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Table des matières

Matériels de Laboratoires et appareils de mesures ............................................................................ 2


− Barreau aimanté M .......................................................................................................................... 2
TP No1: Turbidité, pH-Conductivité................................................................................................... 8
TP No 2 : Dureté - Agressivité ............................................................................................................ 12
TP No 3 : LES CHLORURES............................................................................................................. 16
I. BUT DE L’ESSAI ........................................................................................................................ 16
II. PRINCIPES ............................................................................................................................. 16
III. MATERIELS UTILISES........................................................................................................ 17
IV. PROCEDURES ....................................................................................................................... 17
V. RESULTATS ET COMMENTAIRES ...................................................................................... 18
TP No 4: Alcalinite-acidite-CO2 Libre.............................................................................................. 21
TP N°5 : DOSAGE DES SULFATES PAR TURBIDIMETRIE .................................................... 26
TP N°6 : ESSAI DE COAGULATION FLOCULATION, JAR TEST .......................................... 29

1
Matériels de Laboratoires et appareils de mesures

− Barreau aimanté M
Utilisé dans un ballon, un bécher ou un erlenmeyer placé sur un agitateur magnétique, il sert à
mélanger les milieux réactionnels organiques ou les solutions aqueuses. Il est utilisé avec les
agitateurs magnétiques.

Généralement en Téflon de manière à être inerte vis-à-vis des substances chimiques, il


contient un aimant. Il en existe de plusieurs tailles et formes, selon le volume et la forme du
récipient dont il faut agiter la contenance. On utilisera par exemple un barreau en forme
d'olive dans un ballon à fond rond.

Barreaux aimantés
− Pipette
C’est un tube gradué, permettant de prélever
Une pipette est un tube qui sert à prélever de petites
quantités d’un liquide, puis à le transférer d'un
contenant dans un autre. Elle peut être en plastique,
en verre, parfois en métal. La pipette fonctionne sur le
même principe que les pailles : on crée une aspiration
dans le tube pour prélever un liquide. Il est en forme
de tube plus ou moins fin (pipettes graduées) parfois
élargi en son milieu (pipettes jaugées).

Une pipette

2
− Papier essuie tout
Le papier essuie-tout, ou essuietout est
un papier très absorbant, confectionné en
rouleaux d'une largeur d'une vingtaine de
centimètres, servant à « éponger » les
débordements et à nettoyer les matériels. Il sert
aussi à faire sécher des aliments en absorbant
l'eau. Papier essuie tout

− Entonnoir
Un entonnoir est un instrument en forme de cône, terminé par un tube et servant à verser
un liquide, une poudre, un granulé ou une pâte dans un récipient de petite ouverture. Ils sont
faits d'un matériau suffisamment rigide, pour ne pas s'écraser sous le poids de ce que l'on
verse, et imperméable. Ils sont généralement en verre, plastique ou métal, mais parfois en
papier ciré lorsqu'ils sont destinés à un usage unique.

Des entonnoirs

− Poire
Le prélèvement et la distribution de liquide nécessite du
matériel adapté pour assurer un maximum de confort
d'utilisation et de précision. Poire, pipeteur manuel ou
automatique, La poire est un élément qui permet de
contrôler le débit, Il suffit de comprimer la poire, et
d'aspirer et de distribuer à l'aide du bouton.

Une poire 3
− Hotte de laboratoire
Une hotte de laboratoire est un dispositif qui permet
l'extraction des vapeurs toxiques des produits utilisés lors
de manipulations. Sa fonction première est de protéger le
manipulateur. Les vapeurs sont extraites du volume de
travail puis, soit traitées par une filtration (à charbon et/ou
à particules), soit rejetées vers l'extérieur. Elle est toujours
équipée d'un ventilateur permettant une évacuation
régulière et pour plus d'efficacité, souvent de parois
latérales. Elle s'utilise au-dessus d'appareils (fours,
appareils de distillation, etc.) ou de postes de travail
nécessitant de l'espace (manipulations difficiles telles que
Une hotte
soudures…) ;

− Bécher
Le bécher est un récipient dont l’ouverture est large, ce qui
le rend parfait pour transvaser les liquides. C’est le récipient
idéal pour les analyses par électrodes.
Il est généralement en verre ou en matière plastique
incassable (PE, PP, PMP, etc.), parfois en métal (aluminium,
acier inoxydable).
Pour stocker des agents chimiques agressifs (acides sauf
fluorés), cétones, oxydants forts ou pour supporter des
températures jusqu'à 250 °C, on peut choisir des béchers
anti-adhésifs (et onéreux) en Téflon ou en copolymèrestels
le perfluoroalkoxy (par exemple Teflon-PFA) et
fluoroéthylène propylène (par exemple Teflon-FEP).
Les béchers en ETFE résistent jusqu'à 150 °C.Il existe des
béchers économiques à usage unique en PS (le PS ne résiste
pas aux solvants et n'est pas autoclavable ; pour usage
jusqu'à 70 °C) ou en PP (tenue jusqu'à 135 °C, autoclavable à 121 °C)Un bécher de capacité 100 ml
.

4
− Erlenmeyer
La fiole Erlenmeyer, couramment appelée erlenmeyer ou plus
familièrement erlen, est un récipient largement utilisé en
verrerie de laboratoire.
Il est constitué d'une base conique et d'un col cylindrique ; il
existe différents types d'erlenmeyers selon la forme de ce col,
la plus courante étant l’erlenmeyer à col étroit.
L'erlenmeyer, comme le bécher, est généralement gradué pour
indiquer approximativement le volume de liquide qu'il
contient.
Toutefois ces récipients ne doivent pas être utilisés pour
mesurer un volume. Un erlenmeyer de capacité 125 ml

− Eprouvette graduée
L'éprouvette graduée est constituée d'un cylindre
vertical gradué, ouvert en haut et généralement muni
d'un bec verseur, fermé en bas et reposant sur un pied
pour assurer sa stabilité.
Il existe des éprouvettes graduées rétrécies dans leur
partie supérieure (sans bec verseur) et munies d'un
rodage ou d'un pas de vis pour recevoir un bouchon.
Une éprouvette est généralement en verre (souvent
borosilicaté tel le Pyrex) ou en matière plastique
(polypropylène(PP), styrène acrylonitrile (SAN),
polyméthylpentène (PMP) (ou TPX), etc.).
Le pied peut être solidaire de la partie cylindrique
(photo de gauche), ou amovible (photo de droite). Schéma d’une éprouvette graduée de 100 mL
Les capacités usuelles sont de 5 mL à 2 L.

5
− Burette
La burette, long tube gradué comportant un robinet au-dessus d'une extrémité effilée.
Elles sont utilisées dans les dosages volumétriques pour déterminer de façon très
précise le volume d'une solution nécessaire pour faire réagir une quantité déterminée
d'un autre réactif. L'erreur faite avec une burette est de l’ordre de 0,05 cm3.

La burette est fréquemment utilisée lorsque l'on désire effectuer un titrage


manuellement. C'est un instrument précis.
La burette est régulièrement remplacée par des titreuses automatisées lorsque des
titrages longs et/ou répétitifs sont nécessaires. Ce type d'appareil est surtout utilisé en
industrie ou dans les lycées pour l'apprentissage en section générale de la chimie.

− Agitateur magnétique
Un agitateur est un élément d'une unité de procédé ayant pour
but d'assurer l'homogénéisation d'un milieu (homogénéisation
du point de vue des composants du milieu et/ou de la
température).
Il existe différents types d'agitateur en fonction du milieu, de la
configuration de l'unité et de l'effet désiré.
Son utilisation peut être remplacée par un barreau magnétique
en association (ou non) avec une plaque chauffante. L'agitateur
est alors le bloc qui permet d'agiter le barreau magnétique. Il
est constitué d'un aimant mis en rotation par un moteur à vitesse
Un agitateur magnétique
variable.

− Turbidimètre
Le turbidimètre pour l'analyse de l'eau fonctionne avec la méthode
d'infrarouge ou avec la technique de mesure USEPA. La turbidité
provient de substances dispersées non solubles dans un liquide. Un
liquide trouble avec turbidité a la caractéristique de disperser et
refléter la lumière irradiée sur lui-même.

Un turbidimètre
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− Conductimètre
Un conductimètre, ou conductivimètre, est un appareil permettant de mesurer une propriété de
conductivité.
Il existe des conductimètres spécifiques à certaines applications :
❖ mesure de la conductivité électrique d'une solution.
Cet appareil est composé d'un générateur basse
fréquence (courant alternatif), d'un ampèremètre et
d'un voltmètre. Cette technique a été développée par
Friedrich Kohlrausch en 1874 (Loi de Kohlrausch)
❖ mesure de la conductivité thermique. Un conductimètre
La mesure de conductivité électrique peut aussi permettre de mesurer de l'humidité d'un
matériau (plâtre, bois, cuir, etc.) ou de végétaux (meule de foin, grains, houblon, etc.).
L'appareil spécifique est alors appelé hygromètre.

− Un Ph mètre
Le pH-mètre est généralement constitué d'un boîtier
électronique permettant l'affichage de la valeur numérique du
pH et d'une sonde de pH constituée d'une électrode de
verre permettant la mesure et d'une électrode de référence.
Son fonctionnement est basé sur le rapport qui existe entre la
concentration en ions (définition du pH) et la différence
de potentiel électrochimique qui s'établit dans le pH-mètre une
fois plongé dans la solution étudiée.

Celui-ci est constitué de deux électrodes, l'une standard dont


le potentiel est constant et connu (appelée électrode de
référence), l'autre à potentiel variable (fonction du pH,
appelée électrode de verre). Ces deux électrodes peuvent être combinées ou séparées.
Un ph mètre

7
TP No1: Turbidité, pH-Conductivité
I. Turbidité
1. Définition
La turbidité est la nébulosité d'un fluide, causée par des particules en suspension qui diffusent
la lumière.
L'eau contient presque toujours des solides en suspension, constitués de particules de tailles et
de propriétés variables, qui sont généralement invisibles à l'œil nu. Beaucoup de ces particules
se déposent au repos. Ce sont les particules qui ne se déposent pas, appelées solides colloïdaux,
qui rendent l'eau trouble.
La turbidité de l'eau est principalement causée par la présence d'argile, de terres, de matière
organique et de micro-organismes, provenant souvent du ruissellement de l'industrie, de
l'agriculture et des sources domestiques.
La mesure de la turbidité est un test clé de la qualité de l'eau, car des niveaux de turbidité plus
élevés peuvent être un indicateur d'un certain nombre de problèmes. La turbidité est une mesure
optique de l'eau et n'identifie donc pas les substances individuelles. Cependant, une corrélation
peut être formulée entre la turbidité et les TSS (Total des Solides en Suspension), ceci doit être
manipulé avec soin car la corrélation varie entre les sites et les processus.
Il existe différentes manières d'exprimer les valeurs de turbidité, mais l'une des plus courantes
est l'unité de turbidité néphélométrique (UTN) en utilisant un turbidimètre.
Cet instrument envoie un rayon de lumière à travers un échantillon d’eau et mesure la quantité
de lumière qui passe à travers l’eau par rapport à la quantité de lumière qui est réfléchie par les
particules dans l’eau.
Bien que la turbidité dans l'eau potable puisse être due à des paramètres inoffensifs, des valeurs
de turbidité plus élevées peuvent représenter un risque pour la santé. Pour s'assurer que l'eau
soit sans danger, l'OMS a recommandé que la turbidité devrait être mesurée avant et après
chaque unité de traitement dans les installations de traitement des eaux domestiques et
industrielles. En effet, les solides peuvent compromettre l'efficacité de procédés tels que la
chloration et la désinfection aux UV. Le chlore utilisé pour « nettoyer » l'eau peut être appauvri
en oxydant la matière solide, réduisant ainsi son efficacité pour éradiquer les micro-organismes
nuisibles. En outre, un trouble dans l'eau empêchera la pénétration adéquate de la lumière UV,
affectant ainsi les taux de désinfection par traitement UV.

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Pour cet essai, nous devons déterminer la turbidité de trois échantillons d’eau issus
successivement du forage de Nguinth, d’un puits de Thiès Nones et d’une source que l’on
appellera « inconnu ».

2. Matériels utilisés

On dispose :

1. De trois béchers lavés proprement à l’eau savonneuse et à l’eau distillée.

2. Un turbidimètre de type néphélomètre.

3. Principe de l’essai

Les néphélomètres opèrent sur le principe que la lumière passant au travers d’un liquide est
déviée par les particules de matières en suspension dans un liquide.

L’essai consiste à :

• Nettoyer la cuvette par deux fois avec de l’eau distillée


• Faire passer le liquide dans la cuvette en guise de nettoyage afin de chasser tout élément
étranger au liquide d’expérimentation
• Remplir la cuvette avec liquide jusqu’au trait indiqué
• Essuyer l’extérieur de la cuvette avec un siphon doux. On notera qu’il faut toujours tenir
la cuvette par le haut.
• Placer l’échantillon dans l’appareil tout en veillant à ce que la cuvette soit bien orientée
• Lire la valeur de la turbidité (en UTN) sur l’appareil
4. Présentation des résultats

Echantillons Forage Nguinth Puits Thiès Nones Inconnu

Turbidité (en UTN) 5.42 3.12 20.3

Pour les références de qualité des eaux destinées à la consommation humaine, la norme en
France impose UTN < 2 pour les eaux des robinets normalement utilisés pour la consommation
humaine.

UTN< 5 : eau claire ;

5 < UTN < 30 : eau légèrement trouble ;

UTN > 30 : eau trouble.

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Donc il découle de ce nos résultats que :

L’eau du puits de Thiès Nones (UTN=3.12) est une eau claire.

L’eau du forage de Nguinth (UTN=5.42) est une eau légèrement trouble, de même que l’eau de
la source Inconnue

II. Potentiel Hydrogène (pH) – Conductivité


1. Définitions
• Le pH est une caractéristique fondamentale de l’eau dans la mesure où il mesure son
acidité. Le pH se définit comme l’opposé du logarithme de la concentration en ions
hydrogène (pH = - log[H3O+]). Le pH est donc d’autant plus élevé que la concentration
en ions hydrogène est faible. Le pH est dit neutre pour une valeur égale à 7, acide pour
une valeur inférieure à 7 et basique pour une valeur supérieure à 7. Le pH-mètre mesure
la différence de potentiel entre une électrode indicatrice et une électrode de référence,
qui sont, le plus souvent, combinées en une sonde unique.
• La conductivité est une mesure de la capacité de l’eau à conduire le courant électrique,
donc une mesure indirecte de la teneur de l’eau en ions. La mesure de la conductivité
est utilisée quotidiennement pour évaluer la pureté de l’eau purifiée. C’est un moyen
utile, simple et fiable qui permet de déterminer la présence d’impuretés ioniques. La
conductivité est directement proportionnelle à la concentration en ions, à la charge
portée par chacun de ces ions (valence) et à leur mobilité. Cette mobilité est fonction de
la température, et par conséquent, la mesure de la conductivité dépend elle aussi de la
température. L’unité de mesure de la conductivité est habituellement le siemens par
centimètre (s/cm).
2. Matériels utilisés

On dispose :

1. De cinq béchers lavés proprement à l’eau savonneuse et à l’eau distillée. Chaque bécher est
rempli et vidé par l’échantillon qu’il doit contenir avant d’être rempli pour effectuer l’essai.

2. Un pH-mètre

3. Un conductivimètre

3. Principe de l’essai

L’essai consiste à rincer tout d’abord les électrodes avant d’allumer l’appareil. Les échantillons
étant préparés au préalable dans des béchers lavés à l’eau savonneuse et à l’eau distillée.

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L’électrode permettant de mesurer le pH est trempé dans le bécher et on appuie sur mode pour
afficher le pH puis on lit la valeur stabilisée.

Notons qu’avant d’utiliser un autre échantillon, l’électrode doit être rincée à l’eau distillé puis
essuyé.

Le procédé est le même pour la mesure de la conductivité sauf que l’on utilise un
conductivimètre.

4. Présentation des résultats

Forage Eau de Eau de Eau de Eau Thiès


Echantillon
Nguinth Mbour 3 Diourbel Sessène Nones

pH 7.39 9.39 8.13 7.24 7.63

Conductivité 488 μS 295 μS 2.07mS 1841 μS 732 μS

Température (°C) 22.1 22 22.2 22.5 22.2

• D’après les normes françaises la référence de qualité pour la conductivité est :

𝟏𝟖𝟎 𝝁𝒔/𝒄𝒎 ≤ 𝑪𝒐𝒏𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é ≤ 𝟏𝟎𝟎𝟎 𝝁𝒔/𝒄𝒎 à 𝟐𝟎°𝑪

Et
𝟐𝟎𝟎 𝝁𝒔/𝒄𝒎 ≤ 𝑪𝒐𝒏𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é ≤ 𝟏𝟎𝟎𝟎 𝝁𝒔/𝒄𝒎 à 𝟐𝟓°𝑪

En effet les eaux ne doivent pas être corrosives.


Seuls les échantillons d’eau de Diourbel et de Sessène ne remplissent pas ce critère de qualité.
Toutefois, les températures des essais sont respectivement au-dessus et en deçà des valeurs de
référence 20°C et 25°C, d’où la prudence s’impose quant à l’interprétation des résultats.
• D’après les normes françaises la référence de qualité pour le pH est :

𝟔. 𝟓 ≤ 𝒑𝑯 ≤ 𝟗
On voit clairement que seul l’eau issu de Mbour 3ne remplit pas ce critère de qualité.

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TP No 2 : Dureté - Agressivité
I. Dureté totale
1. Principe

L’EDTA (acide tétracétique éthylène diamine C10H16N2O8) est un composé avec un fort
pouvoir chélatant (ou complexant) par lequel il forme des complexes métalliques très stables,
ce qui en fait un traitement en cas d'intoxication aux métaux lourds comme le plomb, avec
une concentration adaptée. L’EDTA a ainsi pour caractéristique de fixer très fortement des
éléments et notamment les métaux lourds : plomb, mercure ou cadmium. Le principe de
l’essai consiste donc à complexer les cations avec l’EDTA. Comme le complexe est incolore,
on utilise le Noir Eriochrome T de pH 10 qui colore l’eau en rouge vin en présence de cations
métalliques. L’absence de cations libres est indiquée par le virage au bleu.
2. Procédure
• Standardisation

Le titre de l’EDTA(0.01M) ayant tendance à diminuer il est nécessaire de le standardiser


avant chaque manipulation. Pour ce faire, on procède comme suit :
Prélever 50 mL de solution standard de calcium (1g/L CaCO3) à l’aide d’un cylindre gradué ;
Ajouter 2 mL de solution tampon pour faire monter le pH à 10 ;
Ajouter 2 gouttes d’indicateur Noir Eriochrome T ;
Titrer avec l’EDTA jusqu'à l’apparition de la couleur bleue ;
Noter la descente de burette A.
• Détermination de la dureté totale

Pour la détermination de la dureté totale d’un échantillon d’eau, nous allons recommencer les
étapes 1 à 5 en remplaçant da solution standard par l’échantillon à analyser en notant à chaque
fois le volume de départ, le volume d’arrivée et la différence qui représente la descente de la
burette.
Présentation et interprétation des résultats
La dureté d’un échantillon d’eau par l’EDTA est donnée par la relation :
𝐀 𝐱 𝐁 𝐱 𝟏𝟎𝟎𝟎
𝐃𝐮𝐫𝐞𝐭é =
𝐕𝐨𝐥𝐮𝐦𝐞 𝐝’é𝐜𝐡𝐚𝐧𝐭𝐢𝐥𝐥𝐨𝐧 (𝐞𝐧 𝐦𝐋)
A = descente de burette en ml
B = mg CaCO3 équivalents à 1,00 ml d’EDTA
Volume d’échantillon (en ml) = 50
Calcul de B
Le calcul de B se fait à partir des données de la solution standard :
Dureté totale = 1000 et A = 50.6 ml, alors :

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Dureté x Volume d′ échantillon
𝐵=
A x 1000
1000 x 50
𝐵=
50.6 x 1000
𝑩 = 𝟎. 𝟗𝟖𝟖
𝐀 𝐱 𝟎. 𝟗𝟖𝟖 𝐱 𝟏𝟎𝟎𝟎
𝐃𝐮𝐫𝐞𝐭é = = 𝟏𝟗. 𝟕𝟔𝟑𝐀
𝟓𝟎
𝐃𝐮𝐫𝐞𝐭é = 𝟏𝟗. 𝟕𝟔𝟑𝐀
Les résultats sont consignés dans le tableau suivant :
Echantillon Descente de la Dureté totale
burette A (ml) (ppm)

Standard 50,6 1000


Eau de robinet 6.1 120.553
Forage Mbour 3 6.9 136.364
Forage Diourbel 2.8 55.336
Puits Thiès Nones 14.3 282.609

3. Interprétation des résultats

La dureté de l'eau représente le calcium et le magnésium en solution dans l’eau et est


directement liée à la nature des terrains traversés. L'ion bicarbonate est à la base de la
formation du carbonate de calcium (CaCO3), qui est faiblement soluble dans l'eau et est le
constituant principal du calcaire.
Une eau dure est sans incidence sur la santé, mais cause des désagréments pour nos finances,
nos installations et notre corps.
Une eau trop douce est souvent agressive et peut entraîner la corrosion des canalisations et la
dissolution de produits indésirables ou toxiques tels que le plomb.
En fonction de la dureté, les eaux sont classées comme suit :

Dureté (ppm) 0 à 70 70 à 150 150 à 300 300 à 400 + 400

Eau Très douce Eau douce Plutôt dure Dure Très dure

Nous voyons donc que :


L’eau provenant de la région de Diourbel est très douce.
Le robinet et le forage de Mbour 3 produisent des eaux douces.

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L’eau du puits de Thiès Nones quant à elle est dure (35).
La dureté d'une eau est sans conséquence sur la santé humaine, le calcium et le magnésium
étant des constituants majeurs de notre organisme. Donc une eau demeure potable quel que
soit sa dureté. Les seuls problèmes à noter sont la précipitation du calcaire qui diminue en
outre l’efficacité des détergents. D’où la nécessité d’éliminer parfois le calcium par
adoucissement ou osmose inverse quand la dureté est élevée.

II. Dureté calcique


1. Principe

Le principe est le même que pour la dureté totale sauf que le magnésium est précipité dans ce
cas-ci, en faisant monter le pH à l’aide de la soude 1 N.
Si l’EDTA a été standardisé précédemment, il est inutile de refaire la standardisation
2. Procédure

Prélever 50 mL d’échantillon à l’aide d’un cylindre gradué ;


Ajouter 1 mL de soude 1 N ;
Ajouter une petite quantité d’indicateur Murexide ;
Titrer avec l’EDTA. La couleur passe au rose pourpre ;
Noter la descente de burette A.
La dureté calcique se calcule de la même façon que la dureté totale
3. Présentation et interprétation des résultats

La dureté calcique se calcule de la même façon que la dureté totale.


𝐀 𝐱 𝟎. 𝟗𝟖𝟖 𝐱 𝟏𝟎𝟎𝟎
𝐃𝐮𝐫𝐞𝐭é = = 𝟏𝟗. 𝟕𝟔𝟑𝐀
𝟓𝟎
𝐃𝐮𝐫𝐞𝐭é = 𝟏𝟗. 𝟕𝟔𝟑𝐀
Les résultats sont consignés dans le tableau suivant :
Echantillon Descente de la Dureté totale
burette A (ml) (ppm)

Eau de robinet 4.1 81.028


Forage Mbour 3 4.7 92.87
Forage Diourbel 0.9 17.787
Puits Thiès Nones 9 177.867

4. Agressivité : le test au marbre

Principe

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Procédure
Prendre environ 150 ml de l’échantillon à analyser ;
Mesurer le pH sur la moitié de l’échantillon ;
Ajouter une cuillerée de CaCO3 pur, agiter pendant 10 minutes puis laisser reposer jusqu'à ce
que l’excès de CaCO3 se dépose ;
Recueillir le surnageant et en filtrer environ 100 ml à travers un papier filtre ;
Mesurer le pH du filtrat, c’est le pH d’équilibre pHe :
Calculer la valeur (pH-pHe)
Si cette valeur est négative, l’eau est agressive (dissout le CaCO3)
Si cette valeur est positive, l’eau est incrustante
Si cette valeur est nulle, l’eau est neutre par au calcaire.
Présentation et interprétation des résultats

Nature de
Echantillons pH pHe pH - pHe
l'eau

Eau de Mbour 3 7.94 7.96 -0.02 Agressive

Eau de Thiès Nones 7.79 7.90 -0.11 Agressive

Eau de robinet 7.45 8.09 0.64 Incrustante

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TP No 3 : LES CHLORURES
I. BUT DE L’ESSAI

L'eau contient toujours de chlorures, mais en proportion très variable. En effet, les eaux
prévenant des granitiques sont pauvres en chlorures, alors que les eaux des régions
sédimentaires en contiennent davantage, d'ailleurs, la teneur en chlorure augmente avec le
degré de minéralisation d'une eau (aussi de la conductivité). La teneur en chlorures d'une eau
dépend de l'origine de l’eau et de la nature du terrain qu'elle traverse.

Le but du TP est de déterminer par dosage la concentration en chlorures de chaque échantillon


d’eau étudiée. On présentera le plus simplement possible : le principe du chaque dosage, les
réactions correspondantes, l’indicateur du volume à l’équivalence du dosage et les relations
permettant les calculs.

II. PRINCIPES

Les ions chlorures (Cl-) sont l’un des principaux anions inorganiques présents dans les eaux
naturelles et usées. La méthode argentométrique peut être utilisée pour des eaux relativement
claires avec une quantité de chlorure (Cl-) comprise entre 0.15 et 10 mg (dans l’échantillon à
titrer). Dans des conditions neutres ou légèrement alcalines, le chromate de potassium indique
la fin du titrage du chlorure par le nitrate d’argent. Le chlorure d’argent précipite
quantitativement avant que le chromate d’argent rouge ne se forme.

Les bromures, iodures et cyanures interfèrent comme des concentrations équivalentes de


chlorure. Les ions sulfates, thiosulfates et sulfites interfèrent également. Ces derniers peuvent
être enlevés par un traitement au peroxyde d’hydrogène. Les concentrations d’orthophosphate
supérieures à 25 mg/L interfèrent en précipitant comme du phosphate d’argent. Des
concentrations de fer supérieures à 10 mg/L interfèrent en gênant la détection du point de
virage. On termine le titrage au moment où la coloration de la suspension passe du jaune pâle
(ce qui s'explique par la présence dans la solution des ions CrO4 2-) en rouge brun. La cause de
changement de changement de coloration est le début du dépôt du précipité rouge de
AgCrO4 se produit près du point équivalent, c'est à dire au moment où pratiquement tout
Cl- est précipité sous forme de AgCl.

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III. MATERIELS UTILISES

Les matériels utilisés sont les suivants


✓ Becher
✓ Erlenmeyer
✓ Eprouvettes graduées
✓ Burettes,
✓ Agitateurs magnétiques
✓ Barreaux aimantés
✓ Pipettes graduées

IV. PROCEDURES

L’essai est réalisé en suivant les étapes suivantes :

➢ Dosage :
− A 100 ml d’échantillon (ou à un volume V d’échantillon dilué à 100ml), ajouter
à la pipette, 1 ml d’indicateur K2CrO4.
− Titrer par addition progressive de nitrate d’argent AgNO3 jusqu’à obtention
d’une coloration à peine brunâtre ou, mieux, jusqu’à ce que la solution cesse
d’être jaune-citron. Pour tous les dosages, il faut s’arrêter au même point de
virage.
− Noter la chute de burette moyenne A

− Détermination de la correction :

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On recommence le dosage précédent en utilisant un échantillon de 100mL d’eau distillée. On
note le volume de nitrate d’argent versé à travers la burette c’est la chute de burette B,
correspondant au témoin).
➢ Standardisation de la solution de AgNO3 :
− Dans un erlenmeyer de 250mL, introduire 5mL de la solution de NaCl 0.0141 éq/l
(à la pipette).
− Ajouter environ 95mL d’eau distillée.
− Titrer comme effectuer avec le dosage, c'est-à-dire toujours en présence de 1 ml
d’indicateur K2CrO4 et jusqu’au même point de virage.

Noter la chute de burette C.

Principe de l’essai

V. RESULTATS ET COMMENTAIRES

✓ Nombre de moles de 𝑁𝐴𝑔𝑁𝑂3

5.00 × 0.0141
𝑁𝐴𝑔𝑁𝑂3 =
𝐶−𝐵

✓ Calcul de la concentration de Cl-

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𝑁𝐶𝑙− × 𝑉 = 𝑁𝐴𝑔𝑁𝑂3 × 𝑉𝐴𝑔𝑁𝑂3

𝑁𝐴𝑔𝑁𝑂3 × (𝐴 − 𝐵)
𝑁𝐶𝑙− (é𝑞/𝑙) =
𝑉

𝑁𝐴𝑔𝑁𝑂3 × (𝐴 − 𝐵) × 35450
[𝐶𝑙 − ] (𝑚𝑔/𝑙) =
𝑉

Echantillon A Volume ml
Eau de robinet 8.5 100
Thies Nones dilué à
7.5 100
25%
Diourbel dilué 11.7 100

Avec :

V =volume de l’échantillon en ml,

A = volume correspondant au titrage de l’échantillon en mL

B = volume correspondant au titrage du blanc en mL

Les chutes des burettes sont indiquées dans le tableau suivant :

➢ Dosage

➢ Standardisation de la solution d’AgN03

Echantillon C (ml) Volume ml


Eau distillee 5.7 100

➢ Détermination de la correction

Echantillon B Volume ml
Eau distillee 0.5 100

19
Résultats : Calcul de la concentration de Cl-

CHLORURES
V (ml) 100
B (ml) 0.4
C (ml) 5.7
Nag03 (eq/l) 0.0133019

Echantillon A Cl- (mg/l)


Eau de robinet 8.5 37.724
Thiès Nones dilué à
7.5 33.009
25%
Diourbel dilué 11.7 52.814

20
TP No 4: Alcalinite-acidite-CO2 Libre
I. Alcalinité
1. But de l’essai
On entend sous alcalinité d’une eau sa capacité à neutraliser les acides, en raison de bases
dissoutes. Elle est ainsi une mesure pour l’effet tamponnant de l’eau concernée. Pour
pouvoir comparer les résultats, l’alcalinité est déterminée par titrage avec un acide fort
jusqu’à obtenir des valeurs de pH définies. Comme l’alcalinité de la plupart des eaux est
produite principalement par des carbonates dissous (c’est-à-dire par les anions HCO3- et
CO32-), on se réfère habituellement aux valeurs du pH des deux points d’équivalence du
titrage de l’acide carbonique, qui sont à peu près de 8,3 et 4,5. La consommation d'acide
correspondante en mmol/l de H+ est appelée capacité pour acides jusqu’à pH 8,3 (« KS8,3
») (titre alcalimétrique simple TA) ou capacité pour acides jusqu’à pH 4,5 (« KS4,5»)
(alcalinité totale, titre alcalimétrique complet, TAC). A condition que - comme dans le cas
de la plupart des eaux naturelles - des substances tamponnantes contenues dans l'eau
autres que l’acide carbonique et ses sels peuvent être négligées, les concentrations des
anions de l’acide carbonique ainsi que le carbone inorganique total, CIT (total inorganic
carbon, TIC), peuvent être calculés approximativement à l’aide des valeurs mesurées pour
la capacité pour acides (cf. carte avec mode d’emploi abrégé).
2. Principe de l’essai
L’alcalinité totale d’une eau est mesurer par la quantité d’acide nécessaire pour abaisser
son PH jusqu’à 4.5. L’alcalinité des eaux naturelles est attribuable essentiellement aux
bicarbonates (Hco3-) et aux bases faibles que la neutralisation par un acide convertit en
CO2 libre.
Cependant il arrive que les eaux contiennent des carbonates (CO32-) et des substances
contenant l’ion OH-.
On considère deux types alcalinités :
• L’alcalinité a la phénolphtaléine qui est une mesure des bases fortes.
• L’alcalinité au méthyl orange ou total qui une mesure des bases fortes et des bases
faibles (bicarbonates).
La neutralisation d’un carbonate s’effectue en deux étapes avec formation intermédiaire de
bicarbonates :

𝐶𝑂3 2− + 𝐻 + ↔ 𝐻𝐶𝑂3 3−

𝐻𝐶𝑂3 3− + 𝐻 + ↔ 𝐶𝑂2 + 𝐻2 𝑂
3. Les matériels utilisés
➢ Becher
➢ Erlenmeyers
➢ Eprouvette
➢ Burette Papier essuie-tout.
➢ Agitateurs magnétiques

21
➢ Barreaux aimantés.
➢ Pipettes
4. Procédure
• Prélever 50 ml d’eau à analyser à l’aide d’un cylindre gradué.
• Ajouter 3 gouttes de phénolphtaléine.
• Si la solution se colore en rose, titrer avec l’acide sulfurique N/50 jusqu’à
décoloration complète.
• Noter la descente de burette.
• L’alcalinité phénolphtaléine exprimée en mg/L CaCO3 est
calculée par :

1000
Alcalinité = 𝐴 𝑥 𝑚𝐿 é𝑐ℎ𝑎𝑛𝑡𝑖𝑙𝑙𝑜𝑛

(mg/L CaCO3)

Où A = descente de burette en mL.

Figure 2: solution qui vire à


la rose pale
Figure 1 : phénolphtaléine
• Au echantillon, ajouter 3 gouttes
d’indicateur mixte(vert de bromocresol et rouge de methyl)
• Titrer avec l’acide sulfurique N/50 jusqu’à decolaration orange pale
• Noter la descente de burette totale
• L’alcalinite totale se calcule de la meme facon que l’alcalinite
phenolphtaleine.

5. Résultats et commentaires
Echantillon Descente de burette(ml) Alcalinité (mg/l de
CACO3
Forage-Diourbel 18,6 372

Forage Nguinth 10,3 206


Forage Mbour 3 4,7 94
Puit-Thiès nones 2,7 54
Eau de robinet 4,8 96
L’alcalinité de l’eau est considérée acceptable entre 30 et 500 mg/L de CaCO3 et
bonne entre 100 et 200 mg/L de CaCO3.

22
Donc on peut retenir que :
➢ Toutes les eaux sont acceptables en termes d’alcalinité
➢ En particulier les eaux du forage de Nguinth et de Diourbel sont bonnes.

II. Acidité
1. But de l’essai
L’essai d’acidité consiste à mesurer capacité à neutraliser les bases, en raison des
acides dissoutes.
2. Principe de l’essai
L’acidité d’une eau est mesurer par la quantité de base nécessaire pour élever le ph de
cette eau jusqu’à une certaine valeur choisie par convention (généralement autour de
8,3).
Cependant il arrive que les eaux contiennent des acides forts (HCl ou H2SO4).leur PH
est inferieur a 4,5.
Donc lors du dosage de l’acidité totale d’un échantillon, les acides forts réagissent
d’abord avec la soude et leur neutralisation est complete autour de PH :4-4,5.
Ensuite les acides faibles sont dosés.
3. Matériels utilisés
• Becher
• Erlenmeyers
• Eprouvette
• Burette Papier essuie-tout.
• Agitateurs magnétiques
• Barreaux aimantés.
• Pipettes

4. Procédure
• rincer toute la verrerie avec de l’eau du robinet et de l’eau distillée ;
• Prélever cette fois-ci 100 ml de chaque échantillon à l’aide d’un bécher ;
• Rincer la burette avec de la soude NaOH N/50 et la remplir de cette solution jusqu’au
trait de jauge ;
• Titrer avec cette soude jusqu’à apparition de la couleur « Rose pâle » ;
• Noter la descente de burette ;
• L’acidité totale s’obtient par la formule :
𝑁 ∗ 50000
𝐴𝑐𝑖𝑑𝑖𝑡é 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 (𝑚𝑔⁄𝑙 𝐶𝑎𝐶𝑂3) = 𝐴 ∗
𝑉

Avec A : descente de la burette en ml ;

V : volume de l’échantillon en ml = 100

23
N : normalité de la soude = 0,02

5. Résultats et commentaires
échantillon Descente de burette (ml) acidité
Puit Thiès nones 6,1 61
Eau de robinet 3,1 31
Forage Nguinth 6,5 65
Forage Mbour 3 2 20
Forage Diourbel 3,3 33
III. Teneur en CO2 libre
1. But de l’essai
Il consiste à déterminer des substances qui, combinées à l’eau, donne un acide.
Cet essai est réalisé notamment sur les eaux distillées et de puits.
2. Principe de l’essai
Le principe de l’essai consiste à neutraliser l’anhydride carbonique par un léger excès de
soude. L’excès est déterminé ensuite par une solution d’acide titrée (dosage au retour).
3. Matériels utilisés
• Becher
• Erlenmeyers
• Eprouvette
• Burette Papier essuie-tout.
• Agitateurs magnétiques
• Barreaux aimantés.
• Pipettes
4. Procédure

✓ Introduire après rinçage 12.5 ml de soude N/40 dans une fiole jaugée de 250 ml ;
✓ Compléter jusqu’au trait de jauge avec l’échantillon en évitant d’agiter ou de brasser
l’air ;
✓ Ajouter huit gouttes de phénolphtaléine jusqu’à l’obtention de la couleur « mauve »
et boucher la fiole avec un bouchon de caoutchouc propre ;
✓ Retourner la fiole en une série 13 de va-et-vient de façon à l’homogénéiser ;
✓ Verser le contenu de la fiole dans un erlenmeyer de 500 ml en évitant l’agitation ;
✓ Titrer avec de l’acide chlorhydrique HCl N/10, contenue dans une burette déjà
rincée, jusqu’à décoloration complète ;
✓ Noter la descente de burette V ;
✓ Refaire les manipulations avec de l’eau distillée exempte de CO2 ;

24
✓ Noter la descente de burette V’
La teneur en CO2 libre est donnée par l’expression suivante :
𝒎𝒈 𝟏𝟎𝟎
[𝑪𝑶𝟐 ]( 𝑪𝒂𝑪𝑶𝟑 ) = (𝑽′ − 𝑽) ∗ 𝑵 ∗ 𝟏𝟎𝟎𝟎 ∗
𝑳 𝒎𝑳 𝒅′𝒆𝒄𝒉𝒂𝒏𝒕𝒊𝒍𝒍𝒐𝒏
Avec N=normalité de l’acide
Ve=ml d’échantillon= 250 − 2 ∗ 12,5 = 225𝑚𝐿
𝑽′ = 𝑑𝑒𝑠𝑐𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑢𝑟𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙 ′ 𝑒𝑎𝑢𝑑𝑖𝑠𝑡𝑖𝑙𝑙𝑒𝑒
𝑽 = 𝑑𝑒𝑠𝑐𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑢𝑟𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙 ′ 𝑒𝑎𝑢 𝑑𝑒 𝑝𝑢𝑖𝑡 𝑇ℎ𝑖𝑒𝑠 𝑁𝑜𝑛𝑒𝑠
5. Résultats et commentaires :
𝒎𝒈 𝟏𝟎𝟎
[𝑪𝑶𝟐 ] ( 𝑪𝒂𝑪𝑶𝟑 ) = (𝟒, 𝟓𝟓 − 𝟑, 𝟐) ∗ 𝟎, 𝟏 ∗ 𝟏𝟎𝟎𝟎 ∗
𝑳 𝟐𝟐𝟓
𝒎𝒈
[𝑪𝑶𝟐 ] ( 𝑪𝒂𝑪𝑶𝟑 ) = 𝟔𝟎
𝑳

25
TP N°5 : DOSAGE DES SULFATES PAR TURBIDIMETRIE
I. BUT DE L’ESSAI

L’objectif de cet essai est de déterminer les concentrations en sulfate des eaux des forage
Diourbel (diluée à 25%), Mbour 3, des eaux des puit de Thionakh, Thiès Nones et de l’eau de
robinet.

II. PRINCIPE

Cette méthode consiste dans un premier temps à précipiter les ions sulfates sous forme de
suspension assez stable de sulfate de baryum.
On envoie ensuite sur cette suspension un faisceau lumineux d’intensité Io. Si les particules
de précipités sont très petites, d’un diamètre inférieur à 1/10 de la longueur d’onde utilisée, il
se produit une diffraction de la, qui diminue l’intensité lumineuse I, dans la direction du
faisceau incident, et qui produit de la lumière dans les autres directions. C’est l’effet Tyndall
L’équation de la réaction entre ions baryum Ba2+ et les ions sulfate SO4 2- en solution,
aboutissant à la précipitation du sulfate de baryum solide :
Ba2+ + SO4 2- → BaSO4
III. MATERIELS UTILISES
❖ Réactifs
− Sulfate de sodium solide comme solution-étalon
− Solution d’acide chlorhydrique, 1 mol/L
− Chlorure de baryum solide BaCl2
❖ ECHANTILLONS
− EAUX DE FORAGE : Diourbel, Mbour 3
− EAUX DE PUIT : Thionakh. Thies nones
− Eau distillée
❖ APPAREILLAGE
− Un agitateur magnétique
− Un turbidimètre
− Un chronomètre
− Des erlenmeyers
IV. PROCEDURES
1. Préparation des solutions étalons
Par dilution de la solution mère de 100 mg/l de sulfates, préparer 5 ou 6 étalons contenant de
0 à 40 mg/l de sulfates. Utiliser des flacons jaugés de 100 ml. L’eau distillée de (0 mg/l)

26
servira de témoin. On y ajoutera les mêmes réactifs que dans les étalons ou les échantillons
inconnus.

2. Développement et mesure de la turbidité


Dans un erlenmeyer de 250 ml placé sur un agitateur magnétique, verser 100 ml d’échantillon
ou de solution tampon. Ajouter à la pipette 5 ml de solution stabilisante. Agiter ; la vitesse
d’agitation devra être maintenue constante pendant toute la durée de l’expérience.

Ajouter environ 0.4 g de BaCl2 : pour plus de reproductivité utiliser une petite cuillère
donnant une quantité toujours égale de BaCl2. Agiter 1 minute, puis verser la suspension dans
la cellule de mesure.

Attendre 3 à 4 minutes que la turbidité se développe, puis faire la lecture sur l’appareil ; ne
pas attendre plus de 10 minutes après l’addition de BaCl2.

Le turbidimètre effectue les mesures de turbidité en NTU. Il permet un étalonnage


particulièrement précis et linéaire dans une très large gamme de concentration en sulfate.

3. Correction de turbidité naturelle


Si l’eau est turbide ou légèrement colorée, prendre une mesure de cette turbidité naturelle (et
indépendamment de la teneur en sulfates) en ajoutant à 100 ml d’échantillon, 5 ml de solution
stabilisante mais pas de BaCl2.

Attention, cette turbidité devra, grâce à la courbe d’étalonnage, être exprimée en mg/dm3 de
SO42-.

Remarque :

❖ Les échantillons devront être réchauffés jusque vers 25 – 30° C.


❖ Diluer à l’aide d’eau distillée ceux dont la teneur en sulfate excède 40 mg/l.
❖ Si l’eau est colorée, utiliser un néphélémètre.
V. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Les valeurs de turbidités obtenues sont consignées dans le tableau suivant.

27
Eau distillé,
ECHANTILLONS N1 N2 N3 N4
témoin

CONCENTRATION (mg/l) 0 10 20 30 40

TURBIDITE (NTU) 0 56.4 102 146 195

COURBE D'ETALONNAGE
45

40 y = 0.2073x - 0.7422

35
Concnetration en mg/l

30

25

20

15

10

0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Turbidite en NTU

Une fois la courbe d’étalonnage tracée, on peut déterminer à partir de celle-ci la concentration
en sulfates des échantillons étudiés :

EAU DE FORAGE EAU DE PUIT

EAU DE THIES
ECHANTILLONS DIOURBEL MBOUR 3 THIONAKH
ROBINET NONES

TURBIDITE (NTU) 117 77.6 111 30.5 41.7

CONCENTRATION (mg/l) 23.51 15.34 22.27 5.58 7.90

28
TP N°6 : ESSAI DE COAGULATION FLOCULATION, JAR
TEST
I- But de l’essai
L’essai consiste à étudier l’influence du pH, de la dose coagulante, de la concentration d’un
aide coagulant ainsi que celle du temps de contact sur le phénomène de coagulation-
floculation.
II- Principe
La coagulation est un procédé par lequel les particules colloïdales sont déstabilisées en
annulant leurs charges électriques superficielles, les forces d’attraction intermoléculaires
(forces de Van der Waals) permettant alors l’agglomération des colloïdes en grosses
particules ayant de meilleures propriétés de décantation. Les forces de Van der Waals
n’agissent cependant que lorsque les particules sont proches les unes des autres. La
floculation est ce processus de rapprochement des colloides et agit selon deux mécanismes :
• Floculation péricinétique due au mouvement aléatoire des particules (Mouvement
brownien) ;
• Floculation orthocinétique résultant des gradients de vitesse qui provoquent des
collisions entre les particules.
III- Matériels utilisés
• Becher
• Erlenmeyers
• Eprouvette
• Burette Papier essuie-tout.
• Agitateurs magnétiques
• Barreaux aimantés.
• Pipettes
IV- Procédure
Bien agiter l’échantillon avant d’en prélever une partie.
1. Mesurer la température, la turbidité, la couleur, le pH et l’alcalinité de l’échantillon et
le potentiel zêta si possible ;
2. Verser un volume précis d’eau brute dans chaque bécher (500mL, 1000mL ou 2000mL)
3. Ajuster le pH à la valeur voulue tout en agitant à 100 tours par minute (TPM) ;
4. Ajouter le coagulant et éventuellement l’aide coagulant ;

29
5. Agiter à 100 TPM pendant 30 secondes puis à 40 TPM pendant la durée du temps de
contact
6. Observer visuellement le floc (temps d’apparition, grosseur, aspect,…) ;
7. Laisser décanter pendant 30 minutes ;
8. Observer la décantation du floc ;
9. Siphonner l’eau surnageante de chaque bécher ;
10. Analyser le surnageant : le pH, la turbidité, la couleur, l’alcalinité et tout autre paramètre
d’intérêt

V- Résultats et commentaires

Eau de Ruissellement Nguinth


Turbidité : 10.5
pH : 7.56
Alcalinité : 382 mg/L CaCO3
Température : 23.1°C

Becher 1 2 3 4 5 6
Coagulant 5 10 15 20 25 30
mg/L
Formation du 2 2 2 3 3 3
floc
Sédimentation 2 2 2 2 2 3
Turbidité 2.87 2.44 1.66 1.22 1.19 1.18
pH 7.79 7.74 7.64 7.65 7.60 7.47
Alcalinité 384 388 392 400 474 614

30
a- Phase agitation
On commence à observer des flocs dans
les béchers 2, 3,4 et 5 au bout de 20 mn.

On remarque aussi que les flocs sont plus


visibles dans les béchers 3,4 que dans les
autres béchers.
On note l’apparition de petits flocs dans
béchers 1 et 6 (le premier et le dernier
bécher) au bout de 25 mn. Agitation des 6 échantillons

b- Phase décantation

Au bout de 2 mn, on note une épaisseur d’eau claire de 1 cm environ


dans les béchers 3 et 4.
La vitesse de décantation est plus rapide dans ces deux béchers que dans
les autres.

Dépôt des flocs au fond lors


de la phase de décantation

31
Variation de la Turbidite en fonction de dose de
coagulant
3.5

2.5

1.5

0.5

0
0 5 10 15 20 25 30 35

Turbidite

Variation de l'Alcalinite en fonction de la dose de


coagulant
700

600

500

400

300

200

100

0
0 5 10 15 20 25 30 35

Alcalinite

La bonne dose de coagulant correspond à la qui donne les plus petites valeurs résiduelles de
turbidité et d’alcalinité. Donc la bonne dose est 20 mg/L.

32

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