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Relations Economiques

Internationales
Chargé du Module : Pr. Lamiae SABOUR

Niveau : S3/SEG

Année Universitaire : 2021/2022

Université Chouaib Doukkali


Introduction :
* Dans le cadre d’une stratégie d’ouverture équilibrée de l’économie
marocaine, initiée depuis le début des années 80 et qui repose sur une
libéralisation du commerce extérieur national, le Maroc a conclu
plusieurs accords de libre-échange avec ses principaux partenaires soit
bilatéraux soit multilatéraux. Ces accords constituent un cadre propice
à l’épanouissement d’un véritable partenariat permettant de renforcer
les relations et la coopération dans plusieurs domaines avec les pays
concernés et facilitent en conséquence l’intégration de l’économie
marocaine dans l’économie mondiale en conformité avec les accords
de l’OMC et les autres accords multilatéraux et bilatéraux, signés par le
Maroc. En revanche ces accords visent à supprimer les barrières
commerciales, à faciliter le commerce transfrontalier des biens et des
services et à accroître les perspectives d’investissement des
entreprises étrangères au Maroc, et c’est comme cela qu’est née l’idée
de libre-échange, qui avait déjà été proposée par le Maroc pour la
première fois en Octobre 1983 à Bruxelles .
* Le débat porte sur l’impact des ALE sur l’économie du Maroc et sur
la compétitivité internationale du pays ainsi que sur leurs effets sur le
marché du travail national.
PLAN :
Accords Multilatéraux :
1) Les opportunités et les défis de l’ALE entre le Maroc et
l’Union Européenne
2) L’accord d’Agadir
3) Grande Zone Arabe de Libre Echange

Accords Bilatéraux :
1) Accord de Libre-échange Etats-Unis / Maroc
2) Les accords avec la Turquie
3) L’accord avec les Emirats Arabes Unis
Accords Multilatéraux :
Définition :
« Un système de relations internationales qui privilégie
les négociations , les engagements réciproques,
les coopérations , les accords entre plus de deux pays, dans
le but d'instaurer des règles communes. Il s'oppose à
l'unilatéralisme et au bilatéralisme . »
Accords Multilatéraux conclus par le Maroc :
Dans le cadre de la promotion de l’investissement étranger, le
Maroc a conclu et ratifié des accords multilatéraux relatifs au
libre-échange, Il s’agit notamment de l’accord avec l’Union
Européenne, l’accord de libre-échange complet et approfondi,
l’accord d’Agadir qui comprend les quatre pays suivants : Le
Maroc, la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie, et l’accord de grande
zone arabe de libre-échange.
1) Les opportunités et les défis de l’ALE entre le Maroc et
l’Union Européenne :

Les accords pour l’instauration d’une zone de


libre-échange avec l’Union Européenne, le Maroc,
soumis à un Programme d’Ajustement Structurel
(PAS) depuis 1983 sous les instructions et les
directives de la Banque Mondiale et du Fonds
Monétaire International (FMI), tente de construire
des avantages de localisation solides, qui serviront
de socle pour l’attractivité des investissements
étrangers . D’autres mesures sont nécessaires
pour compléter le processus d’intégration et de
convergence amorcé par la zone de libre-échange.
Le Maroc et l’Union Européenne : amorce d’un véritable
partenariat :

Le Maroc a signé, le 26/02/1995, un accord


d’association avec l’Union Européenne, accord qui
est entré en vigueur le 1er Mars 2000. Cet accord
établit progressivement le libre échange des
produits industriels, auxquels l’Union Européenne
a déjà accordé le libre accès, tandis que le Maroc
s’est engagé à opérer un démantèlement tarifaire
sur une période de 10 ans à compter de Mars
2003 . En ce qui concerne les produits agricoles,
de nouvelles concessions commerciales réciproques
sont entrées en vigueur en Janvier 2004.
L’instauration d’une zone libre-échange, outre la consolidation
de l’option libérale marocaine, est censée transmettre de la
croissance économique. Mais elle suppose au préalable un
captage de l’investissement direct étranger par la partie
marocaine . Or, l’attraction de l’IDE ne se décrète pas par l’Etat
récepteur, car elle obéit à des conditions précises prises en
compte par l’investisseur privé : stabilité politique, efficacité du
système administratif et judiciaire, taille du marché domestique,
perspectives de croissance, productivité et coût de la main
d’œuvre, état des infrastructures, état des réformes
macroéconomiques et libéralisation des régimes des
investissements . Le soutien européen aux réformes serait donc
d’une importance capitale en ce qu’il permettrait à la partie
marocaine d’engager un profond processus de réformes guidé
par le respect du principe de l’acquis communautaire.
Les dispositions de l’accord prévoient cependant, pour les
produits agricoles originaires du Maroc est importé par l’Union
Européenne des contingents tarifaires assorties de prix d’entrée
conventionnels, donnant des préférences aux exportations
marocaines. Ces dispositions s’appliquent aux principaux produits
agricoles exportables par le Maroc vers l’Union Européenne
(Tomates fraîches, courgettes, pomme de terre etc.…)

Un traitement plus favorable des exportations agricoles


marocaines, la mise en œuvre des programmes innovateurs
accélérant la mise à niveau de l’économie nationale pour faire
face aux échéances charnières du libre-échange et la poursuite
de la concertation dans un cadre approprié, équilibré et
constructif sur les défis qui interpellent l’avenir de l’espace
méditerranéen dans sa globalité
Les produits agricoles quant à ceux, ont fait l’objet de
négociations bilatérales séparées, donnant lieu à un échange de
concessions afin d’améliorer l’accès aux marchés de certains
produits . Par ailleurs une clause de rendez-vous est prévue au
sein de chaque arrangement bilatéral pour faire le bilan de la
situation et envisager des mesures de libéralisation
supplémentaires.

En parallèle les produits de la pêche exportés vers l’Union


Européenne bénéficient d’une exonération totale de droit de
douane, à l’exclusion des conserves de sardines pour lesquelles
un contingent tarifaire est prévu, avec la mise en place d’un droit
de douane préférentiel sur l’exportation dépassant le contingent
En outre, la part des importations dans le cadre des accords dans le total
importé de cette zone est revenue à 47,8% en 2016. Elles ont été composées
des demi-produits, particulièrement les produits finis d’équipement
industriel, des produits chimiques et les matières plastiques artificielles,
notamment les voitures industrielles et les machines et appareils divers, ainsi
que des produits finis de consommation, tels que les voitures de tourisme et
les médicaments .
L’Accord de Libre Echange Complet et Approfondi (A.L.E.C.A):

Les négociations engagées entre le Maroc et l’Union


Européenne (U.E), portant sur un Accord de Libre Echange
Complet et Approfondi (A.L.E.C.A), constitue un
prolongement logique du statut avancé . Le lancement
officiel des négociations est intervenu le 1er Mars 2013,
dans le cadre de la visite au Maroc du Président de la
Commission Européenne à l’époque, José Manuel
BARROSO. Le premier round des négociations s’est, quant
à lui, ouvert le 22 Avril 2013 à Rabat. L’objectif de
l’A.L.E.C.A est de revaloriser l’accord d’association existant,
qui a déjà permis d’échanger de nombreux produits en
franchise de droits de douane depuis 2000. Les
négociateurs se réuniront à Rabat et entameront les
discussions sur un accord destiné à approfondir les
relations commerciales existantes dans toute une série de
domaines qui ne sont pas encore couverts, tels que :
 Le commerce des biens industriels, des produits agricoles
et des services ;
 La protection des investissements ;
 Les marchés publics ;
 La politique de la concurrence ;
 Les aspects commerciaux du développement durable ;
 Le commerce de l’énergie ;
 La protection des droits de propriété intellectuelle.
2) L’accord d’Agadir :
Le Maroc a signé le 25/04/2004 un accord de libre-échange
avec les pays arabo-méditerranéens appelé « l’Accord d’Agadir
» qui comprend la Tunisie, la Jordanie et l’Egypte. L’Accord est
entré en vigueur le 6 Juillet 2006 après ratification. Sa mise en
œuvre réelle a été possible le 27 Mars 2007, après la
publication des circulaires des services de la douane des quatre
pays membres.

L’Accord d’Agadir contribue aux objectifs du processus de


Barcelone pour l’établissement de la zone Euro-
Méditerranéenne de Libre-échange. En outre l’Accord est en
concordance avec les principes et les exigences de
l’Organisation Mondiale du Commerce et en harmonie avec la
Charte de la Ligue Arabe, qui encourage la coopération inter-
arabe et tend à la mise en place de la Grande Zone de Libre
Echange Arabe.
 Stimuler le commerce entre les quatre pays membres et
surtout, entre eux et les pays de L’Union Européenne ;
 Développer l’intégration économique à travers
l’application des règles d’origine Pan Euro Med ;
 Promouvoir les investissements européens et
internationaux dans l’Espace d’Agadir qui compte déjà
plus de 120 millions de consommateurs.
L’accord s’applique aux produits industriels, agricoles et agro-
industriels, originaires et en provenance des pays contractants,
à l’exception de certains produits agricoles.

A cet effet, l’Union Européenne s’est engagée à appuyer le


processus d’Agadir tant sur le plan financier que sur le plan
technique. Le programme Aide aux signataires d’accords
d’association pour le développement du libre-échange entre
eux et avec l’Union Européenne a été approuvé dès 2003. Ce
programme, doté d’une enveloppe financière de 4 millions
d’euros et financé au titre de MEDA, vise à encourager le
commerce et l’intégration Sud-Sud, en commençant au niveau
intra-régional, ce qui ne peut que contribuer à améliorer
l’attractivité des IDE dans cet espace économique. Le
commerce intra-régional est encouragé dans le cadre de
l’accord d’Agadir, de la Grande Zone Arabe de Libre Echange et
de l’union douanière du Conseil de coopération du Golfe.
Les importations en provenance de l’Egypte se sont
augmentées à 2,79 milliards de dirhams en 2007, alors que les
exportations se sont limitées, au terme de la même année, à
336 millions.
En 2007, le Maroc a enregistré un déficit énorme de l’ordre
de 403 millions de dollars (2,94 millions de DH). En revanche,
l’Egypte qui est le pays ayant le plus profité de l’accord d’Agadir,
a exporté en 2007 quelque 598 millions de dollars vers les pays
de la Quad. Ces importations ont à peine dépassé les 104
millions de dollars . Ce qui lui fait un excèdent commercial de
494 millions de dollars. S’agissant des échanges avec la Tunisie,
ils sont marqués par des importations établies à 1,65 milliard
de dirhams, alors que les exportations se situent à 659 millions.
La situation de la Jordanie, quatrième pays de la Quad, est
quasiment similaire à celle du Maroc avec un déficit de 542
millions de dollars. Les échanges intra-Quad connaissent une
évolution défavorable pour le Royaume.
Pour surmonter ce déficit, il est indispensable d’assurer une
veille économique pour avoir plus d’informations sur les
marchés des pays de la Quad. Il s’avère aussi important
d’améliorer la valeur ajoutée des exportations marocaines.

C’est en particulier ce qu’a souligné l’ ex-ministre des affaires


étrangères du Royaume, Mr. Taïeb FASSI FIHRI, qui a appelé à
l’extension du traité de libre-échange conclu à Agadir entre le
Maroc, la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie pour faire de la région
non seulement un espace de libre-échange, mais aussi un cadre
participatif et d’intégration élargie englobant toutes les
questions stratégiques, politiques et de droits de l’Homme. Il a
également souligné l’intérêt particulier qu’accorde le Maroc au
partenariat de Deauville du G8 dont l’objectif est
d’accompagner la dynamique des réformes démocratiques et
de développement économique et social dans les Etats
signataires de l’accord d’Agadir .
Pour surmonter ce déficit, il est indispensable d’assurer une
veille économique pour avoir plus d’informations sur les
marchés des pays de la Quad. Il s’avère aussi important
d’améliorer la valeur ajoutée des exportations marocaines.

C’est en particulier ce qu’a souligné l’ ex-ministre des affaires


étrangères du Royaume, Mr. Taïeb FASSI FIHRI, qui a appelé à
l’extension du traité de libre-échange conclu à Agadir entre le
Maroc, la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie pour faire de la région
non seulement un espace de libre-échange, mais aussi un cadre
participatif et d’intégration élargie englobant toutes les
questions stratégiques, politiques et de droits de l’Homme. Il a
également souligné l’intérêt particulier qu’accorde le Maroc au
partenariat de Deauville du G8 dont l’objectif est
d’accompagner la dynamique des réformes démocratiques et
de développement économique et social dans les Etats
signataires de l’accord d’Agadir .
Depuis l’entrée en vigueur de l’accord d’Agadir, le volume
des exportations marocaines demeure insignifiant, chiffré à 432
millions de dirhams en 2011, contre près de 500 millions de
dirhams en 2010. Aussi, le déficit commercial s’est-il aggravé de
22,7% d’une année à l’autre, pour se chiffrer à 3,1 milliards de
dirhams. Les exportations du Maroc demeurent très limitées et
représentent en 2011 près de 23% du total des exportations
vers les pays signataires de l’Accord d’Agadir[35]. Elles sont
composées essentiellement de voitures de tourisme, qui avec
un montant de 238 millions de dirhams, ont accusé une baisse
de 34,5% en 2011 contre une augmentation de 5,2% un an
auparavant. En revanche, les importations se sont élevées à 3,5
milliards de dirhams en 2011, en progression de 16,6% un an
auparavant, soit une part de 54,5% du total des importations
en provenance des pays signataires de l’Accord d’Agadir. Elles
ont concerné essentiellement les papiers finis et ouvrages en
papier, les fils, barres et profilés en aluminium et en acier ainsi
que les produits chimiques.
Malgré les efforts déployés pour augmenter le taux des
échanges commerciaux entre les pays de la Quad, Les résultats
affichés restent en deçà des attentes et des objectifs escomptés
sur plusieurs fronts : exportations, investissements directs
étrangers et compétitivité commercial.
2) Grande Zone Arabe de Libre Echange :
La création de la Grande Zone Arabe de Libre Echange
(G.Z.A.L.E) a été décidée par le sommet arabe d’Amman en
2001. Elle est entrée en vigueur en 2005. Sur les 22 pays que
compte la ligue Arabe, seulement 18 font partie de la G.Z.A.L.E,
les quatre pays restant sont la Mauritanie, la Somalie, le
Djibouti et l’Union Comores. L’Algérie n’a rejoint la G.Z.A.L.E
qu’en 2009, ladite zone prévoit une suppression totale des
droits de douane entre les pays signataires de l’Accord. La mise
en place de cet espace vise à dynamiser les échanges
commerciaux et à contribuer à l’augmentation des échanges
commerciaux interarabes. Cette zone de libre-échange revêt
une dimension particulière pour les pays membres maghrébins.
L’Algérie est engagée dans un processus d’intégration
approfondie dans son espace régional. Cette intégration prend
plusieurs formes en fonction des partenaires. Purement
commerciale avec la Grande Zone Arabe de Libre Echange,
cette intégration intègre des volets culturels, sociaux,
politiques et de sécurité dans le cadre du processus de
Barcelone, Union pour la Méditerranée et cherche à atteindre
une union économique avec des politique communes dans tous
les domaines dans le cadre de l’Union Maghrébine (U.M). En
revanche même si elle a adhéré au projet, l’Algérie ne fait pas
encore partie de cette zone, contrairement au Maroc, en
d’autre termes, l’Algérie n’a pas encore mis en œuvre le
programme exécutif pour l’instauration de cette zone.
Accords Bilatéraux:
Définition :
« Un acte d'engagement de nature politique entre deux
parties consentantes. Il s'agit le plus souvent d‘États , bien
qu'il puisse s'agir d'autres types d'entités (une organisation
internationale par exemple). »
Accords Bilatéraux conclus par le Maroc :
La promotion de l’investissement étranger au Maroc ne se limite
pas uniquement aux accords de libre-échange à caractère
multilatéral mais s’étend également au niveau bilatéral
notamment avec les Etats-Unis , la Turquie et les Emirats Arabes
Unis , dans le cadre de la consolidation des relations avec les
principaux partenaires. Ainsi, nombre des accords de promotion
et de protection des investissements et de non double
imposition ont été signés tout au long de dernière décennie.
1 ) Accord de Libre-échange Etats-Unis / Maroc :

La conclusion de l’accord de libre-échange (A.L.E) entre le


Maroc et les Etats-Unis a été signé le Juin 2004 à Washington est
un défi et devrait donner lieu à une forte impulsion au
processus de localisation des entreprises américaines au Maroc.
Cet accord fait suite à un processus d’accords conclus par le
Maroc en moins d’une décennie, il témoigne de la démarche de
libéralisation continue de l’économie marocaine et son
ouverture sur son environnement mondial . En effet cet accord
entré en vigueur le 1er Janvier 2006, prévoit un traitement
asymétrique en faveur du Maroc pour tous les produits, à
l’exception des textiles. Les Etats-Unis représentent
actuellement un marché à fort potentiel que l’accord de libre-
échange devrait stimuler la place du Maroc par son
positionnement géographique et stratégique, en bonne zone de
transit économique.
La mise en place de la zone de libre-échange entre le Maroc et
les Etats Unis, en mobilisant les investissements directs
américains et en amorçant un mouvement de délocalisation,
serait susceptible de dynamiser le secteur industriel,
particulièrement les filières à forte intensité de main d’œuvre
telles que le textile, l’électronique, les pièces détachées et les
agro-industries.
Par ailleurs l’accord prévoit un démantèlement des
droits des douanes à savoir :
 Pour les produits industriels, hors textile : les droits de
douane ont été immédiatement éliminés pour la quasi
intégralité de ces produits dès l’entrée en vigueur de l’accord,
le reste étant éliminé sur une période maximale de 9ans.
 Pour les produits textiles et vêtements : les droits de douane
sont éliminés sur une période maximale de 6 ans.
 Pour les produits agricoles et agro-industriels : les droits de
douane sont éliminés sur une période maximale de 18ans
(d’ici 2023 au plus tard).
Cet accord de libre-échange permet au Maroc et à ses
entreprises de bénéficier d’un meilleur accès à l’attractif marché
américain avec une dynamique remarquable, les échanges
commerciaux entre les deux pays ont atteint 36,5 milliards de
dirhams en 2011, soit 6,9% du commerce extérieur total de
notre pays. Ainsi, les Etats-Unis sont devenus, le 3ème
fournisseur du Maroc et son 4ème client. Cependant, le déficit
commercial atteint 21,4 milliards de dirhams, et le taux de
couverture en forte baisse, s’établit à 26,1% en 2011. Les
exportations marocaines vers les Etats-Unis ont évolué de
manière significative, se chiffrant à 7,6 milliards de dirhams en
2011 après 5,6 milliards en 2010. Les importations marocaines
en provenance des Etats-Unis ont atteint 28,9 milliards de
dirhams en 2011, après 21 milliards en 2010 et moins de 6
milliards en moyenne sur la période 2002-2005. Leur part dans
les achats extérieurs du Maroc s’est significativement élargie,
passant à 8% en 2011, après seulement 4% en 2002.
Cet accès facilité représente, pour les sociétés qui sauront
développer leurs exportations, une opportunité pour :
 Augmenter leurs ventes et leurs bénéfices .
 Optimiser l’utilisation de leurs capacités de production
excédentaires .
 Accroître leur compétitive .
En dépit des diverses opportunités qu’il offre et même si
l’accord de libre-échange entre le Maroc et les Etats-Unis et sans
doute une réalisation majeure pour le Maroc, de par l’ampleur
du chantier qu’il ouvre et les perspectives multidimensionnelles
qu’il permet, au-delà du strict aspect commercial, l’accord
conclu renferme un potentiel considérable aussi bien au niveau
économique que sur le plan politique, voire stratégique et
également Les Etats-Unis demeurent un partenaire
incontournable et un marché de premier plan pour toute
économie qui s’internationalise, l’A.L.E Maroc-Etats-Unis n’a pas
encore produit tout son potentiel. La progression des
exportations marocaines vers ce pays demeure limitée, tandis
que les flux d’IDE devraient progressivement s’adjuger un rôle
plus conséquent en matière d’approfondissement des liens de
partenariats entre les deux parties.
1 ) Les accords avec la Turquie :

Le Maroc a signé en 2004, l’accord de libre-échange (ALE)


avec la Turquie, entré en vigueur en Janvier 2006, prévoit la
libéralisation progressive des échanges industriels et agricoles.
En ce qui concerne les produits industriels, l’accord prévoit
l’accès libre pour les produits industriels marocains et
l’élimination par le Maroc de tous les droits de douane et taxes
d’effet équivalent et progressivement sur une période de dix
ans. Ainsi, le volume global du commerce bilatéral s’est établi à
plus de 12,2 milliards de dirhams en 2011 en hausse de 31,5%
par rapport à 2010. Ce rebond est attribuable à la forte
croissance, de 47%, des importations marocaines de la Turquie
qui ont atteint 9,4 milliards en 2011. De leur côté, les
exportations vers la Turquie sont en baisse de 3,2%, pour
s’établir à 2,8 milliards de dirhams.
Le Maroc a signé en 2004, l’accord de libre-échange (ALE)
avec la Turquie, entré en vigueur en Janvier 2006, prévoit la
libéralisation progressive des échanges industriels et agricoles.
En ce qui concerne les produits industriels, l’accord prévoit
l’accès libre pour les produits industriels marocains et
l’élimination par le Maroc de tous les droits de douane et taxes
d’effet équivalent et progressivement sur une période de dix ans.
Ainsi, le volume global du commerce bilatéral s’est établi à plus
de 12,2 milliards de dirhams en 2011 en hausse de 31,5% par
rapport à 2010. Ce rebond est attribuable à la forte croissance,
de 47%, des importations marocaines de la Turquie qui ont
atteint 9,4 milliards en 2011. De leur côté, les exportations vers la
Turquie sont en baisse de 3,2%, pour s’établir à 2,8 milliards de
dirhams.
Dans le cadre de l’accord de libre-échange, le volume des
échanges commerciaux entre les deux partenaires s’est situé à
7,3 milliards de dirhams en 2011, soit 59,9% du total échangé
avec la Turquie.
Les exportations dans ce cadre, à 2,1 milliards de dirhams,
atteignent 74,5% de nos ventes vers ce pays, et les importations
d’un montant de 5,2 milliards de dirhams représentent 55,6% du
volume importé.
Dans le cadre de l’accord de libre-échange, le volume des
échanges commerciaux entre les deux partenaires s’est situé à
7,3 milliards de dirhams en 2011, soit 59,9% du total échangé
avec la Turquie.
Les exportations dans ce cadre, à 2,1 milliards de dirhams,
atteignent 74,5% de nos ventes vers ce pays, et les importations
d’un montant de 5,2 milliards de dirhams représentent 55,6% du
volume importé.
Les exportations réalisées dans le cadre des ALE ont connu
une progression remarquable par rapport aux autres pays
signataires des ALE avec le Maroc. Cet accord serait de nature à
favoriser l’accessibilité des produits marocains à destination des
marchés turcs via le système Pan-euro-méditerranéen de cumul
des règles d’origine. En général, les opportunités associées à
l’accord de libre-échange Maroc-Turquie sont multiples. Outre
l’augmentation des échanges commerciaux et la dynamisation
des flux d’investissements directs turcs vers l’économie
nationale.
Les objectifs du présent accord sont les suivants :
 Promouvoir, par l’expansion des échanges commerciaux, le
développement harmonieux des relations économiques
entre les parties .
 Assurer des conditions équitables de concurrence pour les
échanges entre les Parties .
 Contribuer de la sorte, par l’élimination des obstacles aux
échanges, au développement harmonieux et à l’expansion du
commerce mondial .
 Promouvoir la coopération entre les deux parties.
Un meilleur positionnement de l’économie
marocaine par rapport aux opportunités offertes par
l’évolution de l’économie turque dans le cadre euro-
méditerranéen restera l’élément déterminant et
stratégique pour tirer profit des accords de libre-
échange de manière générale
2 ) L’accord avec les Emirats Arabes Unis :

L’Accord de libre-échange les Emirats Arabes Unis (E.A.U) a été


signé le 25 Juin 2001, il est entré en vigueur le 09 Juillet 2003.
Cet accord prévoit la réduction des droits de douane et des
taxes d’effet équivalent de 10% en plus de ceux convenus dans
la cadre de la Grande Zone Arabe de Libre Echange (G.Z.L.E) de
la Ligue Arabe, l’élimination de toutes les entraves non tarifaires
et la non application de nouvelles mesures non tarifaires.

Ainsi, depuis son entrée en vigueur, les échanges commerciaux


entre les deux pays ont progressé de 41,6% en moyenne
annuelle, pour atteindre 3,2 milliards de dirhams, soit 0,6% du
commerce extérieur du Maroc. Les exportations vers les E.A.U
ont progressé de 54,1% en moyenne sur la période contre
46,3% pour les importations.
En 2011, les exportations marocaines vers les E.A.U ont
totalisé 744 millions de dirhams seulement, en forte baisse par
rapport à 1,3 milliard en 2010. Les principaux produits exportés
sont constitués de demi-produits et d’or industriel. Les
importations, à 2,5 milliards de dirhams, sont en hausse de
49,7%, tirées principalement par les demi-produits (54%). Par
contre, les IDE émiratis à destination du Maroc ont
sensiblement progressé depuis 2003. Ceux-ci ont atteint 4,5
milliards de dirhams en 2011 contre 118 millions en 2002, en
hausse de 71,2% par rapport à 2010.
Par ailleurs, les Emirats Arabes Unis sont le deuxième
partenaire commercial du Maroc au sein des pays du Golfe et le
troisième investisseur mondial dans le Royaume. Les échanges
commerciaux entre les deux pays ont affiché sur la période
2016-2017 une croissance de 9%, soit le triple du taux
enregistré durant les cinq dernières années, soit 524 millions de
dollars d’échanges commerciaux en 2017 contre 464 millions de
dollars en 2013.
Conclusion :
* En guise de conclusion, le libre-échange pourrait favoriser des
activités à avantages compétitifs où l’émergence de nouveaux
secteurs porteurs fait appel à une main d’œuvre. Cela suppose
un comportement nouveau des acteurs allant dans le sens d’une
meilleure réallocation des ressources. Cette réallocation devrait
se faire par le marché, l’intervention de l’Etat n’étant requise que
pour réduire les imperfections de ce dernier.

* L’évaluation de l’impact des accords de libre-échange montre


que ce type de partenariat commercial n’est pas suffisant pour
développer l’économie nationale. Par conséquent, il faudra faire
preuve d’imagination pour concevoir une vision intégrée en
matière de commerce extérieur. Le challenge sera de développer
l’offre exportable en améliorant sa valeur ajoutée et en
diversifiant les débouchés.
* Le projet de libre-échange n’est donc pas soutenable sans
mesures compensatoires. Les éléments pouvant rendre
positive les retombées de la création d’un zone de libre-
échange sont une politique macroéconomique non récessive,
une reconversion compétitive de l’économie marocaine et une
croissance des investissements extérieures.

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