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La molécule de l'eau
Molécule polaire
3 états : liquide,
solide, vapeur
Liquide mobile
Solvant puissant
Forte densité
Forte viscosité
Le cycle de l'eau
0,63% : eaux
souterraines
0,019% : eaux de
surface (lacs, fleuves, et
rivières)
Charge polluante = donnée de base de l'autosurveillance, qui
nécessite la mesure d'un débit en continu et la détermination de la
qualité de l'effluent
Critères d'autosurveillance :
paramètres généraux,
critères globaux,
paramètres complémentaires.
Débit des rejets d'eau = quantité d'eau qui
circule pendant un intervalle de temps.
Température et PH des effluents rejetés
Pour les ICPE soumises à autorisation, valeur limite de
Méthodes de mesure : méthode par filtration sur filtre en fibres de verre (NF EN 872),
méthode par centrifugation (NF T 90-105-2), mesure de la turbidité (NF T90-554) = mesure de
la réduction de l'intensité lumineuse d'un rayon traversant un liquide contenant des matières
en suspension.
Méthodes de mesure :
- mesure directe de la teneur en oxygène dissous dans un échantillon prélevé : indication sur
la santé du cours d'eau à un instant et un endroit donné,
- Définition : oxygène utilisé par des bactéries pour détruire ou dégrader les matières
organiques biodégradables présentes dans l'eau. Elle traduit indirectement la fraction
biodégradable dans l'eau et représente le processus de dégradation naturel.
Méthodes de mesure :
- méthodes normalisées : méthode par dilution et ensemencement avec apport d'allylthio-urée
(NF EN 1899-1)ou méthode pour les échantillons non dilués (NF EN 1899-2).
- méthodes commerciales : mesure respirométrique ou manométrique ou mesure de la
consommation d'oxygène.
DCO - Demande Chimique en oxygène (mg/litre d'oxygène)
Définition :
- quantité d'oxygène (en milligramme) qui a été consommée par voie chimique pour oxyder
l'ensemble des matières oxydables présentes dans un échantillon d'eau de 1 litre.
- OU demande chimique en oxygène comme la concentration d'oxygène, exprimée en mg/l,
équivalente à la quantité de dichromate (oxydant) consommé par les matières dissoutes et en
suspension lorsqu'on traite un échantillon d'eau avec cet oxydant dans des conditions
définies.
- Moins représentative que la DBO de la décomposition des matières organiques qui a lieu
dans le milieu naturel mais elle est rapide, et possède une bonne reproductibilité.
- Indiquée pour mesurer la pollution d'un effluent industriel.
Méthodes de mesure :
- méthodes normalisées : « détermination de la demande chimique en oxygène », NFT 90-
101, ISO 6060 : 1989
- DCO-mètres : analyse dans les conditions de la norme et la mesure peut s'effectuer soit par
titrimétrie, soit par colorimétrie.
Rapport DCO / DBO5 comme indice de biodégradabilité
Définition : possibilité et rendement de dégradation que l'on peut espérer par un
traitement d'oxydation biologique.
Si DCO / DBO5 < 3 : effluent facilement biodégradable, un traitement biologique devant
être capable d'éliminer l'essentiel de la pollution.
Impacts :
- réduction d'oxygène dissous qu'ils entraînent,
- certains confèrent aux eaux de consommation des propriétés irritantes parfois toxiques
ainsi qu'une odeur et un goût désagréables.
- action nuisible sur la flore bactérienne et gêner, sinon empêcher le bon fonctionnement
des stations d'épuration.
Campagnes de recherche :
Circulaire du 5 janvier 2009 relative à la mise en oeuvre de la deuxième phase de l'action
nationale de recherche et de réduction de substances dangereuses pour le milieu
aquatique présentes dans les rejets des installations classées pour la protection de
l'environnement (ICPE) soumises à autorisation.
Circulaire du 4 février 2002 relative à l'action nationale de recherche et de réduction des
rejets de substances dangereuses dans l'eau par les installations classées, non
publiée au JO.
Méthodes de mesure
- test des daphnies (détermination des équitox) : taux de dilution qu'il faut appliquer pour que
50% des daphnies (petit crustacé d'eau douce) soient encore mobiles après 24 heures,
- text Microtox : mesure de la toxicité de l'effluent sur des bactéries "luminescentes".
Métox (g/litre)
Définition :
- paramètres établis par les Agences de l'eau, afin de percevoir les redevances pollution.
- calculé par la somme pondérée (exprimée en g/litre) de huit métaux et métalloïdes, affectés
de coefficients de pondération liés aux différences de toxicité des éléments : Mercure 50,
Arsenic 10, Plomb 10, Cadmium 10, Nickel 5, Cuivre 5, Chrome 1, Zinc 1.
Méthodes de mesure :
Dosage de mercure : NF EN 12338
Dosage d'arsenic : NF EN ISO 11969 et NF EN 26595
Dosage de Cadmium : NF EN ISO 5961
Dosage du chrome : NF EN 1233
Les paramètres complémentaires des polluants de
l'eau d'origine industrielle
Azotes – Nitrates (mg/litre)
Origine : lessivage des engrais, azote re-minéralisé sur les zones de culture, eaux usées domestiques,
et parfois des eaux usées industrielles.
Définition :
= un des éléments nutritifs majeurs des végétaux, participant à la croissance des végétaux dans l'eau
= danger pour la faune et la flore lorsqu'ils sont présents en quantité trop importante
(eutrophisation).
Méthodes de mesure
- Méthode normalisée de mesure de l'azote : NF EN ISO 11905-1, Partie 1 : méthode par
minéralisation oxydante au peroxodisulfate.
- Méthode normalisée de mesure des nitrites : NF EN 26777, méthode par spectrométrie
d'absorption moléculaire.
- Méthode normalisée de mesure des nitrates : NF EN ISO 13395, détermination de l'azote nitreux et
de l'azote nitrique et de la somme des deux par analyse en flux (CFA et FIA) et détection
spectrométrique.
- Méthodes continues de mesure des nitrates : méthodes colorimétriques, méthode
Valeur limite de rejet pour les ICPE soumises à autorisation : 30 mg/l en
concentration moyenne mensuelle si le flux journalier maximal autorisé par l'arrêté est
égal ou supérieur à 50 kg/j.
A noter : Des valeurs limites différentes peuvent être fixées par l'arrêté d'autorisation
dans certaines hypothèses.
En zone sensible :
15 mg/l en concentration moyenne mensuelle si le flux journalier maximal autorisé
par l'arrêté est égal ou supérieur à 150 kg/j.
10 mg/l en concentration moyenne mensuelle si le flux journalier maximal autorisé
par l'arrêté est supérieur à 300 kg/j.
Article 32 de l'arrêté du 2 février 1998 modifié relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions
de toute nature des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation, dit "arrêté
intégré"
Phosphate/phosphore (mg/litre)
Origine :
- naturelle, engrais, détergents, lessives, produits chimiques, etc.
- 25 % d'origine industrielle
Impacts :
- croissance des végétaux dans l'eau, prolifération des algues, étouffant les autres organismes
vivant dans l'eau, générant des odeurs et contribuant à l'eutrophisation.
- détergents : formation de mousses dans les égouts, la station d'épuration et le milieu naturel.
Valeur limite de rejet pour les ICPE soumises à autorisation : 10 mg/l en concentration moyenne
mensuelle si le flux journalier maximal autorisé par l'arrêté est égal ou supérieur à 15 kg/j.
A noter : Des valeurs limites différentes peuvent être fixées par l'arrêté d'autorisation dans certaines
hypothèses.
En zone sensible :
2 mg/l en concentration moyenne mensuelle si le flux journalier maximal autorisé par l'arrêté est
égal ou supérieur à 40 kg/j,
1 mg/l en concentration moyenne mensuelle si le flux journalier maximal autorisé par l'arrêté est
supérieur à 80 kg/j.
Méthodes de mesure
Méthode de mesure normalisée du phosphore total : NF EN ISO 6878, méthode spectrométrique
au molybdate d'ammonium.
Méthode commerciale : le phosphore total est dosé après minéralisation et en général par
colorimétrie.
Méthode de mesure des détergents dans l'eau - dosage des agents de surface anioniques par
mesurage de l'indice au bleu de méthylène SABM : NF EN 903.
Métaux - métaux lourds
Impact : accumuler dans les organismes vivants ainsi que dans la chaîne trophique.
Eléments métalliques surveillés : Fer, Chrome, Zinc, Nickel, et métaux lourds : mercure, cadmium, plomb,
arsenic, etc.
Valeur limite de rejet pour les ICPE soumises à autorisation : Article 32-4 de l'arrêté du 2 février 1998
modifié, dit "arrêté intégré".
Hydrocarbures (mg/litre)
Impact :
- Toxiques et peu biodégradables,
- Ils s'accumulent et enrobent les plantes, limitant les échanges vitaux et empêchant le développement de la
faune et de la flore.
- Formant un film à la surface de l'eau, ils s'opposent à l'oxygénation naturelle de l'eau et empêchent les rayons
lumineux de passer.
Méthodes de mesure
Dosage des hydrocarbures totaux : NF T 90-203
Dosage des hydrocarbures aromatiques monocycliques : NF EN ISO 15680
Dosage des hydrocarbures halogénés hautement volatils : NF EN ISO 10301
Valeur limite de rejet pour les ICPE soumises à autorisation : 10 mg/l si le rejet dépasse 100 g/j.
La directive cadre eau
Objectif :
- simplifier le droit communautaire
- se substituer et abroger certaines directives sectorielles
- organiser les textes existants
- inspirée du droit national français en confirmant notamment le principe de gestion et de
planification par bassin versant.
(Directive n° 2000/60 du 23 octobre 2000 modifiée établissant un cadre pour la politique communautaire dans le
domaine de l'eau - Articles L 212-1 et suivants du Code de l'environnement).
Principes
- Nécessité de prendre les décisions "à un niveau aussi proche que possible des lieux
d'utilisation ou de dégradation de l'eau" : comité de bassin (= collectivités locales, usagers,
secteur associatif, services de l'Etat).
Liste d'installations, d'ouvrages, de travaux et d'activités (IOTA)
ayant une influence sur l'eau ou le fonctionnement des
écosystèmes aquatiques.
Inspirée de la nomenclature ICPE
2 régimes : autorisation et déclaration suivant les dangers qu'ils
représentent et la gravité de leurs effets sur la ressource en eau
et les écosystèmes aquatiques (Articles L 214-1 et suivants du Code de l'environnement).
Toute IOTA entraînant :
• prélèvements sur les eaux superficielles ou souterraines
(restituées ou non),
• modification du niveau ou du mode d'écoulement des eaux,
• destruction de frayères, de zones de croissance ou
d'alimentation de la faune piscicole,
• déversements, écoulements, rejets ou dépôts directs ou
indirects, chroniques ou épisodiques même non polluants
(Article L 214-1 du Code de l'environnement).
Déclaration ou autorisation selon le niveau d’activité ou de la quantité de substance stockée ou utilisée, par rapport aux seuils
fixés dans la nomenclature ICPE (décret modifié du 20 mai 1953).
- autorisation au titre des ICPE : prescriptions applicables dans l'arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter.
- déclaration au titre des ICPE : prescriptions générales applicables dans les arrêtés types des rubriques de la nomenclature.
- déclaration et contrôle : tous les 5 ans maximum par un organisme agréé (voir catégories d’ICPE en annexe du décret du 8
juin 2006).
Régime « loi sur l’eau » : autorisation ou déclaration, suivant les seuils fixés dans la nomenclature eau (Décret n°93-783), les
installations, ouvrages, travaux et activités (IOTA) réalisés à des fins non domestiques par toute personne physique ou morale,
publique ou privée.
ICPE exclues de cette nomenclature.
Règlement Sanitaire Départemental : si vous n’êtes pas soumis à la loi sur l’eau et la réglementation ICPE
- Réaliser une étude technico-économique relative à la mise en place d’actions d’économie d’eau,
de limitation ou suppression des rejets.
Etude mise à jour annuellement et transmise au Préfet.
Durant la période d’application d’un arrêté préfectoral sécheresse :
- Transmettre hebdomadairement au préfet, un état quotidien de son niveau d’activité, de ses
consommations d’eau et de ses rejets aqueux dans le milieu naturel pour la semaine écoulée,
une prévision journalière de son niveau d’activité, de ses consommations d’eau et de ses rejets
aqueux dans le milieu naturel pour la semaine à venir, un récapitulatif des mesures de limitation
de ses consommations d’eau et rejets aqueux dans le milieu naturel.
Prélèvements et consommation des
installations soumises a la loi sur l’eau
Travaux concernés :
1.1.1.0 : Création de Sondage, forage, de puits ou d’ouvrage souterrain (régime déclaratif).
1.1.2.0 : Prélèvements issus d’un forage, puits ou ouvrage souterrain (déclaration si le volume prélevé est compris entre 10 000 m3 et 200
000 m3/an ; autorisation si ce volume est > 200 000 m3/an).
1.2.1.0 : Ouvrage permettant un prélèvement d’eau superficielle (déclaration si la capacité totale maximale est comprise entre 400 et 1000
m3/h ou entre 2 et 5% du débit du cours d’eau).
En cas d'utilisation d'une eau, non issue du réseau de distribution public, en vue de la
consommation humaine (activités agroalimentaire, campings, hôtels,...) :
- Obtenir l’autorisation préfectorale au titre du code de la santé public (Article L1321-7 du code de la
santé publique).
1/ Une vérification régulière des mesures prises pour la protection de la ressource utilisée et du
fonctionnement des installations.
2/ Un programme de tests et d'analyses effectués sur des points déterminés en fonction des dangers
identifiés que peuvent présenter les installations.
3/ La tenue d'un fichier sanitaire recueillant l'ensemble des informations collectées.
- Se soumettre au contrôle sanitaire exercé par le préfet : opération de vérification du respect des
dispositions législatives et réglementaires relatives à la sécurité sanitaire des eaux destinées à la
consommation humaine.
Il comprend notamment :
1/ L'inspection des installations,
2/ Le contrôle des mesures de sécurité sanitaire mises en œuvre,
3/ La réalisation d'un programme d'analyses de la qualité de l'eau.
- Prendre toutes mesures correctives nécessaires en vue d'assurer la qualité de l'eau, et en informer les consommateurs en cas de
risque sanitaire.
- N'employer que des produits et procédés de traitement de l'eau, de nettoyage et de désinfection des installations qui ne sont pas
susceptibles d'altérer la qualité de l'eau distribuée.
- Se soumettre aux règles de restriction ou d'interruption, en cas de risque sanitaire, et assurer l'information et les conseils aux
consommateurs dans des délais proportionnés au risque sanitaire.
- Prendre toute mesure pour faire cesser les risques graves pour la santé publique constatés et notamment rendre l'installation
conforme aux règles d'hygiène dans le délai qui lui est imparti.
- Prendre le plus rapidement possible les mesures correctives nécessaires afin de rétablir la qualité de l'eau lorsque les limites de
qualité ne sont pas respectées et en informer le maire et le préfet (article R1321-27 du code de la santé publique).
- Distinguer aux moyens de signes particuliers les parties de réseau de distribution d'eau réservées à un autre usage que la
consommation humaine (Article R1321-55 du code de la santé publique).
- Réaliser l'entretien et la vérification des réservoirs et des bâches de stockage équipant les réseaux intérieurs au moins une fois par
an. (Article R1321-60 du code de la santé publique).
•Oxygénation (de l’oxygène est inséré dans l’eau pour la défaire des substances
graisseuses restantes) + décantation secondaire (qui permet d’extraire une deuxième
quantité de boue).
•- Traitement des boues parallèlement aux traitements de l’eau (avec la boue récoltée
dans les bassins de décantation et durant la clarification)
Exercice : étude détaillée des traitements – document Agence de l'eau
Devenir des polluants après station d'épuration
Effluents envoyés MEST DBO5 DCO Azote Métaux lourds COV HAP AOX/EOX
dans le réseau global Phosphore global Phénols Cyanures Substances
d'assainissement toxiques, bioaccumulables
Substances écotoxiques
particulières
Pollutions caractéristiques des Pollutions caractéristiques des rejets
rejets de type domestique spécifiquement industriels (hors les
« classiques » eaux usées des industries comparables
aux effluents domestiques)
Le milieu naturel Est moins pollué par ces Est pollué par ces paramètres comme
paramètres si la STEP n'existait pas
Détermination des rejets acceptés
Effluents envoyés MEST DBO5 DCO Azote global Métaux lourds COV HAP AOX/EOX Phénols
dans le réseau Phosphore global Cyanures Substances toxiques,
d'assainissement bioaccumulables Substances écotoxiques
particulières
Loi dite "Warsmann 2" du 17 mai 2011 (n°2011-525 du 17 mai 2011 de simplification et
d'amélioration de la qualité du droit, JO 18 mai 2011).
Exemples d'activité non concernées : garages, pressings, imprimeries, industries plastiques, nucléaire,
stations de traitement d'eau potable et de déchets.
Eaux usées assimilées domestiques et Demande
d'autorisation (7 exemplaires)
nom et adresse du demandeur,
emplacement sur lequel l'IOTA doit être réalisé,
nature, consistance, volume, objet du IOTA envisagé, rubriques de la nomenclature
dans lesquelles ils doivent être rangés,
moyens de surveillance, moyens d'intervention en cas d'incident ou d'accident,
éléments graphiques, plans ou cartes
document indiquant les incidences directes et indirectes, temporaires et permanentes,
du projet sur la ressource en eau, le milieu aquatique, l'écoulement, le niveau et la
qualité des eaux, y compris de ruissellement (etc.), + mesures compensatoires ou
correctives envisagées.
Si site Natura 2000, évaluation de ses incidences au regard des objectifs de
conservation du site.
Justification de sa compatibilité avec le SDAGE ou le Schéma d'Aménagement et de
Gestion des Eaux (SAGE) et de sa contribution à la réalisation des objectifs de gestion
équilibrée de la ressource et des objectifs de qualité des eaux.
Si une étude d'impact ou une notice d'impact est exigée, elle est jointe à ce document,
qu'elle remplace si elle contient les informations demandées (Article R 214-32 du Code de
l'environnement).
Autorisation pour tout déversement d’eaux
usées autres que domestiques (eaux industrielles)
Article L1331-10 du Code de la santé publique : « Tout déversement d’eaux usées autres que
domestiques dans le réseau public de collecte doit être préalablement autorisé par le maire
( ou le président de la structure publique à laquelle a été délégué la compétence
assainissement) ».
"L’absence de réponse à la demande d’autorisation plus de quatre mois après la date de
réception de cette demande vaut rejet de celle-ci".
Refus possible par la collectivité : sa seule obligation est la collecte des effluents domestiques,
selon à l’article L 35-8 du Code de la Santé Publique.
Elle fixe : durée de validité de l'autorisation, caractéristiques que doivent présenter les eaux
usées pour être déversées et conditions de surveillance du déversement.
Demande et autorisation obligatoires pour toute "modification ultérieure dans la nature ou la
quantité des eaux usées déversées dans le réseau".
"L’autorisation peut être subordonnée à la participation de l’auteur du déversement aux
dépenses d’investissement entraînées par la réception de ces eaux. Elle peut s'ajouter aux
redevances mentionnées à l’article L. 2224-12-2 du code général des collectivités territoriales
et aux sommes pouvant être dues par les intéressés au titre des articles L. 1331-2, L. 1331-3, L.
1331-6, L. 1331-7 et L. 1331-8.
Arrêté administratif d'autorisation : unilatéral et indépendant d’une convention
(non obligatoire!) qui peut éventuellement être passée par ailleurs entre l’entreprise
et la collectivité.
Le préfet fait établir un rapport sur la demande d'autorisation et sur les résultats de l'enquête.
Récépissé de déclaration 15 jours après le dépôt à l'entreprise et mis à disposition du public pendant 1
mois
Rejets d'une ICPE
Elle peut être raccordée à un réseau public équipé d’une station d’épuration
urbaine si la charge polluante en DCO apportée par le raccordement reste
inférieure à la moitié de la charge en DCO reçue par la station d’épuration
urbaine.
Pour les installations déjà raccordées faisant l’objet d’extensions, étude
d’impact + volet spécifique au raccordement :
- aptitude de l’infrastructure d’assainissement à acheminer et à traiter les
effluents industriels dans de bonnes conditions,
- détermine les caractéristiques des effluents qui peuvent être admis sur le
réseau
- précise la nature + le dimensionnement des ouvrages de prétraitement
prévus le cas échéant, pour réduire la pollution à la source et minimiser les
flux de pollution et les débits raccordés (Article 35 de l’arrêté du 2 février 1998 relatif aux
prélèvements et à la consommation d’eau ainsi qu’aux émissions de toute nature des installations classées
pour la protection de l’environnement soumises à autorisation)
Une installation classée peut être raccordée à un réseau public
équipé d'une station d'épuration urbaine :
Et
Echantillon représentatif du fonctionnement sur une journée de l'installation et constitué, soit par un
prélèvement continu d'une demi-heure, soit par au moins deux prélèvements instantanés espacés
d'une demi-heure.
En cas d'impossibilité d'obtenir un tel échantillon : évaluation des capacités des équipements
d'épuration à respecter les valeurs limites.
Mesure du débit réalisée ou estimée à partir des consommations, si celui-ci est supérieur à 10 m3/j.
Si elles sont soumises au régime de l’autorisation :
- Respecter les prescriptions de leur arrêté préfectoral.
- Limiter par tous les moyens, leurs émissions polluantes dans l’environnement (art. 2 de l’arrêté du 02/02/98) et
prendre en compte les impératifs de protection du milieu aquatique.
- Prévoir dans l’étude d’impact les effets des rejets d’eau usée sur l’environnement (Décret du 21/09/77, art. 3 et 4).
- Respecter les critères (débit, température, pH et couleur, matière en suspension, salinité, substance
dangereuses) définis par les articles 31 et 32 de l’arrêté du 02/02/98 auxquels doivent satisfaire les rejets
d’effluents.
- Respecter les valeurs limites en concentration (de substances polluantes dans les effluents) fixées par l’arrêté
d’autorisation.
- Installer des canalisations de collecte d'effluents pollués ou susceptibles de l'être étanches et résistantes à
l'action physique et chimique des produits qu'elles sont susceptibles de contenir.
- S’assurer du bon état des canalisations par un entretien et des examens périodiques appropriés (art. 4 de l’arrêté
du 02/02/98).
- Etablir un schéma de tous les réseaux et un plan des égouts. Régulièrement mis à jour, et datés, Ils sont tenus
à la dispositions de l'inspection des installations classées ainsi que des services d'incendie et de secours (art.
4 de l’arrêté du 02/02/98).
- Prendre les dispositions appropriées qui permettent d’intégrer l’installation dans le paysage. Les émissaires de
rejet et leur périphérie font l’objet d’un soin particulier (plantations, engazonnement,..) (art. 6 de l’arrêté du
02/02/98).
- Moduler leurs rejets en fonction de divers paramètres liés au milieu récepteur (art. 22 de l’arrêté du 02/02/98).
- Assurer la bonne diffusion des effluents dans le milieu récepteur (art. 49 de l’arrêté du 02/02/98).
- Aménager les dispositifs de rejet des eaux résiduaires de manière à réduire autant que possible la perturbation
apportée au milieu récepteur, aux abords du point de rejet, en fonction de l'utilisation de l'eau à proximité
immédiate et à l'aval de celui-ci, et à ne pas gêner la navigation (art. 49 de l’arrêté du 02/02/98).
- Concevoir des installations de traitement si nécessaires, pouvant faire face aux variations de débit, de
température ou de composition des effluents à traiter (art. 18 de l’arrêté du 02/02/98).
- Entretenir correctement les installations de traitement (art. 18 de l’arrêté du 02/02/98).
- Mesurer périodiquement et si besoin en continu avec asservissement à une alarme, les principaux paramètres
permettant de s’assurer de la bonne marche des installations de traitement (art. 18 de l’arrêté du 02/02/98).
- Sur chaque canalisation de rejet d'effluents : point de prélèvement d'échantillons et points de mesure (débit, température, concentration en
polluant,...) (art. 50 de l’arrêté du 02/02/98).
- Ces points sont :
- implantés dans une section dont les caractéristiques permettent de réaliser des mesures représentatives (art. 50 de l’arrêté du 02/02/98).
- aménagés de manière à être aisément accessibles et permettre des interventions en toute sécurité. Toutes les dispositions doivent
également être prises pour faciliter l'intervention d'organismes extérieurs à la demande de l'inspection des installations classées (art. 50
de l’arrêté du 02/02/98).
- équipés des appareils nécessaires pour effectuer les analyses dans des conditions représentatives (art. 51 de l’arrêté du 02/02/98).
- Arrêté d'autorisation : nature et fréquence des mesures définissant le programme de surveillance des émissions ainsi que les méthodes
utilisées (art. 58 de l’arrêté du 02/02/98).
- Au moins une fois par an, mesures effectuées par un organisme choisi en accord avec l'inspection des installations classées (art. 58 de
l’arrêté du 02/02/98) + Porter les résultats sur un registre qui est tenus à la disposition de l’inspection des installations classées (art. 18 de
l’arrêté du 02/02/98) + Résultats transmis mensuellement à l'inspection des installations classées, accompagnés de commentaires sur les
causes des dépassements éventuellement constatés ainsi que sur les actions correctives mises en oeuvre ou envisagées (art. 58 de
l’arrêté du 02/02/98).
- L'inspection des installations classées peut, à tout moment, réaliser des prélèvements d'effluents. Frais de prélèvement et d'analyse à la
charge de l'exploitant. (art. 58 de l’arrêté du 02/02/98).
- Afin d’assurer la surveillance des eaux de surface, réaliser des prélèvements et des mesures en aval des lieux de rejet, lorsque ces rejets
dépassent les flux mentionnés à l’article 64 de l’arrêté du 02/02/98.
- Pour les rejets de substances susceptibles de s'accumuler dans l'environnement : au moins une fois par an des prélèvements et des mesures
dans les sédiments, la flore et la faune aquatique (art. 64 de l’arrêté du 02/02/98) + résultats envoyés à l'inspection des installations
classées dans un délai maximum d'un mois après la réalisation des prélèvements (art. 64 de l’arrêté du 02/02/98).
- Pour les installations listées à l’article 65 du décret du 02//02/98 : étude hydrogéologique concernant la nécessité de mettre en œuvre une
surveillance des eaux souterraines, implanter 2 puits en aval de l’installation ; au minimum 2 fois par an, relever le niveau piézométrique et
effectuer des prélèvements ; réaliser des analyses des substances pertinentes ; transmettre les résultats à l’inspection des installations
classées.
- Si pollution des eaux souterraines, l'exploitant détermine par tous les moyens utiles si ses activités sont à l'origine ou non de la pollution
constatée. Il informe le préfet du résultat de ses investigations et, le cas échéant, des mesures prises et envisagées.
- Prendre les dispositions nécessaires pour réduire la pollution émise en cas d’indisponibilité des installations de traitement susceptible de
conduire à un dépassement de valeurs limites imposées (en réduisant ou arrêtant si besoin les fabrications concernées).
- Limiter les odeurs provenant du traitement des effluents pour limiter la gêne au voisinage (art. 20 de l’arrêté du 02/02/98).
- Eviter en toute circonstance l’apparition de conditions anaérobies dans les bassins de stockage ou de traitement, ou dans les canaux à ciel
ouvert (art. 20 de l’arrêté du 02/02/98).
- Couvrir autant que possible et si besoin ventiler les bassins, canaux, stockage et traitement des boues, susceptibles d’émettre des odeurs
(art. 20 de l’arrêté du 02/02/98).
- Installer un dispositif permettant le prélèvement d’échantillons destinés à s’assurer des caractéristiques physiques, chimiques et biologiques
des eaux usées évacuées à l’égout.
Les entreprises ne doivent pas :
- Diluer leurs effluents pour respecter les valeurs limites fixées par
l’arrêté du 02/02/98, sauf autorisation explicite (art. 21).
- Multiplier les points de rejet dans le milieu naturel.
- Gêner les usages de l’eau ou la navigation à proximité des
dispositifs de rejets.
- Rejeter, directement ou indirectement, dans les eaux souterraines
certaines substances (annexe II de l’arrêté du 02/02/98 : les
cyanures, les métaux lourds, huiles minérales et
hydrocarbures...)
Cette interdiction ne s’applique pas aux eaux pluviales soumises à
l’article 4 ter de l’arrêté du 10 juillet 1990 modifié (art. 25 de
l’arrêté du 02/02/98).
- Etablir des liaisons directes entre les réseaux de collecte des
effluents devant subir un traitement ou être détruits et le milieu
récepteur (art. 4 de l’arrêté du 02/02/98).
Si elles sont soumises au régime de la déclaration :
- VLE respectées en moyenne quotidienne.
- Aucune valeur instantanée ne doit dépasser le double des valeurs limites de concentration.
- Rejets compatibles avec la qualité ou les objectifs de qualité des cours d’eau.
•Les entreprises doivent : respecter les prescriptions fixées par le préfet et informer le préfet avant tout changement
important des conditions de rejets.
- Points de rejet dans les eaux superficielles = localisés pour minimiser l'effet sur les eaux
réceptrices et assurer une diffusion optimale. Le choix de leurs emplacements doit tenir
compte de la proximité de captages d'eau potable, de baignades, de zones piscicoles et
conchylicoles.
- L'ouvrage de déversement ne doit pas faire obstacle à l'écoulement des eaux. Toutes
dispositions doivent être prises pour prévenir l'érosion du fond ou des berges et éviter la
formation de dépôts.
- Le rejet doit s'effectuer dans le lit mineur du cours d'eau.
- Au point de rejet, Température de l'effluent épuré < 30° C et pH entre 5,5 et 8,5.
- Effluents = au minimum traités par voie physico-chimique, ou, si nécessaire, traités par voie
biologique.
Les entreprises ne doivent pas diluer leurs effluents pour respecter les valeurs limites
fixées par l’arrêté du 02/02/98 (art. 21).
Bonnes pratiques
Contrôle de la mise en application des arrêtés et conventions
de déversement : suivi de l'autosurveillance et bilan de
pollution
Contrôle inopiné à la sortie de l'établissement (prélèvements
et analyses sur les effluents)
Vérification de l'élimination des déchets dangereux, de
l'entretien des installations de prétraitement (BSDD)
Autosurveillance
•= Procédure complémentaire de vérification permanente par l'exploitant de la conformité de ses effluents
aux valeurs-limites de rejet qui lui sont prescrites.
•Un point de mesure doit être aménagé à cet effet.
•• Par la collectivité compétente en matière de collecte des eaux usées à l’endroit du déversement :
•- si l’entreprise rejette plus d’une tonne de DCO dans le réseau par jour.
•- si la nature des activités exercées est susceptible de conduire à des rejets de substances dangereuses.
L'arrêté d'autorisation en définit les modalités et la fréquence. Ces mesures sont régulièrement transmises à
la collectivité.
obliger l'exploitant ou le propriétaire à consigner dans les mains d'un comptable
public, des sommes correspondant aux travaux à exécuter,
faire procéder d'office à l'exécution des travaux imposés,
à suspendre l'exploitation des installations ou ouvrages jusqu'à l'exécution des
conditions imposées, et prendre les mesures conservatoires nécessaires au frais de
l'exploitant ou du propriétaire.
Sanctions en cas de déversement dans les
réseaux sans autorisation.
Article L1337-2 du Code de la santé publique : 10 000€ d’amende
pour le déversement d’eaux usées autres que domestiques dans
le réseau public de collecte des eaux usées sans l’autorisation
visée à l’article L. 1331-10 ou en violation des prescriptions de
cette autorisation.
Article R 1337-1 : "Le fait, en violation de l’article L. 1331-10, de
déverser, sans autorisation, dans les égouts publics, des eaux
usées, autres que domestiques, est puni de l’amende prévue
pour les contraventions de la cinquième classe". ( 1 500€ au plus).
Récidive de la contravention prévue au présent article : article
132-11 du code pénal (3 000€ au plus)
Et les eaux pluviales ?
•Principe = les aménagements ne doivent pas augmenter les débits de pointe
des apports aux réseaux pluviaux par rapport à la situation initiale (création
de bassins d’orage).
Voir : règlement d'assainissement et de gestion des eaux pluviales qui explique la démarche à suivre.
S’orienter vers le fossé ou la noue
- Utiliser des méthodes de récupération et d’absorption des eaux de pluie comme le fossé ou la noue
- Utiles pour la collecte des eaux pluviales provenant des toitures des bâtiments, des surfaces perméables
(stationnement, circulation,...), le fossé et la noue peuvent devenir des éléments structurant le paysage aux
abords de l’entreprise.
- Ils se végétaliseront d’une flore spontanée.
Aménager les bassins de rétention : généralement, clôturé.
Confinement du site
1/ Equiper d'un bassin de confinement ou de tout autre dispositif équivalent, les installations comportant des stockages de
produits très toxiques ou de produits toxiques particuliers en quantité supérieure à 20 tonnes, de substances visées à
l'annexe II de l’arrêté du 02/02/98 en quantité supérieure à 200 tonnes, ou de produits agropharmaceutiques en quantité
supérieure à 500 tonnes.
2/ L’administration peut demander la mise en place d’une retenue pour l’eau d’extinction dans d’autre cas en fonction du potentiel
de mise en danger de l’environnement.
Confinement pour recueillir l'ensemble des eaux susceptibles d'être polluées lors d'un accident ou d'un incendie, y compris les
eaux utilisées pour l'extinction.
Confinement réalisé par des dispositifs internes ou externes : bassin déporté / rétention formée par le sol / mise en rétention des
réseaux / utilisation de la rétention des quais de chargement....
•- Dossier Départemental sur les Risques Majeurs (DDRM) : risques majeurs naturels et
technologiques, leurs conséquences prévisibles pour les hommes les biens matériels et les
mesures et systèmes d’information sur les crues qui existent.
•- Dossier Communal Synthétique (DCS) : risques naturels et technologiques menaçant le
territoire de la commune en informant et sensibilisant la population. Il comporte certains
éléments relatifs à la commune (information, cartes...) extraits du DDRM et d'éventuels
ajouts (présentation des particularités de la commune...).
•- Dossier d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) : éléments
nécessaires à la mise en oeuvre de l'information préventive au niveau communal.
•- Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) : réglementer l’urbanisation d’une
zone en fonction du risque inondation. Il comprend un rapport de présentation, des cartes
qui délimitent les zones réglementées, et des règles applicables dans ces zones.
•- Carte de vigilance "crues"