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Royaume du Maroc

Université Abdelmalek ESSAÂDI


Faculté des Sciences Juridiques,
Economiques et Sociales
- Tanger -

Exposé sur le thème :

LA COOPÉRATION ÉCONOMIQUE
INTRA AFRICAINE

Présenté par :

 SHAITIT AYMANE
 YASSINE SEFFAR
 RACHDI CHAIMAE
 YOUSSEF HOUMOU
 YOUSSEF BEN ABDSALAM

Encadré par : Dr. KBIBCHI YOUNESS

Année universitaire : 2023-2024

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LISTE DES ABREVIATIONS

ZLECAF : La Zone de libre-échange continentale africaine

PIB : Produit intérieur brut

UA : union africaine

OUA : organisation de l’unité africaine

NEPAD : Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique

CER : Les communautés économiques régionales

ZLE : Zone de libre-échange

ECOSOCC : Le Conseil Economique, Social et Culturel

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INTRODUCTION

L’intégration économique régionale en Afrique a fait un grand pas en avant avec


l’adoption de l’Accord établissant l’Accord de zone de libre-échange continentale
africaine (ZLEC) qui est entrée en vigueur en mai 2019. Une plus grande intégration
donnera aux producteurs africains un accès à des marchés plus vastes et encouragera
le commerce et l’investissement, ce qui créera des emplois, stimulera la productivité
et encouragera la diversification.
En outre, avec le dynamisme de leur marché de la consommation et de leur marché
du travail, les villes africaines deviendront des lieux d’investissement de plus en plus
attrayants.

Toutefois, en dehors de quelques réalisations marquantes, le commerce intra-africain


reste faible. Des obstacles importants demeurent, tel que le coût élevé des échanges
transfrontaliers. Des efforts notables ont été faits pour améliorer la connectivité de
l’infrastructure et créer des environnements politiques propices aux entreprises. Les
communautés économiques régionales continuent de promouvoir l’intégration, mais
des progrès restent à faire dans de nombreux domaines.

L’intégration économique régionale africaine a été relancée en mars 2018 avec


l’adoption de l’Accord établissant la zone de libre-échange continentale africaine.
Ayant atteint son seuil de ratification, l’accord sera opérationnel en juillet 2019. Il
ouvre la voie pour faire de l’Afrique — avec plus d’un milliard de consommateurs et
un PIB combiné de plus de 2500 milliards de dollars — la plus grande zone de libre-
échange au monde.

Le commerce intra-africain est un moteur du développement social et économique. Il


génère un potentiel à forte valeur ajoutée pour l’industrie manufacturière, le transfert
de connaissances, la croissance de la productivité et la création d’emplois.

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L’élargissement de l’accès aux marchés régionaux et internationaux génère des
revenus supplémentaires pour les Africains et contribue à réduire la pauvreté.

En engageant les pays à supprimer les droits de douane sur 90 % des biens, à
libéraliser les droits de douane sur les services et à s’attaquer à d’autres obstacles non
tarifaires, l’Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine devrait
sensiblement accroître la valeur des échanges et de l’investissement intra-africains.

Selon la Banque, le commerce intra-africain pourraient augmenter de 15 % si les


droits de douane bilatéraux appliqués aujourd’hui en Afrique étaient éliminés et si les
règles d’origine restaient simples et transparentes.

La zone de libre-échange continentale africaine n’est qu’un élément d’une


architecture de coopération économique régionale qui se met en place. Elle est
complétée par d’autres initiatives continentales, notamment le plan d’actions pour
Stimuler le commerce intra africain, le Protocole sur la libre circulation des
personnes, le droit de résidence et le droit d’établissement, et le Marché unique
africain du transport aérien (SAATM).

Malgré ces réalisations marquantes, les échanges intra-africains restent faibles, à 14,4
%, et ils affichent une baisse dans les pays à faible revenu, où le chiffre est passé de
22,6 % en 2015 à 20,4 % en 2018. En comparaison, le commerce interrégional en
Asie représente 59 % du total des échanges. La médiocrité des infrastructures, les
obstacles non tarifaires et l’absence de volonté politique pour relever les défis qui
entravent le commerce intra-africain sont autant de freins aux progrès dans ce
domaine.

Les chiffres ne prennent pas en compte la part importante du commerce informel


entre pays, dont une grande partie est le fait des femmes et des jeunes. Dans la

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Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), par exemple, on
estime que le commerce informel représente un tiers du total des échanges à
l’intérieur de la région.

Les obstacles au commerce intra-africain restent importants. Le coût des échanges


transfrontaliers reste élevé, à 2384 de dollars bien qu’il ait légèrement baissés en
2017. Des efforts notables ont été faits pour améliorer la connectivité des
infrastructures sur l’ensemble du continent. En abaissant les droits de douane, en
levant les obstacles non tarifaires au commerce et en renforçant l’intégration
financière, la ZLEC aidera à réduire le temps de traitement et les coûts du commerce
transfrontalier et à favoriser la libre circulation des personnes, des biens et des
services.

L’intégration économique régionale sera davantage renforcée par un certain nombre


de tendances macroéconomiques et démographiques. Une baisse des cours mondiaux
des produits de base et les progrès technologiques encourageront la diversification
dans les pays qui dépendent de produits à faible valeur. Des réformes structurelles
peuvent créer un environnement politique propice à la croissance des entreprises ;
comme l’illustrent les banques panafricaines.

Enfin, l’urbanisation rapide crée de nouveaux marchés de la consommation et du


travail, qui attirent les investisseurs.
Pour ces diverses raisons, les villes africaines deviennent des destinations de plus en
plus attrayantes pour les investisseurs. On observe d’ailleurs une augmentation
significative des investissements transfrontaliers en Afrique.

Dans son Rapport sur les investissements intra-africains : Un premier aperçu, la


Banque note que les investissements transfrontaliers ont atteint 12 milliards de dollars
en 2018, contre 2 milliards en 2010. La figure 3 montre les flux intra-africains entre

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les villes. Parmi les principales villes à la fois sources et bénéficiaires
d’investissements, le rapport sur L’État des villes africaines 2018 mentionne
Johannesburg, Casablanca, Le Caire, Lagos et Nairobi.

Pour répondre à cette problématique : Pourquoi l’Afrique a-t-elle besoin d’une


Union africaine ?
Notre sujet va être traité en mettant en valeur dans une première partie les objectifs
et missions des organisations régionales, et une deuxième partie les principales
organisations régionales en Afrique : union africaine ; communauté économique des
états de l’Afrique de l’ouest, communauté de développement de l’Afrique australe….

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SOMMAIRE :

Introduction

Partie 1 : Objectifs et missions des organisations régionales


Chapitre 1 : Promotion de la paix et de la sécurité
Chapitre 2 : Développement économique et social
Chapitre 3 : Intégration régionale et coopération politique

Partie 2 : Principales organisations régionales en Afrique


Chapitre 1 : Union Africaine (U A)
Chapitre 2 : les organisations régionales en Afrique

Conclusion

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PARTIE I : Objectifs et missions des organisations régionales

Chapitre 1 : Promotion de la paix et de la sécurité


La promotion de la paix et de la sécurité en Afrique est une priorité majeure pour les
organisations régionales qui reconnaissent que ces éléments sont des prérequis
fondamentaux pour le développement durable et la prospérité. Les initiatives et missions
dans ce domaine sont diverses et s'articulent autour de plusieurs axes stratégiques.

1. Prévention des Conflits et Gestion des Crises :


Les organisations régionales en Afrique, telles que l'Union Africaine (UA), mettent en
place des mécanismes de prévention des conflits pour identifier les sources potentielles
de tension et intervenir avant qu'elles ne dégénèrent en crises majeures. Des équipes
d'observateurs sont déployées pour surveiller les élections et garantir leur transparence,
contribuant ainsi à prévenir les litiges politiques. De plus, des centres d'alerte rapide
sont mis en place pour détecter les signes précoces de conflits et permettre une action
immédiate.

2. Médiation et Résolution Pacifique des Différends :


Les organisations régionales jouent un rôle actif dans la médiation et la résolution des
conflits. Des médiateurs et des émissaires spéciaux sont souvent désignés pour faciliter
le dialogue entre les parties en conflit. L'UA, par exemple, a joué un rôle crucial dans la
médiation de conflits en République Centrafricaine, au Soudan du Sud et en Somalie.
Ces efforts de médiation visent à instaurer des processus de paix durables et à garantir la
participation de toutes les parties concernées

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3. Forces de Maintien de la Paix:
Les organisations régionales mobilisent des forces de maintien de la paix pour
intervenir dans les zones de conflit. La Mission de l'Union Africaine en Somalie
(AMISOM) en est un exemple notable. Ces forces ont pour mission de stabiliser les
régions touchées par les conflits, de protéger les civils et de faciliter la mise en
oeuvre des accords de paix. La coopération internationale, notamment avec les
Nations Unies, renforce l'efficacité de ces missions.

4. Renforcement des Capacités Nationales:


La promotion de la paix et de la sécurité passe également par le renforcement des
capacités nationales des États membres. Des programmes de formation sont mis en
place pour les forces de sécurité nationales, couvrant des domaines tels que la
gestion des crises, les droits de l'homme, et la prévention de l'extrémisme violent.
Cela permet aux États africains de mieux faire face aux défis sécuritaires internes.

5. Gestion des Flux Migratoires et Lutte contre le Terrorisme:


Les organisations régionales travaillent sur la gestion des flux migratoires pour
prévenir les tensions transfrontalières et les conflits liés à la migration. De plus, la
lutte contre le terrorisme est une composante importante de la promotion de la
sécurité. Des mécanismes de coordination, tels que le Groupe des Cinq les menaces
terroristes.

6 . Démobilisation, Désarmement et Réintégration (DDR):


Les programmes de DDR visent à démobiliser les combattants, à les désarmer et à
les réintégrer dans la société. Ces initiatives contribuent à stabiliser les zones post-
conflit en favorisant la reconstruction et le développement .

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En conclusion, la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique exige une
approche multidimensionnelle. Les organisations régionales jouent un rôle central
en mettant en œuvre des initiatives de prévention, de médiation, de maintien de la
paix, de renforcement des capacités nationales et de lutte contre le terrorisme,
contribuant ainsi à la création d'un continent plus stable et résilient.

Chapitre 2 : Développement Économique et Social en Afrique

Le développement économique et social en Afrique est un impératif majeur pour


créer des sociétés prospères et résilientes. Les organisations régionales, telles que
l'Union Africaine (UA) et la Communauté Économique des États de l'Afrique de
l'Ouest (CEDEAO), jouent un rôle crucial dans la formulation et la mise en oeuvre
de politiques visant à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et
promouvoir le bien-être social. Cette section examinera de manière détaillée les
efforts déployés dans ce domaine.

1. Croissance Économique:
 Investissements dans les Infrastructures: Le développement d'infrastructures
robustes est essentiel pour stimuler la croissance économique. Les
organisations régionales encouragent les investissements dans les secteurs
tels que les transports, l'énergie et les technologies de l'information pour
renforcer la compétitivité des pays africains.

 Programmes de Réformes Économiques: Les organisations régionales


soutiennent la mise en œuvre de réformes économiques visant à créer des
environnements favorables aux entreprises, à améliorer la gouvernance et à
encourager l'investissement.

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2. Réduction de la Pauvreté et Inégalités:
 Programmes Sociaux: Les organisations régionales mettent en place des
programmes sociaux visant à réduire la pauvreté et à améliorer l'accès à
l'éducation, à la santé et aux services sociaux de base.
 Emploi et Développement des Compétences: L'UA et la CEDEAO
encouragent des initiatives axées sur la création d'emplois et le
développement des compétences pour renforcer la participation des
populations au développement économique.

3. Intégration Régionale:
 Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf): L'UA promeut
activement la ZLECAf, visant à créer un marché unique pour les biens et
services, facilitant ainsi le commerce intra-africain et stimulant la croissance
économique.
 Harmonisation des Politiques: Les organisations régionales travaillent à
harmoniser les politiques économiques et commerciales des États membres,
créant ainsi un environnement propice à l'intégration régionale.

Chapitre 3 : Intégration Régionale et Coopération Politique en


Afrique

L'intégration régionale et la coopération politique en Afrique sont des éléments


essentiels pour surmonter les défis communs, renforcer la stabilité et favoriser le
développement durable. Les organisations régionales, telles que l'Union et de la
coopération politique.

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1 - Intégration Régionale:
 Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf): L'UA a lancé la
ZLECAf pour stimuler le commerce intra-africain en créant une zone de
libre-échange. Cela favorise la circulation des biens et des services,
renforçant ainsi l'économie du continent.
 Harmonisation des Politiques: Les organisations régionales travaillent à
aligner les politiques commerciales, économiques et monétaires des États
membres pour créer un cadre cohérent et propice à l'intégration.

2- Coopération Politique:
 Diplomatie Préventive : Les organisations régionales s'engagent dans la
diplomatie préventive pour anticiper et résoudre les tensions politiques avant
qu'elles ne dégénèrent en conflits ou crises majeures.
 Observation des Élections : L'UA déploie régulièrement des missions
d'observation électorale pour promouvoir des élections libres et équitables,
renforçant ainsi la légitimité des processus démocratiques.

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PARTIE II : LES PRINCIPALES ORGANISATIONS
REGIONALES EN AFRIQUE

Chapitre 1 : L’UNION AFRICAINE (L’UA)

Au lendemain des indépendances, c’est une Afrique pauvre et morcelée qui se


présente sur l’échiquier politique international. Aussi les Etats Africains décident-ils
de jeter les bases d’une organisation qui devrait servir de cadre de concertation afin
de renforcer la coopération et l’unité Africaine. L’OUA (Organisation de l’Unité
Africaine) fut créée le 25 Mai 1963 à Addis-Abeba en Ethiopie. Cependant de
nombreuses difficultés de fonctionnement de cette organisation inspirent aux
dirigeants africains la création d’une nouvelle organisation l’UA (Union Africaine).

I. DE L’OUA A L’UA

A- La naissance de l’OUA

L’OUA naît à la suite de nombreuses divergences qui apposaient les dirigeants


Africains. En effet deux tendances se sont affrontées :

 Le groupe de Casablanca (Egypte, Maroc, Ghana, Mali, Guinée) offraient une


Afrique fédérée entre 1958 et 1961 avec un gouvernement et une armée
unique. Ce groupe signa une charte et se montra favorable au panafricanisme
avec pour chef de fil Kwamé Nkrumah.
 Le groupe de Monrovia (Côte d’Ivoire, Togo, Bénin, Niger, Haute- Volta,
Nigeria, Libéria, Tchad, Congo, Cameroun).

A l’initiative du Président Félix Houphouët Boigny, qui surtout allait


progressivement à l’unité Africaine.

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Malgré leur divergence, et sur l’initiative d’Hailé Sélassié, un compromis est trouvé.
La charte qui a créé l’OUA fut signée à Addis-Abeba le 25 Mai 1963. L’OUA se fixa
des objectifs :

 Défendre l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance des


Etats Africains.
 Coordonner et intensifier la coopération et les efforts pour offrir de
meilleures conditions d’existence aux Africains.
 Renforcer l’unité et la solidarité des pays membres.

Malheureusement l’organisation fut confrontée à d’énormes difficultés qui


l’empêchèrent d’atteindre ses nobles objectifs d’où la naissance de l’UA.

B. L’avènement de l’UA

Face à l’impuissance et à l’inefficacité de l’OUA, les dirigeants Africains ont compris


que les structures de cette organisation n’étaient pas à la hauteur de sa mission. A la
demande du Président Libyen Mouammar Kadhafi, les chefs d’Etats et de
gouvernements ont décidé de la lancer à Syrte en Libye en Septembre 1999. En effet
en Juillet 1999, la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement a décidé de tenir
une session extraordinaire pour accélérer le processus d’intégration politique et
économique sur le continent. Par la suite quatre (4) sommets se sont tenus et ont
abouti au lancement officiel de la nouvelle organisation plus adaptée au souci
d’intégration économique du continent et plus efficace dans la résolution des
nombreuses crises qui assaillent le continent Africain.

Le sommet de Lomé (Togo) en 2000 a adopté l’acte constitutif de l’union. Ensuite


le sommet de Lusaka tenu en 2001 a établi le programme pour la mise en place de
l’Union Africaine.

Le sommet de Durban (Afrique du Sud) tenu les 8 et 9 juillet 2002 a lancé l’UA et a
été suivi de la tenue de la session inaugurale de la conférence des chefs d’Etats et de
gouvernements de l’union. L’UA naît ainsi le 09 Juillet 2002 à Durban en présence

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d’une cinquantaine de chefs d’Etats et de gouvernement (son premier Président fut
Tabo M’Béki). Cette union a été accueillie favorablement par les USA, l’U.E et
l’O.N.U.

C- La nouvelle vision de l’UA

L’UA est basée sur la vision partagée d’une Afrique unie et forte et sur la nécessité

de bâtir un partenariat entre les gouvernements afin de renforcer la solidarité et la

cohésion entre les peuples africains. Aujourd’hui l’union compte 55 membres

après la réintégration du Maroc le 30 janvier 2017 L’actuel Président de l’UA est

AZALI ASSOUMANI (2023).

II. OBJECTIFS ET PRINCIPE DE L’U.A

1. Les objectifs de l’UA

Les objectifs de l’UA sont nombreux et portent sur les aspects politiques,
économiques, culturels et scientifiques.

 Au niveau politique
 Réaliser une plus grande unité et solidarité entre les pays africains et entre les
peuples d’Afrique.
 Défendre la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de ses états
membres.
 Promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent.
 Promouvoir et défendre les positions communes sur les questions d’intérêt
pour le continent et ses peuples

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 Promouvoir les principes et institutions démocratiques, la participation
populaire et la bonne gouvernance et les droits de l’homme.

 Au niveau économique, culturel et scientifique


 Créer les conditions appropriées permettant au continent de jouer le rôle qui
est le sien dans l’économie mondiale et dans les négociations internationales
 Promouvoir le développement durable aux plans économique, social et
culturel.
 Promouvoir la recherche en science et en technologie

2- Les principes de l’UA

16 principes ont été retenus et ils constituent une sorte de code de bonne conduite que
devront respecter les membres fondateurs et les futurs adhérents. On peut citer entre
autres :

 Egalité souveraine et interdépendance de tous les états membres


 Non-ingérence dans les affaires intérieures d’un autre état membre
 Respecter les frontières au moment de l’accession à l’indépendance
 Règlement pacifique des conflits entre les états membres
 Droit de l’Union d’intervenir dans un état membre sur décision de la
conférence
 Promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes, la justice sociale,
les principes démocratiques.
 Respect du caractère sacro-saint de la vie humaine, condamnation et
rejet de l’impunité, des assassinats politiques, des actes de terrorisme et
des activités subversives.
 Condamnation et rejet des changements anticonstitutionnels de
gouvernement…

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III. LES ORGANES ET FONCTIONNEMENT DE L’UA

1- Les principaux organes

 La conférence de l’Union :
Elle regroupe les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres, se réunit
ordinairement une fois l’an et fonctionne selon le principe de la présidence
tournante.
 Le conseil exécutif :
Il est composé des ministres ou autorités désignées par les gouvernements des Etats
membres. Il est responsable de la conférence. Il assure la coordination et décide des
politiques dans les domaines d’intérêts communs…
 La commission :
Elle est l’un des organes clés de l’UA car elle joue un rôle central dans la gestion
quotidienne de l’UA. Elle représente l’Union et défend ses intérêts.
 Le conseil de paix et de sécurité :
Il est chargé du maintien de la stabilité, de la promotion de la diplomatie préventive,
de la gestion des catastrophes et de l’action humanitaire.
 Le parlement Africain :
Il vise à assurer la pleine participation des peuples africains à la gouvernance, au
développement et à l’intégration économique du continent.
 Le Conseil Economique, Social et Culturel (l’ECOSOCC) :
C’est un organe consultatif composé des représentants des différentes couches
Socioprofessionnelles des Etats membres.
 La cour de justice
Elle est chargée du règlement des litiges entre les Etats membres.

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2-Les comités techniques spécialisés et les institutions financières

Les comités techniques spécialisés sont au nombre de six (06).

- Le comité chargé des questions d’économie rurale et agricole.

- Le comité chargé des questions commerciales, douanières et d’immigrations .

- Le comité chargé de l’industrie, de la science et de la technologie, de l’énergie,


des ressources naturelles et de l’environnement.

- Le comité chargé des transports, des communications et du tourisme.

- Le comité chargé de la santé, du travail et des affaires sociales.

- Le comité chargé de l’éducation, de la culture et des ressources humaines.

Quant aux institutions financières, elles sont au nombre de trois (03).

-La Banque centrale africaine.

-Le Fond monétaire africain.

-La Banque africaine d’investissement.

IV. BILAN DES ACTIONS DE L’UA

Depuis sa création l’Union Africaine a connu quelques succès.

1- Les succès

Le conseil de paix et de sécurité a pris des décisions importantes sur des questions
brûlantes telles que la crise Ivoirienne, celle du Darfour (Soudan), du Libéria etc.
Et cela à travers :

-L’envoi d’une mission de paix au Soudan ;

-L’appui au processus de paix au Somalie ;

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-L’intervention pour la recherche de paix dans la crise Ivoirienne ;

-Participation à la résolution des crises au Libéria et en République Démocratique


du Congo (RDC).

- L’UA condamne avec la même énergie les crimes gouvernementaux (les coups

d’Etats) et crimes des rebelles.

2- Les limites de l’UA

Malgré ses actions significatives, l’UA présente des insuffisances ;

-L’UA est plombée par des querelles de rivalités ainsi que par un recrutement de
complaisance de personnels ;

-Le non- paiement des cotisations de certains Etats membres ; Cinq pays assurent
75% des cotisations de l’UA (l’Afrique du Sud, l’Algérie, la Libye, le Libéria,
l’Ethiopie) dès lors ces pays ont un certain pouvoir au sein de l’UA.

-Les programmes sont entièrement financés par les partenaires extérieurs ce qui
renforce la dépendance de l’Union vis-à-vis de l’extérieur ;

-Toutes les entraves à la libre circulation des biens et des personnes n’ont pas été
levées ;

-La mise en place d’une monnaie unique, de la banque centrale et d’un fond
monétaire africain tarde à se faire ;

-Le Nouveau Partenariat pour le Développement en Afrique (NEPAD) lancé


depuis 2000 n’a pas encore tenu ses promesses.

-La nouvelle organisation n’a pas débouché sur des gains significatifs en terme
D’efficacité, le recrutement continu de susciter des incompréhensions.

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Dans la construction de l’UA la volonté politique ne fut pas défaut. Cependant, le
temps du rejet des responsabilités, de l’égoïsme et de l’irresponsabilité doit être
dépassé. Reflet de la faiblesse institutionnel de la plupart de ses Etats membres, l’UA
est encore une entité en construction. Son succès résultera de l’engagement pratique
de tous ses citoyens de la capacité automatique d’adaptation de ses administrations et
de la ténacité de ses dirigeants.

Chapitre 2 : LES ORGANISATIONS REGIONALES EN


AFRIQUE

Il existe aujourd’hui davantage d’organisations régionales en Afrique que sur tout


autre continent, et la plupart des pays africains participent à plusieurs initiatives
d’intégration régionale.

Entre les années 1960 et les années 1980, il y a eu plus de 200 initiatives
intergouvernementales de coopération économique multisectorielle, et plus de 120
initiatives bilatérales ou multinationales pour des secteurs uniques . Cette adhésion
au régionalisme s’est inscrite dans l’aspiration plus large à l’intégration du continent,
qui trouvait ses racines dans le mouvement panafricain pour les valeurs partagées,
l’autonomie collective pour le développement, et l’indépendance économique.

Dès le début du processus de décolonisation dans les années 1960, l’établissement de


communautés économiques sous-régionales a été un volet important de la stratégie
de développement de l’Afrique (CNUCED, 2009). Jusqu’au début des années 1980,
plusieurs organisations intergouvernementales de coopération économique ont été
créées pour promouvoir la coopération technique et économique.

En 1964, les dirigeants africains ont créé l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA)
pour favoriser l’unité du continent et empêcher sa division en camps hostiles en pleine

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Guerre froide. L’OUA a joué un rôle de premier plan dans la coopération panafricaine
et a contribué à l’émancipation des pays sous domination coloniale ou raciale (CEA,
2008).

En avril 1980, le Plan d’action de Lagos, adopté en réponse à la détérioration de la


situation économique en Afrique, a proposé une stratégie pour engager l’Afrique sur
la voie du développement durable. Une intégration aux niveaux régional et sous-
régional constituait le principal mécanisme pour restructurer le continent africain
fragmenté et pour le transformer en entités économiques régionales et sous-régionales
plus cohérentes et plus robustes. L’objectif fondamental du Plan d’action de Lagos
restait une intégration régionale effective passant par l’autosuffisance, au niveau
national et sur le plan collectif.

Le 3 juin 1991 à Abuja, au Nigéria, le traité établissant la Communauté économique


africaine a engagé le continent sur la voie de l’intégration économique. Ce traité
prévoit l’établissement d’une communauté économique africaine d’ici à 2027, avec
une monnaie commune, une mobilité intégrale des facteurs de production et la libre
circulation des biens et des services entre les pays africains.

En 1994, le Traité d’Abuja instituant la Communauté économique africaine a jeté de


nouvelles fondations pour l’intégration de l’Afrique, avec les communautés
économiques régionales (CER) comme pierres angulaires. Depuis l’entrée en vigueur
de ce Traité, l’Afrique a enregistré des progrès considérables dans le processus
d’intégration. C’est le constat fait par de nombreuses études et rapports (CEA, 2008,
2010, 2012 ). Les CER africaines ont franchi des pas importants pour mettre en place
des zones de libre-échange (ZLE), des unions douanières et la libre circulation des
personnes.

En 2001, il y a eu une accélération des discussions sur l’intégration régionale avec


l’établissement de l’Union africaine (UA) et le lancement du Nouveau Partenariat
pour le développement de l’Afrique (NEPAD) qui devrait fournir au niveau régional
les biens publics essentiels comme les infrastructures.

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1. La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest
(CEEAO)

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest est une des


communautés économiques régionales en Afrique, une organisation
intergouvernementale ouest-africaine créée le 28 mai 1975. Cette structure est
destinée à coordonner les actions des pays d'Afrique de l'Ouest. Son but est de
promouvoir la coopération et l'intégration avec l'objectif de créer une union
économique et monétaire ouest-africaine. En 1990, son pouvoir est étendu au
maintien de la stabilité régionale avec la création de l'Economic Community of West
African States Cease-fire Monitoring Group, groupe militaire d'intervention qui
devient permanent en 1999. En 2024, la Cédéao compte 15 États membres. En 2020,
le produit intérieur brut global des États membres de la Cédéao s'élève à 686 milliards
de dollars américains.

Bien qu'au départ son rôle soit purement économique, la Cédéao s'est assez vite
intéressée au maintien de la paix. C'est en effet une condition essentielle pour qu'une
union puisse se réaliser. Par ailleurs, la Cédéao crée des infrastructures régionales en
matière de transports et de télécommunications.

Le Niger, le Mali et le Burkina Faso annoncent quitter l’organisation le 28 janvier


2024, fait inédit depuis la création de la Cédéao, alléguant notamment d'un manque
d'aide de l'organisation face au terrorisme et accusant celle-ci d'être sous l'influence
de puissances étrangères.

2. La Communauté de développement de l’Afrique australe


C’est une organisation qui vise à promouvoir le développement économique de
l'Afrique australe. L'histoire institutionnelle de la CDAA débute dans les années
22
1960. À cette époque, une coopération politique et de sécurité ad hoc fut instituée par
les dirigeants des nouveaux États indépendants de la région. Cette opposition au
colonialisme et au racisme, alors présent en Afrique du Sud et au Zimbabwe,
contribua à la formation d'un mouvement commun entre les États de la région.

Le 1er avril 1980, huit États d'Afrique australe à savoir l'Angola, le Botswana, le
Lesotho, le Malawi, le Mozambique, l'Eswatini, la Tanzanie et la Zambie adoptèrent
la déclaration (« Afrique australe : vers la libération économique »), dite de Lusaka.

La création formelle de la Conférence de coordination pour le développement de


l'Afrique australe (SADCC) n'interviendra cependant que l'année suivante, le 20
juillet 1981, par la conclusion d'un mémorandum d'accord entre les États signataires
de la déclaration de Lusaka.

3.L’union du maghreb arabe (UMA)

C’est une organisation économique et politique formée par les cinq pays du Maghreb
à savoir l'Algérie, la Libye, le Maroc, la Tunisie, ainsi que la Mauritanie et dont le
siège du secrétariat général est situé au Maroc, à Rabat.

Fondée en février 1989, son objectif est de créer des rapports de fraternité entre les
états membres et faciliter la libre circulation des biens et des personnes. Vingt ans
plus tard, selon le discours officiel : « l'Union du Maghreb arabe est aujourd'hui, à
l'évidence, une réalisation géostratégique importante », mais, dans les faits, elle n'a
que peu d'influence sur la politique de ses États membres. Le Conseil des chefs d'État
ne s'est plus réuni depuis 1994, et l'UMA reste prisonnière des désaccords entre
chacun des pays, dont le conflit du Sahara occidental, en dépit de la création de
l'Union pour la Méditerranée.

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4. Communauté économique des États de l'Afrique centrale

La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) est une


organisation internationale créée le 18 octobre 1983 pour le développement
économique, social et culturel de l’Afrique en vue de la création des structures
régionales pouvant progressivement aboutir à un Marché commun. Il s'agit d'une
communauté économique régionale (CER). La CEEAC découle du Plan d’action de
Lagos d’avril 1980.

L’objectif fondamental poursuivi par la Communauté concerne la promotion et le


renforcement d’une coopération harmonieuse et un développement dynamique,
équilibré et autoentretenu dans tous les domaines de l’activité économique et sociale,
en particulier dans les domaines de l'industrie, des transports et des communications,
de l'énergie, de l'agriculture, des ressources naturelles, du commerce, des douanes,
des questions monétaires et financières, des ressources humaines, du tourisme, de
l'enseignement, de la culture, de la science et de la technologie et du mouvement des
personnes en vue de réaliser l'autonomie collective, d'élever le niveau de vie des
populations.

5. Autorité intergouvernementale pour le développement

L’autorité intergouvernementale pour le développement est un groupement régional


créé le 21 mars 1986 et associant sept pays Est-Africains : Djibouti, Éthiopie, Kenya,
Somalie, Soudan, Soudan du Sud et Ouganda. L'Érythrée a rejoint l'organisation en
1993 mais n'en fait plus partie à partir de 2007, elle fait cependant son retour en 2023.
L'IGAD fait suite à l'Autorité intergouvernementale sur la sécheresse et le
développement (IGADD) créée le 16 janvier 1986.

Ses moyens d'action sont la promotion de la sécurité des approvisionnements en


nourriture, la gestion de l’environnement, ainsi que le développement du commerce
intrarégional et des infrastructures. Elle est surtout engagée dans la promotion de la

24
paix et de la stabilité dans la sous-région. Elle tente de créer des mécanismes de
prévention, de gestion et de résolution des conflits entre les États et à l’intérieur des
États par le dialogue.

6. Marché commun de l'Afrique orientale et australe

Le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) est une


communauté économique régionale en Afrique avec vingt et un États membres
s'étendant de la Tunisie à Eswatini. Le COMESA est formé en décembre 1994,
remplaçant une zone d'échange préférentiel qui existait depuis 1981. Neuf des États
membres forment une zone de libre-échange en 2000 (Djibouti, Égypte, Kenya,
Madagascar, Malawi, Maurice, Soudan, Zambie et Zimbabwe), le Rwanda et le
Burundi rejoignant la ZLE en 2004, les Comores et la Libye en 2006, les Seychelles
en 2009 et la Tunisie et la Somalie en 2018.

7. Communauté des États sahélo-sahariens

La Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) est une organisation


internationale regroupant 29 États africains. Elle a été créée le 4 février 1998 à Tripoli
(Libye) à l’issue du sommet réunissant les chefs d’État de la Libye, du Mali, du Niger,
du Soudan et du Tchad. Le président du Burkina Faso était représenté. En 2020, le
siège social de l’organisation a été transféré à N’Djaména au Tchad à cause de
l’instabilité politique en Libye.

La CEN-SAD a comme objectifs :

25
 L’établissement d'une union économique globale basée sur une stratégie à
travers un plan de développement complémentaire avec les plans nationaux
de développement des pays concernés, englobant l'investissement dans les
domaines agricole, industriel, énergétique, social et culturel ;
 La suppression de toutes les restrictions qui entravent le rassemblement de
ces pays par la prise de mesures nécessaires pour assurer :
 La libre circulation des personnes, des capitaux et des intérêts des
ressortissants des États membres,
 La liberté de séjour, de propriété et d'exercice de l'activité économique,
 La liberté d'échange et de circulation des biens, des produits et services
originaires des pays signataires ;
 La promotion du commerce extérieur par une politique d'investissement dans
les États membres ;
 L’accroissement entre les États membres des moyens de transport et de
communication terrestre, aérien et maritime par l'exécution de projets
communs ;
 la reconnaissance aux ressortissants des pays membres des mêmes droits,
avantages et devoirs reconnus à leurs propres citoyens conformément aux
dispositions de leurs constitutions respectives ;
 L’harmonisation des systèmes éducatifs, pédagogiques, scientifiques et
culturels dans les différents cycles de formation.

8. Communauté d'Afrique de l'Est

La Communauté d'Afrique de l’est est une organisation internationale de sept pays


d'Afrique de l'Est comprenant le Burundi, le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda, le Soudan
du Sud, la Tanzanie et la république démocratique du Congo. Elle est présidée par
Salva Kiir, le président du Soudan du Sud, élu le 24 novembre 2023 à Arusha en

26
république unie de Tanzanie pour un mandat d'une année. La Communauté d'Afrique
de l'Est est l'un des piliers de la Communauté économique africaine.

Le siège de l'organisation est à Arusha en Tanzanie.

La CAE pourrait donner lieu à l'établissement d'une Fédération d'Afrique de l'Est. En


2010, la CAE lance son propre marché commun des biens, du travail et des capitaux
de la région avec l'objectif de la création d'une monnaie commune en 2012 et d'une
fédération politique en 2015.

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Conclusion

En conclusion, la coopération économique intra-africaine représente une voie


prometteuse vers un avenir plus prospère et durable pour le continent. En unissant
leurs efforts, les nations africaines peuvent créer des synergies économiques,
stimuler la croissance et réduire les disparités régionales. Cependant, pour que cette
coopération soit pleinement efficace, il est essentiel de surmonter les obstacles
politiques, économiques et logistiques qui entravent son plein potentiel. En
investissant dans des infrastructures, en favorisant les échanges commerciaux et en
renforçant les institutions régionales, l'Afrique peut réaliser son ambition
d'autonomie économique et de prospérité partagée.

La coopération économique intra-africaine est essentielle pour libérer le plein


potentiel économique du continent et améliorer les conditions de vie de ses
habitants. En unissant leurs forces, les pays africains peuvent surmonter les défis
qui les divisent et travailler ensemble vers un avenir de prospérité partagée et de
développement durable

Il est crucial de renforcer les initiatives et les institutions de coopération existantes,


tout en encourageant une plus grande intégration régionale et une collaboration plus
étroite entre les nations africaines.

La coopération économique intra-africaine est bien plus qu'une aspiration ; c'est une
nécessité pour garantir un avenir meilleur pour les générations futures sur le
continent.

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BIBLIOGRAPHIE :

 African Union. (2017). "Agenda 2063: The Africa We Want."


 ECOWAS. (2019). "Economic Community of West African States (ECOWAS)
Vision 2020.
 African Union. (2014). "Agenda 2063: Aspiration 1 - A prosperous Africa
based
on inclusive growth and sustainable development."
 ECOWAS. (2017). "ECOWAS Human Capital Development Strategy."
 | African Union (au.int) https://au.int/
 https://www.ecowas.int/
 Common Market for Eastern and Southern Africa (COMESA)
https://www.comesa.int/
 SADC https://www.sadc.int/
 IGAD | | Peace, Prosperity and Regional Integration https://igad.int/

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Table des matières :
LISTE DES ABREVIATIONS……………………………………………………………………2

INTRODUCTION…………………………………………………………………………………3

PARTIE 1 : OBJECTIFS ET MISSIONS DES ORGANISATIONS REGIONALES………...….8

PARTIE 2 : PRINCIPALES ORGANISATIONS REGIONALES EN AFRIQUE…………..….13

CONCLUSION……………………………………………………………………..…………....28

BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………………..29

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