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I. Généralités et rappel :
L’organisme humain a besoin de 3 à 4 mg de fer par jour. Tous les aliments, sauf le lait
surtout les cressons, contiennent du fer.
Selon les normes, l’eau ne doit pas contenir plus de 0,2 mg/l de fer (risque de dépôt de
rouille). Le fer se présente à l’état naturel, sous forme ferreux Fe ++ (réducteur). Le fer Fe3+ n’existe pas
sous forme dissous dans l’eau. Le traitement est basé sur les réactions suivantes :
Fe++ Fe3+ + e-
Pulvérisation à l’air
Distribution
Filtration Désinfection
Dépôt de fer
OU
Fer soluble
0,2 à 5 mg/l
Cascade de
pouzzolane
Distribution
Filtration Désinfection
2. Eau pressurisée pour une concentration en fer comprise entre 5 et 10 ppm :
POT DE MELANGE :
Air en surpression
ou eau de javel Evacuation
Oxydant de boue
50 m3/h
8 bars Filtre
noyé
TOUR : Manomètre
Terre volcanique ou différentiel
pouzzolane
Désinfection
Distribution
Le filtre est encrassé lorsque les matériaux en suspension atteignent le fond de celui-ci. Dans
ce cas, on procède au lavage du filtre.
Si le taux de fer est supérieur à 8 mg/l, la fréquence de lavage est élevée, on passe à la
technique de déferrisation suivante. On devra mettre un décanteur.
Décantation
Vert : Fe (OH) 2
Rouge : Fe (OH) 3
Filtration
Distribution
Désinfection
Remarque :
On injecte la chaux sous forme solide avant la pompe. Un brassage est nécessaire.
FER TOTAL
Pour les eaux de surface, on n’a pas, en principe, à traiter particulièrement, ni le fer, ni le
manganèse pour deux (02) raisons :
a. Durant son parcours, dans un fleuve ou une rivière jusqu’au système de captage, l’eau
ferrugineuse a déjà été en contact direct avec l’air donc, son taux de fer a déjà diminué (ou
de manganèse) ;
b. Lors du traitement des eaux de surface, il faut connaître le taux de fer ou de manganèse et
l’introduire dans le taux d’oxydant nécessaire.
Dans les eaux de surface, on calcule le taux d’oxydant de telle sorte à précipiter tous ce qu’il
y a à précipiter. Le décanteur est calculé pour faire précipiter tout ce qui est précipitable.
2. Avantages
a. Les conditions environnementales favorables aux bactéries sont proches des eaux brutes (pH,
potentiel d’oxydoréduction). Généralement, l’utilisation de réactifs pour corriger le pH ou, de
floculant n’est pas nécessaire ;
b. Pas besoin de tour d’oxydation ;
c. Concentrations très élevées admises (jusqu’à 30 mg/l) et la complexation n’est pas gênante ;
d. Précipité plus dense et moins colmatant, d’où une rétention importante et une meilleure
efficacité des filtres.
3. Mise en œuvre :
Capacité de rétention [g/m²] : Les filtres ouverts sont moins performants que les
filtres fermés.
I. Généralités :
La configuration du manganèse est proche de celle du fer. On prend des oxydants plus forts
comme l’ozone, le permanganate de potassium,… .
Les réactions dépendent de l’acidité du milieu. Quand l’acidité est très forte, le sel de
manganèse est soluble. Dans un milieu neutre ou moins, on aura un précipité noir de MnO 2.
Le manganèse n’est pas éliminé pour des raisons sanitaires mais pour d’autres raisons. La
norme admise est de 0,05 mg/l.
L’élimination consiste à précipiter le manganèse en MnO 2 soluble, en milieu neutre par voie
physico-chimique ou biologique.
1. Oxydation à l’air :
Elle est possible mais très lente, à moins que le pH soit très élevé. A pH = 9, l’oxydation du
manganèse dure deux (02) heures. D’où la nécessité d’une combinaison avec d’autres méthodes
comme l’adoucissement à la chaux ou à la soude.
2.1. Le chlore :
La stœchiométrie donne : 1,29 mg de chlore Cl2 par mg de manganèse, et pour une baisse du
TAC de 0,36°F.
La vitesse de la réaction dépend du pH mais reste faible. Ce procédé est peu utilisé, si ce n’est
sur une filière d’adoucissement à la chaux.
2.3. Le permanganate :
C’est l’oxydant le plus utilisé dans les traitements des eaux manganifères. 1,92 mg de KMnO 4
par mg de manganèse Mn2+.
Les précipités de MnO2 formés sont parfois fins et mal retenus par les filtres. Ce qui peut
nécessiter un coagulant ou un floculant.
Lors de la filtration, lorsque le sable est enrobé de MnO2, il y aura oxydation par l’air des
MnO2 fixés sur le sable. La dose de permanganate en sera alors réduite voire éliminée.
2.4. Ozone :
En cas de surdosage, on provoque l’oxydation de MnO 2 en MnO4. Ce qui donne une couleur
rose à l’eau traitée.
Remarque :
Dans les cas où il y a présence de matières organiques dans l’eau, il y aura compétition sur la
consommation d’ozone. L’élimination du manganèse en inter-ozonation permet d’éviter cela (aval
décantation et amont floculation).
1. Bactérie du manganèse :
- pH = 5,5 à 8 ;
- Eh > 400 mV EHN ;
- 10° < température < 44° ;
- Oxygène dissous > 3 à 5 mg/l ;
3. Les avantages :
4. Inconvénients :
- Vitesse de filtration :
Le fer et le manganèse donnent un goût désagréable à l’eau. La dose normale en fer est de
0,2 à 0,3 mg/l tandis que celui du manganèse, de 0,05 ppm soit 50 ppb. L’excès de substances
désinfectantes entraîne un excès d’oxygène donc, favorise encore plus la corrosion dans le réseau.
KMnO4 :
- 95 % : KMnO4 ;
- 4,9 % : Ozone ;
- 0,1% : Divers ;
Adjuvant de
floculation : Na2SO3
Pyrolusite ou sable
pseudo-pyrolusite
Désinfection
CHAPITRE III.PRÉCHLORATION OU OXYDATION DES
MATIÈRES ORGANIQUES (OU PRÉOZONISATION) CONTENUES DANS
L’EAU À TRAITER, ET SES RELATIONS AVEC LA DEFERRISATION,
DÉMANGANISATION, DÉSINFECTION
Lorsqu’une eau à traiter contient beaucoup de matières organiques après analyse d’une part
et, que d’autre part, on n’aurait pas oxydé préalablement ces matières organiques, tous les dosages
calculés pour les déferrisation, démanganisation et désinfection seraient faussés ou insuffisants.
Par conséquent, avant tout traitement, si une eau contient des matières organiques, one
devrait procéder à une préchloration ou une préozonisation.
Pour le cas de la préchloration, la dose de chlore est à déterminer par évaluation du break-
point de l’eau à traiter.
Lorsqu’on ajoute à une eau contenant des matières organiques des quantités élevées de
chlore, on constate :
Le point minimal noté juste avant cette dernière augmentation s’appelle « break-point » de
l’eau considérée. Le graphe correspondant à ces différentes phases est présenté ci-dessous, avec en
abscisse le chlore introduit et en ordonnée, le chlore résiduel.
θ π/4
0,3 mg/l
Pour détruire les matières organiques, on ajoute sous forme de chlore (ou autres), une dose
de chlore (ou autres), voisine de celle déterminée par le break-point. L’opération devrait se faire au
niveau du système de captage. Le chlore total peut se présenter sous forme de chlore libre ou de
chlore combiné.
Si par exemple une eau présente une mauvaise odeur, cela pourrait dire que la destruction
du chloramine se fait durant le trajet jusqu’au robinet donc, le N2 se fait sentir.
CHAPITRE IV.PROBLÈME DE DURETÉ D’UNE EAU ET
TRAITEMENT
I. Définition et généralités :
Une eau dure est celle qui contient des ions calcium et magnésium à des concentrations
élevées. La dureté permanente peut être mesurée après ébullition. En effet, l’ébullition chasse
l’anhydride carbonique dissous et transforme le bicarbonate de calcium soluble en carbonate
presque insoluble.
La dureté permanente est, sauf pour les eaux magnésiennes, supérieure à 0,5 méq environ à
la dureté due aux sels de magnésium, aux chlorures et aux sulfates de calcium (pour le calcium, 1 éq
= 20 g).
Selon que la dureté soit surtout constituée par des bicarbonates de calcium (Ca(HCO 3)2), de
sulfates de calcium ou de sel de magnésium, les eaux correspondantes sont dites calcaires,
séléniteuses ou magnésiennes.
Les eaux dont la dureté totale est inférieure à 1 méq, sont appelées « eaux douces ».
Pour les serpentins, bouilloires et chaudières, il faut que le T.H de l’eau soit égal à zéro (0).
Ca (HCO3)2 Chaleur
CO2 + H2O + CaCO3
Tartre
Le CO2 qui se dégage attaque les tuyauteries.
- L’adoucissement ;
- La décarbonatation ;
- Le conditionnement ;
1. L’adoucissement :
Quelque soient les doses de calcium et de magnésium dans l’eau, elle n’est pas toxique. On
élimine les ions calcium non pas pour la santé mais pour la tuyauterie et les autres organes de
transport. Néanmoins, il paraît que boire quotidiennement une eau trop dure risquerait d’entraîner
des calculs rénaux et des problèmes cardiaques.
On utilisera des composés insolubles qui ont la propriété de fixer les ions alcalino-
terreux en cédant à leur place, les ions sodium. On leur donnait autrefois le nom de zéolites.
Lorsqu’ on fait passer l’eau naturelle dure à traiter à travers une couche d’échangeur d’ions
sodium, les sels alcalino-terreux de cette eau sont transformés en sel de sodium.
Ce mode d’épuration est connu sous le nom de « permutation en cycle de sodium ».Le lit
permutant devient de moins en moins actif au fur et à mesure que la teneur en calcium et en
magnésium de l’échangeur augmente. Par la suite, il faut donc procéder à une régénération qui
s’effectue par percolation d’une solution de NaCl à travers le lit d’échangeur.
Ca Z + 2 Na Cl Na2 Z + Ca Cl2
Mg Z + 2 Na Cl Na2 Z + Mg Cl2
La concentration globale en sel d’acide fort (SAF) est un élément important à connaître,
spécialement lorsque l’eau doit être déminéralisée. Le chlorure entraîne la corrosion des tuyaux.
Na
Ca (H CO3)2 + R R=Ca + 2 Na HCO3
Na Phase fixe
Phase fixe
Résine
Saumure
Remarque :
2. La décarbonatation :
Elle vise à diminuer la dureté de l’eau en faisant précipiter du CaCO 3 ou par décarbonatation
par l’acide.
Cette réaction s’appelle « réaction de salification ». Les bases utilisées sont surtout le NaOH
et le Ca(OH) 2.
- Décarbonatation à la soude :
- Décarbonatation à la chaux :
Remarque :
Ce type de décarbonatation n’est pas autorisé pour le traitement d’eau potable mais
seulement pour les circuits d’eaux industrielles. On utilise, soit de l’acide chlorhydrique, soit de
l’acide sulfurique.
La dureté totale ne varie pas, c’est la dureté temporaire qui est transformée en dureté
permanente.
La résine est régénérée par l’acide sulfurique (H 2SO4) ou l’acide chlorhydrique (HCl), en
solution. Tous les bicarbonates réagissent, l’eau traitée a une dureté temporaire = 0 et un TAC = 0.
3. Le conditionnement :