Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
international :
Méthodologie de travail :
L'objectif de ce travail est d'approfondir l'analyse des politiques commerciales mises en œuvre
par le Maroc ce qui déterminent son influence au niveau international. Dans cette perspective,
nous débuterons en présentant les principaux accords de libre-échange, les échanges
commerciaux et financiers avec les pays d'Afrique, en mettant particulièrement l'accent sur les
accords conclus avec les pays subsahariens, ainsi que sur les projets d'infrastructures
récemment développés par le Maroc. Ensuite, nous aborderons les perspectives futures liées à
la politique commerciale marocaine et à son positionnement sur la scène du commerce
international, tout en analysant les défis à surmonter.
PARTIE 1 : la politique commerciale marocaines : analyse
théorique
Introduction :
Le Maroc a entamé la libéralisation de son commerce extérieur dès le début des années 80
du XXIème siècle. Les négociations commerciales des Accords de libre-échange et les
engagements contractés auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont
constitué des moments forts dans le processus d’introduction de réformes plus
substantielles au régime du commerce extérieur (engagements sur des horizons de
démantèlement, établissement des listes, réforme des barrières tarifaires et non
tarifaires…). Dans ce processus de basculement d’un régime commercial protégé à un
régime ouvert, le Maroc aspirait à établir un cadre modernisé de relations commerciales
avec ses partenaires bilatéraux et épouser les principes d’un multilatéralisme équitable.
Dans le cadre de cette partie on verra l’évolution temporelle des politiques commerciale
Marocaine en premier lieu, et les principaux ALE et APPI conclus par le Maroc.
L’indépendance :
Politique de libéralisation :
Cette réforme des politiques commerciales vise à positionner le Maroc comme une
économie compétitive sur le plan international, à diversifier ses partenariats commerciaux et
à stimuler la croissance économique en tirant parti de ses atouts locaux et de sa position
géographique stratégique.
Le Maroc dispose d’atouts et de points forts non négligeables pour réussir sa politique
d’ouverture commerciale et d’attraction des investissements.
Le pays bénéficie d’un environnement politique stable, caractérisé par une dynamique
constante d’ouverture et de démocratisation, et des fondamentaux macroéconomiques
solides :
• La croissance économique est soutenue et stable, avec près de 5% par an depuis les
années 2000 ;
Pour cela, le pays doit dépasser certaines faiblesses qui handicapent son développement
international…
Le Maroc doit donc pouvoir saisir les opportunités qui s’offrent à lui pour renforcer son
poids commercial :
L’accord de libre-échange est en soi une opportunité d’autant plus que le Maroc en a signé
avec 56 pays. Le Maroc est le seul pays, avec la Corée du Sud, à disposer d’un ALE effectif
avec l’Union Européenne et les Etats-Unis en même temps. Cet atout devrait être mis à
profit pour attirer des investisseurs étrangers qui peuvent exporter vers ces deux zones, en
plus des autres pays du pourtour méditerranéen et de l’Afrique de l’Ouest pour le Maroc.
Les pays comparables au Maroc fournissent de grands efforts pour améliorer la productivité
de leur tissu d’entreprises. Le Maroc se doit de poursuivre un rythme accéléré de réformes
afin de gagner en compétitivité au niveau domestique et à l’étranger. La première menace
réside dans la double pression concurrentielle sur le Maroc :
• Positionnement des pays asiatiques comme leaders sur certains secteurs avec une forte
compétitivité sur les coûts et les volumes (textile et cuir, ...).
Le Maroc doit attirer les IDE à même de fabriquer des biens à plus haute valeur ajoutée.
Sinon, le libre-échange avec les marchés sophistiqués de l’UE et des Etats-Unis va nuire au
développement local de telles industries au Maroc. Une plus forte agressivité dans la
promotion économique des pays concurrents du Maroc peut entraîner une baisse de la part
de marché du Maroc dans les pays ciblés.
Chapitre 2 : principaux ALE et APPI conclus par le Maroc :
Section 1 : Principaux accords de libre-échange conclus par le Maroc : bilan
des échanges commerciaux
Accord d’association Maroc-Union européenne
Malgré la diversification de ses partenaires, l’Union européenne demeure le principal
partenaire commercial du Maroc. Le cadre institutionnel des relations entre les deux parties
a été renforcé par l’Accord d’association, signé en 1996 et entré en vigueur depuis mars
2000. L'impact sur la croissance économique marocaine est significatif, favorisant la
diversification des exportations et attirant les investissements européens.
Les APPI conclus entre le Maroc et les pays africains ont pour objectif de créer un
environnement juridique stable et favorable au développement des investissements, en
prévoyant des clauses qui constituent des obligations en matière de protection des
investisseurs et de leurs investissements par l’Etat d’accueil durant leur présence sur son
territoire. L’essentiel de ces clauses concerne :
Conclusion:
Nul doute, les efforts de libéralisation commerciale sur les plans bilatéral et régional se sont
avérés d’une incidence positive sur l’accroissement des flux commerciaux extérieurs de
notre pays et partant sur le renforcement de son ancrage à l’économie mondiale.
Néanmoins, une telle orientation ne devrait pas occulter la nécessité de poursuivre la
libéralisation multilatérale dans le cadre de l’OMC qui offre des opportunités économiques
indéniables, notamment pour ce qui est la prise en compte des exigences et impératifs de
développement des pays émergents et en développement à l’image du Maroc.
Dans ce chapitre, nous examinerons les échanges commerciaux du Maroc avec ses
principaux partenaires dans le cadre des accords de libre-échange, puis son orientation vers
les pays africains en termes d'échanges commerciaux et financiers, ainsi que la part des
investissements dans les secteurs d'activité développés par le Maroc,
Cette augmentation n'a pas été répartie de manière équitable entre les importations et les
exportations, comme le montre le graphique 1. Les importations ont connu une croissance
très forte par rapport les exportations, passant de 66 milliards de dirhams en 1999 à 335
milliards en 2022, soit un taux de croissance annuel moyen de 7,3 %, tandis que les
exportations ont augmenté de 55 à 242 milliards de dirhams, soit un taux de croissance
annuel moyen de 6,65 %.
Malgré ces changements, la part de l'Union européenne dans les exportations du Maroc a
diminué, passant de 74,7 % en 2000 à 56,6% en 2022. De même, dans le cas des
importations, la part de cette région s'est établie à 49,5% en 2022, comparativement à
57,9% en 2000. Cette diminution de la part de l'Union européenne dans les échanges
commerciaux du Maroc résulte de l'importance croissante d'autres pays dans notre
commerce extérieur, notamment les pays asiatiques, américains et africains.
Cette disparité entre les exportations et les importations a entraîné une augmentation du
déficit commercial depuis l'année 2003. Initialement établi à 11 milliards de dirhams en
1999, ce déficit est monté à 18 milliards en 2003, puis a progressivement augmenté pour
atteindre 77 milliards en 2008, en raison de l'impact de la crise économique et financière
mondiale, cette crise a eu un effet particulièrement prononcé sur l'Europe du Sud,
notamment l'Italie, l'Espagne et la France, qui sont les principaux partenaires commerciaux
du Maroc.
Le Maroc a enregistré un déficit a atteint 79 milliards en 2013, puis 84 milliards en 2017. Une
diminution notable a été observée en 2020 en raison de la crise sanitaire liée à la COVID-19,
avec un déficit qui a chuté à 47 milliards, une première depuis la période antérieure à 2008.
Cependant, cette tendance a été suivie par une augmentation déficitaire en 2022, atteignant
92 milliards de dirhams.
De son côté, le taux de couverture des importations par les exportations du Maroc avec
l’Union européenne, qui dépassait les 80% en 1999 , s’est inscrit en baisse quasi-continue
pour atteindre 54,5% en 2008, avant d’augmenter à 60% en 2011 et atteindre 72% en2022.
Graphique 3: Taux de couverture des importations par les exportations (en milliards de
dirham)
Ce dynamisme dans les échanges, notamment avec les États-Unis, a conduit à un déficit
commercial qui s'est accru depuis la mise en œuvre de l'Accord de Libre-Échange (ALE) entre
les deux pays. Ce déficit, qui se situait en moyenne à 3 milliards de dirhams par an entre
2000 et 2005, a été multiplié par plus de quatre, atteignant 14 milliards au cours de la
période 2006-2011, puis s'élevant à 21 milliards entre 2012 et 2022 (en 2022 le Maroc a
enregistré un déficit de 40 milliards de dirhams avec son partenaire, le niveau le plus élevé
depuis l'entrée en vigueur de l'ALE avec les États-Unis).
Graphique 7 : Evolution des importations et des exportations Maroc – Turquie (en milliards
de dirham)
Source : élaboré par nos soins à l’aide d’EXCEL 2010
Les échanges commerciaux entre le Maroc et les pays africains ont manifesté une croissance
significative de 2005 à 2022. Sur cette période de dix-sept ans, le montant total des
échanges commerciaux du Maroc avec le continent africain a enregistré une augmentation
moyenne annuelle de 6,28%, atteignant près de 58,6 milliards de dirhams en 2022.
Par ailleurs, le projet de gazoduc Nigeria-Maroc, dont le lancement a été officialisé en 2016
lors de la visite du Roi Mohammed VI à Abuja, symbolise bien plus qu'une simple
infrastructure énergétique. Ce projet, déclaré comme le plus grand projet d’infrastructure
énergétique de l’histoire d’Afrique, Contribuant à promouvoir l'intégration du continent
africain.
Dans l’autre côté, le projet d’un tunnel entre l’Espagne et le Maroc qui devrait relier Tarifa
en Espagne et la baie de Tanger au Maroc, ce projet parmi les plus ambitieux au monde. Ce
projet a des ambitions favorables au niveau d’accélération des échanges entre les deux pays
et entre les pays de continent européen et africain.
Dernièrement, le projet d’un tunnel entre l’Espagne qui ouvre des perspectives qui
ferroviaire le transport des voyageurs et soutiennent le commerce international qui va
faciliter le mouvement des marchandises et à renforcer la connectivité avec les marchés
mondiaux, créant des emplois et stimulant l'économie des deux côtés de la Méditerranée.
Ce projet entre l'Espagne et le Maroc pourrait améliorer considérablement la connectivité
régionale entre l'Europe et l'Afrique, facilitant les échanges commerciaux, le tourisme et les
relations économiques no seulement entre les deux pays mais les continents européen et
africain.
Section 2 : les défis liés aux perspectives futures des politiques commerciales
marocaine
On peut pas ignore es obstacle et défi qui existent au Maroc qui retarde ces perspective
future dont nous avons traité dans a section précédent, ces défit lie au coût élevé de la
réalisation de ces projets à provisionner qui nécessitant des investissements massifs.
Egalement lié à des défit technique par exemple le projet de gazoduc Nigeria-Maroc et le
projet de tunnel entre l’Espagne et le Maroc ce n’est pas impossible mais est peut
rencontrer des défis techniquement complexe en raison des variations géographiques, des
conditions géologiques, et des défis liés à la traversée de zones désertiques ou
montagneuses. Pareillement les liée à la stabilité des relations politique, cet a dire que tout
conflit politique ou instabilité pourrait retarder ou compromettre la réalisation du projet. Sur
l'autre versant, les défis qui existe au Maroc, des défit sociaux lié à l’éducation l’inégalité
social et le chômage.
Conclusion :
Il aurait été prévu que les échanges commerciale marocaine sous les accorde de libre et
change avec U.E, U.SA el la turque Encourager l'importation et l'exportation de biens et de
services entre les pays signataires. Cependant ce n’est pas le cas les importations du Maroc
dépasse énormément les ‘exportation qui ont le pose de la situation déficitaire avec les pays
signataires avec un taux de couverture des importations défavorable.
Conclusion générale :
En conclusion, Les accords de libre et change avec union européen, les Etats-Unis et la
Turquie influencé les échanges commerciaux du Maroc, mais la gestion des déséquilibres
commerciaux et des déficits demeure un défi constant. La réévaluation périodique de ces
accords et l'adaptation aux évolutions économiques mondiales sont cruciales pour assurer
une mise en œuvre efficace et bénéfique pour l'économie marocaine. Face à des accords
jugés inefficaces avec les partenaires européens, américains et turcs, le Maroc cherche à
renforcer ses relations commerciales avec les pays africains, notamment en Afrique
subsaharienne. Les investissements directs marocains en Afrique ont représenté une part
importante des investissements totaux du pays à l'étranger. Les investissements directs
étrangers en provenance d'Afrique vers le Maroc ont également augmenté, bien que
représentant une fraction du total des IDE reçus.
Cependant, ces perspectives sont confrontées à des défis majeurs tels que les coûts élevés
des projets, des défis techniques potentiels, des instabilités politiques, des défis sociaux liés
à l'éducation et au chômage. La résolution de ces défis est cruciale pour assurer la mise en
œuvre réussie des politiques commerciales.
En conclusion, le Maroc cherche à consolider ses acquis tout en relevant les défis pour
atteindre ses objectifs de diversification et de renforcement des échanges commerciaux à
l'échelle internationale. La mise en œuvre efficace des politiques commerciales futures
dépendra de la résolution de ces défis et de l'adaptation aux évolutions économiques et
politiques mondiales.
Bibliographie :
Rapports et Etudes:
M. Azzedine GHOUFRANE, M. Mohamed Amine LEZAR, M. Nabil
BOUBRAHIMI et M. Khalid MOUKITE. Rapport sur Les accords de libre-
échange conclus par le Maroc : quelles incidences sur la compétitivité
globale du Maroc ?, 2013. Page 30-35.
Rapport Union européenne Les relations –Maroc : commerce et
investissement
RAPPORT ANNUEL COMMERCE EXTÉRIEUR DU MAROC, 2020 jusqu’à
2000 chapitre échanges commerciaux par principaux partenaires.
Revue quadrimestrielle du Ministère de l’Economie, des Finances et de la
Réforme de l’Administration.
La politique commerciale extérieure du Maroc, Mai 2008.
Analyse de la politique commerciale du Maroc
Volume 1 : Impact de la politique tarifaire du Maroc sur sa compétitivité
Rapport de MD.Rim berahab et M.Uri Dadush sur Le Maroc a-t-il
bénéficié de l’accord de libre-échange conclu avec l'Union européenne ?
Rapport de M. LARABI JAIDI, La politique du commerce extérieur
performances et dysfonctionnements institutionnels
Revue :
ICHOU et al. / Revue AME, Numéro Spécial N°2 (Juin, 2023) 86-105
Revue quadrimestrielle du Ministère de l’Economie, des Finances et de la
Réforme de l’Administration.
Base de données