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Assurer la libre circulation des personnes, des biens, des services et des
capitaux entre les États membres.
La libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux est essentielle pour la
création d'un marché commun. Cela permettrait de faciliter les échanges commerciaux, d'accroître les
investissements et de promouvoir l'intégration économique. La libre circulation des personnes
favoriserait également la mobilité de la main-d'œuvre, ce qui permettrait de répondre aux besoins du
marché du travail dans les différents pays de la région.
Coordination des politiques économiques, monétaires et fiscales des États
membres en vue d'assurer une croissance économique stable et durable.
La coordination des politiques économiques, monétaires et fiscales des États membres est essentielle
pour assurer une croissance économique stable et durable. Cela permettrait de réduire les disparités
économiques entre les pays de la région, de renforcer la stabilité macroéconomique et de favoriser la
convergence économique. La coordination des politiques économiques permettrait également de
renforcer la résilience de la région face aux chocs économiques externes.
La nature de la relation :
Le Maroc a des liens économiques et commerciaux importants avec de nombreux pays d'Afrique de
l'Ouest, en particulier avec la Côte d'Ivoire, le Sénégal et le Nigeria. En rejoignant la CEDEAO, le
Maroc cherche à renforcer ces liens et à accroître son influence économique et politique dans la
région.
Les relations du Maroc avec les pays de la CEDEAO sont multidimensionnelles et couvrent plusieurs
axes, notamment :
La coopération économique :
Le Maroc et les pays de la CEDEAO ont développé des relations économiques étroites, fondées sur
des accords de coopération bilatéraux et multilatéraux. Les échanges commerciaux entre le Maroc et
les pays de la CEDEAO ont connu une croissance significative ces dernières années, avec une
augmentation des exportations marocaines vers la région. Les investissements marocains dans les
secteurs de la banque, de l'immobilier et des télécommunications sont particulièrement importants
dans la région.
La coopération politique :
Le Maroc et les pays de la CEDEAO entretiennent des relations politiques étroites, fondées sur le
respect mutuel et la coopération. Le Maroc a signé plusieurs accords de coopération politique avec les
pays de la région, notamment en matière de sécurité, de lutte contre le terrorisme et de gestion des flux
migratoires. Le Maroc joue également un rôle important dans la médiation régionale, notamment dans
la résolution des conflits en Afrique de l'Ouest.
le Maroc a déjà signé plusieurs accords de coopération avec la CEDEAO dans divers domaines, tels
que l'agriculture, la pêche, l'énergie, les infrastructures et le tourisme. Le Maroc a également apporté
une assistance financière et technique à certains pays de la CEDEAO, notamment dans le domaine de
la formation professionnelle et de la lutte contre le terrorisme.
Les complications :
Le Maroc a exprimé son souhait d'adhérer à la CEDEAO dès 2013, mais sa demande a rencontré
plusieurs complications.
La première complication est liée à la question du Sahara occidental. Le Maroc considère le Sahara
occidental comme faisant partie intégrante de son territoire, tandis que l'Algérie soutient le Front
Polisario, qui réclame l'indépendance de cette région. La CEDEAO a donc dû prendre en compte les
préoccupations de l'Algérie, membre fondateur de l'organisation, qui s'oppose à l'adhésion du Maroc
tant que la question du Sahara occidental n'est pas résolue.
Une autre complication est liée à la question économique. Le Maroc est une économie relativement
développée par rapport aux autres pays membres de la CEDEAO, et certains pays craignent que
l'adhésion du Maroc ne crée une concurrence déloyale et ne perturbe les échanges commerciaux
existants.
En outre, il existe des différences culturelles et linguistiques entre le Maroc et les pays de la
CEDEAO, qui pourraient compliquer l'intégration du Maroc dans l'organisation.
Enfin, certains pays membres de la CEDEAO ont exprimé des préoccupations quant à la capacité du
Maroc à respecter les engagements de l'organisation en matière de démocratie, de droits de l'homme et
de gouvernance.
Face à ces complications, le Maroc a entrepris une diplomatie active pour convaincre les pays
membres de la CEDEAO de son engagement en faveur de l'intégration régionale et de sa volonté de
contribuer au développement économique et social de la région. Le Maroc a également proposé des
projets de coopération dans divers domaines, tels que l'agriculture, l'énergie, la formation
professionnelle et l'investissement, pour renforcer sa coopération avec les pays de la CEDEAO.
En 2017, le Maroc a officiellement déposé sa demande d'adhésion à la CEDEAO, et en 2020, le Maroc
a signé un accord de coopération avec la CEDEAO, qui prévoit une période de transition pour
l'intégration du Maroc dans l'organisation. Cette période de transition devrait permettre de résoudre les
questions en suspens et de préparer l'adhésion du Maroc à la CEDEAO.
Conclusion
Le Maroc a exprimé son intérêt à renforcer sa coopération avec la CEDEAO et à devenir un membre à
part entière de l'organisation. Les ambitions du Maroc avec la CEDEAO sont multiples et visent à
renforcer la coopération économique, à contribuer à la paix et à la sécurité régionales, à promouvoir
l'intégration régionale et à participer à la gouvernance de l'organisation. Le Maroc a déjà signé
plusieurs accords de coopération avec les pays de la CEDEAO dans différents domaines et a exprimé
son soutien aux réformes institutionnelles de l'organisation. La réalisation de ces ambitions dépendra
de la capacité du Maroc à surmonter les obstacles politiques et économiques à son adhésion à la
CEDEAO et à renforcer sa coopération avec les pays de la région.