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Caractérisation des eaux

naturelles
Classification des eaux

Selon leurs origines :

 Les eaux naturelles


 Eaux superficielles

 Eaux souterraines

 Eaux de sources

 Eaux minérales…

 Les eaux résiduaires


 Eaux urbaines

 Eaux industrielles

 Les eaux de mer


Classification des eaux

Selon l’usage auquel elles sont destinées :

 Eaux potables
 Eaux de chaudières
 Eaux de refroidissement
 Eaux de procédé
 Eaux de piscines…
Composition des eaux naturelles

L’eau au niveau des nuages est pure, au cours de son


cycle, elle va se charger par :
 Des matières minérales
 Des matières organiques
 Des gaz
 Des particules solides insolubles
 Des substances d’origines humaine, agricole ou
industrielles
Composition des eaux naturelles
On distingue 3 groupes

 Les matières en suspension (MES)


 Décantables : sels précipités, sables, argiles, déchets…
 Non décantables et colloidales
 Les matières dissoutes
 Gaz dissous (CO2, O2, H2S…)
 Sels dissous
 Composés organiques (substances humiques, protéines…)
 Micropolluants minéraux et organiques (métaux, isotopes instables,
engrais, pesticides, HC, HAP, polluants émergents …)
 Les organismes vivants
 Algues
 Microorganismes (bactéries fécales, virus, parasites…)
Classification des particules dans l’eau

Matières Matières colloïdales Matières en suspension


dissoutes décantable
-5
10 10-4 10-3
10 -2
10 -1
1 10 100
Taille des particules (en microns)
Elimination par :

Oxydation Coagulation/floculation Décantation


Adsorption décantation dessablage
Membranes…
Caractérisation d’une eau

 C’est l’évaluation des paramètres les plus significatifs


pour la catégorie des eaux à laquelle elle appartient

 Les analyses d’une eau peuvent être chimiques,


physico–chimiques ou biologiques

 Fait appel à plusieurs méthodes :


 Méthodes volumétriques ou titrimétriques
 Méthodes colorimétriques
 Méthodes physiques
 Méthodes électrochimiques
 Méthodes spectroscopiques
 Couplage de méthodes….
Méthodes titrimétriques
 Titrage acide-base
 Acidité, alcalinité, CO2, ammoniac…
 Titrage rédox général : Oxydo-réduction (autre que iodométrique)
 États d'oxydation spécifiques des métaux, ferrocyanure,
permanganate, acide oxalique, peroxydes organiques, Demande
Chimique en Oxygène…
 Titrage iodométrique
 Chlore (résiduel), dioxyde de chlore, hypochlorite, chloramine,
oxygène dissous, sulfure, sulfite…
 Titrage argentométrique
 Chlorure, cyanure, thiocyanate…
 Titrage complexométrique (type EDTA)
 Dureté, la plupart des métaux
 Titrage potentiométrique
 ….
Indicateur coloré acido-basique
Méthodes colorimétriques
- Absorbance et transmittance

Avec I0 l’intensité incidente et I l’intensité transmise


- Loi de Beer-Lambert
Exemple : Détermination de NO2¯
dans eau
formation d’un complexe coloré selon la réaction :
Spectre d’absorption du composé coloré

Détermination de la longueur d’onde maximale d’absorption


Courbe d’étalonnage pour l’analyse des nitrites
Caractérisation d’une eau

Etapes importantes :
 L’échantillonnage
 Le mode de prélèvement
 La conservation de l’échantillon
 Le choix de la méthode d’analyse selon
 Sa fidélité (la dispersion des résultats obtenus, pour un
paramètre donnée, dans un grand nombre de laboratoires)
 Son exactitude (la qualité de la moyenne des résultats obtenus
pour l’analyse d’une solution connue)
 Sa sensibilité (la plus petite variation décelable de la grandeur
mesurée)
Échantillonnage

Population Population Population

Erreur d’échantillonnage Erreur analytique

Le plus souvent la première erreur est très supérieure à la seconde.


L'objectif des programmes d'échantillonnage est de minimiser l'erreur
globale, c'est à dire d'obtenir pour un effort analytique donné le résultat
le plus précis possible.
Directives pour l'établissement
d'un plan d'échantillonnage

 Choix des stations : Choisir des milieux homogènes, à


l'écart de toute source de variation, toujours mesurer les
débits en même temps que les concentrations, localiser
avec précision les points et noter les heures de prise.

 Choix des fréquences : Si possible, il faut se baser sur


les résultats antérieurs
Directives pour l'établissement
d'un plan d'échantillonnage

 L'échantillon doit être représentatif, homogène, il ne


doit pas subir de modifications de ces
caractéristiques physico-chimiques (gaz dissous,
MES…) entre le moment du prélèvement et celui de
l'analyse.

 Il faut accorder au prélèvement et à la conservation des


échantillons la même attention qu'à l'analyse elle même.
Échantillonnage

 Échantillonnage instantané : ce type de prélèvement


donne une idée de la composition de l'eau au moment
du prélèvement, alors que celle-ci a un caractère
évolutif. Surtout vis-à-vis des phénomènes de pollution.
Ce programme se réalise selon des cadences fixes, à la
main ou à l'aide d'appareils. Il ne convient que lorsque le
débit est constant ou tout à fait impossible à mesurer.
Échantillonnage

 Échantillonnage en continu : grâce à des dispositifs


automatiques, ce qui donne une représentation
moyenne du phénomène.

 Échantillonnage continu proportionnel au débit : on


mesure le débit en même temps qu'on échantillonne,
donne la composition moyenne exacte de l'eau
pendant les tranches de temps considérées, mais ne
donne aucune information sur les valeurs extrêmes
instantanées.
Échantillonnage

 Échantillonnage discontinu couplé à une mesure de


débit : les échantillons sont prélevés de façon
instantanée, à cadence fixe (par exemple une fois par
heure), mais on procède à une mesure du débit.

 L'échantillonnage intégré permet, lui, de réduire le


nombre d'analyses. En effet, on mélange les échantillons
périodiques, ou prélevés à différents endroits, pour former
un seul échantillon moyen.
Échantillonnage

 L'échantillon doit toujours être parfaitement identifié et


porter le lieu, la date, l'heure du prélèvement, le type
d'échantillonnage, le nom de l'expérimentateur, la nature
et la quantité d'agent de préservation s'il y a lieu.

 Au moment du prélèvement, il est bon de noter toutes les


circonstances plus ou moins anormales dégagement
d'odeurs, vent dominant, précipitations, etc. Il faut
également consigner sur une carte ou un graphique les
emplacements exacts des prélèvements, surtout s'ils sont
nombreux.
Principaux renseignements à fournir
pour une analyse d'eau

 Date et heure de prélèvement


 Usage de l'eau à analyser (boisson, lavage, industrie…)
 Localisation des points de prélèvement
 Origine de l'eau (source, puits, lac, barrage, mer…)
 Température de l'eau au moment du prélèvement
 Conditions météorologiques (précipitations, vent…)
 Débit approximatif
 Motif de la demande d'analyse
Matériels de prélèvement

 Flacon en verre avec bouchon en téflon ou en plastique


lavé et rincé à l'eau distillée puis séché (dosage des
hydrocarbures et des pesticides)
 Flacon en plastique (polyéthylène ou en polypropylène
plus répondu), ils ne sont pas recommandés pour les
hydrocarbures et le phosphore.
 Pour les analyses bactériologiques les flacons doivent
être stérilisés.
Règles communes de prélèvement
 Avoir les mains propres
 Éviter de contaminer l'intérieur ni le capuchon par contact des
mains ou du robinet
 Rincer plusieurs fois le flacon avec l'eau à analyser sauf
préparation antérieure du flacon (bactériologie, métaux,
cyanures…)
 Se renseigner sur le volume nécessaire à l'analyse (entre 2 et
5 litres en générale)
 Étiqueter les flacons
 Remplir les flacons jusqu'à débordement afin d'éviter les
bulles d'air
 Faire sur place les caractéristiques susceptibles d'évoluer
pendant le transport (T, c, pH, O2dissous, CO2, H2S…)
 Faire les analyses le plus - tôt possible
Conservation des échantillons

Entre le prélèvement et l'analyse, il faut avoir présentes à l'esprit, les


nombreuses transformations physiques, chimiques ou biologiques qui
peuvent avoir lieu et risquent de fausser les résultats :

 Échappement de gaz dissous (CO2, H2S) ou, inversement, dissolution


des gaz atmosphériques (O2. CO2) ;
 Précipitation de substances peu solubles (résultant de changements de
température ou de pH) et, plus généralement, déplacement d'équilibres ;
 Adsorption sur les parois du contenant ou, inversement, dissolution du
verre
 Photosynthèse par les algues microscopiques, sous l'action de la lumière ;
 Oxydations (ou réductions) biologiques des matières organiques sous
l'action des bactéries ;
 Oxydation chimique des réducteurs (Fe2+, cyanures, sulfures, etc.) ou
réduction des oxydants (chlore, ozone, Cr (VI))
 Réactions d’hydrolyse comme la formation d’hydroxydes métalliques ou la
transformation des polyphosphates en orthophosphates, etc.
Classement des paramètres

Exemple : Eau à potabiliser


63 paramètres classés en 6 groupes à prendre en
considération :
 Paramètres organoleptiques
 Paramètres physico-chimiques
 Paramètres concernant les substances indésirables
 Paramètres concernant des substances toxiques
 Pesticides et produits apparentés
 Paramètres microbiologiques
La qualité de l'eau et la santé

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) établit des normes de la


qualité de l'eau afin de protéger la santé publique.
ces normes tiennent compte de :
 la contamination provenant des bactéries et des pathogènes ;
 la demande en oxygène.
 ces normes ne tiennent pas compte de toutes les substances
toxiques : difficile de tenir compte de l'exposition à long terme à de
petites quantités de produits chimiques en raison de :
 la diversité des composés chimiques ;
 le manque de connaissance concernant les risques pour la santé
publique ;
 le coût élevé des tests à effectuer en laboratoire.
 les normes ne s'appliquent pas aux sources d'eau privées (eaux
minérales, eaux de sources…)
NORMES DE QUALITE EN EAU POTABLE
Alimentation en eau potable
Normes de qualité
pour les eaux distribuées

Limites de qualité
Niveau Valeur maximale Valeur minimale
des eaux brutes destinées à
l'alimentation humaine
Paramètres guide admissible requise.

Paramètres en relation avec la structure naturelle des eaux


6,5 à
pH 8,5 9,5 6
Conductivité en
µS/cm 400
Dureté totale ou TH
en ° Français 15 50 10
O2 dissous mg/L 5
30 % teneur
30 O2 saturation en % en O2
DBO5 mg/L
Calcium mg/L 100 10
Magnésium mg/L 30 50 5
Sodium mg/L < 20 150
Potassium mg/L <= 10 12
Aluminium mg/L 0,2
250 Sulfates mg/L 5 250
250 Chlorures mg/L 5 200
Alimentation en eau potable
Normes de qualité
pour les eaux distribuées

Paramètre
Niveau
Valeur maximale Valeur minimale
Limites de qualité gui
admissible requise.
des eaux brutes destinées à s de
l'alimentation humaine

Paramètres concernant les substances indésirables

Nitrates mg/L
100 (NO3-) 50

Nitrites mg/L
(NO2-) 0,1

Ammoniaque
4 mg/L 0,05 0,5

Fer mg/L 0,1 0,2

Manganèse
mg/L 0,02 0,05

Cuivre mg/L 1

5 Zinc mg/L 5

Phosphore
mg/L 3 5

Fluor mg/L 1,5

Argent mg/L 0,01


Alimentation en eau potable
Normes de qualité
pour les eaux distribuées
Limites de qualité Niveau
des eaux brutes destinées à Valeur maximale Valeur minimale
gui
admissible requise.
l'alimentation humaine Paramètres de

Paramètres concernant des substances toxiques

0,1 Arsenic mg/L 0,05

Barym mg/L 0,1

0,005 Cadmium mg/L 0,005

0,05 Cyanures mg/L 0,05

0,05 Chrome total mg/L 0,05

0,001 Mercure mg/L 0,001

Nickel mg/L 0,05

0,05 Plomb mg/L 0,05

Sulfure
d'hydrogène
mg/L Absence

Antimoine mg/L 0,001

0,01 Sélénium mg/L 0,001


Alimentation en eau potable
Normes de qualité
pour les eaux distribuées

Niveau
Limites de qualité gu Valeur maximale Valeur minimale
des eaux brutes destinées à id admissible requise.
l'alimentation humaine Paramètres e

Pesticides et produits apparentés


par substance
individualisée mg/L 0,0001

Substances totales
mg/L 0,0005

Paramètres microbiologiques
Coliformes totaux / 100
mL 0

Coliformes
thermotolérants /
20000 100 mL 0
Streptocoques fécaux /
10000 100 mL 0
Bactéries sulfito-
réductrices / 20 mL 0

Salmonelles / 5 L 0

Staphylocoques / 100 mL 0
Exemple : la station de traitement
Le Dumez Morsang près de Paris.

1 - Criblage 2 - Tamisage macroscopique


3 - Pré-oxydation 4 - Temps de contact
5 - Injection d'un coagulant 6 - Injection d'un auxiliaire
7 - Charbon en poudre 8 – Décantation
9 - Filtration 10 - Coagulant
11 - Générateur d'ozone 12 – Ozonation
13 - Filtration sur lit de charbons actifs 14 - correction du pH si nécessaire
15 - Désinfection 16 -Réservoir d'eau taitée
La qualité de l'eau et la santé

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) établit des normes de la


qualité de l'eau afin de protéger la santé publique.
ces normes tiennent compte de :
 la contamination provenant des bactéries et des pathogènes ;
 la demande en oxygène.
 ces normes ne tiennent pas compte de toutes les substances
toxiques : difficile de tenir compte de l'exposition à long terme à de
petites quantités de produits chimiques en raison de :
 la diversité des composés chimiques ;
 le manque de connaissance concernant les risques pour la santé
publique ;
 le coût élevé des tests à effectuer en laboratoire.
 les normes ne s'appliquent pas aux sources d'eau privées (eaux
minérales, eaux de sources…)

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