Vous êtes sur la page 1sur 20

LE MAROC ET LE

2023/2024
CHOIX AFRICAIN
: Quelle

Professeur : Dr EL JOUALI ADIL

Préparé par : Zineb Boutaib


Amina Oulboub
Table des matières
Introduction générale............................................................................................................................2
Partie 1 : Le Maroc en Afrique et l’Afrique au Maroc...........................................................................3
Chapitre 1 : Revue de littérature...........................................................................................................3
Section 1 : RELATIONS MAROC-AFRIQUE SUR LE PLAN
INSTITUTIONNEL................................................................................................................................3
Section 2 : RELATIONS MAROC-AFRIQUE SUR LE PLAN ECONOMIQUE............................................4
Chapitre 2 : ÉCHANGES FINANCIERS MAROC-AFRIQUE......................................................................11
Section1 : Investissement Directs Marocains (IDM) en Afrique.....................................................11
SECTION 2 : Les investissements directs étrangers (IDE) AFRICAINS AU MAROC..........................12
Introduction générale

Après L'indépendance, le Maroc est Confirmé son identité africaine en plaçant le continent au
cœur de ses choix stratégiques et commerciales. Il a toujours accordé une importance au
développement de ses relations avec ses partenaires africains à travers le renforcement de ses
relations politiques et l'établissement de partenariats diversifiés et féconds, fidèle en cela aux
liens historiques profonds qu'il entretient avec ses pays.

Aujourd'hui, sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette partenariats africaine à
prendre une nouvelle dimension pour atteindre des objectives à long terme qui focalise sur la
coopération sud-sud et sur l'importance du développement humain, dans l'établissement de
rapport économiques équitables et équilibrés.

Les différentes visites officielles effectuées dans plus d'une douzaine de pays africains, assiste à
l'engagement sincère du Royaume du Maroc en faveur du continent africain. Un engagement qui
embrasse différent domaine, qu'ils soient politiques, économiques, sociaux, culturels ou
spirituels.

Au niveau du plan économique, le Maroc a cherché à renforcer sa présence en Afrique à travers


des investissements dans divers secteurs tels que Télécommunications (Maroc Telecom),
l’énergie (notamment dans les énergies renouvelables), l'agriculture, les infrastructures et dans
le secteur Bancaire aussi (Banque Centrale Populaire, BMCE, Attijariwafa Bank). Les entreprises
marocaines ont étendu leurs activités sur le continent, contribuant ainsi au développement
économique de plusieurs nations africaines.

Le Maroc dispose de nombreux avantages progressivement mis en valeur comme dans le


tourisme, les produits agricoles et la spécialisation sur les produits issus des phosphates aussi. Le
pays a réussi à allier ses points forts traditionnels avec le développement de nouvelles disciplines
d'activités, dont l'automobile ou l'aéronautique et fait figure d'exemple sur tout le continent
africain. Son niveau d'ouverture est important, avec des échanges commerciaux principalement
orientés vers le marché européen et des investissements venant soutenir le développement des
nouvelles filières d'activités.

Malgré son fort niveau d'ouverture, l'économie marocaine reste peu compétitive, Selon le
rapport de la Banque africaine de développement (BAFD), du gouvernement du Maroc et du
Millenium Challenge Corporation (MCC) sur l'analyse des contraintes à la croissance.

La compétitivité est un défi permanent que le Maroc doit relever par l'augmentation de la
productivité, la réduction des inégalités, la promotion de l'innovation et l'adaptation au
développement des marchés mondiaux. La coopération avec d’autres pays africains En tant que
le Maroc un membre de l'Union africaine et avec son engagement envers la Communauté
économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), que ce soit par le biais de partenariats
commerciaux ou d’initiatives régionales, peut renforcer sa compétitivité et aussi la compétitivité
collective du continent.
Aujourd'hui, l'ouverture par le commerce et les investissements directs étrangers (IDE) semble
comme un catalyseur de la croissance économique dans les pays émergents comme dans les
pays développés. Le Maroc, comme d'autres pays d'Afrique du Nord, a depuis longtemps mis en
œuvre un modèle libéral d'ouverture envers les pays africains. Cette ouverture a été validée par
les nombreux accords de libre-échange conclus avec le continent africain au cours des dix
dernières années. Cependant, malgré les efforts et les progrès du Maroc dans les relations avec
les pays de notre continent, les relations économiques et financières du Maroc avec l'Afrique,
notamment l'Afrique sub-saharienne, sont encore relativement faibles par rapport au potentiel
mobilisable. L'amélioration de ces relations est l'un des leviers importants pour développer la
compétitivité économique du Maroc et renforcer sa position au niveau international, et
nécessite la mise en œuvre de nouvelles stratégies répondant aux exigences de l'environnement
international. Dans le but de renforcer sa présence sur le continent africain et améliorer sa
compétitivité, un ensemble de stratégies doivent être mise en place pour être à la hauteur des
attentes. Parmi les propositions à considérer, il y a lieu de citer les éléments suivants : La
création des joints ventures avec les entreprises étrangères ayant une stratégie d’investissement
en Afrique, développer les infrastructures de transport connectant le Maroc et l’Afrique
subsaharienne, Le renforcement de la stratégie industrielle marocaine, et enfin consolider
Casablanca comme place financière et comme hub pour l’Afrique.
Partie 1 : Le Maroc en Afrique et l’Afrique au Maroc.
Chapitre 1 : Revue de littérature
Introduction
Dans notre exploration des liens économiques entre le Maroc et le continent africain, nous
commençons par une première Section dédiée à la compréhension des fondements conceptuels
qui ont guidé notre perception des échanges économiques entre le Maroc et les autres nations
africaines. Cette section constitue a expliqué l’évolution du Cadre institutionnel des relations
Maroc-Afrique. Et par la suite on va présenter dans la deuxième section les relations Maroc
Afrique sur le plan économique entre deux périodes (2000 -2009) et (2009 -2019).

Section 1 : RELATIONS MAROC-AFRIQUE SUR LE PLAN


INSTITUTIONNEL
Depuis son indépendance, le Maroc a construit des relations politiques, économiques et
institutionnelles avec un grand nombre de pays africains, particulièrement Subsahariens.

Evolution du cadre institutionnel


A partir de 1956, le Maroc a conclu un ensemble d’accords bilatéraux de coopération portant sur
les domaines politique, culturel, économique et technique avec plusieurs pays.

Une deuxième phase a été effectuée après le soulèvement de la question du Sahara qui a
Entraîné plusieurs Évolutions dans les relations avec les autres pays africains :

 Tout d'abord (1976-1985), la Concentration ces relations dépendait de la position de ces


pays sur la question de l’intégrité territoriale du Maroc.
 Avec la création de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale en 1986, ces
relations ont pris une nouvelle forme puisque la priorité A été attribuée aux relations de
coopération, notamment dans le domaine de la formation des cadres. Cette période a
effectivement connu la signature de 150 accords à caractère économique, contre 120 sur
la période s’étalant de l'indépendance à 1987. Cependant, la majorité de ces accords ont
concerné les pays de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Central.

Sous le règne de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, la politique africaine du Maroc a évolué
vers une troisième phase marquée par une nouvelle approche de coopération, Tout en
préservant les accomplissements du passé.
Celle-ci se caractérise particulièrement par :

 Un intérêt en augmentation consacré au secteur économique dans les relations du


Maroc avec les pays de l’Afrique subsaharienne. Les multiples visites royales
effectuées dans divers pays africains démontrent cette tendance et ont permis la
signature de 400 accords en une décennie avec plus de 40 pays.
 La priorité donnée par le Maroc à l'établissement de partenariats authentiques visant
à favoriser les objectifs de développement réciproque des deux parties.
 L'intégration du Maroc à de nouvelles sphères régionales africaines, incluant
l'adhésion à la Communauté des États Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) en 2001.
 L'engagement en faveur du développement de relations et de conventions avec de
nouveaux regroupements régionaux tels que l’Union Économique et Monétaire des
États d’Afrique de l’Ouest (UEMOA) et la Communauté Économique et Monétaire de
l’Afrique Centrale (CEMAC).

SECTION 2 : RELATIONS MAROC-AFRIQUE SUR LE


PLAN ECONOMIQUE.
1. Echanges commerciaux MAROC – AFRIQUE 2000 -2009
1. 1 Contribution du Maroc dans les échanges commerciaux de l'Afrique avec le
monde et dans les échanges intra-africains.
Enregistrant près de 14 milliards de dollars en 2009, le Maroc se positionne au 8ème rang des
principaux pays exportateurs d’Afrique de marchandises vers le monde. Cependant, le Maroc
n'apporte que 3,6% des exportations africaines vers le marché mondial. Positionnée en haut du
classement, l'Afrique du Sud contribue à 16,5% des exportations d’Afrique avec 63 milliards
dollars. À la suite d'elle, on observe les principaux pays pétroliers comme le Nigeria, l’Algérie,
l’Angola et la Libye. Plus de 60% des exportations africaines vers le monde proviennent de ces
cinq pays. L’Égypte occupe la 6ème position et la Tunisie la 7ème, contribuant respectivement à
5,6% et 3,8% des exportations du continent africain.

Tableau 1 : Principaux pays africains exportateurs de marchandises vers le


monde en 2009 (en millions de dollars).
En ce qui concerne les importations, le Maroc est le 5ème pays africain importateur de
marchandises en provenance du monde, avec 32,8 milliards dollars en 2009. Sa part dans les
importations mondiales du continent a été de 8,2% en 2009.

L’Afrique du Sud reste la première économie importatrice avec 71,9 milliards dollars (18% du
continent), suivie de l’Egypte (11,2%), de l’Algérie (9,8%) et du Nigeria (9,8%). Ces quatre nations
participent avec le Maroc à 60% des importations du continent.

En ce qui concerne les transactions commerciales intra-africains, le Maroc Apporte à 3% des


importations (12ème rang des pays africains importateurs) et à 1,7% des exportations (15ème
rang). Sa participation aux échanges afro-africains a régressé depuis l'année 2000. (Importations
: 3,2% ; exportations : 2%). Deux pays du continent contribuent à 40% des exportations intra
africaines : l’Afrique du Sud et le Nigeria avec 25,2% et 14,8% respectivement. Ils sont suivis de la
Côte d’Ivoire (7%), de l’Angola (6%) et du Kenya (4%). Ensemble, ces cinq pays participent à
environ 57% des exportations totales des pays africains à l’intérieur du continent.

Graphique : Importations et exportations intra-africaines : Poids des


principaux pays

1.2. Evolution et structures des échanges commerciaux Maroc Afrique.

Bien que les relations aient évolué positivement entre le Maroc et l’Afrique, suite notamment à la
signature de plusieurs accords de commerce et d’investissements, les échanges commerciaux
entre les deux parties sont encore faibles.
Graphique 2 : Commerce extérieur du Maroc avec l’Afrique
Malgré la croissance des échanges commerciaux du Maroc avec l’Afrique ces dernières années,
la contribution de ce continent au commerce extérieur marocain demeure limitée. En effet, elle
s’établit à 5,7% en 2009, avec 5,1% pour les importations, 7,3% pour les exportations et un taux
de couverture de 60,2%. Tandis que L’Europe contribue à 60,1% des importations et 70,4% des
exportations totales du Maroc. ; L’Asie, 21,7% et 13,9% et l’Amérique 12,8% et 6,8%.

Les échanges extérieurs avec l’Afrique ont conduit à un déficit commercial persistant, intensifié
depuis 2005 pour atteindre environ 10 milliards de dirhams en 2008, avant de diminuer en 2009
en raison de la crise économique mondiale.

Graphique 3 : Solde commercial Maroc-Afrique


La contribution majeure à ce déficit provient de quatre pays. Il s’agit par ordre d’importance de
l’Algérie, de l’Egypte, de la Tunisie et de l’Afrique du Sud. Le Maroc enregistre par contre un
excédent commercial avec l’ensemble des autres pays africains, sans pour autant arriver à
combler le déficit global.

Graphe : Déficit commercial du Maroc par pays


En outre, l'augmentation des exportations marocaines vers l'Afrique ces dernières années a
conduit à une expansion de sa part de marché sur ce continent (0,20% en 2008 et 2009 contre
0,16% seulement en 2000).

En ce qui concerne les principaux biens exportés par le Maroc vers le continent africain, on
retrouve principalement les produits alimentaires de base comme le poisson, les crustacés, les
mollusques et les préparations de viandes (18% des exportations totales vers ce continent) ainsi
que certains produits manufacturiers tels que les machines, les appareils et du matériel
électrique (10%). Le Maroc exporte aussi les engrais (7%) et, dans une moindre mesure, des
produits chimiques (produits phosphatés, vaccins vétérinaires, …).

Pour ce qui est des importations, ce sont surtout les « combustibles minéraux, huiles minérales
». Ces produits représentent plus de la moitié des importations de ce continent. Ils sont suivis
par « la Fonte, fer et acier » (5%), les « Bois, charbon de bois et ouvrages en bois » (3,7%), les «
résidus, déchets des industries alimentaires » (3,1%), les « fruits comestibles, écorces d'agrumes
ou de melons » (2,6%), les « produits chimiques inorganiques, composés inorganiques /
organiques de métaux précieux » (2,4%), le « coton » (2,3%), … Il est pertinent de souligner, dans
ce contexte, que l’Afrique représente près de 60% des importations du Maroc de « fruits
comestibles, écorces d'agrumes ou de melons » et plus de la moitié des achats de « zinc et
ouvrages en zinc ».

2. ÉCHANGES COMMERCIAUX MAROC – AFRIQUE 2009 -2019


Les échanges commerciaux entre le Maroc et le reste de l’Afrique ne font que progresser au fil
des années, enregistrant une croissance annuelle moyenne de 6,1% sur la période 2009-2019.La
proportion de ces échanges par rapport au volume global des échanges commerciaux du
Royaume est de 5,1% en

Pendant cette période, ces échanges ont connu une évolution structurelle à partir de 2015.
Notamment, Concrètement, à partir de cette année, le solde commercial du Maroc est en
excédent.
Ce résultat est dû à une progression des exportations plus importante que celle des importations.
Concrètement, les ventes de marchandises à destination de l’Afrique ont presque triplé durant les dix
dernières années passant de 8,3Mds DH en 2009 à 21,6 Mds DH en 2019. Du côté des importations,
on observe une progression, atteignant 17,9 Mds DH en 2019 par rapport à 13,7 Mds DH en 2009,
soit une hausse de 4,2 Mds DH.

Le solde commercial de ces échanges enregistre un excédent en faveur du Maroc se situant à


+3,7Mds DH en 2019 contre un déficit de 5,5Mds DH constaté en 2009. Au cours de la même
période, le taux de couverture s’est amélioré de 60,6 points passant de 60,2% en 2009 à 120,8% en
2019. Ce taux a atteint son niveau le plus haut en 2017 avec 145,6%.

Evolution des échanges commerciaux Maroc – Afrique

2.1 Exportations marocaines vers l’Afrique


Les exportations marocaines à destination de l’Afrique enregistrent un taux d’accroissement
annuel moyen de 10% au cours des dix dernières années.

Ces ventes se distinguent par une diversification des marchés de destination et des produits
exportés. En effet, l’analyse des principaux clients du Maroc en Afrique révèle une diversification
des marchés de destination des exportations marocaines.

En 2019, le Djibouti et le Sénégal sont les premiers clients du Maroc dans le continent Africain
avec une valeur de 2,1 Mds DH chacun. Ils sont ensuite la Mauritanie (1,9Md DH), la Côte
d’Ivoire (1,8Md DH) et l’Algérie (1,5Md DH). Les exportations marocaines à destination de ces
pays représentent 43,5% du volume global des exportations du Maroc à destination de l’Afrique
en 2019.

En termes de secteur, les exportations du Maroc vers l’Afrique ne se bornent pas aux produits
alimentaires; d’autres produits constituent l’offre exportatrice nationale, notamment les ventes
des produits de l’industrie chimique (30,1% du total des exportations en 2019 contre 11,8% en
2009) et celles de l’agriculture, sylviculture, chasse (3,2% en 2019 au lieu de 1,1% en 2009), et ce
au détriment des exportations des produits de l’industrie alimentaire (25,1% en 2019 contre
31,9% en 2009), de l’industrie automobile (4,1% en 2019 contre 8,4% en 2009) et de la
métallurgie (2,1% contre 5%).

Principales évolutions de la structure des secteurs exportateurs vers l’Afrique

2.2 Importations marocaines en provenance des pays africains.


Concernant des importations, Elles parviennent à 17,9Mds DH en 2019 contre 13,7Mds DH en
2009 réalisant un taux d’accroissement annuel moyen de 2,7% au cours de cette période.

En 2019, les importations en provenance de l'Afrique ont vu une diversification croissante par
secteur. Plusieurs secteurs ont gagné en importance, notamment la fabrication d'autres produits
minéraux non métalliques (4,5% en 2019, comparé à seulement 2% en 2009) et la fabrication de
meubles et industries diverses (3% en 2019, contre 0,6% en 2009), et ce au détriment des
importations des extractions de houille, de lignite, de tourbe (22% du total des importations en
2009 et 16,2% en 2019) et du raffinage de pétrole et autres produits d’énergie qui passent de
27,1% en 2009 à 22,4% en 2019.

Principales évolutions des secteurs importateurs en provenance de l’Afrique


Chapitre 2 : ÉCHANGES FINANCIERS MAROC-
AFRIQUE.
Section1 : Investissement Directs Marocains (IDM) en
Afrique.
Pendant la période 2009 – 2019, Les investissements directs marocains en Afrique enregistrent
progressent de 3 Mds DH en 2009 à 6,8 Mds DH en 2019 affichant un taux d’accroissement
annuel moyen de 8,3%. Ces investissements ont atteint leur niveau le plus haut durant cette
période en 2017 avec une valeur de 8,8 Mds DH. La part des investissements directs marocains
en Afrique dans le total des investissements directs marocains à l’étranger s’établit à 58,7% en
2019 avec une part moyenne de 59,5% durant la période 2009 – 2019.

Evolution des Investissements Directs Marocains en Afrique

En 2019, les investissements marocains en Afrique sont présents dans 29 pays contre seulement
9 pays en 2009. La Côte d’Ivoire se place en première position avec une part de 21,4% en 2019.

Par secteur, les IDE marocains en Afrique touchent un nombre important de secteurs (plus de 13
secteurs en 2019 contre seulement 7 secteurs en 2009). Le secteur des banques est classé au
premier rang avec une part de 39,4% en 2019. Le secteur des télécommunications arrive en
deuxième position avec une part de 21,1%. En troisième position, vient le secteur de l’industrie
avec une part de 13,5%. Ces trois secteurs s’accaparent 74,1% du total des IDM à destination de
l’Afrique en 2019.
Répartition par secteur d’activité des investissements directs à destination de l’Afrique

SECTION 2 : Les investissements directs étrangers (IDE)


AFRICAINS AU MAROC
Les investissements directs étrangers en provenance de l’Afrique représentent 2,5% du total des
IDE reçus en 2019. Ces investissements atteignent 846,6 MDH en 2019 contre seulement 151
MDH en 2009.

La répartition des investissements africains au Maroc par secteur est marquée par la diversité
des secteurs cibles de ces investissements. En effet, le secteur des Energies et mines occupe en
2019 la première place (219,3MDH) suivi du secteur Holding (158,5MDH) et du secteur
Immobilier (150,1MDH).
Evolution des ID Africains au Maroc

Partie 2 : Maroc Telecom comme une entreprise opérante en


Afrique
Chapitre 1 : Analyse de la présence du Maroc Telecom en Afrique
Introduction : Maroc Telecom, leader des télécommunications au Maroc, a réussi
à étendre sa présence au-delà des frontières nationales, établissant ainsi sa présence et sa
pertinence sur la scène africaine. Fort de son expertise avérée en communication,
l'entreprise a entrepris une stratégie d'expansion géographique, investissant dans des
marchés prometteurs à travers le continent. Cette démarche audacieuse place Maroc
Télécom parmi les principaux opérateurs télécoms en Afrique, démontrant sa capacité à
s’adapter et à prospérer dans différents environnements tout en contribuant au
développement des infrastructures numériques du continent.

Section 1 : Expansion géographique

1.1. Pays hébergeant Maroc Telecom :

En 2014, Maroc Telecom a acquis une participation majoritaire dans l'opérateur Gabon
Telecom, renforçant ainsi sa présence en Afrique centrale. Par la suite, Maroc Telecom a
continué à étendre ses activités dans d'autres pays, notamment en Mauritanie, au Burkina
Faso, au Mali, au Bénin, en Côte d'Ivoire, au Niger et au Togo.

1
1 Rapport de : Maroc Telecom en bref, édition 31 décembre 2019.
2 Rapports des résultats financiers de Maroc Telecom de l’année 2022 et le premier
semestre de 2023.

2.2. Objectifs de l’expansion dans les pays d’Afrique :

L'expansion géographique de Maroc Télécom en Afrique s'inscrit dans sa stratégie visant à


devenir l'opérateur de télécommunications dominant sur le continent. Cette expansion lui
permet de bénéficier de nouvelles opportunités de croissance sur les marchés en
développement et de renforcer sa position de premier opérateur en Afrique.
Cet opérateur vise à exploiter le potentiel de croissance des marchés africains, en
augmentant le nombre de clients et en diversifiant les sources de revenus pour l'entreprise.

Section 2 : Stratégie d’implantation

Les pays dans lesquels le Groupe Maroc Télécom est présent bénéficient d'une forte
croissance économique au Maroc et en Afrique subsaharienne. Maroc Télécom entend
profiter des opportunités offertes par les marchés sur lesquels il opère et atteindre ses
quatre objectifs principaux : renforcer sa position de leader au Maroc ; maximiser le
développement de ses filiales d'Afrique subsaharienne ; investir dans des investissements
forts et poursuivre l'innovation continue. Avec l'appui des politiques, nous rechercherons de
nouvelles opportunités de croissance externe sur des marchés à fort potentiel et de
différenciation par la qualité de service.

La stratégie de Maroc Telecom s'articule ainsi autour des principales orientations suivantes :
Stimuler les usages Voix, Data et des services à valeur ajoutée Mobile grâce à des offres
innovantes, répondant à tous les besoins de sa clientèle, à des prix compétitifs.

 Soutenir la croissance du parc Fixe en développant des offres groupées Voix-Data


attractives et en enrichissant continuellement les offres.
 Développer la pénétration de l'Internet Très Haut débit.
 Capitaliser sur ses marques et faire de Maroc Telecom une entreprise de référence
en matière de service clients.
 S'appuyer sur une infrastructure de réseaux Fixe et Mobile, de haut et de très haut
débit, conforme aux standards technologiques les plus récents.
 Maintenir une gestion financière rigoureuse et une structure financière solide.
 Faire du développement international un relais de croissance.
 Confirmer sa politique de RSE à travers des actions humanitaires, culturelles,
sportives et de protection de l'environnement2

Chapitre 2 : Compétitivité du tissu productif du Maroc Telecom en


Afrique

Introduction : L'évolution rapide du paysage des télécommunications en Afrique a


ouvert de nouvelles perspectives et posé des défis stimulants pour les opérateurs
internationaux tels que Maroc Telecom. En quête d'une position stratégique sur le
continent, Maroc Telecom a entrepris une expansion ambitieuse, visant à établir sa présence
dans divers marchés africains. Ce chapitre se penche sur la compétitivité du tissu productif
de Maroc Telecom en Afrique, explorant la performance financière et économique de
l'entreprise et ses actions adaptatives aux spécificités africaines

Section 1 : Performance financière et économique :

 Les activités du Groupe à l’International affichent en 2022 un chiffre d’affaires de 17


242 millions de dirhams, en hausse de 2%, grâce à la forte croissance de la Data
Mobile. Hors baisse des terminaisons d’appel, les revenus des filiales progressent de
2,3%
 Les activités du Groupe à l’International s’améliorent de 8,5% sur les six premiers
mois de l’année 2023 à 9 280 millions de dirhams, tirées par la bonne performance
de la Data Mobile de 28,3% et du Mobile Money de 11,8%. Hors baisse des
terminaisons d’appel, les revenus des filiales progressent de 3,5% 2

Section 2 : Position de Maroc Telecom en Afrique entre le passé et le présent :

2.1. Position de Maroc Telecom en 2009


En 2009, les opérateurs sud-africains dominaient le classement des 25 premières entreprises de
télécommunications en Afrique. MTN Group, Vodacom Group, Vodacom South Africa et Telkom
arrivent en tête de liste en termes de chiffre d'affaires. Les quatre opérateurs réalisent un chiffre
d'affaires de plus de 34 milliards de dollars, suivis par les opérateurs égyptiens Orascom Telecom et
MTN Nigeria.
Outre des classements basés sur le chiffre d'affaires de chaque entreprise, le secteur se caractérise
également par une vague de fusions et acquisitions en Asie, en Russie et en France. Les plus notables
de ces fusions sont les suivantes :

- Koweït MTC acquiert le groupe panafricain Celtel.

- Zai Africa acquiert l'indien Bharti Airtel pour 10,7 milliards de dollars, devenant ainsi un opérateur
majeur avec 43 millions d'abonnés.

- Le russe Vimpelcom acquiert Orascom Telecom (hors Mobinil). Avec cette acquisition, Vimpelcom
renforce sa présence en Tunisie (à travers la filiale Tunisiena) et en Algérie (si ce pays ne décide pas
de préempter Djezzy).

Il convient de noter l'intérêt de ce dernier pour les petits marchés africains comme la République
centrafricaine, le Burundi, la Namibie et le Zimbabwe. France Télécom poursuit sa politique
d'expansion en s'introduisant en Tunisie à travers Orange Tunisie et en acquérant 40% du deuxième
opérateur de télécommunications du Maroc, Méditel, pour 640 millions d'euros. Ce rapprochement
voit France Télécom cibler 49% du capital du groupe d'ici fin 2015.

L’analyse de la concurrence en matière d’innovation nécessite des recherches préalables sur les
stratégies de positionnement entre entreprises. D’une manière générale, la plupart des opérateurs
se différencient, soit par la diversification des stratégies innovantes, soit par l’intensité des
investissements, c’est-à-dire la différence entre les opérateurs historiques et les nouveaux entrants.
Dans le premier cas, l’entreprise compétitive est appelée entreprise symétrique, tandis que dans le
second cas, nous l’appelons entreprise asymétrique. Nous analyserons tour à tour ces deux
caractéristiques en considérant hypothétiquement que la deuxième caractéristique occupe une place
plus importante dans l’industrie des télécommunications.

Source : Jeune Afrique, Hors-série n° 26, 2011, 136

2.2. Position de Maroc Telecom en 2021 :


Maroc Télécom se classe premier au Maroc dans un classement établi par Brand Finance et se classe
13ème en Afrique avec une valeur de marque de 761 millions de dollars (près de 7 milliards de
dirhams), en hausse de cinq places par rapport à la 18ème place l'année dernière.
Le rapport de Brand Finance souligne que Maroc Télécom "a su profiter de l'amélioration de la
fiabilité du service en 2020, alors que la vie professionnelle et sociale se déroulait principalement en
ligne, et a réussi à élargir sa clientèle. Les abonnés haut débit ont augmenté de 10%".

Conclusion :
Le Maroc s'engage résolument dans l'expansion de son influence économique en Afrique,
mettant en lumière son dévouement envers la croissance et la compétitivité. L'analyse de la
compétitivité de Maroc Telecom souligne l'importance cruciale de l'adaptation aux
spécificités locales. En manœuvrant avec agilité à travers les nuances culturelles,
économiques et technologiques, l'entreprise a l'opportunité de consolider sa position dans
les télécommunications en Afrique tout en contribuant durablement au développement
économique local. L'avenir compétitif du tissu productif marocain en Afrique dépend de son
aptitude à innover, à s'ajuster et à construire des partenariats solides, assurant ainsi une
place stratégique dans l'évolution constante des marchés africains.

Référence :

 Rapport de : Maroc Telecom en bref, édition 31 décembre 2019.


 Rapports des résultats financiers de Maroc Telecom de l’année 2022 et le premier
semestre de 2023
 Concurrence dans l'industrie des télécommunications : une analyse du cas du
Sénégal, Babacar Ndiaye

Vous aimerez peut-être aussi