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Institut VISA SCHOOL

des études bancaires et financières

Projet de fin d’étude en vue de l’obtention du diplôme en filière de


« Gestion des Entreprises »
Thème:

La politique d’attraction des investissements étrangers au Maroc.

Vers une étude qualitative et quantitative

Présenté par :

Massane Hiba Encadré par:

Oughrisse Fatima Ezzahra Mr. RAIS Mohamed


Promotion: 2021/ 2023
Kassah Khadija Dé
dicace :

-A nos chers parents.

1
-A tous les membres de nos familles.

-A nos amis.

Remerciements

Nous tenons à remercier :


2
- notre professeur encadrant Mr. Mohamed RAIS,

-tout le corps professoral et administratif de notre


école Visa School,

-toutes les personnes qui ont participé à notre enquête.

Sommaire

Introduction 5
Partie 1: Le cadre conceptuel 6
Chapitre 1: La politique d'attraction des IDE au Maroc 6

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Section 1 : le climat d'investissement
Section 2 : Dynamique des flux d’IDE au Maroc
Section 3 : La politique d’attraction des investissements étrangers au Maroc

Chapitre 2 : Les obstacles liés aux IDE 15


Section 1 : les obstacles qui empêchent l'attraction des IDE
Section 2 : Réalisation de l'investissement étranger au Maroc
Section 3 : Les statistiques illustrant le rôle primordial des investissements

Partie 2 : Le travail pratique  21


Chapitre1 : Etude quantitative 21
I-Fondements méthodologiques 
II-Résultats et commentaires

Chapitre 2 : Etude qualitative 28


I-Principes méthodologiques 
II-Résultats et commentaires 

Conclusion 33
Recommendations 34
Références35
Annexes 36

Introduction
Depuis les années 1990, le Maroc a mis en œuvre des efforts importants dans le cadre de
l'amélioration de l'environnement des investissements ainsi que les politiques visant la séduction
des firmes internationales. Certes, sur le niveau global, l'amélioration de l’attractivité de
l'économie et la mobilisation de l'investissement direct étranger est considéré l'un des éléments
essentiels et primordiales de la stratégie de croissance et d'intégration au jeu économique.

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Dans le cadre de la création d’un environnement favorable à l’investissement, le Maroc a
mis en place les instruments législatifs et réglementaires nécessaires au fonctionnement d’une
économie de marché. A cet égard, l’amélioration de l’environnement des affaires est entamée par
le biais de réformes visant l’allégement des procédures d’investissement pour les investisseurs
étrangers. Tout d'abord les investisseurs étrangers se préoccupent de la stabilité du régime
politique puis la stabilité économique et bien sur l'existence d'un Etat de droit puis, prendre en
considération d'autres variables macroéconomiques définissant et évaluant les critères d'un
régime de croissance, citons par exemple, équilibre de budget, équilibre de la balance des
paiements, taux d'inflation, taux d'endettement extérieur, stabilité du taux d'échange etc.

Depuis la seconde moitié des années quatre-vingts, dans la logique du Programme


d’Ajustement Structurel, une grande importance est accordée à l’amélioration du climat de
l’investissement et l’attraction de l’IDE.

Notre objectif est d’étudier le climat d’investissement et son impact en termes


d’attractivité de l’IDE dans le cas de l’économie marocaine. De plus, les différentes réformes
introduites par les pouvoirs publics marocains ont un impact positif sur le climat
d'investissement, cependant celui-ci continue de présenter des insuffisances et de nombreuses
opportunités d'investissement restent encore inexploitées.

Dans ce fait, nous allons décrire profondément les obstacles liés à l'attraction des
investissements directs étrangers à travers deux parties portant respectivement sur le cadre
conceptuel et le travail empirique.

Partie 1 : Le cadre conceptuel

Chapitre 1 : La politique d'attraction des IDE au Maroc

Section 1 : le climat d'investissement

1/ Définition du climat d’investissement :


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Le climat d’investissement peut -être définit selon la Banque Mondiale comme l’ensemble des
facteurs locaux influençant les opportunités et les incitations qui permettent aux entreprises
d’investir de façon rentable, de créer des emplois et de développer leurs activités. Selon cette
institution financière internationale, le climat d’investissement inclut les quatre dimensions
suivantes : la stabilité et la sécurité ; la réglementation et la fiscalité ; les finances et
l’infrastructure ; et enfin la main-d’œuvre et le marché du travail.

Il fait référence à l'environnement économique, politique et social dans lequel les entreprises
opèrent et investissent. Ce climat peut être favorable ou défavorable à l'investissement en
fonction de divers facteurs tels que la stabilité politique, la réglementation gouvernementale, les
politiques fiscales, la qualité des infrastructures, la sécurité juridique et les conditions de marché.

2/ Les types du climat d’investissement :


Un climat d'investissement favorable encourage les investissements étrangers et nationaux en
créant un environnement stable et prévisible pour les entreprises. Les investisseurs sont plus
enclins à investir dans un pays où ils peuvent s'attendre à un retour sur investissement stable et
où ils sont protégés par des lois et des réglementations solides.

En revanche, un climat d'investissement défavorable peut dissuader les investisseurs et les


entreprises de s'engager dans des activités d'investissement. Des politiques gouvernementales
imprévisibles, une instabilité politique, une corruption généralisée ou des infrastructures
inadéquates peuvent réduire l'intérêt des investisseurs et entraver la croissance économique.

En résumé, un climat d'investissement favorable est essentiel pour attirer les investissements
nécessaires à la croissance économique et au développement. Les gouvernements et les décideurs
doivent donc travailler à améliorer les conditions économiques et politiques pour encourager
l'investissement national et international.

Ainsi l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) identifie dix


domaines politiques qui influencent sur l’investissement directement: les politiques
d’investissement, la promotion et l’aide à l’investissement, la politique commerciale, la politique
de la concurrence, la politique fiscale, la gouvernance d’entreprise, le comportement responsable

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des entreprises, les ressources humaines, le développement du secteur financier et l’infrastructure
et la gouvernance publique.

Selon la 6ème édition du Forum économique "Africa CEO Forum" se tient, le 26 et 27 mars
2018 à Abidjan, en présence d'environ 1400 participants provenant de plus de 60 pays, entre
chefs d'entreprises et représentants d'institutions gouvernementales et financières africaines et
internationales, Le Royaume du Maroc a réalisé des performances remarquables dans
l'amélioration du climat des affaires, reflétées par l’amélioration continue du classement en
matière de commerce, de compétitivité et de liberté économique. L’un des éléments soulignés
par Monsieur Abdelmalek Kettani, l’Ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire, lors de sa
participation, au nom du Ministre de l'Economie et des Finances, Monsieur Mohamed Boussaid,
à la réunion des ministres des finances du G20 et du Compact with Africa (CwA), à Abidjan, le
lundi 26 mars 2018, dans le cadre du 6ème Africa CEO Forum.Il a ajouté aussi que le cadre
macroéconomique au Maroc offre une panoplie d’avantages aux investisseurs étrangers, d’autant
plus que la stabilité macroéconomique que connait le pays sera davantage renforcée, dans les
prochaines années, avec pour objectif majeur de réduire le ratio de la dette publique à 60% du
PIB d'ici 2020.

Sur un autre registre, M. Kettani a souligné que le Maroc s’est doté d’un plan d'accélération
industrielle ambitieux et varié qui vise l’accroissement de la contribution du secteur industriel
dans le PIB de 14% à 23% en 2020, la reconfiguration du secteur industriel en écosystèmes
intégrés, le ciblage des secteurs avec avantages comparatifs outre l’intensification des
exportations et de l'IDE grâce à des plateformes industrielles intégrées accessibles.

M. Kettani a ensuite affirmé que le Maroc offre d’énormes opportunités d’investissements dans
des secteurs aussi porteurs que l’industrie, citons le cas des énergies renouvelables, les
infrastructures et la logistique. Et concernant le secteur automobile, premier secteur exportateur
depuis 2014, le diplomate marocain a ajouté qu’environ 177 entreprises sont installées au Maroc
qui s’est fixé pour objectifs d’augmenter le taux d'intégration locale à 80% et de produire ainsi
600.000 voitures et 200.000 moteurs.

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Quant à l'industrie aéronautique, le Maroc a l’ambition d’augmenter le taux d'intégration locale à
35% par rapport à 18% actuellement. En matière d’industrie du textile, environ 1200 entreprises
sont opérationnelles et couvrent environ 7% de la valeur ajoutée industrielle. Le Maroc projette
de réaliser plus de 5 milliards DH de ventes à l'export ainsi que 70 projets d'investissement dans
les écosystèmes, et s’est doté de plusieurs plans sectoriels visant, pour l’essentiel, l’amélioration
des infrastructures afin d’accompagner l'accélération industrielle et améliorer la croissance sur le
long terme. Ces plans visent également une participation plus accrue du secteur privé à
l’amélioration des infrastructures grâce au développement du cadre de partenariat public-privé en
particulier en matière des ports, autoroutes, logistique, énergie et zones industrielles.

Section 2 : Dynamique des flux d’IDE au Maroc

1/ Définition et rôle des investissements étrangers directs :


Les IDE également appelés investissements directs internationaux (IDI), sont les mouvements
internationaux de capitaux réalisés pour créer, développer ou maintenir une filiale à l’étranger ou
pour exercer le contrôle ou une influence significative sur la gestion d'une entreprise étrangère.

Les investissements étrangers jouent un rôle important dans l'économie mondiale. Ils peuvent
apporter des capitaux, des technologies, des compétences et des marchés, ce qui peut stimuler la
croissance économique, créer des emplois, améliorer les normes de vie et renforcer l'intégration
économique mondiale.

Plus précisément, les investissements étrangers directs (IED) sont des investissements réalisés
par une entreprise étrangère dans une entreprise résidente dans un autre pays. Les IED peuvent
prendre la forme d'acquisitions d'entreprises existantes, de créations d'entreprises ou de
participations dans des entreprises conjointes. Les IED peuvent être réalisés dans divers secteurs,
notamment l'industrie manufacturière, les services, l'agriculture et l'exploitation minière. Les
avantages des IED pour les pays peuvent inclure:

 L'apport de capitaux pour financer des investissements productifs, qui peuvent créer des
emplois et stimuler la croissance économique.

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 Le transfert de technologies avancées, de savoir-faire et de compétences, qui peuvent
améliorer la productivité et l'efficacité des entreprises et des secteurs économiques.

 L'ouverture de nouveaux marchés, grâce à l'accès à des réseaux de distribution


internationaux, qui peuvent aider les entreprises à élargir leur clientèle et à augmenter
leurs exportations.

 L'amélioration de la compétitivité, grâce à la concurrence accrue et à l'entrée de


nouveaux acteurs sur le marché.

 Créer des emplois : Les investissements étrangers peuvent également créer des emplois,
ce qui peut contribuer à réduire le chômage et à stimuler la croissance économique dans
le pays d'accueil.

 Favoriser le développement des infrastructures : Les investissements étrangers peuvent


également contribuer à financer le développement des infrastructures, telles que les
routes, ce qui peut stimuler la croissance économique et faciliter les échanges
commerciaux.

 Accroître les échanges commerciaux : Les investissements étrangers peuvent encourager


les échanges commerciaux en reliant les entreprises locales aux marchés mondiaux, en
augmentant les exportations et en réduisant les importations.

Donc, Les investissements étrangers peuvent encourager l'innovation, améliorer la qualité des
produits et services offerts, et réduire les prix pour les consommateurs.

Cependant, les investissements étrangers peuvent également présenter des risques pour
l'économie, notamment en termes de dépendance à l'égard des investisseurs étrangers, de
transfert de richesse et de technologie, et de perturbations sur les marchés financiers. Il est donc
important que les gouvernements évaluent soigneusement les avantages et les risques potentiels

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des investissements étrangers et élaborent des politiques appropriées pour en maximiser les
avantages et en minimiser les risques.

2/ L’impact de COVID-19 sur la dynamique des investissements :


Les flux d'investissements étrangers au Maroc ont connu une croissance au cours des dernières
années, mais ont été affectés par la pandémie de COVID19 en 2020.Cependant, malgré la baisse
des investissements le Maroc a maintenu sa position en tant que l'un des principaux destinataires
d'IED en Afrique du Nord.

La pandémie de COVID-19 a eu un impact significatif sur l'investissement dans le monde entier.


Les restrictions de voyage, les fermetures d'entreprises et les mesures de distanciation sociale ont
entraîné une contraction de l'économie mondiale et une volatilité des marchés financiers. Voici
quelques-uns des effets de la pandémie sur l’investissement :

 Annulation ou report des investissements : De nombreux investisseurs ont annulé ou


reporté leurs investissements en raison de l'incertitude économique causée par la
pandémie.

 Baisse de la valorisation des actifs : La pandémie a entraîné une baisse de la valorisation


des actifs dans de nombreux secteurs, notamment les voyages, l'hôtellerie, les loisirs et
les services.

 Augmentation de la demande pour certains secteurs : D'autres secteurs, comme la santé,


les technologies de l'information et les services de livraison, ont connu une augmentation
de la demande et ont été considérés comme des secteurs clés pour l'investissement.

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 Modification des stratégies d’investissement : La pandémie a poussé de nombreux
investisseurs à revoir leurs stratégies d'investissement pour tenir compte de la volatilité
du marché et de l'incertitude économique.

 Croissance de l'investissement en ligne : La pandémie a accéléré la tendance de


l'investissement en ligne, car de plus en plus de personnes ont cherché à investir en ligne
plutôt qu'en personne.

En fin de compte, la pandémie de COVID-19 a créé un environnement d'investissement incertain


et volatil. Cependant, elle a également créé de nouvelles opportunités d'investissement pour les
investisseurs.

Section 3 : La politique d’attraction des investissements


étrangers au Maroc
Il est bien évidemment de dire que la notion de compétitivité territoriale acquiert une grande
importance notamment en ce qui concerne les politiques de développement. Le rôle du territoire
est de fournir aux entreprises des facteurs (capital, travail) compétitifs, aptes à recevoir et
maîtriser les nouvelles technologies et les nouvelles organisations managériales

En effet, la compétitivité est considérée comme facteur déterminant du renforcement du niveau


de l’activité économique d’un pays donné. Aborder aujourd’hui le thème de l’attractivité des
investissements directs étrangers (IDE) relève d’une préoccupation essentielle d’un pays comme
le Maroc. La contribution des investissements directs étrangers à la croissance économique a
poussé́ le gouvernement Marocain à placer l’attraction de ces derniers parmi les priorités
économiques du pays.

1/ Les facteurs affectant la dynamique des flux :


La dynamique des flux d'investissements étrangers au Maroc est influencée par divers facteurs
tels que la stabilité politique et économique du pays, les politiques d'investissement mises en

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place, la disponibilité de ressources naturelles, la qualité de la main-d'œuvre, la proximité
géographique des principaux marchés de consommation et la concurrence régionale.

2/ Les efforts fournis par le Maroc pour faciliter les procédures aux investisseurs

 Un cadre institutionnel et légal incitatif ; 

 Une approche territoriale de promotion ; 

 Une approche sectorielle ciblant les délocalisations ;

 Des mécanismes d’aide spécifiques de l’État.

La Charte de l’investissement, a mis en place un ensemble de mesures incitatives à


l’investissement d’ordre fiscal et financier, dont les principales sont :

 Exonération totale de l’impôt sur les sociétés les 5 premières années d’activité, et
abattement de 50% sur le chiffre d’affaires à l’export pour les 5 années suivantes.

 Exonération de la TVA pour les immobilisations acquises localement.

 Suspension de la TVA pour les produits et prestations de services qui font l’objet
d’exportation.

 Pour les investissements dans la province de Tanger, la réduction de 50% de l’impôt


sur les sociétés (IS), de la taxe professionnelle et de la patente.

 Pour les investissements dans la zone franche de Tanger, exonération totale de l’Impôt
sur les Sociétés pendant 5 ans et imposition à 8,75% pour les 10 années suivantes.

 Imposition au taux de 10% sur la plus-value de cession des stocks options sous


certaines conditions.

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 Exonération des droits d’enregistrement sur les actes d’acquisition de terrains destinés
à la réalisation d’un projet. Ce régime s’applique également aux entreprises
investissant dans les régions de développement prioritaire.

 Régime de convertibilité pour les investissements étrangers réalisés au Maroc en


devises.

 Protection des investissements et du libre transfert des capitaux.

 Garantie de non-discrimination entre étrangers et nationaux.

Une Commission Interministérielle des Investissements a été mise en place pour approuver les
investissements supérieurs à 200 M DH (environ 20 M EUR) faisant l’objet de conventions
d’investissement avantageuses, et statuer sur les éventuels blocages administratifs aux projets
d’investissement.

Sur le plan institutionnel, et afin de faciliter les procédures aux investisseurs, le Maroc a créé des
guichets uniques régionaux appelés Centres Régionaux d’Investissement, les CRI, qui ont trois
fonctions essentielles : l’aide à la création d’entreprise, l’aide aux investisseurs et la promotion
de leurs régions auprès des investisseurs.

Le Maroc a mis en œuvre un vaste programme de réformes, sur les plans législatif, réglementaire
et institutionnel pour faciliter la pratique des affaires et créer les bases attrayantes pour
l’investissement national et international.

La Commission Nationale de l’Environnement des Affaires, après sa création en 2010, permet


d’identifier les blocages et les difficultés rencontrés par les investisseurs, procède à une
amélioration de l’environnement des affaires, en concertation et en coordination avec les
départements concernés. Cette commission a établi quatre groupes de travail correspondant à ses
objectifs stratégiques.

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Le Maroc a conclu 61 accords de promotion et de protection des investissements, dont 25 avec
les pays adhérents à la Déclaration de l’OCDE sur l’Investissement International et les 
Entreprises Multinationales, ainsi que 33 accords de non double imposition et a ratifié les
conventions portant création du Centre International de Règlement des Différends relatifs aux
Investissements, de l’Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA) et de
l’Organisation Inter-Arabe pour la Garantie des Investissements.

Le Maroc a, d’ailleurs, adhéré à la  Déclaration de l’OCDE sur l’Investissement International et


les Entreprises Multinationales, signée le 23 novembre 2009 à Marrakech, en marge de la
Conférence Ministérielle de  MENA/OCDE pour la Gouvernance et l’Investissement. Cette
adhésion constitue une reconnaissance internationale des avancées du Royaume et une feuille de
route pour de nouvelles réformes conformes aux standards des pays de l’OCDE.

La présidence de l’Initiative MENA-OCDE pour la gouvernance et l’investissement à l’appui du


développement, a été confiée au Royaume du Maroc à l’occasion de cet événement.

En outre, le Maroc dispose d’importants atouts, dont :

 Une grande stabilité politique et un système politique démocratique ;

 Un arrimage fort à l’Europe doublé d’une proximité des marchés et des centres de
décision européens ;

 La disponibilité et le coût modéré de la main d’œuvre ;

 Une évolution favorable du taux de croissance ;

 Un environnement macro-économique sain ;

 Une politique économique plus ciblée avec des stratégies sectorielles ;

Chapitre 2 : Les obstacles liés aux IDE


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Comme nous l’avons montré au niveau du titre précédent, les différentes réformes introduites par
les pouvoirs publics marocains ont débouché sur une amélioration notable du climat
d’investissement et d’attractivité du Maroc pour l’IDE. Cependant, le climat d’investissement
offert par le Maroc continue de présenter des insuffisances et de nombreuses opportunités
d’investissements restent encore inexploitées.

Quelles sont alors les limites d’un tel climat ?

Section 1 : les obstacles qui empêchent l'attraction des IDE


Selon une étude de l’Ambassade de France, au Maroc, « l’essor des IDE reste entravé par un
environnement administratif et réglementaire relativement complexe et mal sécurisé, et uncertain
nombre de freins demeurent réels ». Ces derniers se rapportent au foncier, aux régimes fiscaux,
au dialogue social, à l’insécurité judiciaire et au problème de financement.

1/Problèmes posés par la Charte d’investissement


Le cadre incitatif marocain est passé des codes des investissements spécialisés par secteur, à une
Charte d’investissement concernant pratiquement tous les secteurs. En adoptant la Charte,
l’objectif consiste à harmoniser entre ces secteurs. Toutefois, cette démarche présente un
inconvénient majeur. Il s’agit de considérer tous les secteurs de la même manière.

2/Problèmes posés par l’Administration


Le comportement de l’Administration pose le plus de problèmes aux investisseurs étrangers. En
effet, « la lenteur et la lourdeur des procédures, ainsi que l’incompétence et la désinvolture de
certains fonctionnaires sont souvent citées par les investisseurs comme étant les freins les plus
forts à l’investissement ».

Actuellement, les projets de création d’entreprises continuent de dépendre d’une autorisation de


la wilaya, ou d’un avis du conseil préfectoral ou communal. C’est là un ensemble de
dysfonctionnements qui décrédibilise le système du guichet unique que représentent les CRI.

Par ailleurs, la difficulté de faire valoir ses droits légaux constitue un obstacle de taille devant les
investisseurs étrangers. Beaucoup d’investisseurs souffrent ou ont souffert de la lourdeur et de la

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lenteur des procédures judiciaires. Le témoignage du président de la Chambre de commerce
française de Casablanca est significatif à cet égard. S’exprimant devant des investisseurs français
lors d’une conférence co-organisée avec la BMCI a affirmé: « si vous avez un différend avec
quelqu’un, il vaudrait mieux ne pas saisir la justice pour recouvrer vos droits. Le système
judiciaire marocain est globalement lent dans ses jugements, incertain dans ses développements
et manque d’expertise dans beaucoup de domaines ».

3- Faiblesse des infrastructures


L’implantation d’investissement étranger exige une disponibilité, à un coût compétitifet sans
défaillances, de services publics, les télécommunications et les transports. En matière du coût,
alors que l’industrie bénéficie d’une tarification préférentielle sur sa consommation de l’eau,
l’investissement touristique. Pour ce qui est du transport, nombreuses sont les régions du Maroc
qui demeurent enclavées en raison de l’absence de routes ou de leur l’état dégradé. Sur ce volet,
la Tunisie, qui a investi massivement dans l’infrastructure routière, devance de loin le Maroc.

Par ailleurs, le problème du foncier (déficit de terrains et de locaux industriels) représente un


important goulot d’étranglement pour la promotion des investissements étrangers au Maroc. La
raison principale est la spéculation immobilière qui renchérit les locaux professionnels et
l’habitat. Au-delà de son coût élevé, le foncier souffre d’une multiplicité de régimes de propriété
qui complique le processus de cession.

4- Faible qualification de la main d’œuvre et chute du niveau des apprenants

Selon une étude de la direction de la politique économique générale [DPEG], 74% de la


population occupée au Maroc est non diplômée et 15,5% seulement de celle-ci a reçu une
formation fondamentale. Le coût de la main d’œuvre au Maroc, encore relativement bas, ne joue
plus un rôle dans la décision d’investir d’une entreprise étrangère. C’est un « avantage qui
n’existe plus vis-à-vis de l’ensemble des pays émergents concurrents du Maroc » tels que
l’Egypte, la Tunisie, la Turquie, le Chili, la Malaisie, la Corée du Sud

5- Problèmes de financement

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Le volet financement figure également parmi les entraves importantes à l’investissement tant
national qu’étranger. Les reproches faits aux banques par les investisseurs ne concernent pas les
taux d’intérêt en premier lieu, qui sont au demeurant élevés, mais ont trait à la difficulté
d’accéder au crédit caractérisé par l’excès de garanties exigées par les banques, par le retard de
traitement des dossiers de crédit et leur déblocage.

D’après l’étude de la DPEG précitée, le financement de l’investissement à travers des crédits à


moyen et long terme n’a représenté que 40% du montant total des crédits accordés par les
banques. La bourse, de son côté, participe très peu au financement de l’investissement.

Section 2 : Réalisation de l'investissement étranger au Maroc

Le Maroc offre un environnement favorable à l'investissement étranger avec une économie


ouverte, une infrastructure solide et une main-d'œuvre qualifiée et compétitive. La réalisation de
l'investissement étranger au Maroc peut se faire de différentes manières, voici quelques-unes des
principales méthodes :

La création d'une entreprise : Les investisseurs étrangers peuvent créer une entreprise au Maroc
sous forme de société à responsabilité limitée (SARL), de société anonyme (SA), de société en
commandite simple (SCS) ou de société en commandite par actions (SCA).

L'acquisition d'une entreprise existante : Les investisseurs étrangers peuvent acquérir une
entreprise existante au Maroc par le biais d'une fusion, d'une acquisition d'actions ou d'une
acquisition d'actifs.

Les partenariats : Les investisseurs étrangers peuvent également conclure des partenariats avec
des entreprises marocaines existantes, soit sous forme de joint-venture, soit sous forme de
contrats de coopération.

Une fois l'investissement réalisé, les entreprises étrangères doivent se conformer aux lois et
règlements marocains en matière fiscale, sociale et réglementaire. Les autorités marocaines ont
mis en place des mesures pour faciliter l'investissement étranger et encourager les entreprises à

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investir au Maroc, comme la création de zones franches d'exportation, la réduction des formalités
administratives et la mise en place de régimes fiscaux avantageux.

Les étapes à suivre pour réaliser un investissement étranger au Maroc :


I. Identifier le type d’investissement : Avant de commencer, il est important de
déterminer le type d'investissement que vous souhaitez réaliser au Maroc. Cela
peut être un investissement direct dans une entreprise, l'achat d'une propriété ou
l'investissement dans un fonds d'investissement.

II. Obtenir l'autorisation préalable : Les investisseurs étrangers doivent obtenir une
autorisation préalable de la Commission Interministérielle des Investissements
pour investir au Maroc. Cette autorisation est délivrée par le Centre Régional
d'Investissement (CRI) du lieu de l'investissement.

III. Créer une entreprise : Si vous envisagez d'investir directement dans une entreprise,
vous devez créer une entreprise au Maroc. Cela peut se faire en choisissant l'un des
types d'entreprise disponibles au Maroc, tels que la SARL ou la SA, en fonction de
la taille de votre entreprise et de vos besoins.

IV. Enregistrer l’entreprise : Une fois que vous avez créé votre entreprise, vous devez
l'enregistrer auprès du registre du commerce et de l'investissement.

V. Ouvrir un compte bancaire : Les investisseurs étrangers doivent également ouvrir


un compte bancaire en dirhams marocains pour transférer les fonds nécessaires
pour l'investissement.

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VI. Obtenir un numéro fiscal : Les entreprises doivent également obtenir un numéro
fiscal auprès de l'administration fiscale marocaine.

VII. Obtenir une autorisation d’exploitation : Avant de pouvoir commencer à exploiter


votre entreprise, vous devez obtenir une autorisation d'exploitation auprès des
autorités compétentes.

VIII. Enregistrer les employés : Si vous prévoyez d'embaucher des employés, vous
devez les enregistrer auprès de la sécurité sociale marocaine.

IX. Respecter les obligations fiscales : Les entreprises doivent également respecter les
obligations fiscales marocaines, notamment en matière de déclarations fiscales et
de paiement des impôts.

Section 3 : Les statistiques illustrant le rôle primordial des


investissements :
Voici quelques statistiques illustrant le rôle des investissements étrangers au Maroc :

Selon le rapport 2021 de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement
(CNUCED), le Maroc a reçu 2,5 milliards de dollars d'investissements directs étrangers (IDE) en
2020, soit une baisse de 33% par rapport à l'année précédente. Cela place le Maroc au 6ème rang
des pays africains en termes d'IDE.

Selon le rapport annuel 2021 de la Banque mondiale sur le climat des affaires, le Maroc a attiré
3,6 milliards de dollars d'IDE en 2020, ce qui représente une baisse de 30% par rapport à l'année
précédente. Cependant, le rapport souligne que le Maroc a mis en place des réformes pour
améliorer le climat des affaires et attirer davantage d'investissements étrangers à l'avenir.

19
Par conséquence, les principaux secteurs d'investissement étranger au Maroc sont l'automobile,
l'aéronautique, l'agroalimentaire, les énergies renouvelables et les technologies de l'information
et de la communication (TIC). D’après le ministère marocain de l'Industrie, du Commerce et de
l'Economie verte et numérique, ces secteurs ont représenté environ 80% des IDE reçus par le
Maroc entre 2015 et 2019.

Les principaux investisseurs étrangers au Maroc sont la France, l'Espagne, les États-Unis et le
Royaume-Uni, et selon le ministère marocain de l'Economie, les entreprises françaises sont les
plus importantes investisseuses au Maroc, avec environ 700 filiales opérant dans le pays.

En résumé, bien que les investissements étrangers au Maroc aient connu une baisse en 2020, le
pays continue d'attirer des investissements dans des secteurs clés.

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Partie 2 : Le travail pratique :

Chapitre1 : Etude quantitative :

I-Fondements méthodologiques :

1-Vers une étude quantitative :

La recherche quantitative vise à expliquer les phénomènes par une investigation


empirique systémique des phénomènes observables par la collecte de données
numériques, analysées à travers des méthodes fondées sur des techniques
mathématique, statistique ou informatique. 
La recherche quantitative implique la collecte et l'analyse des données qui soient
quantifiables. 
Dans une recherche quantitative, la question de la mesure est essentielle car elle
permet l'observation empirique et sa connexion avec dimension conceptuelle de la
recherche.

Les méthodes quantitatives sont des méthodes de recherche, utilisant des outils d'analyse


mathématiques et statistiques, en vue de décrire, d'expliquer et prédire des phénomènes par le
biais de données historiques sous forme de variables mesurables. Elles se distinguent ainsi
des méthodes dites qualitatives. Elles se fondent sur une épistémologie positiviste ou post-
positiviste.

2-Techniques d’échantillonnage :

L'échantillonnage est le prélèvement d'échantillons selon une procédure spécifiée. Il est


utilisé pour faire des déclarations fiables sur la qualité, l'état ou la composition d'une matière
particulière. Le processus d'échantillonnage donne des échantillons, mais ces échantillons
peuvent être réassemblés en échantillons de collecte ou mélangés ou divisés. Le but est de
générer un échantillon aussi reproductible que possible. Pour le prouver, il existe des méthodes
statistiques. L'échantillon peut ensuite être analysé. 

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En statistique, l'échantillonnage désigne les méthodes de sélection d'un sous-ensemble
d'individus (un échantillon) à l'intérieur d'une population pour estimer les caractéristiques de
l'ensemble de la population. Cette méthode présente 2 avantages qui sont un bas coût et une
collecte des données plus rapide que si l'étude avait été réalisée sur l'ensemble de la population.

Pour ce projet, nous avons opté pour les méthodes non aléatoires et plus précisément
l’échantillon de convenance où le chercheur constitue son échantillon en choisissant les individus
(appelés aussi unités statistiques) disponibles pour des raisons pratiques d’accessibilité et de coût
et non de manière aléatoire.

II-Résultats et commentaires
1. Les résultats obtenus par le questionnaire :

On constate, selon le graphique ci-dessus, que les secteurs d’activité pour lesquels optent
le plus les investissements étrangers sont le domaine de l’hôtellerie et la restauration avec un
pourcentage de 29,4%, puis l’agriculture avec 17,6% et enfin les centres d’appel 23,5%.

Ce constat constitue un indicateur à la fois positif et négatif dans la mesure les


investissements étrangers accordent beaucoup d’importance au secteur des services qui connait
une croissance remarquable au Maroc alors que la sécheresse qui frappe l’agriculture peut être à
l’origine d’un recul de ces investissements.

22
Ce diagramme représente les différentes nationalités des investisseurs étrangers au Maroc
dont les français constituent la quasi-totalité. Ce résultat nous rappelle les orientations initiales
de l’économie marocaine où la France constitue la pierre angulaire.

Vu les contraintes politiques qui surgissent de temps à autre, n’est-il pas question de
varier les partenariats économiques pour le Maroc ?

Ce graphique montre que les canaux participant à l’installation des investissements


directs étrangers au Maroc sont variés. Cependant, il est à noter que 52,9% des enquêtés ont
décidé de s’installer au Maroc via des entrepreneurs marocains alors que le rôle des embrassades
marocaines à m’étranger laisse encore à désirer.

N’est-il pas urgent de reconsidérer les fonctions attribuées aux ambassadeurs marocains
de façon à ce qu’ils contribuent à la promotion de la diplomatie économique ?

23
Pour presque 60% des investisseurs sondés, leur choix du Maroc est dû à sa position
géographique sa stabilité politique et sécuritaire alors que sa politique fiscale ne constitue pas un
atout d’attraction fort.

Il s’agit alors d’un indicateur à mettre en question dans la mesure où les pays concurrents
pour le Maroc jouent beaucoup plus sur les facilitations fiscales.

Selon ce graphique, 81,3 des sondés sont satisfaits des procédures adoptées par la Maroc
pour promouvoir les IDE, ce qui le prouve le fait que le Maroc est classé parmi les 5 pays les
attirants des IDE en 2022.

24
On remarque que seulement 50% des investisseurs sont satisfaits de la politique
d’attraction des investissements étrangers. Ce résultat parait inquiétant dans la mesure où les
pays qui concurrencent classiquement le Maroc passent par des conjonctures politique,
économique et naturelle très difficiles voire dramatiques.

D’où viennent alors les dysfonctionnements ?

70,6% des interviewés trouvent que la main-d’œuvre est compétente. Ce feed-back n’est
pas surprenant. En effet, la main-d’œuvre marocaine a fait preuve depuis plusieurs décennies
d’une capacité remarquable d’apprendre et de s’adapter.

Il reste toutefois de s’interroger de façon scientifique sur ses lacunes.

25
Ce graphique nous offre une première piste traitant les lacunes de cette main-d’œuvre.
En effet, la moitié des enquêtés trouvent que les difficultés rencontrées par la main-d’œuvre sont
dues à sa faiblesse au niveau de la communication alors que pour l’autre moitié, c’est une
question d’incapacité de s’adapter avec les cultures managériales des investisseurs étrangers.

Ces deux constats invitent les écoles de formations professionnelles à consacrer des
modules bien étudiés pour tout ce qui est savoir-être et communication.

Seulement 52,9% des investisseurs interrogés ont une relation positive avec les
institutions financières alors que ces dernières constituent un partenaire incontournable pour la
réussite de n’importe quel projet. Ce résultat plus ou moins encourageant est-il dû à la
réglementation financière imposée par l’Etat ou à la culture managerielle de certains
responsables ?

26
Seulement 17,6% des investisseurs trouvent que leurs relations avec les syndicats sont
positives. Ces derniers sont invités alors à s’intégrer de façon sincère dans ce chantier visant la
promotion des IDE au Maroc tout en exerçant une autocritique sérieuse et radicale rompant avec
les pratiques syndicales archaïques.

27
Chapitre 2 : Etude qualitative

I-Principes méthodologiques :
La spécificité de l’approche qualitative est due aux fondements suivants :
-L’interprétation : l’objectif est de décrire le phénomène dans sa globalité, comprendre sa
structure. Alors que la recherche quantitativiste répond à la question pourquoi, en creusant les
causes, le qualitativiste interprète en répondant à la question comment ? Et dans quel objectif ?
-La subjectivité : la recherche qualitative admet la subjectivité, elle fait partie du construit social
qui lui-même est conditionné par les intérêts humains, « Les questions d’objectivité, de
généralisibilité et de reproductibilité sont souvent secondaires »
-L’analyse interprétative : consiste en une analyse profonde de l’ensemble des données. Le
phénomène est à analyser dans sa globalité à travers des données considérées comme riches.
Ainsi, la recherche qualitative est particulièrement appropriée lorsque les facteurs observés sont
subjectifs, donc difficiles à mesurer. Cependant, il est à noter qu’il n’y a pas opposition mais
complémentarité entre l’approche quantitative et qualitative dans la mesure où elles n’explorent pas les
mêmes champs de la connaissance. Concernant l’étude quantitative, elle vise à répondre à la
question : COMBIEN ? Son principe est d'estimer les caractéristiques d'une population à partir d'une
enquête que l'on réalise sur un échantillon (principe de la généralisation statistique) dans le but d’atteindre
les objectifs suivants :

-Evaluer des attitudes et des comportements

-Pondérer des variables

-Associer ou regrouper différentes variables

-Visualiser géographiquement des individus, des produits ou des marques

Les études quantitatives reposent sur les principes suivants, dont il est important de souligner les
limites :

28
Quant à l’étude qualitative en sciences sociales, elle est considérée comme « une expression qui
couvre l’ensemble des techniques interprétatives qui cherchent à décrire, décoder, traduire et
généralement percer le sens et non la fréquence de certains phénomènes survenant dans le monde social»
(Jodelet : 2003).

II-Résultats et commentaires :
La répartition de notre population cible se présentera donc comme
suit : Tableau 1 : Description de la structure de la population cible :

Individu Genre Age

Individu 1 Homme 30

Individu 2 Femme 46

Individu 3 Homme 42

Individu 4 Homme 28

Individu 5 Femme 26

Concernant le traitement des données, nous avons procédé à la retranscription


à la fois littérale et sémantique des interviews dans la mesure où certaines personnes
interrogées se sont exprimées en français et parfois en anglais. Ensuite, nous avons
effectué une analyse thématique verticale et horizontale comme le schématise la
figure ci-après :
Figure 2 : Grille d’analyse de contenu

29
Concernant cette analyse nous avons recours à un guide d’entretien, qui contient des
questions ouvertes adressées aux investisseurs étranges au Maroc et dont l’analyse se résume
ainsi :

1. Pourquoi vous avez décidé d’installer un investissement au Maroc ?


Tous les investisseurs enquêtés ont opté pour le Maroc pour les raisons suivantes :

-C’est un pays où l’investissement est propice pour les petits et grands projets : l’accès est rapide
ainsi que les procédures sont légères.

- Sa situation géographique stratégique, sa stabilité politique et sa main-d’œuvre qualifiée.

- Sa stabilité économique.

- Le pays est en pleine évolution et croissance.

Ces raisons restent les piliers principaux de la politique d’attraction des IDE. Cependant,
il est temps de chercher d’autres valeurs ajoutées et d’autres idées innovantes.

30
2. Comment trouvez- vous le climat de l’investissement au Maroc et est-ce
qu’il favorise l’attractivité des investissements ?

-Tous sont unanimes que le climat est favorable. Cependant, 3 investisseurs interrogés
trouvent des difficultés pour transférer et déposer leur argent.

-Le Maroc est idéalement situé en tant que passerelle entre l’Europe, l’Afrique et le
Moyen-Orient. Il constitue donc une opportunité vers des marchés régionaux et internationaux.

-Pour un seul investisseur, ce climat d’investissement est « moyen ».

Cet accord quasi-total est attendu, ce qui invite l’Etat marocain à chercher et étudier d’autres
visions et outils déjà adoptés et utilisés par d’autres pays.

3. Quels sont les obstacles liés à l'attraction des investissements directs


étrangers ?
-Pour deux investisseurs, les obstacles sont dus aux difficultés administratives et aux
procédures douanières.

-Concernant un seul investisseur, il y a une insuffisance au niveau des informations sur le


Maroc, ce qui parait surprenant vu l’abondance des canaux de communication.

-Pour tous, le comportement suspect de certains responsables marocains constitue un obstacle


qui puisse nuire à l’image du Maroc.

-Les infrastructures limitées

-Les échanges monétiques

4. Dans le cadre de la création d’un environnement favorable à


l’investissement, le Maroc a mis en place les instruments législatifs et
réglementaires nécessaires au fonctionnement d’une économie de marché.
A cet égard, que pensez-vous de ces efforts?

-Les administrations et surtout les fonctionnaires sont « lents ».

-Des difficultés au niveau de la banque.

31
-Il reste encore des défis qui doivent s’améliorer dans l’environnement de l’investissement.

5. Quelles sont les étapes à suivre pour réaliser un investissement étranger au


Maroc ?

-Faire une étude de marché

-Elaborer un plan

-Identifier les partenaires locaux

-Créer une entité juridique

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Conclusion
Le Maroc est devenu une destination attrayante pour les investisseurs étrangers au cours des
dernières années, en grande partie grâce à sa stabilité politique, à sa position géographique
stratégique entre l'Afrique, l'Europe et le Moyen-Orient, ainsi qu'à ses infrastructures modernes
et son développement économique progressif.

Parmi les entreprises étrangères qui ont récemment investi au Maroc, on peut citer Renault,
Peugeot, Bombardier, Boeing, Siemens, Intel et Microsoft.

En outre, le Maroc a signé plusieurs accords de libre-échange avec des pays d'Afrique, d'Europe
et d'Amérique du Nord, ce qui facilite les échanges commerciaux et renforce l'attractivité du pays
pour les investisseurs étrangers.

En résumé, le Maroc offre de bonnes opportunités d'investissement pour les entreprises


étrangères dans différents secteurs, avec un cadre juridique stable et des mesures incitatives pour
les investisseurs.

Depuis l’avènement du PAS, dans le cadre de sa stratégie d’ouverture et d’intégration dans le jeu
économique mondial, le Maroc a entamé un processus de réformes touchant les domaines
économiques, juridique et institutionnel. Au sein de ces réformes, un intérêt particulier a été
consacré à l’amélioration du climat d’investissement et à l’attractivité de l’économie marocaine
pour l’IDE. Les réformes introduites ont donné leurs fruits. Très peu attractif et n’intéressant pas
les investisseurs internationaux jusqu’à la fin des années 1980, le Maroc est devenu attractif pour
l’IDE. De grandes multinationales, issues des quatre coins du globe, développent leurs
investissements aujourd’hui dans le pays.

33
Recommandations
Le cas de la Turquie

 Exemption de la TVA:
- Dans le cadre de l’attestation de subvention pour les investisseurs, il existe une exemption de la
TVA pour les machines et équipements achetés en Turquie ou à l’étranger. Pas de TVA à payer
pour ces achats.

 Exemption de la taxe douanière:

 Remise d’impôt:
- En Turquie il y a un impôt sur le revenu et sur les sociétés. Le calcul de cette remise se fait
proportionnellement à l’investissement.

 Prime et subvention pour les paiements des cotisations sociales (part de l’employé et
l’employeur)

 Remise de l’impôt sur le revenu

 Affectation d’un terrain:


- L’État turc fournit un terrain pour la création de votre entité,
- Remboursement de la TVA,
- Pour les investissements supérieure à 500 000 000 TL en terme de construction, l’État
rembourse la totalité de la TVA.

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Références
- « Initiation à la méthodologie de recherche », CHAOUI(Mokhtar), Ed. Afrique Orient, Casablanca,
2009.
- « Guide pratique et dynamique de l’investisseur et du jeune créateur d’entreprise  », ELGADI
(Abdelhamid), imprimerie de fédala, Mohammedia’ Maroc.

Webographie :

https://www.policycenter.ma/publications/reinvestissement-des-ide-au-maroc-un-potentiel-
exploiter

https://www.glossaire-international.com/pages/tous-les-termes/investissement-direct-a-l-
etranger-ide.html

https://revues.imist.ma/index.php/JEMED/article/view/15465

https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1263

https://www.revuefreg.fr/index.php/home/article/view/267

https://wecount.ma/fr/creer-une-entreprise-au-maroc

Articles de presse:

-https://fnh.ma/article/web-tv/ide-le-maroc-passe-t-il-a-cote-de-l-essentiel

https://ecoactu.ma/reinvestissement-des-ide-au-maroc-un-potentiel-sous-exploite/

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Annexes
Le questionnaire

Questionnaire : étude quantitative sur les investisseurs étrangers au Maroc

Dans le cadre de notre formation en « Gestion des Entreprises » au sein de l’école VISA
SCHOOL (Marrakech), nous sommes invitées à élaborer un projet de fin d’études portant sur «
les investisseurs étrangers au Maroc »

Si vous êtes étrangers et vous avez déjà installé un projet au Maroc, auriez-vous l’amabilité de
répondre à ce questionnaire dont nous garantissons la confidentialité et l’anonymat ?

Merci infiniment

I-Présentation de l’entreprise enquêtée :

1-Dénomination (Nom) :……………………………………………………………………………………………

2-Nationalité :………………………………………………………………………………………………………………

3-Secteur d’activité :

-Agriculture -Hôtellerie et restauration -Industrie -Logistique -Centre d’appel -


Formation

-Autre :…………………………………………………………………..

4-Date du lancement de votre projet au Maroc :…………………………………………………...

5-Nom et statut de la personne enquêtée (Cette mention est facultative) :


…………………………………………………….

II-Avant (Les préparatifs) :

1-Lequel des canaux ci-dessous vous a permis le plus d’installer votre projet au Maroc ?

-Presse de votre pays,

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-Presse marocaine,

-Salon des investissements organisé par le Maroc dans votre pays,

-Votre embrassade au Maroc,

-Un entrepreneur marocain,

-Un entrepreneur étranger,

-Autre :
……………………………………………………………………………………………………………………………………………….

2-Le chois du Maroc est-il dû en priorité à : (Veuillez cocher 3 indicateurs) :

-Sa position géographique,

-Sa stabilité politique et sécuritaire,

-La flexibilité et les facilitations procédurales accordées aux investisseurs étrangers,

-Sa politique fiscale,

-La qualification et les compétences de la main-d’œuvre,

-Autre :……………………………………………………………………………………………………………………………………

3-Au cours de l’accomplissement des procédures visant à créer votre projet au Maroc, votre
interlocuteur principal était :

-Un centre d’investissement régional CIR,

-Le ministère tutelle à Rabat,

-Autre :…………………………………………………………………………………..

4-Vous avez passé combien de temps pour avoir l’autorisation pour créer votre projet au Maroc
?

-……………………………………………………………………………………………..

37
5- Trouvez-vous que cette période est raisonnable ?

-Oui - Non

6-Etes-vous satisfait de toutes ces procédures ?

-Oui - Non

7-Si C’est non, quelles sont vos reproches concernant ces procédures ? Choix multiple

-La lenteur et la bureaucratie,

-Le manque d’interlocuteur unique,

Autres :
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………..

8-Etes-vous satisfait de la Politique d’attraction des investisseurs étrangers au Maroc (Les IDE) ?

-Oui -Un peu -Non

III-Pendant (Au cours du lancement de votre projet) :

1-Comme trouvez-vous la main-d’œuvre marocaine?

-Compétente -Normale -Incompétente

2- Les difficultés que rencontre cette main-d’œuvre sont dues à :

-sa faiblesse au niveau de la communication,

-son incapacité de s’adapter avec votre culture managériale,

-Autres :……………………………………………………………………………………………………………………….

………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ;

3-Avez-vous déjà bénéficié du suivi et du soutien ?

38
-Oui - Non

4-Comment trouvez-vous votre relation avec les institutions financières (banques, Assurances,
Impôts) :

-Positive -Normale -Négative

5- Comment trouvez-vous votre relation avec les syndicats ?

-Positive -Normale -Négative

6-Avez-vous déjà prarticipé aux activités menées par les associations (La société civile) ?

-Oui - Non

7-Pouvez-vous recommander à un entrepreneur de votre pays de créer un investissement au


Maroc ?

-Oui - Non

Merci

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Guide d’entretien

Nous sommes des étudiants de gestion des entreprises à l’institut VISA SCHOOL, et dans le
cadre de notre projet de fin d’étude portant sur la politique d’attraction des investissements
directs étrangers, nous avons réalisé ce guide d’entretien qui a pour objectif d’évaluer les
obstacles liés aux investissements directs étrangers au Maroc. Nous vous prions de bien vouloir
répondre aux questions ci -dessous. Merci

1/ Pourquoi voulez- vous investir au Maroc ?

2/Comment trouvez- vous le climat de l’investissement au Maroc et est-ce qu’il favorise


l’attractivité des investissements ?

3/ Quels sont les obstacles liés à l'attraction des investissements directs étrangers ?

4/ Dans le cadre de la création d’un environnement favorable à l’investissement, le Maroc a mis


en place les instruments législatifs et réglementaires nécessaires au fonctionnement d’une
économie de marché. A cet égard, que pensez-vous de ses efforts ?

5/ Quelles sont les étapes à suivre pour réaliser un investissement étranger au Maroc ?

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