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2023/2024
CHOIX AFRICAIN
: Quelle
Après L'indépendance, le Maroc est Confirmé son identité africaine en plaçant le continent au
cœur de ses choix stratégiques et commerciales. Il a toujours accordé une importance au
développement de ses relations avec ses partenaires africains à travers le renforcement de ses
relations politiques et l'établissement de partenariats diversifiés et féconds, fidèle en cela aux
liens historiques profonds qu'il entretient avec ses pays.
Aujourd'hui, sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette partenariats africaine à
prendre une nouvelle dimension pour atteindre des objectives à long terme qui focalise sur la
coopération sud-sud et sur l'importance du développement humain, dans l'établissement de
rapport économiques équitables et équilibrés.
Les différentes visites officielles effectuées dans plus d'une douzaine de pays africains, assiste à
l'engagement sincère du Royaume du Maroc en faveur du continent africain. Un engagement qui
embrasse différent domaine, qu'ils soient politiques, économiques, sociaux, culturels ou
spirituels.
Malgré son fort niveau d'ouverture, l'économie marocaine reste peu compétitive, Selon le
rapport de la Banque africaine de développement (BAFD), du gouvernement du Maroc et du
Millenium Challenge Corporation (MCC) sur l'analyse des contraintes à la croissance.
La compétitivité est un défi permanent que le Maroc doit relever par l'augmentation de la
productivité, la réduction des inégalités, la promotion de l'innovation et l'adaptation au
développement des marchés mondiaux. La coopération avec d’autres pays africains En tant que
le Maroc un membre de l'Union africaine et avec son engagement envers la Communauté
économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), que ce soit par le biais de partenariats
commerciaux ou d’initiatives régionales, peut renforcer sa compétitivité et aussi la compétitivité
collective du continent.
Aujourd'hui, l'ouverture par le commerce et les investissements directs étrangers (IDE) semble
comme un catalyseur de la croissance économique dans les pays émergents comme dans les
pays développés. Le Maroc, comme d'autres pays d'Afrique du Nord, a depuis longtemps mis en
œuvre un modèle libéral d'ouverture envers les pays africains. Cette ouverture a été validée par
les nombreux accords de libre-échange conclus avec le continent africain au cours des dix
dernières années. Cependant, malgré les efforts et les progrès du Maroc dans les relations avec
les pays de notre continent, les relations économiques et financières du Maroc avec l'Afrique,
notamment l'Afrique sub-saharienne, sont encore relativement faibles par rapport au potentiel
mobilisable. L'amélioration de ces relations est l'un des leviers importants pour développer la
compétitivité économique du Maroc et renforcer sa position au niveau international, et
nécessite la mise en œuvre de nouvelles stratégies répondant aux exigences de l'environnement
international. Dans le but de renforcer sa présence sur le continent africain et améliorer sa
compétitivité, un ensemble de stratégies doivent être mise en place pour être à la hauteur des
attentes. Parmi les propositions à considérer, il y a lieu de citer les éléments suivants : La
création des joints ventures avec les entreprises étrangères ayant une stratégie d’investissement
en Afrique, développer les infrastructures de transport connectant le Maroc et l’Afrique
subsaharienne, Le renforcement de la stratégie industrielle marocaine, et enfin consolider
Casablanca comme place financière et comme hub pour l’Afrique.
Partie 1 : Le Maroc en Afrique et l’Afrique au Maroc.
Chapitre 1 : Revue de littérature
Introduction
Dans notre exploration des liens économiques entre le Maroc et le continent africain, nous
commençons par une première Section dédiée à la compréhension des fondements conceptuels
qui ont guidé notre perception des échanges économiques entre le Maroc et les autres nations
africaines. Cette section constitue a expliqué l’évolution du Cadre institutionnel des relations
Maroc-Afrique. Et par la suite on va présenter dans la deuxième section les relations Maroc
Afrique sur le plan économique entre deux périodes (2000 -2009) et (2009 -2019).
Une deuxième phase a été effectuée après le soulèvement de la question du Sahara qui a
Entraîné plusieurs Évolutions dans les relations avec les autres pays africains :
Sous le règne de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, la politique africaine du Maroc a évolué
vers une troisième phase marquée par une nouvelle approche de coopération, Tout en
préservant les accomplissements du passé.
Celle-ci se caractérise particulièrement par :
L’Afrique du Sud reste la première économie importatrice avec 71,9 milliards dollars (18% du
continent), suivie de l’Egypte (11,2%), de l’Algérie (9,8%) et du Nigeria (9,8%). Ces quatre nations
participent avec le Maroc à 60% des importations du continent.
Bien que les relations aient évolué positivement entre le Maroc et l’Afrique, suite notamment à la
signature de plusieurs accords de commerce et d’investissements, les échanges commerciaux
entre les deux parties sont encore faibles.
Graphique 2 : Commerce extérieur du Maroc avec l’Afrique
Malgré la croissance des échanges commerciaux du Maroc avec l’Afrique ces dernières années,
la contribution de ce continent au commerce extérieur marocain demeure limitée. En effet, elle
s’établit à 5,7% en 2009, avec 5,1% pour les importations, 7,3% pour les exportations et un taux
de couverture de 60,2%. Tandis que L’Europe contribue à 60,1% des importations et 70,4% des
exportations totales du Maroc. ; L’Asie, 21,7% et 13,9% et l’Amérique 12,8% et 6,8%.
Les échanges extérieurs avec l’Afrique ont conduit à un déficit commercial persistant, intensifié
depuis 2005 pour atteindre environ 10 milliards de dirhams en 2008, avant de diminuer en 2009
en raison de la crise économique mondiale.
En ce qui concerne les principaux biens exportés par le Maroc vers le continent africain, on
retrouve principalement les produits alimentaires de base comme le poisson, les crustacés, les
mollusques et les préparations de viandes (18% des exportations totales vers ce continent) ainsi
que certains produits manufacturiers tels que les machines, les appareils et du matériel
électrique (10%). Le Maroc exporte aussi les engrais (7%) et, dans une moindre mesure, des
produits chimiques (produits phosphatés, vaccins vétérinaires, …).
Pour ce qui est des importations, ce sont surtout les « combustibles minéraux, huiles minérales
». Ces produits représentent plus de la moitié des importations de ce continent. Ils sont suivis
par « la Fonte, fer et acier » (5%), les « Bois, charbon de bois et ouvrages en bois » (3,7%), les «
résidus, déchets des industries alimentaires » (3,1%), les « fruits comestibles, écorces d'agrumes
ou de melons » (2,6%), les « produits chimiques inorganiques, composés inorganiques /
organiques de métaux précieux » (2,4%), le « coton » (2,3%), … Il est pertinent de souligner, dans
ce contexte, que l’Afrique représente près de 60% des importations du Maroc de « fruits
comestibles, écorces d'agrumes ou de melons » et plus de la moitié des achats de « zinc et
ouvrages en zinc ».
Pendant cette période, ces échanges ont connu une évolution structurelle à partir de 2015.
Notamment, Concrètement, à partir de cette année, le solde commercial du Maroc est en
excédent.
Ce résultat est dû à une progression des exportations plus importante que celle des importations.
Concrètement, les ventes de marchandises à destination de l’Afrique ont presque triplé durant les dix
dernières années passant de 8,3Mds DH en 2009 à 21,6 Mds DH en 2019. Du côté des importations,
on observe une progression, atteignant 17,9 Mds DH en 2019 par rapport à 13,7 Mds DH en 2009,
soit une hausse de 4,2 Mds DH.
Ces ventes se distinguent par une diversification des marchés de destination et des produits
exportés. En effet, l’analyse des principaux clients du Maroc en Afrique révèle une diversification
des marchés de destination des exportations marocaines.
En 2019, le Djibouti et le Sénégal sont les premiers clients du Maroc dans le continent Africain
avec une valeur de 2,1 Mds DH chacun. Ils sont ensuite la Mauritanie (1,9Md DH), la Côte
d’Ivoire (1,8Md DH) et l’Algérie (1,5Md DH). Les exportations marocaines à destination de ces
pays représentent 43,5% du volume global des exportations du Maroc à destination de l’Afrique
en 2019.
En termes de secteur, les exportations du Maroc vers l’Afrique ne se bornent pas aux produits
alimentaires; d’autres produits constituent l’offre exportatrice nationale, notamment les ventes
des produits de l’industrie chimique (30,1% du total des exportations en 2019 contre 11,8% en
2009) et celles de l’agriculture, sylviculture, chasse (3,2% en 2019 au lieu de 1,1% en 2009), et ce
au détriment des exportations des produits de l’industrie alimentaire (25,1% en 2019 contre
31,9% en 2009), de l’industrie automobile (4,1% en 2019 contre 8,4% en 2009) et de la
métallurgie (2,1% contre 5%).
En 2019, les importations en provenance de l'Afrique ont vu une diversification croissante par
secteur. Plusieurs secteurs ont gagné en importance, notamment la fabrication d'autres produits
minéraux non métalliques (4,5% en 2019, comparé à seulement 2% en 2009) et la fabrication de
meubles et industries diverses (3% en 2019, contre 0,6% en 2009), et ce au détriment des
importations des extractions de houille, de lignite, de tourbe (22% du total des importations en
2009 et 16,2% en 2019) et du raffinage de pétrole et autres produits d’énergie qui passent de
27,1% en 2009 à 22,4% en 2019.
En 2019, les investissements marocains en Afrique sont présents dans 29 pays contre seulement
9 pays en 2009. La Côte d’Ivoire se place en première position avec une part de 21,4% en 2019.
Par secteur, les IDE marocains en Afrique touchent un nombre important de secteurs (plus de 13
secteurs en 2019 contre seulement 7 secteurs en 2009). Le secteur des banques est classé au
premier rang avec une part de 39,4% en 2019. Le secteur des télécommunications arrive en
deuxième position avec une part de 21,1%. En troisième position, vient le secteur de l’industrie
avec une part de 13,5%. Ces trois secteurs s’accaparent 74,1% du total des IDM à destination de
l’Afrique en 2019.
Répartition par secteur d’activité des investissements directs à destination de l’Afrique
La répartition des investissements africains au Maroc par secteur est marquée par la diversité
des secteurs cibles de ces investissements. En effet, le secteur des Energies et mines occupe en
2019 la première place (219,3MDH) suivi du secteur Holding (158,5MDH) et du secteur
Immobilier (150,1MDH).
Evolution des ID Africains au Maroc
En 2014, Maroc Telecom a acquis une participation majoritaire dans l'opérateur Gabon
Telecom, renforçant ainsi sa présence en Afrique centrale. Par la suite, Maroc Telecom a
continué à étendre ses activités dans d'autres pays, notamment en Mauritanie, au Burkina
Faso, au Mali, au Bénin, en Côte d'Ivoire, au Niger et au Togo.
1
1 Rapport de : Maroc Telecom en bref, édition 31 décembre 2019.
2 Rapports des résultats financiers de Maroc Telecom de l’année 2022 et le premier
semestre de 2023.
Les pays dans lesquels le Groupe Maroc Télécom est présent bénéficient d'une forte
croissance économique au Maroc et en Afrique subsaharienne. Maroc Télécom entend
profiter des opportunités offertes par les marchés sur lesquels il opère et atteindre ses
quatre objectifs principaux : renforcer sa position de leader au Maroc ; maximiser le
développement de ses filiales d'Afrique subsaharienne ; investir dans des investissements
forts et poursuivre l'innovation continue. Avec l'appui des politiques, nous rechercherons de
nouvelles opportunités de croissance externe sur des marchés à fort potentiel et de
différenciation par la qualité de service.
La stratégie de Maroc Telecom s'articule ainsi autour des principales orientations suivantes :
Stimuler les usages Voix, Data et des services à valeur ajoutée Mobile grâce à des offres
innovantes, répondant à tous les besoins de sa clientèle, à des prix compétitifs.
- Zai Africa acquiert l'indien Bharti Airtel pour 10,7 milliards de dollars, devenant ainsi un opérateur
majeur avec 43 millions d'abonnés.
- Le russe Vimpelcom acquiert Orascom Telecom (hors Mobinil). Avec cette acquisition, Vimpelcom
renforce sa présence en Tunisie (à travers la filiale Tunisiena) et en Algérie (si ce pays ne décide pas
de préempter Djezzy).
Il convient de noter l'intérêt de ce dernier pour les petits marchés africains comme la République
centrafricaine, le Burundi, la Namibie et le Zimbabwe. France Télécom poursuit sa politique
d'expansion en s'introduisant en Tunisie à travers Orange Tunisie et en acquérant 40% du deuxième
opérateur de télécommunications du Maroc, Méditel, pour 640 millions d'euros. Ce rapprochement
voit France Télécom cibler 49% du capital du groupe d'ici fin 2015.
L’analyse de la concurrence en matière d’innovation nécessite des recherches préalables sur les
stratégies de positionnement entre entreprises. D’une manière générale, la plupart des opérateurs
se différencient, soit par la diversification des stratégies innovantes, soit par l’intensité des
investissements, c’est-à-dire la différence entre les opérateurs historiques et les nouveaux entrants.
Dans le premier cas, l’entreprise compétitive est appelée entreprise symétrique, tandis que dans le
second cas, nous l’appelons entreprise asymétrique. Nous analyserons tour à tour ces deux
caractéristiques en considérant hypothétiquement que la deuxième caractéristique occupe une place
plus importante dans l’industrie des télécommunications.
Conclusion :
Le Maroc s'engage résolument dans l'expansion de son influence économique en Afrique,
mettant en lumière son dévouement envers la croissance et la compétitivité. L'analyse de la
compétitivité de Maroc Telecom souligne l'importance cruciale de l'adaptation aux
spécificités locales. En manœuvrant avec agilité à travers les nuances culturelles,
économiques et technologiques, l'entreprise a l'opportunité de consolider sa position dans
les télécommunications en Afrique tout en contribuant durablement au développement
économique local. L'avenir compétitif du tissu productif marocain en Afrique dépend de son
aptitude à innover, à s'ajuster et à construire des partenariats solides, assurant ainsi une
place stratégique dans l'évolution constante des marchés africains.
Référence :