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Le pétrole est une source d’énergie fossile qui a joué un rôle majeur dans le développement
économique et social du monde depuis le début du XXe siècle. Il est utilisé principalement
dans les transports, mais aussi dans la pétrochimie, l’industrie, l’agriculture et la production
d’électricité. Cependant, le pétrole présente de nombreux inconvénients : il est limité en
quantité, il contribue au réchauffement climatique par ses émissions de gaz à effet de serre, il
engendre des conflits géopolitiques et il expose les pays importateurs à des fluctuations de
prix.
Face à ces défis, la transition énergétique apparaît comme une nécessité pour réduire la
dépendance au pétrole et favoriser le développement de sources d’énergie plus propres,
renouvelables et diversifiées. La transition énergétique implique une transformation profonde
des modes de production et de consommation d’énergie, ainsi qu’une adaptation des
infrastructures, des technologies, des politiques et des comportements. Elle représente à la fois
des opportunités et des risques pour les acteurs du secteur pétrolier, qu’il s’agisse des pays
producteurs, des compagnies pétrolières ou des consommateurs.
Dans ce TFC, nous nous proposons d’analyser les enjeux et les perspectives de l’avenir du
pétrole dans le contexte de la transition énergétique. Nous nous appuierons sur des données
statistiques, des études prospectives, des exemples concrets et des témoignages d’experts.
Nous aborderons les questions suivantes : Quelles sont les réserves de pétrole disponibles et
comment évolue la demande mondiale ? Quels sont les impacts du pétrole sur
l’environnement et la société ? Comment sortir du tout-pétrole et quelles sont les alternatives
possibles ? Quelles sont les stratégies des acteurs du secteur pétrolier face à la transition
énergétique ? Quels sont les scénarios possibles pour l’avenir du pétrole à l’horizon 2050 ?
CHAP I. LES ÉNERGIES FOSSILES
INTRODUCTION
De nos jours, il est impossible de se séparer des énergies, nous les utiliserons dans notre
quotient nous sommes totalement dépendant et nous les rencontrons partout : lorsque l’on
prend le bus, lorsqu’on fait une recherche sur une internet, lorsque nous chauffons nos
maisons, lorsque nous regardons la télévision etc.
Les sources d’énergies se présentent sous une gamme de variétés constituant les mix
énergétique, dans lequel elles sont classés en deux catégories : les matières premières et les
phénomènes naturels. Les premiers fournissent les énergies dites fossiles, alors que les
secondes fournissent les énergies dites renouvelables. ( www.ekwateur.fr )
Les énergies fossiles sont des sources de combustible d’origine organique issues de la
décomposition anaérobique et thermique de matières organiques enfouies dans le sol pendant
des millions d’années, d’où l’appellation ‘’ fossile ‘’. Elles sont composées principalement de
carbone et d’hydrogène. Elles sont non-renouvelables et limitées, car une fois utilisées, elles
ne pourront être restituées qu’à l’échelle de temps géologiques. Concrètement il a fallu des
millions d’années pour que se constitue Les sources d’énergies fossiles que nous utilisons
aujourd’hui, principalement le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Elles sont pour produire de
l’électricité, du chauffage, du transport et divers produits industriels. (www.selectra.info )
Les énergies fossiles présentent des avantages, comme leur rendement élevé, leur disponibilité
et leur facilité de stockage. Mais elles ont aussi des inconvénients majeurs, comme leur
épuisement progressif, leur impact négatif sur l’environnement et le climat, et leur
dépendance géopolitique. En effet, la combustion des énergies fossiles émet des gaz à effet de
serre, qui contribuent au réchauffement de la planète et à ses conséquences néfastes. De plus,
les réserves d’énergies fossiles sont inégalement réparties dans le monde, ce qui crée des
tensions et des conflits entre les pays producteurs et les pays consommateurs.(
www.ekwateur.fr )
Face à ces enjeux, il est nécessaire de réduire la consommation des énergies fossiles et de
développer les énergies renouvelables, qui sont des sources d’énergie propres, illimitées et
diversifiées. Les énergies renouvelables proviennent de phénomènes naturels, comme le
soleil, le vent, l’eau ou la biomasse. Elles sont plus respectueuses de l’environnement et de la
santé humaine, mais elles présentent aussi des défis techniques, économiques et sociaux.
www.ekwateur.fr)
Ce chapitre aborde les thèmes suivants : le type des énergies fossiles, l’histoire des énergies
fossiles et leur rôle essentiel dans le développement énergétique mondial ; l’utilisation des
énergies fossiles et les raisons de leur préférence par rapport à d’autres sources d’énergie ; la
situation actuelle des énergies fossiles et les facteurs qui expliquent leur prédominance ; les
avantages des énergies fossiles et les conséquences négatives de leur exploitation et les
alternatives aux énergies fossiles.
Parmi les énergies fossiles, on distingue trois grandes catégories : le gaz naturel, le charbon et
le pétrole.
I.1.1 Le pétrole
CONCLUSION PARTIELLE
Les énergies fossiles sont des sources d’énergie issues de la transformation de matières
organiques enfouies dans le sol depuis des millions d’années. Elles comprennent le pétrole, le
gaz naturel et le charbon, qui sont utilisés pour la production d’électricité, de chauffage, de
transport et d’autres activités humaines. Les énergies fossiles présentent des avantages,
comme leur disponibilité, leur rendement et leur facilité de stockage, mais aussi des
inconvénients majeurs, comme leur épuisement progressif, leur impact sur le réchauffement
climatique et la pollution de l’environnement. Face à ces défis, il est nécessaire de réduire la
dépendance aux énergies fossiles et de développer des alternatives plus propres et plus
durables, comme les énergies renouvelables.
INTRODUCTION
L’énergie est essentielle pour notre bien-être : elle nous permet de nous réchauffer, de nourrir
et de connecter. Depuis 200 ans, nous avons surtout utilisé les énergies fossiles. Mais brûler
du charbon, du pétrole et du gaz naturel pour produire de l’énergie libère beaucoup de
dioxyde de carbone (CO2) et d’autres polluants qui nuisent à notre santé et à notre planète.
Nous pourrions continuer comme avant, car il reste encore beaucoup de combustibles fossiles.
Mais le taux de CO2 dans l’atmosphère – qui affecte déjà notre climat – causerait un
réchauffement global dangereux d’ici la fin du siècle, et menacerait des millions de vies. Et
nous savons que la pollution de l’air tue déjà sept millions de personnes chaque année.
Heureusement, il existe des sources d’énergies plus propres, comme l’énergie produite par le
solaire, l’éolien et l’hydroélectricité. ( Jalley, 2020 )
Les énergies renouvelables sont des énergies provenant de sources naturelles qui se
renouvellent à un rythme supérieur à celui de leur consommation. Elles sont abondantes,
moins chères et plus écologiques que les combustibles fossiles. ( Jalley, 2020 )
L’énergie solaire et éolienne est en train de devenir la plus économique et la plus compétitive
face aux énergies fossiles dans plusieurs régions du monde. Ces énergies sont renouvelables,
car elles se régénèrent naturellement en peu de temps. Elles sont aussi durables, car elles ne
nuisent pas à l’environnement ni aux êtres humains (contrairement à certaines pratiques de
bioénergie qui détruisent les forêts). Cette énergie durable présente de nombreux bénéfices
immédiats. Elle peut diminuer la pollution de l’air qui affecte beaucoup de villes, offrir une
énergie moins chère et plus d’emplois, et garantir l’indépendance énergétique de millions de
personnes à un prix raisonnable. Il y a peu de temps, il aurait été très compliqué de se libérer
de notre dépendance aux énergies fossiles pour combattre le changement climatique, car elles
sont très présentes dans notre société et les alternatives étaient très onéreuses. De plus, le
changement climatique paraissait être une menace lointaine et progressive, qui ne provoquait
pas d’émotion ni d’action urgente chez beaucoup de personnes et de gouvernements. Mais
aujourd’hui, la menace est plus proche et il est indispensable de passer aux énergies
renouvelables.( Jalley, 2020 )
Depuis plus de deux cents ans, nous sommes tributaires des énergies fossiles, mais ce n’est
que récemment que nous avons pris conscience des risques associés à leur utilisation.
Aujourd’hui, la plupart des pays reconnaissent qu’il faut les remplacer, mais c’est un défi de
taille, car ils sont très pratiques, abondants et, jusqu’à il y a peu, souvent les moins chers. Le
charbon et le gaz naturel servent à chauffer les centrales électriques, les industries et les
logements ; le pétrole et ses dérivés sont des sources d’énergie compactes, adaptées aux
véhicules, aux bateaux et aux avions. En outre, le secteur et les infrastructures des énergies
fossiles sont bien implantés, et il y a de forts intérêts en jeu pour les préserver. Mais les
énergies fossiles sont responsables du réchauffement climatique et de ses conséquences. Cela
suscite une grande préoccupation, ainsi qu’une prise de conscience accrue des dommages
causés par la pollution de l’air due à la combustion du charbon et aux moteurs des voitures et
des camions. Ces menaces incitent à se tourner vers les énergies renouvelables, dont le
développement s’accélère avec la perception de l’augmentation de la fréquence et de la
gravité des événements météorologiques extrêmes ces dernières années. Cette transition est
aussi facilitée par la baisse du prix de l’énergie propre issue des énergies renouvelables.
( Jalley, 2020 )
Ce travail a pour objectif d’étudier les énergies renouvelables, c’est-à-dire les sources
d’énergie qui se renouvellent naturellement et qui sont respectueuses de l’environnement.
Nous verrons comment les énergies renouvelables se sont développées au cours de l’histoire,
quels sont les arguments qui les soutiennent, quelles sont les différentes formes qu’elles
prennent, quels sont leurs avantages et leurs inconvénients, quels sont les enjeux et les
opportunités qu’elles représentent pour le futur, et comment elles s’inscrivent dans le cadre de
la transition énergétique, qui vise à transformer le système énergétique actuel basé sur les
énergies fossiles en un système plus durable et plus efficace. ( Jalley, 2020 ).
Les énergies renouvelables ne sont pas des énergies fossiles, comme leur nom l’indique. Elles
sont également appelées énergies propres car elles proviennent de phénomènes naturels tels
que le vent et le rayonnement solaire. Bien que leur exploitation ne permette pas encore de
remplacer complètement les autres sources d’énergie, elles offrent la possibilité de réduire de
manière significative l’utilisation des combustibles fossiles.
II.2.1. Hydroélectricité
L’énergie solaire consiste à capter la lumière du soleil à l’aide de capteurs sur des panneaux
solaires et à la transformer en énergie électrique (solaire photovoltaïque) ou en énergie
thermique (solaire thermique, comme pour les chauffe-eaux solaires). L’installation de
panneaux photovoltaïques peut permettre aux particuliers de satisfaire plus de la moitié de
leurs besoins en chauffage (eau et habitation). ( Maafa, 2017 )
II.2.4. La géothermie
L’énergie marémotrice provient des mouvements de l’eau provoqués par les marées, qui sont
elles-mêmes dues à l’attraction combinée de la Lune et du Soleil. Elle peut être exploitée sous
deux formes : l’énergie potentielle - la différence de hauteur de l’eau, ou l’énergie cinétique -
la vitesse des courants marins. ( Maafa, 2017 )
Les sources d’énergie renouvelables sont plus écologiques que les autres sources d’énergie, en
particulier les énergies fossiles. Elles ont moins d’impact sur l’environnement, car elles
libèrent moins de substances polluantes.
Chaque source d’énergie renouvelable a également ses propres avantages. Voici les avantages
des différentes sources d’énergies renouvelables.
II.3.1. L’énergie solaire
a. Avantages
L’énergie solaire présente de nombreux avantages. Voici quelques-uns des principaux
avantages de l’énergie solaire :
Énergie renouvelable : L’énergie solaire est une source d’énergie renouvelable, ce qui
signifie qu’elle est inépuisable à l’échelle humaine. Le soleil est une source d’énergie
constante qui ne s’épuisera pas de sitôt, contrairement aux combustibles fossiles.
Respect de l’environnement : L’énergie solaire est une forme d’énergie propre qui ne
produit pas de gaz à effet de serre ni de polluants atmosphériques nocifs. Son
utilisation contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à atténuer les
effets du changement climatique.
Disponibilité universelle : Le soleil est accessible partout dans le monde, même dans
les endroits éloignés. L’énergie solaire peut être exploitée dans de nombreux pays, ce
qui en fait une source d’énergie universelle.
Réduction des coûts énergétiques : L’installation de panneaux solaires peut permettre
aux propriétaires et aux entreprises de réduire considérablement leurs factures
d’électricité à long terme. Bien que les coûts initiaux d’installation puissent être
élevés, les économies réalisées sur la durée de vie des panneaux solaires compensent
souvent ces coûts.
Création d’emplois : L’industrie solaire crée de nombreuses opportunités d’emploi,
notamment dans la conception, la fabrication, l’installation et la maintenance des
systèmes solaires. Cela contribue à stimuler l’économie locale et à favoriser la
croissance économique.
Fiabilité et durabilité : Les systèmes solaires sont généralement fiables et ont une
longue durée de vie. Les panneaux solaires modernes sont conçus pour résister aux
intempéries et nécessitent peu d’entretien une fois installés.
Diversification de la production d’énergie : L’énergie solaire permet de diversifier le
mix énergétique en réduisant la dépendance aux combustibles fossiles. Cela contribue
à renforcer la sécurité énergétique et à réduire les risques liés aux fluctuations des prix
des combustibles fossiles. ( Jaconvici, 2019 )
b. Inconvénients
L’énergie solaire présente certains inconvénients, notamment :
Coût initial élevé : L’installation d’un système solaire photovoltaïque peut être
coûteuse, ce qui peut être un obstacle pour de nombreux particuliers ou entreprises.
Bien que les coûts aient considérablement diminué ces dernières années,
l’investissement initial reste souvent élevé.
Dépendance aux conditions météorologiques : L’énergie solaire dépend de la
disponibilité du soleil. Par conséquent, elle peut être intermittente et varier en fonction
des conditions météorologiques, des saisons et de la géolocalisation. Les journées
nuageuses ou les périodes de faible ensoleillement réduisent la production d’électricité
solaire.
Stockage de l’énergie : L’énergie solaire doit être stockée pour une utilisation
ultérieure, car la production d’électricité solaire ne correspond pas toujours à la
demande. Les systèmes de stockage d’énergie, tels que les batteries, peuvent être
coûteux et nécessitent une maintenance.
Impact environnemental de la fabrication des panneaux solaires : La production de
panneaux solaires nécessite l’utilisation de certains matériaux, dont certains peuvent
avoir un impact environnemental négatif lors de leur extraction et de leur fabrication.
Cependant, les progrès technologiques visent à réduire cet impact.
Occupation de l’espace : Les installations solaires nécessitent souvent de vastes zones
de terres pour accueillir les panneaux solaires, en particulier dans le cas des grandes
centrales solaires. Cela peut entraîner la conversion de terres agricoles ou d’habitats
naturels, ce qui peut être préoccupant d’un point de vue environnemental.
Dépendance aux infrastructures existantes : L’intégration et l’utilisation efficaces de
l’énergie solaire nécessitent des infrastructures adaptées, telles que des réseaux
électriques intelligents et des systèmes de distribution. Dans certaines régions, ces
infrastructures peuvent ne pas être suffisamment développées pour faciliter une
transition rapide vers l’énergie solaire. ( Jaconvici, 2019 )
Il convient de noter que de nombreux de ces inconvénients sont atténués par les avancées
technologiques continues et les politiques de soutien à l’énergie solaire. De plus, comparée à
d’autres sources d’énergie, l’énergie solaire reste une option relativement propre et
renouvelable. ( Jaconvici, 2019 )
b. Inconvénients
L’énergie éolienne présente également certains inconvénients, notamment :
II.3.3. La biomasse
a. Avantages
La biomasse offre plusieurs avantages en tant que source d’énergie renouvelable. Voici
quelques-uns des avantages de la biomasse :
Ressource renouvelable : La biomasse est une source d’énergie renouvelable car elle
provient de matières organiques telles que les plantes, les résidus agricoles, les déchets
alimentaires et les déchets forestiers. Ces matières peuvent être régénérées à travers
des pratiques agricoles et forestières durables.
Réduction des émissions de gaz à effet de serre : Lorsque la biomasse est utilisée pour
produire de l’énergie, elle émet généralement moins de gaz à effet de serre que les
combustibles fossiles. Bien qu’elle émette du dioxyde de carbone lors de la
combustion, cet effet est considéré comme neutre en termes d’émissions nettes de
carbone, car les plantes utilisées pour produire de la biomasse absorbent du CO2 de
l’atmosphère lors de leur croissance.
Valorisation des déchets : L’utilisation de la biomasse permet de valoriser des déchets
organiques qui seraient autrement enfouis dans des décharges ou décomposés,
produisant potentiellement des gaz à effet de serre. L’utilisation de déchets agricoles,
forestiers ou alimentaires comme biomasse permet de réduire la quantité de déchets et
de promouvoir une gestion plus durable des ressources.
Diversité des sources de biomasse : La biomasse peut provenir de différentes sources,
ce qui permet une certaine diversification des approvisionnements énergétiques. Elle
peut être produite à partir de cultures énergétiques dédiées, de résidus agricoles, de
déchets forestiers, de déchets alimentaires et d’autres sources organiques, offrant ainsi
une certaine flexibilité dans les approvisionnements.
Création d’emplois locaux : L’industrie de la biomasse peut générer des emplois
locaux dans les secteurs de la culture des cultures énergétiques, de la récolte, du
transport, de la transformation et de la gestion des installations de production
d’énergie à partir de biomasse. Cela peut stimuler l’économie locale et réduire la
dépendance aux combustibles fossiles importés.
Utilisation polyvalente : La biomasse peut être utilisée de différentes manières pour
produire de l’énergie. Elle peut être brûlée directement dans des chaudières pour
produire de la chaleur, utilisée comme combustible dans des centrales électriques pour
générer de l’électricité, transformée en biogaz ou en biocarburants pour les transports,
ou utilisée comme matière première pour la production de produits chimiques et de
matériaux. ( Ricaud, 2017 )
b.inconvenients
La biomasse comme source d’énergie présente certains inconvénients, notamment :
Émissions de gaz à effet de serre : La combustion de biomasse produit des émissions
de gaz à effet de serre, principalement du dioxyde de carbone (CO2). Bien que la
biomasse soit considérée comme une source d’énergie renouvelable, les émissions de
CO2 provenant de la combustion peuvent contribuer au changement climatique si les
quantités émises ne sont pas équilibrées par la croissance de nouvelles plantes.
Utilisation de terres agricoles : La culture de plantes à des fins de biomasse peut
entraîner la conversion de terres agricoles qui pourraient autrement être utilisées pour
la production alimentaire. Cela peut entraîner des tensions entre la production
alimentaire et la production de biomasse, ainsi qu’une pression supplémentaire sur les
ressources naturelles telles que l’eau et les nutriments du sol.
Impact sur la biodiversité : La conversion de terres pour la culture de biomasse peut
entraîner la perte d’habitats naturels et la réduction de la biodiversité. En outre, la
récolte de biomasse à partir de ressources naturelles telles que les forêts peut avoir un
impact sur les écosystèmes et les espèces qui en dépendent.
Nécessité de prétraitement : Dans de nombreux cas, la biomasse nécessite un
prétraitement avant d’être utilisée comme source d’énergie. Cela peut impliquer des
processus tels que le séchage, le broyage ou la conversion chimique, ce qui peut
entraîner des coûts et une consommation d’énergie supplémentaires.
Émissions de polluants atmosphériques : La combustion de biomasse peut produire
des émissions de polluants atmosphériques tels que les oxydes d’azote (NOx), les
composés organiques volatils (COV) et les particules fines. Ces émissions peuvent
avoir un impact sur la qualité de l’air et la santé humaine, en particulier dans les zones
où la biomasse est utilisée à grande échelle, comme les centrales électriques à
biomasse.
Il est important de noter que la biomasse peut également présenter des avantages, notamment
en tant que source d’énergie renouvelable et en tant que moyen de valoriser les déchets
organiques. Cependant, il est essentiel de mettre en œuvre des pratiques durables et de prendre
en compte les aspects environnementaux, sociaux et économiques lors de l’utilisation de la
biomasse comme source d’énergie. ( Ricaud, 2017 )
II.3.4. hydroélectrique
a. Avantages
L’énergie hydroélectrique présente plusieurs avantages significatifs :
Renouvelable : L’énergie hydroélectrique est une source d’énergie renouvelable, car
elle est produite par l’utilisation de l’eau en mouvement, généralement grâce à des
barrages ou des centrales hydroélectriques. Tant que l’eau continue de couler, l’énergie
hydroélectrique peut être générée de manière continue.
Zéro émission de carbone : Contrairement aux combustibles fossiles tels que le
charbon, le pétrole ou le gaz naturel, l’énergie hydroélectrique ne produit pas de gaz à
effet de serre ni d’autres polluants atmosphériques nocifs lors de sa production. Elle
contribue donc à réduire les émissions de carbone et à lutter contre le changement
climatique.
Fiabilité et stabilité : Les centrales hydroélectriques sont généralement très fiables et
peuvent produire de l’électricité de manière constante, car elles ne dépendent pas de
conditions météorologiques variables comme c’est le cas pour l’énergie éolienne ou
solaire. Cela en fait une source d’énergie stable et prévisible.
Stockage de l’énergie : Les réservoirs d’eau utilisés dans les centrales hydroélectriques
peuvent agir comme des systèmes de stockage d’énergie. Lorsque la demande
d’électricité est faible, l’excès d’énergie peut être utilisé pour pomper l’eau vers un
réservoir supérieur. Cette eau peut ensuite être relâchée pour générer de l’électricité
lorsque la demande est élevée, ce qui permet de gérer plus efficacement l’offre et la
demande d'énergie.
Infrastructures polyvalentes : Les barrages hydroélectriques peuvent également servir
à d’autres fins, telles que la régulation des crues, l’irrigation, la navigation et la
fourniture d’eau potable. Ils offrent donc des avantages supplémentaires en termes de
gestion des ressources en eau et de développement économique. ( Jaconvici, 2019 )
b.invonvenients
L’énergie hydroélectrique présente également quelques inconvénients, notamment :
Impact environnemental : La construction de barrages hydroélectriques peut avoir un
impact significatif sur l’environnement et les écosystèmes locaux. La création de
réservoirs peut entraîner la submersion de vastes zones de terres, entraînant la perte
d’habitats naturels, de terres agricoles et de zones humides. Cela peut entraîner la
disparition d’espèces animales et végétales, ainsi que des perturbations des
écosystèmes aquatiques.
Déplacement des populations : La construction de grands barrages hydroélectriques
peut nécessiter le déplacement de populations locales, entraînant des perturbations
sociales, culturelles et économiques pour les communautés affectées.
Changement du débit des cours d’eau : La construction de barrages modifie le débit
naturel des cours d’eau, ce qui peut avoir des conséquences sur les écosystèmes
aquatiques en aval. Les variations du débit peuvent affecter la migration des poissons,
l’oxygénation de l’eau et la qualité de l’habitat.
Sédimentation : Les barrages hydroélectriques peuvent entraîner une accumulation de
sédiments en amont du réservoir. Cela peut réduire la capacité de stockage du
réservoir au fil du temps et peut nécessiter des opérations de dragage coûteuses.
Risque de rupture de barrage : Bien que les barrages soient généralement conçus pour
être solides et sûrs, il existe toujours un risque de rupture, ce qui peut entraîner des
inondations catastrophiques en aval et mettre en danger les populations vivant en aval
du barrage.
Il convient de noter que tous ces inconvénients ne s’appliquent pas à toutes les formes
d’énergie hydroélectrique. Par exemple, les petites centrales hydroélectriques qui
n’impliquent pas la construction de grands barrages peuvent avoir un impact
environnemental et social moindre. Les évaluations environnementales et les mesures
d’atténuation appropriées peuvent également contribuer à réduire les impacts négatifs de
l’hydroélectricité. ( Jaconvici, 2019 )
II.3.5. La géothermie
a. Avantages
La géothermie présente plusieurs avantages significatifs, notamment :
Source d’énergie renouvelable : La géothermie utilise la chaleur naturelle provenant
de l’intérieur de la Terre, ce qui en fait une source d’énergie renouvelable. La chaleur
géothermique est régénérée en permanence par les processus géologiques naturels, ce
qui en fait une ressource pratiquement inépuisable à l’échelle humaine.
Faibles émissions de gaz à effet de serre : La géothermie est considérée comme une
source d’énergie propre car elle émet très peu de gaz à effet de serre lorsqu’elle est
utilisée pour produire de l’électricité ou de la chaleur. Les émissions de dioxyde de
carbone (CO2) sont généralement beaucoup plus faibles que celles des combustibles
fossiles traditionnels.
Disponibilité constante : Contrairement aux énergies solaire et éolienne, la géothermie
offre une disponibilité constante. La chaleur géothermique est disponible 24 heures sur
24, 7 jours sur 7, quelle que soit la météo ou les conditions climatiques, ce qui en fait
une source d’énergie fiable et prévisible.
Polyvalence d’utilisation : La géothermie peut être utilisée à la fois pour la production
d’électricité et pour le chauffage ou le refroidissement des bâtiments. Les centrales
géothermiques peuvent générer de l’électricité à grande échelle, tandis que les
systèmes géothermiques à petite échelle peuvent être utilisés pour le chauffage et la
climatisation résidentiels et commerciaux.
Coûts d’exploitation réduits : Une fois les installations géothermiques en place, les
coûts d’exploitation sont relativement faibles. La chaleur géothermique est une
ressource naturelle gratuite, et les coûts de maintenance et de fonctionnement des
installations géothermiques sont généralement inférieurs à ceux des centrales
électriques traditionnelles.
Durée de vie des installations : Les installations géothermiques ont une durée de vie
relativement longue. Les systèmes géothermiques peuvent durer jusqu’à 30 ans ou
plus, tandis que les centrales géothermiques peuvent fonctionner pendant plusieurs
décennies. Cela permet d’obtenir un retour sur investissement à long terme et une
stabilité à long terme dans la production d’énergie.
Réduction de la dépendance aux combustibles fossiles : L’utilisation de la géothermie
contribue à réduire la dépendance aux combustibles fossiles tels que le charbon, le
pétrole et le gaz naturel. En utilisant une source d’énergie renouvelable, les pays
peuvent réduire leur consommation de combustibles fossiles et les émissions de gaz à
effet de serre associées.
Utilisation des sous-produits géothermiques : Les ressources géothermiques peuvent
être utilisées de manière polyvalente. Par exemple, la chaleur résiduelle provenant des
centrales géothermiques peut être utilisée pour des applications industrielles, telles que
la production d’eau chaude, le séchage des cultures, la pisciculture ou la serre
chauffée.
Réduction de la pollution de l’air : La géothermie contribue à réduire la pollution de
l’air, car elle ne nécessite pas de combustion de combustibles fossiles. En évitant les
émissions de polluants atmosphériques tels que les oxydes d’azote, le dioxyde de
soufre et les particules fines, la géothermie contribue à améliorer la qualité de l’air et à
réduire les problèmes de santé associés à la pollution de l’air..( Jaconvici, 2019 )
Il convient de noter que la viabilité de la géothermie dépend de la disponibilité de ressources
géothermiques dans une région donnée. Toutes les régions ne disposent pas de ressources
géothermiques exploitables à grande échelle. De plus, l’exploitation géothermique peut
présenter des défis techniques et des coûts initiaux élevés. Cependant, dans les régions où les
conditions sont favorables, la géothermie peut être une solution énergétique durable et
bénéfique. ( Jaconvici, 2019 )
La part des énergies renouvelables dans la consommation mondiale de l’énergie en 2023 n’est
pas encore connue, car les données statistiques ne sont pas encore publiées. Cependant, on
peut estimer cette part à partir des tendances observées les années précédentes. (
www.connaissancedesenergies.com )
Selon le rapport Statistical Review of World Energy 20231, la consommation mondiale
d’énergie primaire s’est élevée à 604,04 exajoules en 2022, dont 14,5% provenaient des
énergies renouvelables (biomasse, hydroélectricité, solaire, éolien, géothermie). Ce chiffre
représente une augmentation de 0,5 point par rapport à 2021, et de 2,5 points par rapport à
2018. (www.connaissancedesenergies.com )
Si on suppose que la part des énergies renouvelables continue à croître au même rythme en
2023, on peut l’estimer à environ 15% de la consommation mondiale d’énergie primaire. Ce
chiffre est à prendre avec prudence, car il dépend de nombreux facteurs, tels que la demande
d’énergie, les politiques énergétiques, les prix des combustibles fossiles, les conditions
climatiques, etc. ( www.connaissancedesenergies.com )
La part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie, c’est-à-dire
l’énergie utilisée par les secteurs économiques et les ménages, est généralement plus faible
que celle dans la consommation primaire, car une partie de l’énergie primaire est transformée
en électricité ou en chaleur. Selon le rapport International | Chiffres clés de l’énergie – Édition
20212, la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie était de
19,1% en 2020 au niveau mondial. Ce chiffre varie selon les régions, allant de 6% en Afrique
à 41% en Europe. (www.connaissancedesenergies.com )
La part des énergies renouvelables dans la production d’électricité est également un indicateur
important, car l’électricité est une forme d’énergie de plus en plus utilisée dans de nombreux
domaines. Selon le rapport Énergies renouvelables : les chiffres clés de 20223, la part des
énergies renouvelables dans la production d’électricité était de 28,4% en 2020 au niveau
mondial, dont 16,4% pour l’hydroélectricité, 6,1% pour l’éolien, 3,1% pour le solaire, 2,4%
pour la biomasse et 0,4% pour la géothermie. ( www.conaissancedesenergie.com )
Les perspectives des énergies renouvelables sont très prometteuses. Voici quelques-unes des
principales perspectives pour les énergies renouvelables :
1. Croissance continue
Les énergies renouvelables connaissent une croissance significative à l’échelle mondiale. La
capacité installée des énergies renouvelables, telles que l’énergie solaire, éolienne,
hydroélectrique et géothermique, ne cesse d’augmenter chaque année. Cette tendance devrait
se poursuivre à mesure que de plus en plus de pays investissent dans les énergies
renouvelables pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et diversifier leur mix
énergétique. ( Acket et Jacques, 2016 )
3. Transition énergétique
De nombreux pays s’engagent dans une transition énergétique vers des systèmes énergétiques
plus propres et plus durables. Les énergies renouvelables jouent un rôle clé dans cette
transition, en remplaçant progressivement les énergies fossiles polluantes. Les politiques
gouvernementales et les incitations fiscales favorisent de plus en plus l’adoption des énergies
renouvelables, ce qui stimule leur déploiement et leur intégration dans les réseaux électriques.
( Acket et Jacques, 2016 )
4. Innovation technologique
La recherche et le développement dans le domaine des énergies renouvelables sont en plein
essor. De nouvelles technologies et améliorations continuelles sont développées pour
augmenter l’efficacité, la fiabilité et l’intégration des énergies renouvelables dans les systèmes
énergétiques. Des avancées sont réalisées dans des domaines tels que le stockage de l’énergie,
les réseaux intelligents et les systèmes de gestion de l’énergie, ce qui ouvre de nouvelles
perspectives pour les énergies renouvelables.( Acket et Jacques, 2016 )
6. Décentralisation de l’énergie
Les énergies renouvelables favorisent la décentralisation de la production d’énergie. Les
systèmes solaires photovoltaïques et éoliens distribués permettent aux particuliers, aux
entreprises et aux communautés de produire leur propre énergie, réduisant ainsi leur
dépendance aux réseaux électriques traditionnels et favorisant l’autonomie énergétique.
(Acket et Jacques, 2016 )
Dans l’ensemble, les perspectives des énergies renouvelables sont positives et prometteuses.
Elles sont essentielles pour lutter contre le changement climatique, réduire les émissions de
gaz à effet de serre et assurer un approvisionnement énergétique durable pour les générations
futures. ( Acket et Jacques, 2016 )
CONCLUSION PARTIELLE
La lutte contre le changement climatique et la garantie d’un avenir énergétique durable
passent par le développement des énergies renouvelables. Ces énergies présentent de
multiples atouts, comme la diminution des gaz à effet de serre, la protection des ressources
naturelles, la création d’emplois locaux et le progrès technologique. Avec la baisse des coûts
de production de l’énergie renouvelable, ces énergies deviennent de plus en plus compétitives
face aux combustibles fossiles. Toutefois, pour tirer le meilleur parti des énergies
renouvelables, il faut construire des infrastructures appropriées, optimiser le stockage de
l’énergie et instaurer des politiques incitatives pour leur diffusion à grande échelle. En
investissant dans les énergies renouvelables, nous assurons un avenir énergétique propre, sûr
et durable pour les générations futures.
CHAP III. LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE ET LE
PÉTROLE
INTRODUCTION
Depuis la première révolution industrielle , plus de deux cents ans, nous sommes tributaires
des énergies fossiles dont fait partie le pétrole, mais ce n’est que récemment que nous avons
pris conscience des risques associés à leur utilisation. Aujourd’hui, la plupart des pays
reconnaissent qu’il faut les remplacer, mais c’est un défi de taille, car ils sont très pratiques,
abondants et, jusqu’à il y a peu, souvent les moins chers. Le charbon et le gaz naturel servent
à chauffer les centrales électriques, les industries et les logements ; le pétrole et ses dérivés
sont des sources d’énergie compactes, adaptées aux véhicules, aux bateaux et aux avions. En
outre, le secteur et les infrastructures des énergies fossiles sont bien implantés, et il y a de
forts intérêts en jeu pour les préserver. Mais les énergies fossiles sont responsables du
réchauffement climatique et de ses conséquences suite à la libération du dioxyde de carbone
( CO2 ) et d’autres polluants qui nuisent à la santé et à notre planète. Cela suscite une grande
préoccupation, ainsi qu’une prise de conscience accrue des dommages causés par la pollution
de l’air due à la combustion du charbon et aux moteurs des voitures et des camions. Ces
menaces incitent à se tourner vers les énergies renouvelables, dont le développement
s’accélère avec la perception de l’augmentation de la fréquence et de la gravité des
événements météorologiques extrêmes ces dernières années.
La transition énergétique est un concept clé dans la lutte contre le changement climatique et la
recherche d’une économie plus durable et respectueuse de l’environnement. Elle implique une
transformation profonde des systèmes énergétiques existants, visant à réduire les émissions de
gaz à effet de serre et à promouvoir l’utilisation de sources d’énergie renouvelables. Dans ce
contexte, le rôle du pétrole, en tant que principale source d’énergie mondiale depuis plus d’un
siècle, est particulièrement important à examiner.
Le pétrole a été un moteur essentiel du développement économique et industriel du monde
moderne. Il a été utilisé comme Source d’énergie pour le transport, la production de
l’électricité, le chauffage et une variété d’applications industrielles. Cependant sa combustion
massive contribue de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre( le dioxyde
de carbone et d’autres gaz à effet de serre) et au changement climatique. Par conséquent, la
transition énergétique pose le défi de réduire notre dépendance au pétrole et de repenser nos
modèles de consommation et de production énergétique.
Dans le contexte de ce chapitre du travail, nous aborderons différents points portés sur :
Le défis du durabilité du pétrole tel que : les conséquences de l’utilisation intensive du pétrole
et les émissions de gaz à effet de serre, les limites de réserves pétroliers mondial et la question
de l’épuisement des ressources, et les impacts sociaux et économiques de fluctuations du prix
de pétrole ;
Les alternatives émergentes au pétrole, dans lequel nous la question sur les avancées dans la
technologie de transport propre, le développement dans les énergies renouvelables et leur
croissance dans la production de l’électricité , et les initiatives de transition énergétique et la
politique gouvernementale visant à encourager les alternatives au pétrole ;
Les opportunités futures pour le pétrole tel que les perspectives de diversification des usages,
les développements technologiques dans l’exploitation pétrolière pour une production plus
propre et plus efficace, les défis et le possibilité de la capture et le stockage du carbone dans
l’industrie pétrolière .
Figure III.1.1 répartition des émissions de GES par éléments pour le pétrole 2017
( l’avenir du pétrole dans l’industrie pétrolière et gazière, OIT )
Particules fines (PM) : La combustion du pétrole produit des particules fines, notamment les
PM2,5 et les PM10, qui sont des particules de taille réduite. Ces particules peuvent pénétrer
profondément dans les voies respiratoires et causer des problèmes respiratoires, tels que
l’asthme, les maladies pulmonaires et les infections respiratoires.( Domeneix, 2022 )
Oxydes d’azote (NOx) : Les oxydes d’azote sont des composés formés lors de la combustion
à haute température du pétrole. Ils contribuent à la formation de smog et d’ozone
troposphérique, qui sont tous deux préjudiciables à la santé humaine et à l’environnement. Les
NOx peuvent également provoquer des problèmes respiratoires et contribuer à l’acidification
des sols et des eaux. ( Domeneix, 2022 )
Composés organiques volatils (COV) : Les COV sont des substances chimiques volatiles
émises par le pétrole lors de son utilisation et de son stockage. Ces substances peuvent réagir
avec d’autres polluants atmosphériques pour former des polluants secondaires, tels que le
smog et les particules organiques. Les COV sont également associés à des effets néfastes sur
la santé, y compris les problèmes respiratoires, les irritations oculaires et la toxicité pour les
organismes aquatiques. ( Domeneix, 2022 )
Composés soufrés (SOx) : Le pétrole brut contient généralement du soufre, et lorsqu’il est
brûlé, il libère des composés soufrés dans l’air, tels que le dioxyde de soufre (SO2). Le SO2
peut réagir avec d’autres polluants atmosphériques pour former des particules fines et
contribuer à l’acidification des sols et des eaux. Il peut également irriter les voies respiratoires
et aggraver les problèmes respiratoires existants chez les individus sensibles.( Domeneix,
2022 )
Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) : Les HAP sont des composés chimiques
présents dans le pétrole brut et sont libérés lors de la combustion. Certains HAP sont
cancérigènes et peuvent être inhalés ou ingérés par l’intermédiaire de l’air pollué ou de la
contamination des aliments et de l’eau. ( Domeneix, 2022 )
Le débat sur les réserves de pétrole – conventionnelles – est redevenu d’actualité depuis
quelques années. Ce débat est récurrent car la crainte d’une pénurie revient régulièrement.
Dès le début du XXe siècle, des discours alarmistes prévoient l’épuisement prochain des
réserves. Les grandes découvertes du Texas, au début des années 1930, puis du Moyen-Orient
vers 1940 ont fait provisoirement disparaître ces craintes. Mais elles vont reparaître dans les
années 1960. En 1970, les réserves prouvées ne correspondent plus qu’à une trentaine
d’années de production et laissent entrevoir la fin de l’exploitation du pétrole au début du
XXIe siècle. Cette situation va favoriser les chocs pétroliers qui verront les prix du pétrole
multipliés par dix. La diminution de la consommation et le très important effort de recherche
qui vont suivre vont faire oublier la perspective de la fin du pétrole j'usqu’à nos jours.
( Frédéric, 2010 )
Depuis quelques années, la polémique sur les réserves de pétrole fait rage. Première
remarque : les réserves sont pour plus de 85 % situées dans les pays de l’OPEP et dans
uelques pays producteurs où l’accès à l’information est difficile. Dans de nombreux pays,les
réserves sont simplement annoncées chaque année par le gouvernement. Un certain nombre
de sociétés et en particulier les compagnies internationales privées et cotées en bourse doivent
soumettre leurs chiffres à la SEC (Security Exchange Commission) qui évalue de manière très
prudente leurs réserves : mais les réserves ainsi validées ne représentent qu’une faible fraction
des réserves mondiales. Ainsi, celles des cinq plus grandes sociétés internationales (Exxon
Mobil, BP, Shell, Total, Chevron Texaco) ne correspondent qu’à 5 % des réserves mondiales (
Frédéric , 2010)
III.1.2.3.. Réserves et production pétrolières mondiale
a. Réserves mondiales du pétrole
Selon les estimations annuelles récentes de la revue américaine hebdomadaire « Oil and Gas
Journal », les réserves mondiales prouvées de pétrole brut ont connu une augmentation
ingénieuse d’environ 0,4 % en 2023, atteignant ainsi 239 milliards de tonnes au 1 er janvier
2024. Cela équivaut à environ 50 années de production au rythme actuel.( www.cpdp.org )
Les réserves ont augmenté de manière remarquable de 3 % en Extrême-Orient/Océanie, avec
des hausses significatives en Chine (+ 3,3 %) et en Inde (+ 11,0 %). De même, les réserves
ont progressé en Amérique, avec une augmentation de 5,4 % aux États-Unis et de 2,1 % au
Mexique, d’après les estimations de l’hebdomadaire O&GJ. En revanche, les variations
annuelles des réserves en Afrique, en Europe et au Proche-Orient ont été négligeables. En ce
qui concerne les treize pays membres de l’OPEP, leurs réserves se sont stabilisées, comme le
rapporte le dernier bulletin annuel statistique de l’organisation. Le Venezuela, avec des
réserves considérables et constantes, demeure le premier pays au monde en termes de réserves
pétrolières (y compris les pétroles bruts extra-lourds), suivi par l’Arabie saoudite, l’Iran, le
Canada, l’Irak, les Émirats arabes unis et le Koweït. En fait, l’Organisation des Pays
Exportateurs de Pétrole (OPEP), regroupant ses 13 membres, détient près de 71 % des
réserves totales de la planète. ( www.cpdp.org )
La Russie n’a une fois de plus pas vu ses estimations modifiées cette année par le « Oil and
Gas Journal ». Avec près de 11 milliards de tonnes de réserves, le pays maintient sa 8 e position
dans le classement mondial.
Quant aux États-Unis, malgré une forte augmentation de leurs réserves pétrolières en 2023, ils
conservent leur 9e place au niveau mondial. ( https://www.cpdp.org )
Pour ce qui est du segment en amont, le secteur œuvre à l’électrification des plateformes
offshore. L’autorité britannique du pétrole et du gaz estime que l’électrification pourrait
réduire de 2 ou 3 millions de tonnes les émissions des plateformes d’ici à 2030, soit
l’équivalent de 20 pour cent des émissions découlant de la production actuelle.
( Organisation internationale du travail, 2022 )
Une baisse considérable des émissions pourrait également être obtenue en réduisant les
émissions fugitives et l’éventage de méthane, ainsi que le torchage. La Banque mondiale a
estimé que le torchage avait généré 400 millions de tonnes de GES en 2019 et a lancé une
initiative visant à mettre fin au torchage systématique à l’horizon 2030 79. De nombreuses
entreprises européennes se sont déjà engagées à l’éliminer d’ici à 2025 80. ( Organisation
internationale du travail, 2022 )
Dans ce même segment, certains pays et des entreprises explorent également des solutions
pour le captage, l’utilisation et le stockage du dioxyde de carbone (technologies de CUSC),
dans lesquelles le CO2 est capté en sortie de moteur ou d’usine, stocké dans des formations
géologiques, puis transformé en béton, en plastique ou en alcool par des procédés chimiques
et industriels. L’AIE a estimé que l’ensemble des nouveaux projets de CUSC qui ont été
annoncés pourrait porter les investissements annuels dans ce domaine à 40 milliards de dollars
É.-U. d’ici à 2024. ( Organisation internationale du travail, 2022 )
À l’avenir, le captage, l’utilisation et le stockage du dioxyde de carbone (CUSC) pourraient
jouer un rôle crucial dans la réduction des émissions de CO2 et constituer des technologies
essentielles pour décarboner le secteur de l’énergie à long terme. Des initiatives significatives
dans ce domaine ont été observées à travers le monde. ( Organisation internationale du
travail, 2022 )
En Chine, par exemple, un projet d’envergure vise à capturer jusqu’à 1 million de tonnes de
CO2 émises chaque année par les raffineries. Aux États-Unis, près de 50 nouveaux projets de
captage du carbone ont été annoncés entre janvier 2020 et août 2021, principalement dans les
secteurs industriels et de transformation des combustibles. Dans la mer du Nord, un
partenariat entre de grandes sociétés pétrolières et gazières européennes a initié un projet de
stockage du CO2 en mer, soutenant ainsi l’initiative norvégienne visant à développer un projet
de CUSC pleinement intégré à l’échelle industrielle. Ces exemples ne représentent qu’une
partie des 120 nouveaux projets de CUSC lancés à grande échelle ces dernières années.
( Organisation internationale du travail, 2022 )
Les technologies de CUSC ont été discutées depuis les négociations de la Convention-cadre
des Nations Unies sur les changements climatiques, qui ont eu lieu lors du Sommet de la Terre
à Rio de Janeiro en 1992. Cependant, en raison de leur lien avec l’avenir de l’industrie
pétrolière et gazière, et du rôle économique important que ce secteur joue dans de nombreux
pays, leur utilisation est encore sujette à controverse. Certains craignent qu’elles ne légitiment
la poursuite de l’utilisation des énergies fossiles et compromettent les engagements existants
en matière de réduction des émissions. Greenpeace soutient que ces technologies pourraient
maintenir la dépendance de la planète aux énergies fossiles. ( Organisation internationale
du travail, 2022)
En outre, des préoccupations subsistent quant aux possibles fuites de carbone sur les sites de
stockage ou les pipelines de transport. La quantité considérable d’énergie requise pour
capturer et stocker le carbone, également appelée « pénalité énergétique », suscite également
des inquiétudes, notamment si cette énergie provient de combustibles fossiles. Une étude de
l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis portant sur 13 projets de CUSC a
révélé que les résultats de sept d’entre eux étaient peu convaincants, que deux n’avaient pas
atteint leurs objectifs et qu’un projet avait été interrompu. ( Organisation internationale du
travail, 2022 )
Enfin, il convient de rappeler que la nature elle-même constitue un système de CUSC qui
s’est développé sur des centaines de millions d’années. Il est possible et recommandé de lui
redonner vie en mettant fin à la déforestation, en rétablissant la nature sauvage et en restaurant
la biodiversité, comme le souligne Sir David Attenborough. ( Organisation internationale
du travail, 2022)
III..4.2. la demande persistante et croissante du pétrole
L’avenir du pétrole est un sujet d’une grande importance tant sur le plan social que sur le plan
économique. Le pétrole a été pendant longtemps la principale source d’énergie utilisée dans le
monde, mais il fait face à de nombreux défis et évolutions qui auront des implications
significatives à l’avenir.
IV.1. Les implications sociales
Du point de vue social, la question de l’avenir du pétrole est étroitement liée à la transition
énergétique et à la lutte contre le changement climatique. Le pétrole est une source d’énergie
fossile qui émet de grandes quantités de dioxyde de carbone lorsqu’il est brûlé, contribuant
ainsi au réchauffement climatique. En conséquence, il y a une pression croissante pour réduire
la dépendance au pétrole et adopter des sources d’énergie plus propres et durables, telles que
l’énergie solaire, éolienne et nucléaire. ( www.sciencepo.fr )
Cette transition énergétique aura des implications sociales majeures. Tout d’abord, elle
exigera une reconversion de l’industrie pétrolière, qui est actuellement un important
employeur dans de nombreux pays. La fermeture des puits de pétrole et des raffineries
pourrait entraîner des pertes d’emplois et des difficultés pour les travailleurs de ces secteurs. Il
sera donc crucial de mettre en place des mesures d’accompagnement, telles que la formation
professionnelle et le soutien à la reconversion, pour atténuer les effets sociaux négatifs de
cette transition. ( www.sciencepo.fr )
D’un autre côté, la transition énergétique peut également créer de nouvelles opportunités
d’emploi. Les secteurs des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique sont en
expansion, offrant des emplois dans des domaines tels que l’installation de panneaux solaires,
la gestion de réseaux électriques intelligents et le développement de technologies de stockage
d’énergie. Il faudra donc investir dans la formation et l’éducation pour développer les
compétences nécessaires à ces nouveaux emplois.( www.sciencepo.fr )
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE