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L’eau potable

1. Introduction :

L’eau de robinet est un produit élaboré qui est soumis à plusieurs traitements et contrôles.

Elle doit répondre à des normes de qualité (paramètres de potabilité), qui s’apprécient sur
des travaux médicaux étalisant les doses maximales admissibles.

Une eau potable doit être agréable à boire, c'est-à-dire incolore, inodore, sans saveur, avec
une température inférieure à 25°C au moment de sa distribution à la consommation, son pH
doit être compris entre 6.2 à 8.2. Il faut éviter toute corrosion ou incrustation de l’eau afin
qu’elle arrive propre à la consommation et sans aucune salinité.

2. Les paramètres de potabilité des eaux :

2.1 Les paramètres organoleptiques :

 L’odeur :

La mauvaise odeur de l’eau est due aux planctons, aux algues mortes et la décomposition des
matières organiques pour les eaux de la rivière, à l’Hydrogène Sulfuré (H2S) pour les eaux
souterraines, …etc. Les odeurs disparaissent généralement après aération.

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 La saveur :

Elle peut être causée par plusieurs éléments pouvant être présents dans l’eau, par exemple
comme les algues bleues donnent un goût de pourri, les algues vertes un goût d’herbe.

Ainsi, les chlorures en excès provoquent une saveur saumâtre, le fer une saveur métallique, le
manganèse une saveur amère.

Selon DUPONT (1981), les principaux corps pouvant donner à l’eau une saveur
désagréable comme le fer, le manganèse, le chlore actif, le phénol et les chloro-phénols, la
saveur se développe avec l’augmentation de température.

Une corrélation peut être établie entre l’odeur et la saveur désagréable ; la saveur n’est
décelable qu’à la dégustation, elle consiste à apprécier l’intensité de la saveur à des
températures différentes et notamment, celles se présentant dans l’utilisation courante de l’eau
sans saveur.

 La couleur :

La couleur de l’eau est conférée par certains éléments d’origines minérales (sels de fer ou de
manganèse), d’origines organiques en solution ou à l’état colloïdale (les colloïdes : l’argile).

2.2 Les paramètres physiques :

 La température :

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En hiver, la température d’une eau potable doit être inférieure à la température de l’air.

A une température variante entre 8°C et 15°C, l’eau potable est désaltérante ; entre 20°C et 25°C
son pouvoir désaltérant est moindre. Une température supérieure à 15°C favorise le développement
des micro-organismes dans les canalisations, la température intensifie en parallèle les odeurs et les
saveurs.

 La turbidité :

La turbidité d’une eau est l’inverse de sa transparence, elle est due à la présence des corpuscules
(matières) en suspension comme l’argile, le limon, le grain de silice, les matières organiques.

L’appréciation de l’abondance de ces matières mesure le degré de turbidité qui sera d’autant plus
faible que le traitement de l’eau aurait plus efficace.

Une eau parfaitement limpide est beaucoup mieux préférée par le consommateur qu’une eau
trouble avec des qualités chimiques et bactériologiques satisfaisantes et tolérables.

 La conductivité :

Les eaux potables ont une conductivité généralement comprise entre 200 et 1000 µs/cm.

 Le pH :

Les eaux potables courantes ont un pH variant de 7,2 à 7 ,6. Les normes internationales indiquent
une concentration souhaitable comprise entre 7 et 8,5.

2.3 Les paramètres chimiques :


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 La minéralisation globale :

Quand on parle de la minéralisation de l’eau, cela s’explique par les ions que l’on se trouve dans
l’eau comme Na+, Ca+2, Mg+2, Cl-…etc, et leurs sels qui semblent contribuer à l’homéostasie de
l’adulte et surtout de l’enfant.

Pour cela, il est préférable d’avoir des eaux dont la minéralisation est comprise entre 100 et
500mg/l. Les normes occidentales recommandent comme chiffre limite 500mg/l

2.3.1 Les anions :

 Le chlorure :

En excès, les chlorures donnent à l’eau une saveur désagréable. Les normes occidentales
suggèrent que la quantité de chlorure dans l’eau ne doit pas dépasser 250mg/l.

 Les sulfates :

La concentration en ions de sulfates dans les eaux naturelles est très variable, et est liée aux
éléments alcalins et alcalino-terreux de la minéralisation, ce qui pose un problème pour les usagers
domestiques.

La réglementation occidentale, ainsi le comité des experts de l’OMS suggèrent que la


concentration limite ne devrait pas être supérieure à 300mg/l de SO4-².

2.3.2 Les cations :

 Le calcium :
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Le calcium est généralement l’élément dominant des eaux potables, il existe à l’état de carbonate
et en faible quantité sous forme de sulfates CaSO4, et de chlorures CaCl.

Les eaux potables de bonne qualité renferment 100 à 140 mg de Calcium/l, soit 150 à 250mg en
Ca CO3 , mais si la teneur en calcium dépasse 200 mg/litre, l’eau devient dure.

 Le magnésium :

C’est l’un des éléments qui provoque la dureté de l’eau, quand il dépasse une certaine teneur, il
donne un goût amer.

Les normes européennes conseillent un seuil de 30mg/l si l’eau contient en même temps 250mg/l
environ de sulfates (Mg+2 dans l’eau doit se faire en liaison avec les sulfates). (RODIER, 1971).

 Potassium :

La présence de potassium dans les eaux naturelles est à peu près constante, on n’en trouve pas
d’inconvénients pour la santé si la teneur ne dépasse pas 10 à 15mg/l.

 Le Sodium :

La teneur en sodium dans l’eau peut être extrêmement variable, aucune concentration maximale
acceptable n’est fixée pour le sodium dans l’eau potable.

Cet élément n’étant pas toxique, il n’affecte pas le consommateur, sauf pour les personnes
souffrant d’hypertension ou d’insuffisance cardiaque, la teneur ne doit pas dépasser une limite de
20mg/l.

 La dureté (TH):
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La dureté ou le titre hydrotimétrique (TH) représente la teneur de l’eau en ions Ca +² et Mg+², liés
parfois à d’autres ions métalliques bivalents Cl-2,SO4-2…etc. On l'exprime en degrés français (°F).

1°F = 4 mg/l de Ca2+ = 2.4mg/l Mg+2

= 10 mg/l de CaCO3

Les eaux potables doivent avoir un degré hydrotimétrique ne dépassant pas 15°F à 49°F , mais si
elles dépassent 60°F, il y a un adoucissement que devrait être envisagé.

Tableau. 2 La dureté de l’eau

TH (F°) 0-7 7-15 15-25 25-49 >49

Eau Très douce douce dureté dureté élevée très dure


moyenne

Un excès de teneurs Ca+² et Mg+² rend une eau incrustante mais , s’il y a un manque de ces ions
caractérise souvent une eau agressive mais aussi entraîne une consommation excessive de savon
qui ne mousse plus que difficilement.

 Les indicateurs de pollution :

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Les principaux indicateurs de pollution sont les suivants :

L’aluminium :

La présence d’aluminium dans l’eau n’a aucun risque pour la santé, dans une eau de bonne
qualité, la dose d’aluminium ne doit pas dépasser les 5mg/l.

 Le phosphore :

Le phosphore joue un rôle important dans le développement des algues, il est susceptible de
favoriser leur développement dans les réservoirs. Selon RODIER, (1978), les eaux d’alimentation
peuvent être une quantité de PO4²- allant jusqu’à 1mg/l.

 L’ammoniaque :

La présence de l’ammoniaque dans l’eau peut entraîner un développement de certains germes


donnant des goûts désagréables.

Le traitement de chlore aboutit à la formation de chloramine dont le pouvoir désinfectant est


inférieur à celui du chlore pour oxyder les chloramines ; donc, pour éviter cette réaction il faut que
l’eau brute destinée à la distribution ne doit pas contenir plus de 0,5mg/l.

 Les nitrates :

Les teneurs en nitrates dans les eaux de distribution sont peu importantes.

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Les nitrates n’ont pas une toxicité directe, mais leur transformation dans l’organisme (réduction)
en nitrite représente un risque, ce dernier il peut transformer l’hémoglobine (Hb) en
méthémoglobine (MHb), cette transformation empêche l’association d’oxygène avec l’hémoglobine,
ce qui rend incapable le transport d’oxygène vers les cellules. Les normes européennes retiennent
comme une limite acceptable d’ordre 50 mg/l.

Nitrites :

Les nitrites rendent l’eau suspecte, elles proviennent soit par une oxydation incomplète de
l’ammoniaque, soit d’une réduction des nitrates sous l’influence d’une action dénitrifiante.

 Matière organique :

La présence des matières organiques dans l’eau favorise l’apparition de mauvais goût qui peut
nuire à la potabilité d’une eau.

 Les paramètres indésirables et toxiques :

 Le manganèse :

Il est rencontré dans l’eau à des valences différentes, le manganèse ne peut être considéré
comme présentant un caractère toxique, cependant, il peut donner à l’eau un goût désagréable. Les
normes occidentales précisent comme teneur limite 0, 05 mg/l.

 Baryum :

Il ne peut exister naturellement dans l’eau qu’à l’état de carbonate. D’après RODIER, (1978) ; cet
élément est considéré indésirable dans l’eau de boisson, étant donnée des effets toxiques sur le
muscle cardiaque et les parois vasculaires.
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Les normes occidentales ont adopté comme concentration limite maximale le chiffre de 1mg/l.

 Le Bore :

Il est fréquent dans les eaux résiduaires, et n’existe pratiquement pas dans les eaux de
distribution. Seulement les quantités de l’ordre de 1 mg/l ne présentent pas d’inconvénient, mais au-
delà, elles peuvent attaquer le système nerveux. (Selon les normes américaines des eaux de
surfaces).

 Cyanure :

Les cyanures se trouvent généralement dans les eaux résiduaires; après les normes
internationales, la présence des cyanures ne doit pas dépasser 0,2mg/l.

 Plomb :

D’après RODIER, (1971), le plomb n’existe pas en principe dans l’eau, cependant si l’eau séjourne
dans les canalisations de plomb, elle peut dans certains cas s’en charger, où il en résulte de
nombreuses intoxications qui ne sont pas liées seulement à l’absorption d’une dose toxique mais
aussi à l’accumulation des doses considérées séparément comme non toxiques.

Les normes occidentales précisent que les eaux contenant plus de 0,05mg de plomb/l sont
impropres à la consommation.

 Le cuivre :

Il n’est pas présent qu’à l’état de trace dans les eaux potables où son origine provient de la
corrosion de la tuyauterie, en particulier des eaux agressives.

La norme occidentale indique comme dose limite une valeur de l’ordre 1mg/l.

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Les sels de cuivre ont une toxicité relativement faible, cependant l’inconvénient réside dans la
saveur métallique et astringente des sels de cuivre qui apparaît pour des doses de 4 à 5 mg/l.
(RODIER ,1971).

 Le fer :

La teneur en fer dans l’eau devient toxique si elle est supérieure à 0,3mg/l.

Cependant, du point de vue physiologique, il peut donner à l’eau une saveur désagréable et un
aspect rougeâtre, ainsi que d’autres désagréments pour le consommateur.

Les normes européennes ont retenu comme teneur limite approximative le chiffre 0,1mg/l, la
réglementation française celui de 0,2mg/l. Ces limites ont été adoptées pour pallier aux
inconvénients ménagères et non pas pour éviter des accidents toxiques.

2.4. Les paramètres bactériologiques :

Une eau d’alimentation ne doit renfermer aucun germe pathogène, c’est par la recherche de la
présence d’éventuelle des germes, testés faciles à identifier ; que l’on peut avoir une idée sur la
valeur bactériologique d’une eau.

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Cependant, la mise en évidence de ces germes est l’indice d’une contamination d’origine fécale,
qui doit déclencher les mesures de protection et de stérilisation nécessaire si de nouvelles analyses
viennent confirmer les faits constatés.

Les germes testes à rechercher sont les suivants :

- Les coliformes fécaux.


- Les coliformes totaux.
- Les streptocoques fécaux.

Il faut considérer que la croissance bactérienne est plus intense dans les eaux dont la température
est supérieure à 10°C ,la présence d’une turbidité élevée favorise les développements bactériennes
car les particules en suspension offrent un site d’accrochage aux germes. (LOUCHET ; 1985).

Alors, l’eau potable destinée à la consommation humaine doit obligatoirement être traité
avant sa distribution domestique, car elle contient toujours des substances indésirables
empruntées au sol et l’air, constituant ainsi une source de pollution.

Le traitement de l’eau dépend de sa qualité originale, laquelle est fonction de son origine et
qui peut varier selon l’environnement climatique (saison), l’eau à traiter doit être en
permanence analysée et contrôlée car il est primordial d’ajuster le traitement d’eau à sa
composition et si nécessaire, de le moduler dans le temps en fonction de la variation observée
de ses divers composants.

2. Le traitement de l’eau potable :

Le traitement classique d’une eau s’effectue en plusieurs étapes, dont certaines ne sont pas
nécessaires aux eaux plus propres. Les procédés de traitement des eaux superficielles sont :

- Le prétraitement.

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- La clarification.
- La désinfection.

2.1 Le prétraitement :

C’est l’étape qui consiste à préparer l’eau au traitement, c’est-à-dire épurer l’eau de tous
les déchets et les éléments grossiers. Le prétraitement consiste progressivement en un
dégrillage, tamisage, dessalage, déshuilage de surface et enfin de débourrage.

2.2 La clarification :

Elle permet l’élimination des particules en suspension, cette étape combine les
traitements physiques, chimiques et physicochimiques qui sont classés en 3 catégories :

2.2.1 La coagulation - floculation :

La coagulation-floculation est un procédé physico-chimique de clarification des eaux, il


réside dans la formation, par addition de coagulant, des trames floconneuses appelées
«flocs» ; cette prise en masse suivie d’une décantation rapide, vise les particules colloïdales et
les dispersions fines mais également des substances dissoutes ou de grosses molécules
hydrophiles en dispersion stable.

Le mécanisme de coagulation est un processus de déstabilisation des particules colloïdales,


par les polymères d’Al+³ et Fe+³, puis leur agrégation.

Pour La floculation, elle n’étant qu’une partie du processus : le transport et la mise en


contact des particules déstabilisées. (KETTAB, 1992).
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2.2.2 La décantation -La flottation :

Après le passage de l’eau à travers des grilles qui retiennent les matières les plus grosses,
l’eau est acheminée dans des bassins dits de décantation ; là, sous l’effet de leur poids, les
particules gravitent vers le fond où elles se déposent.

2.2.3 La filtration :

Cette opération a pour le but d’éliminer les dernières particules en suspension et d’obtenir
une eau limpide.

La méthode consiste à faire passer l’eau chargée de matières solides sur une colonne
remplie d’un matériau inerte comme : du sable, anthracite moulu du gravier, du sable de
grenat.

2.3 La désinfection :

En fin de traitement, la désinfection permet l’élimination des micro-organismes


pathogènes (bactéries et virus). On utilise pour cela soit un désinfectant chimique comme le
chlore (Cl2), l’ozone (O3), et le dioxyde de chlore (ClO2), soit des rayonnements3ultraviolets.

Il est important que ce traitement persiste tout au long du réseau afin qu’aucun germe ne
puisse se développer dans les canalisations où l’eau peut séjourner plusieurs jours.

Enfin, en cas de la dureté et l’acidité de l’eau sont corrigées afin de protéger les
canalisations de la corrosion ou de l’entartrage.

2.4 Autres procédés :

2.4.1 L’oxydation :
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Si les eaux à traiter contiennent beaucoup des matières organiques, de l’ammoniaque, de
fer ou de manganèse ; une étape d’oxydation préalable est nécessaire.

Cette étape permet d’éliminer plus facilement ces substances au cours de l’étape suivante
dite de clarification. On utilise pour cela un oxydant comme le chlore ou l’ozone.

2.4.2 Procédés membranaires :

De nouvelles techniques, très performantes sont mises en évidence ; ces techniques dites
de séparation par membranes constituent une mini-révolution dans le domaine du traitement
de l’eau.

Leur principe consiste non plus à éliminer chimiquement les micropolluants mais à les
extraire physiquement ; elles présentent en effet le très gros avantage de n’utiliser aucun
réactif chimique, sauf pour leur entretien.

Ces membranes dites très fiables, elles permettent de traiter des eaux très polluées et de
produire une eau très pure, sans goût désagréable ni mauvaise odeur, avec une qualité
constante, quelles que soient les variations de qualité de l’eau à traiter. Elles commencent
depuis peu à être utilisées à grande échelle au niveau industriel. Le seul inconvénient de ces
nouveaux traitements est leur coût élevé.

Le principe d’action de ces membranes est simple puisqu’il consiste seulement en un


filtrage mécanique.

2.4.3 Procédé bactériologique :

Une eau destinée à l’alimentation ne doit contenir ni des parasites, ni des algues, et ni des
germes pathogènes. Sa qualité bactériologique bonne ou mauvaise s’apprécie à

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partir de la recherche d’un certain nombre de germes, les plus fréquent étant les coliformes
totaux indicateur de la pollution possible, et les coliformes fécaux et streptocoques fécaux
témoins de contamination fécale.

Cependant, pour compléter l’examen microbiologique des eaux, il convient de rechercher


outre les germes figurant dans le tableau n° les germes pathogènes (selon les normes
algériennes), en particulier :
 Les coliformes fécaux
 Les coliformes totaux
 Les streptocoques fécaux
 Les clostridium sulfito-réducteur

2.4.4 La Déferrisation et la démanganisation :

Les techniques de la déferrisation et la démanganisation sont utilisées pour éliminer les


ions de fer et manganèse, ces ions peuvent être responsables de précipitations non souhaitées
ainsi que une coloration de l'eau. L’élimination de ces deux ions est obtenue par oxydation du
fer à valence 3 (Fe+3) et manganèse à la valence 4 (Mn+4) , puis une précipitation suivie d’une
filtration.

Le pH de l'eau est une donnée importante pour ce type de traitement, pour l’oxydation de fer se
fait à condition d’avoir un pH est inférieur à 6.5 (aération- filtration) ; mais pour le manganèse le pH
est varie entre 6.8-8.5.

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