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Licence Chimie Appliquée

L'ANALYSE MICROBIOLOGIQUE DE L'EAU


La microbiologie de l’eau concerne l’étude des microbes (pathogènes ou non) qui peuplent les
cours d’eaux (nappe phréatiques, puits, les lacs, les rivières, les océans.

Les eaux de consommation ou eaux potables sont des eaux destinées à l’alimentation humaine et
doivent présenter un certain nombre de qualité. Cette eau doit être limpide, sans saveur, inodore
; en plus elle doit être potable c’est à dire exempte d’organismes pathogènes et de tout polluant
dangereux pour la santé du consommateur. Cette eau doit être conforme aux normes physico-
chimiques et microbiologiques. Les eaux de baignades aussi doivent répondre à un certain
nombre de critères physico-chimiques et microbiologiques pour être sans danger pour les
baigneurs.

1. L’analyse ou le contrôle microbiologique des eaux de consommation :

L’objectif de l’analyse microbiologique d’une eau de consommation n’est pas d’effectuer


un inventaire de toutes les espèces présentes, mais de rechercher soit celles qui sont
susceptibles d’être pathogènes, soit celles qui sont indicatrices de contamination fécales.

1.1 Notion d’indicateur :


Il n’est pas actuellement possible de rechercher systématiquement tous les germes
pathogènes susceptibles d’être présents dans l’eau, étant donné leur variété et
l’irrégularité de la présence ; ainsi que la diversité et le cout des analyses qu’il convient
de mettre en œuvre pour les détecter.
Néanmoins, comme l’origine de la plupart des micro-organismes pathogènes véhiculés
par l’eau est fécale, le principe du contrôle de la qualité de l’eau repose sur la
démonstration que l’eau distribuée ne contient pas de germes provenant de contamination
fécale. Pour cela, on recherche des indicateurs de contamination fécale, appelés aussi
germes témoins de contamination fécale. On parle également d’indicateurs de
traitement qui permettent d’évaluer l’efficacité des différents traitements de
potabilisation mis en œuvre vis-à-vis de différents germes.
2. Les principaux microorganismes recherchés dans les eaux de consommations :
2.1 Les germes témoignant d’une contamination ou pollution fécale :
2.1.1 Les micro-organismes révivifiables ou la Flore Aérobie Mésophile Totale (FAMT)
ou Germes Aérobies Mésophiles (GAM)

Ce sont des Bactéries, Levures, Moisissures se développant en aérobiose.


Le principe consiste à mettre en évidence les microbes :
➢ Qui se développent à 20°C favorisant ainsi les germes spécifiques de l’eau
➢ Et celles qui se développent à 37°C favorisant ainsi les germes issus de l’Homme
et des animaux à sang chaud.

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Intérêt :
Le dénombrement des germes revivifiables est utilisé comme indicateur de pollution :
➢ des eaux souterraines, des nappes profondes ;
➢ Dans l’usine de potabilisation pour contrôler l’efficacité des différentes étapes du
traitement des eaux ;
➢ dans les réseaux : une augmentation de la concentration bactérienne peut être le
signe d’une intrusion de bactéries à l’intérieur de celui-ci.
➢ Dans les réservoirs et châteaux d’eau, on suit les effets du stockage et de la
stagnation sur la qualité de l’eau.

2.1.2 Les coliformes totaux :

Les coliformes totaux se répartissent en fait en deux catégories :

➢ Les germes d’origine fécale stricte : Escherichia coli, Citrobacter, Klebsiella,


serratia.
➢ Les germes provenant d’autre sources environnementales (aquatique et tellurique) :
Enterobacter intermedium et Amnigenus, klebsiella terrigena.

2.1.3 Les coliformes thermo-tolérants ou fécaux :

Les coliformes fécaux ou thermotolérants : présentent les mêmes propriétés mais ils se
développent à 44°C, donc l’origine fécale est plus nette.

Intérêt (coliforme totaux et thermo-tolérants) :

➢ Ils vivent plus longtemps dans l'eau que la majorité des bactéries pathogènes et
intestinales
➢ Ils sont résistants aux agents désinfectants, et notamment au chlore,
➢ ils constituent de bons indicateurs d’efficacité de traitement des eaux.
➢ la présence de coliformes thermotolérants est le signe de l’existence quasi
certaine d’une contamination fécale.

2.1.4 La bactérie Escherichia coli :

C’est l’indicateur le plus spécifique d’une contamination fécale.

2.1.5 Les streptocoques fécaux ou Entérocoques

Ils se répartissent en deux genres streptococcus et enterococcus.

Intérêt :

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➢ Ils vivent plus longtemps dans l'eau que la majorité des bactéries pathogènes et
intestinales
➢ ils constituent de bons indicateurs d’efficacité de traitement des eaux.
➢ La résistance des entérocoques aux agents désinfectants est également plus
importante et comparable à celle des entérovirus. Cette propriété pourrait
permettre aux entérocoques de mieux représenter la contamination virale d’une
eau.

2.2 Quelques germes pathogènes :

2.2.1 Les Salmonelles ou bactéries du genre Salmonella :


• Les Salmonelles se divisent en deux grands groupes : les typhoïdiques (Hautement
pathogènes) et les non typhoïdiques.

2.2.2 Les bactéries Vibrion cholérique :


• sont des bacille Gram négatif droits ou incurvés, fermentant le glucose responsable
du choléra.

3. Quelques maladies dues aux eaux d’alimentation :

Les maladies dues aux « eaux d’alimentation » sont d’origine diverse, elles peuvent être
d’origine bactérienne, virale ou parasitaire.

3.1 Quelques maladies d’origine bactérienne : Nous avons :

- le choléra causé par les vibrions ;


- la fièvre typhoïde causée par les Salmonelles;
- la dysenterie bacillaire causée par les Shigelles.
3.2 Quelques maladies d’origine parasitaire (Protozoaire) : nous avons

- Gastro-entérites causées par Cryptosporidium


- Dysenterie amibienne Entamoeba hitolytica
- la bilharziose causée par le schistosome,
3.3 Quelques maladies virales : Nous avons

- la poliomyélite causée par le poliovirus,


- les hépatites infectieuses dont l’hépatite A.
- gastro-entérite aigue et diarrhée causé par Entérovirus, Rotavirus…

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