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UNIVERSITE ABDELMALEK ESSAADI

ECOLE NATIONALE DES SCIENCES APPLIQUEES


D’ALHOCEIMA

Département : Génie Civil, Énergétique et Environnement


Filière : Génie de l’Eau et de l’Environnement

CONTRIBUTION À L’ÉTUDE DE LA
BIODÉGRADATION DES HYDROCARBURES PAR LE
PROCESSUS DE LA PHYTOREMÉDIATION.

Encadré par : Pr.F. Dimane


Année universitaire : 2022/2023
Réalisé par :
• Aboubacar mata conde
• Michael Djekadobe
• Frezer Lemi Alfred Pitia

I. INTRODUCTION GENERALE ------------------------------------------------------------------------------------------- 3

II. MECANISMES ET CONSEQUENCES DE LA POLLUTION DES SOLS PAR LES HYDROCARBURES ------ 4

A. GÉNÉRALITÉS SUR LES HYDROCARBURES --------------------------------------------------------------------------------- 4


B. COMPOSITION CHIMIQUE DES HYDROCARBURES ------------------------------------------------------------------------ 5
C. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES HYDROCARBURES -------------------------------------------------------------------------- 6
D. ORIGINE DE LA POLLUTION DES SOLS PAR LES HYDROCARBURES ------------------------------------------------------- 6

III. IMPACTS SOCIO-ENVIRONNEMENTAUX DES HYDROCARBURES ----------------------------------------- 7

A. TOXICITÉ DES HYDROCARBURES DANS L’ENVIRONNEMENT ----------------------------------------------- 7


B. TOXICITÉ DES HYDROCARBURES SUR LES ÊTRES VIVANTS--------------------------------------------------- 8
C. QUE RETENIR DES MÉCANISMES ET CONSÉQUENCES DE LA POLLUTION DES SOLS PAR LES
HYDROCARBURES ? ---------------------------------------------------------------------------------------------------------- 9

IV. PHYTOREMEDIATION ---------------------------------------------------------------------------------------------- 10

A. AVANTAGE DE LA PHYTOREMÉDIATION ----------------------------------------------------------------------- 11


B. EXEMPLE D’ETUDE DE CAS ----------------------------------------------------------------------------------------- 12
1. MATÉRIELS ET MÉTHODES ------------------------------------------------------------------------------------------ 12
a) ANALYSES DE LA DIVERSITÉ DES SITES POLLUÉS PAR LES HYDROCARBURES AU CAMEROUN ----- 12
b) CARACTÉRISTIQUES PHYSICOCHIMIQUES DES SOLS POLLUÉS--------------------------------------------- 13
c) DÉVELOPPEMENT DES ESPÈCES VÉGÉTALES SUR SOLS CONTAMINÉS AU FIOUL DOMESTIQUE -- 14
d) ANALYSE STATISTIQUE ---------------------------------------------------------------------------------------------- 14
e) RÉSULTATS ET DISCUSSION----------------------------------------------------------------------------------------- 14
(1) DIVERSITÉ SPÉCIFIQUE---------------------------------------------------------------------------------------------- 14
f) ESPÈCES VÉGÉTALES TROPICALES POTENTIELLEMENT PHYTOREMÉDIATRICES DES
HYDROCARBURES----------------------------------------------------------------------------------------------------------- 15
(1) VARIATION MORPHOLOGIQUE DES ESPÈCES VÉGÉTALES SUITE À UNE POLLUTION AUX HAP--- 16
2. CONCLUSION ----------------------------------------------------------------------------------------------------------- 17
(1) CONCLUSION GENERALE ------------------------------------------------------------------------------------------- 18

V. BIBLIOGRAPHIE ------------------------------------------------------------------------------------------------------- 20

1
LISTE DES FIGURES

Tableau -1: Composition chimique des principaux hydrocarbures pétroliers (Fingas, 2012) ...... 5
Tableau-2 : Propriétés physiques des principaux hydrocarbures pétroliers (Fingas, 2012). ......... 6
Tableau -3: Principaux polluants retrouvés sur les sites pollués (Zmirou et al., 2003). ................. 7
Tableau -4 : Variation de la richesse spécifique (a) et de l’indice de Shannon (b) dans les sites
témoins et pollués des quatre villes étudiées (n = 13) ................................................................. 15
Tableau -5 : Espèces végétales les plus fréquentes et les plus abondantes sur les sites pollués par
les hydrocarbures de chaque ville.............................................................................................. 16
Tableau -6 : Évolution de la taille des tiges au cours du temps (n = 3) ....................................... 17

LISTES DES FIGURES

Figure 1: Structure moléculaire de base des principaux hydrocarbures pétroliers ........................ 5


Figure 2: Chaine de transmission des polluants organiques chez les êtres vivants ......................... 8
Figure 3 : phytoremédiation ...................................................................................................... 11

2
I. INTRODUCTION GENERALE
La consommation mondiale de pétrole est estimée à plus de 95 millions de barils par jour.
D’après « PIRA Energy Group », elle a augmenté d’environ 20 % en Afrique entre 1990 et
2005 et elle augmentera encore de plus de 30 % d’ici 2025. La majorité des sources d’énergie
nécessaires au fonctionnement des sociétés est fournie par le gaz et le pétrole qui alimentent les
moyens de transport, chauffent ou refroidissent des bâtiments et servent à créer des produits
chimiques, domestiques et industriels. Mais les processus d’extraction, de transport, de
stockage et de manipulation du pétrole peuvent causer des dommages sanitaires et
environnementaux graves. De nos jours, les industries pétrolières envahissent des écosystèmes
fragiles et lointains, dans des zones de biodiversité exceptionnelle où les gouvernements ont
souvent peu de moyens pour protéger l’environnement, les habitants et les autres activités
économiques (Kloff et Wicks, 2004). Aussi longtemps que l’énergie fossile restera la principale
source d’énergie, les problèmes de pollution dus au pétrole perdureront (Infante et al., 2012).
Suite à la mauvaise gestion des produits pétroliers et à leurs déversements accidentels ou non
dans certaines composantes de l’environnement (sols et milieux aquatiques), il s’en suit
d’énormes dégâts environnementaux, sanitaires et écologiques (Dabbs, 1996 ; Banks et al.,
2003 ; Harmens et al., 2013). Les produits pétroliers contiennent des hydrocarbures aromatiques
tel que le benzène, le toluène, l’éthylbenzène et le xylène (ortho, méta et para isomères), qui
sont insolubles dans l’eau, neurotoxiques et cancérigènes (Eke, 2008 ; Vaziri et al., 2013). Plus
encore, de par leur composition, leur structure et leur caractère difficilement biodégradable, les
hydrocarbures sont toxiques pour la santé humaine et l’environnement car peuvent se retrouver
dans la chaine alimentaire (Qiu et al., 1997 ; Mekhalif, 2009 ; Harmens et al., 2013). Il devient
donc plus qu’important de chercher des solutions viables, efficaces et adaptées pour le
traitement ou la dépollution des milieux pollués par les hydrocarbures. A cet effet, plusieurs
techniques, à la fois chimiques, thermiques et naturelles se prêtent au traitement des sols pollués
par les hydrocarbures. Les processus thermiques et chimiques de dépollution des sols
contaminés par les hydrocarbures ont depuis plusieurs décennies prouvé leur efficacité. En
effet, Soleimani et Jaberi (2014) ont obtenus une efficacité de dépollution de 99 % lors du
traitement thermique des sols pollués par des hydrocarbures. Cependant ces techniques
demandent de gros investissements et des appareils sophistiqué

3
II. MECANISMES ET CONSEQUENCES DE LA
POLLUTION DES SOLS PAR LES HYDROCARBURES
A. GÉNÉRALITÉS SUR LES HYDROCARBURES
Le terme hydrocarbure est générique ; il désigne les mélanges de composés organiques présents dans
des matières géologiques tels que le pétrole brut, du bitume et du charbon ou les dérivés de ces matières.
La majorité des hydrocarbures que l'on trouve naturellement se trouvent dans le pétrole brut, où la
matière organique décomposée fournit une abondance de carbone et d'hydrogène qui, lorsqu'ils sont liés,
peuvent se regrouper en chaînes qui semblent sans fin (Sparkman et al., 2011). En fait, lors de la
dégradation de la matière organique (fig. 1) sous l’effet de l’augmentation de la température et de la
pression, à profondeur moyenne (température moyenne) les huiles ou pétrole brut sont formés (Pimsee,
2014). Les hydrocarbures constituent la fraction la plus importante des produits pétroliers (ils
représentent 65-95 % de la plupart des pétroles bruts), la seconde source étant le charbon. De par leur
abondance naturelle, ils font partie des produits chimiques les plus importants pour l’humanité et sont
notamment utilisés comme source d’énergie primaire (Chakraborty et Coates, 2004). Les hydrocarbures
sont des composés organiques principalement constitués d’atome de carboneet d’hydrogène (fig. 2). Ils
possèdent une formule brute de type CnHm, où n et m sont 2 entiers naturels. Les hydrocarbures sont
souvent classés selon leur nature. On distingue ainsi les hydrocarbures saturés et insaturés. Ceux-ci
peuvent être linéaires, ramifiés ou cycliques. Leur structure moléculaire varie et influe sur leurs
propriétés. Plus le nombre de carbone est important, plus la masse volumique, le point de fusion et le
point d’ébullition seront d’une manière générale, élevés (Tarayre, 2012).

Figure 2 : Structure moléculaire d’un hydrocarbure : l’octane (C8H18)

Figure1 : Formation des hydrocarbures


(ULaval, 2008)

4
B. COMPOSITION CHIMIQUE DES HYDROCARBURES
Les hydrocarbures sont composés principalement d’alcanes saturés non cycliques (ou paraffines) et
cycliques (ou naphtènes), d’alcènes (ou oléfines), de composés aromatiques monocycliques (BTEX :
benzène, toluène, éthylbenzène et xylène), d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) (fig. 3.).
D’autres constituants mineurs sont également présents dans les hydrocarbures pétroliers, comme des
métaux et des composés polaires qui contiennent de l’azote, du soufre ou de l’oxygène. Les molécules
polaires de faible masse moléculaire sont appelées résines ; les plus lourdes étant regroupées sous
l’appellation d’asphaltènes. Leur proportion varie selon l’origine des hydrocarbures et le raffinage des
pétroles bruts (Gruyer et al., 2015). Le tableau 5 donne la composition chimique des principaux
hydrocarbures pétroliers.

Figure 1: Structure moléculaire de base des principaux hydrocarbures pétroliers

Tableau -1: Composition chimique des principaux hydrocarbures pétroliers (Fingas, 2012)

5
C. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES HYDROCARBURES
Les hydrocarbures se caractérisent par diverses propriétés physiques dont les plus couramment
utilisées sont la viscosité, le point d’écoulement, la densité, la solubilité, le point d’éclair et la
tension interfaciale. Le tableau 7 présente les valeurs des propriétés physiques de quelques
produits pétroliers (Fingas, 2012).

Tableau-2 : Propriétés physiques des principaux hydrocarbures pétroliers (Fingas, 2012).

D. ORIGINE DE LA POLLUTION DES SOLS PAR LES HYDROCARBURES


Un site est pollué quand il présente un risque pérenne, réel et potentiel pour la santé humaine et/ou
l’environnement, du fait d’une pollution des milieux résultant d’une activité actuelle ou ancienne. La
présence des hydrocarbures sur les sols est généralement due à diverses activités telles que l’extraction
et le raffinage du pétrole (Hill et Ghoshal, 2002), l’aluminerie, la sidérurgie, la cokéfaction (Arzayus et
al., 2001), la manipulation et le stockage des goudrons et du bitume, ainsi que des phénomènes de
pyrolyse-pyrosynthèse de la matière organique (combustibles fossiles, bois …), et d’imbrûlés. L’activité
humaine [l’activité quotidienne (chauffage, fuel), les usines d’incinération des déchets, le transport
routier par émission de gaz d’échappement] est également responsable des contaminations des
hydrocarbures dans l’environnement (Krein et Schorer, 2000). Les hydrocarbures sont les principaux
polluants dans le sol (tableau 4) avec un taux d’occurrence de 49 % (Zmirou et al., 2003). Certains de
ces polluants sont présents de façon naturelle et proviennent soit de la combustion de la matière
organique, soit de l’altération de la roche mère du sous-sol. Cependant, les concentrations les plus
importantes dans les sols sont d’origine anthropique (Lemière et al., 2008).

6
Tableau -3: Principaux polluants retrouvés sur les sites pollués (Zmirou et al., 2003).

Maitriser les caractéristiques générales des hydrocarbures devrait renseigner sur les conséquences de
leur présence dans les sols.

III. IMPACTS SOCIO-ENVIRONNEMENTAUX DES


HYDROCARBURES
A. TOXICITÉ DES HYDROCARBURES DANS L’ENVIRONNEMENT
Les hydrocarbures pétroliers sont des contaminants environnementaux omniprésents. Ils
constituent une classe des produits chimiques organiques dangereux. Les impacts de la
pollution par les hydrocarbures sont multiples et les aspects les plus évidents sont les grandes
catastrophes (Bouderhem et Khelil, 2017). Principalement, les déversements d’hydrocarbures
sont causés par des accidents lors du transport, entrainant des pollutions lourdes de
conséquences suite à l'importance des dommages réels ou potentiels pour l’environnement. Les
hydrocarbures comme tous solvants pétroliers, sont des composés organiques volatils (COV).
Leur vaporisation dans l’atmosphère contribue à la production d’ozone (O3) dans la
troposphère par réaction photochimique. Par ailleurs, les HAM et HAP sont toxiques pour les
organismes aquatiques et terrestres (Liu et al., 2015). Dans les sols, la toxicité des HAP est
directement fonction de la quantité de polluants et de leur biodisponibilité. En fait, de par leur
très faible solubilité, les HAP ont tendance à s’adsorber sur la matière organique du sol et à
migrer progressivement dans les micro-agrégats, diminuant leur accessibilité aux micro-
organismes et aux plantes (Alexander, 2000). Les effets écotoxiques de la pollution par les HAP

7
se traduisent par des altérations biologiques tant aux niveaux moléculaires que populationnels
sur des organismes aussi divers. Il s’agit des bactéries (Maliszewska-Kordybach et al., 2007),
des champignons (Chiapusio et al., 2007), des protozoaires (Sverdrup et al., 2002), des vers de
terre, des arthropodes (Eom et al., 2007) et des plantes (Técher, 2011)

B. TOXICITÉ DES HYDROCARBURES SUR LES ÊTRES VIVANTS


Une fois présents dans les différentes composantes de l’environnement, les hydrocarbures
peuvent passer dans la chaine alimentaire et se révéler à la fois cancérigène, mutagènes et
reprotoxiques lorsqu’ils sont soit inhalés, ingérés ou même absorbés (fig. 7) par les êtres vivants
(Qiu et al., 1997 ; Mekhalif, 2009).

Figure 2: Chaine de transmission des polluants organiques chez les êtres vivants

L’homme peut assimiler les hydrocarbures par trois voies (Harmens et al., 2013) :

❖ Par voie digestive, en ingérant des aliments qui contiennent des hydrocarbures ;
❖ Par voie respiratoire, en respirant des poussières qui en contiennent ;
❖ Par voie cutanée, en touchant des matériaux qui en contiennent.

La structure moléculaire de certains types d’hydrocarbures leur confère la possibilité d’être


transformés dans l’organisme en composés extrêmement toxiques, appelés époxydes. Les
époxydes réagissent très facilement avec l’ADN, ce qui peut entrainer des mutations génétiques
conduisant parfois à des cancers. Certains hydrocarbures peuvent également affecter la
reproduction ou le développement fœtal. Ces effets ont été démontrés en expérimentation
animale, mais le risque existe également pour l’Homme.

8
C. QUE RETENIR DES MÉCANISMES ET CONSÉQUENCES DE LA
POLLUTION DES SOLS PAR LES HYDROCARBURES ?
Ce chapitre développe les caractéristiques générales des sols et des hydrocarbures. Il détaille
les mécanismes de transfert des hydrocarbures dans les sols, ainsi que les facteurs qui régissent
leur disponibilité.
Également, les impacts qu’ont les hydrocarbures sur l’environnement et les êtres vivants sont
mis en lumière. Il est à retenir que le sol (couche supérieure de la croûte terrestre composée de
particules minérales, de matière organique, d’eau, d’air et d’organismes vivants) contient deux
fractions (minérales et organique) qui interviennent principalement dans la sorption des
polluants organiques tels que les hydrocarbures. Ces derniers constituent la fraction la plus
importante des produits pétroliers (ils représentent 65-95 % de la plupart des pétroles bruts).
Les hydrocarbures sont les polluants les plus retrouvés dans le sol ; suite principalement à leur
utilisation continue par les êtres humains. La pollution des sols par les hydrocarbures est donc
principalement anthropique. Plusieurs mécanismes, telles que l’absorption, l’adsorption, la
désorption et la diffusion peuvent être mis en jeu après introduction d’un polluant organique tel
que les hydrocarbures dans un sol. Les caractères hydrophobe et lipophile des hydrocarbures
réduisent leur biodisponibilité dans les sols, limitant de ce fait leur dégradation et leur
élimination des sols. Leur persistance peut donc avoir diverses conséquences socio-
environnementales et sanitaires. Dont entre autres l’altération des propriétés physico-chimiques
et biologiques du sol, la dégradation de l’environnement, la destruction de la biodiversité, le
réchauffement climatique (production de O3 par volatilisation des hydrocarbures) et l’altération
de la santé humaine.

9
IV. PHYTOREMEDIATION

La phytoremédiation est l'utilisation de plantes et leurs microbes associés pour le nettoyage de


l'environnement, décrivent Salt et al. (1998), est une biotechnique végétale basée sur la capacité
des plantes à extraire ou à bloquer les polluants, tant en milieux poreux, que liquide ou gazeux,
déclarent Origo et al. (2012), est une technologie de nettoyage efficace pour une variété de
polluants organiques et inorganiques, confirme Pilon-Smits (2005).
La phytoremédiation regroupe :
La phytoextraction : utilisation des plantes pour extraire du sol les polluants organiques et les
métaux et les concentrer dans les organes de la plante destinés à la récolte,
La rhizofiltration : correspond à l’utilisation des racines pour absorber et accumuler les
polluants (métaux) des eaux usées,
La phytostabilisation : utilisation des plantes pour limiter l’érosion et immobiliser les
polluants dans les couches superficielles évitant en particulier leur migration vers les eaux de
surface et souterraines,
La phytovolatilisation : utilisation des plantes pour extraire les polluants du sol et les
transformer en composés volatils
La phytodégradation : utilisation de l’association plantes/microorganismes pour dégrader les
polluants organiques du sol.
Classifier Abdelly, (2007) (voir figure 3)
Et selon Nguemté et al. (2017) la phytoremédiation est une biotechnologie basée sur la
coopération synergique des racines des plantes et des microorganismes du sol pour décomposer,
transférer, désactiver et immobiliser les contaminants de l'environnement comme le montre la
figure 3.

10
Figure 3 : phytoremédiation

A. AVANTAGE DE LA PHYTOREMÉDIATION
• Le moteur de la phytoremédiation est l'énergie solaire, ce qui entraîne une diminution
considérable des coûts de dépollution des sols. (Shirdam et al., 2008)

• La dépollution par phytoremédiation coûte moins cher que celle ayant recours aux techniques
classiques et traditionnelles telles que l’incinération ou le lessivage des sols.

• L’intérêt paysager de la phytoremédiation relève de la facilité de son intégration dans


l’environnement et de son impact social (Origo et al., 2012)

• L’établissement d’un couvert végétal permet également la stabilisation du sol, prévenant de


l’érosion éolienne et de l’exposition directe des populations aux micropolluants (Técher, 2011)

• Elle permet aussi le traitement d’une grande diversité de polluants (métaux, pétrole brut,
Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques, solvants, explosifs, lixiviats de remblai, produits
phytosanitaires, etc.). En un mot, elle est en adéquation avec les engagements du
développement durable, c’est-à-dire le respect de l’environnement, assurant le traitement
durable des sols pollués (Origo et al., 2012).

11
B. EXEMPLE D’ETUDE DE CAS

1. MATÉRIELS ET MÉTHODES

a) ANALYSES DE LA DIVERSITÉ DES SITES POLLUÉS PAR LES HYDROCARBURES AU CAMEROUN


L’étendue géographique de la zone d’étude concerne quatre villes au Cameroun : Yaoundé
(3°52ʹN et 11°31ʹE, 750 m d’altitude), Kribi (2°57ʹN et 9°55ʹE, 18 m d’altitude), Limbé
(4°00ʹN et 9°13ʹE, 69 m d’altitude) et Douala (4°03ʹN et 9°52ʹE, 13 m d’altitude). Au total 26
sites ont été étudiés avec autant de sites pollués et non pollués. Pour chaque site, des relevés
floristiques de 6 x 6 m ont été délimités sur une surface et cinq quadrats de 1 x 1 m y ont été
réalisés. L'étude a été menée du 21 janvier au 12 février 2015 (saison sèche).

La diversité floristique et spécifique des sites a été évaluée à travers la fréquence relative
(Fri), l’abondance relative (A), la richesse spécifique et l’indice de diversité de Shannon (Hʹ) :

➢ La fréquence relative (Fri) permet d’avoir le taux de présence d’une espèce dans un
site (GILLET, 2000). Elle a été calculée comme suit :

Équation 1

Où Fri est la fréquence relative de l’espèce i ; Fa la fréquence absolue de l’espèce i ; nr le nombre total
de relevés floristiques. La fréquence absolue Fa est le nombre de relevés dans lesquels l’espèce i est
présente.

➢ L’abondance relative (A) d’une espèce donnée dans un tableau d’association se calcule
en transformant chaque abondance-dominance en pourcentage de recouvrement moyen
R, divisée par le nombre de relevés (nr) suivant l’équation ci-dessous (MEDDOUR,
2011) :

Équation 2

12
➢ L’équation de l'indice de diversité de Shannon (Hʹ) est :

Équation 3

Où S est le nombre total d’espèces et Pi la proportion d’individu de l’espèce i sur le


nombre total d’individus.

b) CARACTÉRISTIQUES PHYSICOCHIMIQUES DES SOLS POLLUÉS


Le sol utilisé est de texture sablolimoneuse (81,06 % de sable ; 11,25 % de limon et
3,96 % d’argile), fertile (P et N 1,5∙103 mg∙kg‑1 matière sèche) et de capacité
d'échange cationique moyenne (8,8 méq∙100 g‑1 de sol). Son indice d’hydrocarbure
(C10-C40) est de 31 100 ppm. Les 16 HAP (63,55 ppm) classés prioritaires par
l’Environnemental Protection Agency (États-Unis) y sont présents, le naphtalène étant
plus abondant (27 ppm), suivi du phénanthrène (14 ppm) et du fluorène (7,9 ppm)
(Tableau 1).

Tableau 4 : Paramètres physicochimiques des sols pollués en début d’expérimentation

13
c) DÉVELOPPEMENT DES ESPÈCES VÉGÉTALES SUR SOLS CONTAMINÉS AU FIOUL DOMESTIQUE
Le développement des espèces végétales sur sols contaminés au fioul a été conduit d’avril à
septembre 2016 en condition ambiante dans l’enceinte du laboratoire des sciences de
l’ingénieur, de l’informatique et de l’imagerie (ICube) situé dans la ville de Strasbourg
(48°34ʹ24,21ʹʹN ; 7°45ʹ8,47ʹʹE), France. Une station météo de marque WatchDog a servi à la
prise des données climatiques sur le site.

Le dispositif expérimental pour chacune des espèces végétales utilisées se compose de trois
modalités : xTn (sol non pollué planté); yTo (sol pollué non planté) et zTp (sol pollué planté).
Vingt-sept pots de 4 L (= 0,20 m ; H = 0,15 m) perforés à la base et disposés dans des soucoupes
ont été remplis de 4 kg de sols ; puis 21 de ces pots ont été pollués à 10 % (poids/poids) avec
du fioul domestique ; soit un volume équivalent à 330 mL (MERKL et al., 2005 ; OSADOLOR
et ANIMETU, 2013; NJOKU et al., 2014).

Les plantules âgées de deux semaines à un mois et mesurant 2-6 cm en fonction de l’espèce
végétale considérée (Eleusine indica (L.) Gaertn., Cynodon dactylon (L.) Pers., Alternanthera
sessilis (L.) R. Br. ex DC†, Commelinpa benghalensis L., Cleome ciliata Schum. et Thonn., et
Asystasia gangetica (L.) T. Anderson), ont fait l’objet d’un suivi bimensuel des variations
morphologiques (taille de la tige, nombre de feuilles, surface foliaire, densité), afin d’apprécier
l’effet des hydrocarbures sur leur développement.

d) ANALYSE STATISTIQUE
Le logiciel PAST V.3.0. a servi pour le calcul des indices de diversité spécifique et le test de
Fisher du logiciel TANAGRA 1.4.50 aux analyses statistiques des données.

e) RÉSULTATS ET DISCUSSION

(1) DIVERSITÉ SPÉCIFIQUE


La richesse spécifique (S) varie de 7,8 à 17,8 dans les sites pollués, et de 23,6 à 34,3 dans les
sites témoins. Les valeurs de l’indice de Shannon (Hʹ) dans les sites pollués vont de 1,6 à 2,7
bits∙ind‑1, tandis que dans les sites témoins ils sont entre 2,7 et 3,2 bits∙ind‑1 (Figure 1a et 1b).
Les tests de Fisher des différents sites d’étude montrent que les valeurs de S (P [T ≤ t] = 0,0039
; |t| = 4,55) et Hʹ (P [T ≤ t] = 0,036; |t| = 2,69) dans les sites pollués sont significativement plus
faibles que dans les sites témoins. Ce résultat traduit la faible diversité spécifique des sites
pollués par rapport aux sites témoins. Plusieurs auteurs affirment que dans un environnement
soumis à des conditions difficiles, le nombre d’espèces attendu est faible. Mais malgré la faible
diversité spécifique des sites pollués, les espèces végétales qui s’y développent se démarquent

14
par leur fréquence d’apparition et leur abondance élevées. Elles peuvent donc être qualifiées de
polluotolérantes (SCHWOERTZIG et al., 2015).

Tableau -1 : Variation de la richesse spécifique (a) et de l’indice de Shannon (b) dans les sites témoins et pollués
des quatre villes étudiées (n = 13)

f) ESPÈCES VÉGÉTALES TROPICALES POTENTIELLEMENT PHYTOREMÉDIATRICES DES


HYDROCARBURES
Les sites pollués étudiés présentent 15 espèces végétales à coefficient d’abondance-
dominance plus élevé (Tableau 2). En fonction de leurs fréquences et abondance, six d’entre
elles ont été retenues comme espèces générales majeures (Fri et A > 10 %) et les autres
espèces (9) comme potentielles majeures (Fri > 10 % et 7 % < A < 10 %). La famille des
Poaceae à elle seule regroupe cinq espèces potentiellement phytoremédiatrices des
hydrocarbures. Les familles des Amaranthaceae, Asteraceae et Euphorbiaceae possèdent deux
espèces chacune ; tandis que les familles des Commelinaceae, Cyperaceae, Capparaceae et
Acanthaceae sont monospécifiques. Parmi les espèces de ces familles, quelques-unes ont
montré des potentialités à dépolluer des sols. En effet, des études conduites au Nigéria avec
plusieurs espèces de Poaceae, notamment Panicum maximum, Eleusine indica et Axonopus
compressus montrent que ces espèces peuvent contribuer à l’élimination d’huiles et de pétrole
brut à des pourcentages de l’ordre de 43 à 55 % (OGBO et al., 2009 ; EFE et OKPALI, 2012 ;
OYEDEJI et al., 2013 ; NJOKU et al., 2014). Les Poaceae sont en général considérées comme
particulièrement exploitables pour la phytoremédiation des HAP, car elles possèdent un
système racinaire fibreux, extensif et diversifié (MERKL et al., 2005 ; OGBO et al., 2009 ;
NJOKU et al., 2009). Ces caractères pourraient non seulement leur donner l’avantage d’être
plus compétitives lors de la colonisation des milieux pollués, mais aussi favoriser l’activité

15
microbienne, facteur le plus important dans les processus de dégradation des HAP (OGBO et
al., 2009 ; OYEDEJI et al., 2013).

Tableau -2 : Espèces végétales les plus fréquentes et les plus abondantes sur les sites pollués par les
hydrocarbures de chaque ville

(1) VARIATION MORPHOLOGIQUE DES ESPÈCES VÉGÉTALES SUITE À UNE POLLUTION AUX HAP
Au bout de la 4e semaine, aucun individu des espèces de A. gangetica, C. ciliata et C.
benghalensis n’a survécu dans les modèles Tp et Tn. Pour les plantes ayant survécu,
notamment E. indica, C. dactylon et A. sessilis le débourrement a été effectif dès la 2e
semaine après semis, mais les différences significatives pour les paramètres morphométriques
n’ont été perceptibles qu’à partir de la 8e semaine. Les plantes de la modalité Tn présentent
des caractères morphométriques significativement plus évolués que ceux de la modalité Tp.

De la mise en terre des bourgeons à la 6e semaine, l’évolution de la taille des tiges de toutes
les plantes est relativement faible. À partir de la 8e semaine, les pots témoins de A. sessilis
(AsTn) ont des tiges significativement plus grandes que les pots pollués (AsTp). Une
évolution similaire est observée chez E. indica. Cependant, aucune différence significative
n’est observée tout au long des expérimentations pour l’espèce C. dactylon (Figure 2).
Contrairement à la taille des tiges, les différences pour le nombre de feuilles sont perceptibles
dès la 4e semaine (Figure 3). À partir de cette période, le nombre de feuilles dans les pots
pollués de A. sessilis est significativement plus faible que dans les témoins jusqu’à la 18e
semaine où les tendances s’inversent.

16
Tableau -3 : Évolution de la taille des tiges au cours du temps (n = 3)

Tableau 7 : Évolution du nombre de feuilles au cours du temps dans les différents modèles (n = 3)

Contrairement à E. indica et C. dactylon, A. sessilis présente une évolution très faible et tardive
dans les pots pollués. Ceci serait le résultat d’une inhibition de croissance suite à la présence
du fioul dans les sols. Les plantes n’ont évolué significativement que dix semaines après
repiquage, probablement à cause de la réduction des polluants par l’action combinée de
l’évaporation du lessivage et des microorganismes du sol.

2. CONCLUSION
Au final, 106 espèces de plantes ont été répertoriées dans les sites potentiellement pollués
étudiés dans les quatre villes du Cameroun. Elles appartiennent à 76 genres et 30 familles.
Quinze de ces espèces végétales ont les coefficients d’abondance-dominance les plus élevés,
avec six d’entre elles retenues comme espèces générales majeures (Fri et A > 10 %) et les autres
espèces (9) comme potentielles majeures (Fri > 10 % et 7 % < A < 10 %). En présence de 330

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ml de fioul domestique pour 4 kg de sol, seules trois (E. indica, C. dactylon et A. sessilis) des
six espèces testées ont survécu et peuvent de ce fait être qualifiées de polluotolérantes. De ces
trois espèces, deux appartiennent à la famille des Poaceae (Eleusine indica (L.) Gaertn. et
Cynodon dactylon (L.) Pers.) et une espèce à la famille des Amaranthaceae (Alternanthera
sessilis (L.) R. Br. ex DC†). Les capacités phytoremédiatrices de ces espèces pourraient être
évaluées dans des conditions de stress plus élevé par augmentation du degré de pollution
hydrocarbonée.

(1) CONCLUSION GENERALE


La phytoremédiation est particulièrement avancée en ce qui concerne la dépollution des métaux
lourds, des nitrates et des hydrocarbures. Ces trois polluants peuvent donc se retrouver
inoffensifs grâce à la phytoremédiation qui met en œuvre la capacité des plantes à accumuler
(phytoextraction), dégrader (phytodégradation), stimuler d'autres microorganismes pour se
débarrasser du polluant (phytostimulation) que nous avons vu précédemment. Ou encore, à
immobiliser (phytostabilisation) et faire volatiliser (phytovolatilisation). Ces deux derniers sont
aussi des formes de phytoremédiation utilisées par exemple dans la dépollution des nitrates et
des métaux lourds.
De plus, bien qu'il soit présenté seulement trois polluants, la phytoremédiation s'applique
aussi à d'autres polluants, plus toxiques parfois. En effet, sur un site d'eaux usées contaminé à
Ashtabula, Ohio (USA) des plantes de tournesol ont accumulé plus de 95% de l'Uranium
présent dans ce milieu marin suite à une fuite de ces éléments toxiques de l'usine Reactive
Metals Inc. Ce qui témoigne de l'efficacité de cette méthode.
Aussi, bien que nous ne l’ayons pas vu, cette technologie permet aussi de dépolluer l’air.
Cet axe de recherche se développe de manière importante depuis quelques années. Le
programme Phyt'air est un projet français qui réalise une étude de faisabilité pour la constitution
d’un système simple de phytoépuration de l’air intérieur. À travers cette étude, nous constatons
que la dépollution par les plantes présente beaucoup d'avantages. D’abord, la phytoremédiation,
outre le traitement de l’eau, des sols ou de l’air, permet aussi d’améliorer la biodiversité. Elle
recrée ainsi des zones humides, refuges pour de nombreuses espèces d’oiseaux et de batraciens.
L’entretien de ces installations est facile, et surtout peu coûteux. De plus dans le cas des métaux
lourds la récupération du métal extrait pourrait présenter une perspective d'avenir prometteuse
pour la phytorémediation.
La phytoremédiation a comme avantage un coût bien moindre que celui de procédés
traditionnels, car il est possible de récupérer et réutiliser les métaux de valeur. De plus les

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plantes peuvent être facilement surveillées et c'est la méthode la moins destructrice car elle
utilise des organismes naturels et préserve l'état naturel de l'environnement, contrairement à
l'emploi de procédés chimiques, qui a un impact négatif sur la fertilité des sols. Cependant la
phytoremédiation est limitée à la surface et la profondeur occupées par les racines. La
croissance lente des plantes demande un investissement en temps assez important et l'utilisation
d'OGM pour accroître les capacités végétales est controversée, surtout en Europe. La
phytoremédiation ne peut pas totalement empêche l'écoulement des contaminants dans la nappe
phréatique.
La phytoremédiation a une efficacité limitée, en rapport avec son faible rendement et les
caractéristiques des végétaux. Par exemple, les espèces capables d'accumuler de grandes
quantités de métaux lourds comme le tabouret bleuâtre (Thalspi caerulescens) ou la moutarde
brune (Brassica juncea), sont des plantes difficiles à cultiver. Toutefois, la recherche en
phytoremédiation est très active. De plus, au fur et à mesure que la connaissance des propriétés
dépolluantes des végétaux avance, des solutions émergent. C'est ainsi que les biotechnologies
se sont développées. Leur rôle est d'améliorer l'efficacité de la phytoremédiation en rendant
plus performants ses acteurs, en l'occurrence les plantes. Actuellement, la majeure partie des
travaux réalisés porte sur l'étude des gènes impliqués dans les processus mise en œuvre par la
plante (création d'OGM) pour éliminer les polluants. L'intérêt de ces gènes d'origines diverses
repose sur leur capacité à augmenter les potentialités d'accumulation et de tolérance des plantes
dans lesquelles ils sont insérés. L'idée d'utiliser des plantes dans un but d'assainissement est
certainement ancienne, mais n'avait jamais été entièrement exploitée faute de moyens. Les
découvertes scientifiques récentes et le développement de nouvelles technologies devraient
permettre aux chercheurs d'acquérir de nouvelles connaissances et à terme de faire de la
phytoremédiation le moyen le plus prometteur pour la dépollution des sols, en termes
d'efficacité et de rentabilité. La génétique joue un rôle considérable dans cette avancée
technologique. L’avenir de la phytoremédiation semble donc résider dans cette optique de
recherches, bien que certaines régions du globe, comme l'Europe, dénoncent l'utilisation
d'OGM.

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