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Chapitre I :
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Cours Master 1 : (LMD Filière Hydraulique Urbaine)
Module : Traitement et dessalement des eaux Année Universitaire 2019/2020
I.1 Introduction
Une eau potable est une eau qu’on peut boire sans risque pour la santé. Afin de définir
précisément une eau potable, des normes (AFNOR, OMS ...) ont été établies. Ces dernières
fixent notamment les teneurs limites à ne pas dépasser pour un certain nombre de substances
nocives et susceptibles d’être présentes dans l’eau. Le fait qu’une eau soit conforme aux
normes, c’est-à-dire potable, ne signifie donc pas qu’elle soit exempte de matières polluantes,
mais que leur concentration a été jugée suffisamment faible pour ne pas mettre en danger la
santé du consommateur.
Outre ces dernières caractéristiques, une eau potable doit être exempte de germes pathogènes
(bactéries, virus) et d’organismes parasites, car les risques sanitaires liés à ces micro-
organismes sont grands. Elle ne doit contenir certaines substances chimiques qu’en quantité
limitée : il s’agit en particulier de substances qualifiées d’indésirables ou de toxiques, comme
les nitrates et les phosphates, les métaux lourds, ou encore les hydrocarbures et les pesticides,
pour lesquelles des "concentrations maximales admissibles " ont été définies. À l’inverse, la
présence de certaines substances peut être jugée nécessaire comme les oligo-éléments
indispensables à l’organisme.
I.2. Différents types des eaux naturelles
I.2.1. Eaux souterraines
Les eaux souterraines, ce sont des eaux qui proviennent de nappes souterraines plus ou moins
profondes et sont captées par forage ou par puits. Elles sont en général pauvres en oxygène et
en matières organiques. Dans les terrains géologiques anciens (granit, grés, schistes), la
minéralisation est faible ; par contre dans les terrains sédimentaires (calcaire), la
minéralisation est importante. Ces eaux souterraines ont une composition stable dans le
temps, peu influencée par la pollution de la surface terrestre. Sauf pour certaines nappes
phréatiques polluées, elles sont souvent proches des normes de qualité, mais peuvent contenir
en fonction de la nature du terrain de stockage des éléments à taux dépassant les normes.
I.2.2. Eaux de surface
Les eaux de superficielles (surface), ce sont des eaux qui circulent ou qui sont stockées à la
surface des continents. Elles ont pour origine, soit des nappes souterraines dont l’émergence
constitue une source, soit les eaux de ruissellement. La composition chimique des eaux de
surfaces dépend de la nature des terrains traversés par ces eaux durant leurs parcours dans
l’ensemble des bassins versants. Il s’agit d’une ressource facilement accessible mais
malheureusement fragile et vulnérable, la pollution rendant souvent impropre à l’utilisation en
absence d’un traitement préalable.
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b) Les colloïdales
Un système colloïdal contient des particules constituées soit de particules élémentaires, soit de
macromolécules. Ces particules portent une charge négative sur leur surface, dans l’eau
naturelle, ces charges induisent des forces de répulsion entre les particules et sont un élément
de stabilisation de l’état dispersé qui les empêche de s’agglomérer. Les colloïdes ne sont pas
sédimentables, ils se déplacent sous l’action d’un champ électrique. Ce sont des M.E.S qui ont
des dimensions < 1µm, la loi de Stockes est inapplicable.
I.5. Caractérisation de l’eau potable
I.5.1. Caractéristiques physico chimiques de l’eau
La qualité physico-chimique de l’eau informe sur la localisation et l'évaluation d’un niveau de
pollution, en fonction d’un ensemble de paramètre. Basée sur des valeurs de référence, elle
s’apprécie à l’aide de plusieurs paramètres : - Qualité physique : matière en suspension,
turbidité, transparence, température, conductivité et salinité ; - Qualité chimique : pH, sels
minéraux, matière organique (Demande Biologique en Oxygène en 5 jours, Carbone
Organique Dissous), oxygène dissous, nutriments (nitrites, nitrates, ammonium, phosphate,
silice), pesticides, etc. Ces paramètres permettent d’acquérir des connaissances de base, de
développer une surveillance pour détecter des perturbations et de mettre en place un suivi
pour rétroagir sur la gestion
I.5.1. 1. Gaz dissous
L’eau contient des gaz dissous essentiellement de l’oxygène (O2) et du gaz carbonique (CO2)
mais aussi de l’azote (N2) grâce à l’interface atmosphérique/surface ou encore du méthane.
Tous n’ont pas la même solubilité dans l’eau et celle-ci décroît quand la température
augmente.
L’augmentation de la température favorise le dégazage (passage de l’eau vers l’atmosphère).
La diminution de la température favorise la dissolution de gaz dans l’eau (solubilité).
La solubilité d’un gaz :
Est la quantité maximale du gaz que l’on peut dissoudre à partir de l’atmosphère vers l’eau.
Cette solubilité est donnée par la loi de Henry :
[gaz dissous (mg/l)] = k x Pi gaz
[gaz dissous (mg/l)] : Concentration en gaz dissous dans l’eau en mg/l.
K : Constante de solubilité à température donnée (𝑚𝑔/𝐿*𝑎𝑡𝑚).
Pi gaz : pression partielle du gaz dans l’atmosphère (atm).
- Soit un mélange de gaz (air) la pression totale est Pt. Pt = Σ 𝑷𝒊 (somme des pressions
partielles de tous les gaz).
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a) Oxygène dissous :
Les eaux souterraines ne contiennent pas en général d’O2 dissous (absence d’interface avec
l’atmosphère). Dans une eau de surface, la présence ou l’absence d’O2 dissous nous renseigne
sur le degré de pollution de l’eau. Les micro-organismes dont le rôle est d’épurer
naturellement l’eau de surface consommeront plus d’O2 pour dégrader la matière organique
polluante.
Ce qui détermine la nature du système aquatique. L'oxygène dissous est donc un paramètre
utile dans le diagnostic biologique de l’eau
b) Gaz d’azote N2 :
C’est le constituant majoritaire de l’air (≈ 79 %). Il est chimiquement très réactif et il est fixé
par certains algues et certaines bactéries qui le transforment en azote organique (acides
aminés, protéines). La solubilité du gaz d’azote varie de 23,5 mg/l à 0 °C à 134 mg/l à 30°C.
c) Gaz carbonique (dioxyde de carbone) CO2 :
Il est naturellement présent dans l’atmosphère (proportion moyenne est de 0,03 % de l’air) .
Une eau de surface peut en renfermer à 20°C de 0,52 mg/l de CO2 libre. Le CO2 est
considéré comme un acide faible.
I.5.1. 2. Température :
Il est important de connaître la température d'une eau puisque les équilibres physiques et
chimiques en solution aqueuse en dépendent : la solubilité des sels et surtout des gaz, la
dissociation des sels dissous et par là même la conductivité électrique, le pH. L'eau distribuée
ne doit pas dépasser25°C au-delà, les risques de contaminations bactériennes et virales
augmentent.
1.5.1.3 Turbidité
La turbidité est due à la présence de matières en suspension (argiles, plancton, débris
organiques...).
Elle est mesurée à l’aide d’unturbidimètre. Les unités généralement utilisées sont :
Unité JTU (Jackson Turbidity Unit)
Unité FTU (Formazine Turbidity Unit)
Unité NTU (Nephelometric Turbidity Unit)
L’eau potable ne doit pas dépasser 1NTU.
Les classes de turbidités usuelles sont les suivantes :
Tableau 1 : classes de turbidité usuelles (NTU, nephelometric turbidity unit)
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L’eau peut être soit acide, soit neutre, soit alcaline mais pour une eau potable, on considère les
valeurs comprises entre 7 et 8,5 comme acceptable et comme limites extrêmes les valeurs 6,5
et 9.
Le calcul du pH se fait à partir de l'équation suivante :
pH = -log [H+] [H+] =10-pH.
Exemple :
pH= 7.2 concentration de [H+]=10-7.2
Tableau 2 : Classification des eaux d’après leur pH
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b) Conductivité électrique :
La conductivité électrique d'une eau est la conductance d'une colonne d'eau comprise entre
deux électrodes métalliques de1 cm2 de surface et séparées l'une de l'autre de 1 cm.
Etroitement liée à la concentration des substances dissoutes et à leur nature, elle varie de
quelques μS/cm à environ 3000μS/cm. Une eau de bonne qualité a, à une température de20°C,
une conductivité inférieure ou égale à 400 μS/cm.
Conductivité > 1000 μS/cm : Minéralisation fort
100 μS/cm < Conductivité < 1000 μS/cm : Minéralisation moyenne
Conductivité < 1000 μS/cm : Minéralisation faible
μS/cm : micro siemens /cm
mS/cm : milli siemens /cm
c) La dureté (TH)
Le titre hydrotimétrique (TH) correspond à la quantité disions calcium (Ca2+) et magnésium
(Mg2+) présents dans l’eau, ce paramètre nous renseigne sur la dureté d’une eau.
Le tableau suivant donne la qualité d’une eau en fonction de la valeur du TH.
La dureté carbonatée ou temporaire concerne les ions calcium et magnésium liés à la
quantité de carbonate et de bicarbonates qui peut être éliminée ou précipitée par ébullition. Ce
type de dureté est responsable de l’entartrage des canalisations d’eau chaude et des
bouilloires.
La dureté non carbonatée est due à l’association des cations responsables de la dureté avec
les sulfates, les chlorures et des nitrates. On l’appelle également dureté permanente car elle ne
peut être éliminée par ébullition.
d) Alcalinité et acidité
L’alcalinité (le titre d’alcaline) : correspond en majeur partie par anions ou des empèses
moléculaires d’acides faibles, principalement l’hydroxyde, le bicarbonate et le carbonate. Le
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titre alcalimétrique complet (TAC) est exprimé par les concentrations de ces éléments an
quantités équivalente de carbonate de calcium, de milliéquivalents ou en degré français.
Le TAC est exprimé en degrés français (°F) ou en milliéquivalent par litre avec la
correspondance suivante : 1°F = 0,2 méq/l. Le TAC d’une eau potable ne doit pas être
inférieur à 2,5°F.
TAC = [OH-] + [CO32-] + [HCO3-] = TA + [HCO3-]
TA = [OH-] + [CO32-] (titre alcalimétrique) ? Le TA = O°F Si le pH de l’eau < 8,3
L’acidité (Acidité totale) : Correspond à la présence d’anhydride carbonique libre, d’acides
minéraux et de sels d’acides forts et de bases faibles. L’acidité d’une eau est mesurée par la
quantité de base nécessaire pour élever le pH de cette eau jusqu’à une certaine valeur choisie
par convention (généralement autour de 8,3). On l’exprime soit en normalité (et plutôt en
méq/l), soit en mg/l de CaCO3 équivalents ou encore en °F.
Acidité totale de l’eau = Acidité faible + Acidité forte (TAF)
Si pH de l’eau < 4,5 Ac totale = Ac faible + TAF
Si pH de l’eau ≥ 4,5 Ac totale = Acidité faible = [CO2], TAF=0
I.5.2.2. Eléments minéraux majeurs
La minéralisation d’une eau correspond à l’ensemble des sels minéraux dissout dans l’eau et
dont la nature dépend des terrains traversés. L’eau contient beaucoup d’ions dissous dont les
principaux sont le calcium (Ca2+), le magnésium (Mg2+), le sodium (Na+), le potassium (K+),
les bicarbonates (HCO3-), les sulfates (SO4-2) et les chlorures (Cl-). Ils proviennent pour
l’essentiel du lessivage des sols par les eaux de pluie. Aussi, leur teneur dépend-elle
directement de la nature des roches du bassin versant. Elle peut varier du milligramme par
litre au gramme par litre pour les eaux les plus salées. En moins grande concentration (du
microgramme au milligramme par litre)
Ammonium (NH4+) : Si la concentration est supérieure à 0,5 mg/l il faut suspecter
une pollution récente d’origine industrielle ou humaine.
Nitrate (NO3-) : Concentration maximale : 50 mg/l. l’ingestion de nitrate à fortes
doses est susceptible sous certains conditions de perturber l’oxygénation du sang chez
les nourrissons (« maladie bleue » ou méthémoglobinémie). Par ailleurs, ils sont
suspectés de participer à l’apparition de cancers digestifs. Dans les eaux douces, ils
participent aux phénomènes de prolifération d’algues microscopiques
(eutrophisation).
Nitrites (NO2 -) : concentration maximale est de 0,1 mg/l. La présence de nitrites dans
les eaux est un signe de pollution, elle justifie une analyse physico chimiques et
bactériologiques détaillée.
Fer : concentration maximale est de 200 μg/l. Les besoins journaliers de l’organisme
sont de 1 à 2 mg de fer. Les limites de potabilité sont basées sur des effets esthétiques,
le seuil gustatif, les effets ménagers et les inconvénients qu’entraîne le fer, à trop
fortes concentrations dans les réseaux de distribution. A des concentrations de l’ordre
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de 300 μg/l, le fer tache le linge et les installations sanitaires et donne mauvais goût à
l’eau.
Fluor : Les sources principales de fluor dans les eaux souterraines sont les roches
sédimentaires (fluorapatite des bassins phosphatés par exemple) mais également les
roches magmatiques et certains filons. Les concentrations en fluor sont plus faibles si
la teneur en Ca2+, issu du gypse par exemple est forte. Le temps de contact entre roche
et eau souterraine ainsi que les réactions chimiques déterminent les teneurs en F-. Le
fluor est reconnu comme élément essentiel pour la prévention des caries dentaires
mais une ingestion régulière d’eau dont la concentration en fluor est supérieure à
1,5mg/l peut entraîner des problèmes de fluorose osseuse et dentaire (toxicité
chronique).
I.5.2.3.Paramètres minéraux toxiques
Les éléments toxiques proviennent des roches mais aussi parfois des activités industrielles et
domestiques. Ces éléments ne sont présents qu’à l’état de trace (de 0,1 à 100 microgrammes
par litre), comme l’arsenic, le cuivre, le cadmium, le manganèse, le fer, le zinc, le cobalt, le
plomb…La présence de ces éléments est dangereuse pour la santé en cas de consommation
régulière.
I.5.3. Matières organiques
Ce sont par définition des composés du carbone, de l’hydrogène, de l’oxygène et de l’azote.
La matière organique peut être d’origine naturelle, elle provient, soit de l’érosion des sols et
soit de la décomposition de matières animales ou végétales qui se trouvent dans l’eau.
Comme, elle peuvent être d’origine artificielle. Dans ce cas, elle provienne de l’activité
humaine (industries, agriculture, rejets des eaux usées urbaines).
Les substances présentes dans l’eau peuvent être classées selon deux modes différents :
-Suivent leur états physique : matière dissoute, colloïdales ou en suspension.
-Suivent leur nature chimique : minérale ou organique
Les substances organiques sont innombrables (plusieurs centaines de mille voire plusieurs
millions) et leur identification individuelle très difficile. Leur concentration infime (minime)
dans les eaux profondes, peut atteindre quelques dizaines de milligrammes par litre dans les
eaux de surface.
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Tableau 7 : Tableau des normes des paramètres organoleptiques d’une eau potable
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Tableau 9 : Tableau des normes des substances indésirables une eau potable
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I.7. Conclusion
Des normes de qualité sont définies afin qu’aucun effet néfaste ne puisse être observé sur la
santé du consommateur. Ce travail est mené au niveau international par de experts sous
l’égide de la Communauté Européenne ou de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ou
alors au niveau national. Lorsque les normes de qualité sont dépassées, des mesures
particulières de protection de la ressource en eau sont prises et le traitement par des procédés
physico-chimiques doit être effectué.
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Exercice 1 :
L’analyse d’une eau donne :
PH=7.4; TH=59°F; TAC=16.5°F; Conductivité = 1520μs/cm.
1) que peut-on dire de la minéralisation et de la dureté de l’eau ?
2) Déterminer le TA et la concentration en bicarbonate en méq/l
3) Calculer la dureté magnésium (THMg2+) en °F, La mesure de l’acidité totale a donné
2.4°F déterminé la teneur en Co2 en méq/l
4) Une analyse complémentaire à donner en méq/l : Na+ 7.0 ; cl-=8.2 ; so42-=6.8 ;
No3- =0.3 vérifier la balance ionique.
Solution :
1) minéralisation de l’eau :
*la Conductivité =1520μm >1000μm donc fort minéralisation
* dureté totale TH=59°F >50°F avec la (norme de l’OMS) Eau avec dureté élevée
eau très dure donc il faut le traiter.
2) TAC = [OH-] + [CO32-] + [ HCO3-] = TA + [ HCO3-]
TA = [OH-] + [CO32 -] (titre alcalimétrique) ? Le TA = O°F Si le pH de l’eau < 8,3
pH=7.4 < 8,3 TA=0
TAC = [ HCO3-]
concentration en bicarbonate TAC = [ HCO3-]
[ HCO3-]=16.5/5=3.3 méq/l
3) la dureté magnésium (TH Mg2+) en °F
TH=THCa2++THMg2+ TH Mg2 = TH- TH Ca2+
TH Ca2+= 3*5=15°F
TH Mg2+ = 59-15= 44°F
4) la balance ionique
∑ 𝑎𝑛𝑖𝑜𝑛
L'erreur (𝐸) = 1 − ∑ 𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 ∗ 100
cation anion
Ca2+ = 3.0 HCO3-= 3.3
Mg2+ = 8.8 so42-=6.8
Na+ = 7.0 No3- =0.3
cl- = 8.2
18.6
L'erreur (𝐸) = 1 − 18.8 ∗ 100 = 1.073 % < 3% 𝑙𝑎 𝑏𝑎𝑙𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑖𝑜𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑣𝑒𝑟𝑖𝑓𝑖é𝑒
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Chapitre I I :
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L’eau potable
Pour rendre l’eau potable, on applique des traitements qui, s’ils peuvent varier suivant
l’origine et la qualité de l’eau, obéissent tous au même principe : on élimine les matières
contenues dans l’eau par étapes successives, jusqu’aux organismes microscopiques comme les
virus et les microbes. Toutes ces étapes sont effectuées dans une usine de production d’eau
potable.
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Introduction
La filière classique de traitement, quelle que soit l’origine de l’eau, est constituée d’une
désinfection (étape obligatoire) précédée au plus par trois types de traitement : étapes de
prétraitement, étapes de clarification et étapes de désinfection.
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Le dégrillage est le passage de l'eau à travers des barreaux plus ou moins espacés à l'entrée
d'une station de traitement dont le but est la rétention des objets les plus volumineux tels que
les poissons et d'autres animaux aquatiques, les herbages ainsi que les corps flottants afin de
protéger les ouvrages aval de la station.
Selon l'espacement entre les barreaux, on peut distinguer 2 types de dégrillage :
Pré dégrillage ou dégrillage grossier : E= 5 à 10 cm ; la grille est placée à l’endroit du
captage de l’eau le nettoyage est manuel périodiquement.
Dégrillage fin : E = 1 à 2 cm ; la grille est placée à l’entrée de la station, la grille se colmate
rapidement et le nettoyage est automatisé avec un moteur.
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b- Débit d’eau
Le débit d’eau traverse la grille est :
𝑄=𝑉.𝑆 (1−𝛽).𝜁
S : Section mouillée de la grille (m2), S =
L.L0
𝑠𝑖𝑛𝛼=𝐻𝑚𝑎𝑥/𝐿
Hmax : profondeur d’eau dans le canal
d’amenée,
L : longueur mouillé de la grille,
e
β : Coefficient de vide, β =
e+E
E : espacement entre deux barreaux,
e : épaisseur d’un barreaux,
V : Vitesse de passage de l’eau entre les barreaux,
𝜁 : Coefficient de colmatage surtout pour les grilles grossières,
𝜁 : 0.7 à 1 pour les grilles fines nettoyage automatique,
𝜁 : 0.3 à 0.5 pour les grilles grossières.
Calcul du nombre de barreaux
𝐿 𝐿
n = 𝑒+𝐸 = 𝑒+𝐸
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Exercice :
On veut déterminer les dimensions d’une grille fine à l’entrée d’une station de traitement
d’une eau de surface. Le débit traversant la grille est Q= 500 l/s et l’épaisseur d’un barreau 15
mm, espacement entre deux barreaux est 15 mm. La profondeur d’eau dans le canal l’amenée
hmax = 0.9 m avec angle 𝛼=60°.
1- Déterminer les dimensions de la grille pour deux cas possible 𝜁=1 et 𝜁=0.7
2- Calculer la perte de charge Δh
Correction :
1- les dimensions de la grille fine
𝑄
𝑄=𝑉. (1−𝛽).𝜁 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑆=𝑉.(1−𝛽).𝜁
e 15
β = e+E = 15+15 = 0.5
a- 𝜻= 0.7
S=1.43m²
ℎ sinα 0.9
𝐿= = sin60 =1.03𝑚
sinα
𝑆
𝑙=𝐿 = 1.43/1.03 = 1.38≈1.4𝑚
2- la perte de charge :
V2 𝑒 4
Δ𝐻= µ × (2g ) × (𝐸)3 ×𝑠𝑖𝑛𝛼 g = 9.81 m/s² , v= 1m/s
12 15 4
Δ𝐻= 2.42× (2∗9.81) × (15)3 ×𝑠𝑖𝑛 60 = 0.107m
20