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1-GENERALITES SUR LES POLLUTIONS EN MILIEU AQUATIQUE.

La qualité des milieux aquatiques est fragile, elle est dégradée par de nombreux polluants, suite aux
rejets d’effluents liquides, au ruissellement de l’eau de pluie sur des surfaces polluées, au lessivage de
sols contaminés, et aux nombreuses autres activités anthropiques* émettant des substances toxiques
dans l’environnement. activités urbaines, industrielles et agricoles correspondent aux principales
sources de pollution des milieux aquatiques. traitement des effluents fait l’objet de nombreux
procédés. Les eaux de surface sont de plus en plus polluées. Elles contiennent des millions de tonnes de
polluants formés des rejets chimiques de nos industries, de notre agriculture et de nos activités
quotidienne.

La réduction de la pollution des eaux passe essentiellement par l’application de bonnes pratiques par
les usagers de l’eau et des milieux aquatiques sur tout le bassin versant. Les actions sont multiples :
Réaliser une épuration des eaux avant leur rejet direct, réduire les risques de pollution accidentelle,
réduire l’utilisation de produits phytosanitaires, encadrer ou interdire l’usage de substances
dangereuses, éviter les transferts aux milieux aquatiques.

2- INDICATEURS DES POLLUTIONS EN MILIEU AQUATIQUE

Il existe plusieurs façons de mesurer la pollution de l'eau. Mais dans la pratique, on retient 4 critères
globaux qui sont fréquemment utilisés pour leur fiabilité et leur simplicité. Ce sont la mesure du pH, la
demande biochimique en oxygène sur 5 jours, la concentration de matières en suspension totale et la
demande chimique en oxygène.

Le pH de l'eau

Le niveau de pH de l'eau est un bon indicateur pour caractériser son niveau de pollution. En milieu
naturel et selon la nature du terrain, une eau propre et viable possède généralement un pH oscillant
entre 6 et 8. Une mesure en deçà ou au-delà de cette fourchette (trop acide ou trop basique) signifierait
que le milieu est certainement pollué.

Si le relevé de pH est mauvais, le premier réflexe sera alors de contrôler les principaux composés
chimiques polluants : nitrites et nitrates, métaux lourds, ammoniac, phosphore, pesticides, etc. La
mesure du pH est une routine. Elle permet d'agir rapidement, de trouver les causes de pollution et de
proposer les contre-mesures qui s'imposent.

La demande biochimique en oxygène

Également appelée DBO5, la demande biochimique en oxygène se mesure sur 5 jours. Il s'agit de
contrôler durant ce laps de temps l'oxygène consommé par les micro-organismes responsables de la
biodégradation des matières organiques présentes dans l'eau après y avoir créé un milieu rendu propice
à leur développement. De cette consommation, on peut extrapoler la quantité de matières organiques
qui y est présente.
Dans la pratique, la mesure se fait grâce à des sondes spéciales, des respiromètres, qui vont relever la
quantité d'oxygène consommée (en milligramme) au fil du temps.La DBO5 s'exprime en mg d'oxygène
consommé pour un litre d'eau et varie en temps normal entre 2 et 20 mg/l.

La concentration de matières en suspension totale

Les matières en suspension totale désignent toutes les particules flottantes présentes dans l'eau,
qu'elles soient d'origines organiques ou minérales. Ce sont celles-ci qui sont à l'origine de l'opacité de
l'eau (en terme technique, on parle de turbidité) avec comme conséquence directe une prolifération des
bactéries, une baisse de la température de l'eau et de sa concentration en oxygène (moins de lumière
signifie moins de photosynthèse). On quantifie la concentration de matières en suspension totale à
l'aide d'un simple filtre, ce qui en fait un moyen routinier, en plus de la mesure du pH, pour statuer
rapidement sur la pollution d'une zone.

La demande chimique en oxygène

Tout comme la DBO5, la demande chimique en oxygène (DCO) permet d'avoir une idée assez précise de
la quantité de matières organiques concentrée dans l'eau. Elle va cependant un peu plus loin en
mesurant autant les matières qui sont biodégradables que celles qui le sont moins.

Autre différence avec la DBO5, qui est une mesure biologique, la DCO est un paramètre chimique. Sa
mesure se fait dans un milieu acide où l'on rajoute un oxydant à un échantillon d'eau afin d'en mesurer
la quantité consommée. Le résultat de cette mesure représente l'oxygène nécessaire pour oxyder
l'ensemble de la matière organique présente dans l'échantillon.

DCO s'exprime également en mg/l : une valeur supérieure à 10 mg/l est considérée comme synonyme
de pollution par des matières organiques.

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