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INTRODUCTION

L'actualité en Haïti est à couper le souffle. Les faits divers comme les
informations officielles dérangent. On n'entend que révoltes, assassinats, fusillades,
kidnapping, corruption dans le gouvernement, gabegie dans l'Administration...Ce
grand tohu-bohu pousse des gens à la réflexion. On cherche l'origine d'une telle
situation. Pour beaucoup, cette réalité d'aujourd'hui trouve son explication dans la
socialisation, les identités et les inégalités sociales. Ne pourrions pas décortiquer cette
idée d'une part et déterminer d'une autre part les causes profondes de ce que nous
vivons à présent ?

Développement

Il y a des facteurs évidents qu'on ne peut éviter de prendre en compte pour une analyse
première de la situation d'Haïti. Nous avons trois comment à prendre en compte: comment
nous sommes intégrés à la sociétés, comment nous nous voyons, comment la richesse est
répartie. 

  La socialisation peut se définir comme le processus par lequel les individus


intériorisent les normes et les valeurs de la société dans laquelle ils évoluent. C'est un passage
progressif de l'enfant insouciant à l'adulte responsable. On dit souvent que l'homme est le
produit de son milieu. C'est quoi alors le milieu haïtien ? Cela se résume à la misère, aux
évènements troublants, à l'encouragement dans la dépravation...Il est donc normal que ce
contexte nous pousse à produire une réalité aussi catastrophique.

  Cela a un grand rapport à voir avec notre identité. Une nation peut s'éparpiller à
travers le monde et pourtant demeurer uni. Car ce qui fait cette entité, c'est le sentiment
d'appartenance à une communauté distincte. L'haïtien a une horrible image de l'haïtien.
L'haïtien a une terrible conception de sa conception. Il n'y a point de nationalisme. Chacun
cherche à sauver sa peau dans cet enfer. On est arrivé à un point où celui qui aime ce terroir,
qui est un patriote invétéré est vu comme un fou. On pense tous à délaisser le pays. Or c'est
nous qui devrions être les agents de développement.

  Enfin nous sommes dans une société dominée par une puissante oligarchie d'une part
et d'une autre part, une masse qui végète dans la pauvreté absolue. Ces bourgeois, arabes et
mulâtres, ont les banques et le contrôle totale de l'import-export. Ils fabriquent notre classe
politique selon leur intérêt. Tandis que la masse populaire n'a pas accès aux besoins primaires.
Ils ne collaborent avec la population que d'une seule manière: c'est via la gangstérisation. Là,
ils nous fournissent armes et argent pour nous opposer les uns contre les autres.

Ces facteurs sont des piliers évidents de la réalité haïtienne. Mais est ce qu'une
réflexion plus profonde ne nous amènerait-elle pas à voir ces problèmes de manière plus
détaillée ?

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