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Quelles voies de développement innovantes pour l’énergie biomasse au

21ème siècle ?

Dossier d’étude dans le cadre du module


« Efficacité Energétique »

MME 2016-2017 Saad AAKIL, Dounia BENSLAOUI, Jillian QUEYROIX 1


Table des matières

Introduction ................................................................................................................. 3
Quelle place alors aura la biomasse à l’avenir ? Et quelles sont ses perspectives
d’évolution de cette première énergie renouvelable en France ? ............................ 4
Contexte général ........................................................................................................ 5
A- Le charbon vert ................................................................................................. 6
Définition ................................................................................................................. 6
Etapes de production du « Charbon Vert » ............................................................. 6
Investissements et projets EDF ............................................................................... 7
B- Le Biogaz .......................................................................................................... 8
Définition ................................................................................................................. 8
Domaines d’utilisation ............................................................................................. 8
Production d’électricité ......................................................................................... 8
La biomasse dans la production d'électricité française ........................................ 9
Place dans la production d'électricité mondiale .................................................. 11
Autres................................................................................................................. 12
C- Les autres Biocarburants ................................................................................ 14
Les biocarburants de 1ère génération..................................................................... 15
Les biocarburants de 2ème génération ................................................................... 16
Les biocarburants de 3ème génération ................................................................... 16
Objectifs de développement et mécanismes de soutien ........................................... 18
Conclusion ................................................................................................................ 20
Bibliographie ........................................................................................................... 211

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Introduction

La biomasse c’est la première source d’énergie renouvelable en France et la


deuxième source au niveau mondial.

Devant l’hydraulique, l’éolien et l'énergie solaire… la biomasse est la première source


d’énergie renouvelable de notre pays. Le bois représente à lui seul 46 % des énergies
renouvelables produites en France en 2009. Si on y ajoute les biocarburants (11 %),
les déchets, le biogaz ou les résidus agricoles, la biomasse est à l’origine de plus de
66 % de l’énergie produite à partir de sources renouvelables en France.

La loi sur la transition énergétique a fixé comme objectif de porter à au moins 23 % en


2020 la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale, soit
un doublement par rapport à 2005. En 2011, cette part mesurée par les indicateurs de
résultat du Grenelle atteignait 13,1 %. La biomasse (chaleur et électricité), le biogaz et
l’éolien (électricité) contribuent puissamment à la réalisation de cet objectif.

D’un point de vue industriel, l’augmentation du prix des énergies fossiles, la volonté de
lutter contre les émissions de GES, sont autant d’éléments favorables au
développement des énergies renouvelables. Ces vingt dernières années, leurs
performances ont progressé et leurs coûts ont diminué mais les énergies
renouvelables sont intermittentes et peu mobilisables, et leur densité énergétique est
plus faible.

La compétitivité économique des énergies renouvelables est en outre encore


insuffisante : leur développement requiert un fort soutien des pouvoirs publics et ce
soutien devra perdurer. L’hydraulique a des coûts inférieurs au prix du marché (30
€/MWh contre 55 à 60 €/Mwh) et ceux de l’éolien terrestre s’en rapprochent (entre 65
et 75 MWh suivant le nombre d’heures de vent annuel). Toutes les autres EnR sont
au-dessus de ce prix. Tant que les coûts d’investissement, en partie subventionnés,
resteront importants, les coûts de production reflèteront cette situation.

En matière de biomasse, si les objectifs fixés par la France sont ambitieux à l'horizon
2020, les perspectives de croissance selon les filières sont contrastées.

Une transition énergétique basée sur le long terme en France doit privilégier les
usages de la biomasse à très haut rendement comme l’utilisation de bois ou de biogaz
sur réseaux de chaleur en cogénération.

Plusieurs leviers d’innovation doivent être activés afin d'accélérer le développement


de ces filières. D'autant que les tarifs d'achat sont remplacés par un système de vente
directe sur le marché accompagné d'un complément de rémunération, il faudra être
d’autant plus innovant afin de demeurer compétitif.

Il faut : poursuivre les innovations technologiques, diversifier et sécuriser les


approvisionnements.

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Il est important de noter que les innovations sont principalement dépendantes des
besoins des pays avec une différence notables entre pays développés et pays en voie
de développement.

Quelle place alors aura la biomasse à l’avenir ? Et quelles sont ses perspectives
d’évolution de cette première énergie renouvelable en France ?

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Contexte général

« La biomasse est la fraction biodégradable des produits, déchets et résidus provenant


de l’agriculture, y compris les substances végétales et animales issues de la terre et
de la mer, de la sylviculture et des industries connexes, ainsi que la fraction
biodégradable des déchets industriels et ménagers » (article 29 loi n° 2005-781 du 13
juillet 2005).

On distingue par convention la biomasse traditionnelle (bois de chauffe), de celles,


plus récentes, utilisées comme biocarburants. Ces derniers sont rangés en trois
catégories dites de première génération (huile de colza, palmier… en conflit d’usage
avec les cultures alimentaires), de seconde génération (restes ligneux : fibre de canne,
déchets agricoles…), et de troisième génération (encore très expérimentale, elle
repose notamment sur la culture des algues pour produire des « algocarburant).

Le Biogaz (ou méthanisation) Production de gaz issus de la décomposition de matières


organiques en l’absence d’oxygène telle qu’elle se produit naturellement dans les
marais. Elle peut être reproduite artificiellement et le gaz obtenu raffiné à l’eau devient
du « biométhane ».

Nous étudierons donc le développement de la filière du charbon vert pour ensuite se


focaliser sur le développement technologique des filières biogaz et biocarburants.

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A- Le charbon vert

Définition

Le charbon vert semble être une alternative très séduisante au bois-énergie,


notamment dans les pays en voie de développement qui se chauffe et cuisine
principalement à base d’énergies fossiles polluantes.

En France ou dans d’autres pays développés, nous voyons l’apparition de projets


innovants concernant les centrales charbon, basées sur la co-combustion du
charbon et de charbon vert.

Le charbon vert est du charbon produit à partir de résidus biodégradables riches en


carbone, principalement à partir de résidus agricoles et de résidus ménagers. Il se
présente sous forme de briquettes ou de boules de la taille de morceaux de charbon
de bois traditionnel.

En théorie, c’est donc un produit similaire au charbon de bois tant par son aspect
que par son utilisation qui permet d’éviter la déforestation et de réduire les émissions
de CO2.

Il n’existe pas de standard qui définisse à partir de quel type de résidus peut être
produit le charbon vert. Ainsi du charbon vert produit à partir de déchets de charbon
de bois peut être considéré comme du charbon vert. De la même manière, il existe
une grande variété de types de déchets biodégradables qui sont carbonisés pour
faire du charbon vert.

Ce combustible est l’alternative idéale au charbon car il présente à peu près les
mêmes propriétés, ce qui facilite une production en co-combustion. Par ailleurs, sa
valeur énergétique s’approche assez de celle du charbon pour être une alternative
viable dans la production d’énergie.

Etapes de production du « Charbon Vert »

Le charbon vert est produit selon les étapes suivantes :

o Une stratégie de collecte, que ce soit par la signature de contrat avec


d'importants producteurs de déchets (moulins à riz qui vendent les balles de riz,
producteurs de charbon qui vendent les résidus de charbon, etc.) ou par un
système de collecte à travers des associations ou entreprises d’utilité sociale.
o La pyrolyse, appelé également étape de carbonisation
o Les résidus obtenus de la pyrolyse sont généralement sous forme de poudre.
Cette poudre est mélangée à un liant afin de permettre son compactage
o Le compactage des résidus obtenus en briquettes de charbon
o Le séchage des briquettes
o L'empaquetage et la vente des briquettes
o Evaluation de la quantité de carbone stockée par cette production.
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Investissements et projets EDF

En France, EDF a investi 350 millions d’euro pour mettre aux normes ses centrales
thermiques de Cordemais et du Havre et a entamé depuis 2016 un projet pilote faisant
fonctionner ces deux centrales en co-combustion (charbon et pellets). Afin d’obtenir
un meilleur rendement et de meilleurs coûts, EDF a dépêché l’université de Nancy
pour développer une alternative à l’utilisation de pellets importés. Les scientifiques ont
utilisé des déchets verts qu’ils ont ensuite traités grâce à l’explosion de vapeur.
L’expérience s’est avérée concluante : la production en grande quantité est possible
et peu coûteuse. Surtout, la valeur énergétique de ce nouveau matériau d’origine
naturelle est proche à 80% de celle du charbon.

Courant 2017, EDF mettra en service une unité de densification afin d’exploiter le
charbon vert dans la centrale de Cordemais ainsi que des partenariats avec les
collectivités locales pour collecter les déchets verts broyés des communes pour les
recycler ensuite en biomasse utilisable dans la combustion de la centrale de
Cordemais.

Dans un modèle de co-combustion, le charbon est associé à une biomasse pour


produire de l’électricité.

C’est un excellent modèle d’innovation de la biomasse applicable à d’autres pays du


monde afin de réduire la production et consommation de charbon.

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B- Le Biogaz

Définition

Ce sont les matières organiques qui libèrent le biogaz lors de leur décomposition selon
un processus de fermentation (méthanisation)

Mélange de méthane et de gaz carbonique additionné de quelques autres


composants, le biogaz est un gaz combustible. Il sert à la production de chaleur,
d’électricité ou de biocarburant.

Le biogaz peut être directement capté dans les centres d’enfouissement des déchets
ou produit dans des unités de méthanisation.

Sous-produits de l’industrie agro-alimentaire, boues des stations d’épurations, lisiers,


animaux ou déchets agricoles peuvent être méthanisés dans des unités industrielles.

Domaines d’utilisation

Production d’électricité

L'électricité d'origine biomasse est surtout produite localement, le plus souvent en cas
de besoins simultanés et sur une même zone de chauffage et de courant électrique.

- La biomasse en France : zones de production

La combustion de la biomasse répond à la fois :

 Au problème de la gestion des déchets urbains ou agricoles


 A la production d'électricité
 A la production de chaleur

Les centrales sont donc le plus souvent situées près des sites de production de la
matière première ou de stockage des déchets (urbains ou agricoles).

Certaines industries, telles que la papeterie ou la scierie, sont équipées de centrales


dans lesquelles elles brûlent directement les résidus de bois liés à leurs activités.

Plus de 45 % de l'électricité d'origine biomasse est produite à partir des déchets


urbains renouvelables.

En France, à fin juin 2016, 463 installations produisent de l’électricité à partir de biogaz,
correspondant à une puissance installée de 379 MW et les injections de biométhane
dans les réseaux de gaz naturel sont en constante progression.

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La production française d'électricité en 2014 a représenté un total de 540,2 TWh dont
la majeure partie est issue du nucléaire. Les autres énergies renouvelables, dont fait
partie la biomasse, représentent une infime partie de la production d'électricité.

Parmi les énergies renouvelables, la biomasse occupe la 3ème place. Elle a


légèrement progressé par rapport à 2013.

La biomasse dans le monde : Principaux producteurs

L'électricité issue de la biomasse est essentiellement produite dans les pays dont la
production de déchets organiques est importante : en Amérique du Nord et en Europe
de l'Ouest.

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Place dans la production d'électricité mondiale

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La production mondiale d'électricité en 2013 a représenté un total de 23 405,7 TWh
dont la majeure partie est issue du thermique à flamme essentiellement du fait du
développement industriel de pays tels que la Chine qui dispose de grandes réserves
de charbon.

Les autres énergies renouvelables, dans lesquelles se trouve la biomasse,


représentent une faible partie de la production d'électricité.

Parmi les énergies renouvelables, la biomasse occupe la 3 ème place. Elle progresse
régulièrement chaque année depuis 10 ans.

Autres

Le gisement global mobilisable à l’horizon 2030 pour la méthanisation a été évalué à


56 GWh d'énergie primaire en production de biogaz. Il est composé à 90 % de matières
agricoles.

Cette filière contribue pleinement aux objectifs de la transition énergétique pour la


croissance verte, à savoir le développement des énergies renouvelables, la réduction
des émissions de gaz à effet de serre et le développement d’une économie circulaire
avec la valorisation des digestats issus de la méthanisation dans l’agriculture.

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Compte tenu de cela, il semble pertinent que le Biogaz se développe dans les
domaines suivants :

 Injection au gaz de réseau naturel

 BioGNV (carburant destiné aux véhicules urbains)

 BioGNL

o La réduction des volumes de stockage (par 1 000 par rapport au biogaz)


o Autant d’énergie que le Diesel pour un même volume
o Un carburant non polluant, destiné aux transports longue distance
o Une nouvelle énergie pour les villes et les industries non raccordées au
réseau de gaz naturel
 BioCO2

o Un CO2 d’une grande pureté


o Un système de réfrigération écologique
o L’enrichissement des serres agricoles
o De multiples applications industrielles

S’agissant de la production du biogaz, l'amélioration du captage et de l'épuration, le


développement de nouvelles techniques de broyage et de la qualité des déchets
constituent des innovations intéressantes pour promouvoir cette énergie.

Potentiellement, les centrales à gaz existantes ou à venir, doivent être choisies avec
le meilleur rendement et le meilleur bilan carbone possible. Le réseau de transport du
gaz doit par ailleurs être adapté afin d’amplifier la circulation du biogaz. Le
développement des réseaux de chaleur est également une des conditions nécessaires
à la relance des filières biomasse.

Par exemple, s’agissant de la fourniture de chaleur dans le secteur résidentiel-tertiaire,


la substitution à échelle locale de chaudières à biomasse et de réseaux de chaleur,
aux modes dominants de chauffage au fioul (38 % des émissions de chauffage du
secteur en 2009) et au gaz naturel (57 %) devrait être sérieusement étudiée.

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C- Les autres Biocarburants

Aujourd’hui, les transports dépendent à 97 % du pétrole. Réduire les émissions de


CO 2 et notre dépendance au pétrole dans les transports passe par une diversification
des sources d'énergie utilisées.
Les biocarburants constituent une excellente alternative au niveau mondial.

Pour réduire la consommation mondiale de carburants d’origine fossile 2 types de


biocarburants ont été développés :
- l'éthanol, un alcool mélangé à l’essence (SP95 et SP98, SP95-E10, E85),
- le biodiesel, dérivé d'huile végétale, utilisé dans les moteurs diesel.

Pour concevoir les biocarburants de 1ère génération, les acteurs de la filière


énergétique se sont tournés vers des ressources alimentaires : canne à sucre,
betterave, céréales, colza, maïs, tournesol, arachide, palme, soja…

Les biocarburants de 1ère génération sont aujourd'hui produits à l'échelle industrielle,


cependant leur quantité est limité car les ressources utilisées sont aussi utilisées pour
le secteur alimentaire.

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De ce fait est née une 2ème génération de biocarburants. Ces derniers sont fabriqués
à partir de végétaux non alimentaires, tels : déchets agricoles, résidus forestiers, bois,
plantes dédiées, etc.

Une 3 e génération de biocarburants fabriqués à partir d’algues est également en


cours de production.

Les biocarburants de 1ère génération

Ils sont distribués à la pompe, sont tirés de végétaux dont la culture est éprouvée, et
leur fabrication repose sur des procédés maîtrisés.

Le biodiesel est fabriqué à partir de plantes contenant de l'huile (colza, tournesol, soja,
palme). Le biodiesel utilisé aujourd'hui en mélange avec le gazole est issu de la
transformation chimique des huiles.
Le biodiesel produit en Europe est souvent issu de produits importés (huile de palme
et de soja), les ressources locales (colza, tournesol) étant insuffisantes.

L'éthanol est un alcool produit par fermentation du sucre issu de plantes (betteraves,
cannes à sucre), ou de l'amidon extrait de céréales (blé, maïs). Il est destiné aux
moteurs à essence.
En Europe, l'éthanol n'est pas utilisé sous forme d'alcool. Il est transformé en ETBE
(Ethyl Tertio Butyl Ether), avant d'être ajouté à l'essence.

L'ETBE présente l'avantage de pouvoir être mélangé plus facilement et en plus grande
quantité à l'essence. L'éthanol est majoritairement produit avec les ressources locales
: la canne à sucre au Brésil et le maïs aux États-Unis.

Dans la mesure où ces biocarburants sont fabriqués à partir de végétaux alimentaires,


ils ne peuvent être produits qu'en quantité limitée.

- En Europe et aux États-Unis, la substitution de 10 % des consommations d'essence


et de gazole par les biocarburants de 1ère génération nécessiterait de consacrer 20 %
à 25 % des terres arables à la production de carburants.

- En Europe, on estime que la concurrence avec la production alimentaire pour l'usage


des terres agricoles apparaît au-delà d'un seuil d'incorporation de 7 % dans les
carburants.

- La hausse de la production de biocarburants de 1re génération pourrait conduire à


une production agricole intensive, augmentant les risques de pollution des eaux
(pesticides, engrais...) et de déforestation (Brésil, Malaisie...).

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Pour augmenter la quantité de biocarburants et atteindre les objectifs réglementaires,
sans menace pour les besoins alimentaires ou l’environnement, il faut donc compléter
l'offre actuelle par de nouvelles filières et de nouvelles générations de biocarburants.

Pour augmenter la quantité de biocarburants disponible, on a recours à de nouvelles


ressources issues de végétaux non alimentaires : résidus agricoles, déchets forestiers,
plantes non comestibles.

Les biocarburants de 2ème génération

Cette 2ème génération, en cours de développement, concerne les filières éthanol et


biodiesel – avec des technologies différentes, plus élaborées que celles utilisées
dans la 1ère génération de biocarburants :

- la production par voie thermochimique

- la production par voie biochimique

Les biocarburants de 3ème génération

Encore au stade de la recherche en laboratoire, la production de biodiesel à partir


d'algues semble une alternative à plus long terme, du fait des exigences de maitrise
de cette technologie encore douteuse.

La production de biodiesel à partir d'algues lipidiques, produisant naturellement des


lipides (huiles), est aujourd’hui la filière présentant le plus d'intérêt :

- Leur teneur en huile peut aller jusqu'à 80 % de la matière sèche

- Leur croissance nécessite d'importantes quantités de CO2 , ce qui permettrait


également de recycler le CO2 émis par des usines ou des centrales thermiques

- Les résultats obtenus en laboratoire laissent espérer une productivité élevée : entre
20 et 80 tonnes d'huile par hectare, contre deux à peine pour le colza ou le tournesol

- Ces algues se développent beaucoup plus rapidement que les plantes terrestres et
sur des surfaces qui n'entrent pas, ou peu, en compétition avec les surfaces agricoles

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Objectifs de développement et mécanismes de soutien

En France, la production de chaleur représente la moitié des consommations


d’énergie. Elle repose encore principalement sur les combustibles fossiles, alors que
notre pays ne manque pas d’alternatives. Le Fonds chaleur contribue aux objectifs
du paquet européen énergie-climat, qui consiste à porter la part des EnR à 23 % de
la consommation énergétique nationale d’ici à 2020, puis à 32% à l'horizon 2030. Il a
pour objectif de financer les projets de production de chaleur à partir d’énergies
renouvelables et de récupération (EnR&R) ainsi que les réseaux de chaleur liés à
ces installations. Ces aides financières permettent à la chaleur renouvelable d’être
compétitive par rapport à celle produite à partir d’énergies conventionnelles.

C’est dans ce cadre que l’ADEME agence de l’environnement et de la maîtrise de


l’énergie) accompagne les entreprises françaises dans la transition énergétique en
favorisant les actions d’économie d’énergie et le développement des énergies
renouvelables et de récupération. Le Fonds Chaleur doit permettre de répondre aux
objectifs ambitieux qui ont été fixés à l’horizon 2020 pour les énergies renouvelables,
avec une forte contribution de la biomasse.

Le Fonds Chaleur donne aux entreprises les moyens d’agir pour répondre à plusieurs
enjeux économiques et environnementaux dans une optique de développement
durable :

 Limiter sa dépendance à la hausse du coût des énergies fossiles,


 Garantir ses approvisionnements énergétiques sur le long terme,
 Réduire ses impacts environnementaux,
 Réduire ses coûts de fonctionnement,
 Développer l’emploi local.

Ce dispositif avec deux axes porte sur les installations industrielles, agricoles et
tertiaires privé assurant une production énergétique annuelle supérieure à 100 tep/an
(1 163 MWh/an) à partir de biomasse, couplées ou non à d’autres énergies
renouvelables ou de récupération :

Axe 1 : Projets de 100 à 1000 tep/an (1 163 à 11 630 MWh/an) : instruction régionale
Les projets de 100 à 1000 tep/an seront instruits directement par votre Direction
Régionale au fur et à mesure des dépôts sur le site. Le calendrier et les modalités
d’instruction pourront varier selon les régions et seront précisés aux candidats lors de
la prise de contact auprès de la Direction Régionale de l’ADEME en amont du dépôt
du dossier.

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Axe 2 : Projets à partir de 1 000 tep/an (11 630 MWh/an) : appel à projet national
BCIAT
Les projets supérieurs à 1000 tep/an seront instruits au niveau national dès réception
des candidatures avec validation régionale des plans d’approvisionnement.

Les directions régionales de l’ADEME accompagnent les porteurs de projets en amont


du dépôt de leur dossier, en particulier sur les aspects suivants :

 Diagnostic énergétique,
 Mise en place d’un système de management de l’énergie,
 Dimensionnement thermique de l’installation,
 Élaboration des plans d’approvisionnement en biomasse,
 Aspects technico-économiques et règlementaires,
 Mise en relation avec les acteurs.

Les entreprises pourront également solliciter l’ADEME en région pour


l’accompagnement financier d’une étude de faisabilité.

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Conclusion

En 2016, l’énergie biomasse est divisée en différentes filières qui permettent de


produire de la chaleur, de l’électricité et dans certains cas, du gaz méthane. A chaque
filière, sa matière première, ses techniques de transformation et son prix de revient.
Selon le Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer, l’énergie biomasse
représente 60 % de la production d’énergie finale renouvelable en France. Si la part
de la biomasse liquide ou gazeuse devrait augmenter d’ici 2020, la biomasse solide
reste la plus utilisée et donc, la plus productive. Elle permet en effet de créer de la
chaleur à partir de matériaux solides comme le bois auquel peuvent s’ajouter les
déchets agricoles et forestiers.
Si elle est déjà très présente en France, la filière biomasse va devoir fournir un effort
conséquent pour atteindre les chiffres souhaités pour 2020. En effet, selon le Plan
National d’Action en faveur des énergies renouvelables, la part assurée par les
énergies renouvelables en France devrait être de l’ordre de 23 % d’ici l’année 2020.
Pour tenir ces objectifs, l’énergie biomasse va devoir miser sur les ressources de la
forêt française et également sur les déchets agricoles et industriels. Mais pas
seulement !
Selon certains spécialistes, l’exploitation de l’énergie biomasse doit être adaptée aux
ressources locales de chaque pays. Des pays comme la Suède possèdent des forêts
particulièrement vastes et gérées durablement qui représentent alors une ressource
intéressante pour la biomasse.
En France, outre l’exploitation des ressources forestières, il est plus que jamais
nécessaire d’utiliser les ressources non exploitées et qui souvent constituent des
déchets de biomasse. Ces déchets peuvent à présent être utilisés et participer ainsi à
la dynamique de la transition énergétique. Investir dans la biomasse est une solution
pertinente à cette problématique actuelle.

Parmi les sources d'énergie biomasse, les plus connues sont le bois et les végétaux
provenant des forêts de la planète et des cultures contrôlées par l'homme. Les
biocarburants ont des perspectives de développement limitées du fait de la faible
disponibilité des terres cultivables.

Même si la biomasse est "clean" du point de vue production de gaz carbonique en


excès, leur combustion génère de fines particules carbonées et des fumées
représentant une pollution de l'air qui, à long terme, peut même représenter des
risques sanitaires importants pour des populations particulièrement fragiles, au même
titre que les émissions de combustion du carburant diesel.

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Bibliographie
1. La Biomasse : énergie d’avenir – Mathis (2014)
2. La Biomasse énergie – Damien (2013)
3. Biomass & Bionenergy – Rashid (2014)
4. Biomass as a sustainable source for the future – de Jong & Ruud van Ommen
(2014)
5. Biomass Innovation – Stephen & Wood-Bohm (2016)
6. The role of biomass and bioenergy in a future bioeconomy – Scarlat, Dallemand,
Monforti-Ferrario & Nita (2015)
7. Biomass for heat and power – opportunities and economics - European Climate
Foundation (2010)
8. Biomass co-firing technology brief - International Energy Agency (2013)
9. https://www.edf.fr/groupe-edf/producteur-industriel/energies-
renouvelables/biomasse
10. https://www.lenergieenquestions.fr/etats-des-lieux-et-perspectives-de-la-filiere-
biomasse-solide/
11. http://observateurocde.org/news/fullstory.php/aid/1672/L_92_E9nergie_au_XX
I_E8me_si_E8cle_:_quelques_pistes_de_r_E9flexion.html
12. http://www.cea.fr/multimedia/Documents/publications/livrets-
thematiques/CEA_Energies_du_XXIe_siecle.pdf
13. http://www.tenerrdis.fr/energie-biomasse/pole-energie/production-de-
biomasse.html
14. https://enerfip.fr/enerfip-vous-eclaire/investissement/biomasse/
15. https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/l-energie-de-a-a-z/tout-sur-l-
energie/produire-de-l-electricite/la-biomasse-en-chiffres
16. https://www.bioenergie-promotion.fr/47574/31-janvier-2017-appel-a-projets-
biomasse-energie-entreprises-pour-la-france/
17. Module” La production d’électricité à partir de biomasse” de Valentin Pasquiou

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