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ÉPIGRAHIE

‘’ le pétrole, moteur du passé, défi du présent et question cruciale pour


notre avenir énergétique '’
REMERCIEMENTS

Le présent rapport émane des efforts conjugués de plusieurs personnes.


C’est pourquoi nous ne pouvons pas passer sous silence sans remercier tous ceux qui ont
contribués de près ou de loin à sa réalisation.
Nous tenons à glorifier profondément notre Dieu créateur de la terre et qui nous donne le
souffle de la vie, la force et l’intelligence afin de réaliser ce travail de fin de cycle.
Nous présentons nos sincères remerciements au corps académique de l’université de
Kinshasa, plus particulièrement à la direction de la faculté de pétrole, gaz et énergies
renouvelables pour avoir instauré dans le cursus universitaire le travail de fin de cycle pour
une initiation à la recherche.
Nos remerciements les plus anticipés à tous les professeurs, chefs de travaux et assistants qui
ont fait preuve du bon encadrement à notre égard pour une bonne acquisition des
connaissances qui nous ont permis d’élaborer ce présent travail.
Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude et sincère remerciement à l’assistant Élie
pour votre précieuse contribution à notre travail de fin de cycle ( TFC ). Votre soutien et votre
expertise ont été d’une importance capitale tout au long de l’élaboration de ce présent travail
dont nous étions sous votre encadrement.
Notre gratitude va tout droit à notre chers amis MBAYA BUKASA Jonathan et KIULA Diane
pour leurs encouragements motivants, et soutien moral, nous ayant permis de persévérer
jusqu’au niveau de l’élaboration de ce travail.
A nos parents NGANDU MWAMBA Clauvis et TSHAMA BUKASA Bethy pour les efforts
conjugués pour notre éducation.
Nos remerciements s’adressent une fois de plus à la famille NGANDU pour leur soutient
morale et financière.
A tous nos compagnons de lutte qui dans un esprit de parfaite collaboration, nous avons pu
achever ce cycle.
Il s’agit notamment de : SAKISA KALWILU, Ruth, SEYA MALOBA Guy, MUSASA
MITONDO Jonathan, KABANGU NDALA Héritier, BWAKALE KABUYA Pierrot, KETY
IKAWU Meshack, IMBILE BABUDA Olivier, KONDE ISAMWISANA Gloire,
BAKOMBELA Elias, NONDO EMBONGO Blaise, KUMBU MWAKA James
Que tous ceux qui n’ont pas été cité ici se sentent également associés à ce mot qui exprime ce
que nous ressentons à leur égard.
TABLE DE MATIÈRES

INTRODUCTION GÉNÉRALE ………………………………………………….

CHAPITRE 1 : LES ÉNERGIES FOSSILES……………………………………..


1. Introduction………………………………………………………………..
2. Type des énergies fossiles…………………………………………………
3. Histoire des énergies fossiles……………………………………………..
4. Utilisation des énergies fossiles…………………………………………..
5. La part des énergies fossiles dans le mix énergétique…………………….
6. Avantages et inconvénients des énergies fossiles………………………..
7. Les alternatives aux énergies fossiles…………………………………….
8. Conclusion partielle……………………………………………………….

CHAPITRE II. LES ÉNERGIES RENOUVELABLES …………………………..


1. Introduction…………………………………………………………………
2. Type des énergies renouvelables…………………………………………..
3. Utilisation des énergies renouvelables……………………………………..
4. La part des énergies renouvelables dans le mix énergétique………………
5. Avantages et inconvénients des énergies renouvelables…………………..
6. Les perspectives des énergies renouvelables……………………………..
7. Conclusion partielle………………………………………………………..

CHAPITRE III. LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE ET LE PÉTROLE


1. Introduction………………………………………………………………..
2. Les défis de la durabilité du pétrole……………………………………….
3. Les alternatives au pétrole………………………………………………..
4. Les opportunités futures du pétrole………………………………………

CONCLUSION GÉNÉRALE ……………………………………………………


INTRODUCTION GÉNÉRALE

Le pétrole est une source d’énergie fossile qui a joué un rôle majeur dans le développement
économique et social du monde depuis le début du XXe siècle. Il est utilisé principalement
dans les transports, mais aussi dans la pétrochimie, l’industrie, l’agriculture et la production
d’électricité. Cependant, le pétrole présente de nombreux inconvénients : il est limité en
quantité, il contribue au réchauffement climatique par ses émissions de gaz à effet de serre, il
engendre des conflits géopolitiques et il expose les pays importateurs à des fluctuations de
prix.
Face à ces défis, la transition énergétique apparaît comme une nécessité pour réduire la
dépendance au pétrole et favoriser le développement de sources d’énergie plus propres,
renouvelables et diversifiées. La transition énergétique implique une transformation profonde
des modes de production et de consommation d’énergie, ainsi qu’une adaptation des
infrastructures, des technologies, des politiques et des comportements. Elle représente à la fois
des opportunités et des risques pour les acteurs du secteur pétrolier, qu’il s’agisse des pays
producteurs, des compagnies pétrolières ou des consommateurs.
Dans ce TFC, nous nous proposons d’analyser les enjeux et les perspectives de l’avenir du
pétrole dans le contexte de la transition énergétique. Nous nous appuierons sur des données
statistiques, des études prospectives, des exemples concrets et des témoignages d’experts.
Nous aborderons les questions suivantes : Quelles sont les réserves de pétrole disponibles et
comment évolue la demande mondiale ? Quels sont les impacts du pétrole sur
l’environnement et la société ? Comment sortir du tout-pétrole et quelles sont les alternatives
possibles ? Quelles sont les stratégies des acteurs du secteur pétrolier face à la transition
énergétique ? Quels sont les scénarios possibles pour l’avenir du pétrole à l’horizon 2050 ?
CHAP I. LES ÉNERGIES FOSSILES

INTRODUCTION

De nos jours, il est impossible de se séparer des énergies, nous les utiliserons dans notre
quotient nous sommes totalement dépendant et nous les rencontrons partout : lorsque l’on
prend le bus, lorsqu’on fait une recherche sur une internet, lorsque nous chauffons nos
maisons, lorsque nous regardons la télévision etc.
Les sources d’énergies se présentent sous une gamme de variétés constituant les mix
énergétique, dans lequel elles sont classés en deux catégories : les matières premières et les
phénomènes naturels. Les premiers fournissent les énergies dites fossiles, alors que les
secondes fournissent les énergies dites renouvelables. ( www.ekwateur.fr )
Les énergies fossiles sont des sources de combustible d’origine organique issues de la
décomposition anaérobique et thermique de matières organiques enfouies dans le sol pendant
des millions d’années, d’où l’appellation ‘’ fossile ‘’. Elles sont composées principalement de
carbone et d’hydrogène. Elles sont non-renouvelables et limitées, car une fois utilisées, elles
ne pourront être restituées qu’à l’échelle de temps géologiques. Concrètement il a fallu des
millions d’années pour que se constitue Les sources d’énergies fossiles que nous utilisons
aujourd’hui, principalement le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Elles sont pour produire de
l’électricité, du chauffage, du transport et divers produits industriels. (www.selectra.info )
Les énergies fossiles présentent des avantages, comme leur rendement élevé, leur disponibilité
et leur facilité de stockage. Mais elles ont aussi des inconvénients majeurs, comme leur
épuisement progressif, leur impact négatif sur l’environnement et le climat, et leur
dépendance géopolitique. En effet, la combustion des énergies fossiles émet des gaz à effet de
serre, qui contribuent au réchauffement de la planète et à ses conséquences néfastes. De plus,
les réserves d’énergies fossiles sont inégalement réparties dans le monde, ce qui crée des
tensions et des conflits entre les pays producteurs et les pays consommateurs.(
www.ekwateur.fr )
Face à ces enjeux, il est nécessaire de réduire la consommation des énergies fossiles et de
développer les énergies renouvelables, qui sont des sources d’énergie propres, illimitées et
diversifiées. Les énergies renouvelables proviennent de phénomènes naturels, comme le
soleil, le vent, l’eau ou la biomasse. Elles sont plus respectueuses de l’environnement et de la
santé humaine, mais elles présentent aussi des défis techniques, économiques et sociaux.
www.ekwateur.fr)
Ce chapitre aborde les thèmes suivants : le type des énergies fossiles, l’histoire des énergies
fossiles et leur rôle essentiel dans le développement énergétique mondial ; l’utilisation des
énergies fossiles et les raisons de leur préférence par rapport à d’autres sources d’énergie ; la
situation actuelle des énergies fossiles et les facteurs qui expliquent leur prédominance ; les
avantages des énergies fossiles et les conséquences négatives de leur exploitation et les
alternatives aux énergies fossiles.

I.1. TYPES DES ÉNERGIES FOSSILES

Parmi les énergies fossiles, on distingue trois grandes catégories : le gaz naturel, le charbon et
le pétrole.
I.1.1 Le pétrole

Figure I.1.1 exploitation du pétrole (https://www.Futura-science.com )


C’est un liquide visqueux, composé principalement d’hydrocarbures, formé à partir de la
sédimentation de plancton et d’algues dans des milieux marins. Le pétrole est extrait de puits
terrestres ou marins, puis raffiné en différents produits, comme l’essence, le diesel, le fioul, le
gazole, le kérosène ou le bitume. Le pétrole est utilisé surtout pour le transport, mais aussi
pour la fabrication de plastiques, de médicaments, de cosmétiques ou de fertilisants. Le
pétrole est le combustible fossile le plus utilisé dans le monde, mais il est aussi une source
majeure de pollution atmosphérique et de réchauffement climatique.
(www.yourmatter.word )
I.1.2. Le charbon
Figure I.1.2 le charbon latin carbonisé (https:// www.Larousse.com )
C’est une roche sédimentaire noire ou brune, formée à partir de la décomposition de végétaux
dans des milieux humides et pauvres en oxygène. Le charbon est utilisé principalement pour
produire de l’électricité dans des centrales thermiques, mais aussi pour fabriquer de l’acier ou
du ciment. Le charbon est le combustible fossile le plus abondant, mais aussi le plus polluant,
car il émet beaucoup de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre lors de sa
combustion. ( www.oumatter.world )

I.1.3. Le gaz naturel

Figure I.1.3 le gaz naturel ( https://www.EcoCO2.com )


C’est un gaz incolore et inodore, composé principalement de méthane, formé à partir de la
même matière organique que le pétrole, mais à des températures et des pressions plus élevées.
Le gaz naturel est transporté par des gazoducs ou des méthaniers, puis utilisé pour le
chauffage, la cuisson, la production d’électricité ou la fabrication de produits chimiques. Le
gaz naturel est le combustible fossile le moins polluant, car il émet moins de dioxyde de
carbone et de particules fines que le charbon ou le pétrole, mais il contribue quand même au
changement climatique et présente des risques d’explosion ou de fuite. (
www.youmatter.world )
I.2. HISTOIRE DES ÉNERGIES FOSSILES

Depuis la révolution industrielle du XIXe siècle, le monde a connu une explosion de la


consommation des énergies fossiles. Auparavant, l’énergie provenait principalement du bois
et du charbon de bois, qui servaient à se chauffer, à cuisiner ou à fabriquer des matériaux.
Mais l’apparition de la machine à vapeur et le développement des chemins de fer ont entraîné
une forte demande en charbon pour faire fonctionner ces machines. Le charbon a connu une
production massive et a servi à faire tourner les machines des industries textiles, sidérurgiques
et électriques. Au XXe siècle, le pétrole et le gaz naturel ont aussi été utilisés pour les
transports et les industries lourdes.
Voici un aperçu de l’histoire :
1800 : L’utilisation du charbon comme source d’énergie commence à se développer avec la
révolution industrielle en Europe et en Amérique du Nord. Avant cette dernière, le charbon
était utilisé comme combustible, comme matière première pour la métallurgie et pour la
cuisson. ( Michel Gastou, 2014 )
1859 : Le premier puits de pétrole est foré aux États-Unis. Mais depuis plus de 3000 ans, le
pétrole qui jaillissait du sol sous forme de bitume coulant, servait de ciment pour bâtir les
murailles, d’enduit pour imperméabiliser les bateaux et les réservoirs d’eau, de combustible et
même de remède. Dans l’Egypte ancienne, il était un élément indispensable à la longue et
complexe opération d’embaumement. Au Moyen Âge, le pétrole devient une arme
redoutable : le « feu grégeois » des byzantins. Il s’agissait de pots en argile remplis de pétrole
et de salpêtre qui étaient jetés d’un navire et explosaient en libérant le pétrole. Celui-ci
s’enflammait et se répandait sur l’eau, mettant le feu aux autres navires. ( auzanneau, 2015 )
1900 : Le pétrole commence à remplacer le charbon comme principale source d’énergie dans
les transports, en particulier avec l’invention de l’automobile.
1940-1960 : La production de gaz naturel commence à se développer et est utilisée pour
alimenter les industries lourdes et les centrales électriques. Mais bien avant, les premiers
témoignages écrits sur le gaz naturel sont liés aux flammes perpétuelles du Moyen-Orient.
Dès le troisième millénaire avant Jésus-Christ, les prêtres sumériens utilisaient ces émissions
pour prédire l’avenir. Deux millénaires plus tard, les Assyriens prêteront attention à cette
parole divine à travers les gaz qui jaillissent des sources mésopotamiennes de Hit. (
www.youmatter.word )
Depuis les années 1960, la consommation d’énergies fossile n’a cessé d’augmenter, de façon
très rapide, notamment sous l’effet de la forte croissance démographique et économique
mondiale. Grâce notamment à la diffusion de l’usage des énergies fossiles, les sociétés
humaines ont connu un développement rapide (urbanisation, métropolisation…) et une
croissance économique importante grâce à l’industrialisation. ( www.youmatter.world )

I.3. UTILISATION DES ÉNERGIES FOSSILES


Les énergies fossiles servaient initialement à produire de la chaleur et de la lumière. De nos
jours, elles sont employées dans divers secteurs comme le transport. Voici quelques exemples
d’usage des énergies fossiles :
I.3.1. Le pétrole
Le pétrole est une source d’énergie fossile qui a de nombreux usages dans l’industrie, tels
que :
La production d’électricité : le pétrole est utilisé dans les centrales thermiques à fioul qui
produisent environ 5% de l’électricité mondiale.
La pétrochimie : le pétrole est transformé en divers produits chimiques, comme les matières
plastiques, les textiles synthétiques, les solvants, les cosmétiques, les engrais, les pesticides,
etc. Environ 99% des matières plastiques et une majorité des textiles sont issus de la
pétrochimie. ( www.connaissancedesenergies.com )
Le chauffage et la cuisson : le pétrole est utilisé sous forme de gaz de pétrole liquéfié (GPL),
comme le butane ou le propane, pour le chauffage domestique ou industriel, ou pour la
cuisson des aliments. ( www.connaissancedesenergies.com )
La construction routière : le pétrole est utilisé pour fabriquer du bitume, qui sert à revêtir les
routes et les pistes d’aéroport. Le secteur de la construction routière utilise 90% de la
production mondiale de bitume.
Les travaux publics, l’agriculture et la pêche : le pétrole est utilisé pour alimenter les
machines et les véhicules utilisés dans ces secteurs, comme les tracteurs, les moissonneuses,
les bateaux de pêche, etc. ( www.youmatter.com )
Le pétrole est donc un élément essentiel de l’activité économique et industrielle, mais il
présente aussi des inconvénients, comme son impact
I.3.2. Le gaz naturel
Elle est utilisée dans de nombreuses habitations pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire et la
cuisson. Elle est également de plus en plus répandue dans le secteur du transport. Les
premiers bus fonctionnant au gaz naturel sont apparus en France au début des années 90. (
www.youmatter.com )
I.3.3. Le charbon
Le charbon est l’énergie fossile qui émet le plus de CO2. Il est aussi utilisé dans les foyers
pour la cuisson, mais aussi pour se chauffer dans certaines régions comme en Chine, premier
producteur de charbon au monde et pour la production de l’électricité dans le centrale
thermique. ( www.youmatter.com )

I.4. LA PART DES ÉNERGIES FOSSILES DANS LE MIX


ÉNERGÉTIQUE MONDIALE
Figure I.4.1 la part des énergies fossiles dans la consommation mondiale de l’énergie en
2022 (https://www.plantescience.com )
Le mix énergétique, également appelé bouquet énergétique, désigne la combinaison des
différentes sources d’énergie primaires utilisées pour répondre aux besoins énergétiques d’une
zone géographique donnée. Cette combinaison peut inclure des énergies fossiles telles que le
pétrole, le gaz naturel et le charbon, des sources d’énergie nucléaire et diverses sources
d’énergie renouvelables telles que le bois-énergie, l’hydraulique, l’éolien et le solaire. Ces
sources d’énergie primaires sont utilisées pour produire de l’électricité, des carburants pour
les transports, de la chaleur ou du froid pour les besoins domestiques ou industriels.
( www.planete-energy.com )
La composition du mix énergétique varie considérablement d’un pays ou d’une région à
l’autre et peut évoluer considérablement au fil du temps.
Le choix du mix énergétique dépend de plusieurs facteurs, tels que :la disponibilité des
ressources exploitables sur le territoire ou la possibilité d’en importer, l’ampleur et la nature
des besoins énergétiques à couvrir,
Des choix politiques qui découlent du contexte historique, économique et social,
démographique, environnemental et géopolitique. ( www.planete-energy.com )
Comme pendant l’année 2021, les énergies fossiles ont connu une baisse (-2,03 %). Cette
baisse est due en grande partie à la baisse notable de la consommation de pétrole (qui passe de
33,1 % à 30,95 %) et à une augmentation de 1,7 % des énergies renouvelables. En détail, on
observe : une augmentation de l’importance des énergies renouvelables autres que
l’hydroélectricité (qui passent de 5 % à 6,7 %), une légère augmentation de l’hydraulique
(passant de 6,4 % à plus de 6,7 %) L’énergie hydraulique. ( www.sefe-energy.fr )
Le gaz naturel progresse de 24,2 % à 24,42 %, ce qui est une bonne nouvelle compte tenu de
son rôle clé dans la transition énergétique, car il a un fort pouvoir calorifique associé à des
émissions de CO2 inférieures de 30 % à celles du charbon, par exemple. ( www.sefe-
energy.fr )
Malgré tout, la hiérarchie générale n’a pas changé par rapport à l’année dernière, avec le
pétrole, le charbon et le gaz naturel toujours en tête. Avec 82,27 % de la consommation totale,
les énergies fossiles continuent donc d’occuper une place prépondérante dans la production
mondiale d’énergie, ce qui ne favorise pas la transition énergétique. Le recul progressif des
énergies fossiles est une bonne nouvelle pour la planète et montre que la transition
énergétique est en marche, mais les résultats sont encore insuffisants. ( www.sefe-energy.fr )
Cette part des énergies fossiles dans le mix énergétique mondiale est dû à certains avantages
que présente ce type d’énergie ( énergies fossiles), dont les inconvénients sont à remarquer.

I.5. AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES ÉNERGIES FOSSILES


Les énergies fossiles présentent un certain nombre d’avantages qui leur ont permis de devenir
les principales sources d’énergies à l’échelle mondiale, mais elles ont aussi des inconvénients
majeurs, notamment en matière environnementale.
I.5.1 avantages des énergies fossiles
Les principaux avantages des énergies fossiles sont :
Leur disponibilité : les énergies fossiles sont présentes en grande quantité et accessibles dans
plusieurs zones du monde, et leur extraction et leur transformation sont relativement simples
sur le plan technique. Les carburants fossiles peuvent être utilisés à tout moment, pour la
production d’électricité et de chaleur ou pour les transports. ( www.youmatter.world )
Leur fiabilité : les énergies fossiles sont donc très « performantes », car elles répondent à nos
besoins en énergie sans difficulté, sans dépendre du temps ou de la localisation. Par exemple,
les centrales électriques qui utilisent des combustibles fossiles peuvent produire de l’énergie
de manière constante et adaptable, ce qui permet de satisfaire la demande énergétique en
permanence. ( www.youmatter.world )
Leur coût : les énergies fossiles ont été historiquement peu coûteuses, notamment grâce à leur
très bonne disponibilité. C’est ce coût relativement faible qui a permis leur développement en
tant que principale source de production et de consommation énergétique dans le monde.
Depuis quelques années, les coûts de production ont toutefois tendance à augmenter, et les
marchés énergétiques ont aussi poussé à une inflation des coûts énergétiques. (
https://youmatter.world )

I.5.2. Les inconvénients des énergies fossiles


Les énergies fossiles ont en revanche de nombreux inconvénients, notamment écologiques
que voici :
La pollution atmosphérique dû à la combustion des fossiles : les combustibles fossiles libèrent
dans l’air des substances polluantes comme les particules fines, les oxydes de soufre et
d’azote, qui nuisent à la santé des êtres vivants et à l’équilibre de la nature.
 Le réchauffement de la planète dû aux gaz à effet de serre : les énergies fossiles sont
responsables de la majorité des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Elles
contribuent ainsi au changement climatique, qui bouleverse profondément les
écosystèmes et met en péril les populations humaines. ( Demeneix, 2022 )
 L’épuisement des ressources : les réserves d’énergies fossiles sont finies et leur
extraction peut devenir de plus en plus difficile et coûteuse, menant potentiellement à
des pénuries et à des hausses de prix.
 La dépendance : les réserves d’énergies fossiles étant concentrées dans un petit
nombre de régions, les pays qui n’en disposent pas sont sont dépendants de ceux qui
en possèdent. Il existe donc des risques géopolitiques et économiques associé à cette
dépendance, tels que les fluctuations de prix, les pénuries et les tensions avec les pays
producteurs. ( www.youmatter.com )
 La répartition inégale : Les énergies fossiles sont très inégalement réparties sur la
planète, ce qui crée de graves conflits géopolitiques, économiques et sociaux entre les
pays. ( www.youmatter.world )
Les inconvénients des énergies fossiles ont conduit à un intérêt croissant pour les énergies
renouvelables, qui présentent des avantages environnementaux et économiques importants et
permettent de répondre aux enjeux du changement climatique

I.6. LES ALTERNATIVES AUX ÉNERGIES FOSSILES


Face à ces défis, de plus en plus d’efforts sont déployés pour développer des sources d’énergie
alternatives et durables, telles que les énergies renouvelables, comme l’énergie solaire,
éolienne, hydraulique ou encore géothermique. Les énergies renouvelables sont considérées
comme une alternative durable aux énergies fossiles, car elles ne produisent pas de gaz à effet
de serre et sont inépuisables à long terme. Tout comme les énergies fossiles, elles permettent
de produire de l’électricité et de la chaleur. Elles permettent également d’élaborer des
carburants et donc de se déplacer dans le cadre d’une mobilité plus propre.
a. L’énergie hydraulique
Première source d’électricité propre en France, l’énergie hydraulique est produite grâce à la
force de l’eau. Les centrales hydrauliques génèrent de l’énergie grâce aux chutes et au débit
des cours d’eau retenus par les barrages. ( www.greenly.earth )
b. L’énergie éolienne
Les éoliennes installées sur terre (onshore) ou en mer (offshore) exploitent l’énergie cinétique
du vent et la convertissent en énergie mécanique, puis en électricité verte. (
www.greenly.earth
c. L’énergie solaire
Cette troisième forme d’énergie renouvelable est produite par le soleil. Les cellules
photovoltaïques des panneaux solaires captent les rayonnements de ce dernier et les
transforment en électricité. ( www.greenly.earth )
d. L’énergie géothermique
Cette énergie nécessite d’aller puiser la chaleur dans le sous-sol de la terre et ne dépend pas
des conditions météorologiques. ( www.greenly.earth )
Ces types d’énergies seront abordées avec détails dans le chapitre suivant pour plus de
lumière

CONCLUSION PARTIELLE
Les énergies fossiles sont des sources d’énergie issues de la transformation de matières
organiques enfouies dans le sol depuis des millions d’années. Elles comprennent le pétrole, le
gaz naturel et le charbon, qui sont utilisés pour la production d’électricité, de chauffage, de
transport et d’autres activités humaines. Les énergies fossiles présentent des avantages,
comme leur disponibilité, leur rendement et leur facilité de stockage, mais aussi des
inconvénients majeurs, comme leur épuisement progressif, leur impact sur le réchauffement
climatique et la pollution de l’environnement. Face à ces défis, il est nécessaire de réduire la
dépendance aux énergies fossiles et de développer des alternatives plus propres et plus
durables, comme les énergies renouvelables.

CHAP II. LES ÉNERGIES RENOUVELABLES

INTRODUCTION
L’énergie est essentielle pour notre bien-être : elle nous permet de nous réchauffer, de nourrir
et de connecter. Depuis 200 ans, nous avons surtout utilisé les énergies fossiles. Mais brûler
du charbon, du pétrole et du gaz naturel pour produire de l’énergie libère beaucoup de
dioxyde de carbone (CO2) et d’autres polluants qui nuisent à notre santé et à notre planète.
Nous pourrions continuer comme avant, car il reste encore beaucoup de combustibles fossiles.
Mais le taux de CO2 dans l’atmosphère – qui affecte déjà notre climat – causerait un
réchauffement global dangereux d’ici la fin du siècle, et menacerait des millions de vies. Et
nous savons que la pollution de l’air tue déjà sept millions de personnes chaque année.
Heureusement, il existe des sources d’énergies plus propres, comme l’énergie produite par le
solaire, l’éolien et l’hydroélectricité. ( Jalley, 2020 )
Les énergies renouvelables sont des énergies provenant de sources naturelles qui se
renouvellent à un rythme supérieur à celui de leur consommation. Elles sont abondantes,
moins chères et plus écologiques que les combustibles fossiles. ( Jalley, 2020 )
L’énergie solaire et éolienne est en train de devenir la plus économique et la plus compétitive
face aux énergies fossiles dans plusieurs régions du monde. Ces énergies sont renouvelables,
car elles se régénèrent naturellement en peu de temps. Elles sont aussi durables, car elles ne
nuisent pas à l’environnement ni aux êtres humains (contrairement à certaines pratiques de
bioénergie qui détruisent les forêts). Cette énergie durable présente de nombreux bénéfices
immédiats. Elle peut diminuer la pollution de l’air qui affecte beaucoup de villes, offrir une
énergie moins chère et plus d’emplois, et garantir l’indépendance énergétique de millions de
personnes à un prix raisonnable. Il y a peu de temps, il aurait été très compliqué de se libérer
de notre dépendance aux énergies fossiles pour combattre le changement climatique, car elles
sont très présentes dans notre société et les alternatives étaient très onéreuses. De plus, le
changement climatique paraissait être une menace lointaine et progressive, qui ne provoquait
pas d’émotion ni d’action urgente chez beaucoup de personnes et de gouvernements. Mais
aujourd’hui, la menace est plus proche et il est indispensable de passer aux énergies
renouvelables.( Jalley, 2020 )
Depuis plus de deux cents ans, nous sommes tributaires des énergies fossiles, mais ce n’est
que récemment que nous avons pris conscience des risques associés à leur utilisation.
Aujourd’hui, la plupart des pays reconnaissent qu’il faut les remplacer, mais c’est un défi de
taille, car ils sont très pratiques, abondants et, jusqu’à il y a peu, souvent les moins chers. Le
charbon et le gaz naturel servent à chauffer les centrales électriques, les industries et les
logements ; le pétrole et ses dérivés sont des sources d’énergie compactes, adaptées aux
véhicules, aux bateaux et aux avions. En outre, le secteur et les infrastructures des énergies
fossiles sont bien implantés, et il y a de forts intérêts en jeu pour les préserver. Mais les
énergies fossiles sont responsables du réchauffement climatique et de ses conséquences. Cela
suscite une grande préoccupation, ainsi qu’une prise de conscience accrue des dommages
causés par la pollution de l’air due à la combustion du charbon et aux moteurs des voitures et
des camions. Ces menaces incitent à se tourner vers les énergies renouvelables, dont le
développement s’accélère avec la perception de l’augmentation de la fréquence et de la
gravité des événements météorologiques extrêmes ces dernières années. Cette transition est
aussi facilitée par la baisse du prix de l’énergie propre issue des énergies renouvelables.
( Jalley, 2020 )
Ce travail a pour objectif d’étudier les énergies renouvelables, c’est-à-dire les sources
d’énergie qui se renouvellent naturellement et qui sont respectueuses de l’environnement.
Nous verrons comment les énergies renouvelables se sont développées au cours de l’histoire,
quels sont les arguments qui les soutiennent, quelles sont les différentes formes qu’elles
prennent, quels sont leurs avantages et leurs inconvénients, quels sont les enjeux et les
opportunités qu’elles représentent pour le futur, et comment elles s’inscrivent dans le cadre de
la transition énergétique, qui vise à transformer le système énergétique actuel basé sur les
énergies fossiles en un système plus durable et plus efficace. ( Jalley, 2020 ).

I.1. HISTORIQUE DES ÉNERGIES RENOUVELABLES


Au temps de l’homme préhistorique, les seules sources d’énergie disponibles étaient des
sources d’énergie renouvelables. Il n’est donc pas surprenant que beaucoup de gens associent
les énergies renouvelables à une démarche rétrograde qui entraîne une décroissance
économique. Au début, l’homme faisait appel à sa propre force physique pour ses besoins
énergétiques. C’est Homo Erectus en Chine qui a maîtrisé le feu il y a environ 500 000 ans,
utilisant principalement la biomasse (bois et taillis) pour cuire ses aliments et se chauffer. Il a
fallu attendre le huitième millénaire avant notre ère pour que l’homme utilise la force animale
domestiquée pour les déplacements et le transport des matériaux.
Avec le développement des objets, l’homme a commencé à combiner ces énergies primitives
et à faire appel aux énergies de l’eau et du vent. L’invention de la roue il y a 4 000 ans avant
notre ère a permis les travaux agricoles avec les charrues, ainsi que les déplacements et les
transports à l’aide de charrettes. Les moulins à eau sont apparus à Rome et en Chine au IIIe
siècle avant J.-C. Ils se sont ensuite répandus dans toute l’Europe et sont devenus, selon
Braudel, « l’instrument essentiel de l’économie domaniale ». À la fin du XVIIIe siècle, plus
de 500 000 moulins à eau étaient utilisés dans le mmond( Meunier, 2007 ).
Les moulins à eau étaient largement utilisés en Europe, non seulement pour moudre les
céréales, mais aussi pour de nombreuses autres productions telles que les soieries, les
tanneries, les forges, les papeteries, la sidérurgie, etc. Cependant, ces moulins à eau sont
tombés en désuétude avec la concentration des petites entreprises et l’apparition d’autres
formes d’énergie, telles que le charbon et ensuite l’électricité. L’énergie hydroélectrique a pris
le relais et s’est fortement développée au XXe siècle, avec l’apparition de barrages importants
( Meunier, 2007)
La géothermie a également été utilisée, quelques siècles avant notre ère, par les Romains pour
leurs thermes, ainsi que pour le chauffage de certaines demeures. L’énergie éolienne a été
utilisée par les Égyptiens pour naviguer sur le Nil il y a 5 000 ans avant J.-C. Cependant, ce
n’est que beaucoup plus tard, vers le VIIe siècle, que les premiers moulins à vent sont apparus
en Perse pour moudre le grain et pomper l’eau. Vers l’an 1000, ils ont favorisé l’irrigation aux
Pays-Bas. Après la découverte de l’Amérique, ils ont été utilisés pour pomper l’eau dans les
ranchs et même pour produire de l’électricité. Tout comme les moulins à eau, les énergies
renouvelables ont disparu avec l’apparition d’autres formes d’énergie. Ainsi, les énergies
renouvelables ont été utilisées par nos très anciens ancêtres. Ce n’est qu’à la fin du XXe siècle
qu’elles ont refait surface en raison des problèmes climatiques. ( Meunier, 2007 )
C’est la raison pour laquelle l'avènement d’une ère où les énergies renouvelables seraient la
source principale d’énergie est souvent associé à un retour en arrière sur le plan technologique
qui conduirait inévitablement à des pénuries. Heureusement, il n’en est rien. En réalité, les
énergies renouvelables recourent à des technologies de pointe et n’ont rien à envier aux
énergies concurrentes, y compris la fusion nucléaire. Bien que cela soit vrai, il reste encore
beaucoup de travail à faire pour développer et améliorer les énergies renouvelables afin
qu’elles puissent répondre aux besoins énergétiques de la planète de manière durable.
( Meunier, 2007 )

II.2. TYPES DES ÉNERGIES RENOUVELABLES

Les énergies renouvelables ne sont pas des énergies fossiles, comme leur nom l’indique. Elles
sont également appelées énergies propres car elles proviennent de phénomènes naturels tels
que le vent et le rayonnement solaire. Bien que leur exploitation ne permette pas encore de
remplacer complètement les autres sources d’énergie, elles offrent la possibilité de réduire de
manière significative l’utilisation des combustibles fossiles.
II.2.1. Hydroélectricité

Figure II.2.1 barrage hydroélectrique ( https://www.connaissancedesénergies.com )


L’énergie hydraulique utilise la force de l’eau, qu’elle provienne des rivières, des cascades ou
des océans, pour produire de l’électricité sans émission de CO2. Toutefois, elle peut avoir des
impacts négatifs sur les écosystèmes aquatiques ou l’environnement en général, surtout si la
création d’un barrage entraîne la submersion de vastes étendues de terre (par exemple, le
barrage des Trois Gorges, en Chine). ( Maafa, 2017 )

II.2.2. Energie éolienne

figure II.2.2. Energie solaire ( https://www.connaissancedesenergies.com )


L’énergie éolienne est une source d’énergie verte et illimitée (théoriquement, il suffirait de
capturer un millième de l’énergie éolienne disponible sur Terre pour couvrir tous les besoins
mondiaux en électricité). Toutefois, elle présente des inconvénients, car elle est irrégulière et
dépend de la force des vents, et elle nécessite beaucoup d’espace au sol et génère des
nuisances sonores et visuelles. ( A. Maafa, 2017)

II.3.3. Energie solaire

Figure II.2.3 Energie solaire ( https://www.futurasceiences.com )

L’énergie solaire consiste à capter la lumière du soleil à l’aide de capteurs sur des panneaux
solaires et à la transformer en énergie électrique (solaire photovoltaïque) ou en énergie
thermique (solaire thermique, comme pour les chauffe-eaux solaires). L’installation de
panneaux photovoltaïques peut permettre aux particuliers de satisfaire plus de la moitié de
leurs besoins en chauffage (eau et habitation). ( Maafa, 2017 )

II.2.4. La géothermie

figure II.2.4 la géothermie ( https://www.differentland.com )


Le but est de capter le flux de chaleur naturel qui émane de la surface de la terre. Ce flux est
généralement faible et demande des équipements conséquents (forage…) pour être utilisé. Ce
type d’énergie est indépendant des conditions climatiques et présente donc l’avantage d’être
presque constant. Les pompes à chaleur géothermiques sont des techniques avancées qui
extraient la chaleur du sol grâce à un réseau de capteurs horizontaux ou verticaux et la
transfèrent à l’intérieur de l’habitation. ( Maafa, 2017 )
II.2.5. La biomasse

Figure II.2.5 la biomasse ( https://www.futurascience.com)

L’énergie de la biomasse provient de la combustion directe de matière organique comme le


bois ou de sa transformation en biocarburants. Bien que la combustion émette des gaz à effet
de serre, La biomasse est une source d’énergie renouvelable : en effet, les arbres qui poussent
captent la même quantité de CO2 que celle qui est libérée lors de leur combustion. ( Maafa,
2017 )
II.2.6. Energie marémotrice

Figure II.2.6 central marémotrice ( https://www.geo.com )

L’énergie marémotrice provient des mouvements de l’eau provoqués par les marées, qui sont
elles-mêmes dues à l’attraction combinée de la Lune et du Soleil. Elle peut être exploitée sous
deux formes : l’énergie potentielle - la différence de hauteur de l’eau, ou l’énergie cinétique -
la vitesse des courants marins. ( Maafa, 2017 )

II.3. AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES ÉNERGIES


RENOUVELABLES

Les sources d’énergie renouvelables sont plus écologiques que les autres sources d’énergie, en
particulier les énergies fossiles. Elles ont moins d’impact sur l’environnement, car elles
libèrent moins de substances polluantes.
Chaque source d’énergie renouvelable a également ses propres avantages. Voici les avantages
des différentes sources d’énergies renouvelables.
II.3.1. L’énergie solaire

a. Avantages
L’énergie solaire présente de nombreux avantages. Voici quelques-uns des principaux
avantages de l’énergie solaire :
 Énergie renouvelable : L’énergie solaire est une source d’énergie renouvelable, ce qui
signifie qu’elle est inépuisable à l’échelle humaine. Le soleil est une source d’énergie
constante qui ne s’épuisera pas de sitôt, contrairement aux combustibles fossiles.
 Respect de l’environnement : L’énergie solaire est une forme d’énergie propre qui ne
produit pas de gaz à effet de serre ni de polluants atmosphériques nocifs. Son
utilisation contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à atténuer les
effets du changement climatique.
 Disponibilité universelle : Le soleil est accessible partout dans le monde, même dans
les endroits éloignés. L’énergie solaire peut être exploitée dans de nombreux pays, ce
qui en fait une source d’énergie universelle.
 Réduction des coûts énergétiques : L’installation de panneaux solaires peut permettre
aux propriétaires et aux entreprises de réduire considérablement leurs factures
d’électricité à long terme. Bien que les coûts initiaux d’installation puissent être
élevés, les économies réalisées sur la durée de vie des panneaux solaires compensent
souvent ces coûts.
 Création d’emplois : L’industrie solaire crée de nombreuses opportunités d’emploi,
notamment dans la conception, la fabrication, l’installation et la maintenance des
systèmes solaires. Cela contribue à stimuler l’économie locale et à favoriser la
croissance économique.
 Fiabilité et durabilité : Les systèmes solaires sont généralement fiables et ont une
longue durée de vie. Les panneaux solaires modernes sont conçus pour résister aux
intempéries et nécessitent peu d’entretien une fois installés.
 Diversification de la production d’énergie : L’énergie solaire permet de diversifier le
mix énergétique en réduisant la dépendance aux combustibles fossiles. Cela contribue
à renforcer la sécurité énergétique et à réduire les risques liés aux fluctuations des prix
des combustibles fossiles. ( Jaconvici, 2019 )

b. Inconvénients
L’énergie solaire présente certains inconvénients, notamment :

 Coût initial élevé : L’installation d’un système solaire photovoltaïque peut être
coûteuse, ce qui peut être un obstacle pour de nombreux particuliers ou entreprises.
Bien que les coûts aient considérablement diminué ces dernières années,
l’investissement initial reste souvent élevé.
 Dépendance aux conditions météorologiques : L’énergie solaire dépend de la
disponibilité du soleil. Par conséquent, elle peut être intermittente et varier en fonction
des conditions météorologiques, des saisons et de la géolocalisation. Les journées
nuageuses ou les périodes de faible ensoleillement réduisent la production d’électricité
solaire.
 Stockage de l’énergie : L’énergie solaire doit être stockée pour une utilisation
ultérieure, car la production d’électricité solaire ne correspond pas toujours à la
demande. Les systèmes de stockage d’énergie, tels que les batteries, peuvent être
coûteux et nécessitent une maintenance.
 Impact environnemental de la fabrication des panneaux solaires : La production de
panneaux solaires nécessite l’utilisation de certains matériaux, dont certains peuvent
avoir un impact environnemental négatif lors de leur extraction et de leur fabrication.
Cependant, les progrès technologiques visent à réduire cet impact.
 Occupation de l’espace : Les installations solaires nécessitent souvent de vastes zones
de terres pour accueillir les panneaux solaires, en particulier dans le cas des grandes
centrales solaires. Cela peut entraîner la conversion de terres agricoles ou d’habitats
naturels, ce qui peut être préoccupant d’un point de vue environnemental.
 Dépendance aux infrastructures existantes : L’intégration et l’utilisation efficaces de
l’énergie solaire nécessitent des infrastructures adaptées, telles que des réseaux
électriques intelligents et des systèmes de distribution. Dans certaines régions, ces
infrastructures peuvent ne pas être suffisamment développées pour faciliter une
transition rapide vers l’énergie solaire. ( Jaconvici, 2019 )

Il convient de noter que de nombreux de ces inconvénients sont atténués par les avancées
technologiques continues et les politiques de soutien à l’énergie solaire. De plus, comparée à
d’autres sources d’énergie, l’énergie solaire reste une option relativement propre et
renouvelable. ( Jaconvici, 2019 )

II.3.2. L’énergie éolienne


a. Avantages
L’énergie éolienne présente plusieurs avantages importants :
 Énergie renouvelable : L’énergie éolienne est une source d’énergie renouvelable, ce
qui signifie qu’elle est inépuisable à l’échelle humaine. Elle utilise la force du vent
pour produire de l’électricité sans épuiser les ressources naturelles.
 Aucune émission de gaz à effet de serre : Contrairement aux combustibles fossiles tels
que le charbon, le pétrole et le gaz naturel, l’énergie éolienne ne produit pas de gaz à
effet de serre lorsqu’elle est utilisée pour générer de l’électricité. Cela contribue à
réduire les émissions de CO2 et à lutter contre le changement climatique.
 Faible empreinte carbone : L’empreinte carbone de l’énergie éolienne est
généralement faible par rapport à d’autres sources d’énergie. Bien que la fabrication et
l’installation des éoliennes aient un certain impact environnemental, ce dernier est
relativement faible par rapport à la durée de vie de l’éolienne et à l’électricité qu’elle
produit.
 Création d’emplois et développement économique : L’industrie éolienne crée des
emplois à différents niveaux, de la fabrication et de l’installation des éoliennes à leur
entretien et à leur exploitation. Elle contribue également au développement
économique des régions où les parcs éoliens sont installés, en stimulant l’activité
économique locale.
 Indépendance énergétique : L’énergie éolienne permet de diversifier les sources
d’énergie d’un pays, réduisant ainsi sa dépendance vis-à-vis des importations de
combustibles fossiles. Cela renforce la sécurité énergétique et réduit la vulnérabilité
aux fluctuations des prix des combustibles.
 Coûts compétitifs : Au fil des années, le coût de l’énergie éolienne a considérablement
diminué, ce qui la rend de plus en plus compétitive par rapport aux autres sources
d’énergie, telles que le charbon et le gaz naturel. Les progrès technologiques et les
économies d’échelle ont contribué à cette baisse des coûts.

b. Inconvénients
L’énergie éolienne présente également certains inconvénients, notamment :

 Dépendance aux conditions météorologiques : Comme l’énergie solaire, l’énergie


éolienne dépend des conditions météorologiques. La production d’électricité éolienne
est directement liée à la vitesse du vent, ce qui signifie qu’elle peut être intermittente
et variable. Les périodes de vent faible ou de vent trop fort peuvent réduire la
production d’électricité éolienne.
 Impact visuel et sonore : Les éoliennes sont des structures imposantes, et leur
installation peut être perçue comme une atteinte à l’esthétique des paysages
environnants. De plus, les éoliennes peuvent générer du bruit, bien que les
technologies modernes aient considérablement réduit cet aspect.
 Effets sur la faune : Les éoliennes peuvent avoir des effets sur la faune, en particulier
sur les oiseaux et les chauves-souris. Les collisions avec les pales d’éoliennes peuvent
entraîner des blessures ou la mort de ces animaux. Cependant, des études et des
mesures ont été mises en place pour minimiser cet impact, comme l’installation de
détecteurs d’oiseaux et de systèmes de contrôle de l’activité éolienne.
 Occupation de l’espace : Les parcs éoliens nécessitent de vastes zones de terres pour
accueillir un grand nombre d’éoliennes. Cela peut entraîner la conversion de terres
agricoles ou d’habitats naturels, ce qui peut avoir un impact sur l’environnement et la
biodiversité.
 Dépendance aux infrastructures existantes : Comme pour l’énergie solaire,
l’intégration efficace de l’énergie éolienne nécessite des infrastructures adaptées, telles
que des réseaux électriques intelligents et des systèmes de distribution. Dans certaines
régions, ces infrastructures peuvent ne pas être suffisamment développées pour
faciliter une transition rapide vers l’énergie éolienne.
 Coût initial et maintenance : Les éoliennes nécessitent un investissement initial
important pour leur installation. De plus, elles nécessitent une maintenance régulière
pour assurer leur bon fonctionnement et prolonger leur durée de vie. Cela peut
entraîner des coûts supplémentaires et nécessiter une expertise technique. ( Ricaud,
2017 )
Malgré ces inconvénients, l’énergie éolienne reste une source d’énergie renouvelable
importante et relativement propre, contribuant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et
à diversifier le mix énergétique. De plus, des progrès continus sont réalisés pour atténuer ces
inconvénients et améliorer l’efficacité des éoliennes.( Ricaud, 2017 )

II.3.3. La biomasse
a. Avantages
La biomasse offre plusieurs avantages en tant que source d’énergie renouvelable. Voici
quelques-uns des avantages de la biomasse :
 Ressource renouvelable : La biomasse est une source d’énergie renouvelable car elle
provient de matières organiques telles que les plantes, les résidus agricoles, les déchets
alimentaires et les déchets forestiers. Ces matières peuvent être régénérées à travers
des pratiques agricoles et forestières durables.
 Réduction des émissions de gaz à effet de serre : Lorsque la biomasse est utilisée pour
produire de l’énergie, elle émet généralement moins de gaz à effet de serre que les
combustibles fossiles. Bien qu’elle émette du dioxyde de carbone lors de la
combustion, cet effet est considéré comme neutre en termes d’émissions nettes de
carbone, car les plantes utilisées pour produire de la biomasse absorbent du CO2 de
l’atmosphère lors de leur croissance.
 Valorisation des déchets : L’utilisation de la biomasse permet de valoriser des déchets
organiques qui seraient autrement enfouis dans des décharges ou décomposés,
produisant potentiellement des gaz à effet de serre. L’utilisation de déchets agricoles,
forestiers ou alimentaires comme biomasse permet de réduire la quantité de déchets et
de promouvoir une gestion plus durable des ressources.
 Diversité des sources de biomasse : La biomasse peut provenir de différentes sources,
ce qui permet une certaine diversification des approvisionnements énergétiques. Elle
peut être produite à partir de cultures énergétiques dédiées, de résidus agricoles, de
déchets forestiers, de déchets alimentaires et d’autres sources organiques, offrant ainsi
une certaine flexibilité dans les approvisionnements.
 Création d’emplois locaux : L’industrie de la biomasse peut générer des emplois
locaux dans les secteurs de la culture des cultures énergétiques, de la récolte, du
transport, de la transformation et de la gestion des installations de production
d’énergie à partir de biomasse. Cela peut stimuler l’économie locale et réduire la
dépendance aux combustibles fossiles importés.
 Utilisation polyvalente : La biomasse peut être utilisée de différentes manières pour
produire de l’énergie. Elle peut être brûlée directement dans des chaudières pour
produire de la chaleur, utilisée comme combustible dans des centrales électriques pour
générer de l’électricité, transformée en biogaz ou en biocarburants pour les transports,
ou utilisée comme matière première pour la production de produits chimiques et de
matériaux. ( Ricaud, 2017 )

b.inconvenients
La biomasse comme source d’énergie présente certains inconvénients, notamment :
 Émissions de gaz à effet de serre : La combustion de biomasse produit des émissions
de gaz à effet de serre, principalement du dioxyde de carbone (CO2). Bien que la
biomasse soit considérée comme une source d’énergie renouvelable, les émissions de
CO2 provenant de la combustion peuvent contribuer au changement climatique si les
quantités émises ne sont pas équilibrées par la croissance de nouvelles plantes.
 Utilisation de terres agricoles : La culture de plantes à des fins de biomasse peut
entraîner la conversion de terres agricoles qui pourraient autrement être utilisées pour
la production alimentaire. Cela peut entraîner des tensions entre la production
alimentaire et la production de biomasse, ainsi qu’une pression supplémentaire sur les
ressources naturelles telles que l’eau et les nutriments du sol.
 Impact sur la biodiversité : La conversion de terres pour la culture de biomasse peut
entraîner la perte d’habitats naturels et la réduction de la biodiversité. En outre, la
récolte de biomasse à partir de ressources naturelles telles que les forêts peut avoir un
impact sur les écosystèmes et les espèces qui en dépendent.
 Nécessité de prétraitement : Dans de nombreux cas, la biomasse nécessite un
prétraitement avant d’être utilisée comme source d’énergie. Cela peut impliquer des
processus tels que le séchage, le broyage ou la conversion chimique, ce qui peut
entraîner des coûts et une consommation d’énergie supplémentaires.
 Émissions de polluants atmosphériques : La combustion de biomasse peut produire
des émissions de polluants atmosphériques tels que les oxydes d’azote (NOx), les
composés organiques volatils (COV) et les particules fines. Ces émissions peuvent
avoir un impact sur la qualité de l’air et la santé humaine, en particulier dans les zones
où la biomasse est utilisée à grande échelle, comme les centrales électriques à
biomasse.
Il est important de noter que la biomasse peut également présenter des avantages, notamment
en tant que source d’énergie renouvelable et en tant que moyen de valoriser les déchets
organiques. Cependant, il est essentiel de mettre en œuvre des pratiques durables et de prendre
en compte les aspects environnementaux, sociaux et économiques lors de l’utilisation de la
biomasse comme source d’énergie. ( Ricaud, 2017 )

II.3.4. hydroélectrique
a. Avantages
L’énergie hydroélectrique présente plusieurs avantages significatifs :
 Renouvelable : L’énergie hydroélectrique est une source d’énergie renouvelable, car
elle est produite par l’utilisation de l’eau en mouvement, généralement grâce à des
barrages ou des centrales hydroélectriques. Tant que l’eau continue de couler, l’énergie
hydroélectrique peut être générée de manière continue.
 Zéro émission de carbone : Contrairement aux combustibles fossiles tels que le
charbon, le pétrole ou le gaz naturel, l’énergie hydroélectrique ne produit pas de gaz à
effet de serre ni d’autres polluants atmosphériques nocifs lors de sa production. Elle
contribue donc à réduire les émissions de carbone et à lutter contre le changement
climatique.
 Fiabilité et stabilité : Les centrales hydroélectriques sont généralement très fiables et
peuvent produire de l’électricité de manière constante, car elles ne dépendent pas de
conditions météorologiques variables comme c’est le cas pour l’énergie éolienne ou
solaire. Cela en fait une source d’énergie stable et prévisible.
 Stockage de l’énergie : Les réservoirs d’eau utilisés dans les centrales hydroélectriques
peuvent agir comme des systèmes de stockage d’énergie. Lorsque la demande
d’électricité est faible, l’excès d’énergie peut être utilisé pour pomper l’eau vers un
réservoir supérieur. Cette eau peut ensuite être relâchée pour générer de l’électricité
lorsque la demande est élevée, ce qui permet de gérer plus efficacement l’offre et la
demande d'énergie.
 Infrastructures polyvalentes : Les barrages hydroélectriques peuvent également servir
à d’autres fins, telles que la régulation des crues, l’irrigation, la navigation et la
fourniture d’eau potable. Ils offrent donc des avantages supplémentaires en termes de
gestion des ressources en eau et de développement économique. ( Jaconvici, 2019 )

b.invonvenients
L’énergie hydroélectrique présente également quelques inconvénients, notamment :
 Impact environnemental : La construction de barrages hydroélectriques peut avoir un
impact significatif sur l’environnement et les écosystèmes locaux. La création de
réservoirs peut entraîner la submersion de vastes zones de terres, entraînant la perte
d’habitats naturels, de terres agricoles et de zones humides. Cela peut entraîner la
disparition d’espèces animales et végétales, ainsi que des perturbations des
écosystèmes aquatiques.
 Déplacement des populations : La construction de grands barrages hydroélectriques
peut nécessiter le déplacement de populations locales, entraînant des perturbations
sociales, culturelles et économiques pour les communautés affectées.
 Changement du débit des cours d’eau : La construction de barrages modifie le débit
naturel des cours d’eau, ce qui peut avoir des conséquences sur les écosystèmes
aquatiques en aval. Les variations du débit peuvent affecter la migration des poissons,
l’oxygénation de l’eau et la qualité de l’habitat.
 Sédimentation : Les barrages hydroélectriques peuvent entraîner une accumulation de
sédiments en amont du réservoir. Cela peut réduire la capacité de stockage du
réservoir au fil du temps et peut nécessiter des opérations de dragage coûteuses.
 Risque de rupture de barrage : Bien que les barrages soient généralement conçus pour
être solides et sûrs, il existe toujours un risque de rupture, ce qui peut entraîner des
inondations catastrophiques en aval et mettre en danger les populations vivant en aval
du barrage.

Il convient de noter que tous ces inconvénients ne s’appliquent pas à toutes les formes
d’énergie hydroélectrique. Par exemple, les petites centrales hydroélectriques qui
n’impliquent pas la construction de grands barrages peuvent avoir un impact
environnemental et social moindre. Les évaluations environnementales et les mesures
d’atténuation appropriées peuvent également contribuer à réduire les impacts négatifs de
l’hydroélectricité. ( Jaconvici, 2019 )
II.3.5. La géothermie

a. Avantages
La géothermie présente plusieurs avantages significatifs, notamment :
 Source d’énergie renouvelable : La géothermie utilise la chaleur naturelle provenant
de l’intérieur de la Terre, ce qui en fait une source d’énergie renouvelable. La chaleur
géothermique est régénérée en permanence par les processus géologiques naturels, ce
qui en fait une ressource pratiquement inépuisable à l’échelle humaine.
 Faibles émissions de gaz à effet de serre : La géothermie est considérée comme une
source d’énergie propre car elle émet très peu de gaz à effet de serre lorsqu’elle est
utilisée pour produire de l’électricité ou de la chaleur. Les émissions de dioxyde de
carbone (CO2) sont généralement beaucoup plus faibles que celles des combustibles
fossiles traditionnels.
 Disponibilité constante : Contrairement aux énergies solaire et éolienne, la géothermie
offre une disponibilité constante. La chaleur géothermique est disponible 24 heures sur
24, 7 jours sur 7, quelle que soit la météo ou les conditions climatiques, ce qui en fait
une source d’énergie fiable et prévisible.
 Polyvalence d’utilisation : La géothermie peut être utilisée à la fois pour la production
d’électricité et pour le chauffage ou le refroidissement des bâtiments. Les centrales
géothermiques peuvent générer de l’électricité à grande échelle, tandis que les
systèmes géothermiques à petite échelle peuvent être utilisés pour le chauffage et la
climatisation résidentiels et commerciaux.
 Coûts d’exploitation réduits : Une fois les installations géothermiques en place, les
coûts d’exploitation sont relativement faibles. La chaleur géothermique est une
ressource naturelle gratuite, et les coûts de maintenance et de fonctionnement des
installations géothermiques sont généralement inférieurs à ceux des centrales
électriques traditionnelles.
 Durée de vie des installations : Les installations géothermiques ont une durée de vie
relativement longue. Les systèmes géothermiques peuvent durer jusqu’à 30 ans ou
plus, tandis que les centrales géothermiques peuvent fonctionner pendant plusieurs
décennies. Cela permet d’obtenir un retour sur investissement à long terme et une
stabilité à long terme dans la production d’énergie.
 Réduction de la dépendance aux combustibles fossiles : L’utilisation de la géothermie
contribue à réduire la dépendance aux combustibles fossiles tels que le charbon, le
pétrole et le gaz naturel. En utilisant une source d’énergie renouvelable, les pays
peuvent réduire leur consommation de combustibles fossiles et les émissions de gaz à
effet de serre associées.
 Utilisation des sous-produits géothermiques : Les ressources géothermiques peuvent
être utilisées de manière polyvalente. Par exemple, la chaleur résiduelle provenant des
centrales géothermiques peut être utilisée pour des applications industrielles, telles que
la production d’eau chaude, le séchage des cultures, la pisciculture ou la serre
chauffée.
 Réduction de la pollution de l’air : La géothermie contribue à réduire la pollution de
l’air, car elle ne nécessite pas de combustion de combustibles fossiles. En évitant les
émissions de polluants atmosphériques tels que les oxydes d’azote, le dioxyde de
soufre et les particules fines, la géothermie contribue à améliorer la qualité de l’air et à
réduire les problèmes de santé associés à la pollution de l’air..( Jaconvici, 2019 )
Il convient de noter que la viabilité de la géothermie dépend de la disponibilité de ressources
géothermiques dans une région donnée. Toutes les régions ne disposent pas de ressources
géothermiques exploitables à grande échelle. De plus, l’exploitation géothermique peut
présenter des défis techniques et des coûts initiaux élevés. Cependant, dans les régions où les
conditions sont favorables, la géothermie peut être une solution énergétique durable et
bénéfique. ( Jaconvici, 2019 )

II.4. LA PART DES ÉNERGIES RENOUVELABLES DANS LA


CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE MONDIALE

La part des énergies renouvelables dans la consommation mondiale de l’énergie en 2023 n’est
pas encore connue, car les données statistiques ne sont pas encore publiées. Cependant, on
peut estimer cette part à partir des tendances observées les années précédentes. (
www.connaissancedesenergies.com )
Selon le rapport Statistical Review of World Energy 20231, la consommation mondiale
d’énergie primaire s’est élevée à 604,04 exajoules en 2022, dont 14,5% provenaient des
énergies renouvelables (biomasse, hydroélectricité, solaire, éolien, géothermie). Ce chiffre
représente une augmentation de 0,5 point par rapport à 2021, et de 2,5 points par rapport à
2018. (www.connaissancedesenergies.com )
Si on suppose que la part des énergies renouvelables continue à croître au même rythme en
2023, on peut l’estimer à environ 15% de la consommation mondiale d’énergie primaire. Ce
chiffre est à prendre avec prudence, car il dépend de nombreux facteurs, tels que la demande
d’énergie, les politiques énergétiques, les prix des combustibles fossiles, les conditions
climatiques, etc. ( www.connaissancedesenergies.com )
La part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie, c’est-à-dire
l’énergie utilisée par les secteurs économiques et les ménages, est généralement plus faible
que celle dans la consommation primaire, car une partie de l’énergie primaire est transformée
en électricité ou en chaleur. Selon le rapport International | Chiffres clés de l’énergie – Édition
20212, la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie était de
19,1% en 2020 au niveau mondial. Ce chiffre varie selon les régions, allant de 6% en Afrique
à 41% en Europe. (www.connaissancedesenergies.com )
La part des énergies renouvelables dans la production d’électricité est également un indicateur
important, car l’électricité est une forme d’énergie de plus en plus utilisée dans de nombreux
domaines. Selon le rapport Énergies renouvelables : les chiffres clés de 20223, la part des
énergies renouvelables dans la production d’électricité était de 28,4% en 2020 au niveau
mondial, dont 16,4% pour l’hydroélectricité, 6,1% pour l’éolien, 3,1% pour le solaire, 2,4%
pour la biomasse et 0,4% pour la géothermie. ( www.conaissancedesenergie.com )

II.5. LES PERSPECTIVES DES ÉNERGIES RENOUVELABLES

Les perspectives des énergies renouvelables sont très prometteuses. Voici quelques-unes des
principales perspectives pour les énergies renouvelables :
1. Croissance continue
Les énergies renouvelables connaissent une croissance significative à l’échelle mondiale. La
capacité installée des énergies renouvelables, telles que l’énergie solaire, éolienne,
hydroélectrique et géothermique, ne cesse d’augmenter chaque année. Cette tendance devrait
se poursuivre à mesure que de plus en plus de pays investissent dans les énergies
renouvelables pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et diversifier leur mix
énergétique. ( Acket et Jacques, 2016 )

2. Réduction des coûts


Les coûts des technologies des énergies renouvelables, en particulier le solaire photovoltaïque
et l’éolien, ont considérablement diminué au cours des dernières années. Cette baisse des
coûts rend les énergies renouvelables de plus en plus compétitives par rapport aux sources
d’énergie conventionnelles. On s’attend à ce que cette tendance se poursuive, ce qui stimulera
encore davantage l’adoption des énergies renouvelables. ( Acket et Jacques,
2016 )

3. Transition énergétique
De nombreux pays s’engagent dans une transition énergétique vers des systèmes énergétiques
plus propres et plus durables. Les énergies renouvelables jouent un rôle clé dans cette
transition, en remplaçant progressivement les énergies fossiles polluantes. Les politiques
gouvernementales et les incitations fiscales favorisent de plus en plus l’adoption des énergies
renouvelables, ce qui stimule leur déploiement et leur intégration dans les réseaux électriques.
( Acket et Jacques, 2016 )

4. Innovation technologique
La recherche et le développement dans le domaine des énergies renouvelables sont en plein
essor. De nouvelles technologies et améliorations continuelles sont développées pour
augmenter l’efficacité, la fiabilité et l’intégration des énergies renouvelables dans les systèmes
énergétiques. Des avancées sont réalisées dans des domaines tels que le stockage de l’énergie,
les réseaux intelligents et les systèmes de gestion de l’énergie, ce qui ouvre de nouvelles
perspectives pour les énergies renouvelables.( Acket et Jacques, 2016 )

5. Création d’emplois et développement économique


Le secteur des énergies renouvelables crée de nombreux emplois à travers le monde. La
transition vers les énergies renouvelables stimule l’investissement et favorise le
développement économique dans les industries liées aux énergies renouvelables, telles que la
fabrication de panneaux solaires, les éoliennes, les technologies de stockage de l’énergie, etc.
( Acket et Jacques, 2016 )

6. Décentralisation de l’énergie
Les énergies renouvelables favorisent la décentralisation de la production d’énergie. Les
systèmes solaires photovoltaïques et éoliens distribués permettent aux particuliers, aux
entreprises et aux communautés de produire leur propre énergie, réduisant ainsi leur
dépendance aux réseaux électriques traditionnels et favorisant l’autonomie énergétique.
(Acket et Jacques, 2016 )
Dans l’ensemble, les perspectives des énergies renouvelables sont positives et prometteuses.
Elles sont essentielles pour lutter contre le changement climatique, réduire les émissions de
gaz à effet de serre et assurer un approvisionnement énergétique durable pour les générations
futures. ( Acket et Jacques, 2016 )

CONCLUSION PARTIELLE
La lutte contre le changement climatique et la garantie d’un avenir énergétique durable
passent par le développement des énergies renouvelables. Ces énergies présentent de
multiples atouts, comme la diminution des gaz à effet de serre, la protection des ressources
naturelles, la création d’emplois locaux et le progrès technologique. Avec la baisse des coûts
de production de l’énergie renouvelable, ces énergies deviennent de plus en plus compétitives
face aux combustibles fossiles. Toutefois, pour tirer le meilleur parti des énergies
renouvelables, il faut construire des infrastructures appropriées, optimiser le stockage de
l’énergie et instaurer des politiques incitatives pour leur diffusion à grande échelle. En
investissant dans les énergies renouvelables, nous assurons un avenir énergétique propre, sûr
et durable pour les générations futures.
CHAP III. LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE ET LE
PÉTROLE

INTRODUCTION
Depuis la première révolution industrielle , plus de deux cents ans, nous sommes tributaires
des énergies fossiles dont fait partie le pétrole, mais ce n’est que récemment que nous avons
pris conscience des risques associés à leur utilisation. Aujourd’hui, la plupart des pays
reconnaissent qu’il faut les remplacer, mais c’est un défi de taille, car ils sont très pratiques,
abondants et, jusqu’à il y a peu, souvent les moins chers. Le charbon et le gaz naturel servent
à chauffer les centrales électriques, les industries et les logements ; le pétrole et ses dérivés
sont des sources d’énergie compactes, adaptées aux véhicules, aux bateaux et aux avions. En
outre, le secteur et les infrastructures des énergies fossiles sont bien implantés, et il y a de
forts intérêts en jeu pour les préserver. Mais les énergies fossiles sont responsables du
réchauffement climatique et de ses conséquences suite à la libération du dioxyde de carbone
( CO2 ) et d’autres polluants qui nuisent à la santé et à notre planète. Cela suscite une grande
préoccupation, ainsi qu’une prise de conscience accrue des dommages causés par la pollution
de l’air due à la combustion du charbon et aux moteurs des voitures et des camions. Ces
menaces incitent à se tourner vers les énergies renouvelables, dont le développement
s’accélère avec la perception de l’augmentation de la fréquence et de la gravité des
événements météorologiques extrêmes ces dernières années.
La transition énergétique est un concept clé dans la lutte contre le changement climatique et la
recherche d’une économie plus durable et respectueuse de l’environnement. Elle implique une
transformation profonde des systèmes énergétiques existants, visant à réduire les émissions de
gaz à effet de serre et à promouvoir l’utilisation de sources d’énergie renouvelables. Dans ce
contexte, le rôle du pétrole, en tant que principale source d’énergie mondiale depuis plus d’un
siècle, est particulièrement important à examiner.
Le pétrole a été un moteur essentiel du développement économique et industriel du monde
moderne. Il a été utilisé comme Source d’énergie pour le transport, la production de
l’électricité, le chauffage et une variété d’applications industrielles. Cependant sa combustion
massive contribue de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre( le dioxyde
de carbone et d’autres gaz à effet de serre) et au changement climatique. Par conséquent, la
transition énergétique pose le défi de réduire notre dépendance au pétrole et de repenser nos
modèles de consommation et de production énergétique.
Dans le contexte de ce chapitre du travail, nous aborderons différents points portés sur :
Le défis du durabilité du pétrole tel que : les conséquences de l’utilisation intensive du pétrole
et les émissions de gaz à effet de serre, les limites de réserves pétroliers mondial et la question
de l’épuisement des ressources, et les impacts sociaux et économiques de fluctuations du prix
de pétrole ;
Les alternatives émergentes au pétrole, dans lequel nous la question sur les avancées dans la
technologie de transport propre, le développement dans les énergies renouvelables et leur
croissance dans la production de l’électricité , et les initiatives de transition énergétique et la
politique gouvernementale visant à encourager les alternatives au pétrole ;
Les opportunités futures pour le pétrole tel que les perspectives de diversification des usages,
les développements technologiques dans l’exploitation pétrolière pour une production plus
propre et plus efficace, les défis et le possibilité de la capture et le stockage du carbone dans
l’industrie pétrolière .

III.1. LES DÉFIS DU DURABILITÉ DU PÉTROLE


Depuis quelques décennies, l’industrie pétrolière est confrontée à plusieurs défis importants,
qui ont mené plusieurs scientifiques à penser à l’après pétrole, une ère où l’utilisation du
pétrole sera remplacé par des alternatives de celui-ci, malgré sa part considérable dans
l’économie et la civilisation moderne. C’est ce qu’on appelle la transition énergétique. Voici
quelques principaux défis que le secteur pétrolier est confronté en terme de durabilité.
III.1.1. L’impact environnementale de l’utilisation du pétrole
La vie sur terre est menacée par trois fléaux liés à l’exploitation des énergies fossiles, en
particulière celle de l’or noir qui produit du dioxyde de carbone ( gaz carbonique) qui est un
gaz à effet de serre : le réchauffement climatique, la contamination chimique et la disparition
des espèces. Et la pollution chimique et le changement climatique ont des effets néfastes sur la
biodiversité à travers différents éléments : l’augmentation des températures et la difficulté des
espèces à s’ajuster ; la perte des habitats causée par la déforestation et l’assèchement des
zones humides pour l’agriculture intensive ; et les conséquences désastreuses des biocides,
des plastiques et des perturbateurs endocriniens (PE) dans la chaîne alimentaire.(Demeneix,
2022)

Figure III.1.1 répartition des émissions de GES par éléments pour le pétrole 2017
( l’avenir du pétrole dans l’industrie pétrolière et gazière, OIT )

III.1.1.1. le changement climatique


Actuellement, nous observons les conséquences du changement climatique à l’échelle
mondiale, avec des étés de plus en plus étouffants et des régimes de précipitations inhabituels
qui entraînent des inondations et des sécheresses. La décennie 2010-2019 a été la plus chaude
jamais enregistrée, marquée par des vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses, ainsi
que des ouragans et des typhons plus violents, sans oublier d’autres événements
météorologiques extrêmes.( Demeneix, 2022 )
Le changement climatique a un large éventail de conséquences dans le monde entier. Voici
quelques-unes des principales conséquences que nous observons :
Augmentation des températures : Les températures mondiales moyennes ont augmenté au
cours des dernières décennies, ce qui entraîne des vagues de chaleur plus fréquentes et plus
intenses. Cela peut avoir des répercussions sur la santé humaine, l’agriculture, les
écosystèmes et les ressources en eau. ( Demeneix, 2022 )
Fonte des glaciers et des calottes glaciaires : En raison des températures plus élevées, les
glaciers et les calottes glaciaires fondent à un rythme accéléré. Cela contribue à l’élévation du
niveau de la mer, ce qui menace les régions côtières et les petits États insulaires. ( Demeneix,
2022 )
Élévation du niveau de la mer : L’expansion thermique des océans et la fonte des glaciers et
des calottes glaciaires entraînent une élévation du niveau de la mer. Cela peut augmenter le
risque d’inondations côtières, d’érosion des côtes et de salinisation des réserves d’eau douce. (
Demeneix, 2022 )
Perturbations des écosystèmes : Le changement climatique perturbe les écosystèmes terrestres
et marins, notamment en modifiant les habitats, les cycles de reproduction des espèces et les
interactions entre les espèces. Cela peut entraîner la disparition d’espèces, la perte de
biodiversité et des impacts sur la sécurité alimentaire.( Demeneix, 2022 )
Modifications des régimes de précipitations : Les modèles de précipitations sont perturbés par
le changement climatique, ce qui entraîne des variations dans les régimes de pluie et de neige.
Certaines régions peuvent connaître des sécheresses plus fréquentes et plus graves, tandis que
d’autres peuvent faire face à des précipitations plus intenses et des inondations. ( Demeneix,
2022 )
Augmentation de l’intensité des événements météorologiques extrêmes : Le changement
climatique a tendance à intensifier les ouragans, les typhons, les tempêtes, les sécheresses et
les incendies de forêt. Ces événements météorologiques extrêmes peuvent causer des dégâts
importants aux infrastructures, aux communautés et aux économies.( Demeneix, 2022 )
Le pétrole, le gaz naturel et leurs dérivés sont les matériaux de base de nombreux pesticides,
fertilisants et plastiques. Les différents produits issus de l’industrie pétrochimique, dont le
benzène, propylène, le naphta et l’éthylène, contribuent tous indirectement ou directement au
changement climatique. En plus des émissions des trois principaux gaz à effet de serre – le
CO2, le méthane et le N2O. ( Demeneix, 2022 )

III.1.1.2. La pollution des l’air et des eau

1. Pollution de l’air par le pétrole :


Lorsque le pétrole est brûlé, que ce soit lors de la combustion dans les moteurs de véhicules,
les centrales électriques ou les installations industrielles, il libère des polluants
atmosphériques nocifs dans l’air. Voici quelques-uns des principaux polluants émis par la
combustion du pétrole :

Particules fines (PM) : La combustion du pétrole produit des particules fines, notamment les
PM2,5 et les PM10, qui sont des particules de taille réduite. Ces particules peuvent pénétrer
profondément dans les voies respiratoires et causer des problèmes respiratoires, tels que
l’asthme, les maladies pulmonaires et les infections respiratoires.( Domeneix, 2022 )
Oxydes d’azote (NOx) : Les oxydes d’azote sont des composés formés lors de la combustion
à haute température du pétrole. Ils contribuent à la formation de smog et d’ozone
troposphérique, qui sont tous deux préjudiciables à la santé humaine et à l’environnement. Les
NOx peuvent également provoquer des problèmes respiratoires et contribuer à l’acidification
des sols et des eaux. ( Domeneix, 2022 )
Composés organiques volatils (COV) : Les COV sont des substances chimiques volatiles
émises par le pétrole lors de son utilisation et de son stockage. Ces substances peuvent réagir
avec d’autres polluants atmosphériques pour former des polluants secondaires, tels que le
smog et les particules organiques. Les COV sont également associés à des effets néfastes sur
la santé, y compris les problèmes respiratoires, les irritations oculaires et la toxicité pour les
organismes aquatiques. ( Domeneix, 2022 )
Composés soufrés (SOx) : Le pétrole brut contient généralement du soufre, et lorsqu’il est
brûlé, il libère des composés soufrés dans l’air, tels que le dioxyde de soufre (SO2). Le SO2
peut réagir avec d’autres polluants atmosphériques pour former des particules fines et
contribuer à l’acidification des sols et des eaux. Il peut également irriter les voies respiratoires
et aggraver les problèmes respiratoires existants chez les individus sensibles.( Domeneix,
2022 )
Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) : Les HAP sont des composés chimiques
présents dans le pétrole brut et sont libérés lors de la combustion. Certains HAP sont
cancérigènes et peuvent être inhalés ou ingérés par l’intermédiaire de l’air pollué ou de la
contamination des aliments et de l’eau. ( Domeneix, 2022 )

2. Pollution des eaux par le pétrole :


La pollution des eaux par le pétrole peut se produire de différentes manières :
Déversements accidentels : Les déversements de pétrole dus à des accidents lors du transport
maritime, des opérations de forage offshore ou des fuites de pipelines peuvent entraîner une
contamination grave des eaux. Le pétrole flotte à la surface de l’eau, formant une nappe qui
peut avoir des effets dévastateurs sur les écosystèmes marins, la faune, la flore et les
ressources en eau potable. ( Domeneix, 2022 )
Rejets intentionnels : Certains navires et installations industrielles peuvent délibérément
rejeter des eaux de ballast contenant du pétrole ou des résidus pétroliers. Ces rejets peuvent
entraîner une pollution chronique des eaux et des écosystèmes marins. ( Domeneix, 2022 )
Activités humaines terrestres : Les activités industrielles, les déversements de produits
pétroliers lors du ravitaillement de navires et les rejets d’eaux usées industrielles contenant
des hydrocarbures peuvent également contribuer à la pollution des eaux par le pétrole.
( Domeneix, 2022 )
Lorsque le pétrole se déverse dans l’eau, il peut avoir des effets toxiques sur la vie aquatique,
tels que la mort des poissons, des oiseaux marins et des organismes marins, ainsi que des
dommages auxécosystèmes côtiers et marins. Les hydrocarbures du pétrole peuvent pénétrer
dans les tissus des organismes, perturber leur fonctionnement physiologique et causer des
dommages à long terme. ( Domeneix, 2022 )
Il est important de souligner que les déversements de pétrole et la pollution de l’air par le
pétrole sont des problèmes environnementaux sérieux et nécessitent des mesures de
prévention, de contrôle et de réduction. Les réglementations environnementales, la
surveillance des émissions, les technologies de contrôle des émissions et les mesures de
prévention des déversements sont des stratégies clés dans la lutte contre la pollution causée
par le pétrole.( Demeneix, 2022 )

III.1.2. Limites des réserves et épuisement des ressources pétrolières


La part du pétrole présente dans le sol qui peut être récupérée est appelée « réserve »
lorsqu’elle peut être exploitée avec succès sur le plan technique et économique. Lorsqu’on
évalue la part récupérable d’un champ pétrolier, il faut tenir compte de ces contraintes, car
une partie significative du pétrole ne pourra pas être extrait du sol. Le taux de récupération
représente le pourcentage de pétrole récupérable par rapport à la quantité totale initialement
présente. En moyenne mondiale en 2009, ce taux était d’environ 35%.(
www.connaissancedesnergies.com)
Il est courant d’utiliser à tort le terme « réserve » au lieu du terme « ressource ». Le terme
« réserve » se réfère spécifiquement aux volumes de pétrole découverts qui peuvent être
récupérés avec succès sur le plan technique et économique. Lorsqu’un ou plusieurs des trois
critères ne sont pas satisfaits, l’utilisation du terme « réserve » est inappropriée et il est
préférable de parler de « ressources ». Par conséquent, les volumes désignés comme
« ressources » ont une probabilité plus faible d’être exploités que les volumes désignés
comme « réserves ». ( www.connaissancedesenergies.com)

III.1.2.1. catégories de réserves pétroliers


Les réserves pétrolières sont classées en trois catégories : possibles, probables et prouvées, en
fonction du degré de certitude croissant concernant leur existence, basé sur des données et des
interprétations géologiques et techniques spécifiques à chaque emplacement. Les compagnies
pétrolières chargées de l’exploration et de la production sont responsables de mesurer ces
valeurs. Au cours des dernières années, la Securities and Exchange Commission a exigé que
les compagnies pétrolières ayant des réserves répertoriées adoptent des normes d’évaluation
des réserves conformes aux pratiques de l’industrie. Dans un cas particulier, la société Shell a
dû réévaluer ses réserves pétrolières pour les années 2001 et 2002, en appliquant des
définitions plus strictes des catégories de réserves. ( www.connaissancedesenergies.com )
En essence, les réserves pétrolières représentent une mesure du risque géologique, c’est-à-dire
la probabilité de la présence de pétrole et de sa viabilité économique et technique dans les
conditions actuelles.
Les réserves prouvés sont Définies par les ressources en gaz et pétrole « raisonnablement
certaines » d’être produites, en utilisant les techniques actuelles, au prix actuel et selon les
accords commerciaux et gouvernementaux en cours. Dans l’industrie, elles sont connues sous
le nom 1P. Certains spécialistes utilisent l’appellation P90, car elles ont 90 % de chance d’être
mises en production. Les réserves probable sont définies comme les ressources en gaz et en
pétrole qui ont une probabilité raisonnable d’être produites. Cette probabilité est évaluée en
tenant compte des techniques actuelles, du prix actuel et des accords commerciaux et
gouvernementaux en cours. Dans l’industrie, elles sont également appelées 2P, et certaines
personnes utilisent l’appellation P50 pour indiquer qu’elles ont 50 % de chance d’être mises
en production. Les réserves possibles sont définies comme ayant une chance d’être
développées dans des circonstances favorables. Dans l’industrie, elles sont connues sous le
nom de 3P, et certains spécialistes utilisent l’appellation P10 pour indiquer qu’elles ont
seulement 10 % de chance d’être mises en production. ( www.conaissancedesenergies.com )
Quant à la notion de ressource dans le domaine de l’ingénierie pétrolière, il existe différentes
catégories qui décrivent les quantités d’hydrocarbures disponibles. Ces catégories
comprennent les ressources ultimes, les ressources contingentes, les ressources potentielles,
les réserves courantes, les réserves additionnelles et les nouvelles réserves.
Les ressources ultimes représentent les volumes d’hydrocarbures qui se sont formés au fil du
temps géologique et qui se trouvent dans le sous-sol. Cela inclut ce qui a déjà été extrait, ce
qui va être extrait et ce qui restera dans le sous-sol. Les ressources contingentes regroupent les
volumes d’hydrocarbures présents dans les gisements découverts, qui pourraient
potentiellement être exploités, mais dont le développement n’a pas encore été planifié. Enfin,
les ressources potentielles font référence aux volumes d’hydrocarbures présents dans des
gisements qui n’ont pas encore été découverts. ( www.connaissancedesenergies.com )
Lorsqu’on aborde la question des réserves de pétrole dans les données statistiques, on se
réfère généralement aux réserves dites « prouvées », c’est-à-dire celles dont on est « sûrs » à
90% qu’elles peuvent être extraites. À la fin de l’année 2015, ces réserves étaient estimées à
environ 1 698 milliards de barils dans le monde, ce qui équivaut à environ 51 ans de
production mondiale au rythme actuel (bien que cette durée soit théorique car la production
des gisements diminue avec le temps). ( www.connaissancedesenergies.com )
Il convient de noter que des incertitudes persistent quant au volume des « réserves ». C’est
pourquoi les concepts de « 1P », « 2P » et « 3P » ont été introduits pour prendre en compte ces
incertitudes.
III.1.2.2. le débat sur les réserves pétroliers.

Figure III.1.2.2. répartition de réserves du pétrole dans le monde (


https://www.lafinancepourtous.com )

Le débat sur les réserves de pétrole – conventionnelles – est redevenu d’actualité depuis
quelques années. Ce débat est récurrent car la crainte d’une pénurie revient régulièrement.
Dès le début du XXe siècle, des discours alarmistes prévoient l’épuisement prochain des
réserves. Les grandes découvertes du Texas, au début des années 1930, puis du Moyen-Orient
vers 1940 ont fait provisoirement disparaître ces craintes. Mais elles vont reparaître dans les
années 1960. En 1970, les réserves prouvées ne correspondent plus qu’à une trentaine
d’années de production et laissent entrevoir la fin de l’exploitation du pétrole au début du
XXIe siècle. Cette situation va favoriser les chocs pétroliers qui verront les prix du pétrole
multipliés par dix. La diminution de la consommation et le très important effort de recherche
qui vont suivre vont faire oublier la perspective de la fin du pétrole j'usqu’à nos jours.
( Frédéric, 2010 )
Depuis quelques années, la polémique sur les réserves de pétrole fait rage. Première
remarque : les réserves sont pour plus de 85 % situées dans les pays de l’OPEP et dans
uelques pays producteurs où l’accès à l’information est difficile. Dans de nombreux pays,les
réserves sont simplement annoncées chaque année par le gouvernement. Un certain nombre
de sociétés et en particulier les compagnies internationales privées et cotées en bourse doivent
soumettre leurs chiffres à la SEC (Security Exchange Commission) qui évalue de manière très
prudente leurs réserves : mais les réserves ainsi validées ne représentent qu’une faible fraction
des réserves mondiales. Ainsi, celles des cinq plus grandes sociétés internationales (Exxon
Mobil, BP, Shell, Total, Chevron Texaco) ne correspondent qu’à 5 % des réserves mondiales (
Frédéric , 2010)
III.1.2.3.. Réserves et production pétrolières mondiale
a. Réserves mondiales du pétrole

Figure III.1.2.3.a réserves mondiales du pétrole de 2014


(https://www.wikipédia.com )

Selon les estimations annuelles récentes de la revue américaine hebdomadaire « Oil and Gas
Journal », les réserves mondiales prouvées de pétrole brut ont connu une augmentation
ingénieuse d’environ 0,4 % en 2023, atteignant ainsi 239 milliards de tonnes au 1 er janvier
2024. Cela équivaut à environ 50 années de production au rythme actuel.( www.cpdp.org )
Les réserves ont augmenté de manière remarquable de 3 % en Extrême-Orient/Océanie, avec
des hausses significatives en Chine (+ 3,3 %) et en Inde (+ 11,0 %). De même, les réserves
ont progressé en Amérique, avec une augmentation de 5,4 % aux États-Unis et de 2,1 % au
Mexique, d’après les estimations de l’hebdomadaire O&GJ. En revanche, les variations
annuelles des réserves en Afrique, en Europe et au Proche-Orient ont été négligeables. En ce
qui concerne les treize pays membres de l’OPEP, leurs réserves se sont stabilisées, comme le
rapporte le dernier bulletin annuel statistique de l’organisation. Le Venezuela, avec des
réserves considérables et constantes, demeure le premier pays au monde en termes de réserves
pétrolières (y compris les pétroles bruts extra-lourds), suivi par l’Arabie saoudite, l’Iran, le
Canada, l’Irak, les Émirats arabes unis et le Koweït. En fait, l’Organisation des Pays
Exportateurs de Pétrole (OPEP), regroupant ses 13 membres, détient près de 71 % des
réserves totales de la planète. ( www.cpdp.org )
La Russie n’a une fois de plus pas vu ses estimations modifiées cette année par le « Oil and
Gas Journal ». Avec près de 11 milliards de tonnes de réserves, le pays maintient sa 8 e position
dans le classement mondial.
Quant aux États-Unis, malgré une forte augmentation de leurs réserves pétrolières en 2023, ils
conservent leur 9e place au niveau mondial. ( https://www.cpdp.org )

b. L’évolution de réserves pétroliers

figure III.2.1.3.b l’évolution de réserves prouvées de pays du Moyen-Orient (


https://www.connaissancedesénergies.com )
Le rythme des découvertes, en particulier des gisements conventionnels géants, s’est ralenti
au cours des dernières années. Lors des 30 dernières années, les réserves prouvées ont
toutefois été multipliées par 2,3 dans le monde alors que la production n’augmentait que de
1,55. Cela est principalement dû à la prise en compte d’hydrocarbures non conventionnels
(huile lourde et extra-lourde du Venezuela et une partie des sables bitumineux du Canada).(
www.connaissancedesenergies.com )
L’innovation technologique permet à l’exploration pétrolière de découvrir des réserves plus
difficiles d’accès. Aujourd’hui, près de 2/3 des nouvelles découvertes sont des réserves
offshore. Les nouvelles techniques de forage (forage horizontal, fracturation hydraulique)
permettent d’augmenter le volume des réserves mondiales de pétrole.
Les cours du pétrole conditionneront les futurs investissements en exploration et donc le
volume des nouvelles réserves. Malgré la certitude de futurs progrès technologiques, il reste
difficile de définir précisément et incontestablement le potentiel des réserves de pétrole à
moyen ou à long terme. « Évaluer les réserves d’un champ de pétrole est comme essayer de
deviner le stock d’un entrepôt en regardant par le trou de la serrure » estime Olivier Appert. (
www.connaissancedesenergies.com )

c. Production mondiale du pétrole

Figure III.2.1.3.c répartition de la production mondiale du pétrole


https://www.totalessaude.com )
La production mondiale de pétrole brut et de condensats devrait augmenter d’environ 1,6 %
par rapport à 2022, atteignant 4,75 milliards de tonnes en 2023. La guerre entre Israël et le
Hamas, débutée en octobre 2023, n’a pas eu d’impact significatif sur les flux de pétrole.
La production des États-Unis a augmenté de 8 %, atteignant 961 millions de tonnes, ce qui
représente plus de 20 % de la production mondiale et positionne une fois de plus le pays en
tête des producteurs mondiaux de pétrole brut.( www.cpdp.org )
La production des pays membres de l’OPEP a diminué de 1,8 %, à 1,67 milliard de tonnes, et
la part de l’OPEP dans la production mondiale s’est établie à 35,2 %. L’Arabie saoudite a vu
sa production reculer de 4 % en raison de sa décision de réduire sa production pour soutenir
les prix mondiaux du pétrole brut. Elle a représenté 12,2 % de la production mondiale en
2023, maintenant sa deuxième place parmi les producteurs mondiaux de pétrole brut. L’Iran,
au sein de l’OPEP, a enregistré une hausse de 3 % et a conservé sa 8 e position. En revanche, le
Venezuela a augmenté sa production de 8 %, gagnant ainsi une place pour devenir le 21 e
producteur mondial, tout en conservant sa première place en termes de réserves pétrolières.(
www.cpdp.org )
Malgré une baisse de 2 % de sa production, la Russie a conservé sa troisième position en
2023, derrière l’Arabie saoudite et les États-Unis. En Europe (y compris la Russie), la
production a diminué d’environ 1 %, atteignant 833 millions de tonnes, soit 17,5 % de la
production mondiale. Le Royaume-Uni a vu son extraction diminuer de 11 %, avec 37
millions de tonnes, tandis que la Norvège a enregistré une croissance de 4 %, atteignant 98
millions de tonnes. ( www.cpdp.org )
Au rythme de production actuel, l’Iran dispose de réserves correspondant à environ 151
années de production, le Koweït à 96 années, l’Irak à 90 années, le Canada à 79 années et
l’Arabie saoudite à 63 années. En revanche, la Russie et les États-Unis ne disposent
respectivement que de 20 et 11 années de production. Dans son ensemble, l’OPEP dispose
d’un rapport « réserves/production » d’environ 102 années. ( www.cpdp.org )

Figure II..2.2.3 prévision de l’évolution de la production mondiale du pétrole


https://www.planetescope.com )

2.2.4. le pic pétrolier et l’épuisement de ressources


Le pic pétrolier, également connu sous le nom de « peak oil » en anglais, se réfère au moment
où l’extraction mondiale de pétrole atteint son niveau maximal, mesuré en millions de barils
par jour. C’est le point où la production de pétrole atteint son apogée avant de commencer à
décliner en raison de l’épuisement progressif des réserves de pétrole souterraines.( Muner,
2014 )
Le concept du pic pétrolier est basé sur l’idée que les réserves mondiales de pétrole sont finies
et limitées. Selon cette théorie, après des décennies d’exploitation croissante, la production de
pétrole atteindra un sommet, appelé le pic pétrolier, puis commencera à décliner
progressivement. ( Muner, 2014 )
Le pic pétrolier est déterminé par plusieurs facteurs, tels que la géologie des gisements
pétroliers, les technologies d’extraction disponibles et les contraintes économiques et
environnementales. Une fois que le pic pétrolier est atteint, la production de pétrole ne peut
plus répondre à la demande croissante, ce qui peut entraîner une hausse des prix du pétrole,
des tensions géopolitiques et des perturbations économiques. ( Muner, 2014 )
Il convient de noter que les opinions sur le moment exact du pic pétrolier varient. Certains
experts estiment que le pic pétrolier est déjà passé ou est proche, tandis que d’autres pensent
qu’il est encore loin dans le futur en raison de nouvelles découvertes de gisements, des
progrès technologiques dans l’extraction du pétrole non conventionnel (comme les sables
bitumineux et le pétrole de schiste) et de la transition vers des sources d’énergie alternatives. (
Muner, 2014)
Cependant, il est généralement accepté que le pétrole est une ressource non renouvelable et
que, tôt ou tard, nous devrons trouver des alternatives durables pour répondre à nos besoins
énergétiques. Cela souligne l’importance de la transition vers des sources d’énergie plus
propres, telles que les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et les technologies de
stockage de l’énergie. ( Muner, 2014 )
Les experts se sont engagés depuis environ soixante ans dans l’exercice de prévoir le pic
pétrolier. Dans les années 1950, le géologue Marion King Hubbert a prédit dans l’un de ses
scénarios un pic de production pétrolière aux États-Unis qui s’est effectivement produit en
1970. Bien que ces travaux aient suscité un certain intérêt, il a été démontré que leur
application à l’échelle mondiale n’était pas du tout évidente, même si les ressources sont
limitées. La révolution des hydrocarbures non conventionnels, en particulier aux États-Unis,
remet en question le concept de pic pétrolier. Certains analystes préfèrent maintenant évoquer
le futur pic de demande, en raison de la disponibilité de nombreuses ressources (bien que
moins accessibles et donc plus coûteuses à extraire). ( Muner, 2014 )
L’apparition de ce pic a déjà eu lieu dans de nombreux champs de pétrole exploités, situés
dans le golfe du Mexique, en mer du Nord, etc. : la production y décroît plus ou moins
rapidement, selon l’évolution des procédés d’exploitation utilisés pour améliorer l’extraction
des dernières réserves de pétrole du champ. Considérant l’ensemble des réserves mondiales,
auxquelles on rapporte ce phénomène, on parle alors de « Pic pétrolier ». Lorsque la moitié
des réserves mondiales aura été exploitée, nous aurons franchi le « Peak Oil », et nous
entrerons, comme le pensent beaucoup, dans une époque de grand danger pour notre
économie et l’équilibre de la société : celui d’une stabilité fragilisée, avant le déclin et la
rapide raréfaction de la production pétrolière. ( Muner, 2014 )
Figure 2.2.4. le pic de la production mondiale ( https://www.Jean-
MarcJanvovici.com)

 Quand aura lieu le pic pétrolier ?


Bien que l’on puisse affirmer avec certitude que la quantité de pétrole présente dans les sous-
sols est limitée et que la production de pétrole atteindra un pic avant de diminuer, les
prédictions concernant le moment précis de ce pic varient considérablement. Les estimations
qui avaient prédit le pic pétrolier aux États-Unis en 1970 se sont avérées être très précises.
Cependant, il en va différemment pour les réserves de pétrole mondiales. Il est impossible
d’estimer avec précision leur volume, leur localisation et leur exploitabilité, en raison des
enjeux géopolitiques majeurs liés aux données disponibles. Chaque pays annonce les réserves
dont il dispose sans possibilité de contrôle (à de rares exceptions près). Les différentes
méthodes de déclaration des réserves de pétrole ainsi que l’opacité qui règne autour de ces
chiffres ne facilitent pas le travail.( Muner, 2014 )
Personne n’est donc en mesure d’estimer de façon un tant soit peu précise les réserves de
pétrole mondiale, et a fortiori la date du Pic pétrolier.
Cependant, il est possible d’effectuer un calcul rapide : jusqu’à présent, 1 200 milliards de
barils ont été consommés, selon les données officielles de l’Opep. Il reste donc environ 1 500
milliards de barils à extraire. En se basant sur le niveau actuel de consommation, ce qui est
une prévision optimiste, on peut estimer que la moitié du total des réserves de pétrole
souterraines aura été extraite au début de l’année 2017. Les parties concernées, telles que les
économistes, les gouvernements des États-Unis et des pays de l’Opep, ainsi que certaines
compagnies pétrolières, sont toujours résolument optimistes et affirment que le pic pétrolier
devrait se produire vers 2020, voire 2035, en extrapolant à partir des réserves réelles de
pétrole et en leur ajoutant le réserves de pétrole de schiste et de sable bitumineux.
L’Association du Peak Oil, qui adopte une perspective pessimiste, avait prédit que le pic
pétrolier aurait lieu en 2013. Cependant, certains estiment que l’échéance de l’épuisement des
réserves de pétrole pourrait être repoussée de nombreuses années grâce à l’exploitation
récente du pétrole de schiste, qui connaît un essor important aux États-Unis. Selon l’Agence
américaine de l’énergie, les réserves de pétrole de schiste représenteraient environ 10 % des
réserves mondiales de pétrole, tandis que pour le gaz de schiste, elles représenteraient environ
30 % des réserves mondiales. Cependant, plusieurs arguments remettent en question cette
idée. C’est notamment :
Ressource limitée : Bien que l’exploitation du pétrole de schiste ait connu une croissance
significative, il est important de noter que les réserves de pétrole de schiste sont limitées. Une
fois que ces réserves seront épuisées, il sera nécessaire de trouver d’autres sources d’énergie
pour répondre à la demande croissante. ( Muner, 2014 )
Coûts élevés : L’exploitation du pétrole de schiste nécessite des techniques d’extraction
complexes, telles que la fracturation hydraulique, qui sont coûteuses à mettre en œuvre. Les
coûts élevés de production peuvent limiter la rentabilité à long terme de l’exploitation du
pétrole de schiste, en particulier si les prix du pétrole baissent.( Muner, 2014 )
Impact environnemental : L’exploitation du pétrole de schiste a suscité des préoccupations
quant à son impact sur l’environnement. La fracturation hydraulique peut entraîner des
problèmes de contamination de l’eau, des émissions de gaz à effet de serre et des risques
sismiques. Ces préoccupations environnementales peuvent entraîner des réglementations plus
strictes et des oppositions locales, limitant ainsi le développement à grande échelle du pétrole
de schiste.( Muner, 2014 )
Déclin rapide des puits : Les puits de pétrole de schiste ont tendance à connaître un déclin de
production plus rapide par rapport aux puits conventionnels. Cela signifie qu’il est nécessaire
de forer continuellement de nouveaux puits pour maintenir les niveaux de production, ce qui
peut être coûteux et techniquement complexe.( Muner, 2014 )
Dépendance aux fluctuations des prix : L’exploitation du pétrole de schiste est fortement
influencée par les fluctuations des prix du pétrole. Lorsque les prix sont bas, il devient moins
rentable d’extraire du pétrole de schiste, ce qui peut entraîner une réduction de l’activité
d’exploitation.( Muner, 2014 )
Il est important de noter que ces arguments ne remettent pas en question le fait que
l’exploitation du pétrole de schiste ait eu un impact significatif sur le marché mondial du
pétrole. Cependant, ils soulignent les limites et les défis associés à cette exploitation et
mettent en garde contre une vision excessive de son potentiel à repousser l’épuisement des
réserves de pétrole à long terme.( Muner, 2014 )
 Effets du pic pétrolier
Si sa date précise n’est pas connue, les effets du Pic pétrolier sont évidents ; les premières
conséquences sont facilement imaginables, et leurs répercussions multiples donnent à voir la
catastrophe potentielle qu’il constitue pour un pays impréparé à sa survenue. Puisque la
production de pétrole mondiale est condamnée à baisser en volume, la consommation devrait
elle aussi mécaniquement diminuer ! Dans une économie de marché, c’est le prix qui fait
office de régulateur entre l’offre et la demande. Lorsqu’il se raréfiera, le pétrole sera si cher
que sa consommation mondiale sera de facto réduite. Le pétrole représente aujourd’hui plus
de 40 % de la consommation d’énergie fossile. Il s’agit d’anticiper sa raréfaction. On peut
partiellement lui substituer du gaz et du charbon, mais il sera cependant impossible de le
remplacer complètement par du gaz ou du charbon, plus difficiles à transporter : on ne
transformera pas très rapidement le parc des voitures en circulation, on ne fera pas disparaître
d’un coup tous les moteurs à kérosène, diesel, fuel ou aux autres carburants fossiles… Autre
phénomène, lorsque le pétrole se raréfiera, mécaniquement les prix du gaz et du charbon
augmenteront aussi, du fait de la forte hausse de leur demande. La très forte hausse du prix du
pétrole et le déclin rapide de sa production entraîneront nécessairement, année après année,
une forte baisse des produits intérieurs bruts (PIB) des économies qui dépendent du pétrole :
aujourd’hui à peu près toutes les grandes économies du monde ! Cette situation donnera lieu à
des luttes sauvages entre les différents pays pour sécuriser leur approvisionnement en pétrole.
( Muner, 2014 )
Depuis l’an 2000, les prix du pétrole ont connu une augmentation de plus de six fois leur
valeur initiale, principalement en raison des défis liés à l’établissement de nouvelles
exploitations et de la spéculation excessive. Lorsque le pic pétrolier surviendra, il est
raisonnable de prévoir une augmentation considérable du prix du pétrole, atteignant des
sommets sans précédent, par exemple jusqu’à 300 dollars. Alors qu’une augmentation
considérable du prix du pétrole peut avoir plusieurs conséquences significatives, notamment :
Augmentation des coûts de l’énergie : Les prix plus élevés du pétrole se traduisent
généralement par des coûts plus élevés pour l’essence, le diesel, le chauffage domestique et
d’autres sources d’énergie dérivées du pétrole. Cela peut peser sur les consommateurs, les
entreprises et l’économie dans son ensemble, entraînant une diminution du pouvoir d’achat et
une augmentation des coûts de production. ( Muner, 2014 )
Inflation : L’augmentation des prix du pétrole peut avoir un effet inflationniste sur l’économie
dans son ensemble. Étant donné que le pétrole est un ingrédient clé dans de nombreux
secteurs économiques, tels que le transport, la production d’électricité et la fabrication, une
hausse des prix du pétrole peut entraîner une augmentation des coûts de production, qui sont
souvent répercutés sur les consommateurs sous forme de prix plus élevés pour les biens et
services. ( Muner, 2014 )
Récession économique : Les fortes augmentations du prix du pétrole ont été historiquement
associées à des ralentissements économiques ou même à des récessions. Lorsque les coûts de
l’énergie augmentent de manière significative, cela peut réduire la demande de biens et
services, entraînant une contraction de l’activité économique. Les entreprises peuvent réduire
leurs investissements, les consommateurs peuvent réduire leurs dépenses et le chômage peut
augmenter.( Muner, 2014 )
Dépendance accrue des énergies alternatives : Une hausse des prix du pétrole peut inciter les
gouvernements, les entreprises et les consommateurs à chercher des alternatives énergétiques
moins coûteuses et plus durables. Cela peut stimuler l’investissement dans les énergies
renouvelables, l’efficacité énergétique et d’autres sources d’énergie alternatives, réduisant
ainsi la dépendance à long terme au pétrole et favorisant la transition vers une économie plus
verte. ( Muner, 2024 )
Instabilité géopolitique : Les fluctuations importantes des prix du pétrole peuvent avoir des
répercussions sur la stabilité géopolitique. Les pays riches en pétrole peuvent voir leur
pouvoir économique et politique renforcé, tandis que les pays importateurs dépendants du
pétrole peuvent faire face à des défis économiques et stratégiques. Les tensions géopolitiques
liées aux ressources pétrolières peuvent également augmenter, ce qui peut avoir des
conséquences sur la sécurité régionale et mondiale.( Muner, 2014 )
Il convient de noter que les conséquences réelles d'une augmentation considérable du prix du
pétrole peuvent varier en fonction de nombreux facteurs, tels que l’offre et la demande, les
politiques gouvernementales, les avancées technologiques et les conditions économiques
mondiales. ( Muner, 2014 )

III.3. LES ALTERNATIVES AU PÉTROLE

III.3.1. Les avancées technologiques dans les véhicules propres


Le phénomène des véhicules électriques est en pleine expansion, et les recherches innovantes
en ingénierie améliorent constamment leurs performances sur de multiples aspects. Outre les
avantages écologiques évidents et les coûts de fonctionnement réduits, des progrès
significatifs ont été réalisés, notamment en ce qui concerne l’autonomie de la batterie et le
temps de recharge. Ces deux aspects, qui posaient des problèmes majeurs pour de nombreux
conducteurs, sont considérablement améliorés grâce aux dernières avancées dans le domaine
de la propulsion électrique.
 Autonomie : des batteries de plus en plus performant
L’autonomie des voitures électriques est souvent perçue comme un défi pour les conducteurs
qui effectuent régulièrement de longs trajets. En effet, les modèles de voitures électriques
citadines et familiales (les plus abordables et courants) offrent généralement une autonomie
comprise entre 150 et 250 kilomètres, rarement dépassant les 300 kilomètres. Cette limite peut
être contraignante pour les conducteurs qui effectuent fréquemment de longs trajets. En
revanche, les véhicules de gamme supérieure tels que les berlines et les SUV peuvent
atteindre jusqu’à 400 kilomètres d’autonomie. Cependant, grâce aux progrès récents des
technologies de propulsion électrique, les derniers modèles de voitures électriques offrent une
autonomie accrue, parfois supérieure à 500 kilomètres. Cette amélioration considérable rend
les voitures électriques de plus en plus viables pour un nombre croissant d’automobilistes. (
www.technique-ingenieur.com )
 Des nouvelles technologies de recharge rapide
En ce qui concerne le temps de recharge, il constitue souvent une contrainte dans de
nombreuses situations telles que les déplacements fréquents, les besoins urgents ou
inattendus, ainsi que les longs trajets. En effet, avec une recharge domestique standard (prise
murale), il faut généralement prévoir entre 8 et 12 heures pour une charge complète, tandis
qu’une borne de recharge publique (d’une puissance moyenne de 10 à 20 kW) nécessite au
moins 4 à 6 heures. Cependant, les dernières avancées technologiques dans le domaine de la
recharge rapide ont permis de recharger une batterie de 0 % à 80 % en seulement 30 à 60
minutes, grâce à des puissances allant jusqu’à 150 kW (bien que ces chiffres dépendent de la
capacité de la batterie et de la puissance exacte du chargeur). ( www.technique-
ingenieur.com )
 Une expérience de conduite globale plus agréable
Outre l’autonomie de la batterie et le temps de recharge, d’autres innovations techniques
viennent considérablement améliorer l’expérience de conduite des véhicules électriques. Tout
d’abord, les avancées en termes de puissance (nombre de chevaux), de vitesse et
d’accélération attirent les passionnés d’automobile. En ce qui concerne le confort, outre le
silence apprécié des véhicules électriques, de nouveaux équipements intérieurs et des
technologies d’assistance à la conduite sont disponibles. Ces dernières ne garantissent pas
seulement le confort, mais également la sécurité des occupants du véhicule. Les capteurs
intégrés détectent les obstacles et avertissent le conducteur en cas de danger imminent. Ainsi,
ces avancées technologiques contribuent à une expérience de conduite plus agréable,
sécurisée et sophistiquée pour les conducteurs de véhicules électriques. ( www.technique-
ingénieur.com )

III.3.2. Le développement dans les énergies renouvelables

Figure III.3.2 développement des filières renouvelables


(https://www.connaissancedesenergies.com )
Le monde a installé l’an dernier un niveau « historique » de 50% d’énergies renouvelables en
plus par rapport à 2022, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui anticipe un
rythme inédit dans les années à venir, bien qu’insuffisant encore face au réchauffement
climatique.
Selon l’AIE, l’énergie renouvelable n’a jamais connu une expansion aussi rapide au cours des
30 dernières années, offrant ainsi une réelle opportunité d’atteindre l’objectif fixé parles
gouvernements lors de la COP28, qui est de tripler la capacité mondiale d’ici 2030.
Cependant, l’Agence souligne que ce rythme n’est pas encore suffisant, notamment en ce qui
concerne le besoin de financements pour les pays émergents et en développement. (
www.france24.com )
« Dans les conditions et les politiques actuelles, la capacité mondiale pourrait être multipliée
par 2,5 d’ici 2030. Cependant, cela ne suffit pas encore à atteindre l’objectif de triplement fixé
par la COP28. Néanmoins, nous nous en rapprochons et les gouvernements disposent des
outils nécessaires pour combler cette différence », résume Fatih BBirol (
www.france24.com )
L’éolien terrestre et le photovoltaïque sont meilleur marché aujourd’hui que les nouvelles
centrales à combustibles fossiles presque partout, et moins chers que les centrales déjà
installées dans la plupart des pays », souligne le responsable.( www.france24.com )
L’an dernier a notamment vu les prix des modules photovoltaïques baisser de près de 50% sur
un an, et ce mouvement devrait se poursuivre avec la montée observée des capacités
manufacturières, relève l’agence, créée il y a pile 50 ans par l’OCDE quand il s’agissait alors
de répondre au choc pétrolier. ( www.france24.com )
La situation de l’industrie éolienne en Europe est de plus en plus complexe en raison de
l’augmentation des coûts de production, des taux d’intérêt élevés et des procédures
d’obtention de permis longues. Cependant, de nombreux pays ont déjà ajusté leurs appels
d’offres pour faire face à cette réalité. ( www.france24.com )
L’objectif de tripler la part des énergies renouvelables est un objectif mondial, mais les
besoins varient d’un pays à l’autre.
Pour les pays riches et les grandes économies émergentes, l’Agence internationale de
l’énergie souligne l’importance de mettre fin aux hésitations dans les politiques nationales,
d’investir dans la modernisation et l’adaptation des réseaux, ainsi que de réduire les délais et
les complications administratives. ( www.france24.com )
Pour les autres pays, l’accès à des financements et la mise en place de cadres de régulation
robustes seront déterminants, ajoute le rapport. Ainsi que la fixation d’objectifs d’installation
de renouvelables, objectifs encore absents dans certains pays.
« Le niveau atteint en 2023 montre qu’un triplement est complètement réalisable », a réagi
Dave Jones, du centre de réflexion Ember. ( www.france24.com )
Si l’on ajoute les avancées de l’efficacité énergétique, « nous progressons non seulement vers
un pic de la demande de fossiles cette décennie mais vers une chute de taille de leur
consommation », estime-t-il.
Selon Dean Cooper, membre de l’ONG WWF, la croissance de la production d’énergie
renouvelable est encourageante, mais insuffisante : « Ceux qui aspirent à préserver une
planète habitable doivent exercer une pression accrue sur leurs gouvernements pour qu’ils
passent des paroles à l’action ». ( www.france24.com )
Fatih Birol ajoute : « Il est positif que plus de 200 pays aient signé l’accord de la COP28. Cela
démontre qu’ils prennent cet enjeu au sérieux. Cependant, nous accordons une grande
importance aux chiffres, c’est pourquoi l’AIE surveillera les progrès accomplis, les actions
entreprises par chaque pays, et nous en informerons le public ». (
https://www.france24.com )
Selon l’ONG WWF, il existe plusieurs obstacles majeurs à la croissance de la production
d’énergie renouvelable. Les principaux sont les suivants :
 Les politiques et réglementations défavorables : Des politiques et réglementations
inadéquates ou instables peuvent entraver le développement de l’énergie renouvelable.
Cela peut inclure des subventions insuffisantes, des barrières administratives, des
tarifs d’accès au réseau désavantageux, etc
 Les coûts élevés de mise en place :
Bien que les coûts de production d’énergie renouvelable aient considérablement diminué ces
dernières années, ils restent souvent plus élevés que ceux des énergies fossiles. Cela peut
rendre les projets d’énergie renouvelable moins attractifs pour les investisseurs et les
décideurs politiques. ( www.france24.com )
 Le manque de financement et d’investissement
L’accès à des financements adéquats est souvent un défi pour les projets d’énergie
renouvelable, en particulier dans les pays en développement. Les investissements publics et
privés dans l’infrastructure et les technologies renouvelables sont essentiels pour stimuler la
croissance. ( www.france24.com )
 Les infrastructures de réseau inadaptées
Les réseaux électriques existants peuvent ne pas être suffisamment préparés pour intégrer de
grandes quantités d’énergie renouvelable. Des investissements dans la modernisation et
l’adaptation des réseaux sont nécessaires pour faciliter l’intégration efficace de ces sources
d’énergie. ( www.france24.com )
 Les oppositions locales et les conflits d’intérêts
Certains projets d’énergie renouvelable peuvent rencontrer une opposition locale en raison de
préoccupations environnementales, de conflits d’intérêts avec d’autres secteurs ou de l’impact
sur les communautés locales. La résolution de ces problèmes et la promotion d’une
participation et d’un soutien locaux sont essentiels pour surmonter ces obstacles.(
www.france24.com )

III.3.3. les initiatives de la transition énergétique et les politiques


gouvernementales
Les initiatives de la transition énergétique et les politiques gouvernementales jouent un rôle
crucial dans la promotion de sources d’énergie propres et durables, et dans la réduction de la
dépendance au pétrole. Voici quelques exemples de ces initiatives et politiques :
 Les objectifs climatiques et les accords internationaux
De nombreux pays se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre dans le
cadre d’accords internationaux tels que l’Accord de Paris. Ces objectifs exigent des réductions
significatives des émissions et stimulent la transition énergétique en encourageant l’adoption
de sources d’énergie renouvelables et en décourageant l’utilisation du pétrole et d’autres
combustibles fossiles.( Muner, 2014 )
 Les incitations financières
Les gouvernements mettent en place des incitations financières pour encourager l’adoption
de technologies propres. Cela peut prendre la forme de subventions pour l’installation de
panneaux solaires, d’éoliennes ou de systèmes de stockage d’énergie, de crédits d’impôt pour
l’achat de véhicules électriques, ou encore de tarifs préférentiels pour l’électricité produite à
partir de sources renouvelables. ( Muner, 2014 )
 Les normes et réglementations
Les gouvernements établissent des normes et des réglementations visant à réduire l’empreinte
carbone des industries et des secteurs clés. Par exemple, ils peuvent imposer des limites
d’émissions pour les véhicules, encourager l’efficacité énergétique dans les bâtiments, ou
exiger des entreprises qu’elles utilisent une certaine quantité d’énergie renouvelable dans leur
mix énergétique. ( Muner, 2014 )
 La recherche et développement
Les gouvernements investissent dans la recherche et le développement de technologies
propres, telles que les batteries de pointe, les technologies de capture et de stockage du
carbone, et les carburants alternatifs. Ces investissements visent à stimuler l’innovation et à
accélérer la commercialisation de solutions énergétiques plus durables.( Muner, 2014 )
 Les programmes de sensibilisation et d’éducation
Les gouvernements mettent en place des programmes de sensibilisation et d’éducation pour
informer les citoyens sur les enjeux liés au changement climatique et à la transition
énergétique. Cela comprend la promotion de comportements éco-responsables,
l’encouragement à l’adoption de modes de transport plus durables, et la sensibilisation aux
avantages des énergies renouvelables. ( Muner, 2014 )
Ces initiatives et politiques gouvernementales sont essentielles pour accélérer la transition
énergétique et réduire la dépendance au pétrole. Elles créent un environnement favorable à
l’adoption de sources d’énergie plus propres, encouragent l’innovation technologique et
stimulent les investissements dans les infrastructures nécessaires. En combinant ces efforts
avec l’engagement des entreprises et des citoyens, il est possible de créer un avenir
énergétique plus durable et résilient. ( Muner, 2014 )

III.4. OPPORTUNITÉS FUTURES DU PÉTROLE

III.4.1. le développement technologique dans l’exploitation pétrolière pour une


production plus propres
La nécessité de réduire les émissions de GES et d’améliorer l’efficacité de l’utilisation des
ressources a stimulé l’innovation en matière d’énergies propres et de technologies sobres en
énergie et la recherche de produits plus verts dans l’ensemble du secteur. Les solutions
technologiques que le secteur met le plus couramment en œuvre pour réduire ses émissions
sont synthétisées dans la figure ci-dessous.
Figure III.4.1 Émission par source, part et solution possible, en pourcentage.
( L’avenirdu travail dans l’industrie pétrolière et gazière, OIT )

Pour ce qui est du segment en amont, le secteur œuvre à l’électrification des plateformes
offshore. L’autorité britannique du pétrole et du gaz estime que l’électrification pourrait
réduire de 2 ou 3 millions de tonnes les émissions des plateformes d’ici à 2030, soit
l’équivalent de 20 pour cent des émissions découlant de la production actuelle.
( Organisation internationale du travail, 2022 )
Une baisse considérable des émissions pourrait également être obtenue en réduisant les
émissions fugitives et l’éventage de méthane, ainsi que le torchage. La Banque mondiale a
estimé que le torchage avait généré 400 millions de tonnes de GES en 2019 et a lancé une
initiative visant à mettre fin au torchage systématique à l’horizon 2030 79. De nombreuses
entreprises européennes se sont déjà engagées à l’éliminer d’ici à 2025 80. ( Organisation
internationale du travail, 2022 )
Dans ce même segment, certains pays et des entreprises explorent également des solutions
pour le captage, l’utilisation et le stockage du dioxyde de carbone (technologies de CUSC),
dans lesquelles le CO2 est capté en sortie de moteur ou d’usine, stocké dans des formations
géologiques, puis transformé en béton, en plastique ou en alcool par des procédés chimiques
et industriels. L’AIE a estimé que l’ensemble des nouveaux projets de CUSC qui ont été
annoncés pourrait porter les investissements annuels dans ce domaine à 40 milliards de dollars
É.-U. d’ici à 2024. ( Organisation internationale du travail, 2022 )
À l’avenir, le captage, l’utilisation et le stockage du dioxyde de carbone (CUSC) pourraient
jouer un rôle crucial dans la réduction des émissions de CO2 et constituer des technologies
essentielles pour décarboner le secteur de l’énergie à long terme. Des initiatives significatives
dans ce domaine ont été observées à travers le monde. ( Organisation internationale du
travail, 2022 )
En Chine, par exemple, un projet d’envergure vise à capturer jusqu’à 1 million de tonnes de
CO2 émises chaque année par les raffineries. Aux États-Unis, près de 50 nouveaux projets de
captage du carbone ont été annoncés entre janvier 2020 et août 2021, principalement dans les
secteurs industriels et de transformation des combustibles. Dans la mer du Nord, un
partenariat entre de grandes sociétés pétrolières et gazières européennes a initié un projet de
stockage du CO2 en mer, soutenant ainsi l’initiative norvégienne visant à développer un projet
de CUSC pleinement intégré à l’échelle industrielle. Ces exemples ne représentent qu’une
partie des 120 nouveaux projets de CUSC lancés à grande échelle ces dernières années.
( Organisation internationale du travail, 2022 )
Les technologies de CUSC ont été discutées depuis les négociations de la Convention-cadre
des Nations Unies sur les changements climatiques, qui ont eu lieu lors du Sommet de la Terre
à Rio de Janeiro en 1992. Cependant, en raison de leur lien avec l’avenir de l’industrie
pétrolière et gazière, et du rôle économique important que ce secteur joue dans de nombreux
pays, leur utilisation est encore sujette à controverse. Certains craignent qu’elles ne légitiment
la poursuite de l’utilisation des énergies fossiles et compromettent les engagements existants
en matière de réduction des émissions. Greenpeace soutient que ces technologies pourraient
maintenir la dépendance de la planète aux énergies fossiles. ( Organisation internationale
du travail, 2022)
En outre, des préoccupations subsistent quant aux possibles fuites de carbone sur les sites de
stockage ou les pipelines de transport. La quantité considérable d’énergie requise pour
capturer et stocker le carbone, également appelée « pénalité énergétique », suscite également
des inquiétudes, notamment si cette énergie provient de combustibles fossiles. Une étude de
l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis portant sur 13 projets de CUSC a
révélé que les résultats de sept d’entre eux étaient peu convaincants, que deux n’avaient pas
atteint leurs objectifs et qu’un projet avait été interrompu. ( Organisation internationale du
travail, 2022 )
Enfin, il convient de rappeler que la nature elle-même constitue un système de CUSC qui
s’est développé sur des centaines de millions d’années. Il est possible et recommandé de lui
redonner vie en mettant fin à la déforestation, en rétablissant la nature sauvage et en restaurant
la biodiversité, comme le souligne Sir David Attenborough. ( Organisation internationale
du travail, 2022)
III..4.2. la demande persistante et croissante du pétrole

Figure III.4.2 l’évolution de la consommation du pétrole par région (


https://www.direns.mine-paristech.fr )

Si l’Agence internationale de l’énergie prévoit un pic de la demande mondiale de pétrole cette


décennie, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole anticipe une hausse de cette
demande de 17% d’ici à 2045.
C’est l’un des grands enjeux de la COP28 qui s’ouvre ce jeudi à Dubaï. Les quelque 200 pays
présents vont-ils parvenir à s’accorder sur des engagements de réduction de l’utilisation de
pétrole dans le texte final de la conférence des Nations unies sur le changement climatique ?
Il y a deux ans à Glasgow, les pays avaient accepté d’abandonner progressivement
l’utilisation du charbon mais cet objectif n’avait pas été appliqué à l’ensemble des
combustibles fossiles comme le gaz et l’or noir. Un obstacle dans la lutte contre le
changement climatique alors que 15% des émissions mondiales sont liées à l’énergie résultant
de la production, du transport et de la transformation du pétrole et du gaz. ( www.bfmtv.com )
Bien que les Etats-Unis et l’Union européenne poussent en faveur d’engagements élargis à
l’ensemble des combustibles fossiles dans l’accord final de la COP28, les pays du G20 ne se
sont pas alignés sur le sujet et la Russie s’oppose même à de telles mesures. Plusieurs pays
dont l’économie dépend des combustibles fossiles plaident plutôt en faveur des technologies
de capture et stockage de CO2 ou le développement des capacités en matière d’énergies
renouvelables afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre et le réchauffement
climatique.( www.bfmtv.com )
Mais une action sur le levier des hydrocarbures est en réalité inévitable pour atteindre la
neutralité carbone en 2050, une condition pour garder l’objectif de 1,5°C à portée de main.
Dans cette optique, la consommation de pétrole et de gaz doit diminuer de plus de 75% à cet
horizon selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). ( www.bfmtv.com )
Cependant, la demande pétrolière est toujours forte et le restera dans les années à venir.
Toujours d’après les chiffres de l’AIE, elle devrait atteindre un niveau record de 102 millions
de barils par jour en 2023, marque qu’elle devrait élever à 103 millions de barils par jour
l’année prochaine. ( www.bfmtv.com )
Après une hausse annuelle de 2,4 millions de barils par jour portée par l’appétit de la Chine
pour l’or noir, la croissance globale de la demande devrait ralentir à 930.000 barils par jour en
2024 sous l’effet de gains d’efficacité énergétique, de l’essor des véhicules électriques, et les
effets du rebond économique post-Covid commençant à se dissiper. Mais l’AIE pointe du
doigt une soif d’énergies fossiles qui reste trop grande pour respecter les objectifs climatiques
malgré le bond en avant « phénoménal » des énergies propres.( www.bfmtv.vom )
Et l’agence anticipe même une poursuite de la hausse de la consommation jusqu’à un pic qui
devrait survenir durant la décennie, en raison paradoxalement de la croissance
« spectaculaire » des technologies énergétiques plus propres et des voitures électriques.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) va plus loin et prévoit quant à elle
une augmentation de la demande mondiale de 17% d’ici à 2045 par rapport à 2022. (
www.bfmtv.com )
Dans le détail, elle bondirait à 106,1 mb/j (million de barils par jour) en 2025, 112 en 2030
avant de connaître une hausse plus modérée à partir de 2035, passant de 114,4 mb/j à 116 mb/j
en 2045. ( www.bfmtv.com )
D’après l’OPEP, la demande dans les prochaines décennies sera tirée par les pays non
membres de l’OCDE avec l’Inde comme principale moteur, alors qu’elle déclinera à partir de
2025 dans la zone OCDE. Conseiller du centre énergie de l’Institut français des relations
internationales (IFRI), Olivier Appert explique cette dichotomie par des situations
démographiques et de développement différentes : « Les pays hors OCDE ont besoin
d’énergie pour leur population qui augmente et dont le niveau de vie progresse également à
l’image de l’Inde ou de plusieurs pays africains. ( www.bfmtv.com )
Il insiste notamment sur la Chine qui contribue à la moitié de la hausse de la demande de
pétrole et dont la consommation d’or noir a été multipliée par trois entre 2000 et 2021.
Malgré les discours portés par Pékin, l’ancien président du Conseil français de l’énergie
estime que l’Empire du Milieu ne donne pas la priorité à la réduction des émissions de gaz à
effet de serre mais plutôt à ses ambitions de leadership économique mondial avec un objectif
daté symbolique : le centenaire de la République populaire de Chine en 2049. (
www.bfmtv.com )
Par ailleurs, ce dernier rappelle que l’identité du prochain président américain pourrait avoir
une incidence majeure sur l’orientation de la consommation de pétrole des Etats-Unis, déjà
premier producteur mondial d’or noir. ( www.bfmtv.com )
A la tête de l’Union française des industries pétrolières (UFIP), Olivier Gantois se range du
côté des prévisions de l’AIE qui envisagent deux grands scénarios à l’horizon 2050. Le
premier, davantage pessimiste, prévoit une poursuite des dynamiques actuelles qui permettrait
de réduire faiblement la demande mondiale à 90 millions de barils par jour tandis que le
second répondrait à l’objectif du « net zero » en divisant par quatre la consommation
mondiale de pétrole (autour de 25 millions de barils par jour). S’il admet que la région
asiatique et plus particulièrement la Chine continue de porter la demande pétrolière, il insiste
sur les engagements pris par Pékin pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2060. (
www.bfmtv.com )
Le président de l’UFIP estime qu’une baisse de la consommation de pétrole ne peut pas passer
par une contraction de l’offre qui répond à une demande : « Globalement, la production
pétrolière équilibre toujours la demande. Les compagnies ajustent la production en fonction
des projections de demande. » ( www.bfmtv.com )
Une analyse qui fait écho à l’annonce faite en septembre par Total énergies d’une hausse de sa
production d’hydrocarbures de 2 à 3% par sur les cinq prochaines années afin de répondre à la
demande des pays émergents. Plus récemment, c’est le géant pétrolier émirati ADNOC, dont
le PDG Sultan Al-Jaber préside la COP28, qui a annoncé prévoir 150 milliards de dollars
d’investissements jusqu’en 2027 pour accroître sa capacité de production. (
www.bfmtv.com )
Sultan Al-Jaber argue que son pétrole est moins cher et moins carboné, en raison d’une
extraction plus simple, que celui d’autres régions du monde, et qu’Adnoc ne fait pour l’instant
qu’augmenter la capacité d’extraction, non la production elle-même, afin de se préparer à
répondre à la demande future à l’instar de Total énergies. Il martèle que les combustibles
fossiles ne pourront être abandonnés que lorsque suffisamment d’énergies renouvelables
pourront les remplacer. De son côté, l’OPEP juge que la demande pétrolière ne pourra être
comblée qu’au prix d’investissements dans le secteur pétrolier d’ici 2045 estimés à 14.000
milliards de dollars, soit environ 610 milliards de dollars en moyenne par an. « Les appels à
arrêter les investissements dans de nouveaux projets sont malavisés et pourraient conduire au
chaos énergétique et économique », selon Haitham Al Ghais. ( www.bfmtv.com )
Si Olivier Gantois assure du maintien des investissements conséquents des adhérents de
l’UFIP dans des projets d’énergies propres, Olivier Appert ne cache pas son scepticisme quant
à l’issue de la COP28 : « Des grandes décisions sont prises mais la réalité est toute autre. Est-
ce que l’accord final sera appliqué par Trump s’il est réélu, par le nouveau président argentin
ou le potentiel prochain premier ministre néerlandais ? Les pays européens peuvent signer
sans problème un accord de réduction de la production de pétrole mais tant qu’il n’y a pas une
position ferme et des mesures claires, ce n’est pas l’ONU qui va imposer à la Russie ou
l’Arabie saoudite une réduction de la production. » ( www.bfmtv.com )

III.4.3. l’exploitation de pétroles non conventionnels


Le pétrole non conventionnel fait référence à un type de pétrole qui ne peut pas être extrait par
les méthodes traditionnelles. Il englobe :
Les huiles extra lourdes situées dans le bassin pétrolier de l’Orénoque au Venezuela. On
estime que ce bassin contient des quantités d’hydrocarbures équivalentes à toutes les réserves
mondiales. Actuellement, les ressources récupérables, c’est-à-dire les réserves, sont estimées à
environ 100 milliards de barils en utilisant les techniques de production actuelles. Cependant,
les réserves potentielles sont estimées à 300 milliards de barils, ce qui dépasse les réserves de
l’Arabie saoudite (260 milliards de barils). Pour rendre ces bruts extra-lourds plus faciles à
transporter et à traiter dans une raffinerie classique, ils doivent subir un prétraitement et être
transformés par des procédés de craquage en un pétrole plus léger. ( Frédéric, 2014 )
Les sables asphaltiques se composent, comme leur nom l’indique, d’un mélange de sable et
d’asphalte ou de bitume. Le pétrole, formé à de grandes profondeurs dans les terres
canadiennes, a migré vers la surface, où les fractions légères se sont évaporées tandis que les
fractions lourdes se sont mélangées au sable. Ces sables asphaltiques sont principalement
concentrés au Canada, notamment dans la région d’Athabasca et sur l’île Melville. Les
ressources estimées actuellement s’élèvent à environ 2000 milliards de barils, dont 200
milliards pourraient être récupérables. L’exploitation des sables asphaltiques est coûteuse, et
certains projets nécessitent un prix du pétrole compris entre 60 et 80 $ pour être rentables.
( Frédéric, 2014 )
Les schistes bitumineux sont des roches contenant de la matière organique dont la
transformation en hydrocarbures n’est pas complète. Sous l’effet d’une forte chaleur, ils
peuvent produire des huiles similaires à certains types de pétrole brut. Les schistes bitumineux
représentent des ressources considérables, mais leur coût de production est élevé, et les
techniques d’exploitation actuelles sont préjudiciables à l’environnement. À l’heure actuelle,
la production d’huile à partir de schistes bitumineux est pratiquement inexistante.( Frédéric,
2014)
L’exploitation des hydrocarbures non conventionnels a permis d’accroître les réserves
mondiales du pétrole dont la part continuera à augmenter avec le développement
technologique dans lequel les entreprises pétrolières continue à investir pour une extraction
respectueuses de l’environnement et moins coûteuse en vu d’augmenter la contribution de ces
types de pétrole dans l’approvisionnement du globe en liquide. ( Frédéric, 2014 )

IV. LES IMPLICATIONS SOCIO-ÉCONOMIQUES DE L’AVENIR DU PÉTROLE

L’avenir du pétrole est un sujet d’une grande importance tant sur le plan social que sur le plan
économique. Le pétrole a été pendant longtemps la principale source d’énergie utilisée dans le
monde, mais il fait face à de nombreux défis et évolutions qui auront des implications
significatives à l’avenir.
IV.1. Les implications sociales
Du point de vue social, la question de l’avenir du pétrole est étroitement liée à la transition
énergétique et à la lutte contre le changement climatique. Le pétrole est une source d’énergie
fossile qui émet de grandes quantités de dioxyde de carbone lorsqu’il est brûlé, contribuant
ainsi au réchauffement climatique. En conséquence, il y a une pression croissante pour réduire
la dépendance au pétrole et adopter des sources d’énergie plus propres et durables, telles que
l’énergie solaire, éolienne et nucléaire. ( www.sciencepo.fr )
Cette transition énergétique aura des implications sociales majeures. Tout d’abord, elle
exigera une reconversion de l’industrie pétrolière, qui est actuellement un important
employeur dans de nombreux pays. La fermeture des puits de pétrole et des raffineries
pourrait entraîner des pertes d’emplois et des difficultés pour les travailleurs de ces secteurs. Il
sera donc crucial de mettre en place des mesures d’accompagnement, telles que la formation
professionnelle et le soutien à la reconversion, pour atténuer les effets sociaux négatifs de
cette transition. ( www.sciencepo.fr )
D’un autre côté, la transition énergétique peut également créer de nouvelles opportunités
d’emploi. Les secteurs des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique sont en
expansion, offrant des emplois dans des domaines tels que l’installation de panneaux solaires,
la gestion de réseaux électriques intelligents et le développement de technologies de stockage
d’énergie. Il faudra donc investir dans la formation et l’éducation pour développer les
compétences nécessaires à ces nouveaux emplois.( www.sciencepo.fr )

IV.2. les implications économique


Sur le plan économique, l’avenir du pétrole aura également des répercussions importantes.
Historiquement, les pays riches en pétrole ont souvent bénéficié de revenus importants grâce à
l’exportation de cette ressource. La diminution de la demande de pétrole pourrait avoir un
impact négatif sur les économies des pays producteurs, à moins qu’ils ne diversifient leur
économie et investissent dans d’autres secteurs.( www.sciencepo.fr )
De plus, la baisse de la demande de pétrole pourrait entraîner une baisse des prix du pétrole
sur le marché mondial. Cela pourrait être bénéfique pour les pays importateurs de pétrole, car
cela réduirait leurs coûts énergétiques et stimulerait leur croissance économique. Cependant,
les pays qui dépendent fortement des revenus pétroliers pourraient être confrontés à des défis
économiques majeurs, à moins qu’ils ne diversifient leur économie et ne réduisent leur
dépendance au pétrole.( www.sciencepo.fr )

IV.3. La géopolitique et l’indépendance énergétique


La géopolitique du pétrole se concentre sur l’analyse et la description des rivalités entre États
liées au contrôle des zones pétrolifères, à la sécurisation du transport du pétrole et à la fixation
des prix. Le pétrole revêt une importance considérable en raison de son rôle essentiel dans le
mode de vie des pays développés et émergents.
Les tensions entourant le pétrole sont influencées par plusieurs facteurs. Les réserves
pétrolières sont limitées, et il est difficile de connaître la quantité restante de pétrole
disponible à un prix rentable pour son extraction. De plus, les gisements de pétrole sont
généralement situés dans des régions géographiques différentes de celles des pays
consommateurs, ce qui complique l’exploitation et le transport. Les pays consommateurs,
souvent dotés de puissantes forces militaires, sont donc tentés d’utiliser des moyens de
pression importants, qu’ils soient militaires ou économiques, pour accéder à ces ressources.
Le pétrole, en tant que ressource hautement stratégique, est fréquemment associé à des
conflits internationaux depuis le début du XXe siècle. Par conséquent, il est possible de
retracer l’histoire de la géopolitique du pétrole. ( sebille-lopez, 2006 )
Le pétrole est une ressource stratégique essentielle qui joue un rôle central dans l’économie
mondiale en tant que principale source d’énergie. Les pays en développement sont tout aussi,
voire plus, dépendants de cette ressource. Une étude américaine réalisée en 2005 estime une
corrélation entre le PIB des États-Unis et la variation des prix du pétrole, avec une élasticité
allant de -0,07 à -0,29. En 2009, le commerce du pétrole (à l’exclusion des activités en aval)
représentait des échanges quotidiens d’environ 6 milliards de dollars. Chaque jour, l’Europe et
les États-Unis importent respectivement 1,5 million de tonnes (ou 10 millions de barils) de
pétrole. (www.bp.com )
Cette dépendance mondiale a conduit à l’enrichissement considérable des entreprises liées à
l’industrie pétrolière. En 2022, la compagnie pétrolière Saudi Aramco est classée comme la
troisième plus grande entreprise du monde, et trois des vingt plus grandes entreprises
mondiales sont des majors du pétrole. ( www.forbes.com )
La dépendance au pétrole est double, car elle concerne à la fois les grandes compagnies
pétrolières responsables de l’extraction, du raffinage et de la vente, ainsi que de nombreux
pays exportateurs tributaires du pétrole en tant que principale source de revenus, voire parfois
comme seule source en raison d’un manque de diversification économique. (
www.forbes.com )
Le pétrole devient de plus en plus rare, et tous les pays n’ont pas de gisements pétroliers sur
leur territoire. Près de 60 % du pétrole est consommé dans un pays autre que celui où il est
produit, ce qui crée une interdépendance plus forte que pour la plupart des autres sources
d’énergie.. En raison de la dépendance de certains pays, le pétrole est devenu un élément
essentiel de leur économie, et les gouvernements doivent en tenir compte en tant qu’agent
macroéconomique. ( www.radiocabada.ca )
En conséquence de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et des sanctions qui en ont découlé,
notamment la suspension de l’importation de pétrole russe, les pays occidentaux ont dû se
tourner vers d’autres producteurs, tandis que la Russie a cherché d’autres acheteurs. Malgré
les sanctions, la Russie a réussi à mettre en place des chaînes logistiques pour exporter son
pétrole, principalement vers l’Asie, ce qui a permis une augmentation de sa production
pétrolière de 2 % l’année dernière, atteignant ainsi 535 millions de tonnes, soit 10,7 millions
de barils par jour[. ( https://www.radiocabada.ca )
CONCLUSION GÉNÉRALE
La transition énergétique est un défi majeur de notre époque, et l’avenir du pétrole en fait
partie intégrante. Au cours des dernières décennies, le monde a pris conscience des
conséquences néfastes de la dépendance excessive au pétrole, tant d’un point de vue
environnemental que géopolitique. Cela a conduit à une prise de conscience croissante de
la nécessité de diversifier notre mix énergétique et de trouver des alternatives durables.
Dans ce contexte, l’avenir du pétrole est sujet à débat. D’un côté, certains soutiennent que
le pétrole restera une composante essentielle de notre économie et de notre société
pendant encore de nombreuses années. Ils mettent en avant sa densité énergétique élevée,
sa facilité de stockage et sa polyvalence, qui en font une source d’énergie difficilement
remplaçable dans certains secteurs, tels que les transports aériens, maritimes et routiers à
longue distance.
D’un autre côté, la transition vers des sources d’énergie plus propres et renouvelables
s’accélère. Les avancées technologiques dans les domaines de l’énergie solaire, éolienne,
hydroélectrique et des batteries électriques ont rendu ces alternatives de plus en plus
compétitives sur le plan économique. Les gouvernements et les entreprises du monde
entier investissent massivement dans ces technologies, ce qui stimule leur développement
et réduit leur coût.
Par conséquent, il est probable que nous assistions à une diminution progressive de la
demande de pétrole dans les prochaines décennies. Les politiques gouvernementales
visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, telles que l’Accord de Paris, ainsi
que les pressions croissantes des consommateurs pour des solutions énergétiques plus
propres, accélèrent cette transition. De plus, les progrès réalisés dans le domaine des
véhicules électriques pourraient réduire considérablement la demande de pétrole dans le
secteur des transports.
Cependant, il est important de noter que la transition énergétique ne se fera pas du jour au
lendemain. Les infrastructures existantes, telles que les raffineries, les pipelines et les
véhicules à moteur à combustion interne, sont largement adaptées au pétrole et
nécessiteront des investissements importants pour être remplacées. De plus, certains pays
dépendent fortement des revenus pétroliers, ce qui rendra leur transition économique plus
complexe.
Dans l’ensemble, l’avenir du pétrole est donc complexe et nuancé. Bien qu’il soit peu
probable que le pétrole disparaisse complètement de notre mix énergétique à court terme,
il est clair que son rôle diminuera progressivement au profit de sources d’énergie plus
durables. La clé réside dans la poursuite des investissements dans les technologies
énergétiques propres et dans l’adoption de politiques favorables à la transition
énergétique. En combinant ces efforts, nous pourrons façonner un avenir plus durable, où
le pétrole jouera un rôle de plus en plus marginal dans notre quête d’une planète plus
propre et plus équilibrée.

LISTE DES FIGURES


Figure I.1.1 : l’exploitation du pétrole
Figure I.1.2 : le charbon latin carbonaté
Figure I.1.3 : le gaz naturel
Figure I.4.1 : la part des énergies fossiles dans la consommation mondiale de l’énergie
Figure II.2.1 : le barrage hydroélectrique
Figure II.2.2 : l’énergie éolienne
Figure II.2.3 : l’énergie solaire
Figure II.2.4 : l’énergie géothermique
Figure II.2.5 : la biomasse
Figure II.2.6 : l’énergie marémotrice
Figure III.1.1 : la répartition de gaz à effet de serre par élément pour le pétrole
Figure III.1.2.2 : répartition de réserves du pétrole dans le monde
Figure III.1.2.3.a : Réserve mondiale du pétrole
Figure III.1.2.3.b : évolution de réserves pétrolières
Figure III.1.2.3.c : production mondiale du pétrole
Figure III.1.2.3.d : prévision de la production pétrolière mondiale
Figure III.2.2.4 : le pic de la production mondiale du pétrole
Figure III.3.2 : le développement de filières renouvelables

RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE

Nick jalley, édition 2020, Energies renouvelables.


Francis Meunier, 2ème édition, Energies renouvelables.
Maafa, Cours d’énergie et environnement.
Jean-Marc Jaconvici, 2019,Energies renouvelables : comprendre les enjeux.
Alain Ricaud, 2017, Energies renouvelables.
Claude acket et Vaillant Jacques, octobre 2016, Energies renouvelables : état de lieux et
perspectives.
Barbara Demeneix, mai 2022, Comment les énergies fossiles détruisent notre santé, le climat
et la biodiversité.
Jean Pierre Frédéric, l’avenir du pétrole, septembre 2010.
Philipp Muner, édition 2014, la transition énergétique
OIT, Genève 2022, L’avenir du travail dans l’industrie pétrolière et gazière.
Philippe sebille-lopez, Janvier 2006, La géopolitique du pétrole
Mathieu auzanneau, la grande histoire de l’or noir,

https://www.conaissancedesenergie.com, le 30/12/2023 à 08h06


https://greenly.earth: énergies fossiles : avantages, inconvénients et alternatives, 20/12/2023 à
20h02
https://www.sefe-energy.fr: le mix énergétique mondiale en 2022, 19/12/2023 à 23h32
https//www.planete-energy.com : tout savoir sur le mix énergétique
https://youmatter.world: énergies fossiles, définition, exemples, enjeux et impact, le
15/12/2023 à 15h00
https://selectra.info, l’énergie : définition, utilisation, impact et épuisement, 12/12/2023 à
9h25
https://ekwateur.fr, énergies fossiles : définition, avantages et inconvénients, 12/12/2023 à
9h00
https://www.cpdp.org: estimation mondiale de la production du pétrole brut en 2023 et de
réserves au 01/01/2024, 14/12/2023 à 19h30.
https://www.technique-ingénieur.com, voiture électrique : les dernières avancées, 08/01/2024
à 10h12.
https://www.france24.com: croissance des énergies renouvelables encore un effort plaide AIE,
11/01/2024 à 13h40.
Htpps://www.bfmtv.com : pourquoi la demande va continuer d’augmenter, le 07/02/2024 à
19h17
https://www.sciencepo.fr: l’avenir de pétrole, le 12/02/2024 à 18h01
https://www.forbes.com: thé global 2022, le 12/02/2024 à 16h23
https://www.bp.com: bp statistical review of world énergie jeune 2009, le 12/02/2024 à 16h13
( https://www.radiocabada.ca : la Russie baissera sa production en mars, le prix décolle |
Guerre en Ukraine, le 12/02/2024 à 16h41

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