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Yasser Doubbi Kadmiri

Zouhair Guerirech

Sous la supervision de : Professeur Mohammed Rida Nour

Plan de la Présentation
I. Introduction
1. Définition
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) est un projet phare de l'Agenda
2063 de l'Union africaine, un plan directeur pour parvenir à un développement inclusif et
durable à travers le continent au cours des 50 prochaines années.
Il vise à stimuler le commerce intra-africain en fournissant un accord commercial global et
mutuellement avantageux entre les États membres, couvrant le commerce des biens et
services, l'investissement, les droits de propriété intellectuelle et la politique de la
concurrence.
2. Création
L'Accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), signé
à Kigali (Rwanda) le 21 mars 2018, lors du Sommet extraordinaire de l'Union africaine,
Un accord historique en ce qu'il concerne une évolution très importante en vue de réaliser la
liberté économique de l'Afrique et sa participation significative au système commercial
mondial, mais aussi afin d'atteindre une forte intégration économique à l'échelle du continent
en facilitant les flux de marchandises et de personnes.
3. Pays membres
Depuis 2018, les États membres de l’Union Africaine continuent à manifester leur intérêt pour
ce projet. Ainsi, l’Accord a été signé et ratifié par 54 des 55 États membres.
4. Dates Importantes
Date de signature : 21/03/2018
Date d'entrée en vigueur : 30/05/2019
Date de l’opérationnalisation de la ZLECAF : 1er janvier 2021
II. Objectifs
1. Objectifs généraux
 Créer un marché unique pour les marchandises et les services facilité par la
circulation des personnes afin d’approfondir l’intégration économique du continent
africain et suivant la vision panafricaine d’une « Afrique intégrée, prospère et
pacifique » telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063
 Créer un marché libéralisé pour les marchandises et services à travers des cycles
successifs de négociations
 Contribuer à la circulation des capitaux et des personnes physiques et faciliter les
investissements en s’appuyant sur les initiatives et les développements dans les
États parties et les CER
 Poser les bases de la création d’une union douanière continentale à un stade
ultérieur
 Promouvoir et réaliser le développement socio-économique inclusif et durable,
l’égalité de genres et la transformation structurelle des États parties
 Renforcer la compétitivité des économies des États parties aux niveaux continental
et mondial
 Promouvoir le développement industriel à travers la diversification et le
développement des chaînes de valeurs régionales, le développement de
l’agriculture et la sécurité alimentaire
 Résoudre les défis de l’appartenance à une multitude d’organisations qui se
chevauchent, et accélérer les processus d’intégration régionale et continentale

2. Objectifs spécifiques
 Élimination progressive des barrières tarifaires et non tarifaires au commerce des
marchandises.
 Libéralisation progressive de commerce des services.
 Coopération en matière d’investissement, de droits de propriété intellectuelle et de politique
de concurrence.
 Coopération dans tous les domaines liés au commerce.
Coopération dans le domaine douanier et dans la mise en œuvre des mesures de facilitation
des échanges.
Établissement d'un mécanisme de règlement des différends concernant leurs droits et
obligations.
Établissement d'un cadre institutionnel de mise en œuvre et de gestion de la ZLECAf.

III. Principes
La ZLECAf est régie par les principes suivants :

 Action conduite par les États membres de l’Union africaine


 Les Zones de libre-échange (ZLE) des CER comme piliers de la ZLECAf
 Géométrie variable
 Flexibilité et traitement spécial et différencié
 Transparence et diffusion de l’information
 Préservation des acquis
 Traitement de la nation la plus favorisée (NPF)
 Traitement national
 Réciprocité
 Libéralisation substantielle
 Consensus dans la prise de décision

IV. Le Rôle du Maroc dans la ZLECAf


Chaque Etat africain tient un rôle essentiel au bon fonctionnement et à la pérennisation de la ZLECAf.
 Le Royaume du Maroc apportera sa contribution à bien des égards, que l’on ne saurait
résumer à sa seule situation géographique avantageuse, carrefour entre l’Europe et l’Afrique.
 Il s’agit certes là d’un facteur favorable, mais le rôle de leader que le Maroc peut tenir dans le
développement de la ZLECAf tient d’abord à son volontarisme et à son dynamisme
 La vigueur de son secteur économique et de ses entreprises
 La qualité de sa diplomatie (politique, économique et religieuse) Le « Statut Avancé » que
l’UE lui a accordé et qui, à terme, arrimera le Royaume à l’Espace Economique Européen
 L’expertise acquise par les autorités bancaires et financières et leur dynamisme, notamment
BAM et l’AMMC, de ses infrastructures de marché, la Bourse de Casablanca et MaroClear
 L’ambition du développement qui anime les entreprises marocaines.

V. Potentiels
La zone de libre-échange permettra un meilleur développement de l’industrie notamment celle
de pointe (sans oublier les engrais et l’industrie de la banque et des assurances) en lui assurant
de meilleurs débouchés. D’ailleurs le solde commercial du Maroc avec ses partenaires
africains est légèrement excédentaire depuis quelques années déjà.
D’un autre côté le consommateur résidant au Maroc verra son bien-être s’améliorer à travers
la diversité des produits désormais disponibles à des prix plus compétitifs.
Il est à espérer que les produits tels que les hydrocarbures et certains autres produits
manufacturiers (industrie agroalimentaire par exemple) soient d’un accès plus abordable pour
le consommateur résident au Maroc.
VI. Impacts de la ZLECAf sur le Maroc
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) profite aux pays membres en
réduisant les coûts pour les consommateurs et les producteurs, en réduisant les formalités
administratives et les coûts de mise en conformité. La réduction des tarifs fera baisser les prix
des biens importés pour les consommateurs, ainsi que pour les producteurs utilisant des
intrants intermédiaires.
Les réductions des coûts commerciaux induites par les mesures de facilitation des échanges
sont comptabilisées en tant que coûts commerciaux des icebergs. Avec la mise en œuvre de
réformes de facilitation du commerce, telles que l'amélioration des infrastructures frontalières
et la réduction du coût des procédures administratives, le prix des exportations et des
importations diminue et le transport d'une unité d'exportation ou d'importation nécessite
moins de services commerciaux et de transport.
Plusieurs études ont tenté d'estimer les effets de la Zone de libre-échange continentale
africaine sur les principales variables des économies africaines, notamment : le produit
intérieur brut ; Commerce global entre les pays du continent, par régions africaines, par pays,
par secteur, recettes et recettes fiscales.
La croissance du commerce intracontinental aura un double avantage : attirer les
investissements directs étrangers et créer des débouchés qui stimuleront l'industrialisation en
augmentant les chaînes de valeur régionales.
Au milieu de cette restructuration globale, le Maroc bénéficie d'une dynamique à court et long
terme. L'estimation de ces gains varie d'une étude à l'autre, selon les hypothèses retenues. Par
rapport à la plupart des pays africains, l'économie marocaine dispose d'une offre exportable
relativement diversifiée.
Il en est de même des mesures d'accompagnement nécessaires pour saisir les opportunités de
marché et s'intégrer dans les chaînes de valeur : celles-ci concernent le développement de
systèmes de vigilance stratégique et d'intelligence économique, l'accompagnement dans les
démarches logistiques, dans celles liées à l'obtention de garanties, au renforcement de l'image
de marque des marocains produits, soutien aux efforts d'exploration de marché, soutien
diplomatique ainsi que Soutien à la compatibilité de l'offre marocaine.

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