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Direction Régionale des Provinces du Sud

M208
Traitement d’eau.

TSGC 201

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A-Connaissance des eaux naturelles.
1-Introduction.
L’eau est un fluide indispensable à la vie, très largement répandue à la
surface de la terre et jouant un rôle essentiel dans la structure organique des
êtres vivants et des végétaux.
Elle a aussi une importance industrielle considérable liée à son abondance
relative, son prix de revient peu « onéreux » et surtout à ses propriétés
physico-chimiques particulièrement intéressantes.
Journellement nous sommes confrontés à ces propriétés dont d’une part
nous profitons des avantages, mais qui d’autre part peut être à l’origine de
nombreux désagréments lorsqu’elles sont mal connues ou mal maîtrisées.

2-Cycle de l’eau.
Il s’agit du voyage qui mène l’eau de la mer à la mer en passant par le robinet
du consommateur.

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Sous l’action de la chaleur solaire, l’eau pure s’évapore et s’élève dans
l’atmosphère à l’état gazeux pour se condenser sous forme de nuage au
contact de masses d’air plus froides. Elle se charge alors de poussières
atmosphériques et absorbe jusqu’à saturation les gaz atmosphériques tels que
l’oxygène et surtout l’anhydride carbonique CO2 qui se transforme au contact
de l’eau en acide carbonique.

CO2 + H2O H2 CO3

De sorte que les précipitations qui touchent le sol (pluie, grêle, neige) présentent un PH
acide de l’ordre de 6.

L’eau a alors 2 possibilités pour retourner à la mer :

 Par infiltration dans le sol en formant des nappes souterraines. L’acidité de l’eau
conduit alors à une dissolution des minéraux constituant les sols calcaires
rencontrés.
 Par ruissellement en surface du sol, en torrents ou rivières. Dans ce cas l’eau balaie
la surface de la terre et entraîne les matières solides

Au cours de ce recyclage, l’eau conserve donc les « traces » de son chemin, de sorte que
le liquide « eau » utilisé pour notre consommation domestique et industrielle est fort éloigné
de la simple formulation H2O et possède une identité spécifique.

3-Propriétes physico-chimiques.

L’eau est un composé chimique combinant deux atomes d’hydrogène (H2) et un atome
d’oxygène (O) pour former l'EAU (H2O).

Les deux atomes d’hydrogène forment un angle de 105° avec l’atome d’oxygène.

Cela forme une molécule dissymétrique chargée positivement du côté de l’hydrogène et


négativement du côté de l’oxygène.

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C’est cette composition de l’eau qui est à l’origine de ses propriétés spécifiques dont les
principales sont les suivantes :
 L’eau est un liquide transparent inodore.
 Sa masse volumique est de 1000 kg / m3 à 4°C.
 C’est le meilleur des solvants.
 Elle dissout les gaz et les sels minéraux et contient à l’état liquide des
organismes vivants.
 Il faut fournir 537 K cal pour vaporiser 1 kg d’eau à 100°c.
 Au-dessus de 374°C, l’eau n’existe plus qu’à l’état de vapeur.
 L’eau sous forme de vapeur est stable jusqu’à 2000° C, à cette
température elle commence à se dissocier en O2 et H2.

4-Eléments rencontres dans l’eau.

ETAT DES ELEMENTS NATURE DES ELEMENTS

En suspension Sables, argiles Boues diverses-Débris divers insolubles.

En émulsion Matières organiques colloïdales- huiles minérales


goudrons- suies pétrole- argiles colloïdales.

Matières solubilisées Tourbe – déchets végétaux – matières azotées.


Produits de synthèse organique solubles.

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SELS MINERAUX BICARBONATES. HCO3- CALCIUM; Ca++

CARBONATES. CO3-- Magnesium++

SULFATES. SO4-- de SODIUM. Na+

CHLORURES. CI- POTASSIUM. K+

NITRATES. NO3- AMMONIUM. NH4+

GAZ OXYGENE. AZOTE. GAZ CARBONIQUE. AMMONIAC

Organismes vivants Plancton. Algues. Champignons. Vers. Larves. Bactéries.


Amibes. Virus

5-Titre Hydrotimétrique (T H) : Dureté de l’eau.


Permettre de connaître avec précision la concentration en sels de calcium (Ca2+) et en
sels de Magnésium (Mg2+) d’une eau ou d’une solution.

L’expression « dureté de l’eau » est issue du langage populaire et caractérise la difficulté


rencontrée lors de la lessive : les eaux nécessitant beaucoup de savon pour obtenir de la
mousse sont réputées « dures ».

La dureté de l'eau est également appelée Titre Hydrotimétrique (TH). C'est la teneur en
calcaire de l'eau. Elle se mesure en degré français (°F).

Un degré français °F correspond à une teneur de 10 mg de carbonate de calcium par


litre d'eau.

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Une eau douce est une eau corrosive qui favorise la formation de fuites.
On dit que c'est une eau "AGRESSIVE".

Une eau dure est une eau qui contient une forte teneur en CALCAIRE.
On dit que c'est une eau "INCRUSTANTE".
La dureté totale de l'eau est la mesure du calcium et du magnésium contenus dans l'eau.
Ces deux éléments combinés forment du carbonate de calcium.
Notre corps a besoin de calcium (Ca) et de magnésium (Mg). Dans certains
pays, des niveaux minimums de calcium sont conseillés (le taux minimal de
calcium est de 20 mg/l). Le principal problème d'un niveau de dureté totale élevé
de l’eau est que des dépôts peuvent se former dans la tuyauterie et les rendre
moins efficaces. Si l'eau est trop dure, cela peut également provoquer une
diminution de l'efficacité des savons et détergents, et affecter le goût de l'eau.

La dureté est calculée à partir de l'équation :

Dureté = 2,497*Ca + 4,118*Mg.


Par conséquent, des variations de quantités de magnésium affectent la
dureté plus fortement que les fluctuations de calcium.

6-Potentiel hydrogène (PH).


6-1Définition.
L’eau est un composé chimique combinant deux atomes d’hydrogène
(H2) et un atome d’oxygène (O) pour former l'EAU (H2O).
Cette molécule d'eau peut se redécomposer naturellement selon la
réaction suivante :
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Toutes les solutions aqueuses (ainsi que l’eau supposée pure)
contiennent des ions hydroxyde OH- et des ions hydrogène H+.
Plus il y aura d'ions hydrogène (H+) dissous dans l'eau, plus le pH sera
faible.
Le potentiel hydrogène, noté pH, mesure l'activité chimique des ions
hydrogène (H+) présents dans l'eau, c’est à dire si une eau est plutôt "ACIDE"
ou plutôt "BASIQUE" (ou alcaline).
Lorsqu’une solution est NEUTRE, il y a autant d’ions hydroxyde OH- que
d’ions hydrogène H+, le pH est égal à 7. L'eau "PURE", bien qu'il soit
impossible de la trouver ainsi à cause de son pouvoir solvant, a un pH de 7.
Les ions hydrogène H+ sont responsables de l’acidité d’une solution :
lorsqu’ils sont plus nombreux que les ions hydroxyde OH-, la solution est
ACIDE, le pH inférieur à 7.
Inversement les ions hydroxyde OH- sont responsables de la basicité
d’une solution : lorsqu’ils sont plus nombreux que les ions hydrogène H+, la
solution est BASIQUE, le pH supérieur à 7.
Une eau trop acide est AGRESSIVE et augmente les risques de
CORROSION
Une eau trop basique est INCRUSTANTE et augmente les risques
d'ENTARTRAGE.

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6-2Mesure de PH.
 Au papier PH.
Rubans de papier imprégnés qui changent de teinte en fonction du pH de
l’échantillon à analyser, les teintes de référence se trouvant sur le couvercle de
la boîte.
Précision : ± 0.5

 Par colorimétrie.
Comparaison de la teinte de l’échantillon avec une réglette
comportent les teintes de référence. L’échantillon étant préalablement teinté
avec un colorant organique.

La précision est très variable en fonction de la coloration des eaux de chaudières :


o =0,2 point de pH pour une eau claire.
o =0,5 point de pH pour une eau trouble ou colorée.

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 Au PH. Mètre.
Ce sont des millivoltmètres, les plus simples étant munies d’un
galvanomètre de grande dimension qui donnent des mesures précises
Avant usage, il faut étalonner le pH mètre à l’aide de solutions tampons de PH
connus. Ces solutions sont à changer régulièrement pour éviter toute erreur de
mesure.

7-Titres alcalimétriques : TA, TAC.


7-1Définition.
Le TAC : Titre Alcalimétrique Complet (couramment appelé "Alcalinité")
représente la concentration en ions carbonates, bicarbonates et
hydroxydes présents dans l’eau.
Rappelons que la présence d'ions hydroxydes, carbonates et
bicarbonates dans l'eau provient de la transformation d'une partie des
molécules d'eau.

Le TAC permet de stabiliser le pH à la valeur recommandée ; c’est ce que


l’on appelle le « pouvoir tampon ».
Il s'exprime également en degré français (°F).
Une eau ayant une valeur de TAC correcte aura donc un pH relativement
stable.
Pour avoir un pouvoir tampon suffisant, il est recommandé d’avoir un TAC
compris entre 8 °F (80mg / l) et 14 °F (140 mg / l).
En-dessous de ce seuil, le pH risque de rester bas.
Au-dessus de ce seuil, le pH risque d’être trop élevé et "ENTARTRANT".

7-2Mesure de TA et TAC.
La détermination des TA et TAC se fait par un dosage en présence d’indicateur coloré la
Phénolphtaléine (pour le TA) ou le vert de bromocrésol/l’hélianthine (pour le TAC) à l’aide de
L’acide chloridrique. Les TA et TAC s’expriment en degré français (°f).

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8-La Conductivité de l'eau.
La conductivité de l'eau définit sa capacité à laisser circuler facilement le courant
électrique.
Elle se mesure en "Siemens par mètre" (S / m).

C'est le contraire de la résistivité, plus couramment utilisée par les électriciens, qui
s'exprime en ohm mètre (Ω .m).

La conductivité quantifie la concentration globale en ions hydrogène (H+) dissous dans


l'eau.

Plus la minéralisation de l’eau est élevée, plus la concentration en ions dissous est élevée
et plus la conductivité électrique est grande.

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B-Phénomènes d’entartrage et de corrosion.
1-L’entartrage.
1-1-Définition de l’entartrage.
Action d'entartrer, c'est-à-dire d'entraîner la formation d'un dépôt solide
(calcaire/tartre) sur les parois d'un objet ou d'un appareil en contact récurrent
avec de l'eau.
Les principaux éléments générateurs de tartres sont des sels minéraux peu
solubles ou instables contenus dans le liquide (eau chaude, vapeur, eau
potable…).
L’entartrage d’un réseau correspond à la précipitation des sels de calcium
(Ca) et/ou de magnésium (Mg) contenus dans l’eau.
L’entartrage dépend de la nature et de la concentration en sels, de la nature
des récipients et des conditions de fonctionnement du réseau.

1-2Types de dépôts de tartre.


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L'entartrage est principalement dû à la présence de sels de calcium (Ca 2+) et de
magnésium (Mg2+) qui se combinent avec les carbonates (CO32-) ou les sulfates (SO42-) pour
former des tartres. Ces sels sont moins solubles à chaud que à froid.

La température élevée accélère la vitesse des réactions d’entartrage. En plus, le gaz


carbonique (CO2), contenu dans l’eau, se libère quand la température s’élève. Il accélère
l’entartrage par la combinaison des carbonates (CO32-) avec le Ca et/ou le Mg

 Dépôt carbonate.

Le dépôt des carbonates de calcium (calcaire, CaCO3) est généralement granulaire et,
parfois, de nature poreuse. Les carbonates sont emmêlés (mélangés) avec des particules
d'autres matériaux finement divisés de sorte que le tartre soit dense et uniforme.

L'envoie de ce tartre dans une solution acide peut facilement identifier un dépôt
carbonate.
Le tartre des carbonates est identifié par la formation des bulles de dioxyde de carbone
sous forme d’effervescence lors d’un contact avec une solution acide.

 Dépôt sulfate.

Un dépôt sulfate de calcium (CaSO4) est plus dur et plus dense qu'un dépôt de carbonate
parce que les cristaux sont plus petits et plus unis. Il est fragile, ne se pulvérise pas facilement
et ne provoque pas d'effervescence quand il est en présence d'acide. La figure ci-dessous
présente le dépôt des sulfates sur une résistance de chauffage d’eau.

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 Dépôt de silice.
Un fort dépôt en silice est très dur. Le cristal de silice est extrêmement petit,
formant un tartre très dense et imperméable. Ce tartre est extrêmement
fragile et très difficile à pulvériser. Il n'est pas soluble dans l'acide
chlorhydrique et est généralement très coloré. Les images ci-dessous
représentent le dépôt de la silice dans les canalisations d’eau des chaudières
et sur les ailettes d’une turbine à vapeur.

1-3Conséquences de l’entartrage.
Les phénomènes d’entartrage auront pour conséquence :

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1-4Protection contre la formation des tartres.
La protection contre la formation des tartres sera de la nature de tartre
dont on veut éviter la formation.

Mais, quel que soit le type de tartre vis-à-vis duquel on veut assurer une
protection, il est possible d’intervenir suivant trois procédés généreux :

 Le maintien de la concentration des sels en -deçà de leur limite


de solubilité.
 L’épuration qui consiste à éliminer de l’eau des éléments générateurs
de tartres.
 Le conditionnement, qui consiste à additionner l’eau d’un réactif
qui maintient en dispersion les produits devenus insolubles et qui
précipitent.

1-5Procédés d’épuration.
 Protection contre les tartres carbonatés.

Puisque les tartres carbonatés ont pour origine les carbonates d’une part,
et le calcium d’autre part on pourra éliminer de l’eau :

 Tous les carbonates, c’est la décarbonatation, qui peut se faire par


addition d’acide chlorhydrique ou sulfurique.
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 La dureté carbonatée, c’est une décarbonatation qui est effectuée
soit sur résine échangeuse d’ions qui fixe la dureté liée aux
bicarbonates, soit par addition de chaux (décarbonatation à la
chaux).

 Protection contre les tartres sulfatés.


De même, il est possible, pour éviter la formation de tartres sulfatés, d’éliminer de
l’eau,

 Soit toute la dureté : Adoucissement par permutation sodique.

Adoucissement par permutation sodique. Ce traitement permet d'obtenir


une eau entièrement débarrassée de sa dureté par transformation de tous les
sels de calcium et de magnésium en sels de sodium

 Soit les sulfates : Par déminéralisation totale

Opération qui consiste en l'élimination partielle ou totale des sels minéraux


contenus dans un produit. Elle est couramment pratiquée sur les eaux

 Protection contre les tartres siliceux.

On assurera une protection contre la formation des tartres siliceux en


éliminant la silice : par échangeurs d’ions, ou à l’aide d’aluminate de soude, de
sulfate de magnésium ou de magnésie.

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2-Corrosions.
2-1Définition.
La corrosion des métaux est la détérioration progressive causée par une réaction
chimique et/ou électrochimique avec l’environnement. C’est un processus naturel qui
convertit le métal en une forme chimique oxydée. Cette forme oxydée présente des
impacts négatifs sur les installations FGT.

Le processus typique de la corrosion d’un métal peut être considéré comme la


réaction du métal avec les éléments chimiques présents dans l’eau (électrolyte). Les
principaux éléments corrosifs sont des impuretés indésirables telles que l’oxygène
dissous, chlorure…
Les exigences nécessaires pour qu’un phénomène de corrosion se produit :
 Un métal conducteur
 Une eau de mauvaise qualité : présence de l’oxygène, chlorure, acidité…

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2-2Type des corrosions.
 La corrosion par "oxydation".

La corrosion par "oxydation" : l’eau à l’état naturel (H2O) contient du dioxygène (O2).
L’oxygène dissous dans l’eau va ronger les pièces métalliques de l’installation et ainsi
produire des oxydes ferreux. La quantité d’oxydes ferreux dépend de la quantité d’oxygène
dissous et du temps d’exposition.

 La corrosion par le cuivre.


Le cuivre est naturellement passivé dans les eaux aérées par la
formation d’une fine couche de Cu2O.

 La corrosion par cavitation.


Il s’ensuit une fatigue locale des zones soumises à la cavitation et le métal
subit une déformation de son réseau cristallin et ne résiste pas longtemps à la
dégradation. Par ailleurs, le métal écroui devient fortement anodique par
rapport au métal non soumis à la cavitation, vient alors s’ajouter l’effet électro-
chimique qui accroît la vitesse de destruction.

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2-3Moyens de lutte contre les corrosions.
 Contrôle des réactions anodiques.
Consiste à contrôler la migration des électrons et des ions ferreux. Ne peut
s’obtenir qu’en formant, à la surface du métal, une couche imperméable qui
s’oppose à ces migrations.

 Contrôle des réactions cathodiques.


Les deux principaux facteurs des réactions cathodiques sont les ions
hydrogène H+ et l’oxygène.

La réduction de la concentration en ions H+ est obtenue en augmentant le pH.

Cette augmentation du pH entraîne une augmentation de la concentration


en ions OH- et tend à renverser le sens de la réaction.

O2 + 4 e- + 2 OH2 4 OH-

Donc à bloquer l’absorption des électrons par l’oxygène.

On peut aussi bloquer les réactions cathodiques en éliminant l’oxygène par


un réducteur adapté.

 Formation d’une couche protectrice.


Les différentes réactions électrochimiques peuvent être bloquées en
isolant le métal de l’eau, en formant une couche protectrice.

 Formation d’une couche de magnétite.


Il faut pratiquement, faciliter la formation de ce film de magnétite et ceci
ne peut être obtenu que par l’intermédiaire de réducteur puissants et en
relevant le PH de l’eau, de manière à faciliter la formation de l’hydroxyde
ferreux Fe(OH)2 suivant la réaction :

Fe++ + 2 OH- Fe(OH)2

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C-Principaux traitement des eaux de chaudières.
1-Adoucisseur à permutation sodique.
L'adoucissement est la technique utilisée pour supprimer le TH de l’eau (dû
à la présence des sels alcalino-terreux : carbonates, sulfates et chlorures de
calcium et de magnésium).

L'adoucisseur est un appareil qui utilise une résine échangeuse d’ions et le


principe consiste à permuter les ions calcium et magnésium qui constituent la
dureté de l’eau par des ions sodium liés à la résine de l’adoucisseur. L'échange
ionique d'adoucissement sera réalisé sur un support solide constitué d'une
résine initialement chargée en sodium. Chaque ion Ca2+ et Mg2+ va chasser de
la résine 2 ions Na+.

L'opération d'adoucissement va se poursuivre jusqu'à ce qu'il n'y ait plus


d'ions Na+ sur la résine. Lorsque tous les ions sodium ont été échangés, on dit
que la résine est saturée et elle doit être régénérée. Il faut donc la recharger en
ions sodium pour lui redonner son pouvoir adoucissant. Pour cela on va
effectuer une régénération de la résine avec une saumure (solution de Na Cl
saturée ou chlorure de sodium). Les ions Na+ vont se fixer sur la résine, tandis
que les ions Cl- entraîneront vers l'égout les ions Ca2+ et Mg2+ qui étaient fixés
sur la résine. Ainsi, les ions sodium sont de nouveau remis en place sur les
résines, alors que les ions calcium et magnésium sont évacués à l’égout sous
forme de chlorures. Une succession de rinçage permet d’éliminer la saumure.

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1-1L'échange ionique.
Principe de l'échange d'ion dans une bouteille d'adoucisseur

Les minéraux que l'eau dissoute lors de son passage dans le sol est sous
forme d'ions. Les ions sont des particules électriquement chargées. Les uns
sont négatifs, issus des acides, ce sont les ANIONS (ex : chlorures Cl-,
bicarbonates HCO3-, sulfates SO4--). Les autres, issus des métaux, sont positifs,
ce sont les CATIONS (ex : calcium Ca++, magnésium Mg++, sodium Na+). Les
échangeurs d’ions sont des composés capables de fixer certains ions et d’en
céder d’autres dont ils sont chargés.

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Lorsque les résines ont épuisé les ions Sodium qu’elles fixaient, l’adoucisseur
devient inopérant.

Il faut donc procéder à une opération appelée « REGENERATION »

1-2Régénération.
Les résines ont cette particularité d’échanger dans les deux sens ; le système
est réversible si les résines sont mises en présence d’une solution très riche en
sodium (SAUMURE), elles vont échanger dans le sens inverse et donc se
retrouver à nouveau chargée en ions sodium pour effectuer un nouveau cycle
d’adoucissement.

La SAUMURE est une solution sursaturée en Chlorure de Sodium, (200g/l)


mais au niveau des résines, cette solution passe par un « Hydro-éjecteur » qui
la dilue et la ramène à 100g/l environ.

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1-3Durée de vie des résines.
Si elles ne subissent pas de dommages, les résines sont à changer en
principe toutes les 1000 régénérations.

Si l’on prend l’hypothèse de 100 régénérations par an, cela donne


sensiblement une durée de vie de plus ou moins 10 ans à un adoucisseur
domestique.

1-4Pouvoir d’échange des résines.

Le pouvoir d’échange des résines dans un adoucisseur est fonction d’un


grand nombre de facteurs, en général on compte 7° f m3 / l c’est-à-dire qu’un
litre de résines est capable d’échanger 7000° f ou encore un litre de résines
peut adoucir 1000 l d’eau titrant 7° f de TH.

Il est à noter que la variation du pouvoir d’échange en fonction de TH est


pratiquement nulle en dessous de TH = 70°f.

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1-5Cycle d’un adoucisseur.

Volume d’eau adoucie entre deux régénérations successives.

CYCLE (m3) = P. échange de résines /DURETE DE L’EAU (°f).

1-6Calcul d’un adoucisseur.

Relation fondamentale :

Q (L de résines) = TH x V /Pe
Où : TH = Dureté en °f

V= Volume d’eau à traiter (cycle de

l’adoucisseur) Pe = Pouvoir d’échange en

°f. m3 / l de résines

Il faut tenir compte des débits instantanés.

Chez tous les fabricants il existe des abaques qui permettent de déterminer
l’appareil enfonction de chaque utilisation bien définie.

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2-Décarbonatation.
La décarbonatation n’élimine que les ions calcium et magnésium liés aux
bicarbonates, il s’agit alors d’un adoucissement partiel.

Parmi les procédés de décarbonatation, on trouve :

 Décarbonatation au chaud.
 Décarbonatation sur résines.

2-1Procédé à la chaux.
La chaux se combine aux Bicarbonates pour former des Carbonates qui
précipitent et peuvent être éliminés sous forme de boues que l’on recueille à la
partie basse des décanteurs.

La décarbonatation à la chaux est le procédé de précipitation le plus largement


utilisé. Son but est d'éliminer la dureté bicarbonatée liée au calcium et au
magnésium, c'est-à-dire la présence dans l'eau d'hydrogénocarbonates et
carbonates de Ca et de Mg, en ajoutant soit de la chaux ou soit de la soude à l'eau.
Dès que l'eau et le réactif sont mis en contact, des cristaux se forment. Cette
opération est réalisée dans une structure en forme d'entonnoir d'où l'eau épurée
déborde par surverse et du fond de laquelle sont extraites les boues de carbonate
de calcium.
L’eau décarbonatée doit ensuite être filtrée pour garantir la qualité de l’eau
produite et remise à pH (ajout d’acide). Ce procédé est destiné aux installations
supérieures à 100 m3 /h.

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 INCONVENIENTS DES PROCEDES A LA CHAUX.
o Ne fonctionnent bien que pour des gros débits (supérieurs à 10 m3 / h).
o Matériel très encombrant.
o Elimination des résidus.

2-2Procédé sur résines.

Ce procédé consiste à éliminer les Bicarbonates et les transformer en


CO2 ; on utilise pour cela des résines cationiques faibles (RH+) appelés résines
carboxyliques.

Ces résines vont fixer les ions :

Calcium.
 Magnésium.
 Sodium.
Liés aux Bicarbonates et libérer l’acide carbonique de ces Bicarbonates selon :

(CO3 H) 2 Ca + H+ CO2 + HO + CO3 H

 AVANTAGES.

Diminution de la minéralisation de l’eau

Absence de Bicarbonates.
 INCONVENIENTS.
 Le PH est très diminué par la production de CO2 et d’acide
carbonique.
 Il se situe entre 4,5 et 5.

Les résines de décarbonatation échangent les ions H+ de la résine contre les ions Ca2 +,
Mg2 + et Na+. Les résines sont régénérées avec un acide fort. Il est à noter que ce procédé
n’est utilisé que dans l’industrie et chez les particuliers.

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2-3Régénération des résines.

La régénération de ces résines (RH)+ se fait à l’aide d’acide chlorhydrique


ou d’acide sulfurique.

Cette régénération se fait lorsque le TAC augmente.


Il faut noter que la teneur des eaux brutes en Sulfates et Chlorures peut passer de
1 à 4 selon les saisons et qu’il faut donc surveiller le TH en même temps que le TAC.

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3-Chaînes de déminéralisation.
3-1Principe de fonctionnement.
Pour éliminer les sels minéraux dans une solution, on fait passer celle-ci dans
deux cuves, l'une contenant des résines cationiques, l'autre des résines anioniques.
Les résines cationiques fixent les cations (Na+, Ca2+, Mg2+) en libérant les ions
H+ pour lesquels elles ont une affinité plus faible ; la fixation a lieu tant qu'il subsiste
des ions H+ à échanger.
Les résines anioniques fixent les anions (Cl-, SO₄²-, (NO3)2) en libérant les ions
OH pour lesquels elles ont une affinité plus faible ; la fixation a lieu tant qu'il
subsiste des ions échanger.
Lorsqu'une résine ne peut plus fixer d'ions, elle est saturée : il faut alors la
régénérer. La régénération en ions H+ de la résine cationique se fait par injection à
contre-courant d'acide chlorhydrique, celle de la résine anionique se fait par
injection de soude.

3-2Echangeurs d’ions.
Les résines échangeuses d’ions sont caractérisées par leur affinité vis-à-vis des
cations ou des anions. L’association des résines dites cationiques et anioniques dans
un même chaînage, permet d’obtenir de l’eau déminéralisée.
Un échangeur est constitué d’un réservoir cylindrique vertical construit en tôle
ordinaire fermé à ses extrémités par 2 fonds bombés. Un revêtement de peinture de
protection réalisé intérieurement évite la corrosion du fer par l’oxygène contenu
dans l’eau.

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3-3Différents types des échangeurs d’ions.
Les échangeurs d’ions utilisés en traitement des eaux sont presque toujours
des résines sur les quelles sont greffés des groupements fonctionnels d’un seul type.
On distingue ainsi :
 Les échangeurs de cations.
 Les échangeurs d’anions.
Pour les résines cationiques, un contre ion X+ est toujours présent dans l’eau
d’hydratation de la résine et c’est lui qui sera échangé avec un cation de la solution.
Pour les résines anioniques, un contre ion X-est toujours présent dans l’eau
d’hydratation de la résine et c’est lui qui sera échangé avec un anion de la solution.

3-4Régénération des échangeurs d’ions.


Lorsque la résine est saturée, donc en équilibre avec la solution entrante, il est possible
de la régénérer, c’est-à-dire d’effectuer la réaction inverse de celle d’échange au
moyen d’une solution concentrée en contre ion d’origine.
Cette étape, d’une durée de 15 à 60 min, peut se réaliser dans le même sens que la
régénération (à co-courant) ou en sens inverse (à contrecourant).

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La régénération à contre-courant nécessite un volume de solution régénérant nettement
Inférieur à celui requis pour une régénération à co-courant.

3-5Déminéralisation partielle chaîne CF + Af.


La chaîne CF (cation fortement acide) +Af (anion moyennement ou faiblement
basique) comporte un appareil chargé d’échangeur de cations fortement acide (CF),
régénéré par un acide fort, qui fonctionne en série avec un appareil chargé d’échangeur
d’anions faiblement basique (Af), régénéré par la soude ou l’ammoniaque.

L’eau produite est utilisée telle quelle si l’acidité carbonique n’est pas nuisible, ou
dégazée sur un éliminateur de CO2 situé en amont ou en aval de l’échangeur
anionique.

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3-6Déminéralisation totale chaîne CF + AF.
Tous les ions, y compris la silice, sont éliminés. Le plus souvent, on a intérêt à réduire
le flux d’ions envoyé sur l’échangeur d’anions, en intercalant entre ce dernier et
l’échangeur de cations un éliminateur de CO2.

Ceci permet de diminuer le volume de résine anionique forte et la


consommation de réactif de régénération.

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4-Dégazage thermique.
4-1Principe.
L'eau déminéralisée contient des quantités variables d'oxygène et de dioxyde de
carbone qui peuvent provoquer de graves corrosions sur les éléments métalliques
des générateurs de vapeur.

Pour éliminer ces gaz, on utilise le dégazage thermique.

Le dégazage thermique est principalement utilisé pour éliminer l'oxygène de l'eau


alimentaire des générateurs de vapeur.

Le principe du dégazage thermique de l'eau repose sur deux lois physiques :

 La concentration d'un gaz dissous est proportionnelle à sa pression partielle dans


l'atmosphère au-dessus du liquide (loi de Henry)

 La solubilité d'un gaz dans un liquide diminue quand la température du liquide


augmente

4-2Dégazeur pour les installations industrielles.


Le dégazeur possède un dispositif interne de distribution de la vapeur de
chauffage et de mise en contact avec l'eau à traiter.
L'eau à traiter qui peut être un mélange d'eau déminéralisée et de retours de
condensats, est introduite en partie supérieure et distribuée sur toute la section du
dégazeur.

L'eau descend dans le dégazeur en fines gouttelettes ou jets, collectée et


redistribuée par des dispositifs propres à chaque constructeur.
Leur but est d'assurer un contact intime avec la vapeur.

L'eau s'écoule enfin depuis la base du dégazeur vers une bâche de stockage
située généralement en dessous.

La vapeur est introduite à la base du dégazeur et uniformément distribuée sur


toute la section du dégazeur. Elle chemine vers le haut, à contre-courant du liquide.

Grâce à la grande surface d'échange crée par la distribution du liquide, elle


chauffe rapidement le liquide jusqu'à son point d'ébullition, puis en extrait les gaz
dissous.
31
5-Osmose inverse.
5-1Principe.
L'osmose inverse est un procédé de séparation de l'eau et des sels dissous au moyen de
membranes semi-perméables sous l'action de la pression.

Ce procédé fonctionne à température ambiante et n'implique pas de changement de


phase. Les membranes polymères utilisées laissent passer les molécules d'eau et ne laissent
pas passer les particules, les sels dissous, les molécules organiques de 10-7 mm de taille.

L'énergie requise par l'osmose inverse est uniquement celle électrique consommée
principalement par les pompes haute pression.

Soit un système à deux compartiments, séparés par une membrane semi-perméable et


contenant deux solutions de concentrations différentes. Le phénomène d'osmose va se
traduire par un écoulement d'eau dirigé de la solution diluée vers la solution concentrée.
Si l'on essaie d'empêcher ce flux d'eau en appliquant une pression sur la solution
concentrée, la quantité d'eau transférée par osmose va diminuer.
32
Il arrivera un moment où la pression appliquée sera telle que le flux d'eau s'annulera. Si,
pour simplifier, nous supposons que la solution diluée est de l'eau pure, cette pression
d'équilibre est appelée pression osmotique.
Une augmentation de la pression au-delà de la pression osmotique va se traduire par un
flux d'eau dirigé en sens inverse du flux osmotique, c'est-à-dire de la solution concentrée vers
la solution diluée, c'est le phénomène d'osmose inverse. Voir la figure ci-dessous :

a : Le niveau est identique dans les deux compartiments : L'eau circule de 1 vers 2.

b : A l'équilibre, une différence de niveau s'établit, c'est la pression osmotique π.

c : Lorsqu’on applique une pression P >π, l'eau circule en sens inverse, c'est-à-dire de 2 vers 1
et les sels restent bloqués dans le compartiment 2.

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D-Conditionnement des eaux et ses principaux
produits.
Dans le traitement des eaux, on entend par « Conditionnement » l’addition de
réactifs chimiques, qui ont pour effet de modifier la composition physico-chimique
de l’eau, donc son comportement, et de la rendre inerte vis à vis des appareils qui
l’utilisent.

Une eau correctement conditionnée ne sera plus ni corrosive, ni incrustante et


s’opposera au développement des organismes vivants.

1-Produits dispersants.
Qui maintiennent les particules solides en suspension s’opposant à leur réunion en
dépôts incrustants.

1-1Les dispersants minéraux.

Généralement, ce sont des polymères, c’est- à- dire issus de l’association


d’un nombre plus ou moins grand de petites molécules.

Ce sont essentiellement : Les polyphosphates : polymères du méta phosphate PO3


Na.

Les polyphosphates sont capables d’enrober les germes de cristallisation


et de les maintenir en suspension dans l’eau. Leur pouvoir séquestrant est
proportionnel à la longueur de la molécule.

En présence d’eau, les polyphosphates sont hydrolysés, c’est- à- dire que


leur molécule est coupée par l’eau en molécules de plus en plus petites pour
aboutir finalement au phosphate trisodique qui n’a plus de pouvoir dispersant.

1-2Les dispersants organiques.


Ce sont, soit des colloïdes comme le tannin et les tannates, soit des tensioactifs
comme le lignosulfonate, soit encore des composés organiques du phosphore. Ces
dispersants organiques sont oxydés par l’oxygène à chaud- (températures
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supérieures à 70° C).
Ils ont en outre, la propriété de conférer à l’eau une coloration ambrée.
Dosage usuel : 200 à 500 mg par gr de matière solide à maintenir en suspension.
Il est courant d’associer dans un même conditionnement un dispersant
organique et un dispersant minéral.
On utilise également des amines grasses comme agent dispersant.

1-3Les séquestrant ou chélatant ou complexant.


Ce sont des composés organiques qui ont pour propriété essentielle de
complexer certains ions (calcium et fer), c’est- à- dire de masquer leurs
propriétés habituelles.
Le plus courant est le sel tétra sodique de l’acide Ethylène Diamine Tétra
cétique, plus connu sous le nom d’EDTA ou de complexons (utilisé pour la mesure de
la dureté d’une eau)
Ces sels ont la propriété de dissoudre les dépôts composés de calcium de
magnésium ou de fer. C’est pourquoi on les utilise également comme détartrant.
Dosages usuels :
 Comme dispersant : 2 à 5 gr/ m3.
 Comme détartrant : 5 à 20 gr par gramme de dépôt à retirer.

2-Produits alcalins.
Les produits alcalins sont utilisés Pour :
 Augmenter le pH d’une eau,
 Augmenter le TA ou le TAC,
 Modifier la forme sous laquelle certains sels précipitent
(carbonate de calcium par exemple),
 Maintenir en solution certains sels (silice par exemple).

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2-1Des agents alcalins non volatils.
Ce sont des produits minéraux :
 La soude Na OH.
 Le carbonate de soude anhydre ou cristallisé CO3 Na2.
 Le phosphate disodique PO4 HNa2.
 Le phosphate tridosique anhydre ou cristallisé PO4 Na.

2-2Des agents alcalins volatils.


Utilisés essentiellement dans le traitement des circuits de vapeurs et de condensats.
Ce sont des produits organiques comme :
 L’ammoniac NH3, utilisé sous forme de solution aqueuse.
 Les amines aliphatiques (diméthyl éthanol amine),
 Les amines cyclique (cyclohexylamine, morpholine).

Ces amines sont généralement livrées sous forme de solution aqueuse ; leurs
dosages usuels varient la nature chimique de l’amine et naturellement de la
concentration de la solution commerciale.

3-Les agents réducteurs d’oxygène.


Capables de se combiner à l’oxygène.

3-1Les réducteurs minéraux.


 Sulfite de soude anhydre ou cristallisé
 Le bisulfite en solution aqueuse.
 Le gaz sulfureux SO2 (4 gr de SO2 par gramme d’oxygène)
3-2Les réducteurs organiques.
 L’hydrazine, livrée sous forme de solution d’hydrate d’hydrazine.
 Les tannins.
 Les tannates de soude.
 Les lignosulfonates.
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Pour ces trois derniers produits, le dosage varie suivant leur origine de 2 à 5
gr par gramme d’oxygène.
Ces réducteurs organiques ont l’avantage de se combiner avec l’oxygène
pour ne former que des composés gazeux. Cette propriété est particulièrement
intéressante lorsqu’il s’agit de chaudières vapeur puisque les réducteurs
organiques ne modifient pas la salinité de l’eau.

4-Les agents filmogène.

Capables de former sur les parois métalliques en contact avec l’eau


conditionnée un film qui isole le métal de l’eau agressive. On utilise des
filmogènes minéraux et des filmogènes organiques.

4-1Filmogènes minéraux.
 Les chromates : excellents filmogènes, mais toxiques.
 Les nitrites : non admis pour le traitement des eaux de
consommation humaine.
 Les sels de zinc.
 Les phosphates : poly, monosodique, disodique ou trisodique.
 Les silicates.

4-1Les filmogènes organiques.


 Les tannins.
 Tannates.
 Les lignosulfonates.
 Les amines grasses, dont bon nombre sont entraînables par
la vapeur d’eau et sont utilisées pour le traitement des
circuits de vapeur et de condensats.
Pour tous ces agents filmogènes, le dosage dépendra essentiellement de la
surface de métal à protéger.

5-Agents tampon.
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On appelle agent tampon un élément capable de neutraliser un acide ou une
base sans qu’il y ait modification de pH.
Parmi ces tampons, citons :
 Les borates.
 Les benzoates.
 Les phosphates.

6-Agents de précipitation.

Cette catégorie de produit est utilisée pour précipiter certains ions


gênants (calcium et Magnésium essentiellement) sous forme amorphe ou
peu incrustante.
On utilise pour cela des agents alcalins minéraux comme :
 Le carbonate de soude.
 Le borate de soude.
 La soude.
 Le benzoate de soude.
 Le phosphate trisodique.

7-Mise en œuvre des produits de conditionnement.


Les produits de conditionnement seront mis en œuvre d’une façon aussi
proportionnelle que possible au débit d’eau à traiter.

 Dosage manuel.
Par introduction directe du produit, préalablement dissous dans de l’eau ou
non, dans le réseau d’eau à traiter.
 Dosage par gravité.
Le réactif mis en solution dans de l’eau sera stocké dans un récipient en
charge sur le réseau à traiter.
 Dosage par pot à déplacement.
Il s’agit dans ce cas, plus d’une injection que d’un dosage, l’appareil est
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simplement constitué par une capacité montée en by-pass sur la tuyauterie
d’eau à traiter et munie d’un dispositif de remplissage et de vannes
d’isolement.

8-Préparation de la solution réactive.

8-1Mélange de réactifs.
Certains produits de conditionnement peuvent être très bien mélangés et
leurs solutions préparées dans un bac unique.

8-2Nature de l’eau de dilution.


D’une manière générale, il est toujours préférable d’utiliser une eau aussi
épurée que possible pour préparer les solutions réactives.
En effet, l’addition à de l’eau brute de certains réactifs risque d’entraîner la
précipitation de certains sels contenus dans l’eau brute.
C’est le cas en particulier des agents alcalins et des phosphates pour la
préparation desquels il faut obligatoirement utiliser une eau au moins
adoucie.

8-3Température de la solution réactive.

Certains produits se dissolvent mieux dans l’eau tiède (tannates,


lignosulfonates), d’autres se dégradent très vite quand la température s’élève
(sulfites, poly- phosphates).

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