ces informations de façon ciblée à
différentes populations. Le master data management (MDM) et la digitalisation des documents
deviennent indispensables. Pour le PLM comme pour l’information produit, cela implique d’intégrer
les ERP, centraliser, automatiser certains processus, archiver électroniquement et partager l’information
en toute sécurité avec des partenaires souvent extérieurs,
o Service : Dans la conception du site Web ou marchand, une vision centrée sur le client (customer
centric) et non sur le process (process centric) est souvent plus bénéfique. Par exemple, un service
banque en ligne dispose de plusieurs écrans, et chaque écran correspond à un processus cession de
marchés, cession de factures, paiement, virement, rapprochement, lettrage, suivi d’exécution des
ordres etc. Malheureusement le service banque en ligne ne donne aucune vision synthétique au chef
d’entreprise lui permettant de suivre au quotidien l’évolution de sa trésorerie ou de gérer la cession de
son poste client.
o Produits : L’innovation de rupture est souvent le produit de la valeur d’usage et non du produit lui-
même. Elle n’est innovation que dans la mesure où elle réinvente un produit ou un service en proposant
un nouveau modèle souvent accessible à un plus grand nombre. Plus pratique et souvent de meilleure
qualité le système photo du smartphone a détrôné les appareils photographiques voilà une innovation
de rupture. La digitalisation ne met pas à l’abri de l’innovation de rupture mais permet d’augmenter la
réactivité,
o Services : Cette enseigne grand public propose à ses clients un nouveau service de devis en ligne pour
la conception de leur salle de bains. Après saisie des dimensions, le logiciel propose différents
matériaux, couleur, agencement etc. Le résultat est obtenu immédiatement sans avoir à consulter un
spécialiste et est en moyenne 15% moins cher. Le projet digital portera ici sur l’intégration des données
catalogue.
o Le client, centre de toutes les attentions, sera conquis et ensuite suivi et retenu avec tous les outils
digitaux disponibles, donc entre autres, avec les places de marché/marketplaces, réseaux sociaux,
les CRM, le marketing prédictif basé sur le big data et l’intelligence artificielle, la géolocalisation, les
chats, la désintermédiation, la réalité augmentée (par exemple pour essayer virtuellement des
vêtements dans un magasin),
o L‘interaction entre clients et/ou prospects : le fait que la notation des produits se soit généralisée
sur internet permet de mieux préparer son achat mais cela signifie aussi une remise en cause pour
l’entreprise qui doit interagir afin de tenir compte des appréciations ou au moins y répondre ; des
acheteurs pourront se grouper sur certaines marketplaces pour baisser les coûts grâce aux volumes,
o L’Internet des objets (IoT) ouvre de nouvelles perspectives au marketing individualisé en renseignant
l’entreprise de nouvelles données créées par les objets connectés permettant une plus grande
segmentation du marché et des possibilités illimitées d’individualisation de la relation client avec des
services plus facilement adaptables aux attentes,
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o Nouveau paradigme : Pour répondre à ces nouveaux enjeux, les entreprises devront se doter
d’infrastructures et de technologiques ad hoc. La place de l’informatique et des communications
devient prépondérante comme la sécurité. Il faut faire évoluer le paradigme conception, réalisation,
commercialisation pour gagner en agilité et en capacité d’adaptation. L’Internet des objets suppose
une innovation permanente, la rapidité d’exécution sur des petites séries. L’ouverture du SI et sa
capacité à s’intégrer à d’autres environnement et plateformes seront structurants.
Cette digitalisation transforme le mode de fonctionnement de l’entreprise en facilitant les échanges de flux
d’information. La sécurité du SI devient un paramètre prépondérant.
2 - La formation des utilisateurs, notamment destinée aux populations nomades utilisant des outils
connectés à distance (tablette, Smartphone...) sur des réseaux peu sécurisés,
3 - Une nouvelle gouvernance, règles comportementales visant à définir les droits et devoirs de chacun
(charte informatique).
Une fois, le dispositif de sécurité défini, la mise en œuvre des préconisations doit permettre de protéger
l'entreprise des agressions subies. En fonction des dommages potentiels et de la sensibilité aux intrusions,
il faudra prévoir des schémas de fonctionnements alternatifs ou en mode dégradé pour limiter les risques
(PRA).
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Reprendre historiques
Lier (EAI, API et ETL) Facturation numérique
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Au départ, c’est le souhait de mieux capter les prospects ou les clients mais aussi de répondre aux obligations
légales en particulier de conformité (RGPD).
Par exemple : la dématérialisation des factures devient obligatoire avec le secteur public français selon un
calendrier qui s’étale jusqu’en 2020. Cela peut impliquer la mise en place de mesures visant à permettre la
conformité du système de facturation avec la plateforme publique Chorus Pro. Pratiquement, toutes les factures
clients ou fournisseurs vont être numérisées, vis à vis de l’ensemble des tiers.
1 DIAGNOSTIC
Définir la cible nécessite un état des lieux précis (savoir d’où l’on part) et de déterminer les objectifs sélectionnés
en matière de digitalisation (savoir vers où l’on veut aller) tout en tenant compte des ressources disponibles.
C’est le rôle du consultant d’apporter son expertise sur les outils et les contraintes légales, une cartographie
des textes en vigueur pour le domaine étant souvent utile.
SI et organisation sont étroitement liés : Il en ressort un plan d’évolution du SI et des processus sous-jacents.
A l’inverse, il est utile d’identifier les freins tels que :
• Applications multiples,
• Très anciennes (ayant 10 ans d’âge voire plus),
• Non maintenues,
• Interfaces multiples,
• Silos informationnels non communicants,
• Processus manuels papiers à base de parapheurs et de signatures manuelles,
• Réactions trop lentes aux commandes,
• Absence de comptabilisation automatique,
• Absence de référentiel de données.
Dans la réalité, nous sommes souvent dans une situation intermédiaire face à un écosystème hétérogène
d’applications développées en interne et de solutions logicielles dédiées à certains processus, telles que la
facturation, la logistique etc. Dans ce cas, il faut analyser les impacts des modifications sur le SI.
PROCESS AVANT-VENTE
Marketing Expression du besoin Étude des biens ou Décision avant-vente Enregistrement des Processus de vente
de l’offre par le client services et faisabilité go / no go informations clients
Utilisation du big Appel d’offre Requêtage Workflow et CRM (Cloud ou Any content, Anytime
data & site web dématérialisé (GED) datawarehouse groupeware déclinaison) Anywhere, Any Device
Existe-t-il déjà un progiciel intégré (ERP) disposant par exemple d’un module de facturation ou d’archivage
électronique ? Le plan de numérisation touche tous les processus. Certains processus sont majeurs car ils
sous-tendent l’architecture du SI. Ils doivent être analysés en premier. Il est inutile de répliquer les processus
existants. L’accent sera plutôt porté sur une organisation qui met le client au centre (customer centric) et non
plus le processus lui-même (process centric).
L’organisation deviendra « customer centric » quand tous ses processus seront tournés vers le client et
organisés de manière à répondre, de manière efficace, à ses souhaits. Ceci commence au stade prospect,
puis au niveau du portail, enfin la chaine logistique jusqu’au paiement. L’accent doit être mis sur : la réponse
aux questions, l’information sur les délais, les solutions alternatives, la résolution rapide des litiges. Le meilleur
exemple est celui d’un grand distributeur international de produit de loisir qui doit son succès à un SI où
l’accent a été mis sur le choix, la livraison rapide et la simplicité des transactions.
2.2 Portail
Les interfaces portail doivent être reconsidérées.
C’est la porte ouverte vers le dialogue sur les facteurs prix, fonctions, compléments ou variantes puis sur les
délais. Toute ressaisie doit être supprimée entre la requête sur le site et l’enregistrement de la commande.
Il peut être beaucoup plus complexe dans un cadre d’appel d’offre : cet aspect n’est pas toujours réalisé par
les progiciels de vente. Il doit comprendre la réception, la sélection et le stockage des offres, des fichiers de
dialogue et la rédaction du contrat.
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Le contrat numérisé fait l’objet d’une signature électronique du client et est ensuite enregistré dans une GED
incluant aussi un archivage électronique.
La capacité de déploiement rapide avec les partenaires sera privilégiée. Par exemple, la décision pourra
porter sur le choix d’un opérateur de service gérant la globalité des échanges et la médiation avec les
partenaires de l’entreprise (souvent fastidieuse et coûteuse).
Productions
Acceptation de la
Processus et expéditions des Contrôle qualité Facturation Encaissement
commande et / ou
avant-vente biens ou et quantités (et comptabilisation) (et comptabilisation)
contractualisation
des services
Archivage électronique
Web, GED, ... Workflow et Intrégration Utilisation de Facture
de l’ensemble
groupware données dans l’ERP tablettes tactiles électronique
des données
Le graphe ci-dessous nous donne une idée de la richesse possible des échanges électroniques supportant
aussi bien les flux physiques que les flux financiers et pouvant impliquer plusieurs partenaires, client,
fournisseur, distributeur sans oublier les prestataires de paiement. Ce qu’il faut retenir, est que plus l’information
circule et s’intègre dans l’ERP et la gestion financière de l’entreprise en facilitant le rapprochement automatique,
plus la visibilité du gestionnaire augmente devenant prédictive : par exemple, sur les flux physiques et la gestion
de la production en anticipant les ruptures de stocks, ou sur les flux financiers en réduisant les risques
d’à-coups de trésorerie. Le but de tout bon gestionnaire est de tendre vers cette vision idéale mais encore très
imparfaite du fait de la grande hétérogénéité des systèmes en place et l’absence de référentiels de données.
Ceci explique notre mise ne garde liminaire sur l’indispensable chantier de la digitalisation pour le chef
d’entreprise qui ne peut plus considérer son activité comme un îlot déconnecté du monde.
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La modélisation pourra s’effectuer au moyen d’un logiciel permettant de mettre en lumière l’enchainement des
processus.
Au niveau du SI :
• Applications concernées,
• Age et niveau technique,
• Maintenance,
• Coûts,
• Niveau d’intégration, évolution et fiabilité des interfaces,
• Degré de connaissance humaine de l’applicatif.
• Les ERP produisent automatiquement les écritures de Ventes en même temps que la création de la facture :
Si l’entreprise ne dispose pas d’un ERP, un EAI doit en permettre l’automatisation des écritures et du
journal de Vente.
3 ACTIONS
Cette cartographie de processus aboutit à plusieurs propositions d’actions :
Au niveau SI
• Changement de progiciel (mise en œuvre d’un ERP),
• Intégration solution SaaS (ou prestataire EDI),
• Automatisation d’une ou plusieurs tâches,
• Suppression d’interfaces par choix d’une solution intégrée,
• Mise en place d’un workflow depuis la commande jusqu’à la facturation et à la comptabilité
• Archivage électronique,
• Facturation électronique sécurisée,
• Au niveau tâches :
o Suppression des tâches manuelles,
o Des ressaisies,
o Des circuits de signature (Bon à payer),
o Relances manuelles, automatiques sélectionnées,
o Génération des indicateurs de performance du processus.
1ère étape :
Les processus de Vente seront revus depuis l’offre jusqu’à la facture et à la comptabilisation.
Le processus des notes de frais pourra être numérisé par la suite.
2ème étape :
Le projet est prêt. Il faut consulter les Directeurs et chefs de service impliqués. Il faut chiffrer et proposer le
projet au comité de direction pour décision.
Sauf dans le cas d’une équipe informatique très structurée et connaissant les techniques propres à la
numérisation, il faut éviter de faire soi-même : délais, erreurs, coûts, …
Le recours à l’externalisation est courant quand il s’agit de facture électronique sécurisée ou d’archivage
électronique.
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3ème étape :
La dimension accompagnement du changement fait partie du projet et doit être planifiée :
• Information très en amont des utilisateurs clés,
• Sollicitation des avis sur les propositions visant à transformer les tâches au quotidien,
• Atelier utilisateurs de refonte des processus,
• Communication du projet,
• Plan de formation.
Il faut faire attention au fait que l’avancement du projet ne dépend pas que de la disponibilité de l’équipe
interne, mais aussi de la nature des partenaires. L’entreprise est moteur pour ses clients mais souvent en
attente de ses fournisseurs.
Le projet aura été présenté et approuvé par la Direction Générale. Un rapide calcul de ROI : Economie de
tâches, de documents, réduction de BFR, et des gains qualitatifs : Une supply chain automatisée améliore le
temps de réponse et la satisfaction client.
Le plan fera intervenir un certain nombre de sous projets parallèles ou séquentiels en fonction du nombre
d’intervenants.
En raison de la diversité des clients et des fournisseurs, il sera souvent préférable de passer par un opérateur
de service capable de traiter l’ensemble des flux.
Une fois la faisabilité technique prouvée, une recette utilisateur sera lancée avec des jeux de tests transverses
incluant la réception ou l’émission chez les tiers.
3.5 Formation
Elle sera nécessaire pour toutes les innovations liées à la numérisation ou la gestion documentaire et pour
l’ensemble du progiciel si changement complet SI.
3.6 Go live
Une fois la recette réalisée et la réalisation corrigée, il est décidé de passer à la mise en production. Le « GO
LIVE » devra associer certains tiers.
Le process Achat intégrant la commande, livraison, facturation et paiement doit être rapidement numérisé
car les fournisseurs le demanderont. La méthodologie sera à l’identique de celle développée pour la Vente.
L’intégration avec le module de gestion des stocks est indispensable dans le sens de l’amélioration de la
supply chain et du BFR. L’intégration comptable à chaque étape et l’automatisation du bon à payer seront
également requis. Les ERP prennent en charge ces prérequis.
La fonction RH, la gestion des payes et la gestion des temps, déjà proposées dans des progiciels seront
complètement numérisées, y compris la feuille de paye sous réserve de pouvoir éditer à la demande. Les points
clés seront la suppression du papier et la bonne intégration (pas de ressaisie).
CONCLUSION GÉNÉRALE
Ce cahier technique a pour ambition d’éclairer à la fois le dirigeant d’entreprise en proposant une synthèse
didactique et l’équipe projet en décrivant la méthodologie à suivre et en illustrant par des exemples concrets
liés aux processus de la relation client.
Le lecteur pourra donc extrapoler cette démarche à d’autres processus de digitalisation. Pour l’entreprise,
ces processus sont nombreux et concernent l’ensemble des fonctions. Les chaines fournisseurs, de paiement,
de la logistique, de la production, des ressources humaines, du contrôle interne, du reporting, du budget, entre
autres, sont directement affectées par cette évolution technologique. Les fonctions de saisie et de production
d’information seront remplacées par des automatismes et des traitements de masse. Les collaborateurs devront
alors évoluer vers un approfondissement des analyses des phénomènes et être en mesure d’expliciter tout
écart. Ils devront aussi être capables, dans la mesure du possible, de réduire l’incertitude liée aux anticipations
économiques de façon à concevoir des modèles prédictifs. Cette évolution doit être accompagnée par des
professionnels expérimentés pour que tous les acteurs de l’entreprise intègrent les nouveaux comportements
et puissent être rassurés sur leur devenir.
Ces projets numériques nécessitent des analyses approfondies des modes de fonctionnements et presque
toujours un changement de référentiels. La réussite dépendra de plusieurs facteurs comme l’investissement des
parties prenantes (collaborateurs, pilotes du projet, consultants), la clairvoyance dans les choix organisationnels,
l’identification des sources d’amélioration de la performance et surtout dans l’organisation de l’entreprise centrée
vers la totale satisfaction des clients, c’est-à-dire, si l’on utilise le vocabulaire anglo-saxon, « customer centric ».
Bien entendu, cette réussite ne va pas de soi. Il y aura des obstacles sur le parcours qu’il faudra surmonter.
Il faudra choisir des méthodes robustes, notamment en ce qui concerne le facteur clé qu’est la sécurité,
pour limiter toute tentative d’intrusion inopportune et pour prévoir des solutions de reprise d’activité rapide. La
force de convictions des acteurs permettra alors de sécuriser les processus et d’assurer un devenir serein en
démontrant la pertinence des choix, en adoptant une réelle agilité et en se préparant à tout nouveau changement
de l’éco-système.
Cette digitalisation est vraisemblablement une étape vers l’intelligence artificielle qui en est aux prémices
dans les entreprises les plus avancées et qui repoussera les limites de la digitalisation vers des processus
encore plus aboutis grâce aux traitements massifs, aux puissances de calcul en particulier grâce aux ordinateurs
quantiques et aux capacités infinies de stockage des données. Osons une question d’ordre presque
22 philosophique : permettront-ils de remplacer l’intelligence humaine par l’intelligence des machines ?
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GLOSSAIRE
3D printing Procédé de fabrication de pièces en volume
addons Ajouts, compléments
AMOA Assistance à maîtrise d’ouvrage
API Application Programmable Interface (interface de programmation)
ASN Advance Shipping Notice
BFR Besoin en Fonds de Roulement
BL Bon de livraison
Build Développement de logiciels
CA Chiffre d'affaires
Cloud Informatique en nuage
CRM Customer Relationship Management (Gestion de la Relation Client)
DaaS Data as a Service
DevOps Pratique technique ayant pour objet d'effacer toute frontière entre le développement des logiciels,
leur exploitation et la gestion des infrastructures afin de raccourcir les cycles et gagner en agilité,
DFCG Association Nationale des Directeurs Financiers et de Contrôle de Gestion
Drive Fichiers accessibles grâce à un espace de stockage cloud sécurisé
EAI Enterprise Application Intégration, conception des logiciels centrée sur les échanges inter-
applications
EDI SFTP/AS Protocole de communication courant
ERP Entreprise Resource Planning (Planification des ressources de l'entreprise), Progiciel de gestion
intégré
ETL Extract Transform Load, applicatif ou démarche destinée à synchroniser massivement des
informations d'une base de données vers une autre
GED Gestion électronique de documents
HR in to out Processus de gestion des ressources humaines depuis l’arrivée dans l’entreprise jusqu’au départ
IaaS Infrastructure as a Service
IoT Internet of things (objet connecté)
KPI Key Performance Indicator
MOE Maîtrise d’œuvre
O2C Order to Cash, processus visant à recevoir, satisfaire, facturer et encaisser les demandes clients
PaaS Platform as a Service
PAF Piste d'audit fiable
PDF Portable Document Format (langage de description des pages)
POC Proof Of Concept désigne une approche destinée à valider l'arrivée d’un nouveau produit ou service
PRA Plan de reprise d'activité
RGPD Référence sur la Protection des Données à Caractère Personnel
ROI Return on investment
Run Exploitation en production des matériels et logiciels informatiques
SaaS Software as a service
SI Système d'information
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LA DFCG, L’ASSOCIATION
DES PROFESSIONNELS FINANCE-GESTION
+ 3 200 membres
EXCELLER DANS NOS MISSIONS
ENRICHIR professionnellement ses membres, par l’échange d’idées et d’expériences,
dans le cadre de manifestations et de formations, par la publication de sa revue
Finance&Gestion et du blog Vox Fi, par les travaux de son Comité Scientifique.
83 formations
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régionaux et en groupes sectoriels pour plus de proximité.
400 conférences
INTERVENIR sur les problématiques comptables et financières en concertation étroite
avec les associations professionnelles de la finance telles que l’APDC (Association des
Professionnels et Directeurs Comptabilité et Gestion), l’AFIGESE (Association Finance -
Gestion - Évaluation des Collectivités Territoriales), l’AFDCC (Association des
par an
Crédit Managers), l’AFTE (Association Française des Trésoriers d’Entreprise), l’IFACI
(Institut Français de l’Audit et du Contrôle Internes), l’AMRAE (Association pour le
35 000 participants
Management des Risques et des Assurances de l’Entreprise), l’IFA (Institut Français des
Administrateurs), EOA (European Outsourcing Association).
SUSCITER la réflexion et le travail en commun pour faire émerger des pôles d’expertise,
permettant à la DFCG d’être un acteur de référence dans le débat économique et
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financier.
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DME Performance est le conseiller opérationnel des PME et ETI qui ont
besoin de structurer leur développement avec des outils et méthodes simples
et efficaces.
DME Performance
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