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Accord de libre-

échange : Maroc et
Union Européenne
Master : Commerce International

Préparé par :
FARCHI Mouna
ELKASRI Salma
BELGAID Hiba
KASMI Malika
CHARROUF Aya
SLIMI Marouane

Demandé par :
Mr. GUEDDARI Abdelmounaim

Année universitaire : 2021/2022

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Table des matières
Liste des abréviations ......................................................................................... 3
Introduction........................................................................................................ 4
I. Intégration régionale ................................................................................................................... 6
 Les étapes de l’intégration régionale ...................................................................................... 6
II. Accord de libre-échange .............................................................................................................. 7
 Définition de libre-échange .................................................................................................... 7
 Définition de l’accord de libre-échange .................................................................................. 7
III. Accord de libre-échange Maroc – Union Européenne............................................................... 8
 Historique de l’accord de libre-échange Maroc – Union Européenne ................................... 10
 Un Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) : MAROC-UE............................ 11
 Champs d’application de l’accord de libre-échange MAROC – UNION EUROPEENNE............ 12
 Les objectifs de l’accord ........................................................................................................ 15
Conclusion ........................................................................................................ 17
Bibliographie / Webographie ..................................................................... 18

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Liste des abréviations
ALE : Accord de Libre Echange

Ma : Maroc

UE : Union Européenne

AELE : Association européenne de libre échange

OMC : Organisation Mondial du Commerce

ZLE : Zone de libre échange

T.E.C : Tarif Extérieur Commun

T.D.C : Tarif Douanier Commun

UEM : Union Economique et Monétaire

GATT : accord général sur les tarifs douaniers et le commerce

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Introduction
L’évolution des relations économiques internationales a été marquée ces deux dernières
décennies par deux tendances importantes : la globalisation de l’économie et la prolifération
des accords commerciaux régionaux. Ces tendances s’expliquent notamment par la recherche
de marchés, le souci de réaliser des économies d’échelle et la volonté d’améliorer les
paramètres de la compétitivité des économies nationales.
Les difficultés enregistrées pour faire aboutir le cycle de Doha de l’Organisation Mondiale du
Commerce (OMC) ont accentué cette tendance dans toutes les régions du monde. Ainsi, selon
le rapport sur le commerce mondial 2011, tous les membres de l’OMC, à l’exception de la
Mongolie, sont partis à au moins à un accord commercial préférentiel.
Le Maroc, membre fondateur de cette Organisation, a conclu, dans le cadre de sa politique
d’ouverture, de nombreux accords de libre-échange aussi bien avec des partenaires
développés (Union Européenne, Etats-Unis, Association Européenne de Libre Echange)
qu’avec des pays en développement ou émergents (accord d’Agadir et accord avec la
Turquie), en vue notamment de stimuler la croissance économique et d’élargir l’accès
préférentiel aux marchés extérieurs.
En parallèle, la politique d’ouverture du Maroc s’est caractérisée par l’adoption des réformes
commerciales visant à améliorer l’intégration du Maroc dans l'économie mondiale. A cet
effet, les réformes ont concerné la libéralisation des régimes commerciaux conformément aux
engagements tant multilatéraux, régionaux que bilatéraux et l’adoption d’une réforme tarifaire
globale. D’autres mesures ont été, en outre, mises en place dans la même perspective, telles
que les régimes économiques en douane et les mesures incitatives à l’exportation.
Parmi les principaux partenaires commerciaux du Maroc, on trouve l’UE, cette dernière est
une union politico-économique de vingt-sept États européens, on trouve par exemple,
l’Espagne, l’Italie, les pays bas, la France et autres, qui délèguent ou transmettent par traité
l’exercice de certaines compétences à des organes communautaires. Elle s'étend sur un
territoire de 4,2 millions de kilomètres carrés, est peuplée de plus de 446 millions d'habitants
et est la troisième puissance économique mondiale par son PIB nominal derrière les États-
Unis et la Chine.
Le Maroc et l’Union Européenne ont conclus un accord de libre-échange, qui a apporté un
ensemble des avantages, des bénéfices et des gains au Maroc, par ailleurs, il a participé dans
l’amélioration et l’évolution des exportations et du commerce extérieur marocain.

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Alors la question majeure qui se pose :
En quoi consiste l’accord de libre-échange entre le Maroc et l’Union Européenne ?
Cette problématique est subdivisée à des sous-questions :
o C’est quoi un accord de libre-échange et surtout qui rassemble entre le Maroc et UE ?
o Quels sont les évènements qui ont marqué l’histoire entre le Maroc et l’EU ?
o Quel est le champ d’application de l’accord et ses objectifs ?

Afin de répondre à ces questions, nous avons divisé notre rapport en deux parties, la première
a pour but de présenter l’accord, sa date de signature, et son historique, ce qui concerne la
deuxième partie va traiter le contenu de l’accord, son champ d’application, les objectifs et
l’actualité.

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I. Intégration régionale
L'intégration régionale est le processus qui consiste à surmonter, d'un commun accord, les
obstacles politiques, physiques, économiques et sociaux qui séparent les pays de leurs voisins,
et à collaborer à la gestion de ressources partagées et de biens communs régionaux.

 Les étapes de l’intégration régionale


L’intégration régionale suit un ensemble des étapes qui commence par une zone de libre-
échange et termine par une union politique.
Constitution d’une zone de libre-échange
Le premier niveau d’intégration économique est la constitution d’une zone de libre-échange
(Z.L.E). Dans ce cas, les pays décident d’abolir, uniquement dans les pays membres, les droits
de douane et toutes les restrictions commerciales. C’est actuellement le cas de l’A.L.E.N.A.
Chaque pays conserve la possibilité de fixer des droits de douane et des quotas vis-à-vis des
pays non-membres de la zone de libre-échange.
L’union douanière
La seconde étape de l’intégration économique régionale est la création d’une union douanière.
C’est l’harmonisation des politiques douanières pour tous les pays membres vis-à-vis des non-
membres. En Europe, le T.E.C ou T.D.C (Tarif Extérieur Commun ou Tarif Douanier
Commun) fixe les tarifs pour tous les pays non-membres.
Le marché commun
La troisième étape de l’intégration économique régionale est la création d’un marché commun
: c’est l’Union douanière auquel s’ajoute la libre-circulation des facteurs de production
(liberté de circulation des capitaux, des hommes [plus précisément la population active], etc.).
L’Union Economique
La quatrième étape de l’intégration économique régionale est la création d’union économique
(marché commun avec une harmonisation des politiques via des politiques communes). On
peut mettre en place des politiques communes fiscales, sociales, sectorielles, monétaires
(politique agricole, politique de concurrence, politique de sécurité : Espace Schengen, etc.).
L’Union Économique et Monétaire – UEM
La cinquième étape de l’intégration économique régionale est la constitution d’une union
économique et monétaire (U.E.M). L’Union Monétaire Européenne se constitue des pays
suivants : France, Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Espagne, Portugal,

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Irlande, Finlande, Autriche, Pologne, Slovénie, Grèce, Malte, Chypre et Slovaquie. L’Union
Européenne fonctionne depuis la création de l’euro et la constitution de l’Union Économique
et Monétaire à deux vitesses.
L’union politique
L’ultime stade est l’intégration économique régionale totale avec l’établissement d’une
structure supranationale en plus de l’U.E.M, d’une politique fiscale et conjoncturelle. Il y
aurait aussi un gouvernement propre à l’intégration régionale. Pour l’instant, aucune
organisation régionale n’est parvenue à un tel stade d’intégration.

II. Accord de libre-échange


 Définition de libre-échange
Le libre-échange correspond à une politique économique qui préconise de supprimer les
restrictions douanières (tarifaire et non tarifaire) afin de laisser place à la libre circulation des
biens et services entre les pays sans intervention des gouvernements. C’est donc l’application
du principe libéral selon lequel il convient de « laisser faire » le marché et donc de supprimer
les entraves, c'est-à-dire les interventions extérieures comme la fixation de quotas et de droits
de douane par l'État afin d'aboutir à la meilleure situation économique possible.
Le libre-échange s’oppose donc de fait au protectionnisme.
Les économistes anglais, A. Smith et Ricardo notamment, ont multiplié les arguments tendant
à prouver que le libre-échange est le système le plus profitable pour les échanges
internationaux, notamment à travers deux théories célèbres : Théorie de l’avantage comparatif
et la théorie de l’avantage absolu.
Depuis 1945, l'OMC (qui succède au GATT) agit en faveur du libre-échange dans le monde
en luttant contre les barrières douanières.

 Définition de l’accord de libre échange


Un accord de libre-échange est généralement la première étape vers une intégration plus forte
des marchés.
Un accord de libre-échange est une entente entre deux (accord bilatéral) ou plusieurs (accords
multilatéraux) pays, pour faciliter les échanges commerciaux entre eux. Cette entente se
caractérise généralement par une diminution ou la suppression des barrières à l'échange à
l'intérieur d'une zone ou entre plusieurs zones : barrières tarifaires (BT) comme les droits de
douane et autres taxes et barrières non-tarifaires (BNT) comme les formalités administratives,
contingentement...
L'abaissement des barrières tarifaires et non tarifaires, concerne les biens et services inclus

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dans le mandat de la négociation.
La signature d'un accord de libre-échange donne naissance à une zone de libre-échange.

III. Accord de libre-échange Maroc – Union Européenne


Depuis les années 80, le Maroc s’est lancé dans une stratégie globale d’ouverture équilibrée
de l’économie marocaine et son insertion dans l’économie mondiale.
L’évolution des relations économiques internationales a été marquée ces deux dernières
décennies par deux tendances importantes : la globalisation de l’économie et la prolifération
des accords commerciaux régionaux. Ces tendances s’expliquent notamment par la recherche
de marchés, le souci de réaliser des économies d’échelle et la volonté d’améliorer les
paramètres de la compétitivité des économies nationales.
Dans le cadre de sa stratégie globale d'ouverture et de libéralisation, le Maroc a procédé,
durant la dernière décennie, à la mise en place d'un cadre juridique propice au développement
de ses relations commerciales avec certains de ses partenaires potentiels, à travers la
conclusion d’accords de libre-échange.
Depuis quelques années l'UE et le Maroc ont initié un procès de rapprochement économique
qui pourrait aboutir dans l'établissement progressif d'une zone de libre-échange. Ce nouveau
type de relations a comme but d'inciter le développement de l'économie marocaine et
promouvoir la stabilité sociale des deux côtés de la Méditerranée Occidentale.
Le marché européen, dont l’un des avantages indéniables est la proximité géographique et
culturelle, constitue le premier partenaire commercial du Maroc. Une relation historique
concrétisée par deux accords d’association (1969 et 1976) gérant les échanges commerciaux
entre les deux parties et par un accord de libre-échange (1996) dit de troisième génération
visant la création d’une zone de libre-échange euro- méditerranéenne à l’horizon 2010 dans le
cadre des accords conclus entre l’UE et certain pays du pourtour méditerranéen.
L'UE est toujours le plus important partenaire commercial du Maroc et le premier investisseur
étranger. La mise en œuvre de plusieurs accords commerciaux a permis la suppression
définitive des droits des douanes sur des échanges des produits industriels ainsi que de
beaucoup de produits de l'agriculture et la pêche ce qui a donné lieu à une dynamisation des
échanges commerciaux.
Également appelé : Accord euro-méditerranéen, il établit une association entre les
Communautés européennes et leurs Etats membres, d’une part, et le Royaume du Maroc,
d’autre part dit « Accord d’Association ».
Le Maroc et l'UE opèrent leurs échanges à travers une zone de libre échange qui a été mise en

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place progressivement par l'Accord d'association UE-Maroc, L'accord porte sur l'élimination
progressive des droits de douane sur les produits industriels entre les deux régions de manière
progressives sur environ une décennie.
Si les produits industriels marocains entrent à droit zéro dans l'UE depuis 1976, le Maroc a
depuis mars 2000, réduit progressivement ses droits de douane selon un calendrier bien précis.
Les négociations d’un nouvel accord entre le Maroc et l’UE ont été ouvertes à Bruxelles le 14
février 1994. Elles n’ont abouti qu’après 21 mois de longues et difficiles discussions par le
paraphe de cet accord le 15 novembre 1995 et sa signature officielle, le 26 février 1996 et
entré en vigueur depuis le 1er mars 2000 avec pour objectif la création d'une zone de libre-
échange industrielle (ZLE) à l'horizon 2012. Celle-ci concerne exclusivement les produits
manufacturés. S’agissant des produits agricoles et de la pêche, la libéralisation de leurs
échanges commerciaux, qui a fait l’objet de négociations distinctes, est entrée en vigueur en
octobre 2012. C'est seulement au 1er mars 2012 que tous les biens industriels européens
entrent à droit zéro au Maroc. Les exportations du Maroc vers l'UE sont dominées par trois
grands groupes de produits : vêtements, produits agricoles, machines et matériel de transport.
Les importations marocaines originaires de l'UE sont dominées par les machines et matériel
de transport, des biens de consommation, les produits chimiques et carburants.
Il faut ajouter à cela l'entrée en vigueur le 1er octobre 2012 de l'accord communément appelé
"accord agricole" qui va vers une très grande libéralisation des échanges : 98 % des produits
agricoles marocains potentiellement exportables vers l'UE peuvent accéder immédiatement
sur le marché européen à droit de douane 0%. La libéralisation sera faite de façon graduelle
pour les produits UE entrant au Maroc : tout de suite 53 % des produits, 71 % en 5 ans et 91
% en 10 ans. En même temps, l'accord protège les produits sensibles marocains tels que les
viandes, les céréales et dérivés, l'huile d'olive, entre autres. Prévu dans l'accord agricole, les
négociations pour un accord sur la protection des indications géographiques sont en cours. Cet
accord permettra une valorisation de la production et une amélioration de la qualité au Maroc
(par exemple la reconnaissance et la protection de l'huile d'argan comme produit purement
marocain ou encore la clémentine de Berkane). En même temps, l'UE continue de soutenir le
Maroc dans le développement de son secteur agricole notamment avec un programme qui
vient en appui du volet II (social) du Plan Maroc Vert.
Un protocole sur le règlement des différends entre le Maroc et l'UE est entré en vigueur le 1er
novembre 2012. Il privilégie l'arbitrage pour la résolution d'éventuels problèmes retrouvés
dans l'application des accords commerciaux entre le Maroc et l'UE.

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La Cour de justice de l’Union européenne a annulé deux accords de libre-échange portant sur
les produits agricoles et la pêche, au motif qu’ils n’ont pas recueilli « le consentement du
peuple du Sahara-Occidental » alors qu’ils s’appliquent à ce territoire disputé.
La Cour de justice de l’Union européenne leur a donné raison : les accords de libre-échange
signés entre l’UE et Rabat ne peuvent pas, juridiquement, s’appliquer au Sahara-Occidental,
territoire que se disputent depuis 1976, date du départ du colonisateur espagnol, le royaume
du Maroc et la rébellion indépendantiste du Front Polisario.
La conclusion d’un tel accord se situe dans un cadre plus large à savoir son insertion dans un
vaste partenariat euro-La conclusion d’un nouvel accord d’association entre le Maroc et l’UE
après de laborieuses et difficiles négociations constitue en effet un projet ambitieux.
Prétendant donner naissance à un partenariat global entre l’Europe et la Méditerranée, ce
projet englobe tous les aspects des échanges entre les deux partenaires. S’agissant en
particulier d’un accord d’une durée illimitée et dont l’entrée en vigueur interviendra après
qu’il aura été ratifié par les deux parties, il repose d’un part sur les axes suivants : dialogue
politique, établissement progressif d’une ZLE, une coopération économique, une coopération
financière et une coopération sociale et culturelle. Et d’un autre part, la création d’un cadre
institutionnel.

 Historique de l’accord de libre-échange Maroc – Union


Européenne :

Les relations entre le Maroc et l’UE ont suivie à deux reprises par les accords suivants :
 Le premier est l’accord commercial de 1969 et le deuxième est celui de la coopération
de 1976. Or les limites de deux accords ont amené leur abrogation et leur
remplacement par l’accord d’association signé en 1996 et entre en vigueur en 2000
dont l’objectif est d’instauré la zone de libre-échange.
 En 1969, le Maroc et la CEE ont conclu un accord commercial pour une durée de
5ans. Le but de cet accord était de permettre la commercialisation des produits
industriels marocains sur le marché européen.
 Après le premier accord, le Maroc et l’UE signent un deuxième accord le 26 avril
1976. Cet accord est celui de la coopération qui comprenait en plus du volet
commercial auquel se limite le premier, un volet social et un autre économique et
financier.
 En raison d’ineffectivité de l’accord de coopération de 1976, le Maroc a demandé à

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l’UE de réviser l’accord pour l’adapter à la nouvelle composition de l’UE. Il a été
accordé en 1988.
 En décembre 2010, un accord sur les produits agricoles et les produits de la pêche est
signé.
 Le Maroc et l’UE sont arrivés à l’accord de partenariat 2012 signé en 2000 pour
renforcer les accords précédents.
 En 2013, les négociations pour un accord de libre-échange complet et approfondi
démarrent.
 En décembre 2015, le tribunal de l'Union européenne annule l'accord sur les produits
agricoles à la suite d'une plainte du Front Polisario concernant le Sahara occidental. Ce
jugement est annulé à son tour en décembre 2016 par la Cour de justice de l’Union
européenne, qui juge que l'accord de libre-échange ne serait pas applicable sur le
territoire du Sahara occidental.

 Un Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) :


MAROC-UE :
Vieilles et solides, les relations entre le Maroc et l'Union européenne (UE) n'en demeurent pas
moins volages, particulièrement cette dernière décennie. Le plus important dans ce partenariat
vieux de plus de 60 ans est la constance conscience du destin commun vu la proximité
géographique et les liens historiques, et la pertinence de travailler ensemble vers un objectif
commun.
Les deux vieux partenaires ont fait un bon bout de chemin ensemble, qu'il est nécessaire
aujourd'hui de repenser le partenariat à l'aune des changements opérés dans le monde. Par
ailleurs les négociations sur l'ALECA sont-elles une chance de repartir sur de nouvelles bases
? Un Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) est une catégorie d’accord de
libre-échange conclu entre l’Union européenne et un autre pays « voisin ». Ce type d’accord
dit de « nouvelle génération » va plus loin qu’un accord classique en termes d’attendus.
L’accord est dit complet et approfondi dans le sens où il harmonise également les
réglementations commerciales, économiques et juridiques. Il augmente la qualité des produits
et sécurise les investissements à l’étranger en fiabilisant les cadres réglementaires.
Les négociations en vue de la conclusion d'un accord de libre-échange complet et approfondi
entre le Maroc et l'UE ont été lancées le 1er mars 2013 à Rabat, Le but est de faciliter et
fluidifier l’intégration de l’économie marocaine dans le marché intérieur de l’UE.

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L’ALECA, fait partie intégrante de l’accord d’association Maroc-UE, couvrira une gamme
complète de domaines réglementaires d’intérêt commun, tels que la facilitation des échanges,
les mesures sanitaires et phytosanitaires, la protection des investissements, les marchés
publics et la politique de concurrence,
La nouvelle structuration des relations bilatérales Maroc-UE s'articule en 4 pavés stratégiques
(politique et de sécurité, économique et social, valeurs, connaissances partagées) et 2 axes
(environnement et changements climatiques ; mobilité et migration).
En effet, lors du 14ème Conseil d’association Maroc UE tenue en juin 2019, les deux parties
ont affirmé leur ambition de donner un nouvel élan à leur relation stratégique, en développant
un véritable "Partenariat euro-marocain de prospérité partagée" qui s’articule autour de 4
espaces structurants :
 Un Espace de convergence des Valeurs ;
 Un Espace de convergence Économique et de Cohésion sociale ;
 Un Espace de Connaissances Partagées ;
 Un Espace de concertation politique et de Coopération accrue en matière de Sécurité ;
Ainsi que de 2 axes fondamentaux à caractère horizontal qui feront aussi l'objet d'actions
opérationnelles spécifiques, à savoir :
 Une coopération en matière d’environnement et de lutte contre le changement
climatique,
 Une coopération en matière de mobilité et de migration.

 Champs d’application de l’accord de libre-échange MAROC – UNION


EUROPEENNE :
Dialogue politique
La première partie « Dialogue politique » se compose de 3 articles concernant les objectifs et
spécificités du dialogue et la coopération politique entre les deux parties. Son but selon
l’article 4 est de garantir la paix, la sécurité et le développement.
Art 3 : un dialogue politique régulier est instauré entre les parties. Il permet d’établir entre les
partenaires des liens durables de solidarité qui contribueront à la prospérité, a la stabilité et a
la sécurité de la région méditerranéenne et développeront un climat de compréhension et de
tolérance entre les cultures.
Libre circulation de marchandises

Cette partie se compose de 24 articles et contient l’ensemble des dispositions pour


l’application d’une zone de libre-échange entre le Maroc et l’UE dans le cadre des règles du

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GATT et l’OMC.
Répartit dans :
 Produits industriels ;
 Produits agricoles et de pêche ;
 Dispositions communes ;
Art 6 : La Communauté et le Maroc établissent progressivement une zone de libre-échange
pendant une période de transition de douze années au maximum à compter de la date d’entrée
en vigueur du présent accord selon les modalités indiquées ci-après et en conformité avec les
dispositions de l’accord général sur les tarifs douaniers et le commerce de 1994 et des autres
accords multilatéraux sur le commerce de marchandises annexés à l’accord instituant l’OMC.
Coopération économique
Cette partie se compose de 21 articles concernant 20 domaines d’activité :
 Champs d’application
 Moyens et modalités
 Coopération régionale
 Education et formation
 Coopération scientifique, technique et technologique
 Promotion et protection des investissements
 Environnement
 Coopération en matière de normalisation et d’évaluation de la conformité
 Coopération industrielle
 Rapprochement des législations
 Services financiers
 Télécommunications et technologies de l’information
 Agriculture et pèche
 Energie
 Transports
 Tourisme
 Lutte contre la drogue
 Coopération en matière douanière
 Coopération dans le domaine statistique
 Blanchissement d’argent

Qui a pour objectifs de :

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1) Renforcer la coopération économique et les intérêts mutuels dans l’esprit de
partenariat
2) Soutenir l’action du Maroc, en vue de son développement économique et social
durable

Coopération sociale et culturelle


Cette partie traite les aspects sociaux et culturels entre les deux parties dans 11 articles
 Dispositions relatives aux travailleurs

Art 64 : Chaque Etat membre accorde aux travailleurs de nationalité marocaine occupés sur
son territoire un régime caractérisé par l’absence de toute discrimination fondée sur la
nationalité par rapport à ses propres ressortissants, en ce qui concerne les conditions de
travail, de rémunération et de licenciement
 Dialogue dans le domaine social

Art 69 : Il est instauré entre les parties un dialogue régulier portant sur tout sujet du domaine
social qui présente un intérêt pour elles.
Ça concerne les conditions de progrès à réaliser pour la circulation des travailleurs, l’égalité
de traitement et l’intégration sociale des ressortissants marocains résidant légalement sur les
territoires des états hôtes, ainsi que les conditions de vie et de travail des communautés
migrantes, aux migrations, a l’immigration clandestine et aux conditions de retour des
personnes en situation irrégulière, la tolérance, et l’élimination de la discrimination.
 Actions de coopération en matière sociale
 Coopération en matière culturelle

Coopération financière
Pour la réalisation des objectifs de cet accord une coopération financière en faveur du Maroc
est mise en place détaillée dans 3 articles.
Pour objectif de :
 Facilitation des réformes visant la modernisation de l’économie
 La mise à niveau des infrastructures économique
 La promotion de l’investissement privé et des activités créatrices d’emplois
 La prise en compte des conséquences sur l’économie marocaine de la prise en place
progressive d’une zone de libre échange
 L’accompagnement des politiques mises en œuvre dans les secteurs sociaux.

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 Les objectifs de l’accord :
Les Etats de l'AELE et le Maroc instaurent progressivement une zone de libre-échange,
conformément aux dispositions du présent Accord.
Les objectifs du présent Accord, qui se fonde sur des relations commerciales entre économies
de marché et sur le respect des principes démocratiques et des droits de l'homme, sont les
suivants :
a) Promouvoir, par l'extension des échanges, le développement harmonieux des relations
économiques entre les Etats de l'AELE et le Maroc, et favoriser ainsi dans ces pays
l'essor de l'activité économique, l'amélioration des conditions de vie et d'emploi,
l'accroissement de la productivité et de la stabilité financière ;
b) Assurer aux échanges entre les Etats Parties au présent Accord des conditions de
concurrence équitables ;
c) Contribuer ainsi, par l'élimination des obstacles aux échanges, à l'intégration euro-
méditerranéenne, ainsi qu'au développement harmonieux et à l'extension du commerce
mondial.
Le ministère de l’industrie et du Commerce marocaine déclare les objectifs de l’accord de
libre-échange sur le plan commercial brièvement dans trois points :
 Etablir une zone de libre-échange industrielle ;
 Approfondir la libéralisation du commerce des produits agricoles et de la pêche ;
 Libéraliser les échanges de services et l’établissement ;
 Renforcer l’intégration commerciale à travers la mise en œuvre du protocole Pan-
Euro Med sur les règles d’origine.
Pan Euro Med :
La zone de cumul d’origine pan-euro-méditerranéenne concerne :
 L'Union européenne (UE) à 27 États membres ;
 La Turquie ;
 L'Association européenne de libre-échange (AELE), comprenant l'Islande, le
Liechtenstein, la Norvège et la Suisse ;
 Les Îles Féroé ;
 Les pays signataires de la déclaration de Barcelone, c'est-à-dire l'Algérie, l'Égypte,
Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Syrie, la Tunisie et l'Autorité palestinienne de
Cisjordanie et de la bande de Gaza.
Son objectif est de favoriser l’intégration économique de tous les pays partenaires de la zone

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grâce aux échanges commerciaux. Pour ce faire, des règles d’origine et de cumul identiques
ont été progressivement intégrées aux accords de libre-échange liant les pays de la zone entre
eux.
Dans l’article premier de l’accord d’association entre le Maroc et l’Union Européen, on
trouve les objectifs de ce présent comme suit :
 Fournir un cadre approprié au dialogue politique entre les parties afin de permettre le
renforcement de leurs relations dans tous les domaines qu’elles estimeront pertinents
au titre d’un tel dialogue.
 Fixer les conditions de libéralisation progressive des échanges de biens, de services et
de capitaux.
 Développer les échanges et assurer l’essor de relations économiques et sociales
équilibrées entre les parties, à travers le dialogue de la coopération notamment, afin de
favoriser le développement et la prospérité du Maroc et du peuple marocain.
 Encourager l’intégration maghrébine en favorisant les échanges et la coopération entre
le Maroc et les pays de la région.
 Promouvoir la coopération dans les domaines économiques, sociaux, culturels, et
financiers.

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Conclusion
L’accord d’Association Maroc-UE entré en vigueur le 1er mars 2000. Il constitue la base
juridique des relations entre l’UE et le Maroc. Cet Accord devra progressivement instaurer le
libre échange des produits industriels, auxquels l’Union européenne a déjà accordé le libre
accès, tandis que le Maroc s’est engagé à opérer un démantèlement tarifaire sur une période
de 10 ans. En ce qui concerne les produits agricoles, de nouvelles concessions commerciales
réciproques sont entrées en vigueur en janvier 2004.
L’Accord contient en outre des dispositions relatives à la liberté d’établissement et à la
libéralisation des services, à la libre circulation des capitaux et aux règles de concurrence, au
renforcement de la coopération économique et de la coopération en matière de migration et
d’affaires sociales, de même qu’à la coopération culturelle.
Plusieurs mécanismes et institutions sont mis en place pour accompagner et développer la
coopération. Il s’agit, notamment, du conseil d’Association au niveau ministériel, du comité
d’Association au niveau des hauts fonctionnaires et des comités et sous-comités thématiques.
Ces derniers couvrent les domaines suivants : le marché intérieur, l’industrie, le commerce
des biens et services, le transport, l’environnement et l’énergie, la recherche et innovation,
l’agriculture et la pêche, la justice et sécurité et les questions relatives aux droits de l’homme,
la démocratisation et la gouvernance.
La signature de ces Accords de libre-échange présente pour le Maroc des grandes
opportunités se présentent tout d’abord au niveau de la promotion des investissements
étrangers au Maroc. Notre pays a besoin de ces investissements qui apportent les capitaux, le
savoir-faire et les marchés d’exportation. Ce sont les investissements nationaux et étrangers
qui permettent la création d’emplois et de richesses. Les investissements étrangers (européens
et américains notamment) seront stimulés par les garanties que prévoient ces Accords :
rapatriement des bénéfices, des capitaux, des plus-value, traitement national, traitement de la
nation la plus favorisée, convention pour éviter la double imposition, etc. Un autre avantage
pour les investisseurs étrangers consistera dans le fait que les entreprises installées au Maroc
peuvent exporter leurs produits industriels en exonération des droits de douane sur tous les
pays liés au Maroc par des Accords de libre-échange.

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Bibliographie / Webographie
Accord de libre-échange Maroc – Etats de l’association Européenne de libre échange

https://www.mcinet.gov.ma/fr/content/maroc-etats-de-lassociation-europeene-de-libre-
echange

www.casainvest.ma

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Accord_d'association_entre_le_Maroc_et_l'Union_europ%C3
%A9enne

https://www.cadtm.org/Accords-de-libre-echange-Maroc-Union-europeenne-consequences-
et-perspectives

https://www.droit-compta-gestion.fr/economie/processus-integration-regionale/etapes-
integration-economique-regionale/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_europ%C3%A9enne

https://www.glossaire-international.com/pages/tous-les-termes/libre-echange-1.html

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