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Bactériologie des eaux

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Bactériologie des eaux

1.- Pathologie hydrique


1.1.- Les bactéries pathogènes dans l’eau
2.- Les indicateurs de contamination
2.1- Coliformes Totaux (CT)
2.2.- Coliformes Fécaux (CF)
2.3.- Entérocoques Intestinaux (EI)
2.4.- Escherichia coli
3.- Infections bactériennes transmises par l’eau
3.1.- Infections bactériennes transmises par la
boisson
2
3.2.- Infections bactériennes transmises par les
aérosols
3.3.- Infections bactériennes transmises par contact
4.- Méthodologies de détection des bactéries
pathogènes indicatrices de la contamination.
4.1.- La détermination du nombre le plus probable
(NPP)
4.2.- La méthode de filtration sur membrane (MF)
5.- Les normes de qualité microbiologique
applicables aux eaux de surface
6. Prévention
3
Bactériologie des eaux

Problème angoissant des ressources disponibles pour les


futures générations??

40 000 km3 d'eau de pluie par an, 25 000 se perdent à


l'occasion des crues et 5000 s'égarent dans des régions
inaccessibles (Nouvelle Guinée, Amazonie . . .). Il n'en
reste que 10 000 pour les besoins de l'homme, qui n'en
consomme, à présent, que le tiers.

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Qu’est-ce que la contamination
microbiologique?

La contamination microbiologique est une forme de


pollution de l’eau engendrée par la présence de
microorganismes pathogènes tels que des virus, des
parasites ou des bactéries. Ceux-ci peuvent présenter
un risque pour la santé humaine ou animale.

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L’approvisionnement en eau

Il est assuré par :


Les eaux de surface : fleuves, lacs, mares,
barrages,

Les eaux de pluies

Tous les points d’eau doivent être protégés pour


empêcher l’introduction dans l’eau de germes
fécaux

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Les besoins quantitatifs en eau

L’eau constitue 60% du poids du corps chez


l’adulte (pour un homme de 70 kg) et 80% chez
l’enfant
Les quantités minimales d’eau pour assurer la
survie sont :
- en zone tempérée de 3 litres/Jour/personne
- en zone tropicale de 6 à 10 litres/jour/personne
Si on intègre les besoins liés à l’hygiène et à la
cuisson des aliments, le chiffre de 20 litres par jour
et par personne est retenu.
La quantité prime sur la qualité
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Bilan de l’eau dans le corps humain

Entrées Sorties
Pertes
Eau apportée par
insensibles (sueur,
les aliments : 1000
respiration) :
à 1500 ml/j
500ml/j)
Eau endogène
Eau fécale
(produite par
(éliminée dans les
l’organisme) : 600
selles) : 100 ml/j
ml/j

Eau de boissons Urines

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Pathologie hydrique

Transmission d’une
maladie infectieuse

Agent Sujet voie


infectieux réceptif d’introduction
Agents de
contamination de l’eau

Eliminés par les


excréments:
contamination fécale
Rejets d’eaux contaminées
Lessivage et le ruissellement superficiel des
sols agricoles ou urbains.
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Indicateurs de contamination
Coliformes Totaux (CT)
Ensemble des bactéries aérobies et anaérobies
facultatives gram (-), non sporulant, en forme de
bâtonnet, qui sont capables de se multiplier en présence
de sels biliaires ou d’autres agents de surface ayant des
propriétés équivalentes et de fermenter le lactose avec
production d’acide et de gaz en 48h à une T 35-37°C. Ceci
grâce à l’enzyme ß-galactosidase qui permet l’hydrolyse
du lactose à 37ºC, afin de produire des colonies rouges
avec reflet métallique sur un milieu gélosé approprié.
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Coliformes Fécaux (CF)

- Appelés Coliformes thermotolérants,


- Capables de se développer et de fermenter le lactose à
44 °C;
- Leur nombre est moins que celui des coliformes totaux.
- Ils sont considérés comme plus appropriés que les
coliformes totaux comme indicateurs de contamination
fécale. Bien que la présence de coliformes fécaux
témoigne habituellement d’une contamination d’origine
fécale, plusieurs coliformes fécaux ne sont pas d’origine
fécale, provenant plutôt d’eaux enrichies en matière
organique, tels les effluents industriels du secteur des
pâtes et papiers ou de la transformation alimentaire.
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Entérocoques Intestinaux (EI)
Les entérocoques sont à métabolisme anaérobie, cocci à
Gram+, sous forme de chaînettes. Des pathogènes
opportunistes causant des septicémies (infection généralisée),
infections urinaires, ou abdominales d'origine intestinale.
Ce groupe est un bon indicateur spécifique de la
contamination fécale. La concentration en entérocoques
intestinaux qui est la mieux corrélée à l’apparition de
maladies gastro-intestinales, chez les baigneurs fréquentant
des plages aux eaux contaminées.

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Escherichia coli

Des bacilles gram- facultativement anaérobies qui se


déplacent par flagellation péritriche et qui
appartiennent à la famille des entérobactéries
(Enterobacteriaceae). Une espèce associée à une
source fécale. Les E. coli compose environ 80 % de la
flore intestinale humaine.

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Escherichia coli

E. coli est considéré comme un bon indicateur d’une


contamination récente du milieu aquatique par du
matériel fécal humain ou des animaux à sang chaud.
On trouve E. coli O157: H7 seulement dans le tractus
digestif des animaux à sang chaud et des êtres
humains indicateur certain d’une contamination
récente de l’eau par des matières fécales.

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Escherichia coli

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Bactéries Streptococciques Fécales

 Gram +
 Principalement associés aux mammifères
 S. faecalis et S. faecium principalement associé aux
humains
 Survivent plus longtemps que les coliformes
 Survivent à une grande gamme de conditions
environmentales ex: température, pH, sel
 Souvent retrouvés en nature
 Rapport Coliformes : Streptococci et utilisé pour
confirmer une contamination de source humaine
 Rapport Escherichia/Streptococci plus grand que 0.7
Infections bactériennes transmises par l’eau
Infections bactériennes transmises par la boisson

Infections bactériennes transmises par les aérosols


Aérosols
Particules < 5 microns de diamètre
Peuvent rester plusieurs heures en suspension dans l’air
Grandes distances (courants d’air)
Infection possible sans contact physique ou visuel avec
la source
Ex: Tuberculose ou rougeole
Circonstances particulières
- Des agents infectieux présents dans l'eau ou les sols
peuvent être « aérosolisés », mais pas de transmission
inter-humaine Ex: Légionelles, anthrax 20
La légionellose
Pneumonie atypique due à plusieurs espèces du genre
Legionella, mais une seule (L. pneumophila) est en cause
dans les épidémies.

Ont toujours vécu dans l’eau, en association avec des


protozoaires (amibes saprophytes, ciliés).

C’est la généralisation des systèmes d’aérosolisation qui a


donné la possibilité à cette bactérie de rencontrer sa cible, le
poumon.

Si des Legionella et des protozoaires se multiplient dans


l’eau qui est à l’origine de ces aérosols, il peut y avoir
contamination humaine (dans des bâtiments climatisés, sur
le trottoir d’un tel bâtiment).
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Infections bactériennes transmises par contact

Si le risque de leptospirose (peut évoluer vers une


atteinte rénale) est bien connu en milieu
professionnel par contact avec la peau et les
muqueuses et provoque une maladie
professionnelle que l’on peut rencontrer chez tout
professionnel travaillant au contact de l’eau ou en
milieu humide (égoutiers, travailleurs d’épurement
de tunnels, etc.) non vacciné, les réactions cutanées
liées aux cyanobactéries sont bien moins connues.
22
Infections bactériennes transmises par contact

Les cyanobactéries
Les cyanobactéries, aussi appelées cyanophycées
sont un groupe primitif d’algues et les plus
anciennes plantes à chlorophylle.

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Bactéries Cocci Gram positif

Staphylocoques dorés

24
Bactéries Cocci Gram négatif

Gonocoques Méningocoques

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Mycobactérie

Mycobacterium tuberculosis

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Parasites - Protozoaires

Plasmodium falciparum

27
Parasites - Helminthes

Tænia

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 Maladies d’origine hydrique transmission transcutanée
-soit par pénétration de larves de parasites: schistosomiases,
anguillulose,
-soit par pénétration microbienne: mycobactéries atypiques
(Ulcère de Buruli)
 Maladies par contact de la peau ou des muqueuses avec de
l’eau : leptospiroses

 Maladies à transmission vectorielle, transmise par un


mécanisme indirect (les vecteurs) : paludisme

 Maladies par manque d’hygiène corporelle et de lavage des


vêtements : gale, maladies transmises par les poux et les
tiques (rickettsioses, fièvres récurrentes)

 Maladies du péril fécal : diarrhées et dysenteries, fièvre


typhoïde.
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Les diarrhées infectieuses
 Principal facteur de risque: la contamination des eaux de
boisson
 Mécanismes des diarrhées infectieuses :
- diarrhées non invasives, hydriques, cholériformes
- diarrhées invasives, sanglantes, dysentériformes
 Etiologie des diarrhées infectieuses :
- diarrhées non invasives : Vibrio cholerae, rotavirus,
Cryptosoridium -
- diarrhées invasives : shigelles, salmonelles, Entamoeba
histolytica
 Diagnostic: coproculture et parasitologie si diarrhée
invasive, test rapide pour le choléra
 Traitement: réhydratation, antibiotiques ou antiparasitaires
si diarrhée persistante
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Les principaux germes du péril fécal

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Le Choléra
 Maladie infectieuse diarrhéique à caractère épidémique, d’origine
bactérienne, transmise par voie digestive

 Présent sur les 5 continents.

 Epidémies dues à des catastrophes naturelles et des situations de


conflits

 La contamination se fait par :


- l’eau de boisson non potable,
- le manuportage lié à une hygiène défectueuse (elle-même liée à
une carence en eau),
- les aliments contaminés (poissons, crustacés, fruits de mer des
eaux saumâtres ; fruits et légumes)
- le transport des cadavres de patients décédés de choléra
▪ Est caractérisé par le syndrome cholérique : diarrhée aqueuse,
vomissements, déshydratation 32
Les dysenteries bacillaires ou Shigelloses

 Dues à des bactéries invasives: les shigelles

 Quatre groupes : Shigella dysenteriae, S. flexneri, S.


boydii, S. sonnei

 Causes d’un syndrome dysentérique: selles afécales et


sanglantes + violentes douleurs abdominales

 Les épidémies qui surviennent lors des grands


rassemblements humains, dues à Shigella dysenteriae
(bactérie invasive + toxine-shiga).

 Problème de santé publique


Les salmonelloses

 Comprennent la fièvre typhoïde et les salmonelloses non typhiques

 La fièvre typhoïde (Salmonella typhi, S. paratyphi A, B, C) est une


maladie de l’adolescent et de l’adulte

 La fièvre typhoïde se caractérise par: fièvre, diarrhée

 Les salmonelloses non typhiques sont le plus souvent liées à la


contamination des aliments

 Certaines salmonelles non typhiques (Salmonella typhi murium, S.


anteritidis) sont invasives chez les malades à risque, en particulier
chez les immunodéprimés et les enfants drépanocytaires
( l'altération de l’hemoglobine)
La dysenterie amibienne

 L’amibiase est due à un parasite (Entamoeba histolytica).


Elle cause une diarrhée sanglante.

 Liée aux mauvaises conditions d’hygiène fécale.

 L’homme, seul réservoir de parasites, dissémine les kystes


dans ses selles.

 La transmission liée aux selles se fait par les mains et les


ongles sales des porteurs de kystes, par le sol et l’eau souillés
par les selles, les aliments contaminés et les mouches.

 Incidence annuelle: 50 millions de personnes atteintes.


Indicateurs Microbiens d’une Contamination
Fécale

 Approche utilisée pour


évaluer la salubrité de l’eau
 Énumération des bactéries
associées aux intestins des
mammifères
 Nombres élevés est
indicateur de la présence de
pathogènes
Critères pour un Indicateur Idéal de
Contamination Fécale
 Applicable à toutes les sources d’eaux
 Présent dans les selles, eaux d’égouts, et les
échantillons d’eaux avec des pathogènes
Critères pour un Indicateur Idéal de
Contamination Fécale
 Nombre corrélé au niveau de contamination fécale et
au nombre de pathogènes
 Aucune croissance dans l’environnement
 Survie/persistance plus longue que pathogènes
 Facilement décelé et quantifié
 Nombre associé au risque de contracter des maladies
entériques
L’Indicateur Idéal

 Les avertissements de la
qualité d’eau sont basées sur
la quantité d’E.coli
 Représentative de TOUTES
sources potentiel
 Aucun indicateur unique
rencontré toutes les critères
Contrôle de la qualité bactériologique de l’eau
potable
Pourquoi le choix de ce groupe de bactéries comme
indicateur de contamination de l'eau?

On les trouve dans les excréments des animaux à sang chaud, y


compris les humains;

Elles sont facilement détectables et quantifiables par des


techniques simples et économiquement viables, sur n'importe
quel type d'eau;

Sa concentration dans l'eau contaminée a une relation directe


avec le degré de contamination fécale de cette dernière;
Elle a la durée de survie la plus importante chez les
bactéries pathogènes intestinales, car elles sont moins
exigeantes sur le plan nutritionnel et sont incapables
de se multiplier dans le milieu aquatique

Elles sont plus résistantes aux désinfectants et aux


agents tensioactifs que les bactéries pathogènes.
Echantillonnage d’eau pour l’analyse
bactériologique
 Stérilisation du matériel et l’utiliser au moment du
prélèvement et ne doit jamais être rincé.
 Les parois internes ou l'intérieur du couvercle ne doivent pas
être touchés avec les doigts.
 L'échantillon doit provenir du robinet d'eau froide le plus
utilisé et l'eau de ce robinet ne doit pas avoir été modifiée
par un système de filtration.
 L'extérieur et l'intérieur du bec du robinet doivent être
nettoyés à l'aide de coton propre imbibé d'une solution
d'eau de javel (environ 5 % d'hypochlorite de sodium) ou
de l'alcool (alcool à friction).
 Il faut laisser couler l'eau pendant 5 minutes avant de
prélever un échantillon.
 Le contenant doit être rempli au moins jusqu'au niveau
indiqué sur la bouteille et en dessous de l'espace d'air d'au
moins 2.5 cm entre la surface du liquide et du bouchon.
 Marquer le flacon avec le numéro d’échantillon
correspondant au point de collecte;
 L'échantillon doit être conservé à environ 4 °C entre le
moment du prélèvement et la réception au laboratoire.
L'échantillon doit parvenir la même journée que le
prélèvement.
Matériel et méthodes d’analyse
Méthodes de prélèvement

Matériel de prélèvement :
flacon en verre (borosilicaté de préférence) de 250
à 1000 mL.
flacon en plastique à usage unique stérilisés par le
fabriquant.
Appareils de prélèvement :
Plongeur et canne à prélèvement : utilisé en cas de
prélèvement d‘eau un puits, au centre d’un cours
d’eau, en profondeur dans un lac, on doit utiliser des
appareils tel que le plongeur et la canne à
prélèvement.
Matériel utilisé en bactériologie
a) autoclave;
b) incubateur biologique;
c) incubateur de stérilisation et de de séchage;
d) balance;
e) distillateur;
f) bain-marie;
g) compteur de colonies;
h) anse de platine;
i) tube Durhan;
j) tube à essai;
k) milieux de culture;
l) coton;
m) flacons de collecte;
n) pipettes graduées;
o) pipeteur;
p) papier aluminium;
q) lampe à alcool ou bec Bunsen;
r) boîtes de Pétri;
s) pincettes en acier inoxydable;
t) filtres à membrane;
u) porte-filtres en verre ou en acier inoxydable;
v) lampe à ultra-violet.
Mode de prélèvement
 En fonction de la nature des eaux analysées et celle des
micro-organismes recherchés, les normes fixent des
conditions à respecter (volume de l’échantillon, agent
neutralisant, qualité du matériel d’échantillonnage…..)
 L’objectif est d’obtenir un échantillon aussi
représentatif que possible de l’eau à examiner, sans
contaminer ni modifié l’échantillon.
 Des précautions doivent être prises à trois niveau:
 Le matériel de prélèvement

 Le mode de prélèvement

 Le transport la conservation des échantillon


Préparation du matériel en verre

Tubes à essai
a) placer le tube de Durham en position inversée à
l'intérieur du tube à essai;
b) boucher le tube à essai avec un tampon d'ouate (coton).
Flacons de collecte
a) mettre deux gouttes (0,1 mL) de thiosulfate de sodium à
10% dans le flacon;
b) placer une bande de papier aluminium entre le goulot et
le bouchon de la bouteille;
c) envelopper le goulot et le bouchon dans du papier
aluminium
Préparation du matériel en verre

Pipettes
a) mettre une petite boule de coton dans la buse de la
pipette;
b) l'envelopper dans du papier aluminium ou du papier
kraft.
Boîtes de Pétri en verre
a) les envelopper dans du papier d'aluminium ou du papier
kraft.
Remarque: les flacons de collecte, les pipettes et les
boîtes de Pétri doivent être stérilisés et avant d'être
préparés ils doivent être propres et secs
Procédure de stérilisation

a) préparer tout le matériel;


b) vérifier si le niveau de l’eau dans l’autoclave est au-
dessus des résistances. Compléter si nécessaire;
c) déposer tout le matériel dans une boîte métallique et
fermer l’autoclave;
d) ouvrir les deux loquets du couvercle pour ne pas
permettre à la vapeur de sortir des bords de
l'appareil. Brancher l’appareil dans la prise;
e) tourner le sélecteur de température en position
"maximum";
f) ouvrir immédiatement la valve d'échappement de
vapeur;
g) lorsque la vapeur commence à sortir de cette valve,
attendre trois minutes et la fermer;
h) à cet instant, l'aiguille de la jauge commencera à
s'élever;
i) Lorsque l'aiguille atteint la marque 1kg/cm² de pression,
la température doit être à 121oC. Laisser dans cette
position pendant 20 minutes;
j) si la pression continue à augmenter, tournez la touche
de sélection choisir la position "milieu" de
l'autoclave et continuer à regarder;
k) Le matériel sera stérilisé en 20 mn;
l) éteindre l’appareil et attendre que le pointeur du
manomètre atteigne la position "0". Cette procédure
pourra être accélérée en ouvrant lentement la valve
de soupape de vapeur;
Milieux de culture

a) Bouillon lactosé;
b) Bouillon lactosé bilié au vert brillant à 2%;
c) Bouillon EC;
d) Plate Count Agar.
Préparation des milieux de culture

Bouillon lactosé à concentration double

a) peser 26 grammes de milieu de culture et les dissoudre


dans 1.000 mL d’eau distillée;
b) répartir dans des tubes à essai (10mL dans chaque tube),
fermer les tubes;
c) stériliser à 121oC (1 Kg/cm2 de pression) en autoclave
durant 15 min;
d) laisser refroidir;
e) garder au réfrigérateur (valable pendant une semaine).
Préparation des milieux de culture

Bouillon lactosé bilié vert brillant à 2%

a) peser 40 grammes de milieu de culture déshydraté et les


dissoudre dans 1.000 mL d’eau distillée;
b) repartir dans des tubes à essai (10mL dans chaque tube),
fermer les tubes;
c) stériliser à 121oC (1 Kg/cm2 de pression) en autoclave
pendant 15 minutes;
d) laisser refroidir;
e) conserver au réfrigérateur (valable pendant une
semaine).
Préparation des milieux de culture

Milieu EC

a) peser 37 g de milieu déshydraté et les dissoudre


dans 1000 mL d’eau distillée;
b) répartir dans des tubes à essai dont le tube Durhan
inverti, 10 mL dans chaque tube, fermer les tubes;
c) stériliser à 121oC (1Kg/cm2 de pression) en autoclave
pendant 15 minutes;
d) conserver au réfrigérateur (valable pendant 96 heures).
Plate Count Agar

a) peser 20,5 g de milieu de culture déshydraté et


les dissoudre dans 1000 mL d’eau distillée froide;
b) laisser reposer pendant 5 min;
c) chauffer en remuant fréquemment avec un bâton de
verre jusqu’à la dissolution complète du milieu (ne
pas porter à ébullition);
d) si nécessaire, ajuster le pH à 7,0 (NaOH 1N);
e) répartir dans des tubes à essai à bouchon à vis (12 mL
dans chaque tube);
f) stériliser à 121oC en autoclave pendant 15 minutes.
Méthodes générales de dénombrement

En milieu solide En milieu liquide

Méthode par incorporation Méthode de


détermination du nombre
Méthode par étalement
le plus probable (NPP)

Méthode par filtration


Méthodes en milieu solide

Méthode par incorporation:


Principe:
L’échantillon d’eau à analyser est mélanger au
milieu de culture solide préalablement fondu et
refroidi à une T proche de la T de
solidification. Après incubation, les colonies qui
se développent à la surface et à l’intérieur du
milieu sont comptées.
Mode opératoire
3)faire un mouvement
de rotation

2) Incorporer
le milieu en .
surfusion

1) volume d'eau à
ensemencer ( 1 ml)

Incuber

Faire le dénombrement
méthode par étalement

Principe:
L’échantillon d’eau à analyser est étaler à la
Surface d’un milieu gélosé sans trace
d’humidité: après incubation, les colonies qui se
développent à la surface sont dénombrées.
Mode opératoire
Etaleur stérile (râteau)

Volume d'eau à ensemencer


:0.1 ml

 Incuber
 Dénombrer les colonies développer à la surface
Méthode par filtration

Principe:

L’échantillon d’eau à analyser est filtré à Travers


une membrane qui retient les micro-organismes.
La membrane est ensuite placée sur un milieu
gélosé. Durant l’incubation, des colonies se
forment à la surface de la membrane
Mode opératoire
Technique de dénombrement en milieu
liquide
Principe générale:

Les prise d’essais de l’échantillon d’eau ou de ses


Dilution sont incorporées dans un milieu liquide conçu
Pour permettre la croissance d’un micro-organisme
ou de groupe de microorganismes. la croissance se
traduit par l’apparition d’un trouble du milieu et,
éventuellement, une modification visible (virage d’un
indicateur de pH coloré)
Méthode du nombre le plus probable NPP

Principe:

Cette méthode est une estimation statistique du


nombre de micro-organisme supposés distribués dans
l’eau de manière parfaitement aléatoire. L’estimation
de la densité bactérienne est obtenue par application
du principe de vraisemblance, à partir de réponses
positives observées pour une ou plusieurs dilution
successives de la suspension bactérienne originelle. Il
s’agit d’une méthode quantique et non pas énumératif.
Mode opératoire
 On ensemence des dilutions successives de l’eau à
analyser (par exemple 1, 0.1, 0.01) à raison de 3
à 5 tubes de milieu de culture liquide par dilution
(jusqu’à 96 puits en cas de manipulation en micro
plaque).
 On notera le nombre de tubes inoculés présentant
une culture visible indiquant la présence d’au moins
d’un micro-organisme.
 Il doit être tenu compte que si l’absence de culture
correspond à l’absence de micro-organisme, plus
d’un micro-organisme peut être responsable d’une
culture positive.
 Les tables, en fonction du nombre caractéristique
(nombre de puits positifs pour chaque dilution)
indiquent la valeur statistiquement la plus probable
et son intervalle de confiance).
I. Principe
Jusqu’à présent, on utilisait une méthode générale pour
interpréter le dénombrement de bactéries en milieu
liquide dans un aliment. Ainsi :

• Si le tube est + = il y a au moins une


bactérie / mL de la dilution considérée

• Si le tube est - = il y a moins de une


bactérie / mL de la dilution considérée
La méthode du NPP (Nombre le Plus Probable) ou MPN
(Most Probable Number) utilise une méthode
statistique pour connaître le nombre (le plus probable)
de bactéries présentes dans 1 mL de dilution.

Cette technique utilise plusieurs tubes par dilution (2,


3, 4 ou 5) et on compare les résultats à une table
statistique = la table de Mac Grady qui donne le NPP
sur la dilution considérée.

 Il s’agit donc d’une interprétation probabiliste

I. Principe II. Technique III. Lecture


II. Technique
 Réaliser une gamme de dilution du produit
analyser

 Ensemencer 1 mL de chaque dilution dans


plusieurs tubes (2, 3, 4 ou 5) d’un milieu liquide
correctement choisi

 Incuber les tubes à la température adaptée


(Ex : 44°C pour les coliformes thermotolérants)
III. Lecture
 Après incubation des tubes, noter dans un tableau pour
chaque tube si le résultat est positif (+) ou négatif (-).
Dilutions 100 10-1 10-2 10-3 10-4

Aspect des
tubes
(BLBVB
+ cloche)

Résultats + + + + + + + + - + - - - - -
Nombre de
résultats +
Regroupement
 Grouper le nombre de résultats positifs par dilution
Dilutions 100 10-1 10-2 10-3 10-4

Aspect des
tubes
(BLBVB
+ cloche)

Résultats + + + + + + + + - + - - - - -
Nombre de
résultats + 3 3 2 1 0
Regroupement
 Regrouper en nombre de 3 chiffres la suite de chiffres
obtenue en commençant par le chiffre obtenu par la plus
faible dilution.

Dilutions 100 10-1 10-2 10-3 10-4

Aspect des
tubes
(BLBVB
+ cloche)

Résultats + + + + + + + + - + - - - - -
Nombre de
résultats + 3 3 2 1 0
Regroupement 332 321 210 - -
 Choix de la dilution pour le calcul, 2 méthodes sont
possibles :

• choisir la dilution qui possède le regroupement


le plus grand tout en étant inférieur à :
- 220 pour la méthode à 2 tubes / dilution
- 330 pour la méthode à 3 tubes / dilution
- 440 pour la méthode à 4 tubes / dilution
(etc…)
OU

• choisir la plus forte dilution contenant tous


ces tubes positifs
Dilutions 100 10-1 10-2 10-3 10-4

Aspect des
tubes
(BLBVB
+ cloche)

Résultats + + + + + + + + - + - - - - -
Nombre de
résultats + 3 3 2 1 0
Regroupement 332 321 210 - -
 Lire la valeur du NPP dans la table de Mac Grady et en
déduire la concentration des bactéries dans l’échantillon :

Nombre de tubes Nombre de tubes


positifs au niveau positifs au niveau
des 3 taux de NPP des 3 taux de NPP
dilution retenus dilution retenus
000 < 0,3 230 2,9
001 0,3 300 2,3
010 0,3 301 4
020 0,6 302 6
100 0,4 310 4
101 0,7 311 7
110 0,7 322 12
111 1,1 320 9
120 1,1 321 15
121 1,5 322 21
200 0,9 323 29
201 1,4 330 20
210 1,5 331 50
211 2,0 332 110
220 2,1 333 >110
221 2,8
- choix de la dilution : 10-1
- Détermination du NPP : regroupement choisi = 321 et
dans la table de Mac Grady le NPP correspondant à 321 est
15.
- Calcul :
NPP
N  Fd
Vensemencé

15
N   101  150  1,5.102 coliformes / mL
1
Dénombrement des germes témoignant
d’une pollution fécale
Notion d’indicateur
comme l’origine de la plupart des micro-organismes
pathogènes véhiculés par l’eau est fécale,
le principe du contrôle de la qualité de l’eau repose
sur la démonstration que l’eau distribuée ne contient
pas de germes provenant de contamination fécale.
Pour cela, on recherche des indicateurs de contamination
fécale, appelés aussi germes témoins de contamination
fécale. On parle également d’indicateurs de traitement qui
permettent d’évaluer l’efficacité des différents traitements
De potabilisation mis en œuvre vis-à-vis de différents
germes.
Ces indicateurs doivent répondre à des exigences de
nature :
 Epidémiologique : il doit exister une relation entre un
indicateur et l’apparition d’infection dans une
population.
 Ecologique : il doit être spécifique d’une contamination
fécale : systématiquement rencontré lorsqu’il y a
présence de fèces d’animaux à sang chaud et toujours
absent dans les milieux non pollués. Il doit être
sensible : il doit être mis en évidence dans l’eau lorsque
des pathogènes sont présents, et ce en grand nombre.
 Bactériologique : il ne doit pas se multiplier dans l’eau.
 Technique : il doit être facile et rapide à détecter, et
ce, à moindre cout.
Dénombrement des micro-organismes
revivifiables
Définition:
On entend par microorganismes : Bactéries, Levures,
Moisissures se développant en aérobiose, lorsque l’essai
est effectué selon la méthode spécifiée.
Le principe consiste à mettre en évidence les bactéries
 Qui se développent à 20°C favorisant ainsi les germes
spécifiques de l’eau.
 Et celles qui se développent à 37°C favorisant ainsi
les germes issus de l’homme et des animaux à sang
chaud.
 dans les réseaux : une augmentation de la
concentration bactérienne après la station de
traitement peut être le signe d’une multiplication
bactérienne dans le réseau ou d’une intrusion de
bactéries à l’intérieur de celui-ci.

 Dans les réservoirs et châteaux d’eau, on suit les


effets du stockage et de la stagnation sur la qualité
de l’eau et sur la reviviscence des germes
Recherche et dénombrement des coliformes
totaux et fécaux
Définitions:
Les coliformes totaux : bacilles Gram négatif, non
sporulé, oxydase négatif, aérobie et anaérobie
facultatifs, capables de se multiplier en présence de
sels biliaires et de fermenter le lactose avec
production de d’acide et de gaz en 48h à une
température de 35- 37°C.
Ils se répartissent en fait en deux catégories :
 Les germes d’origine fécale stricte : Escherichia
coli, Citrobacter, Klebsiella, serratia.
 Les germes provenant d’autre sources
environnementales (aquatique et tellurique) :
Enterobacter intermedium et Amnigenus,
klebsiella terrigena.
Intérêt:
la recherche et le dénombrement des
coliformes totaux à 37°C :intéressant pour
juger de l’efficacité de la désinfection d’une eau
est d’un intérêt moindre pour déceler une
contamination fécale sure
coliformes thermotolérants ou fécaux à 44°C :
la présence signe l’existence quasi certaine de la
contamination fécale.
La recherche et le dénombrement des seules
Escherichia coli ou présumés : parmi les
coliformes thermotolérants, E. coli est l’espèce
la plus représentée dans la flore intestinale de
l’homme et des animaux.
Recherche et dénombrement des
streptocoques fécaux ou entérocoque

Définition :
bactéries Gram positif, sphériques ou ovoïdes formant des
chainettes, non sporulées, catalase négative, possédant
l’antigène D, cultivant en anaérobiose à 44°C, et à pH 9

Ils se répartissent en deux genres :


 streptococcus
 enterococcus.
Intérêt:
 les entéroques sont plus résistant que les coliformes
dans les eaux naturelles ; leur présence serait donc le
signe d’une contamination fécale de l’eau plus ancienne.

 La résistance des entérocoques aux agents désinfectant


est également plus importante, probablement du fait de
leur mode de groupement en chainettes, et est
comparable à celle des entérovirus. cette propriété
pourrait permettre aux entérocoques de mieux
représenter la contamination virale d’une eau.

 Par contre une partie des espèces est peu spécifiques des
contaminations fécales. On retrouve par exemple
Streptococcus feacalis var liquefaciens dans
l’environnement, sur les végétaux ou sur des sols non
contaminés.
Méthode de recherche et Dénombrement des germes
témoignant d’une pollution fécale:
analyse technique Volume Milieu T d’incubation confirmation
de PE utilisé

µ-organisme Incorporation 1 ml Gélose à 37° OU 20° C -


revivifiables en milieu l’extrait de
liquide levure
Coliformes filtration 100 ml Gélose 37° C Colonies typique
totaux lactosée au
TTC
Coliformes filtration 100 ml Gélose 44° C Colonies typique
fécaux lactosée au
TTC
Streptocoque filtration 100 ml Gélose 37° C Colonies typiques
Slanetz et
bartley
Recherche des bactéries pathogènes

Recherche de salmonella
Définition:
 Des bacille Gram négatifs
 à la température de 36 ± 2°C en 24 à 48 h, sur milieu
Hektoen, formant de petites colonies, lisses à contours
réguliers, pigmentées en vert ou en bleu vert à centre
noir.
 Les Salmonelles se divisent en deux grands groupes : les
typhoidiques (Hautement pathogènes) et les non
typhoidiques.
Méthode de recherche

Pré-enrichissement

Enrichissement primaire

Enrichissement secondaire
Lecture et interprétation :

 Repérer les colonies caractéristiques.

 Faire une identification biochimique basée


essentiellement sur ONPG, TSI, Urée -Indole, LDC…
Recherche de vibrion cholérique

Définition:
 Bacille Gram négatif droits ou incurvés,

 Responsable du choléra

 Très mobiles,

 Oxydase (+),

 Fermentant le glucose sans production de gaz ni


d'H2S, Hautement pathogènes.
Recherche de Staphylocoques à coagulase
positive
Définition:
 Cocci à Gram (+)
 Isolées ou en grappes de raisin,
 Catalase (+) et coagulase (+)
 En 24 à 48 h à 36 ± 2°C sur un milieu sélectif
Chapman au mannitol.
 L’espèce type du genre est Staphylococcus aureus.
Elle est pathogène et très redoutée.
Méthode de recherche
Recherche de Pseudomonas aérogénosa

Définition:
 Un bacille Gram négatif
 Oxydase (+)
 Capable de produire de l’ammoniac à
partir de l’acétamide.
 Pseudomonas aeruginosa, est également une
bactérie hautement pathogène et résistante à
plusieurs antibiotiques.
Méthode de recherche
Critères microbiologiques d’une eau potable
La désinfection
Processus chimique ou physique permettant une élimination

(inactivation) des microorganismes pathogènes;

 Agents chimiques : Cl2, ClO2, O3;

 Agent physique : Radiation UV.

Objectifs de traitement
 Élimination des pathogènes
 Élimination physique
 Élimination chimique
 La chloration
 L’ozonation
 Le rayonnement UV
 Les sous-produits de désinfection

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