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Royaume du Maroc ‫المملكة المغربية‬

Ministère du Commerce Extérieur ‫وزارة التجارة الخارجية‬

IMPACT DES ACCORDS DE LIBRE-


ECHANGE
(MODELE CALCULABLE D’EQUILIBRE GENERAL :
IMPALE)

Direction des Etudes

Février 2009
SOMMAIRE

INTRODUCTION ........................................................................................................... 3

1. ETABLISSEMENT DE LA MATRICE DE COMPTABILITE SOCIALE ..................... 5


1.1. Aperçu conceptuel .................................................................................................................................................5
1.2. Structure de la matrice de comptabilité sociale ..................................................................................................6
1.3. Présentation de la matrice de comptabilité sociale ........................................................................................... 14

2. SPECIFICATION DES COMPORTEMENTS DES AGENTS ECONOMIQUES ...... 18


2.1. Structure du modèle IMPALE ........................................................................................................................... 19
2.2. Activités de production, offre des biens et services et marchés des facteurs .................................................. 20
2.3. Revenu, consommation et épargne des agents économiques ........................................................................... 21
2.4. Commerce extérieur............................................................................................................................................ 22
2.5. Prix et taxes.......................................................................................................................................................... 26
2.6. Demandes des biens et services .......................................................................................................................... 26
2.7. Calibrage du modèle ........................................................................................................................................... 27
2.8. Fermeture ............................................................................................................................................................ 28

3. RESULTATS DES SIMULATIONS .......................................................................... 30


3.1. Simulation n° 1 : impact des accords de libre-échange .................................................................................... 30
3.2. Simulation n° 2 : Impact des plans sectoriels sur le commerce extérieur ...................................................... 41

CONCLUSION .............................................................................................................. 45

ANNEXES ..................................................................................................................... 47
Annexe 1 : Présentation des accords de libre-échange............................................................................................ 48
Annexe 2 : Equations de spécification des comportements des agents économiques ........................................... 60
Annexe 3 : Tableaux des résultats de la simulation n°1 .......................................................................................... 81
Annexe 4 : Tableaux des résultats de la simulation n°2 .......................................................................................... 94
Annexe 5 : Aperçu sur la méthode « entropie ».................................................................................................... 107

2
Introduction
Le Maroc est l’un des pays précurseurs en Afrique et dans le monde arabe à avoir opté
pour la libéralisation de son économie et de ses échanges, et ce depuis le début des
années 80 dans le cadre du Programme d’Ajustement Structurel. Cette politique s’est
renforcée par l’adoption d’une nouvelle génération de réformes volontaristes qui a porté
principalement sur l’élimination des mesures non tarifaires tant à l’importation qu’à
l’exportation, la simplification du système de taxation des importations et la
rationalisation du tarif douanier.

La stratégie d’ouverture et de libéralisation entreprise par le Maroc s’est traduite


également par la conclusion d’une série d’accords de libre-échange avec ses principaux
partenaires commerciaux tels que l’Union Européenne, l’Association Européenne de
Libre-Echange, les pays arabes, les Etats-Unis d’Amérique et la Turquie. De même,
d’autres projets d’accords sont en cours de négociation avec notamment les pays de
l’Union du Maghreb Arabe et de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine. Ces
accords émergent comme principal outil de la stratégie d’ouverture visant à renforcer
l’intégration du pays à l’économie mondiale et à son environnement régional.

La conclusion de ces accords se justifie par le besoin d’adaptation aux nouvelles


exigences du commerce mondial et par la nécessité de la diversification des produits et
des marchés à l’exportation.

Les facilités induites par ces accords sont des exonérations ou des réductions
progressives de droits de douanes ainsi que l’abolition des barrières non tarifaires et
l’instauration des mécanismes de sauvegarde du marché domestique.

La libéralisation et ses exigences sont perçues comme un défi global pour l’économie
marocaine dans son ensemble, notamment pour les producteurs de biens et services qui
seront de plus en plus exposés à la concurrence des produits importés. Ces accords
impliquent des risques surtout à court terme, mais également des opportunités à moyen
et long termes.

Les accords de libre-échange auraient pour effet l’accroissement des possibilités


d’exploitation des économies d’échelle dans la production et la commercialisation des
produits pour faire du Maroc une plate-forme d’investissement, de production et
d’exportation, ce qui pourrait contribuer à la création d’emplois et à la redistribution de
revenus supplémentaires en vue d’améliorer le bien-être des consommateurs.

Par ailleurs, il est à préciser que pour la majorité des accords, le passage au libre-
échange est progressivement mis en œuvre. La situation actuelle de notre économie et
l’efficacité des ajustements qui s’effectueraient pendant la période de transition vont
certainement conditionner la nature et l’ampleur des bénéfices à tirer de ces accords.

Le passage graduel à un régime de libre-échange partiel ou généralisé devrait être


facilité par un effet soutenu de mise à niveau visant une plus grande compétitivité, une
souplesse et une flexibilité des structures de production et de l’appareil administratif
d’accompagnement.

3
Néanmoins, cette ouverture a d’ores et déjà commencé à creuser l’écart entre les droits
de douane communs (dits NPF) et ceux préférentiels appliqués dans le cadre desdits
accords. Ces écarts pourraient engendrer un détournement du commerce vers les
origines préférentielles, ce qui constituerait un manque à gagner en devises. De ce fait,
il est nécessaire de rechercher un écart de taxation optimal entre le régime préférentiel
et le régime de droit commun. C’est dans ce but qu’une réforme tarifaire globale est en
cours d’étude visant une meilleure rationalisation du tarif douanier.

Compte tenu des éléments susmentionnés, une évaluation macroéconomique et


sectorielle s’impose. Elle permettra de dégager les effets potentiels d’une libéralisation
totale des échanges commerciaux sur la structure des flux et sur l’activité économique
en général.

En outre, à travers cette étude, il sera procédé à la mise en évidence du bien fondé du
lancement de plans sectoriels notamment dans les secteurs du tourisme et de
l’industrie. Ces plans sectoriels sont à même de renforcer l’offre du Maroc en biens et
services et profiter au mieux des opportunités offertes par les accords de libre-échange.

L’approche méthodologique adaptée à ces objectifs requiert une modélisation qui


permet de simuler un choc de structure et d’en évaluer les retombés. C’est la raison
pour laquelle il a été opté pour la modélisation en équilibre général calculable.

Cette modélisation se base sur la formalisation des comportements de tous les agents
économiques et sur la simulation des chocs liés aux démantèlements tarifaires
programmés et à la mise en œuvre des plan sectoriels.

Ce type de modélisation est de nature à capter les effets des politiques économiques et
commerciales à entreprendre sur toutes les composantes de l’économie.

A cet égard, une matrice de comptabilité sociale spécifique à la problématique posée a


été établie pour répondre aux exigences de cohérence comptable du modèle construit.

L’étape suivante consiste à spécifier les comportements des agents et des branches
d’activités retenus. Ces comportements sont traduits en équations mathématiques tout
en respectant à la fois la théorie économique de base, la logique du modèle et les
simulations à effectuer.

L’écriture numérique du modèle sous le logiciel GAMS, permet la calibration des


paramètres du modèle et le choix des variables exogènes d’une manière à refléter
l’économie marocaine à l’année de base.

4
1. Etablissement de la matrice de comptabilité sociale
1.1. Aperçu conceptuel

La Matrice de Comptabilité Sociale (MCS) est un tableau comptable de synthèse qui


permet de retracer et de schématiser, pour une année donnée, l'ensemble des flux de
productions, de revenus, de demandes et d'échanges entre les différents agents d’une
économie selon un niveau de désagrégation donné. Elle se présente comme une
photographie de l’ensemble de l’économie au cours de la période en question.

La matrice de comptabilité sociale regroupe à la fois les données du tableau Ressources


Emplois (TRE) (appelé dans l’ancien système de comptabilité nationale TES), du tableau
des comptes économiques intégrés (ancien TEE) et éventuellement du tableau des
opérations financières (TOF) si la sphère financière est prise en compte dans l’analyse.

La MCS est basée sur le principe comptable de l'égalité entre les ressources et les
emplois aussi bien au niveau global qu’au niveau de chaque agent économique. En
effet, dans une MCS tous les flux comptables de recettes et de dépenses relatives aux
opérations effectuées par les agents économiques sont enregistrés pour la période
considérée.

Les recettes sont enregistrées en lignes et les dépenses en colonnes. Chaque flux
monétaire fij définit ainsi une dépense du compte j et une recette du compte i. Ceci
implique que pour tout compte k d’une matrice de comptabilité sociale, l’égalité entre
les ressources et les emplois est assurée :

 f  f
j
kj
i
ik

Le niveau de désagrégation de la structure comptable doit être adapté à la nature de la


problématique étudiée en fonction de la disponibilité des données nécessaires à l’étude
de ladite problématique. De ce fait, une matrice peut être établie à l’échelle macro-
économique globale, comme elle peut être construite au niveau régional voire au niveau
d’une ville.

Dans la pratique l’élaboration d’un tel document comptable se heurte souvent à diverses
contraintes, notamment le manque de données susceptibles de répondre à la
problématique traitée, ainsi qu’une meilleure conception de la structure comptable
traduisant ladite problématique.

L’établissement d’une MCS est une tâche ardue, car elle conditionne la réussite et la
fiabilité de la modélisation à opérer, ce qui nécessite suffisamment de temps en vue de
bien identifier les différentes composantes de la problématique étudiée, la conception
de la structure comptable adéquate et la collecte des données nécessaires à
l’élaboration de cette matrice.

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Les principales étapes de la construction d’une MCS peuvent être schématisées comme
suit :

- cerner la dimension de la problématique à étudier et préciser le niveau de la


désagrégation à retenir, compte tenu des études à réaliser et de la nature du
modèle à utiliser,

- construire un schéma d’ensemble de la forme de la MCS à établir,

- faire un inventaire des différentes sources de données à utiliser ou à


préparer. Comme ces sources sont multiples, il faut généralement chercher à
assurer leur compatibilité et leur cohérence globale. Certaines procédures
mathématiques comme les méthodes « RAS » ou « ENTROPIE », sont
utilisées à l’occasion pour faire des rapprochements entre ces données et
assurer une telle cohérence.

- choisir l’année de référence : ce choix est déterminant, il doit se faire avec


beaucoup d’attention. L’année de référence doit être la plus récente possible,
compte tenu des données disponibles,

- préparer un projet de matrice qui servira comme base de travail, de


préférence en équipe multidisciplinaire,

- aménager le projet et le raffiner avant de passer à la modélisation.

Sur le plan de la modélisation, une MCS constitue une première étape, parfois implicite,
pour construire un Modèle Calculable d’Équilibre Général (MCEG). Prise toute seule, une
MCS est aussi une spécification linéaire multi-sectorielle qui retrace un ensemble de
relations entre les agents et les secteurs pour une année donnée.

Elle peut à elle seule fournir beaucoup de renseignements intéressants. Elle est parfois
utilisée pour déduire des multiplicateurs à prix fixes comme ceux déduits à partir des
analyses classiques des modèles input-output. Si l'hypothèse de la fixité des prix est
écartée en rendant ces prix endogènes aux modèles et en spécifiant les comportements
des agents et les structures des marchés en place, on se retrouve dans un MCEG. La
MCS devient alors la source des données sur laquelle se base la procédure du calibrage
du modèle.

1.2. Structure de la matrice de comptabilité sociale

La structure de la MCS marocaine établie pour le présent travail a été établie sur la base
des documents de synthèse établis par le Haut commissariat au Plan (Direction de la
Statistique) au titre de l’année 2003.

En ce qui concerne les données relatives à la production et à la consommation, elles ont


été extraites du Tableau Ressources Emplois (TRE) à 39 branches (niveau 1 de la
nomenclature des branches d’activité de la comptabilité nationale).

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Quant aux transferts entre les gents économiques (l’Etat, les entreprises, les ménages
et le reste du monde), ils ont été constitués à partir du Tableau des Comptes
Economiques Intégrés (TCEI).

Par ailleurs, il convient de préciser que la présente MCS ne contient que les grandeurs
réelles de l’économie et n’intègre pas la sphère financière de l’économie marocaine.

Par conséquent, la structure de la MCS établie dans le cadre de ce travail est composée
des parties suivantes :

- facteurs de production,
- agents économiques,
- branches d’activité,
- biens et services,
- financement de la FBCF et de la variation des stocks (épargne).

1.2.1. Facteurs de production

Deux facteurs de production sont retenus dans le cadre de ce travail, à savoir le travail
et le capital.

En raison du manque des données pertinentes et de la contrainte de temps, les deux


facteurs n’ont pas fait l’objet d’aucune désagrégation, notamment en ce qui concerne le
travail qu’il a été souhaitable de dissocier en deux catégories : main d’œuvre qualifiée et
celle non qualifiée.

Concernant la mobilité des facteurs, il est supposé que le travail est homogène entre les
différentes branches d’activités, alors que le capital demeure spécifique à chaque
branche.

Les rémunérations perçues par les facteurs de production sont constituées des salaires
en contrepartie du travail effectué au profit des branches d’activités et de l’excédent
brut d’exploitation qui est la rémunération du facteur capital utilisé dans la production.

En 2003, le total de ces rémunérations s’est chiffré à près de 423,6 milliards de


dirhams, à raison de 150,7 milliards de dirhams pour les salaires et de 272,9 milliards
de dirhams pour l’excèdent brut d’exploitation.

1.2.2. Agents économiques

Les agents économiques retenus dans ce cadre sont au nombre de cinq :

 Ménages
 Entreprises non financières
 Entreprises financières
 Etat
 Reste du monde (désagrégé en 5 agents à savoir l’UE, les pays arabes, l’USA, la
Turquie et les autres pays).

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1.2.2.1. Ménages

Selon le nouveau Système de comptabilité nationale, le secteur des ménages regroupe les
ménages dans leur fonction de consommation et les entrepreneurs individuels. Ces
derniers sont les propriétaires des entreprises ou des unités de production ne disposant
pas de comptabilité complète pour décrire leurs activités. Les institutions sans but lucratif
au service des ménages (ISBLSM) sont aussi regroupées avec les ménages.

L’agent « ménages » n’a pas fait l’objet de désagrégation particulière en raison du


travail lourd requis pour l’adaptation des données relatives à l’enquête du niveau de vie
des ménages au cadre comptable établi dans notre cas. De ce fait, les données relatives
à cet agent n’ont pas subi de traitement particulier.

Les ressources des ménages se sont chiffrées à 402,5 milliards de dirhams en 2003 et
proviennent des salaires perçus du facteur travail qui est de 150,8 milliards de dirhams
ainsi que 164,6 milliards de dirhams au titre de l’excèdent brut d’exploitation.

Ces revenus sont augmentés des ressources provenant de la distribution au titre de


divers transferts reçus des autres agents économiques, tels que les revenus de
propriété (7,2 milliards de dirhams), les prestations sociales et autres transferts sociaux
(26 milliards de dirhams) ainsi que d’autres transferts courants (53 milliards de
dirhams).

En emplois, ces revenus sont essentiellement utilisés dans les paiements des revenus de
propriété (7,2 milliards de dirhams), des dépenses de consommation finale à hauteur de
274,2 milliards de dirhams, et le reste des revenus est affecté aux transferts à d’autres
agents, tels que les impôts courants sur le revenu (20,1 milliards de dirhams), les
cotisations sociales (27,7 milliards de dirhams) et autres transferts courants (9,8
milliards de dirhams).

De ce fait, les ressources des ménages ont largement couvert leurs emplois tout en
dégageant une épargne brute d’un montant de 63,5 milliards de dirhams. Cette épargne
est répartie entre le financement de la formation brute du capital fixe et des variations
des stocks, avec des montants respectifs de 40,9 et 22,6 milliards de dirhams.

1.2.2.2. Entreprises non financières

Selon le Système de comptabilité nationale, les entreprises non financières sont


composées des sociétés non financières publiques et privées. Il s’agit des entreprises
soumises à l’IS/IR, au régime de résultat net réel et des établissements publics
considérés comme quasi-sociétés.

Les ressources de ces entreprises se sont établies à 117,2 milliards de dirhams et


proviennent essentiellement de l’excédent brut de l’exploitation (108,1 milliards de
dirhams), des revenus de propriété (5,9 milliards de dirhams), des cotisations sociales
(1,9 milliards de dirhams) et des autres transferts courants (1,3 milliards de dirhams).

8
Ces ressources sont réparties entre l’affection des revenus primaires et secondaires,
avec des montants respectifs de 15 et 22,5 milliards de dirhams, le reste est constitué
des transferts au reste du monde qui se sont chiffrés à 10,4 milliards de dirhams.

Le solde entre les ressources et les emplois représente l’épargne de ces entreprises
dont le montant s’est chiffré à 69,3 milliards de dirhams et a permis de financer la FBCF
et la variation des stocks, avec des montants respectifs de 65,7 et 3,6 milliards de
dirhams.

1.2.2.3. Entreprises financières

Le secteur des sociétés financières regroupe les établissements de crédit (banques et


sociétés de financement) ayant pour activité principale «l’intermédiation financière» et
les activités auxiliaires liées à ladite intermédiation ainsi que les compagnies d’assurance
et les organismes de retraite.

Ainsi, les sociétés financières sont constituées des sous-secteurs suivants :

- Bank Al-Maghrib,
- Etablissements de crédit,
- Autres intermédiaires financiers,
- Auxiliaires financiers,
- compagnies d’assurance et les organismes de retraite.

Les ressources de ces entreprises se sont chiffrées à 66,2 milliards de dirhams en 2003
et sont constituées de l’excédent brut d’exploitation (15,1 milliards de dirhams), des
revenus de la propriété (41,2 milliards de dirhams), des cotisations sociales (5,4
milliards de dirhams) et des autres transferts courants (4,5 milliards de dirhams).

Les autres emplois sont répartis entre l’affectation des revenus primaires, des revenus
secondaires et des transferts au reste du monde, avec des montants respectifs de 43,2
milliards de dirhams, 13,6 milliards de dirhams et 1 milliard de dirhams, tout en tenant
compte d’un ajustement relatif au droit des ménages sur les fonds de pension de 0,9
milliard de dirhams.

L’excédent des ressources sur les emplois a permis de dégager une épargne brute de
7,5 milliards de dirhams qui couvre essentiellement le financement de la variation des
stocks chiffré à 7,46 milliards de dirhams et un montant insignifiant de la FBCF estimé à
41 millions de dirhams.

1.2.2.4. Etat (administrations publiques et collectivités locales)

Il comprend toutes les unités institutionnelles centrales et locales dont la fonction


principale est de produire des biens et services non marchands destinés à la
consommation finale individuelle ou collective et/ou à la réalisation des opérations de
redistribution de revenu.

9
Les ressources de l’Etat se sont chiffrées à près de 136,2 milliards de dirhams et
proviennent essentiellement de l’excédent brut d’exploitation (4,9 milliards de dirhams),
des revenus des impôts nets perçues directement ou indirectement des branches
d’activités (impôts liés à l’activité), des produits telles que les taxes indirects et les droits
de douanes (53,2 milliards de dirhams), des impôts courants sur le revenu (34 milliards
de dirhams) ainsi que des revenus de propriété (11 milliards de dirhams), des
cotisations sociales (20,3 milliards de dirhams) et des autres transferts courants (12,8
milliards de dirhams).

Ces ressources sont utilisées dans les différents transferts, tels que le paiement des
revenus de propriété accordés (15 milliards de dirhams), les prestations sociales, les
divers transferts sociaux et les autres transferts courants (25 milliards de dirhams) ainsi
que les dépenses de consommation finale (86 milliards de dirhams) et les transferts
effectués au reste du monde (4 milliards de dirhams).

En définitive, l’Etat dégage une épargne brute de près de 5,9 milliards de dirhams qui
finance la formation brute de capital fixe d’un montant de près de 13,7 milliards de
dirhams et la variation des stocks de (-7,8 milliards de dirhams).

1.2.2.5. Reste du monde

Conformément au nouveau système de comptabilité nationale de 1993 et de la cinquième


édition du manuel du FMI de 1995 sur la balance des paiements, les opérations relatives
aux transactions courantes et du capital réalisées entre les agents économiques résidents
et ceux non-résidents sont retracées dans un compte spécifique relatif à un agent « fictif »
intitulé « Reste du Monde ».

Ainsi, à l’instar des autres agents économiques, l’agent « reste du monde » est
considéré comme un agent à part entière à travers les opérations réalisées avec les
agents résidents. Ces opérations sont comptabilisées dans le compte «reste du monde »
dont les ressources sont un emploi pour la nation et vise versa, ce qui signifie qu’un
solde positif de ce compte est un surplus pour le reste du monde et un déficit pour la
nation et inversement en cas de solde négatif.

Comme mentionnées, les opérations enregistrées dans ce cadre sont réparties entre les
deux grands comptes de la balance des paiements qui sont les opérations courantes et
celles de capital.

Les opérations courantes sont également réparties entre deux sous-comptes :

- Le compte extérieur des biens et services dont les ressources sont constituées des
importations de biens et services et les emplois sont constituées des exportations de
biens et services.

- Le compte extérieur des revenus primaires et des transferts courants.

10
Le compte « reste du monde » dégage le solde extérieur courant ou le solde du compte
courant de la balance des paiements lequel solde équivaut à l’épargne du reste du
monde.

Quant aux opérations en capital, elles sont enregistrées dans les comptes capital et
financiers qui dégagent une capacité ou un besoin de financement du reste du monde
selon que leurs soldes soient positifs ou négatifs.

Après ce bref rappel des principes de la comptabilité nationale relatifs aux échanges
avec le reste du monde, il convient à présent de mettre l’accent sur le traitement spécial
réservé à ce volet dans le cadre de cette étude et ce, dans la mesure où les données de
la comptabilité nationale disponibles demeurent agrégées et ne permettent pas une
meilleure appréhension de l’impact simulé des accords de libre-échange traités.

D’ailleurs, les différents travaux de modélisation en équilibre général réalisés jusqu’à


présent sur le Maroc n’ont jamais opéré de désagrégation particulière du reste du
monde.

Ainsi, ce traitement se justifie par la nature de la problématique traitée dans ce cadre à


savoir « l’impact des accords de libre-échange », ce qui nécessite une désagrégation du
« reste du monde » en vue de faire ressortir les principaux partenaires commerciaux
avec lesquels le Maroc a conclu ces accords, tels que l’Union Européenne et l’AELE, les
Etats-Unis d’Amérique, les pays arabes et la Turquie.

Un tel travail de désagrégation est une entreprise ardue, eu égard au manque des
données nécessaires à ce type de traitement qui touche aussi bien les opérations sur les
biens et services, tels que les importations, les exportations, les droits de douane que
les opérations de répartition primaire et des transferts courants et partant le solde du
compte courant et les corrections territoriales.

En l’absence de toutes les données nécessaires à cet égard, la méthode scientifique dite
«Entropie»1 a été utilisée. Elle consiste à effectuer une meilleure répartition des erreurs
pouvant découler de la désagrégation des données faisant défaut. Ces traitements ont
débouché sur les résultats ci-dessous.

Les ressources du reste du monde agrégé se sont chiffrées à 165,2 milliards de dirhams
et sont réparties après désagrégation entre l’Union Européenne (+AELE), les Etats-Unis
d’Amérique, les pays arabes, la Turquie et les autres pays, avec des montants respectifs
de 104,8 milliards de dirhams, 7,3 milliards de dirhams, 13,8 milliards de dirhams, 2,3
milliards de dirhams et 37,0 milliards de dirhams.

Ces ressources proviennent des importations des biens et services (149,2 milliards de
dirhams), de la répartition primaire et secondaire des revenus, avec des montants
respectifs de 14,5 milliards de dirhams et 1,5 milliards de dirhams.

1
Voir explication en annexe.

11
Par origine, les importations en provenance de l’Union Européenne (+AELE), des Etats-
Unis d’Amérique, des pays arabes et de la Turquie et les autres pays se sont établies
respectivement à 90,8 milliards de dirhams, 6,4 milliards de dirhams, 13,2 milliards de
dirhams, 2,2 milliards de dirhams et 36,6 milliards de dirhams.

Quant aux ressources découlant des transferts (distribution primaire et secondaire des
revenus) par origine, ils se sont chiffrés respectivement à 14 milliards de dirhams, 1
milliard de dirhams, 0,6 milliards de dirhams et 0,4 milliards de dirhams.

Les emplois sont répartis entre les exportations avec un montant de 134,9 milliards de
dirhams et les transferts aux agents résidents qui se sont chiffrés à près de 45,5
milliards de dirhams.

Par destination, les exportations de biens et services sont essentiellement concentrées


sur le marché UE et AELE avec un montant de près de 96 milliards de dirhams, le reste
est respectivement ventilé entre les Etats-Unis d’Amérique, les pays arabes, la Turquie
et les autres pays, avec des montants de 3,3 milliards de dirhams, 7,1 milliards de
dirhams, 0,6 milliards de dirhams et 27.9 milliards de dirhams.

Les transferts du reste du monde aux agents résidents (ménages, sociétés non
financières, sociétés financières et l’Etat) sont répartis entre les cinq origines (UE+AELE,
USA, pays arabes, Turquie et autres pays) avec des montants respectifs de 39,7
milliards de dirhams, 2,7 milliards de dirhams, 1,6 milliards de dirhams, 0,4 milliards de
dirhams et 1,1 milliards de dirhams.

Ainsi, les opérations courantes entre le Maroc et le reste du monde au titre de l’année
2003 ont débouché sur un solde déficitaire de 15,2 milliards de dirhams en faveur du
Maroc.

1.2.2.6. Branches d’activités

La classification des branches d’activités n’a pas subi de traitement particulier en raison
du manque de données. De ce fait, la structure utilisée est la même que celle figurant
dans le tableau des ressources et des emplois (TRE) établi par la comptabilité nationale,
à savoir le niveau 1 de la nomenclature marocaine des activités, soit 39 branches
d’activités.

Selon le système de comptabilité nationale, la définition des branches d’activités répond


aux besoins relatifs à la production des biens et services par l’utilisation des processus
de production spécifiques à chaque activité. De ce fait, une branche regroupe les
établissements de production ayant la même activité principale et chaque activité se
caractérise par les produits qu’elle fabrique.

Les données relatives à la production des 39 branches retenues dans la matrice établie
sont extraites du TRE de 2003. Cette production constitue les ressources desdites

12
branches qui se sont chiffrées à un montant total de 768 milliards de dirhams, laquelle
production est évaluée au prix de base2.

Les emplois sont constitués des consommations intermédiaires dont le montant est
évalué à 341 milliards de dirhams. Ainsi, la différence entre la production totale et les
consommation intermédiaires génère le solde du compte « production » qui est la
valeur ajoutée dont le montant s’est établi à près de 427 milliards de dirhams.

Cette valeur ajoutée est inscrite en ressources du compte « exploitation » en


contrepartie de la rémunération des facteurs de production ayant contribué à la
production, à savoir le capital et le travail, en tenant compte également des impôts et
subventions sur la production.

1.2.2.7. Biens et services

A l’instar des branches, les produits sont classés selon la nomenclature marocaine des
produits (NMP) alignée sur la classification intermédiaire des produits des Nations Unies
et le Système harmonisé de désignation et de codification des marchandises (SH).

Les nomenclatures des activités et des produits sont complémentaires du fait que les
branches produisent les produits à travers les établissements qui les constituent. Les
biens et services sont destinés soit au marché domestique à des fins de consommation
finale, de consommation intermédiaire ou de FBCF/variation des stocks, soit aux
exportations vers le reste du monde. Les chiffres relatifs à ces différentes composantes
de l’absorption sont extraits du TRE de 2003.

Les ressources en biens et services sont évaluées au prix d’acquisition3 (tenant compte
des impôts et taxes sur les produits (TVA non déductible et la TIC) et des marges
commerciales et de transport), elles se sont chiffrées à un montant total de 967
milliards de dirhams.

Les emplois des biens et services du même montant sont répartis entre les
composantes de l’absorption qui sont les suivantes :

 Consommation finale des ménages : 274,2 milliards de dirhams,


 Consommation finale publique : 86,0 milliards de dirhams,
 Exportations : 134,9 milliards de dirhams,
 Consommations intermédiaires : 341,0 milliards de dirhams,
 Formation brute de capital : 120,3 milliards de dirhams,
 Variation des stocks : 10,6 milliards de dirhams.

2
Selon le Système de comptabilité nationale, le prix de base correspond « au prix de la production avant
que les impôts sur les produits ne soient ajoutés et que les subventions sur les produits ne soient
déduites ».
3
Selon le Système de comptabilité nationale, le prix d’acquisition correspond « au montant payé par les
acheteurs, à l’exclusion de la partie déductible des impôts de type TVA ».

13
1.2.2.8. Financement de la FBCF et les variations de stocks

Après avoir détaillé les différents comptes de la matrice de comptabilité sociale servant
au modèle IMPALE, à savoir les comptes relatifs aux facteurs de production, aux agents
économiques, aux branches d’activités et aux biens et services, deux lignes et deux
colonnes ont été ajoutées à la matrice en question en vue de l’équilibrer.

Les deux colonnes se rapportent à la FBCF et à la variation des stocks qui servent à
garder l’équilibre ressources emplois en biens et services. De même les deux lignes ont
servi à l’équilibre des comptes des agents économiques en guise d’épargnes sus
mentionnées et qui sont destinées au financement de la FBCF et de la variation des
stocks.

1.3. Présentation de la matrice de comptabilité sociale

La présentation de la matrice de comptabilité sociale (MCS) rentre dans le cadre de la


réforme du système de comptabilité nationale et se conforme ainsi aux comptes du système
de comptabilité nationale de 1993 (SCN 1993). Le but étant de répondre aux besoins de
plus en plus croissants des utilisateurs de ce type de données, notamment en matière de
modélisation.

Elle a été établie afin de mettre l’accent sur les interactions entre le tableau des ressources
et des emplois (TRE) et les comptes des secteurs institutionnels (agents économiques).

Le lien entre les comptes de biens et services et les comptes des secteurs institutionnels est
assuré par l’intermédiaire du compte d’exploitation. Ce dernier traduit la répartition de la
valeur ajoutée générée par les branches d’activités (les salaires et l’excédent d’exploitation)
et le versement de ces éléments aux secteurs institutionnels.

Le document reste assez agrégé, notamment en ce qui concerne les branches d’activités
qui sont au nombre de 39. De même, les secteurs institutionnels sont limités à cinq :

 Sociétés non financières;


 Sociétés financières;
 Administration publique;
 Ménages (y compris les institutions sans but lucratif au service des ménages) ;
 Reste du monde.

La matrice de comptabilité sociale relative à l’économie marocaine en 2003 se présente


comme suit :

Les deux premiers comptes, à savoir le compte de biens et services et le compte


de production, constituent une version agrégée du tableau des ressources et des
emplois, dont les lignes et les colonnes des ressources et des emplois ont été
transposées.

14
Le compte de biens et services enregistre en lignes les emplois de biens et
services aux prix d’acquisition : consommation intermédiaire, dépense de
consommation finale, formation brute de capital fixe, variation des stocks et
exportations (prix FOB).

Les colonnes reprennent l’offre de biens et services : la production aux prix de


base, les marges de commerce et de transport, les impôts nets des subventions
sur les produits comme ressources (inclus aussi dans le compte d’affectation des
revenus primaires des administrations publiques), à cela s’ajoutent les
importations au compte des opérations courantes du reste du monde.

Le compte de production enregistre en lignes : la production calculée au prix de


base, au moment où les colonnes font apparaître la valeur ajoutée brute totale,
répartie selon la rémunération des facteurs.

Le compte d’exploitation enregistre en ressources la valeur ajoutée brute et fait


apparaître un autre solde, appelé revenu généré brut aux prix de base qui
désigne le revenu total perçu par les unités institutionnelles résidentes au titre de
l’activité de production.

Le compte d’affectation de revenu primaire enregistre en ressources, en plus du


revenu brut généré, les impôts moins les subventions sur les produits, les
revenus de la propriété reçus du reste du monde et, sur la diagonale, les
transferts de revenus de la propriété effectués entre les secteurs institutionnels.
En emplois, le revenu de la propriété versé au reste du monde en plus de
l’élément de la diagonale (les transferts de revenus de la propriété effectués
entre les secteurs institutionnels). Ce compte dégage un solde qui est le revenu
national brut (RNB) pour l’économie totale.

Le compte de distribution secondaire du revenu comptabilise en ressources le


revenu national brut ainsi que tous les autres transferts courants à recevoir du
reste du monde. De même que les flux effectués entre secteurs résidents
concernant les impôts courants sur le revenu, les cotisations et les prestations
sociales et d’autres transferts courants, sont enregistrés sur la diagonale. Quant
aux emplois, ils sont constitués des transferts courants à verser au reste du
monde ainsi que le solde, appelé le revenu brut disponible, qui est reporté aux
ressources du compte d’utilisation du revenu.

Le compte d’utilisation du revenu montre comment est dépensé le revenu brut


disponible entre dépenses de consommation finale en biens et services et
l’épargne brute, reportée au compte de capital. Sur la diagonale de ce compte
figure l’ajustement pour variation des droits des ménages sur les fonds de
pension.

Le compte de capital fait ressortir, en ressources, l’épargne brute, le besoin de


financement, les transferts en capital à recevoir du reste du monde. En
diagonale, les transferts en capital entre les secteurs institutionnels résidents
sont repris.

15
Sur les colonnes, figurent les variations des stocks, les transferts en capital entre
secteurs résidents, les acquisitions moins les cessions d’actifs financiers non
produits, la formation brute de capital fixe (par branche d’activités et par
secteur), la capacité de financement et les transferts en capital versés au reste
du monde.

Le compte de formation brute de capital fixe comptabilise en ressources la


formation brute de capital fixe par branche d’activités et par secteur
institutionnel, et en emplois la formation brute de capital fixe par produit et par
branche d’activités.

Le compte reste du monde, fait apparaître les composantes des opérations


courantes et de capital du reste du monde déjà mentionnées. Le solde des
opérations courantes avec l’extérieur apparaît sur l’intersection de la colonne
représentant les opérations courantes avec le reste du monde et la ligne
désignant les opérations en capital avec le reste du monde.

16
Schéma réduit de la matrice de comptabilité sociale du Maroc
Comptes Biens et services Production Distribution Utilisation Accumulation Reste du monde
du revenu du revenu
Biens et services Consommation Consommation finale FBCF Exportations
intermédiaire
Production Production+
Impôts nets des
subventions sur les
produits
Distribution Valeur ajoutée brute Revenus de la Salaires+ revenus de
du revenu ou PIB propriété+ impôts la propriété+
directs+ transferts transferts courants à
courants recevoir du reste du
monde
Utilisation Revenu disponible Ajustement pour Ajustement pour
de revenu variation des droits variation des droits
des ménages sur les des ménages sur les
fonds de pensions fonds de pensions à
recevoir du reste du
monde
Capital Epargne brute Transferts en Transferts nets en
capital+acquisitions- capital du reste du
cessions d’actifs monde+acquisitions-
financiers cessions du reste du
monde
Reste du monde Importations Salaires+ revenus de Ajustement pour Capacité ou besoin de
la propriété+ variation des droits financement de
transferts courants à des ménages sur les l’économie
verser au reste du fonds de pensions à
monde verser au reste du
monde

17
2. Spécification des comportements des agents
économiques
Le modèle relatif à l’évaluation de l’impact des accords de libre-échange conclus par
le Maroc « IMPALE » est un modèle calculable d’équilibre général (MCEG) réel de
type statique. Il repose sur l’analyse de la statique comparative entre l’équilibre initial
à l’année de base (2003) et après l’instauration complète des accords de libre-
échange. Les résultats des simulations sont appréciés par référence à l’économie
marocaine telle que reproduite dans la Matrice de Comptabilité Sociale de 2003
(MCS-2003).

L’adoption de l’analyse de la statique comparative implique que le modèle ne spécifie


pas un comportement en matière d’investissement et ne considère que son origine et
non pas sa destination.

Le modèle est de type néoclassique et tente de reproduire, aussi fidèlement que


possible, le fonctionnement de l’économie dans laquelle opèrent des agents qui
optimisent des objectifs donnés sous des contraintes spécifiques. De ce fait, les
comportements d’optimisation de ces agents sont réalisés grâce à l’ajustement des
prix relatifs qui permettent d’assurer l’équilibre sur les marchés des biens et services
et des facteurs de production compte tenu des interactions de l’offre et de la
demande.

Le modèle « IMPALE » s’inscrit dans la catégorie des modèles néo-classiques


développés par Dervis, De Melo et Robinson (1982), mais il incorpore les avancées
apportées par l’International Food Policy Research Institute (IFPRI). Celles-ci
comprennent en particulier la prise en compte des coûts des transactions, ainsi que
la séparation entre les activités de production et les produits, ce qui permet de tenir
compte du fait qu’une activité produit plusieurs biens et qu’un bien peut être produit
par plusieurs activités.

Le cœur du modèle est walrasien dans le sens où il détermine seulement les prix
relatifs et les autres variables de la sphère réelle de l’économie. De ce fait, la
transmission des chocs se fait à travers les prix relatifs alors que le niveau absolu des
prix est sans influence.

Les principaux agents sont les ménages, les entreprises, l’Etat et le reste du monde
désagrégé par pays signataires d’ALE avec le Maroc. Les entreprises maximisent
leurs profits en fonction de la technologie et des facteurs de production disponibles,
alors que l’Etat et les ménages maximisent leurs utilités sous la contrainte des
revenus.

Le modèle est calibré sur la MCS de 2003 et l’évaluation de l’impact des ALE est
simulée par la suppression des droits d’importation sur les produits originaires des
partenaires commerciaux concernés par ces accords.

18
2.1. Structure du modèle IMPALE

La structure générale du modèle est la même que celle des modèles les plus utilisés
à travers le monde pour analyser les impacts des politiques commerciales sous
l’hypothèse de la concurrence pure et parfaite. Elle est présentée dans le schéma ci-
après :

Travail Capital Produit 1 …… Produit n

Leontief
CD
Consommations
Valeur ajoutée Intermédiaires

Leontief

Production de
la branche

CD

Production nationale en
un produit donné

CET

Exportations Ventes
domestiques Importations

CES

Absorption totale du
marché national

Consommations Consommations Consommations Formation brute Variation du


des ménages de l’Etat intermédiaires du capital fixe stock

19
2.2. Activités de production, offre des biens et services et
marchés des facteurs

Ce modèle distingue 39 branches d’activités économiques et chaque branche peut


produire plusieurs biens. La production de chaque branche s’effectue en rendements
d’échelle constants et la concurrence pure et parfaite est supposée de sorte que le
revenu marginal des facteurs égalise leur coût marginal.

On suppose que les branches d’activité utilisent la même technologie de production


dont la fonction de production globale est une fonction dite « emboîtée ». Le
processus de production se caractérise par une complémentarité entre la valeur
ajoutée et les consommations intermédiaires qui est spécifiée par une fonction de
type Leontief, ce qui signifie que la valeur ajoutée et les consommations
intermédiaires représentent chacune une part fixe de la production.

De même, les consommations intermédiaires sont modélisées selon le schéma


classique des modèles input-output (coefficients techniques fixes). Les producteurs
n’ont pas à choisir leurs inputs entre produits domestiques et importés puisque les
inputs sont des biens composites incorporant les importations et les produits
fabriqués localement, selon une fonction dite à élasticité de substitution constante
(Constant Elasticity of Sustitution CES).

Quant à la valeur ajoutée, elle est représentée par une fonction de type Cobb-
Douglas (CD) dont les facteurs de production sont substituables et les élasticités sont
égales à 1.

Les coefficients des fonctions Léontief et CD sont issus de la MCS-2003 via le


processus de calibration. Ainsi, la part de chaque produit dans la production d’une
activité est supposée fixe en fonction de ce qui est observé à l’année de base.

Deux facteurs de productions sont utilisés par les différentes branches d’activités, à
savoir le capital et le travail. Pour tenir compte des effets à court terme lors des
simulations à effectuer, le modèle adopte l’hypothèse de la spécificité du stock de
capital par branche d’activité (intensité capitalistique différentiée) et son plein
emploi, ce qui exclut toute possibilité de mobilité intersectorielle de ce facteur. Les
différentiels de rendement du capital par secteur sont endogènes et reflètent ainsi
cette hypothèse de spécificité du capital.

Quant au facteur travail, il est supposé mobile entre les secteurs, avec une offre
totale fixe qui fait partie des variables exogènes du modèle.

L’objectif des producteurs est la maximisation des profits en fonction des contraintes
imposées par la technologie et la disponibilité des facteurs de production, le travail et
le capital qui sont substituables sous une combinaison optimale en fonction de leurs
prix relatifs.

20
En supposant l’absence de l’autoconsommation, tous les biens fabriqués sont écoulés
sur le marché. Les biens provenant des différentes branches sont combinés à l’aide
d’une fonction de type Cobb-Douglas (CD) et la minimisation des coûts détermine la
demande adressée à chaque activité par chaque produit.

La production totale en un produit donné est destinée aussi bien à la demande


intérieure qu’à l’exportation en fonction du différentiel entre les prix du marché
domestique et les prix des marchés d’exportation. Le choix des producteurs entre le
marché domestique et d’exportation est spécifié par une fonction dite « CET »
(Constant Elasticity of Transformation) qui est caractérisée par l’élasticité de
transformation constante, ce qui suppose une « transformabilité » imparfaite entre
les destinations.

De ce fait, la maximisation des profits conduit les producteurs à répartir leur


production entre le marché domestique et les marchés d’exportation. En effet, à
l’équilibre le rapport du volume exporté et celui destiné à la demande domestique
dépend des prix relatifs et de l’élasticité de transformation.

2.3. Revenu, consommation et épargne des agents


économiques

Le modèle retient neuf agents économiques, à savoir :

- les ménages,
- les entreprises financières et non financières,
- le gouvernement,
- et le reste du monde qui est désagrégé en cinq zones géographiques à savoir
l’Union Européenne (UE) en plus de l’AELE, les pays arabes, les Etats-Unis
d’Amérique (USA), la Turquie et les autres pays.

Le revenu des ménages est constitué des salaires relatifs à la rémunération de leur
travail, une partie du rendement du capital, des transferts des autres agents et des
transferts entre ménages.

La plupart de ces flux sont modélisés comme étant des parts fixes en valeur calibrées
sur les données de l’année de base (MCS-2003). C’est à partir de ce premier niveau
de constitution des revenus que les ménages se trouvent affectés suite à tout
changement dans les prix relatifs, y compris ceux des facteurs à travers le taux de
salaire et le taux de rendement de capital.

Deux types de revenus pour les ménages se distinguent : le revenu disponible


obtenu du revenu brut après paiement des taxes directes et le revenu disponible
corrigé qui est déduit par la soustraction des transferts versés par les ménages aux
autres agents et la correction territoriale (ajustement des flux entre les résidents et
les non résidents).

21
Le revenu disponible corrigé est alloué par la suite à parts fixes à la consommation
des biens et services et à l’épargne. De même, cette dernière est destinée à parts
fixes au financement à la fois de la formation brute du capital fixes (FBCF) et à la
variation des stocks.

La répartition de la dépense des ménages entre les différents produits se fait par le
biais d’une fonction d’utilité de type « CD » à partir de laquelle les demandes de
biens et services sont dérivées. En fonction des prix, le vecteur de dépenses est
déduit suite aux effets de la politique économique.

Quant aux entreprises, elles reçoivent une part des revenus du capital et des
transferts des autres agents. En contrepartie, elles paient des impôts au
gouvernement en plus d’une correction pour les entreprises financières, ce qui
permet d’obtenir le revenu corrigé. Après avoir effectué les divers transferts,
l’épargne est déduite, elle est ensuite répartie à parts fixes entre le financement de
la FBCF et la variation des stocks.

Concernant le revenu de l’Etat, il comprend les recettes fiscales directes et indirectes


et les recettes non fiscales, tels que le rendement du capital et les transferts reçus
des autres agents. Les recettes fiscales directes proviennent essentiellement des
ménages et des entreprises alors que les recettes fiscales indirectes proviennent des
droits de douane et des taxes sur les branches d’activité et sur les produits.

Le revenu de l’Etat est dépensé en transferts au profit des autres agents, en


subventions payés à certaines branches d’activités et pour certains produits et en
consommation des biens et services pour les besoins spécifiques de l’Administration.
Cette consommation est fixe en valeur et sa répartition sectorielle est réalisée à
coefficients fixes selon une fonction CD. Le reste du revenu est affecté à l’épargne.

2.4. Commerce extérieur

Le commerce extérieur est modélisé selon l’hypothèse de la substituabilité imparfaite


basée sur la théorie de Paul Armington qui a introduit la notion de « la différenciation
des produits par pays d’origine » dans la structure de la demande des produits.

Pour n’importe quel niveau d’agrégation, les produits d’un secteur donné, tant
domestiques que ceux importés, ne sont pas homogènes dans la mesure où ils
peuvent avoir des prix et des caractéristiques différentes et spécifiées par un degré
de substituabilité qui varie selon les secteurs et les origines.

De ce fait, la quantité demandée est un bien composite constitué de la production


locale et des importations. La répartition de ce bien composite est régie par une
fonction à élasticité de substitution constante (CES). Il en est de même des
exportations qui se basent sur l’hypothèse de la différenciation des produits par
destination, ce qui permet le partage de l’offre des biens fabriqués localement entre
le marché domestique et le marché extérieur selon la fonction « à élasticité de
transformation constante » (CET).

22
Les fonctions CES et CET se caractérisent par des élasticités de substitution et de
transformation qui déterminent la sensibilité des ratios des volumes aux variations
des prix relatifs des produits différenciés par origines et par destination.

Ainsi, en modifiant les valeurs de ces élasticités, la théorie d’Armington permet de


retrouver les résultas des théories traditionnelles sur les biens échangeables qui
peuvent être des biens parfaitement substituables (élasticité infinie) ou encore ceux
de biens échangeables complémentaires (élasticité nulle).

L’hypothèse de différenciation des produits a permis par ailleurs de rendre compte


du rôle des prix relatifs tout en conservant l’hypothèse du « petit pays »4, selon
laquelle les prix intérieurs des produits exportés et importés sont des fonctions
linéaires des prix internationaux de ces mêmes produits.

De ce fait, le rapport entre le volume des importations et celui de la production


domestique écoulée localement est fonction du rapport de leurs prix respectifs. Ainsi,
lorsque le prix en monnaie locale des importations augmente, la part de marché des
importations baisse en faveur des produits locaux.

Cette augmentation peut se produire suite à l’augmentation des prix mondiaux, suite
à une dévaluation de la monnaie locale ou suite à une augmentation des taux des
droits de douane.

Concernant le comportement du volume d’exportations, le raisonnement est inversé.


Le rapport entre celui-ci et le volume écoulé sur le marché local est également
fonction du rapport des deux prix.

Comme déjà mentionné, l’objectif de ce modèle est d’évaluer l’impact des accords de
libre-échange sur la structure du commerce extérieur marocain en particulier et sur
l’économie nationale en général.

Dans le but de mieux capter ces effets, le modèle stratifie l’agent « reste du monde »
en cinq zones géographiques ; à savoir : l’Union européenne en plus de l’AELE, les
pays arabes, les Etats-unis d’Amérique, la Turquie et les autres pays. Cette structure
permet de distinguer cinq origines de droits de douane à l’entrée selon la provenance
du produit.

Le principe de différenciation des importations est utilisé à cinq niveaux. Au premier


niveau, il y’a une spécification par la différenciation entre la production locale et les
importations, tandis que dans les autres niveaux, la différenciation est faite entre les
différentes origines d’importations. Cette différenciation est captée d’une manière
séquentielle entre les différents partenaires selon leur importance commerciale.

4
Les prix internationaux des produits exportés ou importés sont exogènes. Le pays ne peut exercer
aucun contrôle et ne peuvent être modifiés que pour une simulation d’intérêt.

23
La résolution du modèle permet de ventiler le produit composite consommé sur le
marché marocain entre la production nationale, les importations en provenance de
l’UE (en plus de l’AELE), les importations en provenance des pays arabes, les
importations en provenance des USA, les importations en provenance de la Turquie
et les importations en provenance des autres pays soumis au régime de la NPF, sous
la contrainte de minimisation du coût dudit produit composite.

Niveaux de différenciation des importations par origines

Importations

CES

Importations en Importations en
provenance de l’UE provenance du reste
et de l’AELE du monde 1

CES

Importations en Importations en
provenance des provenance du reste
pays arabes du monde 2

CES

Importations en Importations en
provenance des provenance du reste
Etats-unis d’Amérique du monde 3

CES

Importations en Importations en
provenance de la provenance du reste
Turquie du monde 4

S’agissant des exportations, le raisonnement est similaire à celui des importations. Il


s’agit de la répartition de la production nationale entre le marché domestique et le
marché extérieur en se basant sur la théorie de différenciation des produits par
destination.

Cette répartition est spécifiée par une CET entre la production écoulée localement et
celle exportée, avec un partage optimal de la production nationale entre ces deux
marchés. Ce partage dépend du prix sur le marché domestique, du prix à
l’exportation, du taux de change et de l’élasticité de transformation entre les deux
types de produits.

24
Par ailleurs, le partage de la partie exportée de la production entre les différentes
destinations est établie en quatre niveaux de différenciation spécifiés par des
fonctions CET entre les cinq zones géographiques retenues par le modèle. A l’instar
des importations, cette répartition est faite séquentiellement.
Niveaux de différenciation des exportations par destinations

Exportations

CET

Exportations vers l’UE Exportations vers le


et l’AELE reste du monde 1

CET

Exportations vers les Exportations vers le


pays arabes reste du monde 2

CET

Exportations vers les Exportations vers le


Etats-unis d’Amérique reste du monde 3

CET

Exportations vers la Exportations vers le


Turquie reste du monde 4

Les prix mondiaux des biens et services à l’importation et à l’exportation sont


exogènes, ils sont fixes et leurs contre-valeurs en dirham sont déduites en
différenciant deux taux de change nominaux qui sont l’Euro et le Dollar, lesquels sont
utilisés différemment selon les partenaires commerciaux.

Pour mieux apprécier l’avantage offert par les différents partenaires commerciaux au
produit marocain pour l’accès à leurs marchés, le modèle IMPALE introduit
l’hypothèse d’élasticité prix finie de la demande d’exportation adressée au Maroc.

Cette version des choses exige clairement que l’on fasse dorénavant la distinction
pour le produit exporté entre deux types de prix sur le marché extérieur. Le premier
est dit prix franco de bord (FOB), libellé en devise, il correspond au prix
effectivement chargé à l’acheteur étranger.

Le deuxième prix est le prix international qui doit être vu comme le prix « moyen »
du produit résultant de l’agrégation des prix FOB facturés par les exportateurs des
différents pays concurrents au Maroc pour le produit en question. Prix moyen que ne
peut, toutefois, affecter le producteur national d’un petit pays lorsqu’il augmente ou
diminue la quantité qu’il offre au marché mondial.

25
Par ailleurs et en application des accords de libre-échange, les partenaires
commerciaux considérés sont amenés à démanteler leur tarif douanier grevant les
marchandises en provenance du Maroc. Dans de telles conditions, les exportateurs
nationaux auront la latitude de mettre à profit les opportunités d’augmenter leurs
compétitivités à la faveur d’un meilleur accès sur les marchés de ces partenaires.

L’idée serait de différencier le prix FOB du produit marocain et le prix facturé par la
concurrence à l’entrée du marché du pays partenaire par l’introduction d’un
équivalent tarifaire.

2.5. Prix et taxes

Le système des prix établi dans le modèle IMPALE permet de retracer la constitution
et l’évolution des prix de la sphère de production jusqu’à la sphère de marché (vente
finale).

Ainsi, étant donné qu’un bien peut être produit par plusieurs activités, le coût de
production d’un produit donné est une combinaison des prix des activités produisant
ce bien en tenant compte de toutes les taxes et subventions relatives au processus
de production.

Par ailleurs, lors du passage de la sphère de production à la sphère de vente, les prix
des produits sont majorés par des marges du transport et du commerce qui sont
calculées en pourcentages fixes des ventes de chaque unité.

Quant aux prix à l’exportation, ils sont déterminés par les prix internationaux
convertis en dirham. L’interaction entre ces prix et ceux de la production détermine
le prix de l’offre domestique.

L’interaction de ce dernier avec les prix à l’importation, qui contient les droits de
douane spécifique à la région d’origine ainsi que les marges du transport et du
commerce, forme le prix composite domestique. Le prix du marché de ce produit
composite est obtenu en ajoutant au prix composite domestique la taxe sur la valeur
ajoutée et les autres taxes sur les produits ainsi qu’en réduisant les subventions.

2.6. Demandes des biens et services

La demande intérieure des biens et services est composée de la consommation des


ménages et du Gouvernement, de la consommation intermédiaire et de
l’investissement par secteur d’origine. L’équilibre entre l’offre et la demande
intérieure de biens et services est réalisé grâce à un ajustement du prix intérieur. En
revanche, pour les importations, l’équilibre est atteint par une variation de la quantité
importée étant donné une offre d’importation infiniment élastique par rapport au prix
mondial.

26
2.7. Calibrage du modèle

La structure théorique du modèle IMPALE étant définie, l’hypothèse d’équilibre à


l’année de référence impose un certain nombre de contraintes sur les paramètres du
modèle. Si un certain nombre de ces paramètres sont libres5, d’autres doivent en
revanche être déduits à partir de ces contraintes. Cette opération s’appelle la
calibration ou le calibrage du modèle.

Le choix de cette technique par les modélisateurs pour l’estimation de ces


paramètres s’explique par les avantages apportés par celle-ci. Elle est, en effet, peu
exigeante non seulement au niveau de l’effort et du temps demandés mais
également en matière des données utilisées.

Ainsi, les paramètres calibrés sont calculés de telle manière que le modèle reproduise
la situation de référence, en l’occurrence celle de la MCS de 2003 utilisée dans ce
modèle.

En d'autres termes, ce calcul consiste à présenter d'une manière inverse les


équations du modèle en considérant les paramètres comme des valeurs expliquées.
Les paramètres estimés par cette opération sont essentiellement les coefficients des
fonctions Leontief et Cobb-Dauglas, soient celles de la production ou celles relatives
à la constitution des produits, et les coefficients exposants, de distribution et
d’échelle des fonctions CES et CET des différents niveaux de modélisation du
commerce international.

Quant aux paramètres libres du modèle, ils sont représentés dans les élasticités de
substitution et de transformation du commerce international.

Il est à rappeler que les premières élasticités, dites d’Armington, représentent la


facilité avec laquelle les produits domestiques peuvent se substituer aux produits
importés dans la consommation domestique. Plus cette élasticité est grande plus il
est aisé de substituer les produits nationaux aux produits importés et vice versa,
c'est-à-dire, plus ces produits sont homogènes.

Ainsi, les effets de la variation des droits de douane dépendent largement des
valeurs des ces élasticités. En outre, les élasticités de transformation évaluent la
facilité avec laquelle les exportateurs peuvent modifier la destination de leurs
exportations en fonction de l’évolution des prix relatifs.

Ces deux types d’élasticités sont approchés à partir des résultats de l’étude réalisée
par le Ministère du Commerce Extérieur en 1996. Cette étude avait comme principal
objectif l’estimation des élasticités de substitution et de transformation et les
élasticités prix et revenus des importations et des exportations pour les secteurs
cibles de l’économie marocaine.

5
Obtenus à partir d’une source externe au modèle ou simplement fixés en se basant sur des
jugements subjectifs.

27
Une lecture rapide des résultats de cette étude montre des disparités et des
différences sectorielles. Il en ressort en particulier que les réactions aux rapports des
prix des marchés sont nettement différentes d’un secteur à l’autre. Certains secteurs
sont sensibles, d’autres très peu sensibles aux conditions du marché. Ainsi, ces deux
catégories d’élasticités ont été approchées par les bornes supérieures des intervalles
de confiance construits autour des valeurs estimées par ladite étude.

Etant donné que l’agrégation retenue par cette étude ne correspond pas à celle de la
MCS-2003, une adaptation de ladite agrégation et celle du modèle pour les élasticités
de substitution d’importation et de transformation d’exportation a été opérée par le
choix des paramètres arbitraires lorsque les estimations ne sont pas disponibles ou
statistiquement insatisfaisantes, comme le cas pour les services échangeables et des
élasticités par partenaire commercial.

Ces élasticités par origine et par destination reflètent la facilité avec laquelle les
importateurs ou les exportateurs marocains peuvent s’approvisionner ou
commercialiser leurs produits sur tel ou tel marché étranger suite à un changement
des prix relatifs. Ces élasticités sont supérieures aux élasticités du premier niveau de
différenciation.

2.8. Fermeture

Le nombre d’équations du modèle IMPALE est inférieur au nombre de ses variables.


De ce fait, la fermeture ou le bouclage du modèle consiste à éliminer cette sous
détermination en égalisant le nombre d’équations à celui des variables endogènes du
modèle.

Toutefois, le choix des fermetures macro-économiques dépasse la simple levée de la


sous détermination du système d’équations et constitue véritablement une réflexion
approfondie sur les mécanismes théoriques de transmission des effets des chocs
simulés et sur les facteurs qui les engendrent.

Boucler un modèle revient donc à identifier les arguments en faveur de tel ou tel
fonctionnement de l’économie capable de traduire le plus fidèlement possible ses
réalités et ses caractéristiques et à mieux saisir l’impact des politiques simulées, tel
que rapporté par les résultats des simulations effectuées sur la base du modèle.

En réponse aux chocs à simuler, les différentes variables du modèle réagissent selon
des schémas fortement conditionnés par la nature de la fermeture macro-
économique choisie.

Cette modification de bouclage selon l’objectif poursuivi confère aux modèles


calculables d’équilibre général une grande souplesse et les enrichit en comparaison
avec d’autres types de modèles, grâce à la possibilité de simuler les effets d’une
panoplie de mesures envisagées par le décideur et de les nuancer en fonction du
mode privilégié du comportement des variables.

28
Néanmoins, il n’est pas toujours aisé de cerner avec précision toutes les implications
d’un bouclage par rapport à un autre dans la mesure où l’impact attendu est souvent
influencé par d’autres éléments tels que les effets structurels ou les spécifications
micro-économiques du modèle.

Etant donné la structure de l’économie marocaine, spécialement le comportement de


l’Etat, et le caractère statique du modèle, une fermeture de type « hybride »
consistant à fixer les dépenses de l’Etat et que l’épargne s’ajuste à l’investissement, a
été retenue.

Cette fermeture se base sur la loi de Walras selon laquelle les prix sont flexibles et
l’investissement est résiduel et s’égalise automatiquement à l’épargne.

Ce type de fermeture semble être approprié à l’étude des politiques économiques


engendrant, principalement, une réallocation des ressources entre les activités. Les
ressources sont supposées pleinement employées au niveau de l’ensemble de
l’économie.

Comme déjà mentionné, le stock de capital est supposé fixe par secteur, ce qui
signifie que le rendement de l’investissement n’est pas capté pendant la période
courante et les résultats déduits ont une interprétation de court terme dans ce
contexte des MCEG statiques. Cette même hypothèse implique qu’il y a autant de
rémunérations du facteur capital qu’il y a de branches d’activité dans le modèle.

En se basant toujours sur le critère statique du modèle, l’offre totale du facteur


travail est supposée également fixe. Seule la réallocation de cette offre entre les
branches d’activité est possible.

Conformément à l’hypothèse du « petit pays » les prix en monnaies étrangères des


biens importés et exportés sont également supposés exogènes au modèle. En
revanche, le solde du compte courant est considéré endogène en vue d’apprécier les
effets du démantèlement en fixant les taux de change ainsi que tous les transferts
entre les agents.

29
3. Résultats des simulations
3.1. Simulation n° 1 : impact des accords de libre-échange

Cette simulation consiste à évaluer l’impact des accords de libre-échange conclus par
le Maroc sur les principaux agrégats de l’économie marocaine.

Il s’agit tout particulièrement de se positionner par rapport à 2015 et d’opérer un


démantèlement total des droits d’importation sur les acquisitions en provenance des
principaux partenaires commerciaux avec lesquels le Maroc a signé des accords de
libre-échange, à savoir l’Union Européenne (en plus des pays de l’AELE), les pays
arabes, les Etats-unis d’Amérique et la Turquie.

La simulation consiste à modifier les taux nominaux des droits d’importation générés
au niveau de la calibration du modèle. La configuration des démantèlements simulés
est schématisée comme suit :

Réduction du tarif nominal


Produits UE+AELE Pays USA Turquie Autres
arabes pays

Agriculture, sylviculture, chasse, - -100% - - -


exploitation forestière
Pêche, aquaculture - -100% -100% - -
Industrie alimentaire -6% -100% -100% - -
Autres produits industriels -100% -100% -100% -100% -

Une fois les droits d’importation modifiés, la résolution du modèle permet le passage
d’une situation d’équilibre initial relatif à l’année de base 2003 à une nouvelle
situation d’équilibre.

Impact sur les échanges extérieurs

La suppression des droits de douane sur les importations en provenance des


partenaires commerciaux du Maroc affecte en premier lieu les recettes douanières.

Ces dernières subissent une baisse de 40,1%, cette baisse s’explique par
l’importance des échanges du Maroc avec les principaux partenaires avec lesquels
un libre-échange de marchandises est prévu notamment l’UE.

Les autres recettes fiscales de l’Etat s’améliorent suite au libre-échange; toutefois, à


des taux ne permettant pas de compenser la baisse subie par les recettes
douanières. Le revenu global de l’Etat se relâche ainsi de 1,1%.

De ce fait, et compte tenu de la fixation des dépenses de l’Etat prise comme


hypothèse de fermeture du modèle, c’est son épargne qui subirait les conséquences
du libre-échange, elle baisserait de 25,4%.

30
Tableau 1 : Le compte courant de l’Etat dans le modèle IMPALE

Simulation 1
Agrégats Démantèlement tarifaire suite aux ALE
(Montants en millions de dirham)
Situation de référence Situation d’équilibre Evolution
Recettes totales dont : 143 463 141 895 -1,1%
* Impôts directs 75 745 77 412 2,2%
* Impôts indirects intérieurs 49 841 50 748 1,8%
* Droits de douane à l'importation 10 671 6 392 -40,1%
* Revenu du capital 4 890 5 027 2,8%
* Transferts reçus de l'étranger 2 316 2 316 -
=
Consommation publique 86 018 86 018 -
+ Transferts aux différents agents 36 321 36 321 -
économiques
+ Subventions octroyées 7 296 7 326 0,4%
+ Taxe directe 7 905 7 812 -1,2%
+ Epargne 5 923 4 418 -25,4%
= 143 463 141 895

Le deuxième effet direct de la simulation concerne la baisse des prix à l’importation


des biens en provenance des pays concernés. Ces baisses sont généralement autant
importantes que la protection fut grande à l’année de base.

Cette baisse des prix favorise forcément la hausse des importations en provenance
des pays concernés par le libre-échange. Globalement et après le démantèlement
prévu, les importations des biens et services augmenteraient de 5,3%.

Par branches d’activités, les hausses des importations sont mentionnées dans le
tableau 2 ci-dessous.

Ce sont les machines et équipements qui seraient le plus importés, leur volume
évolue de 8,5%. Ces produits sont utilisées comme intrants dans l’économie et donc,
sont une réponses nette au besoin de l’appareil productif qui connaîtrait un essor
intéressant.

Elles sont suivies des produits alimentaires (+11,4%) et de l’industrie automobile


(+11,4%).

31
Tableau 2 : Evolution des importations après démantèlement
(Montants en millions de dirham)

Situation de Démantèlement tarifaire suite


référence aux ALE
Branches d'activité volume Tarif volume Evo. Evo. en Tarif
nominal en % nominal
MDH
Fabrication de machines et équipements 13 359 3% 14 494 1 135 8,5% 1%
Industrie alimentaire 6 913 43% 7 701 788 11,4% 37%
Industrie automobile 6 818 11% 7 594 776 11,4% 3%
Fab. de machines et appareils électriques 5 725 4% 6 172 447 7,8% 0%
Travail des métaux 2 805 8% 3 191 386 13,8% 1%
Agriculture, sylviculture, chasse,.. 9 192 26% 9 566 374 4,1% 25%
Industrie chimique 14 933 3% 15 283 350 2,3% 0%
Fab. de meubles et industries diverses 1 843 10% 2 174 331 17,9% 2%
Métallurgie 7 322 6% 7 646 324 4,4% 1%
Fab. de produits minéraux non métalliques 1 420 13% 1 701 281 19,8% 2%
Raffinage de pétrole et autres produits
d'énergie 10 274 5% 10 552 278 2,7% 0%
Transports 10 782 0% 11 058 276 2,6% 0%
Industrie textile 16 452 1% 16 691 239 1,5% 0%
Extraction de houille, de lignite, de
tourbe 10 831 3% 11 055 224 2,1% 0%
Immobilier, location et services rendus 3 464 0% 3 687 223 6,5% 0%
Fabrication d'autres matériels de
transport 3 736 1% 3 953 217 5,8% 1%
Fabrication d'équipements de radio, de
télévision 6 603 3% 6 813 210 3,2% 2%
Industrie du caoutchouc et des
plastiques 3 748 10% 3 929 181 4,8% 2%
Industrie du tabac 501 24% 673 172 34,4% 0%
Fabrication de machines de bureau et de
matériel 2 335 2% 2 506 171 7,3% 1%
Travail du bois et fabrication d'articles en
bois 2 114 12% 2 254 140 6,6% 3%
Fab. d'instruments médicaux, de précision 1 886 2% 1 977 91 4,8% 1%
Autres extractions de minerais 1 661 0% 1 737 76 4,6% 0%
Industrie du papier et du carton 2 451 5% 2 527 76 3,1% 0%
Industrie de l'habillement 2 205 2% 2 279 74 3,3% 0%
Industrie du cuir et de la chaussure 1 276 6% 1 319 43 3,4% 4%
Hôtels et restaurants 2 117 0% 2 149 32 1,5% 0%
Activités financières et assurances 345 0% 377 32 9,3% 0%
Postes et télécommunications 473 0% 503 30 6,3% 0%
Edition, imprimerie et reproduction 732 3% 761 29 3,9% 1%
Autres services non financiers 203 0% 216 13 6,5% 0%
Production et distribution d'électricité,
d'eau 287 0% 291 4 1,3% 0%
Extraction de minerais métalliques 162 0% 164 2 1,5% 0%
Pêche, aquaculture 58 3% 60 2 2,8% 3%

32
Le démantèlement tarifaire engendre également un détournement des échanges
dans la mesure où des produits qui provenaient des pays sous régime NPF sont,
désormais, importés dans le cadre préférentiel.

La baisse des importations de biens et services des pays non concernés par le libre-
échange atteint 1,6%, elle se fait au profit de l’augmentation des importations en
provenance de l’UE et AELE (+6,8%), des pays arabes (+9,5%), de la Turquie
(+28,4%) et des USA (+5,9%).

Tableau 3 : Répartition par origine des importations des biens et services


(Montants en millions de dirham)

Situation de Simulation 1
référence Démantèlement tarifaire suite aux ALE
Origine
Valeur Part Valeur Evolution Evolution Part
FOB FOB en MDH en %
UE+AELE 90 806 60,9% 96 977 6 171 6,8% 61,8%
Pays arabes 13 244 8,9% 14 498 1 254 9,5% 9,2%
Turquie 2 223 1,5% 2 855 632 28,4% 1,8%
Etats-Unis d’Amérique 6 309 4,2% 6 683 374 5,9% 4,3%
Autres pays sous NPF 36 573 24,5% 35 980 - 593 -1,6% 22,9%
Total 149 155 100,0% 156 993 7 838 5,3% 100,0%

USA
USA 4,2% 4,3% Autres
Pays Pays Turquie
Turquie Autres arabes 1,8% pays sous
arabes
1,5% pays sous 9,2% NPF
8,9%
NPF 22,9%
24,5%

UE+AELE UE+AELE
60,9% 61,8%

33
Les mêmes résultats sont observés pour les importations des biens.

Tableau 4 : Répartition par origine des importations des biens


(Montants en millions de dirham)

Situation de Simulation 1
référence Démantèlement tarifaire suite aux ALE
Origines
Valeur Part Valeur Evolution Evolution Part
FOB FOB en MDH en %
UE+AELE 83 131 60,5% 88 849 5 718 6,9% 61,5%
Pays arabes 12 156 8,9% 13 381 1 225 10,1% 9,3%
Turquie 2 020 1,4% 2 646 626 31,0% 1,8%
Etats-unis d’Amérique 5 779 4,2% 6 137 358 6,2% 4,2%
Autres pays sous NPF 34 269 25,0% 33 569 -700 -2,0% 23,2%
Total 137 355 100,0% 144 582 7 227 5,3% 100,0%

Par ailleurs, les exportations de biens et services ne seraient pas à même de profiter
de l’avantage tarifaire offert par les différents partenaires et qui s’avère minime par
rapport à l’avantage offert par le Maroc. Au prix FOB, leur montant augmenterait de
seulement 0,6%.

Ce développement est le fruit de toutes les branches d’activité dont les exportations
évolueraient selon le tableau 5.

Les exportations de biens seraient les plus dynamiques avec un taux d’évolution de
1,1% étant donné que le démantèlement tarifaire prévu dans les accords de libre-
échange concerne seulement les marchandises. Plus une activité est exportatrice,
plus elle a tendance à bénéficier du démantèlement. Cette situation trouve son
origine dans l’amélioration de la compétitivité des produits exportés.

Les produits alimentaires, de l’habillement et chimiques profiteraient le plus des


accords de libre-échange. Elles contribueraient à 72% dans l’augmentation des
exportations globales.

34
Tableau 5 : Evolution des exportations
(Montants en millions de dirham)

Situation de Démantèlement tarifaire suite aux ALE


référence
Branches d’activités volume Valeur volume Evolution valeur Evo. Evo.
FOB du FOB FOB en %
volume (MDH)
Industrie alimentaire 11 074 11 074 11 203 1,2% 11 407 333 3,0%
Industrie de l'habillement 25 204 25 204 25 315 0,4% 25 372 168 0,7%
Industrie chimique 10 847 10 847 10 874 0,3% 10 962 115 1,1%
Métallurgie 2 081 2 081 2 108 1,3% 2 138 57 2,8%
Industrie textile 3 560 3 560 3 550 -0,3% 3 605 45 1,3%
Fabrication de machines et appareils
électriques 5 285 5 285 5 345 1,1% 5 323 38 0,7%
Agriculture, sylviculture, chasse,
exploitation forestière 5 119 5 119 5 097 -0,4% 5 154 35 0,7%
Industrie du papier et du carton 588 588 606 3,1% 620 32 5,4%
Fabrication de produits minéraux non
métalliques 662 662 673 1,7% 685 23 3,5%
Travail des métaux 408 408 418 2,5% 424 16 3,9%
Fabrication de meubles et industries
diverses 526 526 529 0,7% 541 15 2,8%
Industrie automobile 492 492 506 2,8% 505 13 2,7%
Industrie du caoutchouc et des
plastiques 343 343 334 -2,5% 355 12 3,5%
Fabrication d'instruments médicaux, de
précision 564 564 583 3,3% 572 8 1,5%
Fabrication d'équipements de radio, de
télévision 5 987 5 987 6 004 0,3% 5 995 8 0,1%
Industrie du cuir et de la chaussure 2 449 2 449 2 453 0,2% 2 455 6 0,2%
Fabrication de machines de bureau et
de matériel 171 171 182 6,5% 175 4 2,6%
Fabrication de machines et
équipements 232 232 237 2,0% 236 4 1,9%
Travail du bois et fabrication d'articles
en bois 524 524 525 0,1% 525 1 0,2%
Extraction de minerais métalliques 457 457 455 -0,4% 458 1 0,2%
Postes et télécommunications 3 229 3 229 3 223 -0,2% 3 229 0 0,0%
Edition, imprimerie et reproduction 38 38 38 0,6% 38 0 0,8%
Autres extractions de minerais 4 116 4 116 4 121 0,1% 4 116 0 0,0%
Fabrication d'autres matériels de
transport 122 122 123 0,8% 122 0 0,1%
Industrie du tabac 3 3 3 0,0% 3 0 2,4%
Autres services non financiers 13 13 13 -1,5% 13 0 -0,6%
Hôtels et restaurants 366 366 361 -1,5% 364 -2 -0,5%
Activités financières et assurances 337 337 331 -1,9% 335 -2 -0,6%
Production et distribution d'électricité,
d'eau 732 732 727 -0,7% 729 -3 -0,4%
Raffinage de pétrole et autres produits
d'énergie 889 889 912 2,6% 881 -8 -0,9%
Pêche, aquaculture 2 114 2 114 2 091 -1,1% 2 105 -9 -0,4%
Transports 8 821 8 821 8 758 -0,7% 8 801 -20 -0,2%
Immobilier, location et services rendus 5 996 5 996 5 899 -1,6% 5 958 -38 -0,6%

35
Par origine, le démantèlement tarifaire ne semble pas avoir un effet significatif sur la
répartition des exportations par destination. Toutefois, les exportations seraient
légèrement moins destinées aux marchés de l’UE et AELE. Un potentiel important
existe dans les pays arabes.

Tableau 6 : Répartition par destination


des exportations des biens et services
(Montants en millions de dirham)
Situation de Simulation 1
référence Démantèlement tarifaire suite aux ALE
Destinations
Valeur Part Valeur Evolution Evolution Part
FOB FOB en MDH en %
UE+AELE 95 995 70,4% 95 926 -69 - 70,7%
Pays arabes 7 131 5,3% 7 743 612 8,6% 5,7%
Etats-Unis d’Amérique 3 303 2,4% 3 464 161 4,9% 2,5%
Turquie 576 0,4% 602 26 4,6% 0,4%
Autres pays sous NPF 27 915 21,5% 28 040 125 0,4% 20,7%
Total 134 920 100,0% 135 775 855 0,6% 100,0%

En sus de l’évolution des importations et des exportations, la balance commerciale


des biens et services ferait ressortir un déficit de près de 21 milliards de dirhams en
hausse de 49,1% par rapport à l’année de base. Le taux de couverture, quant à lui,
perdrait 4 points ; passant de 90,5% à 86,5%.

Tableau 7 : Balance commerciale des biens et services


(Montants en millions de dirham)
Situation de Simulation 1
référence Démantèlement tarifaire suite aux ALE
Importations B&S dont 149 155 156 993 5,3%
* biens (FOB) 137 355 144 582 5,3%
* services 11 800 12 411 5,2%
Exportations B&S dont 134 920 135 775 0,6%
* biens (FOB) 83 855 84 774 1,1%
* services 51 065 51 001 -0,1%
Solde -14 235 -21 218 49,1%
Taux de couverture 90,5% 86,5% -4,0 points

Quant à la balance commerciale des biens, le libre-échange y contribuerait aussi à


une augmentation du déficit. Ce dernier évoluerait de 10,8%. De ce fait, le taux de
couverture des importations de biens par les exportations de biens ne perdrait que
2,3 points.

36
Tableau 8 : Balance commerciale des biens
(Montants en millions de dirham)
Situation de Simulation 1
référence Démantèlement tarifaire suite aux ALE

Importations (CAF) 146 970 154 703 5,3%

Exportations (FOB) 83 855 84 775 1,1%

Solde -63 115 -69 928 10,8%

Taux de couverture 57,1% 54,8% -2,3 points

De ce fait, les opérations du compte courant feraient ressortir une baisse de leur
excédent de 45,9%.

Tableau 9 : Soldes du compte courant par pays


(Montants en millions de dirham)
Valeur en Valeur Variation
2003 simulée en %

Total 15 228 8 246 -45,9%


UE+AELE 30 879 24 638 -20,2%
Pays arabes -5 053 -5 695 +12,7%
Etats-unis d’Amérique -1 267 -1 479 +16,8%
Turquie -1 410 -2 015 +42,9%
Autres pays sous NPF -7 921 -7 203 -9,1%

Il ressort, ainsi, qu’avec l’UE l’excédent du compte courant baisserait de 20,2%, par
contre vis-à-vis de tous les autres partenaires commerciaux la simulation prévoit une
hausse du déficit.

Avec les autres pays sous régime NPF, la baisse en valeur des importations suite au
détournement de trafic engendrerait une baisse de 9,1% du déficit des opérations
courantes.

Impacts sectoriels

De prime abord, il faut signaler que le modèle IMPALE n’est pas approprié pour une
analyse détaillée de la croissance. De nature statique, il ne tient pas compte du rôle
crucial de la dynamique d’accumulation et, partant, des capacités d’offres qui
constituent le véritable moteur de croissance.

Le modèle IMPALE revêt, toutefois, un intérêt certain pour évaluer l’effet de


réallocation et d’ajustement structurel de l’économie.

37
Cela dit, sur le court terme, l’impact du libre-échange prévu par les accords sur le
PIB au prix des facteurs, serait relativement important. La valeur ajoutée
augmenterait de 2,6%.

Tableau 10 : L’équilibre macro-économique dans le modèle IMPALE


(Montants en millions de dirham)
Démantèlement tarifaire
Agrégats Situation de suite aux ALE
référence Situation Evolution
d’équilibre
PIB au prix du marché dont : 496 695 504 636 1,6%
* PIB au coût des facteurs ∑ VA 443 479 454 822 2,6%
* Subventions -7 296 -7 326 0,4%
* Impôts indirects 60 512 57 140 -5,5%
+ Importations aux prix internationaux 149 155 156 993 5,3%
= 645 850 661 629
Consommation privée (des ménages) 300 914 306 436 1,8%
+ Consommation de l'Etat 86 018 86 018 -
+ Investissement 131 042 139 826 6,7%
+ Exportations aux prix FOB 134 920 135 775 0,6%
- Correction due aux services d’intermédiation 7 044 6 426
financière et à la consommation finale
= 645 850 661 629

Vu les hypothèses de fermeture du modèle IMPALE, à savoir ; une offre de travail


totale fixe et des stocks de capital fixes et spécifiques aux secteurs, 12 branches
d’activités marchandes devraient libérer une partie de leur main d’œuvre au profit
des secteurs les plus dynamiques, il s’agit notamment des activités du tableau 11
dont la demande de travail est en régression.

La valeur ajoutée de ces 12 branches d’activités connaîtrait une baisse de régime. Ce


sont généralement les activités les moins compétitives et donc, les plus protégées.
C’est le cas notamment de l’industrie du caoutchouc et des plastiques et du bois dont
la valeur ajoutée a baissé respectivement de 2,8% et de 0,8%.

Pour l’industrie alimentaire, la production devrait augmenter de 0,1% en appel à la


demande qui serait adressée au Maroc en ces produits. Le volume des exportations
augmenterait de 1,2% alors que les ventes locales de la production nationale
baisseraient de 0,1%.

Cette transformation d’une offre intérieure en offre à l’exportation est motivée par
l’ouverture des marchés des pays arabes sur ces produits. Globalement, la hausse du
prix FOB à l’exportation (+1,8%) serait plus importante que celle du prix reçu par les
producteurs sur le marché local (+0,6%).

En revanche, les productions d’autres secteurs seraient stimulée par la libéralisation


des échanges, c’est le cas de la construction dont la valeur ajoutée croîtrait de 3,1%,
de la fabrication de machines et équipements (+2,8%), du raffinage de pétrole
(+2,6%) et de l’industrie de l’automobile (+2,3%).

38
Tableau 11 : Evolution de quelques variables endogènes

Evolution des volumes en %

Volume Prix de Rend- Demande Expor-


Branches d’activités de la la ement de main tations
valeur valeur du d’oeuvre
ajoutée ajoutée Capital
Industrie du caoutchouc et des plastiques -2,80% 0,52% -2,30% -4,30% -2,49%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois -0,80% 1,08% 0,27% -1,78% 0,10%
Industrie du tabac -0,60% 0,26% -0,34% -2,39% 0,00%
Industrie textile -0,55% 1,31% 0,76% -1,30% -0,27%
Industrie du papier et du carton -0,42% 1,55% 1,12% -0,95% 3,11%
Métallurgie -0,41% -1,00% -1,41% -3,43% 1,28%
Transports -0,37% 1,54% 1,16% -0,91% -0,71%
Pêche, aquaculture -0,05% 2,02% 1,97% -0,11% -1,08%
Autres services non financiers -0,03% 1,89% 1,86% -0,23% -1,51%
Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation
forestière -0,03% 1,70% 1,67% -0,41% -0,42%
Postes et télécommunications -0,02% 1,98% 1,96% -0,13% -0,18%
Immobilier, location et services rendus -0,02% 1,92% 1,91% -0,18% -1,62%
Fabrication de machines de bureau et de
matériel 0,00% 4,91% 4,91% 6,50%
Commerce et réparation 0,02% 2,18% 2,20% 0,11%
Récupération 0,02% 2,21% 2,24% 0,14%
Industrie alimentaire 0,06% 2,24% 2,30% 0,20% 1,16%
Hôtels et restaurants 0,08% 2,39% 2,48% 0,38% -1,46%
Extraction de minerais métalliques 0,16% 2,65% 2,82% 0,71% -0,36%
Activités financières et assurances 0,17% 2,46% 2,63% 0,53% -1,86%
Industrie chimique 0,17% 2,25% 2,43% 0,33% 0,25%
Fabrication de meubles et industries diverses 0,20% 2,92% 3,13% 1,01% 0,65%
Production et distribution d'électricité, d'eau 0,22% 2,73% 2,96% 0,85% -0,71%
Fabrication d'équipements de radio, de
télévision 0,26% 3,12% 3,38% 1,26% 0,28%
Autres extractions de minerais 0,26% 2,68% 2,95% 0,84% 0,11%
Industrie du cuir et de la chaussure 0,29% 2,56% 2,86% 0,76% 0,15%
Edition, imprimerie et reproduction 0,38% 2,52% 2,91% 0,81% 0,55%
Industrie de l'habillement 0,47% 2,65% 3,14% 1,03% 0,44%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 0,69% 4,34% 5,05% 2,90% 3,32%
Fabrication d'autres produits minéraux non
métalliques 0,70% 4,17% 4,90% 2,76% 1,70%
Travail des métaux 1,20% 4,05% 5,30% 3,14% 2,54%
Fabrication d'autres matériels de transport 1,36% 3,27% 4,67% 2,53% 0,81%
Fabrication de machines et appareils électriques 1,68% 4,43% 6,19% 4,02% 1,13%
Industrie automobile 2,25% 4,94% 7,30% 5,10% 2,83%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 2,58% 4,04% 6,73% 4,54% 2,56%
Fabrication de machines et équipements 2,81% 3,31% 6,21% 4,04% 2,03%
Construction 3,05% 10,84% 14,23% 11,89%

39
Concernant les taux de rendement du capital, ils se sont améliorés pour la majorité
des branches d’activité sauf pour 3 cas à savoir ; l’industrie du caoutchouc et des
plastiques, la métallurgie et l’industrie du tabac soit respectivement -2,3%, -1,4% et
-0,3%.

Les branches dont les taux de rendement du capital ont connu les améliorations les
plus remarquables sont celles de la construction (+14,2%), de l’industrie automobile
(7,3%), du raffinage du pétrole (+6,7%), fabrication de machines et équipements
(+6,2%) et de la fabrication de machines et appareils électriques (+6,2%).

D’autres impacts
Etant donné l’hypothèse de la fixité du niveau global de l’emploi, la réallocation de
l’usage du facteur travail suite à une libéralisation des échanges, entraîne une
augmentation du taux de salaire réel de 2,1%.

De ce fait, le salaire distribué dans l’économie deviendrait important pour que le


revenu des ménages augmente, ce qui entraîne un accroissement de leurs
consommations et de leur épargne. A cet effet, le revenu des ménages s’apprécierait
de 1,9%.

L’épargne des ménages et leur consommation en biens et services ont augmenté au


même taux soit 1,8%.

Tableau 12 : Revenus et épargnes des agents économiques


(Montants en millions de dirham)

Valeur Valeur
en 2003 simulée Variation

Revenu des ménages 402 521 410 279 1,9%


Epargne des ménages 63 508 64 673 1,8%
Consommation des ménages 300 914 306 436 1,8%
Revenu des entreprises non financières 117 198 120 223 2,5%
Epargne des entreprises non financières 69 332 71 872 3,7%
Revenu des entreprises financières 66 208 66 630 0,6%
Epargne des entreprises financières 7 507 7 108 -5,3%

Quant aux entreprises, l’impact diffère selon les catégories. Les entreprises non
financières verraient leur revenu et leur épargne augmenter respectivement de 2,5%
et de 3,7%, tandis que le revenu des entreprises financières s’améliorerait de 0,6%
au moment où leur épargne se détériorerait de 5,3%. Une telle détérioration
s’explique par la hausse de 2,8% des services d’intermédiation financière qui sont
déduits du revenu de ces entreprises financières et partant de leur épargne.

40
Par ailleurs, les prix des biens composites sur le marché local connaîtraient
également des variations par rapport à leurs niveaux de base. Ceci s’explique par la
variation à la fois des prix à l’importation et des prix de production.

Approché par la formule de Laspeyres, l’indice des prix devrait connaître une
stagnation, il se situerait à 100,2%, ce qui signifie que la libéralisation commerciale
n’aurait pas d’impact sur le taux d’inflation.

Dans le même ordre d’idée, l’indice général des prix augmente de 1 à 1,025, ce qui
signifie que le taux de change réel diminue de 1 à 0,975 moyennant bien sûr la
constance des prix internationaux.

Cette appréciation réelle du dirham de 2,5%, faut-il le préciser, est contraignante


pour la production à destination de l’étranger qui ne peut garantir un niveau requis
par les besoins accrus de financement des importations.

3.2. Simulation n° 2 : Impact des plans sectoriels sur le


commerce extérieur

A travers cette simulation, le modèle IMPALE anticipe quelques effets de la relance


de notre économie via la mise en œuvre de certains plans sectoriels ; plus
particulièrement la stratégie de construction de 200 000 logements par an, la vision
2010 en ce qui concerne le secteur du tourisme et le plan émergence en tant que
nouvelle politique du secteur industriel.

Bien entendu, la simulation vient s’accoupler avec le démantèlement prévu par les
accords de libre-échange.

La simulation intervient à travers l’augmentation des facteurs de production ; l’offre


globale du travail et le capital physique spécifique des branches d’activités visées par
les plans sectoriels. Les taux d’augmentation de ces deux facteurs sont estimés après
analyse desdits plans sectoriels, notamment les prévisions en matière d’emploi,
d’investissement et d’amélioration de la valeur ajoutée.

L’information ainsi compilée peut se résumer comme suit :

Secteur d’activités Incidence sur le PIB Incidence sur


(millions DH) l’emploi
Offshoring +15 000 +91 000
Electronique +4 800 +11 000
Automobile +7 200 +43 000
Agroalimentaire +6 0000 +41 000
Textile +3 000 +32 000
Tourisme - +210 000

41
Pour le tourisme, l’hypothèse retenue concerne l’augmentation de la capacité du
Maroc de 70 000 à 230 000 lits. Pour la construction, l’objectif est fixé à 200 000
logement par an. Le plan de relance du secteur de l’artisanat n’est pas pris en
compte dans cette simulation étant donné que les produits visés par ce plan
concernent plusieurs branches d’activités à caractère également industriel.

Impact sur les échanges extérieurs

La mise en œuvre des plans sectoriels doit en principe renforcer la position du Maroc
en tant que pays exportateur de produits industrielles et de services. Ces
exportations devraient augmenter de 37,1%.

Les exportations de biens sont en hausse de 2,8% alors que le tourisme et les
activités d’offshoring boosteraient les exportations des services qui croîtrait de
93,6%.

Ce sont les activités concernées par la nouvelle politique volontariste du


Gouvernement qui animeraient le plus le volume des exportations. Ce dernier évolue
de :

75% pour les postes et télécommunications dont l’offshoring,


9% pour l'habillement,
25% pour la fabrication de machines et appareils électriques et électroniques,
6% pour l’industrie alimentaire,
100% pour l’hôtellerie et la restauration,
58% pour l’industrie de l’automobile,

De leur coté, les importations de biens et services se développeraient à une vitesse


moindre soit un taux de 16,7%. Cette augmentation servirait à financer la mise en
œuvre des plans sectoriels ayant besoin d’équipements et d’intrants.

Tableau 13 : Balance commerciale des biens et services


(Montants en millions de dirham)

Situation de Simulation 2
référence Démantèlement tarifaire suite aux ALE en
plus des plans sectoriels
Importations B&S dont 149 155 174 054 16,7%
* biens (FOB) 137 355 158 456 15,4%
* services 11 800 15 598 32,2%
Exportations B&S dont 134 920 185 018 37,1%
* biens (FOB) 83 855 86 177 2,8%
* services 51 065 98 841 93,6%
Solde -14 235 +10 964 -177,0%
Taux de couverture 90,5% 106,3% +15,8 points

42
Il ressort ainsi que le déficit commercial des biens et services serait en baisse de
177%. La balance commerciale passe d’une situation déficitaire à une autre
excédentaire. Le taux de couverture, quant à lui, gagne 15,8 points par rapport à la
situation de référence.

Par ailleurs, le déficit de la balance commerciale des biens serait en hausse de 32,1%
et le taux de couverture passerait de 57,1% en 2003 à 50,8% à la situation
d’équilibre.

S’agissant du compte courant, l’excèdent serait en hausse de 165,5%. Par pays, cet
excèdent s’améliore de 40% avec l’UE et l’AELE alors que le déficit serait réduit de
38,5% avec les pays arabes. En revanche, avec la Turquie et les USA, ce déficit
augmenterait respectivement de 60,8% et 40%.

Tableau 14 : Soldes du compte courant par pays


(Montants en millions de dirham)
Valeur en Valeur Variation
2003 simulée en %

Solde total 15 228 40 427 +165,5%


Union européenne 30 879 43 228 +40,0%
Pays arabes -5 053 -3 106 -38,5%
Etats-Unis d’Amérique -1 267 -1 773 +40,0%
Turquie -1 410 -2 267 +60,8%
Autres pays sous NPF -7 921 -4 345 -154,9%

Impact sur la valeur ajoutée

Au vu de l’augmentation de l’offre des facteurs de production, la mise en œuvre des


plans sectoriels, devrait contribuer à l’augmentation du volume de la valeur ajoutée à
un taux de 3,4%.

A part la branche d’activité « Fabrication de machines et équipements » dont le


volume de la valeur ajoutée baisserait de 4,2%, la valeur ajoutée des autres
branches connaîtrait une hausse. Les plus importante de ces hausses concernent les
activités disposant de stratégies de relance, dont notamment :

 les télécommunications +74%,


 l’hôtellerie et la restauration +78%,
 la construction +31%,
 l’industrie alimentaire +12%,
 l’industrie de l'habillement +10%,
 la fabrication de machines et appareils électriques et électroniques +25%,
 l’industrie automobile +50%,
 la pêche +8%m
 le transport +2%.

43
Impact sur le compte courant de l’Etat

La mise en œuvre des plans sectoriels permettrait de compenser la baisse des


recettes de l’Etat observée lors de la première simulation, voire mieux, ces recettes
connaîtraient une hausse de 2,7%.

Les importations en provenance des pays sous régime NPF connaîtraient une
augmentation de 11%, cette situation permettrait de réduire la baisse des recettes
douanières par rapport au scénario 1 qui prévoit l’application des accords de libre-
échange.

Tableau 15 : Le compte courant de l’Etat dans le modèle IMPALE

Evolution
Agrégats Situation de
Simulation 1 Simulation 2
référence
Recettes totales dont : 143 463 -1,1% +2,7%
* Impôts directs 75 745 2,2% 3,6%
* Impôts indirects intérieurs 49 841 1,8% 7,8%
* Droits de douane à l'importation 10 671 -40,1% -27,6%
* Revenu du capital 4 890 2,8% 4,6%
* Transferts reçus de l'étranger 2 316 - -
=
Consommation publique 86 018 - -
+ Transferts aux différents agents 36 321 - -
économiques
+ Subventions octroyées 7 296 0,4% 13,0%
+ Taxe directe 7 905 -1,2% 2,9%
+ Epargne 5 923 -25,4% 45,6%
= 143 463

L’épargne de l’Etat connaîtrait aussi une correction substantielle puisqu’elle serait


améliorée de 45,6% par rapport à la situation de base, malgré le fait que l’Etat
donnerait plus de subvention avec la mise en place des plans sectoriels.

44
Conclusion

Le Maroc a signé plusieurs accords prévoyant un démantèlement tarifaire sur les


importations provenant de plusieurs marchés et à terme, l’instauration de zones de
libre-échange qui auront d’importantes répercussions sur l’économie marocaine.

Pour en apprécier les effets attendus, un modèle calculable d’équilibre général a été
construit et mis en œuvre.

Le modèle IMPALE est d’inspiration néoclassique et statique. Il tente de reproduire,


aussi fidèlement que possible, le fonctionnement de l’économie marocaine dans
laquelle opèrent des agents dont chacun poursuit un objectif donné et obéit à des
contraintes spécifiques.

La comptabilité des comportements d’optimisation de ces acteurs est réalisée grâce à


l’ajustement des prix relatifs qui permet d’assurer l’équilibre sur les marchés des
produits et des facteurs de production compte tenu de leur offres et demandes.

La structure du modèle IMPALE apporte des spécifications assez particulières à la


modélisation en équilibre général. En effet, au niveau du commerce international, le
reste du monde a été segmenté en cinq partenaires commerciaux à savoir l’Union
Européenne (en plus de l’AELE), les pays arabes, les Etats-unis d’Amérique, la
Turquie et les autres pays.

Cette segmentation a été modélisée par une différenciation des importations par
origine et une différenciation des exportations par destination respectivement selon
cinq niveaux. Ces différents niveaux de modélisation du commerce extérieur
augmentent le réalisme du modèle mais encore amplifient la taille et la complexité du
modèle.

De même, le modèle intègre cinq taux de change relatifs aux monnaies des cinq
partenaires. Cette caractéristique rend le modèle capable d’évaluer les impacts des
politiques de change en particulier d’une dévaluation ou d’une surévaluation du
dirham sur l’économie marocaine.

Le caractère multi-branches et multi-produits du modèle présente un autre avantage


du modèle qui s’approche de la réalité du tissu productif de l’économie marocaine en
considérant que chaque branche peut produire plus qu’un produit.

Deux simulations ont été effectuées, la première concerne directement l’application


des dispositions des accords de libre-échange conclus par le Maroc et la deuxième
fait référence à la mise en œuvre de plans sectoriels lancés par le Gouvernement
dans les secteurs industriels, du tourisme, des service d’offshoring et de la
construction.

45
Les principales conclusions dégagées de cette étude sont :

le démantèlement tarifaire provoque l’augmentation des importations plus


rapidement que les exportations. Cette hausse, qui concerne toutes les
branches d’activités est expliquée par :

- l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages,


- le dynamisme du marché intérieur qui demeure demandeur en produits
et services importés ou fabriqués au niveau national.
- La différence importante à l’année de base entre la tarif démantelé à
l’entrée du marché du Maroc et celui démantelé pour les produits du
Maroc dans les marchés des partenaires commerciaux.

Le démantèlement est peu favorable aux exportations et plus une activité est
exportatrice plus elle a tendance à bénéficier du démantèlement (amélioration
de la compétitivité). D’autres facteurs n’ont pas permis un développement des
exportations :

- Les exportations bénéficiaient déjà d’un accès préférentiel à l’UE qui en


représentent une part,
- L’offre limitée en produits et services dédiée à l’export,

A contrario, les activités tournées vers le marché intérieur ne bénéficient que


peu du démantèlement. Même si elles profitent des réductions des prix des
intrants, elles subissent la concurrence des produits étrangers qui pénètrent le
marché marocain à des prix compétitifs.

Les plans sectoriels permettent de renverser la donne au niveau des échanges


avec l’extérieur. Les exportations se développent à une vitesse qui permet
l’amélioration des soldes de la balance commerciale des biens et services et
du compte courant.

Il faut cependant attirer l’attention sur la nécessité de prendre les résultats obtenus
avec précaution et ce, pour au moins deux raisons :

- Le choix de l’année de base, en l’occurrence 2003, est crucial et susceptible


d’influencer les résultats des simulations ;

- De nombreuses hypothèses ont présidé à la construction du modèle entre


autres [1] les élasticités de substitution entre importations, exportations et
production intérieure [2] les fermetures macro-économiques [3] le
fonctionnement du marché des facteurs de production notamment pour ce qui
est de leur mobilité intersectorielle.

Au delà de ces limites inhérentes à l’instrumentation mise en œuvre, il reste que les
conclusions auxquelles cette étude a donné lieu fournissent des éclairages sur la
nature et l’ampleur des effets globaux et sectoriels attendus.

46
Annexes

47
Annexe 1 : Présentation des accords de libre-échange

1. Pays arabes
1.1. Grande zone de libre-échange arabe

Le Maroc a ratifié la convention de facilitation et de développement des échanges


commerciaux entre les pays arabes signée à Tunis le 17 février 1981 et a adopté
son programme exécutif. Ce programme vise la création d’une zone de libre-échange
inter-arabe pendant une durée transitoire de dix ans à compter du 1er janvier 1998.

En application du programme exécutif de la convention, tous les produits


originaires et en provenance directe des pays arabes contractants sont
échangés suivant le régime du démantèlement progressif à raison de 10% par an du
droit d’importation et des taxes d’effet équivalent, à partir du 1er janvier 1998.

Il est à signaler qu’à partir de janvier de 2005, les droits d’importation ont été
totalement démantelés.

Par ailleurs, il convient de préciser que la TVA demeure exigible. Dans le même ordre
d’idées, les montants des droits de douane et taxes d’effet équivalent non perçus en
vertu des réductions de 10% ne sont pas pris en compte dans l’assiette servant au
calcul de cette taxe.

Les préférences prévues par la convention et son programme exécutif constituent le


minimum. Ainsi, les dispositions de la convention et son programme exécutif ne
peuvent faire obstacle à celles prévues par les accords et les conventions
commerciales et tarifaires bilatérales en vigueur.

Par conséquent, les opérateurs peuvent opter pour les dispositions des conventions
bilatérales en vigueur ou celles découlant de la convention de facilitation et de
développement des échanges commerciaux entre les pays arabes et son programme
exécutif.

L’accord exclut de son champs d’application, les marchandises interdites à


l’importation dans les pays arabes, pour des raisons de santé et de sécurité ou pour
atteinte à l’environnement et à la religion.

L’accord s’applique aux produits originaires des pays arabes membres. Sont réputés
originaires :

 Les produits entièrement obtenus : les produits du règne animal et


végétal, les animaux vivants et les ressources naturelles.
 Les produits transformés à partir de matières premières d’origine tierce,
à condition que la valeur ajoutée3 nationale soit au moins égale à 40%
de la valeur départ usine du produit fini.

(Valeur globale départ usine (hors taxe) – inputs d’origine étrangère valeur CAF) x 100

48
Il est à noter que les négociations sont en cours entre les pays membres en vue
d’élaborer des règles d’origine spécifiques par type de produit.

Pour bénéficier des préférences prévues par la convention de facilitation et son


programme exécutif, la preuve de l’origine est apportée par un certificat d’origine
conforme au modèle adopté par le Conseil Economique et Social de la Ligue Arabe.
Les certificats d’origine sont délivrés et visés par les autorités compétentes des pays
contractants. La durée de validité du certificat d’origine est de quatre mois, à
compter de la date d’émission dans le pays exportateur.

En outre, il est à signaler qu’une demande de franchise douanière est requise,


laquelle est délivrée par les services compétents du Ministère du Commerce
Extérieur.

1.2. Accord de libre-échange entre les pays arabes méditerranéens dit


« Accord d’Agadir »

Dans le cadre de la mise en œuvre de la déclaration d’Agadir signée le 8 mai 2001,


les ministres des affaires étrangères du Maroc, de l’Egypte, de la Tunisie et de la
Jordanie ont signé à Rabat Le 25 février 2004, L’accord de création d’une zone de
libre échange arabo-méditerranéenne dite « Accord d’Agadir ».

Cet accord est entré en vigueur le 6 juillet 2006 et son application est effective à
compter du 27 mars 2007.

Objectifs de l’accord :

 Instauration, dès l’entrée en vigueur de l’accord, d’une zone de libre échange


entre la Tunisie, l’Egypte, la Jordanie et le Maroc.

 La dynamisation des échanges commerciaux, le développement du tissu


industriel, la promotion de l’activité économique et de l’emploi, l’amélioration
de la productivité et du niveau de vie dans les pays membres.

 La coordination des politiques économiques globales et sectorielles des pays


membres, en particulier dans les domaines du commerce extérieur, de
l’agriculture, de l’industrie, des finances, de la fiscalité, des services et des
douanes.

 L’harmonisation des législations des pays membres en matière économique.

3. Valeur ajoutée =
valeur globale départ usine (hors taxe)

49
Champ d’application et conditions d’octroi des préférences :

A l’entrée en vigueur de l’accord, tous les produits originaires et en provenance


directe des pays signataires, bénéficient de exonération totale et immédiate des
droits d’importation et des taxes d’effet équivalent, à l’exception :
- des produits prohibés pour des raisons sanitaires, de moralité, de sécurité
publique et de sauvegarde de l’environnement,
- des produits agricoles concernés par la clause dite de préférence.

A signaler que les produits agricoles qui ne sont pas libres avec l’UE ne peuvent pas
bénéficier du Cumul diagonal entre les pays de l’accord d’Agadir et l’UE.
* Règles d’origine :

L’adoption des règles d’origine en conformité avec le protocole pan-euro


méditerranéen afin de pouvoir bénéficier du cumul diagonal.

- Le cumul est actuellement applicable comme suit :

- Echanges entre les pays membres de l'Accord d'Agadir : le cumul s'applique


à toutes les matières originaires de ces pays.
- Echanges avec la Tunisie et l'Egypte : le cumul s'applique avec les matières
originaires de la Communauté Européenne, de l'AELE et de la Turquie autres
que les produits agricoles non libéralisés dans le cadre des accords de libre
échange conclus avec ces partenaires.
- Echanges avec la Jordanie : le cumul s'applique avec les matières originaires
de la Communauté Européenne et de l'AELE (le cumul n'est pas encore
applicable avec la Turquie).

* Engagement pris par les pays membres de la zone pour l’élimination de toutes les
mesures non tarifaires contribuera fortement au développement de leurs échanges.
Les organes prévus par l’accord :
 Le Comité des Ministres des Affaires Etrangères qui définit les procédures
politiques pour l’élargissement du processus d’Agadir.
 Le Comité des Ministres du Commerce Extérieur supervise l’application de
l’accord et définit les moyens de renforcement de la coopération entre les
pays membres.
 Le Comité technique : issu du Comité des Ministres du Commerce Extérieur, il
est chargé du suivi de l’application de l’accord, de l’assistance au règlement
des litiges et de l’exécution d’autres attributions qui lui seront dévolues par le
Comité des Ministres du Commerce Extérieur.
 L’Unité Technique : son siège permanant est à Amman. Elle assure le suivi de
l’application de l’accord et des décisions du Comité des Ministres des Affaires
Etrangères et du Comité des Ministres du Commerce Extérieur et émet des
avis consultatifs au sujet des différentes questions liées à cet accord.l’Unité est
opérationnelle depuis le 8 avril 2007.

50
L’adhésion :

Tout pays arabe, membre de la ligue des Etats Arabes ayant un accord d’association
ou un accord de libre échange avec l’Union Européenne peut adhérer à cette zone,
après accord de tous les pays membres.

1.3. Accord de libre-échange Maroc-Tunisie

Le Maroc et la Tunisie ont signé le 16 mars 1999 un accord de libre-échange visant


l’établissement d’une zone de libre-échange durant une période transitoire qui
débute à partir du 16 mars 1999, date d’entrée en vigueur provisoire de cet accord
et prendra fin le 31 décembre 2007.

Les principales dispositions régissant cet accord sont résumées comme suit :

- Exonération totale des droits de douane et taxes d’effet équivalent


applicables aux produits repris dans les annexes 1 et 2 de l’accord (les liste
M1 et T1) dès l’entrée en vigueur de l’accord.

- Démantèlement progressif des droits de douane et taxes d’effet équivalent


applicables aux produits repris dans les annexes 1 et 2 de l’accord (les listes
M2, T2 et T3) pour aboutir au taux de 0% le 01/01/2008.

- Les produits repris dans l’annexe 3 de l’accord : (liste MT) sont soumis au
paiement d’une taxe unifiée de 17,5%.

Les produits repris dans l’annexe 4 de l’accord (liste MT) sont exclus du
démantèlement.

Pour l’application de l’accord, sont considérés comme produits originaires des deux
pays:

* Les produits entièrement obtenus dans le pays d’exportation, comme les produits
du règne animal et végétal, les animaux vivants et les ressources naturelles;

* Les produits transformés dont la valeur ajoutée réalisée dans le pays d’exportation
représente au moins 40% de la valeur globale de la marchandise(3).

Par ailleurs, les marchandises originaires et en provenance de l’un des deux pays
doivent être accompagnées d’un certificat d’origine délivré par les autorités
compétentes du pays d’exportation.

Le certificat d’origine est valable pendant trois mois, renouvelable une fois, à
compter de la date de délivrance dans le pays d’exportation.

51
1.4. Accord de libre-échange Maroc-Egypte

Le Maroc et l’Egypte ont signé un accord de libre-échange le 28 mai 1998. Cet


accord vise l’instauration progressive d’une zone de libre-échange étalée sur une
période transitoire de douze ans, à compter du 29 avril 1999, date d’entrée en
vigueur dudit Accord.

Les principales dispositions de l’accord sont résumées comme suit :

- exonération des droits de douane et taxes d’effet équivalent applicables aux


produits repris dans les annexes 1 (Egypte) et 2 (Maroc) de l’accord.
- exonération des droits de douane et taxes d’effet équivalent applicables aux
produits figurant aux annexes 3 (Egypte) et 4 (Maroc) de l’accord, dont les
quotités de droit d’importation et taxes d’effet équivalent sont inférieurs ou
égales à 25%.
- réduction des droits de douane et taxes d’effet équivalent applicables aux
produits dont les quotités sont supérieurs à 25%, pour atteindre le taux de
25%, en principe les 25% restants seront démantelés sur les 7 ans suivants.
- Les produits repris dans les Annexes 5 (Maroc) et 6 (Egypte) de l’accord sont
exclus de démantèlement.

Sont considérés comme produits originaires des deux pays :

* Les produits entièrement obtenus dans le pays d’exportation ;


* Les produits obtenus dans le pays d’exportation et contenant des matières qui n’y
ont pas été entièrement obtenues, à condition toutefois que la valeur ajoutée²
réalisée dans le pays d’exportation représente au moins 40% de la valeur finale de la
marchandise.

Par ailleurs, les marchandises originaires et en provenance de l’un des deux pays
doivent être accompagnées d’un certificat d’origine délivré et visé par les autorités
compétentes du pays d’exportation. L’octroi du certificat d’origine est fait sur
demande écrite établie par l’exportateur ou, sous responsabilité de celui-ci, par son
représentant habilité.

Les formulaires du certificat d’origine sont rédigés en langue arabe conformément au


modèle en vigueur dans le cadre de la ligue des Etats arabes.

1.5. Accord de libre-échange Maroc-Jordanie

Cet accord a été signé le 16 juin 1998 et entré en vigueur 21 octobre 1999. Il vise la
création progressive d’une zone de libre-échange entre les deux pays après une
période transitoire de douze ans, à compter de la date d’entrée en vigueur de
l’accord.

52
L’accord prévoit les principales dispositions suivantes :

- exonération des droits de douane et taxes d’effet équivalent applicables aux


produits repris dans l'annexe 1 de l’accord.
- exonération des droits de douane et taxes d’effet équivalent applicables aux
produits figurant aux annexes 2 (Jordanie) et 3 (Maroc) de l’accord et dont les
quotités sont inférieurs ou égales à 25%.
- réduction des droits de douane et taxes d’effet équivalent applicables aux
produits dont les quotités sont supérieurs à 25%, pour atteindre le taux de
25%, en principe les 25% restants seront démantelés sur les 7 ans suivants.
- Les produits repris dans les annexes 4 (Maroc) et 5 (Jordanie) de l’accord sont
exclus de démantèlement.

Sont considérés comme produits originaires des deux pays :

o Les produits entièrement obtenus dans le pays d’exportation ;


o Les produits obtenus dans le pays d’exportation et contenant des matières
qui n’y ont pas été entièrement obtenues, à condition toutefois que la
valeur ajoutée² ; réalisée dans le pays d’exportation représente au moins
40% de la valeur finale de la marchandise.

1.6. Accord de libre-échange Maroc-Emirat Arabes Unis

Le Maroc les Emirat Arabes Unis ont signé un accord de libre-échange le 25 juin
2001, lequel a été appliqué à partir du 11 septembre 2003.

Les principales dispositions de l’accord sont comme suit :

- Exonération totale des droits de douane et taxes et taxes d’effet équivalent à


compter du 1er janvier 2005 pour tous les produits originaires et en
provenance directe des deux pays, à l’exception :
- des produits prohibés pour des raisons sanitaires, de moralité, de sécurité
publique et de sauvegarde de l'environnement,
- des produits fabriqués dans les zones franches des deux pays.

2. Pays européens

2.1. Accord d’association Maroc-U.E

Les relations entre le Maroc et l’Union Européenne sont ancrées, en raison des liens
historiques, culturels et géographiques. C’est dans ce cadre que le Maroc a établi des
relations commerciales privilégiées avec cette zone dès 1969, avec la signature d’un
premier accord préférentiel, lequel a été approfondi en 1976 par la signature de
l’accord de coopération entre les deux partie.

Dans le but de s’adapter aux nouvelles donnes mondiales et régionales, les deux
parties ont conclu un nouvel accord en févier 1996, qui est entré en vigueur à
compter du 1er mars 2000.

53
Cet accord s’est basé sur une nouvelle approche de partenariat touchant les
différents aspects de coopération économique, commerciale, culturelle, politique et
financière.

L’accord s’articule sur les principales dispositions suivantes :

 Produits industriels originaires du Maroc et exportés vers l'U.E. : ils sont


totalement exonérés des droits de douane et taxes d'effet équivalent dès
l’entrée en vigueur de l’accord.
 Produits agro-industriels originaires sont échangés entre le Maroc et l'U.E selon
un traitement spécial basé sur la séparation de l'élément agricole et de
l'élément industriel, et le démantèlement des droits d'importation ne porte que
sur l'élément industriel, selon les listes figurant à l'annexe 1 (U.E) et l'annexe 2
(Maroc).
 Produits agricoles originaires de l'U.E. et importés au Maroc :
- Produits soumis aux contingents tarifaires avec des taux préférentiels de
droits d'importation.
- Une clause "de rendez-vous" est prévue pour l'examen des conditions d'une
plus grande libéralisation des échanges agricoles.

 Produits agricoles originaires du Maroc et exportés sur l'U.E :


- Produits soumis au mécanisme dit "de prix d'entrée conventionnels" dans
la limite de contingents et calendriers fixés selon la nature des produits.
- Les autres produits autres que ceux soumis aux prix d'entrée
conventionnels sont admis en franchise totale ou partielle des droits
d'importation selon des contingents et des calendriers précis.
- Une clause de rendez-vous est prévue pour l'examen d'une plus grande
libéralisation des échanges agricoles.

2.2. Accord d’association Maroc-AELE.

Le Maroc a signé un accord de libre-échange avec les pays de l’Association


Européenne de libre-échange en juin 1997, lequel a été appliqué à partir du 1 er mars
2000.

Les principales disposition de l’accord sont comme suit :

 Produits industriels originaires de l'AELE et importés au Maroc:


- Elimination dès l'entrée en vigueur de l'accord de tous les droits de douane
et taxes d'effet équivalent applicables aux produits originaires d'un Etat de
l'AELE (biens d’équipement), à l'exclusion de ceux qui sont énumérés dans les
listes A, B, C, D et E de l'annexe III de l'accord.
- Démantèlement progressif des droits de douane et taxes d'effet équivalent
applicables aux produits figurant sur la liste A de l'annexe III de l'accord, à
raison de 25%/an (intrants non fabriqués localement) à partir de l'entrée en
vigueur de l'accord .

54
- Démantèlement progressif des droits de douane et taxes d'effet équivalent
applicables aux produits figurant à la liste B de l'annexe III de l'accord, à
raison de 10%/an (produits fabriqués localement), à partir de la quatrième
années de l'entrée en vigueur de l'accord.
- Démantèlement progressif des droits de douane et taxes d'effet équivalent
applicables aux produits figurant à la liste C de l'annexe III de l'accord, à
raison de 3%/an sur 4 ans à partir de la quatrième années de l'entrée en
vigueur de l'accord et de 15%/an sur 5 ans à partir de la huitième année de
l'entrée en vigueur de l'accord et les 13% restant la treizième année à partir
de l'entrée en vigueur de l'accord.
- Les droits douane et taxes d'effet équivalent applicables aux produits figurant
sur la liste E de l'annexe III ne seront pas démantelés.

 Les produits industriels originaires du Maroc et exportés sur l'AELE sont


totalement exonérés des droits d'importations et taxes d'effet équivalent dès
l'entrée en vigueur de l'accord.
 Produits agro-industriels originaires sont échangés entre le Maroc et l'AELE
selon un traitement spécial basé sur la séparation de l'élément agricole et de
l'élément industriel et le démantèlement des droits d'importation ne porte que
sur l'élément industriel.
 Les produits agricoles originaires sont échangés selon des listes de concessions
établies de manière bilatérale entre le Maroc et chaque pays de l'AELE.

 Les produits de la pêche :


- Les droits de douane et taxes d'effet équivalent applicables aux produits
originaires des pays de l'AELE et importés au Maroc sont démantelés selon
les rythmes fixés aux tableaux 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7 de l'annexe II de l'accord.
- Les droits de douane et taxes d'effet équivalent applicables aux produits
originaires du Maroc et exportés sur les pays de l'AELE sont totalement
éliminés dès l'entrée en vigueur de l'accord, sauf ceux figurant au tableau 8
de l'annexe II de l'accord.

3. Accord de libre-échange Maroc-USA.

La conclusion de cet accord constitue la consécration d’un processus bilatéral marqué


par une succession d’accords économiques entre les deux pays : Accord sur la non
double imposition de 1977, Accord sur les investissements (« Bilateral Investment
Treaty », BIT) de 1985 et enfin, le Trade and Investment Framework Agreement
(TIFA) signé en 1995. Le TIFA constitue l’étape préliminaire à la conclusion d’un
accord de libre-échange.

Cet accord s’intègre également dans le cadre de la politique d’ouverture équilibrée


de l’économie marocaine, initiée depuis le début des années 80.

Après sept ronds de négociations, les deux parties ont signé cet accord en 2004,
lequel est entré en vigueur en janvier 2006.

55
L’accord est innovateur tant au niveau de l’approche concertée des négociations
qu’au niveau du contenu qui a touché de nouveaux aspects qui ne figuraient pas
dans les autres accords conclus par le Maroc, tels que l’agriculture, les services, la
propriété intellectuelle et l’environnement.

Les principales dispositions de l’accord sont comme suit :

3.1. Produits industriels (hors textile), de la pêche et de l’artisanat

L’accord permet un accès libre à la quasi-totalité des produits industriels marocains


et de la pêche sur le marché américain. Ainsi, sur 7052 positions du tarif américain,
6966 seront exonérées dès l’entrée en vigueur de l’accord.

Le Maroc a donc obtenu une exonération de 98,78% des positions dans le tarif
américain dès l’entrée en vigueur de l’accord, ce qui correspond à 99,73% des
exportations marocaines. Le reste des produits sera démantelé sur 9 ans et 10 ans.
Les produits concernés par l’exonération sont les chaussures, les produits de la
pêche, les ouvrages en verre et en céramique, les articles en cuir, la bijouterie de
fantaisie et les appareils d’éclairage. Il est à noter que ces produits sont fortement
taxés dans le tarif américain, ce qui confère, dorénavant, au Maroc un important
avantage comparatif.

Le traitement appliqué aux produits d’origine américaine à l’entrée du marché


marocain est :

 Démantèlement sur une période de 9 ans et 10 ans pour les produits


fabriqués au Maroc. Ainsi, l’industrie nationale disposera des délais
nécessaires pour compléter sa mise à niveau afin de tirer le meilleur profit de
cet accord de libre-échange.

 Démantèlement à 0% dès l’entrée en vigueur, sur une période de 2 ans et 5


ans, pour les produits non fabriqués localement, qui représentent 58% des
positions du tarif marocain et qui sont actuellement à 0% avec l’UE. Ces
positions concernent notamment les biens d’équipements et les intrants non
fabriqués localement qui composent, actuellement, 93% des exportations
américaines vers le Maroc dispensant ainsi une diversification des sources
d’approvisionnement.

3.2. Produits textiles

- Une liste symétrique à 0% des droits de douane dés l’entrée en vigueur de


l’Accord ;
- Le reste des produits sera démantelé d’une manière symétrique sur 6 ans avec
50% de réduction la première année et 10% les autres années.
- Une liste de 43 produits à 0% des droits de douane dans la limite d’un contingent
qui sera augmenté de 25% chaque année pendant 5 ans. Au-delà du contingent,
ces produits suivront le démantèlement tarifaire sur 6 ans, avec des règles
d’origine spécifiques :

56
o Principe : Triple transformations
o Flexibilité : Un contingent de 30 millions de mètre carré de vêtements faits
à partir de fils ou tissus hors zone, stable durant 4 années et démantelable
sur 6 années.

3.3. Produits agricoles

Certains produits agricoles soumis à contingents, bénéficient d’un traitement tarifaire


préférentiel selon un calendrier propre à chaque produit.

Les importations réalisées en dépassement des contingents sont assujetties au


traitement tarifaire qui consiste selon les produits concernés, en l’application d’un
démantèlement tarifaire (cf. schéma - Annexe I à la circulaire d’application établie
par l’Administration des douanes et Impôts Indirects) ou du maintien du droit de
base (droit d’importation).

* Régime commercial spécifique à certains produits.

Bien que les viandes bovines soient soumises à contingents (cf. annexe IV à la
circulaire d’application), il y a lieu de distinguer entre les viandes bovines de haute
qualité dites «prime » ou « choice » et les autres viandes bovines (viandes bovines
dites « standards»).

L’Accord prévoit l’établissement d’une « licence d’importation » des viandes bovines


de haute qualité qui sont destinées exclusivement aux restaurants officiellement
classés et aux hôtels 4 et 5 étoiles (liste établie par le Département du Tourisme est
disponible auprès du Département de l’Agriculture). Cette «licence d’importation» est
délivrée par les services du Département de l’Agriculture.

Par ailleurs, les importations de blé dur et de blé tendre sont gérées selon la
procédure d’appel d’offres organisé par l’Office National Interprofessionnel des
Céréales et Légumineuses (ONICL). Le bénéfice du régime tarifaire préférentiel au
profit des adjudicataires est subordonné à la présentation d’une demande de
franchise douanière (DFD) visée par l’ONICL et délivrée, après visa, par le Ministère
du Commerce Extérieur.

A l’exception du blé dur, du blé tendre et de la viande de haute qualité, l’octroi du


régime tarifaire préférentiel concernant les autres produits agricoles soumis
également à contingents tarifaires ne nécessitent pas d’autorisation particulière à cet
effet.

A l'exportation du Maroc :

* Schéma général de démantèlement :

Les produits originaires du Maroc (cf. annexe VI à la circulaire d’application) exportés


vers les USA, bénéficient soit, d’une exonération soit, d’un démantèlement progressif

57
des droits de douane, conformément aux catégories de démantèlement indiqués à
l’annexe I jointe à la présente.

Outre les schémas prévus par l’annexe I suscitée, l’Accord a prévu les catégories de
démantèlement U, V et W pour l’octroi d’un traitement spécial en faveur de certains
produits comme prévu par les notes générales du calendrier du démantèlement
tarifaire (USA).

* Produits soumis à contingents à l’entrée sur le territoire des USA :


Les produits agricoles d’origine marocaine soumis à contingents à leur entrée sur le
territoire des USA sont identifiables au niveau des notes générales de l’annexe 1 de
l’Accord.

4. Accord de libre-échange Maroc-Turquie

L’Accord de libre-échange avec la Turquie a été signé à Ankara le 7 avril 2004 par les
Premiers Ministres des deux pays et entré en vigueur le 1er janvier 2006. Cet
Accord s’inscrit dans le cadre du processus d’intégration régionale euro-
méditerannéen et prévoit l’instauration d’une zone de libre échange industrielle en
2015 et l’approfondissement de la libéralisation des échanges agricoles ainsi que la
libéralisation du commerce des services et le droit d’établissement.

Les principales dispositions de l’accord sont :

* A l'importation au Maroc :

Produits industriels :

Dès l'entrée en vigueur de l'accord :


› Exonération du droit d'importation sur les biens d'équipement, certaines pièces de
rechange, les matières premières et intrants non fabriqués localement.
› Démantèlement du droit d'importation de 10% par an sur les produits fabriqués
localement.
› Démantèlement du DI applicable à certains véhicules automobiles, à raison de :
- 3% par an, durant les quatre premières années du démantèlement ;
- 15% par an, à compter de la cinquième année de l'entrée en vigueur de
l'accord jusqu'à l’élimination totale.

Produits agricoles :
Ils sont soumis à l’échange de concessions pour des produits limités dont les listes
sont annexées au Protocole II de l’accord. Ces concessions consistent
essentiellement en des réductions de droits de douane dans le cadre de contingents.

58
* A l'exportation du Maroc :
Produits industriels :
Certains produits industriels originaires du Maroc exportés vers la Turquie sont admis
en exonération des droits de douane et des taxes d'effet équivalent applicable dans
ce pays.

Produits agricoles :
Certains produits agricoles originaires du Maroc sont admis dans la Turquie avec le
bénéfice des préférences tarifaires dans la limite de contingents.
Les règles d’origine sont régies par le Protocole B annexé à l’Accord. (Dispositions
avantageuses identiques aux règles d’origine Pan-Euro-Méd).

59
Annexe 2 : Equations de spécification des comportements
des agents économiques

Dans sa forme mathématique, le modèle IMPALE est un système carré d’équations


simultanées non linéaires. Les équations sont regroupées en six blocs relatifs
notamment à la production, à l’offre et demande des biens et services, aux revenus
et épargnes, aux taxes, subventions et marges, au commerce international et enfin
aux équations assurant les équilibres sur les marchés.

3.1. Production

La décision de produire découle d’un comportement d’optimisation des producteurs


qui visent à maximiser leurs profits compte tenu de la technologie de production
disponible et des prix des inputs et des outputs.

La technologie retenue par le modèle suppose la complémentarité entre la valeur


ajoutée et les consommations intermédiaires impliquant, ainsi, une spécification de
type Leontief rejetant toute substitution entre ces deux composantes. Cette
spécification est donnée par :

 CI j VA j 
XS j  min  ,  j  J (1-1)
 io j v j 
avec :
XSj : production de la branche d’activité j ;
VA j : valeur ajouté de la branche d’activité j ;
CI j : consommation intermédiaire de la branche d’activité j ;
vj : coefficient de la valeur ajoutée de la branche d’activité j ;
io j : volume d’intrants intermédiaires nécessaires à la production d’une unité du
produit j ;

De l’équation (1-1) découle :

VA j  v j XS j j  J (1-2)
CI j  u j XS j j  J (1-3)

En revanche, la spécification adoptée pour la valeur ajoutée admet une certaine


substitution entre les facteurs de production et reflète, de la sorte, l’évolution des
choix technologiques susceptibles de se modifier en fonction des coûts des facteurs.

De ce fait, la forme de la valeur ajoutée est de type Cobb-Douglas selon laquelle les
facteurs de production sont substituables dans la détermination de la valeur ajoutée
avec une élasticité de substitution technique unitaire.

60
 1 j
VA j  A j L j j K j j  J (1-4)

avec :
Lj : demande de la main d’œuvre de la branche d’activité j ;
Kj : demande du capital de la branche d’activité j ;
Aj : coefficient d’échelle de la valeur ajoutée de la branche j ;
j : élasticité de la valeur ajoutée de la branche d’activité j par rapport à
l’utilisation de la main d’œuvre ( 0   j  1 ) ;

La stricte complémentarité entre intrants intermédiaires s’écrit comme suit :

DI ij  aij CI j i  I (1-5)
avec :
DI ij : demande de la branche d’activité j en intrant intermédiaire i ;
a ij : volume de l’intrant intermédiaire i par l’unité de demande intermédiaire de
la branche j ( 0  aij  1 ).

En outre, le total de la demande intermédiaire de l’économie en intrant i est donné


par :
DITi   aij CI j (1-6)
j

La demande de la main d’œuvre de la branche j qui minimise le coût total est


donnée par :
 j PVAj VA j
Lj   jJ (1-7)
s
avec :
PVA j : prix de la valeur ajoutée de la branche j ;
s : taux de salaire.

Le modèle suppose donc la mobilité du facteur travail entre les branches d’activité.
L’offre totale de travail est, par contre, fixe et c’est le taux de salaire qui permet
d’équilibrer le marché du travail. Le prix de la valeur ajoutée de base qui donne le
coût des facteurs par unité, est spécifié comme suit :

s L j r j K j
PVABj  j  J (1-8)
VA j
avec
rj : le rendement du capital de la branche d’activité j .

Ainsi, l’immobilité intersectorielle du capital est postulée et il est supposé que le


champ d’investigation est relativement court, ne permettant pas d’assurer une

61
réallocation du capital entre les branches. Les différentiels de rendement du capital
par secteur sont endogènes et reflétent cette hypothèse de spécificité du capital.
Structure du modèle IMPALE

( s) L j Kj (r j )
CD
PC1i PC2 i  PCIi

( PVABj ) VA j DI 1i DI 2i  DI I i

Leontief (1  t dTUi ) eTU PWM TU i


(1  t XS j  t SXS j ) (1  t dAUi ) e AU PWM AUi

( PVA j ) VA j CI j (1  tmti )(1  tmci ) (1  tmti )(1  tmci )

Leontief ( PM AUi ) M AUi M TU i (1  t dUSi ) eUS PWM USi

XS j ( PXS j ) CES (1  tmti )(1  tmci )

( PM RM 3i ) M RM 3i M USi (1  t dPAi ) ePA PWM PAi


D j1 D j 2  D j n
( PXS j ) D1i D2i  D Ji CES (1  tmti )(1  tmci )

( PX i ) X i ( PM RM 2i ) M RM 2i M PAi (1  t dUEi ) eUE PWM UEi


(1  t mti )(1  t mci )
CES (1  tmti )(1  tmci )
m
(P ) X i
Xi
( PM RM1i ) M RM1i M UEi
CET
CES

Ei ( PE i ) DLi ( PDi ) Mi ( PM i )
CES
CET
( PQi ) Qi
( PEUEi ) EUEi E RM1i ( PE RM1i )

(1  t xi )(1  t v )(1  t SQi )


i

CET

( PE PAi ) E PEi E RM 2i ( PE RM 2i ) ( PCi ) Qi

CET

( PEUSAi ) EUSAi E RM 3i ( PE RM 3i ) CMi CGi DITi FBCFi S i ( PCi )

CET

( PETURi ) ETURi E RM 4i ( PE RM 4i )
62
En intégrant les taxes et les subventions relatives à la production, le prix de la valeur
ajoutée devient :

PVAj  (1  t xs j  t sxs j ) PVABj j  J (1-9)

avec :
t XS j : taux de la taxe sur la production de la branche j ;
t SXS j : taux de subvention sur la production de la branche j .

En plus des coûts de facteurs, chaque activité utilise des consommations


intermédiaires dans son processus de production. Le prix de production intégrant le
coût de ces consommations est donné par :

39
PVAj VA j   PCi DI i , j
PXS j  i 1
j  J (1-10)
XS j
avec :
PCi : prix du marché du produit composite i écoulé dans le marché local.

3.2. Offres et demandes des biens et services

Une des particularités du modèle IMAPLE c’est qu’il est un modèle multi produits.
Ainsi, chaque activité fabrique plus d’un produit et chaque produit peut être fabriqué
par plus d’une branche d’activité. L’offre totale de l’économie en un produit donné
est une Coob-Dauglas des volumes produits par l’ensemble des banches d’activités :

D
 ji
X i  Hi ji i  I et j  J (2-1)
j

avec :
Xi : volume en produit i fabriqué par l’ensemble des activités de production ;
Dij : volume du produit i fabriqué par la branche d’activité j ;
Hi : coefficient d'échelle de la CD du volume du produit i fabriqué localement.
 ji : coefficient de répartition de CD du volume du produit i fabriqué localement.

La demande de l’output de l’activité j par le produit i est obtenue par la résolution


du programme de minimisation du coût de l’offre d’une quantité donnée sujet à la
fonction CD. La condition du premier ordre de ce programme est la suivante :

 ji PX
D ji  i
Xi i  I (2-2)
PXS j
avec :
PX i : prix du produit i fabriqué par les différentes branches d’activité ;

63
La somme des volumes en produits fabriqués par une branche d’activité est égalisée
à la production totale de cette branche. Cette condition est formulée comme suit :

XS j   D ji j  J (2-3)
i

Le prix de production et le prix du produit au producteur servent à faire apparaître le


marché implicite de chaque produit qui garantit le passage des activités de
production aux produits finis. L’équilibre de ce marché est assuré par la condition :

PX i X i   PXS j D ji i  I (2-4)
j

Le modèle se distingue aussi par l’existence des coûts de transaction représentés


dans les marges de transport et de commerce. Le prix du produit i avec lequel ce
dernier entre dans le marché est donné par :

PXmi  (1  t mti )(1  t mci ) PX i i  I (2-5)


avec :
PXmi : prix du produit i fabriqué localement augmenté des marges ;
t mci : taux de marge de commerce du produit i ;
t mti : taux de marge de transport du produit i .

D’un autre côté, La demande globale du marché est constituée des consommations
des ménages et de l’Etat, de la consommation intermédiaire et de l’investissement.
La spécification mathématique de chaque composante de cette demande est la
suivante :
 M CM
CMi  i i  I (2-6)
PCi
 G CG
CGi  i
i  I (2-7)
PCi
39
DITi   aij CI j i  I  L75 (2-8)
j 1

INVi  FBCFi  S i i  I (2-9)


FBCFT
FBCFi   i i  I (2-10)
PCi
avec :
CG : valeur de la consommation totale de l’Etat en biens et services ;
C Gi : consommation finale du gouvernement en produit i ;
CM : valeur de la consommation totale des ménages en biens et services ;
CM i : consommation finale des ménages en produit i ;
DITi : demande intermédiaire pour le produit i ;
INVi : investissement en produit i ;
FBCFi : formation brute du capital fixe du produit i ;

64
S i : variation du stock du produit i ;
FBCFT : formation brute du capital fixe total de l’économie ;
 M i : part du produit i dans la consommation totale des ménages
 G : part du produit i dans la consommation totale du gouvernement;
i

i : part de la FBCFi dans la FBCFT ;


PCi : prix du marché du produit composite i écoulé dans le marché local.

3.3. Revenus et épargnes

3.3.1 Ménages

Selon la matrice de comptabilité sociale MCS-2003, le revenu des ménages est


composé des salaires, du rémunération du capital et des transferts reçus des autres
agents à savoir, les sociétés non financières, les sociétés financières, l’Etat et le reste
du monde. Pour obtenir la valeur du rendement du capital partagée par les différents
agents économiques, il fallait soustraire les services d'intermédiation financière
indirectement mesurés (SIFIM) de celle donnée par la MCS conformément au
nouveau système de comptabilité nationale.

Il est à rappeler que les services SIFIM représentent la part des services rendus par
les intermédiaires financiers qui n'est pas facturée à la clientèle. Pour ces services,
les intermédiaires financiers se rémunèrent en prenant une marge de taux d'intérêt
sur les dépôts de leurs clients et sur les prêts (crédits) qu'ils leur accordent6. La
formulation mathématique des SIFIM retenue par le modèle découle des définitions
des paramètres  et de la ventilation du rendement du capital entre les agents. Elle
est spécifiée donc comme suit :
2
 M    e  G  1 39
SIFIM  e 1
2 r j Kj (3-1)
 M    e  G j 1

e 1
avec :
M : part de la rémunération du capital versée aux ménages;
e : part de la rémunération du capital versée au type d’entreprises e ;
G : part de la rémunération du capital versée au gouvernement.

Le revenu des ménages est spécifié comme suit :

39  39  9
YM  s  L j   M   r j K j  SIFIM    TR a  M (3-2)
j 1  j 1  a 1
avec :
TR aM transferts effectués par l’agent a vers les ménages.

6
Voir le site Web de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques : http://www.insee.fr.

65
Seule une partie du revenu des ménages supporte des taxes. Il s’agit de celle relative
aux salaires et à la rémunération du capital. Après prélèvement des taxes, le revenu
des ménages devient :

YDM  YM  TDM (3-3)


avec :
YDM revenu disponible des ménages ;
TDM produit des taxes directes payées par les ménages.

On suppose ici que les ménages versent des transferts aux autres agents avant leurs
décisions de consommation et d’épargne. Egalement, il y a une correction à faire à
leur revenu disponible imposée par la structure de la MCS. Ainsi, le revenu disponible
corrigé des ménages est obtenu comme suit :
9
YDC M  YDM  CTM   TR M a (3-4)
a 1

avec :
CTM correction de la consommation finale des ménages (CTM  0) ;
TR M a transferts effectués par les ménages vers l’agent a .

Ce revenu disponible corrigé est alloué à part fixe à la consommation des biens et
services et à l’épargne. Cette dernière est également éclatée à part fixe entre la FBCF
et la variation des stocks comme suit :

SM   M YDCM (3-5)
CM  YDCM  SM (3-6)
FBCFM  f M SM (3-7)
S M  (1  f M ) SM (3-8)
avec :
SM : épargne des ménages ;
CM : valeur de la consommation totale des ménages en biens et services ;
FBCFM : formation brute du capital fixe des ménages ;
S M : financement de la variation des stocks des ménages ;
M : propension à épargner des ménages;
fM : taux de répartition de l’épargne des ménages entre la FBCF et la variation
du stock.

3.3.2 Entreprises

Le revenu des entreprises est constitué du rendement du capital et des transferts


reçus des autres agents :
 
Ye  e  r j K j  SIFIM    TR a e e  E  SNF, SF (3-9)
 j  a
avec TR a e : transferts effectués par l’agent a vers le type d’entreprises e .

66
Il est à signaler qu’il y a deux types d’entreprises, les sociétés financières ( SF) et les
sociétés non financières (SNF). Le revenu corrigé de chaque type d’entreprises est
explicité comme suit :

YC SNF  YSNF  TDSNF (3-10)


YCSF  YSF  TDSF  SIFIM (3-11)
avec :
TDe : produit des taxes directes payées par le type d’entreprises e .

L’épargne des entreprises est déduite après soustraction des transferts versés aux
autres agents. Elle est répartie à parts fixes entre la FBCF et la variation des stocks :
9
SEe  YC e   TR ea e  E  SNF, SF (3-12)
a 1

FBCFEe  f e SEe e  E  SNF, SF (3-13)


S Ee  (1  f e ) SEe e  E  SNF, SF (3-14)
avec :
TR ea : transferts effectués par le type d’entreprises e vers l’agent a ;
FBCFEe : formation brute du capital fixe du type d’entreprises e ;
S Ee : financement de la variation des stocks du type d’entreprises e ;
fe : taux de répartition de l’épargne du type d’entreprise e entre la FBCF et la
variation du stock.

3.3.3 Etat

Le revenu de l’Etat est composé des recettes fiscales directes et indirectes et des
recettes non fiscales. Pour ce qui est des recettes fiscales directes, elles sont
constituées des impôts directs prélevés auprès des ménages, des entreprises et du
gouvernement, alors que les recettes indirectes sont représentées dans la taxe sur la
valeur ajoutée, la taxe sur la production, la taxe sur les produits et les droits de
douane. Les transferts reçus et le rendement du capital forment les recettes non
fiscales. La spécification du revenu de l’Etat est donnée par :
 39  9 2 39
YG  G  r j K j  SIFIM    TRaG  TD M   TDe  TDG   TVAi
 j 1  a 1 e 1 i 1
(3-15)
39 39 39
  TPA j   DDi   TPi
j 1 i 1 i 1

avec :
TRaG : transferts effectués par l’agent a vers le gouvernement ;
TDG : taxes directes payées par le gouvernement ;
TVAi : taxes sur la valeur ajoutée sur le produit i ;
TPA j : taxes sur la production de la branche d’activité j ;
TPi : taxes sur le produit i ;
DDi : total de droits de douane sur le produit i .

67
En revanche, l’Etat octroie des subventions à la production et des subventions à la
consommation. De même, il paye des impôts et verse des transferts aux ménages,
aux entreprises et au reste du monde. Le revenu net de ces dépenses constitue le
revenu corrigé du gouvernement formulé comme suit :
9
YC G  YG  TD G   TR G a   SUB XS j   SUBQi (3-16)
a 1 j i

avec :
TRGa : transferts effectués par le gouvernement vers l’agent a ;
SUBXS j : subventions sur la production de la branche d’activité j ;
SUBQi : subventions sur le produit i .

La consommation de l’Etat en biens et services est supposée exogène et son épargne


est une résultante qui est donnée par :

SG  YCG  CG (3-17)
SG  FBCFG  S G (3-18)
avec :
SG : épargne du gouvernement ;
CG : valeur de la consommation du gouvernement en biens et services ;
FBCFG : formation brute du capital fixe du gouvernement ;
SG : financement de la variation des stocks du gouvernement.

3.4. Taxes, subventions et marges

Comme déjà mentionné, il existe deux types d’impôts ; directs et indirects. Les
impôts directs sont spécialement des impôts sur les revenus des agents alors que les
impôts indirects sont des taxes à la production, des taxes à la consommation, taxes
sur la valeur ajoutée et les droits d’importation. Les spécifications mathématiques de
ces taxes sont les suivantes :
 39 39 
TD M  t ym  s  L j   M ( r j K j  SIFIM ) (4-1)
 j 1 j 1 
9
TDe  t ye (Ye   TR ae ) e  E (4-2)
a 1

 39 2 39 39 40 39 
TDG  tG G (  r j K j  SIFIM )  TDM   TDe   TVAi   TPA j   DDi   TPi 
 j 1 e 1 i 1 j 1 i 1 i 1 
(4-3)
TPA j  t XS j PVABj VA j j  J (4-4)
TPi  txi PQi Qi i  I (4-5)
TVAi  tvi (1  txi ) PQi Qi i  I (4-6)
DDi   DD p ,i i  I (4-7)
P

DD p ,i  td p ,i e p PMW p ,i M p ,i (4-8)

68
avec :
DD p ,i : droits de douane sur le produit i en provenance de l’origine p ;
ep : le taux de change relatif au partenaire p ;
ty m : taux d'imposition sur le revenu des ménages;
tye : taux d'imposition sur le revenu du type d’entreprise e ;
tG : taux d'imposition sur le revenu du gouvernement;
txi : taux de taxe indirecte sur le produit i ;
tv i : taux de la taxe sur la valeur ajoutée sur le produit i ;
td p ,i : taux de droits de douane à l’importation du produit i en provenance de
l’origine p .

En contrepartie, l’Etat subventionne certaines branches d’activité et la consommation


de certains produits de base. Ces subventions sont données par :

SUBXS j  t SXS j PVABj VA j j  J (4-9)


SUBQi  t SQi (1  t xi )(1  t vi ) PQi Qi i  I (4-10)
avec t SQ : taux de subvention sur le produit i .

Le modèle IMPALE se caractérise également par la prise en compte des coûts de


transactions représentés dans les marges de transport et les marges de commerce
spécifiées comme suivent :

MRTi  t mti ( PX i X i   (1  t dPi ) e P PWM Pi M Pi ) i  I (4-11)


P

MRCi  t mci (1  t mti )( PX i X i   (1  t dPi ) e P PWM Pi M Pi ) i  I (4-12)


P

avec :
MRCi : marges de commerce sur le produit i ;
MRT : marges de transport sur le produit i ;
i

t mci : taux de marge de commerce du produit i ;


t mti : taux de marge de transport du produit i .

3.5. Commerce international

3.5.1 Différenciation des importations par origine

Suivant la démarche d’Armington (1969), l’offre totale d’un bien i dans le marché
marocain est considérée comme un composite du produit fabriqué localement et du
produit importé présenté par une fonction à élasticité de substitution constante
(CES). La répartition de la demande de ce produit composite entre les différentes
origines d’importation concurrentes prises en considération par le modèle est régie,
également, par quatre (CES). Nous appliquons ainsi la théorie de la différenciation
des produits à cinq niveaux.

69
Le premier niveau de différenciation suppose que le produit composite Qi peut être
représenté par une CES1 entre le produit importé M i et le produit local DLi . La
formulation mathématique correspondante est donnée par :

 i i
 
1
  1i  1i
Qi   B1  1 M i  (1   1 ) DLi M i  0 et DLi  0
i 1i si (5-1)

M i  DLi si M i  0 ou DL  0
avec :
B1i : paramètre d’échelle de la CES du 1er niveau de différenciation du produit i ;
 1i : paramètre de distribution de la CES;
 i
1 : paramètre exposant de la CES;
 1i : élasticité de substitution.

Le problème décisionnel de l’agent représentatif consiste à choisir la combinaison des


quantités M i et DLi qui minimise le coût total étant donné PM i et PDI
respectivement le prix d’importation et le prix local du produit i . Le programme
correspondant est le suivant :

min  PM
M i , DLi
i M i  PDi DLi 
 
1
 1i  1i  i
sujet à Qi  B  M i
1 1
i
i  (1   ) DL
1
i
i
1 .

La condition du premier ordre de ce programme nous amène à l’équation d’équilibre


suivante :
 1i  1i
Mi   i
  PDi  1
 1
   avec  1i  si M i  0 et DLi  0 (5-2)
DLi  1   1i   PM i


 1  1i
avec :
 1i : élasticité de substitution de 1er niveau de différenciation du produit i .

Le choix d’une élasticité de substitution finie traduit l’hypothèse que le produit


domestique et le produit importé ne sont pas parfaitement substituables. L’équation
(4-2) montre que l’agent représentatif peut choisir une combinaison de ces deux
biens en fonction des prix relatifs. Cette relation a l’avantage d’être très flexible, car il
est possible de jouer sur la valeur des paramètres ou de l’élasticité pour générer
différents niveaux de substitution entre ces deux composantes.

Le prix local n’étant généralement pas égal au prix à l’importation. Effectivement, le


premier prix dépend des conditions locales de production alors que le second est
déterminé par le modèle selon la relation suivante :

PM i  (1  t mti )(1  t mci ) (1  t di ) e PWM i iI (5-3)

70
avec :
PWM i : prix mondial à l’importation du produit i ;
td i : taux de droits de douane à l’importation du produit i ;
e : taux de change nominal.

Cette formulation est conforme à la théorie classique selon laquelle le Maroc ne peut
exercer aucune influence sur les prix en vigueur sur les marchés mondiaux. Dès lors,
la répartition du produit composite entre le produit local et celui importé ne dépend
que du rapport entre les prix relatifs PDi / PM i . Le prix de ce composite se déduit
donc à partir de son coût total donné par :

PQi Qi  PDi DLi  PM i M i i  I (5-4)

À partir de cette équation, on constate que le prix d’une unité consommée du produit
i est une sorte de moyenne pondérée du prix à l’importation et du prix domestique,
avec les parts respectives en volume du produit importé et du produit local dans la
quantité totale consommée constituent les pondérations. Pour obtenir le prix du
marché de ce composite, il faut ajouter les taxes et les subventions sur les produits.
Ce prix est spécifié comme suit :

PCi  (1  t xi )(1  t vi )(1  t SQi ) PQi i  J (5-5)

Jusqu’ici, le modèle obtenu donne le partage optimal de la quantité totale offerte du


produit i entre le produit local et le produit importé. Il ne prend en considération
qu’une seule origine d’importation et ignore les pays de provenance.
Pour rendre le modèle plus pertinent, l’introduction d’autres niveaux de
différenciation des importations par origine s’avère indispensable pour s’approcher
plus de la réalité de la structure des importations marocaines.

Dans ce sens, à travers quatre autres niveaux de différenciation, le volume importé


du produit i , déterminée d’une façon endogène au premier niveau, est répartie entre
les principaux partenaire commerciaux du Maroc avec lesquels il a singé des accords
de libre-échange.

En se basant sur une logique semblable à celle du premier niveau, les équations
relatives à ces quatre niveaux peuvent être écrites comme suit :

 i i
 
1

   2i   2i
M i   B2  2 M UEi  (1   2 ) M RM 1i si M UEi  0 et M RM 1i  0
i  2i

M UEi  M RM 11 si M UEi  0 ou M RM 1i  0 (5-6)


 i i  3i

1

B3  3 M PA  (1   3i ) M RM
  3i  3i si M PAi  0 et M RM 2i  0
M RM1i  i 2
(5-7)
M PAi  M RM 2i si M PAi  0 ou M RM 2i  0

71
 i i
 
1

   4i   4i
  B4  4 M USi  (1   4 ) M RM 3i si M USi  0 et M RM 3i  0
i  4i
M RM 2i (5-8)

M USi  M RM 3i si M USi  0 ou M RM 3i  0


 i i  5i

1

   5i
  B5  5 M TU i  (1   5 ) M AUi si M TU i  0 et M AUi  0
i  5i
M RM 3i (5-9)

M TU i  M AUi si M TU i  0 ou M AUi  0
 2i  2i
M UEi  i   PM RM 1i  1
  2 i    avec  2i  si M UEi  0 et M RM1i  0 (5-10)
 PM UE 
M RM 1i 1 2   i  1   2i
 3i  3i
M PAi  i   PM RM 2i  1
  3 i    avec  3i  si M PAi  0 et M RM 2i  0 (5-11)
  PM PA 
M RM 2i 1 3   i  1   3i
 4i  4i
M USi  i   PM RM 3i  1
  4 i    avec  4i  si M USi  0 et M RM 3i  0
 PM US 
M RM 3i 1  4   i  1   4i
(5-12)
 5i  5i
M TU i   i   PM AUi 
  5 i    avec  5i  1 si M TU  0 et M AU  0 (5-13)
M AUi  1   5   PM TU i  1   5i i i

PM PDi  (1  t mti )(1  t mci ) (1  td p ,ii ) ePD PWM DPi p  PD et i  I (5-14)


PM PEi  (1  t mti )(1  t mci ) (1  td p ,ii ) ePE PWM PEi p  P et i  I (5-15)
M UEi M RM1i
PM i  PM UEi  PM RM1i si M UEi  0 et M RM1i  0 (5-16)
Mi Mi
M PAi M RM 2i
PRM 1i  PM PAi  P RM 2i si M PAi  0 et M RM 2i  0 (5-17)
M RM 1i M RM 1i
M USi M RM 3i
PRM 2i  PM USi  P RM 3i si M USi  0 et M RM 3i  0 (5-18)
M RM 2 i M RM 2i
M TU i M AUi
PRM 3i  PM TU i  P AUi si M TU i  0 et M AUi  0 (5-19)
M RM 3 i M RM 3i

avec :
M p ,i : importations en produit i en provenance du pays p ;
PM p ,i : prix à l’importation du produit i du pays p ;
Bni : paramètre d’échelle du nème niveau de différenciation du produit i ;
 ni : paramètre de distribution du nème niveau de différenciation du produit i ;
 ni : paramètre exposant du nème niveau de différenciation du produit i ;
 ni : élasticité de substitution de nème niveau de différenciation du produit i ;

Le volume d’importation déterminé au premier niveau est représenté par une


fonction à élasticité de substitution constante CES2 (l’équation (5-6)).

72
Les CES des autres niveaux sont données par les équations (5-7), (5-8) et (5-9). Les
conditions du premier ordre relatives aux programmes de minimisation du coût de
chaque niveau amènent aux conditions d’équilibre spécifiées par les équations (5-
10), (5-11), (5-12) et (5-13).

Ces quatre équations donnent le partage des importations entre les cinq origines.
D’après ces conditions, ce partage se fait en fonction des rapports des prix à
l’importation de différentes origines ainsi que des différentes élasticités de
substitution.

Ces prix à l’importation sont déterminés sur la base des prix internationaux relatifs à
chaque origine d’importations. Ils sont exprimés en monnaie du pays d’origine,
ajustés par le taux de change correspondant et augmentés des marges de transport
et de commerce. Cependant, la grande part des importations marocaines est
effectuée en dollar américain et en Euro. De ce fait, le modèle ne prend en
considération que ces deux taux de change nominaux et par conséquent deux prix
(équations (5-14) et (5-15)).

Les équations (5-16), (5-17), (5-18) et (5-19) définissent, comme l’équation (5-4), le
prix du produit composite importé selon les origines en question. Ce sont des
moyennes pondérées des prix à l’importation des origines correspondantes, les
pondérations étant les parts de chaque marché dans ce composite importé.
L’équation (5-16) remplacera donc le prix donné par l’équation (5-3) du premier
niveau de cette modélisation.

3.5.2 Différenciation des exportations par destination

La production locale peut être écoulée sur le marché local ou exportée. Le composite
de cette production est représenté par une fonction à élasticité de transformation
constante CET1 entre le bien exporté et celui écoulé localement. Elle est explicitée
par la formulation suivante :


 i i 1i

1
 1i
X i   C1 1 Ei  (1  1 ) DLi si Ei  0 et DLi  0
i 1i
(5-20)

 Ei  DLi si Ei  0 ou DLi  0
avec :
Ei : exportations en produit i ;
C1i : paramètre d’échelle du 1er niveau de différenciation du produit i ;
1i : paramètre de distribution du 1er niveau de différenciation du produit i ;
1i : paramètre exposant du 1er niveau de différenciation du produit i .

Au niveau des exportations, l’hypothèse retenue est celle de l’élasticité prix de la


demande d’exportation fini. Dans cette lignée, deux types de prix sont introduits
dans le modèle. Le premier est dit prix franco de bord (FOB), libellé en devise, il
correspond au prix effectivement chargé à l’acheteur étranger.

73
Le deuxième prix est le prix international qui doit être vu comme le prix « moyen »
du produit résultant de l’agrégation des prix FOB facturés par les exportateurs des
différents pays concurrents au Maroc pour le produit en question. Prix « moyen »
que ne peut toutefois affecter le producteur national d’un petit pays lorsqu’il
augmente ou diminue la quantité qu’il offre au marché mondial.

La demande extérieure adressée au Maroc serait de plus en plus grande si le prix


FOB du produit national est inférieur au prix international.

(Prix mondial) * (Taux de change)*


(Volume)* (1+ Tarif douanier)
Produit provenant
d’un autre marché

Pays accordant un
libre accès au
produit marocain

Produit provenant du
Maroc
(Prix fob) * (Taux de change) *
(Volume)

Or, dans le cas des accords de libre-échange et puisque les produits marocains
bénéficieront d’un avantage suite au démantèlement tarifaire à l’entrée du marché
du partenaire commercial, ce prix FOB devrait être inférieur au prix international
augmenté du droit de douane que le concurrent devrait s’y acquitter.

Cette façon de faire permet d’introduire dans le choc lié au démantèlement tarifaire
prévu dans les accords de libre-échange, l’opportunité qui s’offre au Maroc dans le
cadre de l’accès à des conditions avantageuses dans les marchés des partenaires
commerciaux.

Le prix d’exportation exprimé en dirham est formulé comme suit :

PEi  e Pfobi (5-21)


avec :
PE i : prix à l’exportation du produit i ;
Pfobi : prix franco de bord du produit i ;
e : taux de change nominal.

Étant donné la contrainte technique de transformation (5-20), l’agent représentatif


cherche à maximiser son profit total.

74
Ce dernier est composé de la recette de la vente interne et du revenu d’exportation.
Le programme d’optimisation correspondant est explicité ci-dessous.

max PE
E , DZ1
i Ei  PDi DLi 

 
1
Sujet à X i  C1i 1i Ei1  (1  1i ) DLi 1
i i
1i

L’équation d’équilibre déduite à partir de la condition du premier ordre relative à ce


programme est la suivante :

1i 1i
Ei 1 i   PE i  1
  i 1    avec 1i  si Ei  0 et DLi  0 (5-22)
DLi  1  PD   1
i
  i  1

avec :
1i : élasticité de transformation de 1er niveau de différenciation du produit i .

Cette équation permet de déduire la part relative des exportations par rapport à la
vente interne. Cette répartition se fait selon la valeur du rapport des prix sur les deux
marchés, local et extérieur, et la valeur de l’élasticité de transformation.

En effet, une augmentation du prix local d’exportation, qui peut parvenir d’une
modification du taux de change ou du prix mondial, entraînera, toutes choses égales
par ailleurs, un accroissement de l’offre d’exportation. En particulier, une dévaluation
du taux de change ou bien une augmentation du prix mondial contribuent à
augmenter le prix relatif du produit exporté par rapport à celui vendu sur le marché
marocain.

Le prix du produit composite est explicité par l’équation (6-23). Ce prix est une sorte
de moyenne pondérée du prix à l’exportation et du prix local, les parts relatives en
volume du produit exporté et celui vendu localement dans la quantité totale vendue
constituent les pondérations.

Ei DLi
PXmi  PE i  PDi i  I (5-23)
Xi Xi
Comme pour le cas des importations, la différenciation par destinations de premier
niveau s’avère insuffisante. Elle ne détermine en effet que le partage optimal de la
quantité totale produite d’un produit donné entre l’écoulement interne et les
exportations. Elle ne donne pas la répartition de ces exportations entre les différents
partenaires commerciaux du Maroc.

Il est par contre intéressant de capter les différentes destinations des exportations
dans le modèle IMPALE par l’adjonction de quatre autres niveaux de différenciation
pour s’approcher plus de la nature des exportations nationales.

75
Dans ce sens, à travers ces quatre niveaux, un partage du volume du produit exporté
déterminé d’une façon endogène dans le premier niveau est fait entre les principales
destinations de nos exportations.

Ces niveaux de différenciation permettent d’isoler et d’approcher les parts de marché


qui reviennent à chaque partenaire avec lequel le Maroc a signé un accord de libre-
échange. Selon un raisonnement semblable à celui explicité au premier niveau on
peut déduire les équations relatives à ces niveaux.


 i i  2i

1
C 2  2 EUE  (1   2i ) E RM si EUEi  0 et E RM1i  0
i
2  2i
Ei   i 1i (5-24)

EUEi  E RM1i si EUEi  0 ou E RM1i  0


 i i 3i

1
C3  3 E PA  (1   3i ) E RM
i

E RM1 i  i
3
2i
3i si E PAi  0 et E RM 2i (5-25)

 E PAi  E RM 2i si E PAi  0 ou E RM 2i


 i i  4i

1
  4i
 C 4  4 EUSi  (1   4 ) E RM 3i si EUSi  0 et E RM 3i  0
i  4i
E RM 2 i (5-26)

EUSi  E RM 3i si EUSi  0 ou E RM 3i  0

 i i 5i
 
1
 C5  5 ETU  (1   5i ) E AU5
i

E RM 3 i  i i
5i si ETU i  0 et E AUi  0 (5-27)

ETU i  E AUi si ETU i  0 ou E AUi  0

 i2  i2
EUEi 1 i   PEUEi  1
  i 2    avec  i2  si EUEi  0 et E RM1i  0 (5-28)
E RM 1i  2   PE RM 1   1i
 i  2

 i3  i3
E PAi 1 i
  PE PAi  1
  i 3
   avec  i3  si E PAi  0 et E RM 2i  0 (5-29)
  PE RM 2 
 3  1i
E RM 2i   i  3

 i4  i4
EUSi 1 i   PEUSi  1
  i 4    avec  i4  si EUSi  0 et E RM 3i  0 (5-30)
E RM 3i  4   PE RM 3   1i
 i  4

 i5  i5
ETU i 1  i  PETU i  1
  i  5   avec  i5  si ETU i  0 et E AUi  0 (5-31)
E AUi   5   PE AU   1
i
 i  5

PEPi  eP PfobPi p  P et i  I (5-32)


EUEi E RM1i
PEi  PEUEi  PE RM1i si EUEi  0 et E RM1i  0 (5-33)
Ei Ei
E PAi E RM 2i
PE RM1i  PE PAi  PE RM 2i si E PAi  0 et E RM 2i  0 (5-34)
E RM1i E RM1i

76
EUSi E RM 3i
PE RM 2i  PEUSi  PE RM 3i si EUSi  0 et E RM 3i  0 (5-35)
E RM 2 i E RM 2 i
ETU i E AUi
PE RM 3i  PETU i  PE AUi si ETU i  0 et E AUi  0 (5-36)
E RM 3 i E RM 3 i
avec :
E p ,i : exportations en produit i vers le pays p ;
PE p ,i : prix à l’exportation du produit i vers le pays p ;
Cni : paramètre d’échelle du nème niveau de différenciation du produit i ;
 ni : paramètre de distribution du nème niveau de différenciation du produit i ;
 ni : paramètre exposant du nème niveau de différenciation du produit i ;
 in : élasticité de transformation de nème niveau de différenciation du produit i ;

Les fonctions à élasticité de transformation constante des quatre niveaux selon


lesquelles la part exportée de la production locale est partagée entre les différentes
destinations à l’exportation sont données par les équations (5-24), (5-25), (5-26) et
(5-27). Les conditions du premier ordre sont données par les équations (5-28), (5-
29), (5-30) et (5-31). Les prix à l’exportation des cinq destinations sont explicitement
définis dans l’équation (5-31) en fonction du prix mondial et du taux de change
correspondant.

Les équations (5-33), (5-34), (5-35) et (5-36) définissent les prix du produit
composite exporté pour chaque niveau. L’équation de base (5-21) qui définissait le
prix à l’exportation dans le premier niveau sera alors éliminée (Remplacée par
l’équation (5-33).

L’équation de la demande d’exportation adressée au Maroc est exprimée comme


suit :
 p,i
EXD p ,i  PWE p ,i (1  tex p ,i ) 
  (5-37)
EXD O p ,i  Pfob 
 p , i 

EXD p ,i : volume demandé à l’exportation du pays p en produit i ,


EXD O p ,i : volume demandé à l’exportation qui n’est pas affecté par son prix relatif à
l’exportation, mais par d’autres facteurs (changement de goût, ..),
tex p ,i : équivalent tarifaire payé à l’entrée du marché p par le produit i en NPF,
 p,i : élasticité prix en valeur absolue de la demande d’exportation.
PWE p ,i : prix mondial à l’exportation du produit i .

Finalement, l’équilibre sur les marchés d’exportation des produits entre la demande
et l’offre de ce dernier est repris comme suit :

EXD p ,i  E p ,i (5-38)

77
3.5.3 Soldes courants

Les soldes courants réalisés avec chaque partenaire commercial sont obtenus par la
différence entre la somme des transferts reçus de ce dernier, de la contrepartie des
exportations et de la correction territoriale à l’exportation et de la somme des
transferts versé par ce partenaire, de la contrepartie des importations et de la
correction territoriale à l’importation. L’écriture mathématique de cette différence est
donnée par :

SRP  TR
a AN
aP  eP  PWM Pi M Pi  CTM P 
i
TR
a AN
Pa  eP  PfobPi EPi  CTE P
i
(5-39)

3.6. Equilibres

Le modèle comporte de nombreuses conditions d’équilibres que ce soit au niveau des


marchés des facteurs ou des investissements. Ces conditions imposent l’égalité entre
l’offre et la demande sur tous ces marchés. Ainsi, la condition d’équilibre relative au
marché du travail reflète l’hypothèse néoclassique du plein emploi de ce facteur. Le
taux de salaire permet cet équilibre. Cette condition est formulée comme suit :

LS   L j (6-1)
jJ

avec
LS : l’offre totale en main d’œuvre.

En outre, le produit composite Qi présente l’offre totale du marché. La demande de


cette offre est constituée des consommations des ménages et de l’Etat, des
consommations intermédiaires des branches d’activités et de l’investissement
représenté par la FBCF et la variation du stock.

Cette condition d’équilibre est vérifiée pour l’ensemble des produits sauf pour les
activités financières et d’assurances ( J 00 ), pour lesquelles il faut ajouter les SIFIM.
Ces derniers sont intégrés à la condition d’équilibre par le vecteur de correction
suivant :
 SIFIM
 si i  J 00
UFi   PCi (6-2)
0
 si non
De ce fait, la condition d’équilibre des marchés des biens et services devient :

Qi  C M i  CGi  DITi  FBCFi  S i  UFi i  I (6-3)

Une condition supplémentaire qui doit être satisfaite par ces produits, est que la
somme des marges commerciales supportées par l’ensemble des produits doit être
nulle :

 MRC
i
i 0 (6-4)

78
Une autre condition d’équilibre imposée par la structure de la MCS touchant les
correction territoriales à l’importation et à l’exportation est prise en compte par le
modèle. Cette condition reflète l’équilibre ressources emplois du produit TRO relatif
à la correction territoriale explicité par l’équation ci-après :

 CTE
p
p  CTM   CTM p  CTT
p
(6-5)

où CTT   MRTi (6-6)


i

avec :
CTM : correction de la consommation finale des ménages ;
CTEP : correction territoriale à l’exportation réalisée avec le pays P ;
CTMP : correction territoriale à l’importation réalisée avec le pays P .

Enfin, deux équations qui retracent l’égalité entre l’investissement en valeur et son
financement (épargne), sont ajoutées au modèle. Les épargnes considérées sont
celles des ménages, des entreprises (financières et non financières), de l’Etat et des
cinq partenaires commerciaux à travers les soldes courants. La formulation
mathématique de ces deux conditions est donnée par :

P i
Ci S i  S M   S Ee  S G   SRP
e P
(6-7)

 FBCF
i
i   FBCF
a AN
a (6-8)

3.7. Cas des deux produits D30 et D33

Ces deux branches d’activités ont la particularité d’exporter directement des produits
importés. Elles ont été traitées séparément avec une structure différente telle que
indiquée ci-dessous.

 
1

i  D30, D33
 
QEi  BQEi  QEi X i QE i  (1   QEi ) M i QE i QE i (7-1)

 
1

i  D30, D33
 
QEi  CQEi QEi Ei
QE i
 (1   QEi )Qi QE i QE i (7-2)
 QE i  QE i
X i   QEi   PM i 
i  D30, D33
   1
  QE  (7-3)
M i  1   QEi 

 PXm
 i


i
 QE  1
i

QE i QE
Ei   QEi   PM i  i
i  D30, D33
   1
  QEi  (7-4)
Qi  1   QEi 

 PXm 
 i   QEi  1
PM i M  PXmi Xi  PE i Ei  PQi Qi i  D30, D33 (7-5)

79
( s) L j Kj (r j )
CD
PC1i PC2 i  PCIi

( PVABj ) VA j DI 1i DI 2i  DI I i

(1  t XS j  t SXS j )
Leontief (1  t dTUi ) eTU PWM TU i
(1  t dAUi ) e AU PWM AUi

( PVA j ) VA j CI j (1  tmti )(1  tmci ) (1  tmti )(1  tmci )

Leontief ( PM AUi ) M AUi M TU i (1  t dUSi ) eUS PWM USi

XS j ( PXS j ) CES (1  tmti )(1  tmci )

( PM RM 3i ) M RM 3i M USi (1  t dPAi ) ePA PWM PAi


D j1 D j 2  D j n
( PXS j ) D1i D2i  D Ji CES (1  tmti )(1  tmci )

( PX i ) X i ( PM RM 2i ) M RM 2i M PAi (1  t dUEi ) eUE PWM UEi

CES (1  tmti )(1  tmci )

(1  t mti )(1  t mci ) ( PM RM1i ) M RM1i M UEi

CES

( PXmi ) X i Mi ( PM i )

CES

QEi ( PQEi )

CET

Ei ( PE i ) ( PQi ) Qi

CET
(1  t xi )(1  t v )(1  t SQi )
i

( PEUEi ) EUEi E RM1i ( PE RM1i )


( PCi ) Qi
CET

( PE PAi ) E PEi E RM 2i ( PE RM 2i )

CET
CMi CGi DITi FBCFi S i ( PCi )
( PEUSAi ) EUSAi E RM 3i ( PE RM 3i )

CET
E RM 4i ( PE RM 4i )
( PETURi ) ETURi
80
Annexe 3 : Tableaux des résultats de la simulation n°1

Les prix
Situation Démantèlement Situation Démantèlemen
de tarifaire suite de t tarifaire suite
référence aux ALE référence aux ALE
Valeur Valeur Evo. Valeur Valeur Evo.
Branches d’activités Valeur Valeur
Rendement du capital Prix de la production au coût
des facteurs
Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 1,00 1,02 1,7% 1,00 1,01 1,3%
Pêche, aquaculture 1,00 1,02 2,0% 1,00 1,01 1,1%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe
Extraction de minerais métalliques 1,00 1,03 2,8% 1,00 1,01 0,9%
Autres extractions de minerais 1,00 1,03 2,9% 1,00 1,01 1,3%
Industrie alimentaire 1,00 1,02 2,3% 1,00 1,01 0,8%
Industrie du tabac 1,00 1,00 -0,3% 1,00 1,00 0,4%
Industrie textile 1,00 1,01 0,8% 1,00 1,00 0,0%
Industrie de l'habillement et des fourrures 1,00 1,03 3,1% 1,00 1,00 0,5%
Industrie du cuir et de la chaussure 1,00 1,03 2,9% 1,00 1,00 0,5%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 1,00 1,00 0,3% 1,00 0,99 -1,1%
Industrie du papier et du carton 1,00 1,01 1,1% 1,00 0,99 -0,8%
Edition, imprimerie et reproduction 1,00 1,03 2,9% 1,00 1,00 0,2%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 1,00 1,07 6,7% 1,00 0,96 -4,2%
Industrie chimique 1,00 1,02 2,4% 1,00 1,01 0,6%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 1,00 0,98 -2,3% 1,00 0,99 -0,6%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 1,00 1,05 4,9% 1,00 1,01 1,2%
Métallurgie 1,00 0,99 -1,4% 1,00 0,99 -1,5%
Travail des métaux 1,00 1,05 5,3% 1,00 1,00 -0,1%
Fabrication de machines et équipements 1,00 1,06 6,2% 1,00 1,00 -0,1%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 1,00 1,05 4,9% 1,00 1,03 3,1%
Fabrication de machines et appareils électriques 1,00 1,06 6,2% 1,00 1,00 0,2%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 1,00 1,03 3,4% 1,00 1,00 -0,2%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 1,00 1,05 5,1% 1,00 1,01 1,3%
Industrie automobile 1,00 1,07 7,3% 1,00 0,99 -0,8%
Fabrication d'autres matériels de transport 1,00 1,05 4,7% 1,00 1,01 1,3%
Fabrication de meubles et industries diverses 1,00 1,03 3,1% 1,00 1,01 1,1%
Récupération 1,00 1,02 2,2% 1,00 1,02 1,8%
Production et distribution d'électricité, d'eau 1,00 1,03 3,0% 1,00 1,01 1,2%
Construction 1,00 1,14 14,2% 1,00 1,04 3,7%
Commerce et réparation 1,00 1,02 2,2% 1,00 1,01 1,4%
Hôtels et restaurants 1,00 1,02 2,5% 1,00 1,02 1,6%
Transports 1,00 1,01 1,2% 1,00 1,01 0,6%
Postes et télécommunications 1,00 1,02 2,0% 1,00 1,01 1,4%
Activités financières et assurances 1,00 1,03 2,6% 1,00 1,02 2,3%
Immobilier, location et services rendus 1,00 1,02 1,9% 1,00 1,02 1,8%
Administration publique générale et sécurité sociale 1,00 1,01 0,8% 1,00 1,01 1,4%
Education, santé et action sociale 1,00 1,01 0,5% 1,00 1,02 1,7%
Autres services non financiers 1,00 1,02 1,9% 1,00 1,02 1,7%

81
Branches d'activités Situation Démantèlement Situation Démantèlemen
de tarifaire suite de t tarifaire suite
référence aux ALE référence aux ALE
Valeur Valeur Evo. Valeur Valeur Evo.
Valeur Valeur
Prix de la valeur ajoutée Prix du marché du produit
composite
Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 1,00 1,02 1,7% 1,04 1,05 1,0%
Pêche, aquaculture 1,00 1,02 2,0% 1,02 1,03 1,2%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe 1,03 0,98 -5,1%
Extraction de minerais métalliques 1,00 1,03 2,7% 1,06 1,07 0,9%
Autres extractions de minerais 1,00 1,03 2,7% 1,02 1,04 1,6%
Industrie alimentaire 1,00 1,02 2,2% 1,04 1,04 0,2%
Industrie du tabac 1,00 1,00 0,3% 2,96 2,81 -5,1%
Industrie textile 1,00 1,01 1,3% 1,06 1,05 -0,9%
Industrie de l'habillement et des fourrures 1,00 1,03 2,7% 1,14 1,14 0,5%
Industrie du cuir et de la chaussure 1,00 1,03 2,6% 1,19 1,19 -0,2%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 1,00 1,01 1,1% 1,12 1,08 -3,9%
Industrie du papier et du carton 1,00 1,02 1,5% 1,05 1,03 -2,2%
Edition, imprimerie et reproduction 1,00 1,03 2,5% 1,04 1,04 -0,5%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 1,00 1,04 4,0% 1,51 1,45 -4,2%
Industrie chimique 1,00 1,02 2,2% 1,14 1,13 -1,3%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 1,00 1,01 0,5% 1,13 1,08 -4,4%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 1,00 1,04 4,2% 1,04 1,04 -0,2%
Métallurgie 1,00 0,99 -1,0% 1,06 1,02 -3,2%
Travail des métaux 1,00 1,04 4,1% 1,06 1,05 -1,6%
Fabrication de machines et équipements 1,00 1,03 3,3% 1,24 1,22 -1,5%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 1,00 1,05 4,9% 1,42 1,41 -0,7%
Fabrication de machines et appareils électriques 1,00 1,04 4,4% 1,09 1,08 -1,2%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 1,00 1,03 3,1% 1,13 1,10 -2,1%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 1,00 1,04 4,3% 1,23 1,22 -0,6%
Industrie automobile 1,00 1,05 4,9% 1,26 1,19 -5,3%
Fabrication d'autres matériels de transport 1,00 1,03 3,3% 1,07 1,07 -0,4%
Fabrication de meubles et industries diverses 1,00 1,03 2,9% 1,17 1,15 -1,3%
Récupération 1,00 1,02 2,2% 1,00 1,02 1,8%
Production et distribution d'électricité, d'eau 1,00 1,03 2,7% 1,05 1,06 1,2%
Construction 1,00 1,11 10,8% 1,11 1,15 3,7%
Commerce et réparation 1,00 1,02 2,2% 1,03 1,05 1,4%
Hôtels et restaurants 1,00 1,02 2,4% 1,10 1,12 1,4%
Transports 1,00 1,02 1,5% 0,87 0,88 0,4%
Postes et télécommunications 1,00 1,02 2,0% 1,15 1,17 1,6%
Activités financières et assurances 1,00 1,02 2,5% 1,04 1,06 2,3%
Immobilier, location et services rendus 1,00 1,02 1,9% 1,05 1,07 1,7%
Administration publique générale et sécurité sociale 1,00 1,02 2,0% 1,00 1,01 1,4%
Education, santé et action sociale 1,00 1,02 1,8% 1,00 1,02 1,7%
Autres services non financiers 1,00 1,02 1,9% 1,08 1,10 1,6%

82
Branches d'activités Situation Démantèlement Situation Démantèlemen
de tarifaire suite de t tarifaire suite
référence aux ALE référence aux ALE
Valeur Valeur Evo. Valeur Valeur Evo.
Valeur Valeur
Prix du marché du produit local Prix intérieur des importations
vendu sur le marché intérieur
Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 1,00 1,01 1,3% 1,43 1,42 -1,0%
Pêche, aquaculture 1,00 1,01 1,2% 1,31 1,31 0,0%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe 1,00 0,97 -2,9% 1,03 0,98 -5,1%
Extraction de minerais métalliques 1,00 1,01 1,2% 1,28 1,28 0,0%
Autres extractions de minerais 1,00 1,02 2,1% 1,11 1,11 -0,5%
Industrie alimentaire 1,00 1,01 0,6% 1,60 1,56 -2,7%
Industrie du tabac 1,00 1,00 0,4% 1,63 1,31 -19,2%
Industrie textile 1,00 0,99 -0,5% 1,06 1,05 -1,1%
Industrie de l'habillement et des fourrures 1,00 1,01 1,1% 1,13 1,11 -1,9%
Industrie du cuir et de la chaussure 1,00 1,01 0,8% 1,30 1,27 -2,2%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 1,00 0,99 -1,1% 1,31 1,22 -7,1%
Industrie du papier et du carton 1,00 0,99 -1,1% 1,12 1,08 -4,1%
Edition, imprimerie et reproduction 1,00 1,00 0,2% 1,19 1,17 -2,4%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 1,00 0,96 -3,6% 1,28 1,22 -4,7%
Industrie chimique 1,00 1,01 0,5% 1,20 1,17 -2,8%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 1,00 0,99 -1,1% 1,24 1,15 -7,3%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 1,00 1,01 1,1% 1,29 1,17 -9,3%
Métallurgie 1,00 0,98 -2,1% 1,11 1,07 -4,3%
Travail des métaux 1,00 1,00 -0,2% 1,30 1,21 -6,5%
Fabrication de machines et équipements 1,00 1,01 0,7% 1,32 1,29 -2,1%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 1,29 1,28 -0,9%
Fabrication de machines et appareils électriques 1,00 1,01 0,7% 1,11 1,07 -3,2%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 1,00 1,00 -0,4% 1,16 1,13 -2,5%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 1,21 1,20 -1,4%
Industrie automobile 1,00 0,99 -0,9% 1,27 1,18 -7,3%
Fabrication d'autres matériels de transport 1,00 1,02 1,7% 1,06 1,06 -0,6%
Fabrication de meubles et industries diverses 1,00 1,01 0,9% 1,51 1,42 -6,5%
Récupération 1,00 1,02 1,8% 1,00 1,00 0,0%
Production et distribution d'électricité, d'eau 1,00 1,01 1,3% 1,00 1,00 0,0%
Construction 1,00 1,04 3,7% 1,00 1,00 0,0%
Commerce et réparation 1,00 1,01 1,4% 1,00 1,00 0,0%
Hôtels et restaurants 1,00 1,02 1,6% 1,00 1,00 0,0%
Transports 1,00 1,01 0,7% 0,63 0,63 0,0%
Postes et télécommunications 1,00 1,02 1,6% 1,00 1,00 0,0%
Activités financières et assurances 1,00 1,02 2,3% 0,99 0,99 0,0%
Immobilier, location et services rendus 1,00 1,02 1,8% 1,00 1,00 0,0%
Administration publique générale et sécurité sociale 1,00 1,01 1,4% 1,00 1,00 0,0%
Education, santé et action sociale 1,00 1,02 1,7% 1,00 1,00 0,0%
Autres services non financiers 1,00 1,02 1,6% 1,00 1,00 0,0%

83
Situation de Démantèlement
référence tarifaire suite aux
ALE
Branches d'activités Valeur Valeur Evo.
Valeur
Prix au producteur du produit exporté

Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 1,00 1,01 1,1%


Pêche, aquaculture 1,00 1,01 0,7%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe 1,00 1,00 0,0%
Extraction de minerais métalliques 1,00 1,01 0,5%
Autres extractions de minerais 1,00 1,00 -0,1%
Industrie alimentaire 1,00 1,02 1,8%
Industrie du tabac 1,00 1,02 2,4%
Industrie textile 1,00 1,02 1,5%
Industrie de l'habillement et des fourrures 1,00 1,00 0,2%
Industrie du cuir et de la chaussure 1,00 1,00 0,1%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 1,00 1,00 0,1%
Industrie du papier et du carton 1,00 1,02 2,2%
Edition, imprimerie et reproduction 1,00 1,00 0,3%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 1,00 0,97 -3,4%
Industrie chimique 1,00 1,01 0,8%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 1,00 1,06 6,2%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 1,00 1,02 1,8%
Métallurgie 1,00 1,01 1,5%
Travail des métaux 1,00 1,01 1,4%
Fabrication de machines et équipements 1,00 1,00 -0,2%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 1,00 0,96 -3,7%
Fabrication de machines et appareils électriques 1,00 1,00 -0,4%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 1,00 1,00 -0,1%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 1,00 0,98 -1,8%
Industrie automobile 1,00 1,00 -0,1%
Fabrication d'autres matériels de transport 1,00 0,99 -0,7%
Fabrication de meubles et industries diverses 1,00 1,02 2,1%
Récupération 1,00 1,00 0,0%
Production et distribution d'électricité, d'eau 1,00 1,00 0,4%
Construction 1,00 1,00 0,0%
Commerce et réparation 1,00 1,00 0,0%
Hôtels et restaurants 1,00 1,01 1,0%
Transports 1,00 1,00 0,5%
Postes et télécommunications 1,00 1,00 0,2%
Activités financières et assurances 1,00 1,01 1,3%
Immobilier, location et services rendus 1,00 1,01 1,0%
Administration publique générale et sécurité sociale 1,00 1,00 0,0%
Education, santé et action sociale 1,00 1,00 0,0%
Autres services non financiers 1,00 1,01 0,9%

84
Les agrégats suite à la première simulation (millions DH)
Situation de Démantèlement tarifaire suite
référence aux ALE

Branches d'activités Volume Valeur Volume Evo. Valeur Evo.


volume valeur

Production au coût des facteurs

Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 93 881 93 881 93 856 0,0% 95 077 1,3%
Pêche, aquaculture 7 022 7 022 7 019 0,0% 7 094 1,0%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe
Extraction de minerais métalliques 1 305 1 305 1 307 0,2% 1 319 1,1%
Autres extractions de minerais 10 694 10 694 10 722 0,3% 10 867 1,6%
Industrie alimentaire 83 730 83 730 83 780 0,1% 84 412 0,8%
Industrie du tabac 1 964 1 964 1 952 -0,6% 1 960 -0,2%
Industrie textile 10 978 10 978 10 918 -0,5% 10 923 -0,5%
Industrie de l'habillement et des fourrures 32 104 32 104 32 256 0,5% 32 402 0,9%
Industrie du cuir et de la chaussure 4 332 4 332 4 345 0,3% 4 366 0,8%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 3 429 3 429 3 402 -0,8% 3 364 -1,9%
Industrie du papier et du carton 5 244 5 244 5 222 -0,4% 5 182 -1,2%
Edition, imprimerie et reproduction 2 545 2 545 2 555 0,4% 2 559 0,6%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 9 925 9 925 10 181 2,6% 9 751 -1,8%
Industrie chimique 22 085 22 085 22 124 0,2% 22 264 0,8%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 4 325 4 325 4 204 -2,8% 4 177 -3,4%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 13 117 13 117 13 209 0,7% 13 363 1,9%
Métallurgie 9 464 9 464 9 425 -0,4% 9 284 -1,9%
Travail des métaux 11 602 11 602 11 741 1,2% 11 731 1,1%
Fabrication de machines et équipements 2 142 2 142 2 202 2,8% 2 199 2,7%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 7 7 7 0,0% 7 3,1%
Fabrication de machines et appareils électriques 11 331 11 331 11 522 1,7% 11 541 1,9%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 6 968 6 968 6 986 0,3% 6 972 0,1%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 352 352 354 0,7% 359 2,0%
Industrie automobile 4 538 4 538 4 640 2,3% 4 601 1,4%
Fabrication d'autres matériels de transport 544 544 551 1,4% 559 2,7%
Fabrication de meubles et industries diverses 5 009 5 009 5 019 0,2% 5 075 1,3%
Récupération 35 35 35 0,0% 36 1,9%
Production et distribution d'électricité, d'eau 18 954 18 954 18 996 0,2% 19 228 1,4%
Construction 60 357 60 357 62 200 3,1% 64 513 6,9%
Commerce et réparation 70 669 70 669 70 686 0,0% 71 675 1,4%
Hôtels et restaurants 17 025 17 025 17 039 0,1% 17 310 1,7%
Transports 31 833 31 833 31 715 -0,4% 31 908 0,2%
Postes et télécommunications 19 064 19 064 19 060 0,0% 19 322 1,4%
Activités financières et assurances 29 163 29 163 29 211 0,2% 29 884 2,5%
Immobilier, location et services rendus 53 507 53 507 53 499 0,0% 54 485 1,8%
Administration publique générale et sécurité sociale 55 994 55 994 55 326 -1,2% 56 128 0,2%
Education, santé et action sociale 44 625 44 625 44 049 -1,3% 44 804 0,4%
Autres services non financiers 8 379 8 379 8 376 0,0% 8 519 1,7%

85
Situation de Démantèlement tarifaire suite
référence aux ALE

Branches d'activités Volume Valeur Volume Evo. Valeur Evo.


volume valeur

Valeur ajoutée au coût des facteurs


Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 68 753 68 753 68 735 0,0% 69 900 1,7%
Pêche, aquaculture 5 065 5 065 5 063 0,0% 5 165 2,0%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe
Extraction de minerais métalliques 662 662 663 0,2% 681 2,8%
Autres extractions de minerais 6 385 6 385 6 402 0,3% 6 573 2,9%
Industrie alimentaire 16 085 16 085 16 095 0,1% 16 454 2,3%
Industrie du tabac 1 415 1 415 1 406 -0,6% 1 410 -0,3%
Industrie textile 3 931 3 931 3 910 -0,5% 3 961 0,8%
Industrie de l'habillement et des fourrures 11 146 11 146 11 199 0,5% 11 496 3,1%
Industrie du cuir et de la chaussure 1 576 1 576 1 581 0,3% 1 621 2,9%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 1 039 1 039 1 031 -0,8% 1 042 0,3%
Industrie du papier et du carton 1 465 1 465 1 459 -0,4% 1 481 1,1%
Edition, imprimerie et reproduction 1 109 1 109 1 113 0,4% 1 141 2,9%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 488 488 501 2,6% 521 6,7%
Industrie chimique 7 523 7 523 7 536 0,2% 7 706 2,4%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 962 962 935 -2,8% 940 -2,3%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 5 909 5 909 5 950 0,7% 6 199 4,9%
Métallurgie 4 336 4 336 4 318 -0,4% 4 275 -1,4%
Travail des métaux 4 176 4 176 4 226 1,2% 4 397 5,3%
Fabrication de machines et équipements 669 669 688 2,8% 711 6,2%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 5 5 5 0,0% 5 4,9%
Fabrication de machines et appareils électriques 3 803 3 803 3 867 1,7% 4 038 6,2%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 2 320 2 320 2 326 0,3% 2 398 3,4%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 134 134 135 0,7% 141 5,1%
Industrie automobile 1 342 1 342 1 372 2,3% 1 440 7,3%
Fabrication d'autres matériels de transport 294 294 298 1,4% 308 4,7%
Fabrication de meubles et industries diverses 3 216 3 216 3 223 0,2% 3 317 3,1%
Récupération 30 30 30 0,0% 31 2,2%
Production et distribution d'électricité, d'eau 12 991 12 991 13 020 0,2% 13 376 3,0%
Construction 24 052 24 052 24 787 3,1% 27 474 14,2%
Commerce et réparation 52 153 52 153 52 165 0,0% 53 300 2,2%
Hôtels et restaurants 9 829 9 829 9 837 0,1% 10 073 2,5%
Transports 16 994 16 994 16 931 -0,4% 17 192 1,2%
Postes et télécommunications 13 679 13 679 13 676 0,0% 13 947 2,0%
Activités financières et assurances 22 073 22 073 22 110 0,2% 22 653 2,6%
Immobilier, location et services rendus 49 605 49 605 49 597 0,0% 50 550 1,9%
Administration publique générale et sécurité sociale 39 441 39 441 38 971 -1,2% 39 738 0,8%
Education, santé et action sociale 41 630 41 630 41 093 -1,3% 41 841 0,5%
Autres services non financiers 7 194 7 194 7 192 0,0% 7 328 1,9%

86
Situation de Démantèlement tarifaire suite
référence aux ALE

Branches d'activités Volume Valeur Volume Evo. Valeur Evo.


volume valeur

Main d'œuvre
Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 4 377 4 377 4 359 -0,4% 4 450 1,7%
Pêche, aquaculture 2 129 2 129 2 127 -0,1% 2 171 2,0%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe
Extraction de minerais métalliques 147 147 148 0,7% 151 2,8%
Autres extractions de minerais 2 004 2 004 2 021 0,8% 2 063 2,9%
Industrie alimentaire 4 789 4 789 4 799 0,2% 4 899 2,3%
Industrie du tabac 355 355 347 -2,4% 354 -0,3%
Industrie textile 1 636 1 636 1 615 -1,3% 1 648 0,8%
Industrie de l'habillement et des fourrures 5 157 5 157 5 210 1,0% 5 319 3,1%
Industrie du cuir et de la chaussure 609 609 614 0,8% 626 2,9%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 464 464 456 -1,8% 465 0,3%
Industrie du papier et du carton 641 641 635 -0,9% 648 1,1%
Edition, imprimerie et reproduction 529 529 533 0,8% 544 2,9%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 280 280 293 4,5% 299 6,7%
Industrie chimique 3 995 3 995 4 008 0,3% 4 092 2,4%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 623 623 596 -4,3% 609 -2,3%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 1 521 1 521 1 563 2,8% 1 596 4,9%
Métallurgie 517 517 499 -3,4% 510 -1,4%
Travail des métaux 1 609 1 609 1 660 3,1% 1 694 5,3%
Fabrication de machines et équipements 468 468 487 4,0% 497 6,2%
Fabrication de machines de bureau et de matériel - -
Fabrication de machines et appareils électriques 1 613 1 613 1 678 4,0% 1 713 6,2%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 473 473 479 1,3% 489 3,4%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 32 32 33 2,9% 34 5,1%
Industrie automobile 601 601 632 5,1% 645 7,3%
Fabrication d'autres matériels de transport 159 159 163 2,5% 166 4,7%
Fabrication de meubles et industries diverses 652 652 659 1,0% 672 3,1%
Récupération 5 5 5 0,1% 5 2,2%
Production et distribution d'électricité, d'eau 3 390 3 390 3 419 0,9% 3 490 3,0%
Construction 6 443 6 443 7 209 11,9% 7 360 14,2%
Commerce et réparation 11 588 11 588 11 600 0,1% 11 843 2,2%
Hôtels et restaurants 2 197 2 197 2 205 0,4% 2 251 2,5%
Transports 6 925 6 925 6 862 -0,9% 7 005 1,2%
Postes et télécommunications 2 211 2 211 2 208 -0,1% 2 254 2,0%
Activités financières et assurances 6 967 6 967 7 004 0,5% 7 150 2,6%
Immobilier, location et services rendus 4 303 4 303 4 295 -0,2% 4 385 1,9%
Administration publique générale et sécurité sociale 35 861 35 861 35 391 -1,3% 36 131 0,8%
Education, santé et action sociale 34 528 34 528 33 992 -1,6% 34 702 0,5%
Autres services non financiers 975 975 973 -0,2% 993 1,9%

87
Situation de Démantèlement tarifaire suite
référence aux ALE

Branches d'activités Volume Valeur Volume Evo. Valeur Evo.


volume valeur

Production locale vendue sur le marché intérieur


Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 97 397 97 397 97 417 0,0% 98 689 1,3%
Pêche, aquaculture 6 077 6 077 6 096 0,3% 6 170 1,5%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe 97 97 96 -1,5% 93 -4,4%
Extraction de minerais métalliques 639 639 637 -0,3% 645 1,0%
Autres extractions de minerais 7 566 7 566 7 591 0,3% 7 752 2,5%
Industrie alimentaire 84 965 84 965 84 851 -0,1% 85 398 0,5%
Industrie du tabac 2 387 2 387 2 366 -0,9% 2 376 -0,5%
Industrie textile 8 412 8 412 8 337 -0,9% 8 293 -1,4%
Industrie de l'habillement et des fourrures 8 974 8 974 9 037 0,7% 9 137 1,8%
Industrie du cuir et de la chaussure 3 028 3 028 3 039 0,4% 3 064 1,2%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 3 401 3 401 3 353 -1,4% 3 314 -2,6%
Industrie du papier et du carton 5 058 5 058 5 005 -1,0% 4 952 -2,1%
Edition, imprimerie et reproduction 2 716 2 716 2 728 0,5% 2 733 0,6%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 12 426 12 426 12 657 1,9% 12 197 -1,8%
Industrie chimique 14 566 14 566 14 566 0,0% 14 646 0,5%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 4 292 4 292 4 149 -3,3% 4 102 -4,4%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 14 255 14 255 14 342 0,6% 14 498 1,7%
Métallurgie 7 939 7 939 7 828 -1,4% 7 663 -3,5%
Travail des métaux 12 978 12 978 13 154 1,4% 13 128 1,2%
Fabrication de machines et équipements 5 310 5 310 5 429 2,2% 5 465 2,9%
Fabrication de machines de bureau et de matériel
Fabrication de machines et appareils électriques 6 731 6 731 6 868 2,0% 6 919 2,8%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 1 805 1 805 1 807 0,1% 1 801 -0,2%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision
Industrie automobile 4 018 4 018 4 104 2,1% 4 065 1,2%
Fabrication d'autres matériels de transport 371 371 381 2,7% 387 4,5%
Fabrication de meubles et industries diverses 6 895 6 895 6 920 0,4% 6 983 1,3%
Récupération 44 44 44 0,0% 45 1,9%
Production et distribution d'électricité, d'eau 18 600 18 600 18 635 0,2% 18 869 1,4%
Construction 60 351 60 351 62 280 3,2% 64 566 7,0%
Commerce et réparation 5 896 5 896 5 902 0,1% 5 982 1,5%
Hôtels et restaurants 16 829 16 829 16 853 0,1% 17 121 1,7%
Transports 10 615 10 615 10 591 -0,2% 10 668 0,5%
Postes et télécommunications 15 428 15 428 15 424 0,0% 15 674 1,6%
Activités financières et assurances 29 023 29 023 29 083 0,2% 29 751 2,5%
Immobilier, location et services rendus 52 880 52 880 53 017 0,3% 53 997 2,1%
Administration publique générale et sécurité sociale 50 719 50 719 50 026 -1,4% 50 751 0,1%
Education, santé et action sociale 44 884 44 884 44 305 -1,3% 45 063 0,4%
Autres services non financiers 10 739 10 739 10 745 0,1% 10 920 1,7%

88
Situation de Démantèlement tarifaire suite
référence aux ALE

Branches d'activités Volume Valeur Volume Evo. Valeur Evo.


volume valeur

Importations
Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 9 192 13 140 9 566 4,1% 13 537 3,0%
Pêche, aquaculture 58 76 60 2,8% 78 2,8%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe 10 831 11 139 11 055 2,1% 10 792 -3,1%
Extraction de minerais métalliques 162 208 164 1,5% 211 1,5%
Autres extractions de minerais 1 661 1 850 1 737 4,6% 1 926 4,1%
Industrie alimentaire 6 913 11 067 7 701 11,4% 12 000 8,4%
Industrie du tabac 501 814 673 34,4% 884 8,6%
Industrie textile 16 452 17 492 16 691 1,5% 17 544 0,3%
Industrie de l'habillement et des fourrures 2 205 2 486 2 279 3,3% 2 521 1,4%
Industrie du cuir et de la chaussure 1 276 1 656 1 319 3,4% 1 676 1,2%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 2 114 2 774 2 254 6,6% 2 747 -1,0%
Industrie du papier et du carton 2 451 2 755 2 527 3,1% 2 723 -1,2%
Edition, imprimerie et reproduction 732 874 761 3,9% 887 1,4%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 10 274 13 161 10 552 2,7% 12 881 -2,1%
Industrie chimique 14 933 17 931 15 283 2,3% 17 834 -0,5%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 3 748 4 664 3 929 4,8% 4 531 -2,9%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 1 420 1 836 1 701 19,8% 1 995 8,7%
Métallurgie 7 322 8 153 7 646 4,4% 8 152 0,0%
Travail des métaux 2 805 3 633 3 191 13,8% 3 866 6,4%
Fabrication de machines et équipements 13 359 17 617 14 494 8,5% 18 712 6,2%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 2 335 3 019 2 506 7,3% 3 213 6,4%
Fabrication de machines et appareils électriques 5 725 6 350 6 172 7,8% 6 628 4,4%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 6 603 7 638 6 813 3,2% 7 683 0,6%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 1 886 2 286 1 977 4,8% 2 365 3,4%
Industrie automobile 6 818 8 681 7 594 11,4% 8 964 3,3%
Fabrication d'autres matériels de transport 3 736 3 969 3 953 5,8% 4 176 5,2%
Fabrication de meubles et industries diverses 1 843 2 790 2 174 17,9% 3 078 10,3%
Récupération - - 0 0
Production et distribution d'électricité, d'eau 287 287 291 1,3% 291 1,3%
Construction - - 0 0
Commerce et réparation - - 0 0
Hôtels et restaurants 2 117 2 117 2 149 1,5% 2 149 1,5%
Transports 10 782 6 808 11 058 2,6% 6 982 2,6%
Postes et télécommunications 473 473 503 6,3% 503 6,3%
Activités financières et assurances 345 343 377 9,3% 375 9,3%
Immobilier, location et services rendus 3 464 3 464 3 687 6,5% 3 687 6,5%
Administration publique générale et sécurité sociale - - 0 0
Education, santé et action sociale - - 0 0
Autres services non financiers 203 203 216 6,5% 216 6,5%

89
Situation de Démantèlement tarifaire suite
référence aux ALE

Branches d'activités Volume Valeur Volume Evo. Valeur Evo.


volume valeur

Exportations
Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 5 119 5 119 5 097 -0,4% 5 154 0,7%
Pêche, aquaculture 2 114 2 114 2 091 -1,1% 2 105 -0,4%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe - - 0 0
Extraction de minerais métalliques 457 457 455 -0,4% 458 0,2%
Autres extractions de minerais 4 116 4 116 4 121 0,1% 4 116 0,0%
Industrie alimentaire 11 074 11 074 11 203 1,2% 11 407 3,0%
Industrie du tabac 3 3 3 0,0% 3 2,4%
Industrie textile 3 560 3 560 3 550 -0,3% 3 605 1,3%
Industrie de l'habillement et des fourrures 25 204 25 204 25 315 0,4% 25 372 0,7%
Industrie du cuir et de la chaussure 2 449 2 449 2 453 0,2% 2 455 0,2%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 524 524 525 0,1% 525 0,2%
Industrie du papier et du carton 588 588 606 3,1% 620 5,4%
Edition, imprimerie et reproduction 38 38 38 0,6% 38 0,8%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 889 889 912 2,6% 881 -0,9%
Industrie chimique 10 847 10 847 10 874 0,3% 10 962 1,1%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 343 343 334 -2,5% 355 3,5%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 662 662 673 1,7% 685 3,5%
Métallurgie 2 081 2 081 2 108 1,3% 2 138 2,8%
Travail des métaux 408 408 418 2,5% 424 3,9%
Fabrication de machines et équipements 232 232 237 2,0% 236 1,9%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 171 171 182 6,5% 175 2,6%
Fabrication de machines et appareils électriques 5 285 5 285 5 345 1,1% 5 323 0,7%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 5 987 5 987 6 004 0,3% 5 995 0,1%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 564 564 583 3,3% 572 1,5%
Industrie automobile 492 492 506 2,8% 505 2,7%
Fabrication d'autres matériels de transport 122 122 123 0,8% 122 0,1%
Fabrication de meubles et industries diverses 526 526 529 0,7% 541 2,8%
Récupération - - 0 0
Production et distribution d'électricité, d'eau 732 732 727 -0,7% 729 -0,4%
Construction - - 0 0
Commerce et réparation - - 0 0
Hôtels et restaurants 366 366 361 -1,5% 364 -0,5%
Transports 8 821 8 821 8 758 -0,7% 8 801 -0,2%
Postes et télécommunications 3 229 3 229 3 223 -0,2% 3 229 0,0%
Activités financières et assurances 337 337 331 -1,9% 335 -0,6%
Immobilier, location et services rendus 5 996 5 996 5 899 -1,6% 5 958 -0,6%
Administration publique générale et sécurité sociale - - 0 0
Education, santé et action sociale - - 0 0
Autres services non financiers 13 13 13 -1,5% 13 -0,6%

90
Situation de Démantèlement tarifaire suite aux
référence ALE

Branches d'activités Volume Valeur Volume Evo. Valeur Evo.


volume valeur

Absorption totale
Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 106 589 110 537 107 119 0,5% 112 226 1,5%
Pêche, aquaculture 6 135 6 232 6 156 0,3% 6 328 1,5%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe 10 928 11 236 11 151 2,0% 10 885 -3,1%
Extraction de minerais métalliques 801 847 802 0,1% 856 1,1%
Autres extractions de minerais 9 227 9 452 9 334 1,2% 9 715 2,8%
Industrie alimentaire 91 878 95 449 92 957 1,2% 96 807 1,4%
Industrie du tabac 2 888 8 550 3 101 7,4% 8 708 1,8%
Industrie textile 24 864 26 396 25 036 0,7% 26 327 -0,3%
Industrie de l'habillement et des fourrures 11 179 12 710 11 321 1,3% 12 930 1,7%
Industrie du cuir et de la chaussure 4 304 5 114 4 365 1,4% 5 174 1,2%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 5 515 6 179 5 632 2,1% 6 065 -1,8%
Industrie du papier et du carton 7 509 7 869 7 539 0,4% 7 730 -1,8%
Edition, imprimerie et reproduction 3 448 3 591 3 492 1,3% 3 621 0,8%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 22 700 34 305 23 221 2,3% 33 622 -2,0%
Industrie chimique 29 499 33 637 29 878 1,3% 33 619 -0,1%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 8 040 9 046 8 109 0,9% 8 719 -3,6%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 15 675 16 323 16 097 2,7% 16 731 2,5%
Métallurgie 15 261 16 160 15 495 1,5% 15 882 -1,7%
Travail des métaux 15 783 16 805 16 414 4,0% 17 193 2,3%
Fabrication de machines et équipements 18 669 23 183 19 983 7,0% 24 447 5,5%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 2 188 3 097 2 349 7,3% 3 302 6,6%
Fabrication de machines et appareils électriques 12 456 13 564 13 055 4,8% 14 047 3,6%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 8 408 9 473 8 626 2,6% 9 514 0,4%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 1 868 2 295 1 947 4,3% 2 379 3,6%
Industrie automobile 10 836 13 629 11 745 8,4% 13 984 2,6%
Fabrication d'autres matériels de transport 4 107 4 414 4 334 5,5% 4 641 5,1%
Fabrication de meubles et industries diverses 8 738 10 197 9 200 5,3% 10 592 3,9%
Récupération 44 44 44 0,0% 45 1,9%
Production et distribution d'électricité, d'eau 18 887 19 792 18 925 0,2% 20 078 1,4%
Construction 60 351 67 179 62 280 3,2% 71 870 7,0%
Commerce et réparation 5 896 6 101 5 902 0,1% 6 190 1,5%
Hôtels et restaurants 18 946 20 873 19 002 0,3% 21 230 1,7%
Transports 21 397 18 645 21 581 0,9% 18 887 1,3%
Postes et télécommunications 15 901 18 345 15 927 0,2% 18 663 1,7%
Activités financières et assurances 29 368 30 489 29 459 0,3% 31 277 2,6%
Immobilier, location et services rendus 56 344 59 330 56 702 0,6% 60 742 2,4%
Administration publique générale et sécurité sociale 50 719 50 719 50 026 -1,4% 50 751 0,1%
Education, santé et action sociale 44 884 45 077 44 305 -1,3% 45 257 0,4%
Autres services non financiers 10 942 11 805 10 961 0,2% 12 015 1,8%

91
Situation de Démantèlement tarifaire suite
référence aux ALE

Branches d'activités Volume Valeur Volume Evo. Valeur Evo.


volume valeur

Consommation des ménages


Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 44 799 46 458 45 158 0,8% 47 311 1,8%
Pêche, aquaculture 2 984 3 031 3 003 0,6% 3 087 1,8%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe - - 0 0
Extraction de minerais métalliques - - 0 0
Autres extractions de minerais 253 259 253 0,2% 264 1,8%
Industrie alimentaire 67 563 70 189 68 635 1,6% 71 477 1,8%
Industrie du tabac 2 893 8 566 3 106 7,4% 8 723 1,8%
Industrie textile 3 188 3 384 3 277 2,8% 3 446 1,8%
Industrie de l'habillement et des fourrures 10 401 11 825 10 544 1,4% 12 042 1,8%
Industrie du cuir et de la chaussure 2 804 3 332 2 863 2,1% 3 393 1,8%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 129 144 136 6,0% 147 1,8%
Industrie du papier et du carton 682 715 710 4,1% 728 1,8%
Edition, imprimerie et reproduction 2 087 2 174 2 135 2,3% 2 214 1,8%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 7 821 11 820 8 313 6,3% 12 037 1,8%
Industrie chimique 11 126 12 687 11 482 3,2% 12 920 1,8%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 511 575 545 6,6% 586 1,8%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 1 275 1 328 1 301 2,0% 1 352 1,8%
Métallurgie - - 0 0
Travail des métaux 1 124 1 197 1 164 3,5% 1 219 1,8%
Fabrication de machines et équipements 556 691 575 3,4% 704 1,8%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 34 48 35 2,5% 49 1,8%
Fabrication de machines et appareils électriques 1 062 1 157 1 095 3,1% 1 178 1,8%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 3 163 3 564 3 291 4,0% 3 629 1,8%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 405 498 415 2,5% 507 1,8%
Industrie automobile 3 635 4 572 3 911 7,6% 4 656 1,8%
Fabrication d'autres matériels de transport 465 500 475 2,2% 509 1,8%
Fabrication de meubles et industries diverses 4 070 4 749 4 200 3,2% 4 836 1,8%
Récupération - - 0 0
Production et distribution d'électricité, d'eau 7 461 7 818 7 505 0,6% 7 961 1,8%
Construction 2 139 2 381 2 101 -1,8% 2 425 1,8%
Commerce et réparation 2 603 2 694 2 616 0,5% 2 743 1,8%
Hôtels et restaurants 16 123 17 763 16 191 0,4% 18 089 1,8%
Transports 13 486 11 751 13 674 1,4% 11 967 1,8%
Postes et télécommunications 12 189 14 062 12 220 0,3% 14 320 1,8%
Activités financières et assurances 2 786 2 892 2 774 -0,4% 2 945 1,8%
Immobilier, location et services rendus 25 654 27 014 25 680 0,1% 27 510 1,8%
Administration publique générale et sécurité sociale 1 716 1 716 1 723 0,4% 1 747 1,8%
Education, santé et action sociale 9 444 9 485 9 456 0,1% 9 659 1,8%
Autres services non financiers 9 153 9 875 9 174 0,2% 10 056 1,8%

92
Situation de Démantèlement tarifaire suite
référence aux ALE

Branches d'activités Volume Valeur Volume Evo. Valeur Evo.


volume valeur

Demande intermédiaire
Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 53 674 55 662 53 681 0,0% 56 240 1,0%
Pêche, aquaculture 3 151 3 201 3 153 0,1% 3 241 1,3%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe 10 229 10 517 10 451 2,2% 10 202 -3,0%
Extraction de minerais métalliques 659 697 660 0,2% 705 1,1%
Autres extractions de minerais 8 376 8 581 8 483 1,3% 8 829 2,9%
Industrie alimentaire 24 061 24 996 24 069 0,0% 25 066 0,3%
Industrie du tabac - - - -
Industrie textile 20 557 21 823 20 613 0,3% 21 675 -0,7%
Industrie de l'habillement et des fourrures 781 888 780 -0,1% 891 0,3%
Industrie du cuir et de la chaussure 1 226 1 457 1 229 0,2% 1 457 0,0%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 4 936 5 530 5 002 1,3% 5 387 -2,6%
Industrie du papier et du carton 7 443 7 800 7 445 0,0% 7 634 -2,1%
Edition, imprimerie et reproduction 1 295 1 349 1 291 -0,3% 1 339 -0,7%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 14 855 22 449 14 884 0,2% 21 551 -4,0%
Industrie chimique 17 810 20 308 17 825 0,1% 20 057 -1,2%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 6 682 7 518 6 712 0,5% 7 218 -4,0%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 14 162 14 747 14 553 2,8% 15 127 2,6%
Métallurgie 14 837 15 711 15 069 1,6% 15 444 -1,7%
Travail des métaux 8 637 9 197 8 743 1,2% 9 158 -0,4%
Fabrication de machines et équipements 3 704 4 599 3 734 0,8% 4 568 -0,7%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 197 279 195 -1,0% 274 -1,6%
Fabrication de machines et appareils électriques 5 318 5 791 5 395 1,5% 5 806 0,3%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 5 115 5 763 5 127 0,2% 5 655 -1,9%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 558 686 555 -0,6% 678 -1,2%
Industrie automobile 2 340 2 943 2 367 1,2% 2 818 -4,2%
Fabrication d'autres matériels de transport 749 805 744 -0,7% 797 -1,0%
Fabrication de meubles et industries diverses 863 1 007 864 0,1% 995 -1,2%
Récupération 44 44 44 0,0% 45 1,9%
Production et distribution d'électricité, d'eau 11 426 11 974 11 421 -0,1% 12 116 1,2%
Construction 725 807 722 -0,3% 834 3,3%
Commerce et réparation 3 157 3 267 3 143 -0,5% 3 296 0,9%
Hôtels et restaurants 2 823 3 110 2 811 -0,4% 3 141 1,0%
Transports 7 912 6 894 7 908 -0,1% 6 921 0,4%
Postes et télécommunications 3 712 4 283 3 706 -0,2% 4 343 1,4%
Activités financières et assurances 7 599 7 889 7 604 0,1% 8 073 2,3%
Immobilier, location et services rendus 24 767 26 080 24 775 0,0% 26 541 1,8%
Administration publique générale et sécurité sociale - - - -
Education, santé et action sociale 431 433 429 -0,4% 439 1,3%
Autres services non financiers 1 781 1 922 1 779 -0,1% 1 950 1,5%

93
Annexe 4 : Tableaux des résultats de la simulation n°2
Les prix
Situation Situation
de Plans sectoriels de Plans sectoriels
référence référence
Branches d’activités
Valeur Valeur Evo. Valeur Valeur Evo.
Valeur Valeur

Rendement du capital Prix de la production au coût


des facteurs
Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 1,00 1,18 18,0% 1,00 1,15 14,5%
Pêche, aquaculture 1,00 1,20 20,1% 1,00 1,08 8,3%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe
Extraction de minerais métalliques 1,00 1,12 11,8% 1,00 1,06 5,8%
Autres extractions de minerais 1,00 1,19 19,2% 1,00 1,09 9,1%
Industrie alimentaire 1,00 0,68 -32,1% 1,00 1,02 2,0%
Industrie du tabac 1,00 1,11 10,8% 1,00 1,09 8,7%
Industrie textile 1,00 1,02 1,8% 1,00 1,02 1,8%
Industrie de l'habillement et des fourrures 1,00 0,88 -11,6% 1,00 0,98 -2,1%
Industrie du cuir et de la chaussure 1,00 1,10 9,7% 1,00 1,04 3,8%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 1,00 1,15 15,4% 1,00 1,05 4,9%
Industrie du papier et du carton 1,00 1,11 11,3% 1,00 1,03 3,3%
Edition, imprimerie et reproduction 1,00 1,17 16,9% 1,00 1,04 4,3%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 1,00 1,22 21,8% 1,00 0,96 -3,7%
Industrie chimique 1,00 1,07 6,6% 1,00 1,05 4,7%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 1,00 1,05 5,2% 1,00 1,02 2,5%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 1,00 1,65 64,9% 1,00 1,23 23,0%
Métallurgie 1,00 1,10 10,0% 1,00 1,05 4,6%
Travail des métaux 1,00 1,12 12,3% 1,00 1,03 2,9%
Fabrication de machines et équipements 1,00 0,94 -6,0% 1,00 0,99 -0,7%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 1,00 0,91 -9,1% 1,00 0,93 -6,8%
Fabrication de machines et appareils électriques 1,00 0,47 -53,2% 1,00 0,86 -13,9%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 1,00 1,07 6,6% 1,00 1,02 1,6%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 1,00 1,02 2,0% 1,00 1,01 0,7%
Industrie automobile 1,00 0,11 -88,8% 1,00 0,74 -25,8%
Fabrication d'autres matériels de transport 1,00 1,05 4,9% 1,00 1,00 0,0%
Fabrication de meubles et industries diverses 1,00 1,06 5,7% 1,00 1,03 3,4%
Récupération 1,00 1,19 19,0% 1,00 1,15 14,5%
Production et distribution d'électricité, d'eau 1,00 1,26 25,7% 1,00 1,13 12,9%
Construction 1,00 0,09 -91,1% 1,00 0,71 -29,1%
Commerce et réparation 1,00 1,14 13,9% 1,00 1,08 7,9%
Hôtels et restaurants 1,00 0,22 -78,3% 1,00 0,61 -38,8%
Transports 1,00 1,04 4,5% 1,00 1,02 2,5%
Postes et télécommunications 1,00 0,42 -57,8% 1,00 0,62 -37,7%
Activités financières et assurances 1,00 1,08 7,6% 1,00 1,04 4,0%
Immobilier, location et services rendus 1,00 1,13 13,1% 1,00 1,11 11,1%
Administration publique générale et sécurité sociale 1,00 1,02 2,4% 1,00 0,99 -0,7%
Education, santé et action sociale 1,00 1,03 3,3% 1,00 1,00 0,4%
Autres services non financiers 1,00 1,16 15,7% 1,00 1,12 12,3%

94
Situation Situation
de Plans sectoriels de Plans sectoriels
référence référence

Branches d’activités Valeur Valeur Evo. Valeur Valeur Evo.


Valeur Valeur

Prix de la valeur ajoutée Prix du marché du produit


composite
Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 1,00 1,17 16,8% 1,04 1,17 12,6%
Pêche, aquaculture 1,00 1,11 11,1% 1,02 1,12 9,8%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe 1,03 0,98 -5,0%
Extraction de minerais métalliques 1,00 1,09 9,0% 1,06 1,14 7,4%
Autres extractions de minerais 1,00 1,13 12,8% 1,02 1,17 14,7%
Industrie alimentaire 1,00 0,76 -23,8% 1,04 1,06 2,3%
Industrie du tabac 1,00 1,08 8,0% 2,96 2,97 0,5%
Industrie textile 1,00 1,01 1,0% 1,06 1,06 -0,3%
Industrie de l'habillement et des fourrures 1,00 0,94 -6,5% 1,14 1,16 2,0%
Industrie du cuir et de la chaussure 1,00 1,06 5,8% 1,19 1,24 4,1%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 1,00 1,08 8,2% 1,12 1,12 -0,4%
Industrie du papier et du carton 1,00 1,06 6,1% 1,05 1,06 0,7%
Edition, imprimerie et reproduction 1,00 1,08 8,5% 1,04 1,07 2,7%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 1,00 1,09 8,7% 1,51 1,46 -3,6%
Industrie chimique 1,00 1,03 3,0% 1,14 1,16 1,7%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 1,00 1,02 1,7% 1,13 1,10 -2,6%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 1,00 1,45 45,0% 1,04 1,22 17,6%
Métallurgie 1,00 1,09 8,7% 1,06 1,06 0,0%
Travail des métaux 1,00 1,07 7,3% 1,06 1,07 0,3%
Fabrication de machines et équipements 1,00 0,98 -1,9% 1,24 1,23 -1,1%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 1,00 0,91 -9,1% 1,42 1,40 -1,1%
Fabrication de machines et appareils électriques 1,00 0,65 -35,5% 1,09 0,99 -9,0%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 1,00 1,05 5,2% 1,13 1,12 -0,9%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 1,00 1,01 1,5% 1,23 1,22 -0,5%
Industrie automobile 1,00 0,30 -70,2% 1,26 1,08 -14,0%
Fabrication d'autres matériels de transport 1,00 1,02 2,1% 1,07 1,07 -0,5%
Fabrication de meubles et industries diverses 1,00 1,04 4,5% 1,17 1,17 0,3%
Récupération 1,00 1,16 15,6% 1,00 1,15 14,5%
Production et distribution d'électricité, d'eau 1,00 1,18 18,4% 1,05 1,19 13,2%
Construction 1,00 0,17 -83,0% 1,11 0,79 -28,6%
Commerce et réparation 1,00 1,11 10,6% 1,03 1,11 7,0%
Hôtels et restaurants 1,00 0,30 -69,5% 1,10 0,73 -34,0%
Transports 1,00 1,03 2,6% 0,87 0,89 2,2%
Postes et télécommunications 1,00 0,48 -51,5% 1,15 0,71 -38,1%
Activités financières et assurances 1,00 1,05 5,1% 1,04 1,07 3,2%
Immobilier, location et services rendus 1,00 1,12 11,9% 1,05 1,15 9,7%
Administration publique générale et sécurité sociale 1,00 1,00 0,1% 1,00 0,99 -0,7%
Education, santé et action sociale 1,00 1,00 0,4% 1,00 1,01 0,4%
Autres services non financiers 1,00 1,13 13,4% 1,08 1,17 8,5%

95
Situation Situation
de Plans sectoriels de Plans sectoriels
référenc référence
e
Branches d’activités Valeur Valeur Evo. Valeur Valeur Evo.
Valeur Valeur

Prix du marché du produit local Prix intérieur des importations


vendu sur le marché intérieur
Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 1,00 1,15 14,7% 1,43 1,42 -1,0%
Pêche, aquaculture 1,00 1,10 10,0% 1,31 1,31 0,0%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe 1,00 0,99 -0,8% 1,03 0,98 -5,1%
Extraction de minerais métalliques 1,00 1,10 10,0% 1,28 1,28 0,0%
Autres extractions de minerais 1,00 1,19 19,0% 1,11 1,11 -0,5%
Industrie alimentaire 1,00 1,03 3,0% 1,60 1,56 -2,7%
Industrie du tabac 1,00 1,09 8,7% 1,63 1,31 -19,2%
Industrie textile 1,00 1,02 1,7% 1,06 1,05 -1,1%
Industrie de l'habillement et des fourrures 1,00 1,03 3,1% 1,13 1,11 -1,9%
Industrie du cuir et de la chaussure 1,00 1,08 7,7% 1,30 1,27 -2,2%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 1,00 1,05 5,5% 1,31 1,22 -7,1%
Industrie du papier et du carton 1,00 1,03 3,4% 1,12 1,08 -4,1%
Edition, imprimerie et reproduction 1,00 1,04 4,4% 1,19 1,17 -2,4%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 1,00 0,98 -2,3% 1,28 1,22 -4,7%
Industrie chimique 1,00 1,07 7,4% 1,20 1,17 -2,8%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 1,00 1,03 2,8% 1,24 1,15 -7,3%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 1,00 1,22 22,0% 1,29 1,17 -9,3%
Métallurgie 1,00 1,05 5,0% 1,11 1,07 -4,3%
Travail des métaux 1,00 1,02 2,4% 1,30 1,21 -6,5%
Fabrication de machines et équipements 1,00 1,03 2,6% 1,32 1,29 -2,1%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 1,29 1,28 -0,9%
Fabrication de machines et appareils électriques 1,00 0,86 -14,0% 1,11 1,07 -3,2%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 1,00 1,06 6,5% 1,16 1,13 -2,5%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 1,21 1,20 -1,4%
Industrie automobile 1,00 0,74 -26,4% 1,27 1,18 -7,3%
Fabrication d'autres matériels de transport 1,00 1,00 0,5% 1,06 1,06 -0,6%
Fabrication de meubles et industries diverses 1,00 1,03 3,3% 1,51 1,42 -6,5%
Récupération 1,00 1,15 14,5% 1,00 1,00 0,0%
Production et distribution d'électricité, d'eau 1,00 1,13 13,4% 1,00 1,00 0,0%
Construction 1,00 0,71 -28,6% 1,00 1,00 0,0%
Commerce et réparation 1,00 1,07 7,0% 1,00 1,00 0,0%
Hôtels et restaurants 1,00 0,62 -37,5% 1,00 1,00 0,0%
Transports 1,00 1,04 3,7% 0,63 0,63 0,0%
Postes et télécommunications 1,00 0,61 -38,6% 1,00 1,00 0,0%
Activités financières et assurances 1,00 1,03 3,3% 0,99 0,99 0,0%
Immobilier, location et services rendus 1,00 1,10 10,4% 1,00 1,00 0,0%
Administration publique générale et sécurité sociale 1,00 0,99 -0,7% 1,00 1,00 0,0%
Education, santé et action sociale 1,00 1,00 0,4% 1,00 1,00 0,0%
Autres services non financiers 1,00 1,09 8,7% 1,00 1,00 0,0%

96
Situation de
référence Plans sectoriels

Branches d’activités Valeur Valeur Evo.


Valeur

Prix au producteur du produit exporté

Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 1,00 1,09 8,7%


Pêche, aquaculture 1,00 1,03 2,9%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe 1,00 1,00 0,0%
Extraction de minerais métalliques 1,00 1,00 0,0%
Autres extractions de minerais 1,00 0,91 -9,0%
Industrie alimentaire 1,00 0,98 -2,4%
Industrie du tabac 1,00 1,03 2,8%
Industrie textile 1,00 1,01 1,1%
Industrie de l'habillement et des fourrures 1,00 0,96 -4,0%
Industrie du cuir et de la chaussure 1,00 0,99 -0,9%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 1,00 1,00 -0,2%
Industrie du papier et du carton 1,00 1,02 2,0%
Edition, imprimerie et reproduction 1,00 0,99 -0,7%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 1,00 0,95 -4,7%
Industrie chimique 1,00 1,02 1,6%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 1,00 1,00 0,1%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 1,00 1,06 5,8%
Métallurgie 1,00 1,03 2,7%
Travail des métaux 1,00 1,01 0,8%
Fabrication de machines et équipements 1,00 1,12 11,8%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 1,00 1,04 3,8%
Fabrication de machines et appareils électriques 1,00 0,89 -11,1%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 1,00 1,00 -0,1%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 1,00 1,00 -0,3%
Industrie automobile 1,00 0,80 -20,5%
Fabrication d'autres matériels de transport 1,00 1,02 2,4%
Fabrication de meubles et industries diverses 1,00 1,02 2,0%
Récupération 1,00 1,00 0,0%
Production et distribution d'électricité, d'eau 1,00 1,02 1,9%
Construction 1,00 1,00 0,0%
Commerce et réparation 1,00 1,00 0,0%
Hôtels et restaurants 1,00 0,66 -34,1%
Transports 1,00 1,01 1,0%
Postes et télécommunications 1,00 0,67 -33,4%
Activités financières et assurances 1,00 1,01 1,0%
Immobilier, location et services rendus 1,00 1,05 5,0%
Administration publique générale et sécurité sociale 1,00 1,00 0,0%
Education, santé et action sociale 1,00 1,00 0,0%
Autres services non financiers 1,00 1,03 3,2%

97
Les agrégats suite à la deuxième simulation (millions DH)
Situation de Plans sectoriels
référence

Branches d’activités Volume Valeur Volume Evo. Valeur Evo.


volume valeur

Production au coût des facteurs

Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 93 881 93 881 94 885 1,1% 108 679 15,8%
Pêche, aquaculture 7 022 7 022 7 587 8,0% 8 213 17,0%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe
Extraction de minerais métalliques 1 305 1 305 1 338 2,5% 1 416 8,5%
Autres extractions de minerais 10 694 10 694 11 304 5,7% 12 335 15,3%
Industrie alimentaire 83 730 83 730 94 060 12,3% 95 902 14,5%
Industrie du tabac 1 964 1 964 2 016 2,6% 2 192 11,6%
Industrie textile 10 978 10 978 11 066 0,8% 11 263 2,6%
Industrie de l'habillement et des fourrures 32 104 32 104 35 187 9,6% 34 437 7,3%
Industrie du cuir et de la chaussure 4 332 4 332 4 491 3,7% 4 663 7,6%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 3 429 3 429 3 658 6,7% 3 836 11,9%
Industrie du papier et du carton 5 244 5 244 5 498 4,8% 5 677 8,2%
Edition, imprimerie et reproduction 2 545 2 545 2 744 7,8% 2 862 12,5%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 9 925 9 925 11 122 12,1% 10 710 7,9%
Industrie chimique 22 085 22 085 22 864 3,5% 23 945 8,4%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 4 325 4 325 4 474 3,4% 4 584 6,0%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 13 117 13 117 14 925 13,8% 18 362 40,0%
Métallurgie 9 464 9 464 9 573 1,2% 10 015 5,8%
Travail des métaux 11 602 11 602 12 139 4,6% 12 486 7,6%
Fabrication de machines et équipements 2 142 2 142 2 052 -4,2% 2 039 -4,8%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 7 7 7 0,0% 7 -6,8%
Fabrication de machines et appareils électriques 11 331 11 331 14 209 25,4% 12 232 8,0%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 6 968 6 968 7 061 1,3% 7 173 2,9%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 352 352 354 0,5% 356 1,2%
Industrie automobile 4 538 4 538 6 806 50,0% 5 052 11,3%
Fabrication d'autres matériels de transport 544 544 559 2,7% 559 2,7%
Fabrication de meubles et industries diverses 5 009 5 009 5 067 1,2% 5 237 4,5%
Récupération 35 35 36 3,0% 41 17,9%
Production et distribution d'électricité, d'eau 18 954 18 954 20 128 6,2% 22 733 19,9%
Construction 60 357 60 357 78 886 30,7% 55 911 -7,4%
Commerce et réparation 70 669 70 669 72 762 3,0% 78 546 11,1%
Hôtels et restaurants 17 025 17 025 30 247 77,7% 18 525 8,8%
Transports 31 833 31 833 32 423 1,9% 33 225 4,4%
Postes et télécommunications 19 064 19 064 33 167 74,0% 20 652 8,3%
Activités financières et assurances 29 163 29 163 29 859 2,4% 31 056 6,5%
Immobilier, location et services rendus 53 507 53 507 54 087 1,1% 60 089 12,3%
Administration publique générale et sécurité sociale 55 994 55 994 57 265 2,3% 56 874 1,6%
Education, santé et action sociale 44 625 44 625 45 876 2,8% 46 058 3,2%
Autres services non financiers 8 379 8 379 8 548 2,0% 9 603 14,6%

98
Situation de Plans sectoriels
référence

Branches d’activités Volume Valeur Volume Evo. Valeur Evo.


volume valeur

Valeur ajoutée au coût des facteurs

Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 68 753 68 753 69 488 1,1% 81 156 18,0%
Pêche, aquaculture 5 065 5 065 5 472 8,0% 6 081 20,1%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe
Extraction de minerais métalliques 662 662 679 2,5% 740 11,8%
Autres extractions de minerais 6 385 6 385 6 749 5,7% 7 610 19,2%
Industrie alimentaire 16 085 16 085 18 069 12,3% 13 767 -14,4%
Industrie du tabac 1 415 1 415 1 452 2,6% 1 568 10,8%
Industrie textile 3 931 3 931 3 962 0,8% 4 002 1,8%
Industrie de l'habillement et des fourrures 11 146 11 146 12 216 9,6% 11 423 2,5%
Industrie du cuir et de la chaussure 1 576 1 576 1 634 3,7% 1 728 9,7%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 1 039 1 039 1 108 6,7% 1 199 15,4%
Industrie du papier et du carton 1 465 1 465 1 536 4,8% 1 630 11,3%
Edition, imprimerie et reproduction 1 109 1 109 1 196 7,8% 1 297 16,9%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 488 488 547 12,1% 594 21,8%
Industrie chimique 7 523 7 523 7 788 3,5% 8 021 6,6%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 962 962 995 3,4% 1 012 5,2%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 5 909 5 909 6 723 13,8% 9 746 64,9%
Métallurgie 4 336 4 336 4 386 1,2% 4 769 10,0%
Travail des métaux 4 176 4 176 4 369 4,6% 4 690 12,3%
Fabrication de machines et équipements 669 669 641 -4,2% 629 -6,0%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 5 5 5 0,0% 5 -9,1%
Fabrication de machines et appareils électriques 3 803 3 803 4 769 25,4% 3 077 -19,1%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 2 320 2 320 2 351 1,3% 2 473 6,6%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 134 134 135 0,5% 137 2,0%
Industrie automobile 1 342 1 342 2 013 50,0% 600 -55,3%
Fabrication d'autres matériels de transport 294 294 302 2,7% 308 4,9%
Fabrication de meubles et industries diverses 3 216 3 216 3 253 1,2% 3 399 5,7%
Récupération 30 30 31 3,0% 36 19,0%
Production et distribution d'électricité, d'eau 12 991 12 991 13 796 6,2% 16 336 25,7%
Construction 24 052 24 052 31 436 30,7% 5 334 -77,8%
Commerce et réparation 52 153 52 153 53 698 3,0% 59 401 13,9%
Hôtels et restaurants 9 829 9 829 17 463 77,7% 5 324 -45,8%
Transports 16 994 16 994 17 309 1,9% 17 756 4,5%
Postes et télécommunications 13 679 13 679 23 798 74,0% 11 534 -15,7%
Activités financières et assurances 22 073 22 073 22 600 2,4% 23 757 7,6%
Immobilier, location et services rendus 49 605 49 605 50 142 1,1% 56 097 13,1%
Administration publique générale et sécurité sociale 39 441 39 441 40 336 2,3% 40 377 2,4%
Education, santé et action sociale 41 630 41 630 42 797 2,8% 42 988 3,3%
Autres services non financiers 7 194 7 194 7 339 2,0% 8 324 15,7%

99
Situation de Plans sectoriels
référence

Branches d’activités Volume Valeur Volume Evo. Valeur Evo.


volume valeur

Main d'œuvre

Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 4 377 4 377 5 173 18,2% 5 167 18,0%
Pêche, aquaculture 2 129 2 129 2 559 20,2% 2 556 20,1%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe
Extraction de minerais métalliques 147 147 165 12,0% 164 11,8%
Autres extractions de minerais 2 004 2 004 2 391 19,3% 2 388 19,2%
Industrie alimentaire 4 789 4 789 4 104 -14,3% 4 099 -14,4%
Industrie du tabac 355 355 394 11,0% 393 10,8%
Industrie textile 1 636 1 636 1 668 1,9% 1 665 1,8%
Industrie de l'habillement et des fourrures 5 157 5 157 5 292 2,6% 5 285 2,5%
Industrie du cuir et de la chaussure 609 609 669 9,8% 668 9,7%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 464 464 536 15,5% 535 15,4%
Industrie du papier et du carton 641 641 714 11,4% 713 11,3%
Edition, imprimerie et reproduction 529 529 619 17,1% 619 16,9%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 280 280 341 22,0% 341 21,8%
Industrie chimique 3 995 3 995 4 265 6,7% 4 259 6,6%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 623 623 656 5,4% 656 5,2%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 1 521 1 521 2 512 65,1% 2 509 64,9%
Métallurgie 517 517 569 10,1% 569 10,0%
Travail des métaux 1 609 1 609 1 809 12,5% 1 807 12,3%
Fabrication de machines et équipements 468 468 440 -5,9% 440 -6,0%
Fabrication de machines de bureau et de matériel - - 0
Fabrication de machines et appareils électriques 1 613 1 613 1 307 -19,0% 1 305 -19,1%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 473 473 505 6,7% 504 6,6%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 32 32 33 2,1% 33 2,0%
Industrie automobile 601 601 269 -55,3% 269 -55,3%
Fabrication d'autres matériels de transport 159 159 167 5,0% 167 4,9%
Fabrication de meubles et industries diverses 652 652 690 5,8% 689 5,7%
Récupération 5 5 6 19,1% 6 19,0%
Production et distribution d'électricité, d'eau 3 390 3 390 4 268 25,9% 4 263 25,7%
Construction 6 443 6 443 1 431 -77,8% 1 429 -77,8%
Commerce et réparation 11 588 11 588 13 215 14,0% 13 198 13,9%
Hôtels et restaurants 2 197 2 197 1 192 -45,8% 1 190 -45,8%
Transports 6 925 6 925 7 244 4,6% 7 235 4,5%
Postes et télécommunications 2 211 2 211 1 867 -15,6% 1 864 -15,7%
Activités financières et assurances 6 967 6 967 7 508 7,8% 7 498 7,6%
Immobilier, location et services rendus 4 303 4 303 4 872 13,2% 4 866 13,1%
Administration publique générale et sécurité sociale 35 861 35 861 36 757 2,5% 36 712 2,4%
Education, santé et action sociale 34 528 34 528 35 699 3,4% 35 655 3,3%
Autres services non financiers 975 975 1 130 15,9% 1 128 15,7%

100
Situation de Plans sectoriels
référence

Branches d’activités Volume Valeur Volume Evo. Valeur Evo.


volume valeur

Production locale vendue sur le marché intérieur

Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 97 397 97 397 99 181 1,8% 113 712 16,8%
Pêche, aquaculture 6 077 6 077 6 850 12,7% 7 531 23,9%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe 97 97 100 2,9% 99 2,0%
Extraction de minerais métalliques 639 639 646 1,0% 710 11,1%
Autres extractions de minerais 7 566 7 566 8 080 6,8% 9 611 27,0%
Industrie alimentaire 84 965 84 965 95 757 12,7% 98 610 16,1%
Industrie du tabac 2 387 2 387 2 451 2,7% 2 664 11,6%
Industrie textile 8 412 8 412 8 464 0,6% 8 607 2,3%
Industrie de l'habillement et des fourrures 8 974 8 974 9 996 11,4% 10 310 14,9%
Industrie du cuir et de la chaussure 3 028 3 028 3 167 4,6% 3 410 12,6%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 3 401 3 401 3 671 7,9% 3 872 13,8%
Industrie du papier et du carton 5 058 5 058 5 318 5,1% 5 501 8,8%
Edition, imprimerie et reproduction 2 716 2 716 2 937 8,2% 3 067 12,9%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 12 426 12 426 13 812 11,2% 13 490 8,6%
Industrie chimique 14 566 14 566 15 341 5,3% 16 476 13,1%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 4 292 4 292 4 403 2,6% 4 526 5,5%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 14 255 14 255 16 861 18,3% 20 571 44,3%
Métallurgie 7 939 7 939 8 055 1,5% 8 459 6,6%
Travail des métaux 12 978 12 978 13 577 4,6% 13 900 7,1%
Fabrication de machines et équipements 5 310 5 310 4 758 -10,4% 4 882 -8,1%
Fabrication de machines de bureau et de matériel
Fabrication de machines et appareils électriques 6 731 6 731 8 197 21,8% 7 050 4,7%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 1 805 1 805 1 901 5,3% 2 024 12,1%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision
Industrie automobile 4 018 4 018 5 975 48,7% 4 401 9,5%
Fabrication d'autres matériels de transport 371 371 355 -4,2% 357 -3,7%
Fabrication de meubles et industries diverses 6 895 6 895 6 970 1,1% 7 199 4,4%
Récupération 44 44 45 3,0% 52 17,9%
Production et distribution d'électricité, d'eau 18 600 18 600 19 908 7,0% 22 578 21,4%
Construction 60 351 60 351 77 973 29,2% 55 683 -7,7%
Commerce et réparation 5 896 5 896 6 160 4,5% 6 589 11,7%
Hôtels et restaurants 16 829 16 829 29 138 73,1% 18 208 8,2%
Transports 10 615 10 615 11 060 4,2% 11 471 8,1%
Postes et télécommunications 15 428 15 428 26 814 73,8% 16 454 6,6%
Activités financières et assurances 29 023 29 023 29 955 3,2% 30 929 6,6%
Immobilier, location et services rendus 52 880 52 880 54 628 3,3% 60 309 14,0%
Administration publique générale et sécurité sociale 50 719 50 719 51 330 1,2% 50 979 0,5%
Education, santé et action sociale 44 884 44 884 46 150 2,8% 46 324 3,2%
Autres services non financiers 10 739 10 739 11 346 5,6% 12 334 14,9%

101
Situation de Plans sectoriels
référence

Branches d’activités Volume Valeur Volume Evo. Valeur Evo.


volume valeur

Importations

Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 9 192 13 140 12 050 31,1% 17 051 29,8%
Pêche, aquaculture 58 76 79 36,4% 104 36,4%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe 10 831 11 139 11 957 10,4% 11 673 4,8%
Extraction de minerais métalliques 162 208 187 15,5% 240 15,5%
Autres extractions de minerais 1 661 1 850 2 364 42,3% 2 621 41,6%
Industrie alimentaire 6 913 11 067 9 367 35,5% 14 597 31,9%
Industrie du tabac 501 814 779 55,5% 1 023 25,6%
Industrie textile 16 452 17 492 18 456 12,2% 19 398 10,9%
Industrie de l'habillement et des fourrures 2 205 2 486 2 565 16,3% 2 838 14,1%
Industrie du cuir et de la chaussure 1 276 1 656 1 467 15,0% 1 864 12,5%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 2 114 2 774 2 678 26,7% 3 264 17,7%
Industrie du papier et du carton 2 451 2 755 2 845 16,1% 3 066 11,3%
Edition, imprimerie et reproduction 732 874 864 18,0% 1 007 15,2%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 10 274 13 161 11 630 13,2% 14 197 7,9%
Industrie chimique 14 933 17 931 16 834 12,7% 19 643 9,5%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 3 748 4 664 4 377 16,8% 5 048 8,2%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 1 420 1 836 2 707 90,6% 3 175 72,9%
Métallurgie 7 322 8 153 9 439 28,9% 10 063 23,4%
Travail des métaux 2 805 3 633 3 446 22,9% 4 176 14,9%
Fabrication de machines et équipements 13 359 17 617 13 229 -1,0% 17 078 -3,1%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 2 335 3 019 2 205 -5,6% 2 826 -6,4%
Fabrication de machines et appareils électriques 5 725 6 350 5 921 3,4% 6 359 0,1%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 6 603 7 638 7 853 18,9% 8 856 16,0%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 1 886 2 286 1 922 1,9% 2 298 0,5%
Industrie automobile 6 818 8 681 7 498 10,0% 8 852 2,0%
Fabrication d'autres matériels de transport 3 736 3 969 3 628 -2,9% 3 833 -3,4%
Fabrication de meubles et industries diverses 1 843 2 790 2 301 24,8% 3 258 16,8%
Récupération - - 0 0
Production et distribution d'électricité, d'eau 287 287 343 19,4% 343 19,4%
Construction - - 0 0
Commerce et réparation - - 0 0
Hôtels et restaurants 2 117 2 117 2 435 15,0% 2 435 15,0%
Transports 10 782 6 808 12 922 19,8% 8 158 19,8%
Postes et télécommunications 473 473 126 -73,4% 126 -73,4%
Activités financières et assurances 345 343 403 16,7% 400 16,7%
Immobilier, location et services rendus 3 464 3 464 4 946 42,8% 4 946 42,8%
Administration publique générale et sécurité sociale - - 0 0
Education, santé et action sociale - - 0 0
Autres services non financiers 203 203 296 45,6% 296 45,6%

102
Situation de Plans sectoriels
référence

Branches d’activités Volume Valeur Volume Evo. Valeur Evo.


volume valeur

Exportations

Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 5 119 5 119 4 629 -9,6% 5 030 -1,7%
Pêche, aquaculture 2 114 2 114 2 016 -4,6% 2 073 -1,9%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe - - 0 0
Extraction de minerais métalliques 457 457 457 0,0% 457 0,0%
Autres extractions de minerais 4 116 4 116 4 280 4,0% 3 894 -5,4%
Industrie alimentaire 11 074 11 074 11 763 6,2% 11 485 3,7%
Industrie du tabac 3 3 3 0,0% 3 2,8%
Industrie textile 3 560 3 560 3 576 0,4% 3 617 1,6%
Industrie de l'habillement et des fourrures 25 204 25 204 27 477 9,0% 26 383 4,7%
Industrie du cuir et de la chaussure 2 449 2 449 2 498 2,0% 2 474 1,0%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 524 524 528 0,7% 526 0,5%
Industrie du papier et du carton 588 588 608 3,4% 620 5,5%
Edition, imprimerie et reproduction 38 38 39 1,6% 38 0,9%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 889 889 921 3,6% 878 -1,3%
Industrie chimique 10 847 10 847 10 829 -0,2% 11 007 1,5%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 343 343 351 2,3% 351 2,3%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 662 662 631 -4,7% 668 0,9%
Métallurgie 2 081 2 081 2 076 -0,2% 2 132 2,5%
Travail des métaux 408 408 422 3,4% 425 4,2%
Fabrication de machines et équipements 232 232 212 -8,5% 237 2,3%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 171 171 163 -4,5% 170 -0,9%
Fabrication de machines et appareils électriques 5 285 5 285 6 605 25,0% 5 870 11,1%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 5 987 5 987 5 995 0,1% 5 991 0,1%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 564 564 568 0,7% 566 0,3%
Industrie automobile 492 492 777 58,0% 618 25,7%
Fabrication d'autres matériels de transport 122 122 119 -2,7% 122 -0,3%
Fabrication de meubles et industries diverses 526 526 530 0,8% 541 2,8%
Récupération - - 0 0
Production et distribution d'électricité, d'eau 732 732 704 -3,8% 718 -1,9%
Construction - - 0 0
Commerce et réparation - - 0 0
Hôtels et restaurants 366 366 732 100,1% 482 31,8%
Transports 8 821 8 821 8 692 -1,5% 8 780 -0,5%
Postes et télécommunications 3 229 3 229 5 663 75,4% 3 772 16,8%
Activités financières et assurances 337 337 332 -1,5% 335 -0,5%
Immobilier, location et services rendus 5 996 5 996 5 537 -7,7% 5 813 -3,0%
Administration publique générale et sécurité sociale - - 0 0
Education, santé et action sociale - - 0 0
Autres services non financiers 13 13 12 -5,3% 13 -2,3%

103
Situation de Plans sectoriels
référence

Branches d’activités Volume Valeur Volume Evo. Valeur Evo.


volume valeur

Absorption totale

Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 106 589 110 537 112 010 5,1% 130 764 18,3%
Pêche, aquaculture 6 135 6 232 6 932 13,0% 7 733 24,1%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe 10 928 11 236 12 057 10,3% 11 772 4,8%
Extraction de minerais métalliques 801 847 837 4,4% 950 12,2%
Autres extractions de minerais 9 227 9 452 10 453 13,3% 12 279 29,9%
Industrie alimentaire 91 878 95 449 105 902 15,3% 112 520 17,9%
Industrie du tabac 2 888 8 550 3 311 14,6% 9 847 15,2%
Industrie textile 24 864 26 396 26 949 8,4% 28 537 8,1%
Industrie de l'habillement et des fourrures 11 179 12 710 12 569 12,4% 14 582 14,7%
Industrie du cuir et de la chaussure 4 304 5 114 4 655 8,2% 5 758 12,6%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 5 515 6 179 6 402 16,1% 7 141 15,6%
Industrie du papier et du carton 7 509 7 869 8 177 8,9% 8 628 9,6%
Edition, imprimerie et reproduction 3 448 3 591 3 810 10,5% 4 075 13,5%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 22 700 34 305 25 469 12,2% 37 119 8,2%
Industrie chimique 29 499 33 637 32 247 9,3% 37 386 11,1%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 8 040 9 046 8 828 9,8% 9 670 6,9%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 15 675 16 323 19 667 25,5% 24 088 47,6%
Métallurgie 15 261 16 160 17 558 15,1% 18 601 15,1%
Travail des métaux 15 783 16 805 17 119 8,5% 18 286 8,8%
Fabrication de machines et équipements 18 669 23 183 18 073 -3,2% 22 206 -4,2%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 2 188 3 097 2 064 -5,7% 2 889 -6,7%
Fabrication de machines et appareils électriques 12 456 13 564 14 025 12,6% 13 904 2,5%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 8 408 9 473 9 773 16,2% 10 915 15,2%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 1 868 2 295 1 878 0,6% 2 298 0,1%
Industrie automobile 10 836 13 629 13 142 21,3% 14 223 4,4%
Fabrication d'autres matériels de transport 4 107 4 414 3 983 -3,0% 4 261 -3,5%
Fabrication de meubles et industries diverses 8 738 10 197 9 410 7,7% 11 010 8,0%
Récupération 44 44 45 3,0% 52 17,9%
Production et distribution d'électricité, d'eau 18 887 19 792 20 249 7,2% 24 019 21,4%
Construction 60 351 67 179 77 973 29,2% 61 983 -7,7%
Commerce et réparation 5 896 6 101 6 160 4,5% 6 818 11,7%
Hôtels et restaurants 18 946 20 873 31 298 65,2% 22 742 9,0%
Transports 21 397 18 645 23 588 10,2% 21 006 12,7%
Postes et télécommunications 15 901 18 345 26 805 68,6% 19 128 4,3%
Activités financières et assurances 29 368 30 489 30 357 3,4% 32 527 6,7%
Immobilier, location et services rendus 56 344 59 330 59 509 5,6% 68 713 15,8%
Administration publique générale et sécurité sociale 50 719 50 719 51 330 1,2% 50 979 0,5%
Education, santé et action sociale 44 884 45 077 46 150 2,8% 46 523 3,2%
Autres services non financiers 10 942 11 805 11 638 6,4% 13 626 15,4%

104
Situation de Plans sectoriels
référence

Branches d’activités Volume Valeur Volume Evo. Valeur Evo.


volume valeur

Consommation des ménages

Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 44 799 46 458 45 820 2,3% 53 492 15,1%
Pêche, aquaculture 2 984 3 031 3 128 4,8% 3 490 15,1%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe - - 0 0
Extraction de minerais métalliques - - 0 0
Autres extractions de minerais 253 259 254 0,4% 298 15,1%
Industrie alimentaire 67 563 70 189 76 062 12,6% 80 816 15,1%
Industrie du tabac 2 893 8 566 3 316 14,6% 9 863 15,1%
Industrie textile 3 188 3 384 3 680 15,4% 3 896 15,1%
Industrie de l'habillement et des fourrures 10 401 11 825 11 736 12,8% 13 615 15,1%
Industrie du cuir et de la chaussure 2 804 3 332 3 101 10,6% 3 836 15,1%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 129 144 149 15,6% 166 15,1%
Industrie du papier et du carton 682 715 780 14,4% 823 15,1%
Edition, imprimerie et reproduction 2 087 2 174 2 340 12,1% 2 503 15,1%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 7 821 11 820 9 338 19,4% 13 610 15,1%
Industrie chimique 11 126 12 687 12 600 13,2% 14 608 15,1%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 511 575 604 18,3% 662 15,1%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 1 275 1 328 1 248 -2,1% 1 529 15,1%
Métallurgie - - 0 0
Travail des métaux 1 124 1 197 1 290 14,8% 1 378 15,1%
Fabrication de machines et équipements 556 691 648 16,4% 796 15,1%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 34 48 39 16,5% 55 15,1%
Fabrication de machines et appareils électriques 1 062 1 157 1 344 26,5% 1 332 15,1%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 3 163 3 564 3 674 16,1% 4 104 15,1%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 405 498 469 15,7% 573 15,1%
Industrie automobile 3 635 4 572 4 864 33,8% 5 264 15,1%
Fabrication d'autres matériels de transport 465 500 538 15,7% 576 15,1%
Fabrication de meubles et industries diverses 4 070 4 749 4 673 14,8% 5 468 15,1%
Récupération - - 0 0
Production et distribution d'électricité, d'eau 7 461 7 818 7 589 1,7% 9 002 15,1%
Construction 2 139 2 381 3 449 61,2% 2 741 15,1%
Commerce et réparation 2 603 2 694 2 803 7,7% 3 102 15,1%
Hôtels et restaurants 16 123 17 763 28 147 74,6% 20 452 15,1%
Transports 13 486 11 751 15 193 12,7% 13 530 15,1%
Postes et télécommunications 12 189 14 062 22 690 86,2% 16 191 15,1%
Activités financières et assurances 2 786 2 892 3 108 11,6% 3 330 15,1%
Immobilier, location et services rendus 25 654 27 014 26 938 5,0% 31 104 15,1%
Administration publique générale et sécurité sociale 1 716 1 716 1 989 15,9% 1 976 15,1%
Education, santé et action sociale 9 444 9 485 10 833 14,7% 10 921 15,1%
Autres services non financiers 9 153 9 875 9 711 6,1% 11 370 15,1%

105
Situation de Plans sectoriels
référence

Branches d’activités Volume Valeur Volume Evo. Valeur Evo.


volume valeur

Demande intermédiaire

Agriculture, sylviculture, chasse, exploitation forestière 53 674 55 662 58 720 9,4% 68 552 23,2%
Pêche, aquaculture 3 151 3 201 3 804 20,7% 4 243 32,6%
Extraction de houille, de lignite, de tourbe 10 229 10 517 11 358 11,0% 11 089 5,4%
Extraction de minerais métalliques 659 697 695 5,4% 789 13,2%
Autres extractions de minerais 8 376 8 581 9 601 14,6% 11 279 31,4%
Industrie alimentaire 24 061 24 996 29 585 23,0% 31 434 25,8%
Industrie du tabac - - 0 0
Industrie textile 20 557 21 823 22 174 7,9% 23 481 7,6%
Industrie de l'habillement et des fourrures 781 888 836 7,0% 970 9,2%
Industrie du cuir et de la chaussure 1 226 1 457 1 280 4,4% 1 583 8,7%
Travail du bois et fabrication d'articles en bois 4 936 5 530 5 830 18,1% 6 503 17,6%
Industrie du papier et du carton 7 443 7 800 8 013 7,7% 8 455 8,4%
Edition, imprimerie et reproduction 1 295 1 349 1 404 8,4% 1 502 11,4%
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie 14 855 22 449 16 107 8,4% 23 475 4,6%
Industrie chimique 17 810 20 308 19 093 7,2% 22 136 9,0%
Industrie du caoutchouc et des plastiques 6 682 7 518 7 378 10,4% 8 082 7,5%
Fabrication d'autres produits minéraux non métalliques 14 162 14 747 18 194 28,5% 22 283 51,1%
Métallurgie 14 837 15 711 17 136 15,5% 18 154 15,5%
Travail des métaux 8 637 9 197 10 247 18,6% 10 946 19,0%
Fabrication de machines et équipements 3 704 4 599 3 997 7,9% 4 911 6,8%
Fabrication de machines de bureau et de matériel 197 279 206 4,3% 288 3,1%
Fabrication de machines et appareils électriques 5 318 5 791 6 539 23,0% 6 482 11,9%
Fabrication d'équipements de radio, de télévision 5 115 5 763 6 027 17,8% 6 731 16,8%
Fabrication d'instruments médicaux, de précision 558 686 574 2,9% 703 2,4%
Industrie automobile 2 340 2 943 3 097 32,4% 3 352 13,9%
Fabrication d'autres matériels de transport 749 805 768 2,5% 821 2,0%
Fabrication de meubles et industries diverses 863 1 007 1 237 43,4% 1 448 43,8%
Récupération 44 44 45 3,0% 52 17,9%
Production et distribution d'électricité, d'eau 11 426 11 974 12 660 10,8% 15 018 25,4%
Construction 725 807 763 5,2% 606 -24,8%
Commerce et réparation 3 157 3 267 3 241 2,7% 3 587 9,8%
Hôtels et restaurants 2 823 3 110 3 152 11,6% 2 290 -26,4%
Transports 7 912 6 894 8 395 6,1% 7 476 8,4%
Postes et télécommunications 3 712 4 283 4 116 10,9% 2 937 -31,4%
Activités financières et assurances 7 599 7 889 8 015 5,5% 8 588 8,9%
Immobilier, location et services rendus 24 767 26 080 27 597 11,4% 31 866 22,2%
Administration publique générale et sécurité sociale - - 0 0
Education, santé et action sociale 431 433 439 1,9% 443 2,3%
Autres services non financiers 1 781 1 922 1 920 7,8% 2 248 17,0%

106
Annexe 5 : Aperçu sur la méthode « entropie »

Dans le but d’adapter les données de la matrice de comptabilité sociale relative à


l’économie marocaine en 2003, établie par la Direction de la Statistique, à la
problématique traitée dans le présent rapport, il s’est avéré nécessaire de procéder à
la désagrégation du compte « Reste du monde » en cinq comptes de nature à faire
ressortir les principaux partenaires commerciaux avec lesquels le Maroc a conclu des
accords de libre-échange.

Ce travail de désagrégation n’a pas manqué de poser certaines difficultés relatives à


la disponibilité des données chiffrées sur les composantes de la matrice de
comptabilité sociales en rapport avec ladite désagrégation, à savoir :

- Les transferts échangés entre les agents économiques résidents et les cinq
nouveaux comptes issus de l’éclatement du « Reste du monde »,
- Les importations et les exportations, notamment en ce qui concerne les
services,
- Les recettes au titre des droits de douane,
- Les corrections territoriales (import/export).

Ainsi, après la construction de MCS, il est indispensable de veiller à sa cohérence


interne et à l’équilibre entre les ressources et les emplois. La cohérence interne n’est
pas toujours assurée, surtout suite aux traitements particuliers de certains comptes
et de l’intégration de nouvelles données provenant de sources différentes.

En vue de pallier ce type de difficultés, diverses méthodes d’équilibrage de la MCS


sont utilisées, telles que RAS, l’entropie et les Moindres Carrés Ordinaires.

On a opté pour la méthode « Entropie » dans le traitement spécifique à notre cas.


Son utilisation s’est concrétisée par la résolution d’un système composé de 4
équations relatives à la colonne et la ligne à désagréger et aux montants des cellules
à répartir entre les cinq éléments issus de la désagrégation du compte « reste du
monde ».

Il s’agit de résoudre ce système d’équation en optimisant une fonction objective qui


est la suivante :

Fobj = C(I)*LOG(C(I)/CO(I)))+S(I)*LOG(S(I)/SO(I)))+L(I)*LOG(L(I)/LO(I))

I : Ensemble constitué des cinq partenaires commerciaux U.E, USA, Pays arabes,
Turquie, Autres pays
C : Colonnes relatives aux « corrections territoriales » liées à l’exportation,
CO : montant de la colonne « correction territoriale» à désagréger,
S : Colonnes relatives aux « Solde du compte courant »,
SO : Montant du « solde du comte courant » à désagréger,
L : Lignes relatives aux « corrections territoriales » liées à l’importation,
LO : Montant de ligne « correction territoriale » à désagréger.

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