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UNIVERSITE ABDELMALEK ESSAADI

ECOLE NATIONALE DES SCIENCES APPLIQUEES D’ALHOCEIMA

Département : Génie Civil, Energétique et Environnement

Filière : Génie de l’Eau et de l’Environnement

Module : Techniques de production d’eau

Potable et Alimentation en eau potable

RAPPORT DE TRAITEMENT DES EAUX USÉES :


LAGUNAGE NATUREL

Réalisé par :
• Aboubacar mata Conde
• Michael djekadobe
• Frezer Lemi Alfred Pitia Encadré par :
Pr A. Lamhamdi

Année universitaire : 2022/2023


Sommaire
INTRODUCTION .......................................................................................................................... 3

DEFINITION DE LAGUNAGE ........................................................................................................ 3

LES TYPES DE LAGUNAGES ......................................................................................................... 4

Lagunage macrophyte : ........................................................................................................... 4

Lagunage aéré : ....................................................................................................................... 5

Lagunage à haut rendement ................................................................................................... 5

PRINCIPE DE L’EPURATION BIOLOGIQUE PAR LAGUNAGE NATUREL ........................................... 6

LES TECHNIQUES EXTENSIVES .................................................................................................... 7

LES ETAPES DE TRAITEMENT ...................................................................................................... 7

Bassin aérobie (bassin facultatif) ............................................................................................. 8

Bassin anaérobie ..................................................................................................................... 8

Bassin de maturation (bassin de clarification) ......................................................................... 8

LES AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE LAGUNAGE .................................................................10

Les avantages : ...................................................................................................................... 10

Les inconvénients : ................................................................................................................ 11

CONCLUSION ............................................................................................................................11

SOURCES ...................................................................................................................................11
INTRODUCTION
Depuis longtemps, l’eau a été utilisée pour le nettoyage des villes et de ses habitants. Sous
l’Ancien Régime, des porteurs d’eau ´étaient chargés de son transport jusqu’aux habitants.
L’eau utilisée n’est plus potable ; elle s’est chargée de différentes impuretés solides ou
dissoutes. Le rejet de ces eaux, dites ”usées” dans l’environnement est source de pollutions.
Avec l’augmentation constante de la population des zones urbanisées s’est posé le problème
de l’évacuation et du traitement des eaux usées. Dès 1790, les communes sont responsables
de la salubrité de leurs eaux. En 1964 les lois sur l’eau qui imposent l’implantation des stations
d’épuration et la création des agences de l’eau pour garantir la qualité de l’eau rejetée dans le
milieu naturel. Toute collectivité locale de plus de 2 000 habitants doit alors disposer d’une
installation de collecte et de traitement des eaux usées. Aujourd’hui, 55 % du coût de l’eau
représente le prix de son assainissement. Il existe deux types de procédés de traitement : les
filières intensives constituées par les stations d’épuration ”classiques” et les filières extensives
dont fait partie le lagunage. Les techniques d’épuration ´élaborées ont un coût qui peut être
élevé pour de petites communes par exemple. D’un autre côté, la tendance actuelle est à
encourager les initiatives en faveur du développement durable. De cette manière, on
comprend que les techniques de lagunage soient apparues et aient continue à se
d´développer. Actuellement, il existe plusieurs sites de lagunage. Dans quel contexte elle a vu
le jour ? Comment fonctionne une station par lagunage ? Quels ont été les impacts de la
station sur la vie des habitants à l’alentour ? Quel bilan peut-on en tirer sur les avantages et
inconvénients de ce mode de traitement des eaux usées ? Ce travail nous a permis dans un
premier temps de découvrir comment se décider l’implantation de ce type de station et
comment procède les communes pour mettre en place cet aménagement. Ce processus
prenant place sur plusieurs dizaines d’années est un exemple de conciliation entre les
préoccupations écologiques et les contraintes de l’urbanisme. Dans la seconde partie, nous
nous sommes concentrés sur l’aspect technique de la station en mettant en évidence la
présence des étapes principales dans le traitement de l’eau usées : le prétraitement et le
traitement biologique permettant d’obtenir une eau de type ”eau épurée”. Enfin nous avons
constaté que la station de lagunage est parfaitement intégrée au projet urbain et rural.

DEFINITION DE LAGUNAGE
Le lagunage ou marais artificiel est une technique naturelle d’épuration des eaux fondée sur la
déseutrophisation (processus inverse, le remède, de l'eutrophisation d'un milieu biologique
aquatique comme un écosystème. La réduction de l'eutrophisation implique l'emploi de
solutions durables dans le temps, avec une dépollution du biotope (bioréhabilitation). Le
processus passe par plusieurs techniques telle que le lagunage, éventuellement avec une
épuration de type phyto-épuration pour bioremédiation, et éviter tout apport d'intrants
polluants).
Le principe est de recréer des milieux ou des bassins « tampons » dans lesquels les eaux usées
ou polluées vont transiter, avant d'être rejetées dans le milieu naturel. Les phénomènes
d'autoépuration des eaux (service écosystémique) se font ainsi dans ces bassins, de petite ou
grande surface, préservant le reste du milieu naturel (lac, rivière) des conséquences néfastes
des pollutions et des effets négatifs de certains phénomènes d'autoépuration (la dégradation
de la matière organique par les micro-organismes aérobies entraîne une chute du taux
d’oxygène dissous pouvant asphyxier le macrofaune et la microflore aquatique). Le lagunage
consiste à établir un écoulement lent par gravité des eaux usées ou polluées dans plusieurs
bassins de rétention ou milieux tampons peu profonds, en éliminant si besoin le risque
d’infiltration dans les eaux souterraines. Pour cela, les bassins peuvent être rendus étanches
par la mise en place d'une géomembrane synthétique, ou plus rarement par une couche
d'argile compactée.

LES TYPES DE LAGUNAGES


Lagunage macrophyte :
Utilisée en traitement secondaire ou tertiaire sur des effluents faiblement concentrés,
l’efficacité de ces lagunes n’est pas vraiment démontrée. Cette technique nécessite en
effet d’exporter régulièrement la bio-masse produite, opération relativement lourde.
Cette fois, l’écosystème comprend des macrophytes ou végétaux macroscopiques qui
comprennent des formes libres (ex. : lentilles d’eau, jacinthes d’eau, laitues d’eau…) ou
fixées (ex. : roseaux).
Lagunage aéré :
Version intensive du lagunage, nécessitant une emprise nettement moindre que le
lagunage naturel, le lagunage aéré consiste à intensifier l’activité aérobie par un
brassage et une aération artificielle par des aéra-teurs mécaniques flottants ou fixes ou
une insufflation d’air. Les équilibres biologiques sont voisins de ceux du procédé
classique par boues activées. Mais en l’absence de recirculation de biomasse dans le
système, la concentration en micro-organismes est faible et la décantation lente.
Appliqué en traitement complet ou en traitement secondaire après un lagunage
anaérobie, cette techni-que est adaptée pour des effluents concentrés domestiques et
industriels. On privilégie aujourd’hui le lagunage « aéré facultatif » avec une phase
d’aération organisée en plusieurs cellules en série. Les puissances avoisinent 2 à 3 Watts
· m–3, les boues sédimentent dans les bassins aérés et subissent une dégradation en
partie anaérobie. La phase d’aération est suivie d’une lagune de finition (voir lagune de
maturation) ou de plusieurs lagunes si un abattement des germes est visé.

Lagunage à haut rendement : consiste à faire une l'élimination de l'azote et du phosphore est
liée principalement à l'activité algale, qui entraîne une assimilation biologique et une élévation
du pH, responsables des phénomènes chimiques de volatilisation de l'azote ammoniacal et de
précipitation de phosphate de calcium.
PRINCIPE DE L’EPURATION BIOLOGIQUE PAR LAGUNAGE NATUREL

Le lagunage naturel fonctionne sur la base de 3 à 5 bassins imperméables, vastes et peu


profonds (environ 1 mètre) où l'eau s'écoule lentement par gravité. L'épuration est assurée
par des organismes aérobies et parfois aussi anaérobies, sans ajout de réactifs chimiques.
La forme des bassins favorise la photosynthèse et les échanges gazeux avec l’air et le temps de
séjour de l’eau y est long (au moins 30 jours) pour permettre à la nature de faire son œuvre.

Figure 1: Mécanisme en jeu dans les bassins de lagunage naturel


La tranche d’eau supérieure des bassins est exposée à la lumière. Ceci permet le
développement d’algues qui produisent de l’oxygène nécessaire au développement et au
maintenance des bactéries aérobies.
Ces bactéries sont responsables de la dégradation de la matière organique. Le gaz carbonique
forme par les bactéries, ainsi que les sels minéraux contenus dans les eaux usées, permettent
aux algues (sont des organismes capables de pratiquer la photosynthèse et vivant
majoritairement dans un milieu aquatique).

LES TECHNIQUES EXTENSIVES


Les techniques extensives ou naturelles ne font appel a aucune technologie sophistiquée et ne
nécessitent aucune source d’énergie autre que le solaire.
L’Energie solaire est utilisée pour produire de l’oxygène par photosynthèse. Ils reproduisent
des phénomènes qui existent naturellement, telles que l’autoépuration (un ensemble de
procédés par lesquels le milieu aquatique parvenir à retrouver sa qualité de régime après une
pollution) des milieux aquatiques.
Les techniques d’épuration biologiques utilisent l’activité des bactéries présentes dans l’eau,
qui dégradent les matières organiques. Ces techniques soient anaérobies (absence d’oxygène),
soit aérobies (présence d’oxygène).

LES ETAPES DE TRAITEMENT

Le traitement par lagune est constitué par une série de bassin artificiel, ou étangs formés de
digues, imperméabilisés, dans lesquels les eaux usées sont déversées et passent
successivement et naturellement d’un bassin à l’autre par gravitation.

Mais avant leurs entrées dans la 1ere lagune, un prétraitement primaire est réalisé pour
faciliter la suite des opérations. Le prétraitement permet une séparation mécanique simple de
certains déchets, évitant ainsi comblement accéléré des lagunes.

Ces prétraitements peuvent être :

 Le dégrillage, pour retenir les gros objets ;


 Le dessableur, qui permet le dépôt des sables et graviers au fond d’une fosse ;
 Le déshuilage mécanique, qui permet de retenir les graisses et les déchets flottants.

Les bassins fonctionnent comme des écosystèmes comme des écosystèmes avec des relations
de symbiose entre les différentes populations composées de bactéries, de champions, de
protozoaires, de métazoaires, d’algues de plantes.
Ces différents organismes interviennent afin d’éliminer la charge polluante contenue dans
l’eau usée.
Ces bassins peuvent être structurer de la sorte :
Bassin aérobie (bassin facultatif)
Les étangs aérobies servent à accélèrent la décomposition des matières organiques par les
bactéries aérobies. C’est une lagune qui favorise la croissance des micro-organismes (bassin
microphytes) aquatiques, comme les algues et les hétérotrophes, qui font dégrader la matière
organique présente dans l'eau. Sa profondeur ne doit pas dépasser 2 mètres afin de préserver
les conditions aérobioses ; en revanche, son volume dépend principalement de l'estimation du
débit d'eau usée reçu.
On maintient l'oxygénation du milieu, pour favoriser la dégradation de la pollution de
l'effluent et des matières organiques présentes dans l'eau, par des organes d'aération qui
assurent aussi le mélange du milieu
Bassin anaérobie

Les étangs anaérobies permettent de stabiliser la boue, lors de l'arrivée au deuxième bassin,
les phytoplanctons (bassin microphytes) se développent et produisent de l'O2. L'objectif ici est
l'élimination des micro-organismes pathogènes.
Sa profondeur peut aller jusqu'à 5 mètres, pour favoriser la croissance des organismes
anaérobies, ce qui conduit à une grande prolifération des algues.
Dans les bassins de lagunage à microphytes, les plantes présentes sont des algues de petite
taille et des phytoplanctons, qui jouent le même rôle que les macrophytes mais pour des
matières de petite dimension. Cette épuration est basée sur la symbiose entre les algues et les
bactéries.
Bassin de maturation (bassin de clarification)

Les étangs de maturations constituent la deuxième étape de traitement des eaux usées par les
lagunes.

Ils sont entièrement aérobies sur toute la profondeur.

Les zooplanctons se développent dans le troisième bassin de lagunage naturel (bassin


macrophytes). Ils se nourrissent des phytoplanctons de l'ancien bassin.
Les macrophytes sont des plantes qu'on peut observer à l’œil nu, aux caractéristiques très
variables, immergées ou émergées, avec ou sans racine.
Sachant que, à cette étape, la charge polluante est réduite et pour laisser les rayons qui
traitent les eaux passer à travers les différentes profondeurs, il est nécessaire d'avoir des
surfaces et des profondeurs plus faibles, pour répondre à nos besoins.
Les organismes participant aux processus d'épuration, en particulier les bactéries et les algues,
sont classés selon leur activité en organismes hétérotrophes et organismes autotrophes.
Le premier bassin est la lagune à microphytes où l’on trouve les bactéries et les algues
microscopiques. La minéralisation de la matière organique soluble en suspension est assurée
par les bactéries aérobies, elles la transforment en eau, gaz carbonique, nitrates et
phosphates. Ces composés simples vont être assimilés par les algues qui, grâce à la lumière du
soleil, vont effectuer la photosynthèse pour assurer leur métabolisme et libérer de l’oxygène
essentiel pour la vie des bactéries aérobies dans la lagune. La matière organique sédimentant
au fond des bassins (décantation) est dégradée par les bactéries anaérobies selon le processus
de fermentation anaérobie produisant la minéralisation des boues et des dégagements gazeux
(azoté) fixés pour certains par les algues. Les eaux restent environ 50 jours dans le bassin à
microphytes.
Les lagunes à macrophytes constituent le plus souvent le deuxième et le troisième bassin (s’il y
en a trois). Il y vit en plus des algues macroscopiques et des plantes aquatiques capables
d’absorber des substances inorganiques notamment les formes minérales de l’azote et du
phosphore, l’ammonium, le nitrate, l’o-phosphate et de les mettre en valeur. Les plantes
aquatiques fixent également les sels minéraux pour leur croissance, il se développe alors des
micro-organismes qui se nourrissent des plantes elles-mêmes. L’apparition de zooplancton
(daphnie, cyclopes…) permet d’améliorer la filtration de l’eau. Il s’établit ainsi des chaînes
alimentaires entre les bactéries, le phytoplancton, le zooplancton et les végétaux. Les eaux
restent environ 40 jours dans ce type de lagune.
Le lagunage est placé au niveau D en matière d’impact des rejets sur le milieu récepteur, en
accord avec les quantités minimales suivantes :

 Matières en suspension totales (MES) : 180 mg/l ;


 Demande chimique en oxygène (DCO) : 120 mg/l ;
 Demande biologique en oxygène en 5 jours (DBO5) : 40 mg/l.

On constate aussi une grande efficacité sur la réduction des concentrations en phénols,
hydrocarbures, détergents et engrais dans les eaux en sortie de lagunage. La longue exposition
des eaux aux rayons ultraviolets du soleil permet de réduire considérablement le nombre
d’agents pathogènes l'été (bactéries, virus et parasites...), ce qui justifie l'intérêt de la filière si
le rejet des eaux traitées est effectué dans une zone de baignade naturelle.
Figure 2:Exemple d'étapes de traitement par lagunage naturel

LES AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE LAGUNAGE

Les avantages :
Le lagunage est un procédé rustique, écologique, fiable et peu onéreux avec des
résultats hautement satisfaisants en matière de décontamination.
Il présente quatre avantages particuliers :
En termes d’économie, d’écologie, d’aménagement du territoire et de pédagogie.
D’un point de vue économique, les stations de lagunage coûtent 1/3 moins cher
qu’une station
Classique mais la rentabilité est surtout visible pour l’entretien :
Moins coûteux, absence de consommation d’énergie et de produits chimiques, ne
demandant pas de personnel qualifié.
Ecologiquement parlant, les bassins de lagunage développent tout un écosystème
:
Les végétaux aquatiques servent ainsi de support et de nourriture à une faune
nombreuse, qui contribue à accroître la biodiversité du secteur. Alors que les
communes rurales sont de plus en plus attentives à l’aménagement de leur
territoire, ce type d’assainissement assure une intégration parfaite dans le
contexte paysager :
Champs, étang communal, etc. Enfin, un bassin de lagunage peut servir de
support à des sujets de pédagogie très diversifiés : l’eau, l’assainissement, la
faune et la flore aquatiques.
Les inconvénients :
Le seul inconvénient est son emprise foncière : il est en effet indispensable de
trouver une surface de terrain suffisante puis de l’adapter aux conditions de
lagunage spécifiques (terrain imperméable, étanchéité des bassins).
On peut souligner d’autres inconvénients comme : ça nécessite beaucoup de
terrain, Baignade interdite (pathogènes), Lagunage naturel peu adapté aux
effluents industriels et au réseau séparatif, Rendement plus faible en hiver,
Risque d’odeur si dysfonctionnement, Incompatible avec une nappe très proche
en sous-sol.

CONCLUSION
Par ailleurs une fois mis en place, le lagunage naturel ne nécessite un entretien restreint dont
la partie hebdomadaire peut être assurée par un employé communal :

• Nettoyer les installations de pré-traitement une fois par semaine


• Surveiller une fois par semaine l’ensemble de la station
• Tondre les abords et enlever les lentilles d’eau
• Entretien et maintenance du poste de relèvement si écoulement non gravitaire
• Faucarder (faucher) les plantes chaque année à l’automne
• Curer les bassins à microphytes tous les 1 ou 2 ans
• Curer les bassins à macrophytes tous les 5 à 10 ans

SOURCES

1) unesco_traitement_des_eaux_par_lagunage.pdf
2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Lagunage
3) http://www.lagunage.eu/index.php?title=Accueil

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