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ACHAQ Fatima-Ezzahraa
EL BOUNI Ghizlane
HAMSASS Youssef
JAMHOUR Nisrine
JANJAR Oumnia
2022-2023
Table des matières
- Bibliographie ………………………………………………………………………………………………………………………47
2022-2023
Liste des abréviations
2022-2023
Liste des figures :
2022-2023
Liste des tableaux :
Tableau 3 : Les coefficients de long terme (les variables dépendantes sont Y et IDE pour les
modèles 1 et 2 respectivement).
2022-2023
Introduction Générale
1
De plus, l'investissement direct étranger, est un vecteur important de la mondialisation,
connaît actuellement un développement considérable. Son essor traduit d'une part,
l'intensification par un nombre croissant de sociétés multinationales de leurs activités à
l'échelle mondiale sous l'effet de la libéralisation de nouveaux secteurs à l'investissement et,
d'autre part, l'existence d'un surplus d'épargne notamment européen en quête de meilleurs
placements continuant son expansion au 20éme siècle, l'investissement international s'est
particulièrement renforcé depuis la décennie 1990, touchant les différentes zones de la planète
mais surtout les pays développés et dans une moindre mesure les pays émergents. C'est dans
cet esprit que nous formulerons cette relation en une seule question centrale qui constituera
notre problématique :
-Quel est l'impact des IDE sur la croissance économique Marocaine ?
Nous nous proposons de traiter la problématique de cette recherche à travers trois
chapitres. Chacun de ces derniers contribue à répondre aux objectifs de ce travail. La première
présente des généralités sur la mondialisation. Le second aborde Les indicateurs de la
mondialisation à savoir les IDE. Le dernier chapitre propose une étude sur l’impact des IDE
sur l’économie
2
Chapitre 1 : Généralités sur la mondialisation
1- La définition de la mondialisation :
3
mondiale à la fois à Londres, New York et Tokyo. L’effondrement de l’empire soviétique et
l’ouverture de la Chine ont considérablement accéléré le phénomène.
Pourtant la mise en relation des sociétés est un processus beaucoup plus ancien. On a
pu parler d’une première mondialisation pour les années 1880-1914, l’ouverture des
principales économies n’ayant été retrouvée à un même niveau qu’un siècle plus tard. Mais il
serait logique de remonter aux Grandes Découvertes des XVe et XVIe, quand s'est faite la
capture de l’Amérique par les Européens et son intégration forcée aux circuits de l’Ancien
Monde. Plus anciennement encore, les flux importants, de peuples, de marchandises, de
connaissances, mais aussi de maladies, qui courent d’Est en Ouest dans l’Ancien Monde, des
mers de Chine à la Méditerranée, représentent une sorte de préhistoire de la mondialisation
dont la forme contemporaine n’est que le prolongement considérablement accentué.
Dans tous les cas, les pandémies sont un bon marqueur de l’interaction des hommes
entre eux : le Sida aujourd’hui, la Peste Noire au XIVe. C’est en effet la connexion des
hommes qui fait la mondialisation, la réduction des distances qui les séparent. Le premier
facteur en est donc l’augmentation de la population mondiale : l’isolement est beaucoup plus
difficile sur une planète peuplée de 7 milliards d’habitants, et bientôt plus, que lorsque la
Terre portait, au XVe, un demi-milliard d’êtres humains. Les moyens techniques de
communications, de la domestication du cheval à Internet, sont évidemment essentiels, allant
jusqu’à donner aujourd’hui un sentiment d’ubiquité informationnelle.
Il ne faut cependant pas oublier la leçon du cœur du XXe, des conflits mondiaux à la
Guerre Froide : le fractionnement du Monde en ensembles qui luttent entre eux est toujours
possible. Face à la nécessité d’une gestion de plus en plus rigoureuse du capital naturel de la
planète Terre, la mondialisation appelle une forme de gouvernance mondiale.
4
suppression de plusieurs monopoles de l’Etat. Enfin le commerce extérieur a été libéralisé et
le contrôle des prix sur le marché local supprimé, sauf pour quelques produits sensibles.
En 1995, le Maroc a adhéré à l’OMC et a signé plusieurs Accords de libre-échange
notamment avec l’Union européenne, les Etats-Unis, la Turquie, certains pays Arabes (Traité
d’Agadir). Durant la dernière décennie et sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, un grand
effort de diversification du commerce extérieur et des investissements a été opéré, notamment
vers l’Afrique Subsaharienne, les pays Arabes du Golfe et les Brics (Brésil, Russie, Inde,
Chine). D’autre part, l’amélioration du climat des affaires (Doing business) a permis au
Maroc d’engranger en moyenne 3 MM de $ par an d’IDE (Investissements directs étrangers).
En conclusion, les réformes entreprises et la politique d’ouverture de l’économie marocaine
vis-à-vis de l’extérieur, ont permis au Maroc de développer ses infrastructures (Tanger-Med,
LGV, Autoroutes, Tramway) et son industrialisation notamment au niveau des secteurs de
l’automobile et de l’aéronautique. Cependant, le commerce extérieur marocain reste
déficitaire, c’est pour cela qu’il faut améliorer la compétitivité de l’économie marocaine.
3- Caractéristiques de la mondialisation :
5
3-2 Libéralisation
La libéralisation est définie comme la liberté pour les hommes d’affaires ou les
industriels de créer une entreprise, un commerce n’importe où dans son pays d’origine ou
dans un autre pays à l’étranger. La mondialisation entraîne la libéralisation des hommes
d’affaires et leur permet de démarrer leur entreprise dans différentes zones géographiques.
Par exemple, Apple, Google, Nestlé, etc, sont peu d’entreprises établies dans presque
toutes les régions du monde, et cela est possible en raison de la libéralisation et de la
mondialisation. Des pays comme l’Allemagne, la Chine, la France et de nombreux autres pays
développés sont considérés comme libéraux pour leurs politiques commerciales, et d’autre
part, des pays comme l’Inde sont considérés comme un lieu commercial difficile et pas une
destination très privilégiée pour les investisseurs étrangers en raison de ses politiques non
favorables au commerce. Dans la libéralisation, il y a un libre échange de biens et de capitaux
ainsi que de services et de technologies entre les différents pays.
3-3 Connectivité
6
Organisation mondiale du commerce, Fonds monétaire international, Banque mondiale, et
même ONU (Organisation des nations unies), devenus à leur tour acteurs-vecteurs de la
mondialisation.
4.2- La Banque Mondiale :
La mission de la Banque mondiale est d'encourager les pays pauvres à réaliser leur potentiel
économique et à s'insérer dans la dynamique mondialiste, au moyen d'un soutien financier.
4.3- Le Fonds Monétaire International (F.M.I)
Il veille au bon fonctionnement du système monétaire international, principal pilier des
échanges commerciaux.
4.4- L'Organisation Mondiale du Commerce (O.M.C)
Pièce maîtresse du processus de par son engagement profond dans la libéralisation
progressive des échanges commerciaux.
4.5- Les multinationales
Elles symbolisent la mondialisation car elles ont fait du monde leur espace de
compétition et de déploiement, contribuant à l'uniformisation des modes de vie.
4.6- Les autres acteurs
Les autres acteurs de la mondialisation sont essentiellement des institutions
internationales spécialisées dont :
5- Aspects de la mondialisation :
7
5.2- La mondialisation financière : émergence d’une finance mondiale, avec
échanges financiers internationaux, échanges monétaires …
o La mondialisation financière
Dans le même temps, la finance s’est aussi mondialisée. À partir des années 1980, sous
l’impulsion des politiques néo-libérales, le monde de la finance s’est progressivement ouvert.
De nombreux Etats (les Etats-Unis sous Ronald Reagan, le Royaume-Uni sous Margaret
Thatcher) ont mis en place ce que l’on appelle la « Politique des 3D » : Désintermédiation,
Décloisonnement, Déréglementation.
Il s’agissait de simplifier les règles de la finance, de supprimer les intermédiaires financiers et
de faire tomber les barrières entre les différentes places financières afin de faciliter les
échanges de capitaux entre les différents acteurs financiers de la planète. Cette globalisation
financière a contribué à l’émergence d’un marché financier mondial où se sont multipliés les
échanges de titres et de capitaux.
8
Avec la mondialisation économique et financière, il y a eu évidemment une mondialisation
culturelle. En effet, la multiplication des échanges économiques et financiers s’est
accompagnée d’une accélération des échanges humains : migrations, expatriations, voyages…
Ces échanges humains ont contribué au développement des échanges culturels. Avec la
digitalisation du monde et l’avènement d’internet, ces échanges culturels se sont multipliés.
C’est ainsi qu’aujourd’hui, un peu partout dans le monde on peut goûter les cuisines de
différents pays, avoir accès à la littérature ou au cinéma de toute la planète… La
mondialisation a donc rendu plus accessible la diversité culturelle internationale.
Mais paradoxalement, la mondialisation a aussi tendance à homogénéiser les cultures
mondiales. En effet, certains particularismes culturels tendent à disparaître au profit de la
mondialisation. Certaines cultures s’imposent, d’autres disparaissent. C’est ainsi
qu’aujourd’hui, le cinéma américain devient partout dans le monde une référence, parfois au
détriment des industries cinématiques locales.
La mondialisation est un phénomène complexe, profond et global. À ce titre, elle a donc une
influence considérable sur la réalité des sociétés contemporaines et des conséquences
marquées dans presque tous les domaines
9
Chapitre 2 : Les investissements directs étrangers comme
indicateur de la Mondialisation
1- Définition
o IDE est bénéfique pour les pays d’origine et pour les pays d’accueil, ils correspondent
aux différentes opérations financières destinées à agir sur la gestion d’entreprises
implantées dans un pays différent de celui de la maison mère. (Manuel de Balance des
Paiements du FMI)
o L’IDE n’est pas seulement une source complémentaire de capital pour les pays en
développement qui se tarit mais également un moyen de transfert de technologies
nouvelles, d’actifs incorporels tels que des compétences en matière d’organisation,
de gestion et de réseaux de commercialisation. ( M.Ben Abdallah & R.Meddeb, 2000)
En 2018, l’IDE au Maroc s’est inscrit en hausse, atteignant son plus haut niveau des
dix dernières. La France traditionnellement au premier rang, prend en 2018 la seconde place
du classement des pays investisseurs au Maroc.
10
Source : IDE au Maroc et la position bilatérale en 2018
Le Maroc a développé une stratégie efficace d’attraction des IDE qui lui permet
aujourd’hui de se positionner parmi les meilleurs pays africains bénéficiaires de l’IDE. Pour
ce faire le Maroc a entamé la réalisation d'un certain nombre d'actions en vue de promouvoir
des investissements privés principalement étrangers.
11
de textes et de loi touchant les domaines institutionnel, juridique et socio-économique, le
Maroc a entrepris l’adoption et la réalisation des stratégies de développement des secteurs
jugés prioritaires et à d’autres secteurs qui constituent des leviers essentiels, en termes,
d’atouts et de potentialités dont ils disposent, d’une part et en termes d’avantages
économiques d’autres part.
12
des taxes payées par les entreprises représente 49% de leurs profits, soit le taux le plus
compétitif de la région [Rapport de la Banque mondiale : Doing business,2016].
13
nécessaires à la production et en même temps, présente des facilités et des opportunités
d'exportation de leurs produits. Toutefois, son influence sur l'attractivité des IDE est une
question ambiguë.
Les études de (Harms & Ursprung), (Jensen), (Kandiero & Chitiga), (Demirhan &
Masca) et (Liargovas & Skandalis) constatent que l’ouverture commerciale est positivement
associée avec l’entrée des IDE.
Les études récentes ont tendance à inclure la qualité des institutions parmi les facteurs
qui expliquent la localisation des IDE. Cette variable informe sur le climat général des affaires
dans le pays et peut ainsi, renforcer la confiance ou augmenter l'incertitude des investisseurs
étrangers. Ceux-ci ne semblent pas être prêts à supporter la perte de leurs droits de propriété
intellectuelle ou à supporter les coûts additionnels inhérents à l'exécution inefficace des
contrats et aux obstacles administratifs ou gouvernementaux que peut générer une faible
qualité des institutions. Ainsi, le choix de localisation des firmes étrangères peut être impacté
par les disparités institutionnelles qui existent entre les pays d'accueil. Dans ce cadre, (Alfaro,
et al., 2006) suggèrent que le retard institutionnel est un motif principal qui décourage les
mouvements des capitaux des pays riches vers les pays pauvres. De même, (Rodrik &
Subramanian, 2003) ont souligné le rôle important des institutions dans l'attractivité des IDE
notamment, celles qui protègent les droits de propriété et assurent l'application efficace des
contrats. Concernant les études empiriques consacrées à cette question, les résultats ne sont
pas convergents.
Les investissements directs étrangers sont généralement attirés par les caractéristiques
économiques fondamentales des pays d’accueil, il est tout de même important de noter que Le
Maroc présente des opportunités intéressantes pour les investisseurs étrangers.
14
6.1- Une situation favorable aux affaires
Une stabilité macroéconomique est associée à une croissance plus forte pour un taux
donné d’investissement (domestique et étranger). L’interprétation de ce constat est qu’une
saine gestion macroéconomique (avec par exemple un taux d’inflation limité) crée un
environnement général plus sûr pour les investisseurs, favorisant ainsi la croissance.
Simultanément, la stabilité macroéconomique, comme la stabilité politique, est un des
déterminants majeurs de l’attractivité du pays pour les investisseurs étrangers. L’idée semblait
donc acquise que des facteurs en nombre limité, tels le capital humain, l’ouverture
commerciale, le niveau de revenu par tête et la stabilité macroéconomique, jouaient un rôle
déterminant.
La recherche de la stabilité macroéconomique constitue l’élément essentiel de
l’organisation institutionnelle de la politique économique au Maroc et ce depuis 1998 (Nezha
yamani, 2012). En effet, l’économie marocaine a renoué avec des indicateurs macro-
économiques stables et performants permettant un retour graduel à la croissance économique.
15
nature avec plusieurs richesses naturelles. Si certaines sont déjà exploitées, d’autres sont à
explorer ou à optimiser (labry & andre, 2001).
Depuis plus d’une décennie, le Maroc a mis en œuvre des projets structurants de vaste
envergure. Cette impulsion est donnée dans l’optique de s’aligner aux standards
internationaux. Conscient de cela, et pour mieux capter les IDE, le Maroc maintient le cap des
investissements pour accroître son offre en infrastructures. A titre illustratif, il convient de
citer les grands travaux dans les domaines suivants : télécommunications, zones d’activités
économiques (zones franches, Technoparc, etc.), réseaux routiers et ferroviaires, aéroports, et
ports.
16
6.6 Stabilité politique
Le Maroc jouit d’une bonne stabilité sur le plan politique. Malgré une situation
sécuritaire régionale préoccupante, en raison de l’activisme des cellules terroristes au cours de
l’année 2013, la situation sécuritaire du Maroc a été maîtrisée. En effet, le pays a renforcé ses
services de sécurité en termes de ressources humaines et de moyens logistiques, et a aussi
assuré la sécurité au niveau de ses frontières pour lutter contre la montée du terrorisme.
Cependant, on peut dire que la stabilité politique du Maroc a favorisé sa notation en termes de
risque-pays permettant ainsi de promouvoir l’attractivité du Pays (Bakhti Jamal, 2019).
Plusieurs actions et réformes ont été adoptées en vue d'encourager les investisseurs
étrangers et les groupes touristiques internationaux à investir dans ce secteur ont pour
objectifs de classer le Maroc parmi les 20 premières destinations touristiques au niveau
mondial.
PLF-2023. Ammor : le Maroc vise 26 millions de touristes d'ici 2030. Le budget
prévisionnel alloué au département du tourisme se chiffre à plus de 691,7 millions de
dirhams (MDH) en 2023, a indiqué, lundi à Rabat, la ministre du Tourisme, de l'artisanat et
de l'économie sociale et solidaire, Fatim-Zahra Ammor.1
Dans cet entretien, Fatim-Zahra Ammor dévoile ses ambitions pour le secteur
touristique, en s’appuyant sur la feuille de route stratégique de son ministère, visant à doubler
le nombre de touristes à l’horizon 2030.
Aujourd’hui, nous sommes heureux de constater les résultats de tous les efforts menés
en commun, à commencer par la mise en œuvre du plan d’urgence. À fin novembre 2022,
nous avons pu récupérer 81% de nos arrivées touristiques malgré la fermeture des frontières
pendant les cinq premières semaines de l’année. Si l’on se place à périmètre constant, c’est à
dire depuis l’ouverture des frontières à fin novembre, nous sommes sur l’équivalent de 91%
de reprise en termes d’arrivées aux frontières, et 120% en termes de recettes, ce qui est
extrêmement encourageant quant aux perspectives de notre secteur. Par ailleurs, nous ne
pouvons parler de 2022 sans mentionner l’incroyable promotion dont a bénéficié la «
1
: https://leseco.ma/
17
destination Maroc » grâce à l’exploit historique des Lions de l’Atlas lors de la Coupe du
monde au Qatar. Aujourd’hui, les recherches sur le Maroc et les intentions de visites sont
telles que nous ne ménagerons aucun effort pour convertir cet élan planétaire en arrivées
touristiques concrètes sur le court, moyen et long terme. Pour vous donner quelques chiffres,
le Royaume a été mentionné, depuis le début de la compétition, 17 millions de fois sur les
réseaux sociaux, comparé à 500.000 mentions en moyenne sur une année normale.
Pour l’année 2023, tous les facteurs clés de succès sont réunis pour nous permettre
d’atteindre les objectifs ambitieux que nous nous sommes déjà fixés. La feuille de route
stratégique que nous nous apprêtons à lancer – et qui englobe l’ensemble des leviers de
compétitivité – nous permettra d’atteindre notre vision qui est de doubler nos arrivées à
l’horizon 2030. Parallèlement, il s’agit non seulement du moment touristique inédit et de la
notoriété de notre destination qui n’est plus à démontrer – et qui se cristallise par de fortes
intentions de visiter le Royaume – mais aussi, des potentialités touristiques dont regorge la «
destination Maroc ».
18
choix technologiques dans l’ensemble des secteurs clés, notamment l’industrie, le bâtiment
et les transports. »2
2
: https://www.mem.gov.ma/
3
: GUIDE DES PROGRAMMES DE FINANCEMENT ET D’APPUI POUR LES ENTREPRISES MAROCAINES.
19
8- Avantages et les risques4
Les IDE constituent un important catalyseur de croissance économique pour les pays
hôtes. Les actifs productifs investis ont des impacts immédiats sur l’économie locale à travers
la :
Promotion des exportations : dans le cadre des IDE, le pays d’accueil sert de plateforme
pour réexporter les produits finis vers le pays d’origine ou vers d’autres pays.
Augmentation de la compétitivité des bénéficiaires : les IDE permettent aussi d’augmenter
la compétitivité des entreprises locales en les concurrençant.
Création d’emploi : les IDE créent de l’emploi dans les pays hôtes. En fonction de leur
nature, le nombre d’emplois créés varie. Celui-ci est moins élevé dans le cas des IDE
capitalistiques basés sur les matières premières. Par contre, il est plus important dans le cadre
des investissements étrangers axés sur l’industrie manufacturière. Les emplois créés sont
d’autant plus importants qu’il s’agisse d’une fusion acquisition ou d’une entreprise
nouvellement créée.
Transfert d’idées, de technologies et de compétences : les investissements directs étrangers
offrent un autre avantage de taille : le transfert d’idées, de technologies et de savoir-faire.
Aujourd’hui, une grande partie des activités de R&D se déroule en Europe, en Asie et en
Amérique du Nord grâce aux IDE.
4
: https://entreprise-etranger.com/
20
Les principales innovations relatives aux équipements, produits, techniques commerciales et
modes de gestion émanent des multinationales localisées dans ces pays. On assiste aussi à
un transfert de compétences des cadres expatriés aux travailleurs locaux. Les entreprises
bénéficiaires bénéficient en outre de conseils en matière de gestion, de comptabilité ou
juridiques de la part des investisseurs.
Une fois formés, les travailleurs locaux peuvent être amenés à offrir leurs services aux
entreprises locales. Ce qui contribue à améliorer davantage l’économie du pays hôte.
Création de nouvelles sources de revenus fiscaux : les IDE créent de nouvelles sources de
revenus fiscaux tant dans les pays développés que dans les pays en développement.
Malheureusement, dans certains pays d’accueil, notamment les paradis fiscaux, cet avantage
est compensé par des incitations fiscales mises en place par le gouvernement local.
Investir dans un autre pays n’offre pas toujours que des avantages. Il existe aussi des
risques auxquels il faut se parer :
Des risques opérationnels : investir dans un autre pays signifie opérer dans un
environnement étranger où le cadre juridique peut être flou, les pratiques comptables et
commerciales peuvent être différentes et où la corruption peut être au rendez-vous.
Des risques économiques et politiques liés à la fluctuation du taux de change et à
l’instabilité du contexte économique et politique du pays hôte.
Les investissements directs étrangers peuvent aussi présenter quelques inconvénients dans
les pays d’accueil :
Des risques sur la souveraineté du pays : une influence politique et économique trop
importante exercée par les investisseurs directs peut mettre en péril la souveraineté du pays.
L’Etat peut perdre en partie le contrôle sur les ressources stratégiques. Ce qui représente un
risque sur la sécurité nationale.
La baisse de la compétitivité des entreprises locales : une propriété étrangère excessive
dans les entreprises stratégiquement importantes peut faire perdre l’avantage concurrentiel du
pays. On peut assister à une asphyxie des entreprises locales au profit des grandes sociétés
multinationales.
21
Une répartition inéquitable des bénéfices : les investisseurs étrangers peuvent transférer les
bénéfices générés par leur investissement vers leur pays d’origine au lieu de les réinvestir
dans l’économie locale.
Des risques financiers : une forte dépendance aux IDE peut amener un Etat à faire des
sacrifices financiers. C’est le cas du Royaume-Uni qui a dû baisser son impôt sur les sociétés
de 20% à 17% pour retenir les investisseurs étrangers.
Risque de corruption des autorités : des responsables politiques peuvent faire des
concessions ou privilégier certains investisseurs en contrepartie d’une compensation
financière.
Des risques environnementaux : une exploitation excessive des ressources du pays entraîne
des conséquences désastreuses sur l’environnement.
L’IDE au Maroc, marqué par l’effet croissant de la mondialisation, est plus que jamais
au cœur de la compétitivité ; Dans ce contexte international, le Maroc est engagé, au même
titre que d’autre pays en développement, dans une politique promotionnelle qui cherche à faire
de l’investissement étranger, un support stratégique de la croissance économique.
Ce dispositif nécessite de faire face aux principaux défis dont principalement ceux
relatifs à la lourdeur des procédures administratives, et de mettre en place des réformes pour
attirer des investisseurs.
22
1.1 Evolution des Flux des IDE au Maroc
Le Maroc a connu un essor important des flux des IDE, grâce au démarrage du
processus de privatisation en 1993 et à la conversion de la dette extérieure en investissement.
Cependant, depuis 1996 les IDE au Maroc se caractérise par une certaine irrégularité.
De plus, les flux d'IDE à destination du Maroc ont accusé une baisse en 1998 et en
2000. Et en 2001 Ils ont atteint un niveau record de 30,6 milliards de dirhams, grâce
notamment à l'ouverture du capital de Maroc Telecom. Cette année, (2002) le Maroc a été,
d'après le rapport de la CNUCED, le deuxième pays destinataire d'IDE sur le continent
africain, après l'Afrique du Sud (6,7 milliards de dollars). Les flux entrants des IDE se sont
établies selon l'Office des changes à 13,9 milliards de dirhams (1,6 milliard de dollars) en
2004, soit un recul de 41,8% ou près de 10 milliards de dirhams par rapport à 2003, année
marquée par la cession de 80% du capital de la Régie des Tabacs.
Selon le rapport 2008 de la CNUCED sur l'investissement dans le monde. Le Maroc a
drainé un flux d'investissements directs étrangers (IDE) de l'ordre de 2,57 milliards de dollars
en 2007 contre 2,4 milliards en 2006, il occupe ainsi la 4éme position parmi les pays africains
et la 1re destination des IDE au niveau des pays du Maghreb, enregistrant ainsi entre 2001 et
2007 d'importants flux qui lui ont permis de surpasser nettement les pays de la région.
23
ANNEES 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
IDE 26 070 37 959 27 963 25 250 35 068 26 060 32 092 39 077 36 550 39 012
input
IDE 4 526 14 984 8 687 9 525 21 821 5 282 8 550 11 355 6 615 7 881
output
Flux nets 21 544 22 975 19 276 15 725 13 247 20 778 23 542 27 722 29 935 31 131
d'IDE
Source : Office des changes 2016
Selon d’Office des Changes, Le flux des Investissements directs étrangers (IDE) au
Maroc s’est bonifié de 12 % à 23,7 milliards de dirhams au titre de l’année 2017, contre 21,1
milliards de dirhams en 2016, Cette évolution provient de la chute des dépenses de 57,8 % à
environ 6 milliards de dirhams, plus lourde que celle des recettes (-16 % à 29,7 milliards de
dirhams), explique l’Office des changes dans sa note sur les indicateurs mensuels des
échanges extérieurs pour l’année 2017.
24
1.2 Evolution des IDE au Maroc en 2020
A fin mars 2020, le flux net des Investissements Directs Etrangers (IDE) atteint
4.238MDH contre 3.943MDH un an auparavant, soit une hausse de 295MDH ou +7,5%. Ce
résultat s’explique par une baisse des dépenses des IDE de 41,6% ou -1.644MDH
(2.304MDH contre 3.948MDH) plus importante que celle des recettes (-1.349MDH ou -
17,1%) Au titre des trois premiers mois de l’année 2020, le flux net des Investissements
Directs Marocains à l’Etranger (IDME) baisse de 1.506MDH (1.159MDH à fin mars 2020
contre 2.665MDH une année auparavant). En effet, les investissements directs marocains à
l’étranger atteignent 2.464MDH à fin mars 2020 contre 3.277MDH à fin mars 2019, soit une
baisse de 24,8%. En revanche, les cessions de ces investissements ont plus que doublé
(+693MDH).
Les recettes au titre des investissements directs étrangers (IDE) ont enregistré une
hausse de 22,7% en 2021 à 31,9 milliards de dirhams (MMDH), soit l’équivalent de 2,5% du
PIB contre 2,3% en 2020, indique le rapport annuel de Bank Al-Maghrib (BAM) sur la
situation économique, monétaire et financière.
Malgré le contexte d’incertitudes liées à l’évolution de la pandémie de la Covid-19, les
recettes au titre des IDE ont enregistré une hausse de 22,7% à 31,9 milliards, soit l’équivalent
de 2,5% du PIB contre 2,3% en 2020, et une moyenne de 3,3% au cours des 5 années
précédant la crise, précise ce rapport présenté, samedi au Palais Royal de Rabat, au Roi
Mohammed VI, par le Wali de BAM, Abdellatif Jouahri.
En parallèle, les dépenses au même titre se sont quasiment stabilisées à 12,6 MMDH
après un recul de 30,2%, le flux net des IDE ressortant ainsi en expansion de 43,6% à 19,4
milliards
1.4 Evolution des IDE au Maroc en 20225
L’augmentation des flux net des IDE au Maroc à fin octobre 2022 de 50,5% (soit de
+7.331 MDH).
5
: https://www.h24info.ma/
25
Figure 4 : Graphique d’évolution des investissements directs étrangers au Maroc
A fin octobre 2022, les recettes des investissements directs étrangers (IDE) ont
enregistré une hausse de 33%, soit de +8.051 MDH. Ces derniers étaient de 32.479 MDH à
fin octobre 2022, contre 24.428MDH à fin octobre 2021, indique le Département des études et
des statistiques de l’Office des changes, dans son bulletin mensuel pour le mois d’octobre.
En parallèle, les dépenses affichent une hausse de 7,3%, soit de +720 MDH. Ainsi, le
flux net des IDE a augmenté de 50,5%, soit de +7.331 MDH, passant de 14.520 MDH à fin
octobre 2021 à 21.851 MDH à fin octobre 2022.
Les investissements directs marocains à l’étranger (IDME) se situent, eux, à 15.266
MDH à fin octobre 2022, affichant une hausse de 8,6%, soit de +1.209MDH par
rapport à la même période de l’année précédente, ajoute la même source.
26
Sur le plan sectoriel, les industries manufacturières (26% du total des IDE) ont été les
plus attractifs en 2012, en enregistrant 8,3 milliards de dirhams, soit une hausse de 36% par
rapport à 2011. Au niveau des industries manufacturières, l’industrie automobile attire le plus
d’IDE (22% du total des IDE en 1021), suivie de l’industrie alimentaire (5%). Au niveau de
l’énergie, les investissements étrangers ont plus que triplé en un an, atteignant 5,3 milliards,
après 1,7 milliard en 2011. Représentant 17% du total des IDE, ce secteur devient désormais
le troisième secteur le plus attractif des IDE au Maroc, après l’immobilier. Pour sa part, le
secteur des activités financières et d’assurance a connu une progression de 68%, en attirant
4,8 milliards de dirhams d’IDE en 1021. Inversement, l’immobilier et le tourisme
(respectivement 15% et 5% du total des IDE) ont connu un recul des entrées d’IDE de 3% et
35% respectivement.
De leur côté, les investissements directs marocains à l’étranger (IDME) atteignent 18,2
milliards de DH, soit une hausse de 10,6 milliards sur un an. En parallèle, les cessions de ces
investissements enregistrent une hausse de 10,4 milliards de DH, selon l’Office des changes,
pour atteindre 13,6 milliards. Ainsi, le flux net des IDME enregistre une hausse de 4,5%. Les
IDME sont réalisés principalement dans les activités financières et d’assurance (2,6 milliards
27
de DH). Ces dernières sont suivies des industries manufacturières (2,1 milliards) et des
industries extractives (0,2 milliard). Les principaux pays de destination sont la France (1,4
milliard de DH), la Côte d’Ivoire (1,2 milliard), les États-Unis (0,5 milliard), l’Égypte (0,5
milliard) et le Nigeria (0,5 milliard). « Ces cinq pays représentent 89,5% du total du flux net
des IDME en 2021 », relève l’Office. L’Afrique constitue la principale destination des
investissements directs marocains à l’étranger avec une part de 58,1%, contre 58,5% en 2020
et 57,7% en 2019.
L’analyse de l’effet net de l’IDE sur l’emploi dépend, selon Mucchielli (1998), d’un
ensemble de facteurs tels que, la distinction entre l’effet direct et l'effet indirect sur l’emploi,
le mode d’implantation (IDE de création, d’acquisition ou de partenariat), la stratégie suivie
par la FMN (stratégie de marché ou stratégie d’exportation), le secteur d’activité (production
intensive en capital ou en travail), les relations de concurrence ou de complémentarité entre
les firmes étrangères et les entreprises domestiques.
Pour Ibi Ajayi (2006), l’IDE crée des opportunités d’emplois dans les pays hôtes, et ce de
trois façons possibles. La première consiste à employer directement la population pour des
opérations situées au sein de l’économie nationale. La deuxième s’effectue par les liaisons en
amont et en aval : les emplois sont créés dans les entreprises servant de fournisseurs, de sous-
traitants ou de prestataires de services. Le troisième mode de création d’emplois passe par la
croissance économique qui entraîne de nouveaux emplois à l’échelle nationale.
Toutefois, l'effet positif de l'IDE sur l'emploi passe généralement à travers l’impact global des
IDE sur la croissance économique. La contribution de l’IDE à la croissance économique dans
le pays hôte aurait comme conséquence éventuelle l’accélération de la création d’emploi.
28
en soutenant que l'IDE est un facteur qui influence la croissance économique à travers ses
avantages positifs sur plusieurs variables économiques. Dans le cadre de l’approche
endogène, l'IDE est conçue comme un moyen de stimuler la croissance économique grâce aux
retombées positives (Spillovers) qu'il peut entraîner sur un nombre de variables dans
l'économie d'accueil, en l’occurrence, le transfert de technologies et des connaissances, le
développement du capital humain et l’accélération de l’investissement national (Blomström et
Kokko, 1998 ; Borensztein et al., 1998). L’ensemble de ces avantages de l’IDE favorise la
croissance économique et la création d’emplois (Borensztein et al., 1998 ; De Gregorio, 1992
; Hansen et Rand, 2006 ; Ram et Zhang, 2002).
L'étude de Ben Abdallah & Meddeb (2000) prouve que l'IDE exerce une influence positive
sur la croissance économique lorsque le pays hôte dispose d’un seuil minimum du capital
humain. Dans la même perspective, Bengoa & Robles (2003) constatent que l'IDE peut
générer des externalités positives sur la croissance économique si le pays hôte est doté du
capital humain adéquat, de la stabilité économique et des marchés libéralisés.
Les retombées positives directes de l'IDE sur l’emploi se produisent dans le cas des IDE de
création (Greenfield) plutôt que dans les prises de contrôle (acquisition ou partenariat)
(Chudnovsky et López, 1999). L’implantation d’une unité de production dans le pays
d'accueil, moyennant une stratégie de marché ou stratégie de rationalisation de la production,
implique l’embauche significative de main-d'œuvre locale. Quant aux effets positifs indirects,
ils sont au moins égaux aux effets directs et probablement beaucoup plus importants
(CNUCED, 1994). Ces effets peuvent se produire lorsque les FMN déclenchent, autour
d’elles, la création de nouvelles activités (fournisseurs, sous-traitants, distributeurs,
concurrents…). Il s’agit des emplois créés à travers des liens en amont (CNUCED, 1994) et
en aval que les filiales étrangères établissent avec les opérateurs locaux dans le pays hôte, ou
également à travers les emplois supplémentaires générés dans les entreprises domestiques
concurrentes.
Chudnovsky et López (1999) avancent que l’importance de l’effet direct des firmes
étrangères sur l’emploi dépend des secteurs d’activité mais, globalement, c’est l’emploi
indirect associé aux effets d’entrainement qui est déterminant. L’IDE industriel semble être
privilégié puisqu’il a l’avantage de créer des emplois directs et indirects significatifs grâce
aux effets d’entrainement tandis que l’IDE de services est souvent peu créatrice d’emplois
indirects.
29
Cela étant, nous pouvons supposer que l’effet de l'IDE sur l’emploi dans le pays d'accueil
est de nature dynamique et peut se dérouler en deux temps. Un premier temps où l’impact
global de l’IDE sur l’emploi est, à court terme, insignifiant, faible ou parfois négatif à cause
des contraintes de concurrence et de perte de parts de marché qu’imposent les FMN aux
entreprises domestiques. Un deuxième temps où cet impact est, à long-terme, positif sur
l’emploi grâce aux retombées positives de l'IDE sur les entreprises nationales et sur
l’économie d'accueil dans son ensemble.
Cette partie est la plus importante à étudier et développer, car même si on suppose que les
IDE ont un impact positif sur la croissance économique, le taux de pauvreté, ou encore la
productivité des entreprises locales et internes, cet effet n’est pas toujours garanti à cause du
risque de diminution du flux des IDE ou même la disparition du genre d’investissement. Le
transfert technologique donc doit être omniprésent afin de profiter le maximum des IDE pour
les pays d’accueil tel que le Maroc.
Dans un article plus récent les mêmes auteurs insistent sur l’importance relative des FMN
(firmes multinationales) dans l’enseignement supérieur « Bien que le rôle des FMN soit assez
marginal dans l’enseignement primaire et secondaire, l’IDE pourrait néanmoins avoir un effet
visible sur l’enseignement supérieur dans les pays hôtes » (Blomstrom et Kokko, 2003)
Ils expliquent ensuite que l’effet aura lieu lorsque les FMN demandent des personnes
qualifiées. Cette demande qui va encourager les gouvernements à investir davantage dans les
formations de qualification et l’enseignement supérieur de haute qualité. Pas loin de cette
optique Findlay (1978) a proposé un modèle simple pour étudier le transfert de technologie
des IDE entre un pays avancé et un pays en retard, ce qui est le cas général en examinant
certaines caractéristiques d'état d'équilibre, telles que la taille de l'écart technologique entre les
deux pays et la part du capital étranger. Ainsi, l'ampleur des spillovers technologiques est liée
au degré de la possession étrangère du capital social des entreprises locales selon le même
modèle de Findlay.
D'après le modèle de Wang et Blomström (1992), le transfert technologique réalisé par la
FMN s'accompagne d'un coût de transfert (décroissant avec les fréquences des transferts). De
même, des ressources fixes sont affectées à cette activité de transfert technologique. Quant à
la firme domestique, elle supporte un coût d'apprentissage et un investissement fixe, pour
acquérir tout ou partie de la technologie nouvelle de production.
30
D’autre part, Bouoiyour et Toufik (2005), montrent que l’écart technologique qui persiste
entre les firmes nationales et étrangères freine le transfert technologique, cette réflexion ne
s’applique pas aux secteurs à basse technologie (textile, en particulier) que les externalités
positives se produisent, cependant pour les secteurs de haute technologie, il peut s’avérer
nuisible à leurs concurrents marocains.
Alors que M.Azeroual (2016) a essayé d’analyser le transfert technologique et l’impact des
IDEs sur les facteurs clés de l’économie marocaine par pays d’origine des IDE , « Toutefois,
la prise en compte du pays d’origine dans l’analyse de l’effet des IDE sur la PTF (productivité
totale des facteurs) apparaît statistiquement significative et positive dans le cas de la France,
et significative, mais négative dans le cas de l’Espagne et des pays du Golfe. Cette diversité
en matière d’impact s’explique, selon notre premier constat, par la concentration des
investissements émanant de la France dans le secteur industriel, qui est l’un des secteurs
catalyseurs de transfert de savoir, de technologie et de croissance économique » (Azeroual,
2016).
4 Étude empirique :
31
pas la croissance économique à court terme, et il y a relation de causalité unidirectionnelle de
court et de longs termes de l’ouverture commerciale à la croissance économique. Nous
concluons qu’au Maroc la croissance économique n’est pas tirée par l’investissement direct
étranger et qu’elle l’est par l’ouverture commerciale.
4.1- Ouverture commerciale, IDE et croissance économique Quelle relation dans le cas
du Maroc ?
Le commerce extérieur et l’IDE sont connus pour être des déterminants importants de
la croissance économique. Le commerce extérieur incite les entreprises à innover et à être
compétitives en ce qui concerne leur savoir-faire et leur technologie. Les exportateurs utilisent
l’innovation et une technologie de production développée afin de conforter leur rôle de sous-
traitant pour les entreprises étrangères ou pour être plus compétitifs sur le marché
international. Les producteurs de substituts de biens importés, face à la compétition des firmes
étrangères exportant sur le marché domestique, se voient obligés d’adopter une production
intensive en capital pour faire face à la rude compétition des firmes étrangères chez qui les
produits sont souvent intensifs en capital. Ainsi, l’impact de l’ouverture commerciale sur la
croissance économique peut être positif à cause de l’accumulation du capital physique et du
transfert de technologie.
En effet, les bénéfices des IDE se concrétisent, non seulement par des entrées de
capitaux pour le pays-hôte, mais aussi par un apport de technologie et de savoir-faire ainsi que
par l’accès à de nouveaux marchés. Dit autrement, grâce aux effets spillovers (retombées
positives) qui se manifestent à différents niveaux, l’IDE peut contribuer d’une façon active à
la croissance et au développement économique. Sur le plan empirique, cependant, les résultats
sont mitigés quant à l’effet réel des IDE sur la croissance économique
Depuis la fin du XXe et le début du XXIe siècle, le Maroc s’est inscrit dans une politique de
32
libéralisation commerciale, en signant plusieurs accords de libre- échange avec plusieurs
partenaires. Ces accords ont boosté les exportations du Royaume, en lui permettant d’accéder
à d’autres marchés et de renforcer sa présence sur les marchés traditionnels. En parallèle, ces
accords ont boosté également les importations du pays.
Disposant d’atouts réels, tels que la proximité géographique par rapport aux pays de
l’Union européenne et une main- d’œuvre disponible à des coûts inférieurs à ceux de l’Union
européenne, le Maroc, en s’inscrivant dans une politique d’attraction de l’IDE, a pu attirer un
volume important d’IDE. Dans ce travail, en étudiant le cas de l’économie marocaine, nous
allons tenter de répondre aux questions suivantes : la croissance économique est- elle tirée par
l’IDE ou est-elle tirée par d’autres variables, telles que l’ouverture commerciale ? Quels sont
les principaux déterminants de la croissance économique ? L’IDE figure-t-il parmi ces
déterminants ? La croissance économique impacte-t-elle ou cause-t-elle l’IDE ? Y a-t-il un
lien entre l’IDE et l’ouverture commerciale ? Afin de répondre à ces questions, nous allons
recourir à la technique ARDL de cointégration pour étudier les relations de cointégration entre
différentes variables dont la croissance économique.
33
période de 1990 à 2014. Nous avons été contraints d’écourter la période, car les données sur
la variable force de travail ne sont disponibles, en ce qui concerne l’économie marocaine, que
pour la période 1990 à 2014, et, par conséquent, cette période devient elle-même la période
d’étude (2). Dans ce travail, toutes les séries ont été converties en valeur réelle et en unité de
devise locale (dirham). Les séries qui n’étaient disponibles qu’en valeur courante ont été
converties en valeur réelle, en divisant par le déflateur du PIB avec 2007 comme année de
référence. Les séries qui n’étaient disponibles qu’en dollars ont été converties en dirhams, en
divisant par le taux de change officiel.
Le test Bounds de l’approche ARDL (3) se base sur l’hypothèse que les variables doivent
être intégrées d’ordre 1 I(1) ou d’ordre 0 I(0). Ainsi, nous avons procédé aux tests de racine
unitaire afin de déterminer l’ordre d’intégration des séries, l’objectif est de s’assurer
qu’aucune des variables n’est intégrée d’orde 2 I(2). Si une des variables est I(2), on ne peut
pas interpréter la valeur de la statistique F fournie par Pesaran et al. (2001). Afin de tester
l’ordre d’intégration des séries, nous avons utilisé deux tests de racine unitaire, le test de
Dickey-Fuller augmenté (ADF) et le test de Phillipes- Perron.
Les résultats obtenus en utilisant les deux tests sont concordants, toutes les séries sont
I(1), sauf la série croissance économique (Y) qui est I(0). Les résultats sont reportés dans le
tableau 1. Mise à part la croissance(Y) qui a rejeté l’hypothèse nulle en niveau, les autres
séries rejettent l’hypothèse nulle de la non-stationnarité en différence première. Ainsi, on a
des variables I(1) et I(0) mais aucune des variables n’est I(2), ce qui constitue le cadre idéal
pour l’utilisation de l’approche ARDL.
34
Tableau 1 : Les tests de racine unitaire (ADF et Phillips-Perron)
35
nous allons nous limiter à trois modèles au lieu de cinq, ce qui signifie que trois variables
seulement vont passer à gauche du modèle et occuperont le rôle de variable dépendante dans
ce dernier, à savoir croissance économique, investissement direct étranger et ouverture
commerciale. Les deux autres variables restantes, force de travail et capital d’investissement,
occuperont le rôle de variable de contrôle dans les trois modèles.
Comme précisé plus haut, pour tester l’existence d’une ou plusieurs relations de
cointégration parmi les variables, nous utilisons le test bounds de cointégration. La méthode
ARDL (test Bounds) de cointégration a été développée par Pesaran et Shin (1999) et Pesaran
et al. (2001). En la comparant aux autres méthodes traditionnelles de cointégration, cette
méthode a trois avantages. Le premier est qu'elle n’impose pas aux variables d’être intégrées du
même ordre d’intégration, les variables peuvent être intégrées du même ordre ou d’un
ordre différent ; autrement dit, elles peuvent être I(1) et I(0) mais jamais d’un ordre supérieur à
un. Le second avantage est que cette méthode est plus efficace que les autres dans les cas où
les échantillons sont de petite taille ; ainsi, elle est plus adaptée à cette étude où nous travaillons
avec un échantillon de petite taille (25 observations). Le troisième et dernier avantage est que la
méthode ARDL fournit des estimations non biaisées des coefficients de long terme (Harris et
Sollis, 2003). Les modèles ARDL utilisés dans ce travail sont les suivants :
36
variables en niveau retardées. Le test est H 0 : b1i = b2i = b3i = b4i = b5i = 0 contre l’hypothèse
alternative H 1 : b1i ≠ b2i ≠ b3i ≠ b4≠ b5i ≠ 0 pour i = 1, 2, 3. La valeur de la statistique de Fisher
obtenue sera comparée à deux valeurs critiques fournies par Pesaran et al. (2001). La
première valeur critique est calculée sur la base de l’hypothèse que toutes les variables
présentes dans le modèle ARDL sont intégrées d’ordre zéro I(0), alors que la deuxième valeur est
calculée sur la base de l’hypothèse que les variables sont intégrées d’ordre un I(1).
Pour les retards (p) dans les modèles ARDL conditionnels à correction d’erreur (6),
nous choisissons un retard maximum (7) de 2 et nous utilisons le critère d’information
Schwarz pour déterminer le nombre optimal de retards. Les statistiques de Fisher calculées
sont reportées dans le tableau 2. La notation F(Y/IDE,C,T,OC) nous renseigne sur la variable
dépendante, en l’occurrence Y.
Nous remarquons dans le tableau 2 que quand Y et IDE occupent le rôle de variables
dépendantes, la valeur de la statistique de Fisher dépasse celle de la valeur critique de la
limite supérieure à 1 % ; ainsi, avec un risque de 1 % nous acceptons l’hypothèse alternative
de cointégration dans les deux cas. Dans le cas restant, nous ne pouvons pas accepter
l’hypothèse alternative de cointégration, même avec un seuil de 5 % ; dans ce cas-là, la
statistique de Fisher est inférieure à la valeur critique de la limite inférieure. Ainsi, nous
pouvons conclure qu’il n’y a pas de cointégration.
La limite La limite
La variable dépendante F-statistique Décision
inférieure I(0) supérieure I(1)
F(Y/IDE,C,T,OC) 8,426415 3,07** 4,44** Cointégré
F(IDE/ Y,C,T,OC) 14,439112 3,74** 5,06** Cointégré
F(OC/ Y,IDE,C,T) 2,174253 2,86* 4,01* Non cointégré
37
4.3.3La relation de long terme et le modèle à correction d’erreur
Une fois que la relation de cointégration est établie, nous estimons la relation de long
terme et le modèle à correction d’erreur accompagnant la relation de long terme. Dans le cas
où la variable dépendante est Y, le modèle à correction d’erreur, associé à la relation de long
terme, est le suivant :
A partir du modèle ARDL conditionnel à correction d’erreur, nous pouvons calculer les
coefficients de long terme (8). Le tableau 3 présente les coefficients de long terme avec
leurs probabilités critiques pour l’ensemble des modèles où il y a cointégration (modèles 1
et 2). Nous constatons du modèle (1), où la variable dépendante est la croissance
économique, que la variable IDE a un coefficient positif mais non significatif, alors que les
trois autres variables ont des coefficients positifs et significatifs. Nous remarquons que les
deux variables force de travail (T) et ouverture commerciale (OC) ont enregistré les
coefficients les plus importants avec 13,99 et 2 respectivement, et avec une significativité
qui s’élève à 1 % pour les deux. L’autre variable le capital d’investissement est significative à
5 %, mais avec une valeur faible au niveau du coefficient qui est de 0,03 seulement. Ainsi,
nous pouvons affirmer que la croissance économique au Maroc ne s’explique pas par les IDE
mais par la force de travail, l’ouverture commerciale et, à un degré moindre, par le capital
d’investissement. Pour être plus explicite, une augmentation de 1 % de la force de travail et de
l’ouverture commerciale conduira à une augmentation de 13,99 % et de 2 % du PIB réel,
autrement dit de la croissance économique, respectivement. Nous retenons pour le modèle (2),
où la variable dépendante est l’IDE, que le PIB réel, autrement dit la croissance économique
38
(Y), explique les IDE avec un coefficient qui s’élève à 3,68 et qui est significatif à 5%. Pour
être plus explicite, une augmentation du PIB réel (Y) de 1 % mènera à une augmentation de
l’IDE de 3,68 %.
Tableau 3 : Les coefficients de long terme (les variables dépendantes sont Y et IDE
pour les modèles 1 et 2 respectivement).
Coefficients (probabilités)
Variables
Modèle (1) Modèle (2)
-333,8900*(0,0912)
Constante —
3,688133**(0,0150)
ln(Y) —
0,086478
ln (IDE) —
(0,1715)
0,037221*(0,0715) 0,484331**(0,0346)
ln(C)
13,995371***(0,0000) 36,202672
ln(T)
(0,2598)
2,00144***(0,0005) -4,903464
ln(OC)
(0,1104)
Nous constatons dans le tableau 4, qui présente les modèles à correction d’erreur, que dans les
deux modèles (1 et 2) les termes de correction d’erreur retardés ECT(-1) sont tous significatifs
et avec le signe négatif souhaité, ce qui confirme les relations de cointégration dans les deux
modèles. Cela dit, dans le modèle (1), par exemple, il y a une très forte rapidité
d’ajustement vers l’équilibre avec un coefficient égal à -1,40. Il y a, également, une rapidité
forte pour le modèle (2), mais moins forte que le premier, avec un coefficient égal à-0,47.
Pour être plus explicite, il y a approximativement 47 % du déséquilibre provenant des chocs
des années précédentes qui est corrigé et converge vers l’équilibre de long terme chaque
année pour le modèle (2). Les résultats obtenus des coefficients de la dynamique de court
terme sont affichés dans le tableau 4. Il est à noter pour le modèle (1) que le coefficient de la
dynamique de court terme de la variable force de travail (T) est non significatif, contrairement
à ce qui a été enregistré dans la relation de long terme. Pour les autres variables, il n’y a pas de
grandes différences méritant d’être relevées.
39
Tableau 4 : Modèles à correction d’erreur
Coefficients (probabilités)
Variables
Modèle (1) Modèle (2)
-0,0231 -0,0338
Constante
(0,8784) (0,8192)
0,3083**(0,0414)
ΔlnY —
0,0675
ΔlnIDE —
(0,5737)
0,0677 -0,0947
ΔlnC
(0,2736) (0,1021)
-0,5487***(0,0000)
ΔlnC(-1) —
13,4087 64,9063***(0,0001)
ΔlnT
(0,2758)
ΔlnT(-1) — —
1,7883*(0,0728) -1,5953*(0,0935)
ΔlnOC
-2,6453***(0,0070)
ΔlnOC(-1) —
-1,4041***(0,0000) -0,4712***(0,0000)
ECT (-1)
R² 0,780 0,899
F-statistique 9,502 23,853
Probabilité-F-stat 0,000 0,000
DW 2,272 2,733
Les modèles à correction d’erreur estimés sont globalement bons, comme le montrent
les valeurs obtenues des R² qui sont toutes proches de 1. Concernant les tests de diagnostic qui
sont reportés dans le tableau 5, on constate que les deux modèles réussissent le test
d’hétéroscédasticité et le test de normalité des résidus. Pour le test, d’autocorrélation des
erreurs, le modèle (1) réussit le test, alors que pour le modèle (2) on peut accepter
l’hypothèse d’autocorrélation des erreurs avec un seuil de 10 %. L’autocorrélation des
erreurs dans le modèle (2) peut s’expliquer par l’absence de variables importantes dans le
modèle permettant d’expliquer la variable dépendante IDE, par exemple, des variables
représentant le coût et la qualité de la main-d’œuvre et les variables institutionnelles (stabilité
politique et autres…). Cependant, nous pouvons affirmer qu’avec un seuil de 5 % le modèle
(2) réussit le test d’autocorrélation des erreurs. Concernant le test de spécification du
modèle, en l’occurrence le test Ramsey Rest, il nous permet d’affirmer que le modèle (2)
40
est bien spécifié, alors qu’il laisse le doute s’installer sur la spécification du modèle (1), ce
dernier échoue au test avec un seuil de 10 %, ce qui pousse à croire que le modèle est mal
spécifié et qu’il y a des chances que ce dernier soit spécifié sous une autre forme, notamment
non linéaire. Cependant, le modèle (1) réussit le test de Ramsey Rest avec un seuil de 5 %, ce
qui nous permet d’affirmer que le modèle est bien spécifié.
F-statistique (probabilité)
Test
Modèle 1 Modèle 2
4,0097 0,032
Ramsey Reset
(0,0637) (0,8585)
* La statistique de Jarque-Bera.
41
4.3.5 La causalité de court et long terme au sens de Granger
Les variables incluses dans les modèles (4) à (6) sont celles définies précédemment.
Les équations de (4) à (6) seront estimées par les MCO séparément. Le choix des retards
optimaux p et q est basé sur le critère d’information Schwarz. Selon Narayan et Smyth
(2004), pour étudier la causalité, les modèles où nous avons rejeté l’hypothèse nulle de la
non-cointégration seront estimés avec le terme de la correction d’erreur retardé ECT(-1). En
l’occurrence, les équations où les variables dépendantes sont Y et IDE seront estimées avec
le terme ECT (-1), car on a rejeté l’hypothèse de la non- cointégration dans ces modèles. Et
l’équation où la variable dépendante est OC sera estimée sans le terme ECT (-1), car il n’y a
pas de relation de cointégration dans cette équation. La relation de long terme existante entre
les variables nous indique qu’il doit y avoir au moins une relation de causalité dans une seule
direction, mais elle n’indique pas la direction de cette causalité. Dans cette méthode, on
distingue deux causalités, la causalité de court terme et la causalité de long terme. Toujours
selon Narayan et Smyth (2004), la causalité de court terme est déterminée par les
statistiques F des variables explicatives, alors que la statistique t (de Student) du
coefficient du terme de la correction d’erreur retardé nous indique la causalité de long terme.
Le tableau 6 reporte l’ensemble des résultats sur la causalité de courts et lo ngs t er mes .
En commençant par la causalité de long terme, nous constatons dans le tableau 6 que les
coefficients des termes de la correction d’erreur retardés sont tous significatifs à 1 %, ce qui
implique l’existence d’une causalité de long terme dans les deux équations (4) et (5). Ainsi,
pour l’équation (4), la causalité de long terme opère à travers le terme de la correction
d’erreur de la variable ouverture commerciale (OC), force de travail (T), capital
d’investissement (C), et l’investissement direct étranger (IDE) à la variable croissance
économique (Y). En d’autres termes, les variables ouverture commerciale (OC), force de
travail (T), capital d’investissement (C) et investissement direct étranger (IDE) causent au
42
sens de Granger la croissance économique (Y). Pour l’équation (5) où la variable
dépendante est l’investissement direct étranger, les variables ouverture commerciale (OC),
force de travail (T), capital d’investissement (C) et croissance économique (Y) causent au
sens de Granger la variable investissement direct étranger (IDE).
Concernant la causalité de court terme, reportée dans le tableau 6, nous constatons deux
relations de causalité unidirectionnelle de la variable ouverture commerciale aux variables
croissance économique (Y) et investissement direct étranger (IDE) ; il faut préciser que
l’ouverture commerciale cause l’IDE avec une significativité de 10 % seulement. Il existe
aussi trois liens de causalité unidirectionnelle de la variable force de travail (T), capital
d’investissement et croissance économique à la variable investissement direct étranger
(IDE). Nous ajoutons qu’il n’existe pas de lien de causalité bidirectionnelle entre les
variables.
On parle de causalité forte, lorsque la causalité de court terme est accompagnée par
une causalité de long terme. Alors qu’on parle de causalité faible lorsqu’il y a
causalité de court terme seulement. La figure 2 présente les résultats des liens de
causalité existant entre les variables.
F statistique
Variables (probabilité)
dépendantes
ECT(-1)
Δln(Y) Δln(IDE) Δln(C) Δln(T) Δln(OC)
[Coefficient]
(probabilité)
0,330 1,285 1,273 6,729*** [-1,4040]***
Δln(Y) —
(0,5737) (0,2736) (0,2758) (0,0076) (0,0000)
4,919* 33,386*** 26,270*** 3,180 [-0,4712]***
Δln(IDE) —
* (0,0000) (0,0001) * (0,0000)
(0,041 (0,093
4) 5)
0,061 0,621 0,224 2,642
Δln(OC) — —
(0,8072) (0,4403) (0,641) (0,1206)
(*) (**) (***) Indique une significativité à 10 % 5 % et 1 % respectivement.
43
Nous constatons que les IDE ne causent pas la croissance économique à court
terme et que la croissance économique cause les IDE à court et à long termes.
Aussi, l’ouverture commerciale cause la croissance économique à court et à
long termes (causalité forte). Nous concluons que la croissance économique au
Maroc est tirée par l’ouverture commerciale. Nous ajoutons, aussi, qu’il n’y a
pas de relation de causalité unidirectionnelle de court terme de l’IDE à
l’ouverture commerciale. Et nous pouvons affirmer avec une significativité de 5
% qu’il n’y a pas de relation de causalité unidirectionnelle de court terme de
l’ouverture commerciale à l’IDE (10). Ainsi, il n’y a pas de relation de causalité
de court terme entre l’IDE et l’ouverture commerciale au Maroc.
4.4-Constat :
Pour répondre à notre problématique, trois variables ont retenu notre attention, à
savoir l’investissement direct étranger, l’ouverture commerciale et la croissance économique.
Les résultats montrent qu’il y a cointégration lorsque les variables croissance économique et
IDE occupent le rôle de variable dépendante dans le modèle. Les résultats des relations de
long terme associées aux relations de cointégration ont montré que l’ouverture commerciale
impacte positivement la croissance économique au Maroc, alors que l’impact des IDE sur la
croissance économique est statistiquement non significatif. Nous avons obtenu, également,
que la croissance économique impacte positivement les IDE au Maroc. Pour les résultats de la
causalité au sens de Granger, ils vont dans le même sens que ceux de la relation de long
terme, les IDE ne causent pas la croissance économique à court terme (pas de causalité forte),
et l’ouverture commerciale cause la croissance économique à court et à long termes (causalité
forte). Aussi, la croissance économique cause les IDE à court et à long termes. Cependant, le
recul est nécessaire dans l’interprétation des résultats relatifs à l’effet de la croissance
économique et des autres variables explicatives sur l’IDE, car les tests de stabilité sur le
modèle permettant d’obtenir ces résultats montrent qu’il est affecté par le problème
d’instabilité des coefficients.
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Nous avons conclu des résultats que l’hypothèse de la croissance économique tirée par
l’ouverture commerciale est vérifiée dans le cas du Maroc, alors que l’hypothèse de la
croissance tirée par les IDE n’est pas confirmée. Nous ajoutons, aussi, qu’il n’y a pas de
relation de causalité de court terme entre l’IDE et l’ouverture commerciale au Maroc.
Nos résultats sont en accord avec quelques travaux de la littérature et diffèrent avec d’autres.
Nos résultats diffèrent avec ceux de Baliamoune-Lutz (2004) qui ont trouvé que la variable
IDE a un impact positif sur la croissance au Maroc, alors qu’ils sont en accord avec les
résultats de Mah (2015), Mansouri (2009) et Hisarciklilar et al. (2006) qui ont trouvé que la
variable IDE n’a pas d’impact sur la croissance économique au Maroc. Pour l’ouverture
commerciale, Mansouri (2009) a trouvé que cette variable n’a pas d’impact sur la croissance,
alors que Mah (2015) a trouvé que l’ouverture commerciale impacte négativement la
croissance économique au Maroc. Ainsi, les résultats obtenus par les deux travaux diffèrent de
nos résultats. Nous n’ajoutons qu’aucun des travaux consultés n’a confirmé l’hypothèse de la
croissance tirée par l’ouverture commerciale ou a obtenu un résultat confirmant l’impact
positif de l’ouverture commerciale sur la croissance économique au Maroc.
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Conclusion
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Bibliographie
Hespress français
https://leseco.ma
https://www.mem.gov.ma
Guide des programmes de financement et d’appui pour les
entreprises marocaines.
https://entreprise-etranger.com
https://www.h24info.ma
Base de données d’ANIMA : Les IDE dans la région 2016
Office des changes 2016
Office des changes 2013
h-g.jimdofree
Youmatter.world
https://revues.imist.ma/index.php/JEMED/article/download/15
465/8661
https://entreprise-etranger.com/investissements-directs-
etrangers/
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