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CONTRIBUTION À L’ÉTUDE DE LA
BIODÉGRADATION DES HYDROCARBURES PAR LE
PROCESSUS DE LA PHYTOREMÉDIATION.
II. MECANISMES ET CONSEQUENCES DE LA POLLUTION DES SOLS PAR LES HYDROCARBURES ------ 4
V. BIBLIOGRAPHIE ------------------------------------------------------------------------------------------------------- 20
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LISTE DES FIGURES
Tableau -1: Composition chimique des principaux hydrocarbures pétroliers (Fingas, 2012) ...... 5
Tableau-2 : Propriétés physiques des principaux hydrocarbures pétroliers (Fingas, 2012). ......... 6
Tableau -3: Principaux polluants retrouvés sur les sites pollués (Zmirou et al., 2003). ................. 7
Tableau -4 : Variation de la richesse spécifique (a) et de l’indice de Shannon (b) dans les sites
témoins et pollués des quatre villes étudiées (n = 13) ................................................................. 15
Tableau -5 : Espèces végétales les plus fréquentes et les plus abondantes sur les sites pollués par
les hydrocarbures de chaque ville.............................................................................................. 16
Tableau -6 : Évolution de la taille des tiges au cours du temps (n = 3) ....................................... 17
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I. INTRODUCTION GENERALE
La consommation mondiale de pétrole est estimée à plus de 95 millions de barils par jour.
D’après « PIRA Energy Group », elle a augmenté d’environ 20 % en Afrique entre 1990 et
2005 et elle augmentera encore de plus de 30 % d’ici 2025. La majorité des sources d’énergie
nécessaires au fonctionnement des sociétés est fournie par le gaz et le pétrole qui alimentent les
moyens de transport, chauffent ou refroidissent des bâtiments et servent à créer des produits
chimiques, domestiques et industriels. Mais les processus d’extraction, de transport, de
stockage et de manipulation du pétrole peuvent causer des dommages sanitaires et
environnementaux graves. De nos jours, les industries pétrolières envahissent des écosystèmes
fragiles et lointains, dans des zones de biodiversité exceptionnelle où les gouvernements ont
souvent peu de moyens pour protéger l’environnement, les habitants et les autres activités
économiques (Kloff et Wicks, 2004). Aussi longtemps que l’énergie fossile restera la principale
source d’énergie, les problèmes de pollution dus au pétrole perdureront (Infante et al., 2012).
Suite à la mauvaise gestion des produits pétroliers et à leurs déversements accidentels ou non
dans certaines composantes de l’environnement (sols et milieux aquatiques), il s’en suit
d’énormes dégâts environnementaux, sanitaires et écologiques (Dabbs, 1996 ; Banks et al.,
2003 ; Harmens et al., 2013). Les produits pétroliers contiennent des hydrocarbures aromatiques
tel que le benzène, le toluène, l’éthylbenzène et le xylène (ortho, méta et para isomères), qui
sont insolubles dans l’eau, neurotoxiques et cancérigènes (Eke, 2008 ; Vaziri et al., 2013). Plus
encore, de par leur composition, leur structure et leur caractère difficilement biodégradable, les
hydrocarbures sont toxiques pour la santé humaine et l’environnement car peuvent se retrouver
dans la chaine alimentaire (Qiu et al., 1997 ; Mekhalif, 2009 ; Harmens et al., 2013). Il devient
donc plus qu’important de chercher des solutions viables, efficaces et adaptées pour le
traitement ou la dépollution des milieux pollués par les hydrocarbures. A cet effet, plusieurs
techniques, à la fois chimiques, thermiques et naturelles se prêtent au traitement des sols pollués
par les hydrocarbures. Les processus thermiques et chimiques de dépollution des sols
contaminés par les hydrocarbures ont depuis plusieurs décennies prouvé leur efficacité. En
effet, Soleimani et Jaberi (2014) ont obtenus une efficacité de dépollution de 99 % lors du
traitement thermique des sols pollués par des hydrocarbures. Cependant ces techniques
demandent de gros investissements et des appareils sophistiqué
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II. MECANISMES ET CONSEQUENCES DE LA
POLLUTION DES SOLS PAR LES HYDROCARBURES
A. GÉNÉRALITÉS SUR LES HYDROCARBURES
Le terme hydrocarbure est générique ; il désigne les mélanges de composés organiques présents dans
des matières géologiques tels que le pétrole brut, du bitume et du charbon ou les dérivés de ces matières.
La majorité des hydrocarbures que l'on trouve naturellement se trouvent dans le pétrole brut, où la
matière organique décomposée fournit une abondance de carbone et d'hydrogène qui, lorsqu'ils sont liés,
peuvent se regrouper en chaînes qui semblent sans fin (Sparkman et al., 2011). En fait, lors de la
dégradation de la matière organique (fig. 1) sous l’effet de l’augmentation de la température et de la
pression, à profondeur moyenne (température moyenne) les huiles ou pétrole brut sont formés (Pimsee,
2014). Les hydrocarbures constituent la fraction la plus importante des produits pétroliers (ils
représentent 65-95 % de la plupart des pétroles bruts), la seconde source étant le charbon. De par leur
abondance naturelle, ils font partie des produits chimiques les plus importants pour l’humanité et sont
notamment utilisés comme source d’énergie primaire (Chakraborty et Coates, 2004). Les hydrocarbures
sont des composés organiques principalement constitués d’atome de carboneet d’hydrogène (fig. 2). Ils
possèdent une formule brute de type CnHm, où n et m sont 2 entiers naturels. Les hydrocarbures sont
souvent classés selon leur nature. On distingue ainsi les hydrocarbures saturés et insaturés. Ceux-ci
peuvent être linéaires, ramifiés ou cycliques. Leur structure moléculaire varie et influe sur leurs
propriétés. Plus le nombre de carbone est important, plus la masse volumique, le point de fusion et le
point d’ébullition seront d’une manière générale, élevés (Tarayre, 2012).
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B. COMPOSITION CHIMIQUE DES HYDROCARBURES
Les hydrocarbures sont composés principalement d’alcanes saturés non cycliques (ou paraffines) et
cycliques (ou naphtènes), d’alcènes (ou oléfines), de composés aromatiques monocycliques (BTEX :
benzène, toluène, éthylbenzène et xylène), d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) (fig. 3.).
D’autres constituants mineurs sont également présents dans les hydrocarbures pétroliers, comme des
métaux et des composés polaires qui contiennent de l’azote, du soufre ou de l’oxygène. Les molécules
polaires de faible masse moléculaire sont appelées résines ; les plus lourdes étant regroupées sous
l’appellation d’asphaltènes. Leur proportion varie selon l’origine des hydrocarbures et le raffinage des
pétroles bruts (Gruyer et al., 2015). Le tableau 5 donne la composition chimique des principaux
hydrocarbures pétroliers.
Tableau -1: Composition chimique des principaux hydrocarbures pétroliers (Fingas, 2012)
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C. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES HYDROCARBURES
Les hydrocarbures se caractérisent par diverses propriétés physiques dont les plus couramment
utilisées sont la viscosité, le point d’écoulement, la densité, la solubilité, le point d’éclair et la
tension interfaciale. Le tableau 7 présente les valeurs des propriétés physiques de quelques
produits pétroliers (Fingas, 2012).
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Tableau -3: Principaux polluants retrouvés sur les sites pollués (Zmirou et al., 2003).
Maitriser les caractéristiques générales des hydrocarbures devrait renseigner sur les conséquences de
leur présence dans les sols.
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se traduisent par des altérations biologiques tant aux niveaux moléculaires que populationnels
sur des organismes aussi divers. Il s’agit des bactéries (Maliszewska-Kordybach et al., 2007),
des champignons (Chiapusio et al., 2007), des protozoaires (Sverdrup et al., 2002), des vers de
terre, des arthropodes (Eom et al., 2007) et des plantes (Técher, 2011)
Figure 2: Chaine de transmission des polluants organiques chez les êtres vivants
L’homme peut assimiler les hydrocarbures par trois voies (Harmens et al., 2013) :
❖ Par voie digestive, en ingérant des aliments qui contiennent des hydrocarbures ;
❖ Par voie respiratoire, en respirant des poussières qui en contiennent ;
❖ Par voie cutanée, en touchant des matériaux qui en contiennent.
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C. QUE RETENIR DES MÉCANISMES ET CONSÉQUENCES DE LA
POLLUTION DES SOLS PAR LES HYDROCARBURES ?
Ce chapitre développe les caractéristiques générales des sols et des hydrocarbures. Il détaille
les mécanismes de transfert des hydrocarbures dans les sols, ainsi que les facteurs qui régissent
leur disponibilité.
Également, les impacts qu’ont les hydrocarbures sur l’environnement et les êtres vivants sont
mis en lumière. Il est à retenir que le sol (couche supérieure de la croûte terrestre composée de
particules minérales, de matière organique, d’eau, d’air et d’organismes vivants) contient deux
fractions (minérales et organique) qui interviennent principalement dans la sorption des
polluants organiques tels que les hydrocarbures. Ces derniers constituent la fraction la plus
importante des produits pétroliers (ils représentent 65-95 % de la plupart des pétroles bruts).
Les hydrocarbures sont les polluants les plus retrouvés dans le sol ; suite principalement à leur
utilisation continue par les êtres humains. La pollution des sols par les hydrocarbures est donc
principalement anthropique. Plusieurs mécanismes, telles que l’absorption, l’adsorption, la
désorption et la diffusion peuvent être mis en jeu après introduction d’un polluant organique tel
que les hydrocarbures dans un sol. Les caractères hydrophobe et lipophile des hydrocarbures
réduisent leur biodisponibilité dans les sols, limitant de ce fait leur dégradation et leur
élimination des sols. Leur persistance peut donc avoir diverses conséquences socio-
environnementales et sanitaires. Dont entre autres l’altération des propriétés physico-chimiques
et biologiques du sol, la dégradation de l’environnement, la destruction de la biodiversité, le
réchauffement climatique (production de O3 par volatilisation des hydrocarbures) et l’altération
de la santé humaine.
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IV. PHYTOREMEDIATION
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Figure 3 : phytoremédiation
A. AVANTAGE DE LA PHYTOREMÉDIATION
• Le moteur de la phytoremédiation est l'énergie solaire, ce qui entraîne une diminution
considérable des coûts de dépollution des sols. (Shirdam et al., 2008)
• La dépollution par phytoremédiation coûte moins cher que celle ayant recours aux techniques
classiques et traditionnelles telles que l’incinération ou le lessivage des sols.
• Elle permet aussi le traitement d’une grande diversité de polluants (métaux, pétrole brut,
Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques, solvants, explosifs, lixiviats de remblai, produits
phytosanitaires, etc.). En un mot, elle est en adéquation avec les engagements du
développement durable, c’est-à-dire le respect de l’environnement, assurant le traitement
durable des sols pollués (Origo et al., 2012).
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B. EXEMPLE D’ETUDE DE CAS
1. MATÉRIELS ET MÉTHODES
La diversité floristique et spécifique des sites a été évaluée à travers la fréquence relative
(Fri), l’abondance relative (A), la richesse spécifique et l’indice de diversité de Shannon (Hʹ) :
➢ La fréquence relative (Fri) permet d’avoir le taux de présence d’une espèce dans un
site (GILLET, 2000). Elle a été calculée comme suit :
Équation 1
Où Fri est la fréquence relative de l’espèce i ; Fa la fréquence absolue de l’espèce i ; nr le nombre total
de relevés floristiques. La fréquence absolue Fa est le nombre de relevés dans lesquels l’espèce i est
présente.
➢ L’abondance relative (A) d’une espèce donnée dans un tableau d’association se calcule
en transformant chaque abondance-dominance en pourcentage de recouvrement moyen
R, divisée par le nombre de relevés (nr) suivant l’équation ci-dessous (MEDDOUR,
2011) :
Équation 2
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➢ L’équation de l'indice de diversité de Shannon (Hʹ) est :
Équation 3
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c) DÉVELOPPEMENT DES ESPÈCES VÉGÉTALES SUR SOLS CONTAMINÉS AU FIOUL DOMESTIQUE
Le développement des espèces végétales sur sols contaminés au fioul a été conduit d’avril à
septembre 2016 en condition ambiante dans l’enceinte du laboratoire des sciences de
l’ingénieur, de l’informatique et de l’imagerie (ICube) situé dans la ville de Strasbourg
(48°34ʹ24,21ʹʹN ; 7°45ʹ8,47ʹʹE), France. Une station météo de marque WatchDog a servi à la
prise des données climatiques sur le site.
Le dispositif expérimental pour chacune des espèces végétales utilisées se compose de trois
modalités : xTn (sol non pollué planté); yTo (sol pollué non planté) et zTp (sol pollué planté).
Vingt-sept pots de 4 L (= 0,20 m ; H = 0,15 m) perforés à la base et disposés dans des soucoupes
ont été remplis de 4 kg de sols ; puis 21 de ces pots ont été pollués à 10 % (poids/poids) avec
du fioul domestique ; soit un volume équivalent à 330 mL (MERKL et al., 2005 ; OSADOLOR
et ANIMETU, 2013; NJOKU et al., 2014).
Les plantules âgées de deux semaines à un mois et mesurant 2-6 cm en fonction de l’espèce
végétale considérée (Eleusine indica (L.) Gaertn., Cynodon dactylon (L.) Pers., Alternanthera
sessilis (L.) R. Br. ex DC†, Commelinpa benghalensis L., Cleome ciliata Schum. et Thonn., et
Asystasia gangetica (L.) T. Anderson), ont fait l’objet d’un suivi bimensuel des variations
morphologiques (taille de la tige, nombre de feuilles, surface foliaire, densité), afin d’apprécier
l’effet des hydrocarbures sur leur développement.
d) ANALYSE STATISTIQUE
Le logiciel PAST V.3.0. a servi pour le calcul des indices de diversité spécifique et le test de
Fisher du logiciel TANAGRA 1.4.50 aux analyses statistiques des données.
e) RÉSULTATS ET DISCUSSION
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par leur fréquence d’apparition et leur abondance élevées. Elles peuvent donc être qualifiées de
polluotolérantes (SCHWOERTZIG et al., 2015).
Tableau -1 : Variation de la richesse spécifique (a) et de l’indice de Shannon (b) dans les sites témoins et pollués
des quatre villes étudiées (n = 13)
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microbienne, facteur le plus important dans les processus de dégradation des HAP (OGBO et
al., 2009 ; OYEDEJI et al., 2013).
Tableau -2 : Espèces végétales les plus fréquentes et les plus abondantes sur les sites pollués par les
hydrocarbures de chaque ville
(1) VARIATION MORPHOLOGIQUE DES ESPÈCES VÉGÉTALES SUITE À UNE POLLUTION AUX HAP
Au bout de la 4e semaine, aucun individu des espèces de A. gangetica, C. ciliata et C.
benghalensis n’a survécu dans les modèles Tp et Tn. Pour les plantes ayant survécu,
notamment E. indica, C. dactylon et A. sessilis le débourrement a été effectif dès la 2e
semaine après semis, mais les différences significatives pour les paramètres morphométriques
n’ont été perceptibles qu’à partir de la 8e semaine. Les plantes de la modalité Tn présentent
des caractères morphométriques significativement plus évolués que ceux de la modalité Tp.
De la mise en terre des bourgeons à la 6e semaine, l’évolution de la taille des tiges de toutes
les plantes est relativement faible. À partir de la 8e semaine, les pots témoins de A. sessilis
(AsTn) ont des tiges significativement plus grandes que les pots pollués (AsTp). Une
évolution similaire est observée chez E. indica. Cependant, aucune différence significative
n’est observée tout au long des expérimentations pour l’espèce C. dactylon (Figure 2).
Contrairement à la taille des tiges, les différences pour le nombre de feuilles sont perceptibles
dès la 4e semaine (Figure 3). À partir de cette période, le nombre de feuilles dans les pots
pollués de A. sessilis est significativement plus faible que dans les témoins jusqu’à la 18e
semaine où les tendances s’inversent.
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Tableau -3 : Évolution de la taille des tiges au cours du temps (n = 3)
Tableau 7 : Évolution du nombre de feuilles au cours du temps dans les différents modèles (n = 3)
Contrairement à E. indica et C. dactylon, A. sessilis présente une évolution très faible et tardive
dans les pots pollués. Ceci serait le résultat d’une inhibition de croissance suite à la présence
du fioul dans les sols. Les plantes n’ont évolué significativement que dix semaines après
repiquage, probablement à cause de la réduction des polluants par l’action combinée de
l’évaporation du lessivage et des microorganismes du sol.
2. CONCLUSION
Au final, 106 espèces de plantes ont été répertoriées dans les sites potentiellement pollués
étudiés dans les quatre villes du Cameroun. Elles appartiennent à 76 genres et 30 familles.
Quinze de ces espèces végétales ont les coefficients d’abondance-dominance les plus élevés,
avec six d’entre elles retenues comme espèces générales majeures (Fri et A > 10 %) et les autres
espèces (9) comme potentielles majeures (Fri > 10 % et 7 % < A < 10 %). En présence de 330
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ml de fioul domestique pour 4 kg de sol, seules trois (E. indica, C. dactylon et A. sessilis) des
six espèces testées ont survécu et peuvent de ce fait être qualifiées de polluotolérantes. De ces
trois espèces, deux appartiennent à la famille des Poaceae (Eleusine indica (L.) Gaertn. et
Cynodon dactylon (L.) Pers.) et une espèce à la famille des Amaranthaceae (Alternanthera
sessilis (L.) R. Br. ex DC†). Les capacités phytoremédiatrices de ces espèces pourraient être
évaluées dans des conditions de stress plus élevé par augmentation du degré de pollution
hydrocarbonée.
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plantes peuvent être facilement surveillées et c'est la méthode la moins destructrice car elle
utilise des organismes naturels et préserve l'état naturel de l'environnement, contrairement à
l'emploi de procédés chimiques, qui a un impact négatif sur la fertilité des sols. Cependant la
phytoremédiation est limitée à la surface et la profondeur occupées par les racines. La
croissance lente des plantes demande un investissement en temps assez important et l'utilisation
d'OGM pour accroître les capacités végétales est controversée, surtout en Europe. La
phytoremédiation ne peut pas totalement empêche l'écoulement des contaminants dans la nappe
phréatique.
La phytoremédiation a une efficacité limitée, en rapport avec son faible rendement et les
caractéristiques des végétaux. Par exemple, les espèces capables d'accumuler de grandes
quantités de métaux lourds comme le tabouret bleuâtre (Thalspi caerulescens) ou la moutarde
brune (Brassica juncea), sont des plantes difficiles à cultiver. Toutefois, la recherche en
phytoremédiation est très active. De plus, au fur et à mesure que la connaissance des propriétés
dépolluantes des végétaux avance, des solutions émergent. C'est ainsi que les biotechnologies
se sont développées. Leur rôle est d'améliorer l'efficacité de la phytoremédiation en rendant
plus performants ses acteurs, en l'occurrence les plantes. Actuellement, la majeure partie des
travaux réalisés porte sur l'étude des gènes impliqués dans les processus mise en œuvre par la
plante (création d'OGM) pour éliminer les polluants. L'intérêt de ces gènes d'origines diverses
repose sur leur capacité à augmenter les potentialités d'accumulation et de tolérance des plantes
dans lesquelles ils sont insérés. L'idée d'utiliser des plantes dans un but d'assainissement est
certainement ancienne, mais n'avait jamais été entièrement exploitée faute de moyens. Les
découvertes scientifiques récentes et le développement de nouvelles technologies devraient
permettre aux chercheurs d'acquérir de nouvelles connaissances et à terme de faire de la
phytoremédiation le moyen le plus prometteur pour la dépollution des sols, en termes
d'efficacité et de rentabilité. La génétique joue un rôle considérable dans cette avancée
technologique. L’avenir de la phytoremédiation semble donc résider dans cette optique de
recherches, bien que certaines régions du globe, comme l'Europe, dénoncent l'utilisation
d'OGM.
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V. Bibliographie
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