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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

‫وزارة التعليم العالي والبحث العلمي‬


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE

‫ الجلفة‬-‫جامعة زيان عاشور‬


Université ZIANE ACHOUR – DJELFA

Faculté des hydraulique


Département de hydraulique
Module : Génie rural

Thème

QUALITE DE L’EAU ET POLLUTION


Proposé par : Réalisé par :
-benlabiod elhadje mohamed D. Ghibeche.i
-djaballah zakaria

Année universitaire 2023/2024

SOMMAI
Introduction : ………………………………………………………………………………………1

1/Les enjeux de l'énergie dans l'agriculture…………………………………………

1.1 L'augmentation du coût de l'énergie:…………………………………………….

1.2 La nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre...........

1.3 La nécessité de préserver l'environnement:…………………………………..

2 Les perspectives de l'énergie dans l'agriculture………………………………..

2.1 L'utilisation d'énergies renouvelables:..............................................

2.2 L'amélioration de l'efficacité énergétique des agroéquipements:….

2.3 L'utilisation de nouvelles technologies agricoles:…………………………..

3 Les exemples de pratiques agricoles économes en énergie:……………..

3.1 Le travail du sol réduit:…………………………………………………………………..

3.2 L'irrigation efficace :……………………………………………………………………….

Conclusion……………………………………………………………………………………………

Références…………………………………………………………………………………………..

Introduction:
la quasi-totalité des travaux des exploitations agricoles est désormais assurée par
l’intermédiaire des machines. Cette mécanisation des tâches a permis non
seulement d’augmenter la productivité du travail mais aussi de libérer les
agriculteurs des travaux pénibles ou dangereux, au prix de la consommation de
carburants fossiles. Avec la hausse du coût de l’énergie, l’optimisation, voire la
diminution de ce poste, est devenu une préoccupation réelle pour les agriculteurs
mais aussi la communauté des agroéquipements et la puissance publique.
Toutefois, atteindre cet objectif reste difficile, car pour être durable, la diminution
de consommation d’énergie doit tenir compte des objectifs de performances
technico-économiques et des objectifs personnels des agriculteurs.
Le champ des travaux à mener est vaste portant à la fois sur les équipements et
sur leurs utilisateurs. C’est pourquoi, afin de définir les axes de travail prioritaires,
les acteurs du Réseau Mixte Technologique Agroéquipements et Energie ont
souhaité se projeter dans l’avenir en conduisant une réflexion prospective sur les
agroéquipements.
Le groupe en charge de ces travaux a produit les 3 éléments principaux suivants :
- Une fiche résumant la problématique énergétique portée par le RMT.
- Des fiches de tendances sur différents matériels
- Une réflexion prospective sur les agroéquipements
Chaque élément est détachable du reste. Toutefois, le tout constitue un ensemble
d’informations cohérent qui pose les enjeux sur les agroéquipements et l’énergie,
pour les acteurs du Réseau Mixte Technologique.
Cet ensemble de documents et plus particulièrement les fiches matériels et
l’analyse prospective sont livrées ici dans une première version qui méritera
d’être amendée au fil du temps et au profit de tous.Au delà des membres du
Réseau Mixte Technologique, ces documents sont destinés à la communauté des
agroéquipements et aux acteurs du monde agricole dans leur ensemble
(utilisateurs de machines agricoles, formateurs, étudiants, conseillers, chercheurs,
décideurs,constructeurs, distributeurs, etc) concernés par la diminution durable
des consommations d’énergie liées aux machines mobiles sur l’exploitation
agricole.
Consommation et production d’énergie:
Répartition de la consommation énergétique par type d’énergie :

La consommation de produits pétroliers (fioul domestique et fioul lourd, gazole et


essence, GPL) constitue près de 70% de la consommation totale d’énergie du
secteur agricole en 2011. La consommation de gaz naturel ne constitue encore
que 8% de cette consommation d’énergie bien qu’elle se soit fortement
développée dans ce secteur depuis 1980. La part des énergies renouvelables
thermiques et de la valorisation de déchets reste modeste puisque celles-ci
satisfont seulement 4% des consommations agricoles d’énergie en 2011.
Les 18% restants de la consommation d’énergie du secteur de l’agriculture sont
fournis sous forme d’électricité (produite principalement par les réacteurs
nucléaires en France). En 2011, la consommation d’électricité dans
l’agriculture a atteint 8 TWh, soit deux fois plus qu’en 1985. Ces 8 TWh
constituent 1,8% de la consommation électrique totale de la France. A titre de
comparaison, les Français ont consommé 299 TWh d’électricité dans leurs
logements et dans leurs bureaux en 2011 (secteur résidentiel-tertiaire).
Répartition de la consommation d'énergie par usage :

Plus de la moitié de la consommation d’énergie dans


l’agriculture est absorbée par les tracteurs et autres engins
agricoles, ce qui explique la prépondérance de la
consommation de produits pétroliers. La consommation de
fioul domestique constitue près de 88% de l’énergie
consommée par ces véhicules.

La consommation d’électricité est quant à elle


principalement absorbée par les bâtiments d’élevage tandis
que le gaz naturel consommé dans les exploitations
agricoles sert essentiellement à chauffer des serres.

Consommation d'énergie par usage en 2011 (données


Agreste, mai 2014)

La consommation d’énergie des exploitations varie selon


leurs activités. Les grandes cultures (céréales, tournesol,
colza, pois, etc.) absorbent près de 27% de la consommation
d’énergie totale du secteur alors qu’elles occupent plus de
la moitié de la surface agricole française.

Production d’énergie

Parallèlement à leurs activités traditionnelles, les exploitations agricoles


développent des activités de production d’énergie, soit pour une
autoconsommation, soit pour les revendre sur les réseaux énergétiques.
Outre les unités de production électriques intégrées aux installations agricoles
(éoliennes, panneaux photovoltaïques, etc.), deux principales voies de
valorisation de la biomasse s’ouvrent aux exploitants agricoles : les
biocarburants et la méthanisation.

Biocarburants

Les biocarburants actuellement produits sont principalement créés à partir de la


transformation de matériaux organiques non fossiles issus de la biomasse (dits de
1ère génération par convention), par exemple des matières végétales produites par
l’agriculture et pouvant être destinées à l'alimentation humaine ou animale
(betterave, blé, maïs, colza, tournesol, pomme de terre, etc.).

Méthanisation

La méthanisation est un processus de décomposition de matières pourrissables (ex :


lisiers d’élevage, effluents agro-alimentaires, déchets agricoles solides, etc.) par
des bactéries qui agissent en l’absence d’oxygène. Elle permet de produire :

 du biogaz qui comporte entre autres du méthane (CH4) et du dioxyde de


carbone (CO2). Le biogaz peut être transformé en chaleur, en électricité et en
carburant pour véhicules ;
 du compost, un « digestat » utilisé comme fertilisant.
La production française de biogaz a atteint 443 000 tep en 2012, soit
approximativement 2% de la production française d’énergie renouvelable (énergie
primaire).

En 2013, 158 unités de méthanisation sont répertoriées en France. Le projet de loi


de programmation de la transition énergétique présenté en juin 2014 prévoit la
mise en place de 1 5000 méthaniseurs en milieu rural en 3 ans.

La production énergétique d’une unité de méthanisation traitant 15 000 tonnes/an


de déchets permet, en équivalence :

 d’assurer la consommation de carburant de 60 bus urbains par an ;


 de garantir le chauffage de 700 maisons ou l’eau chaude sanitaire de 3 500
maisons par an ;
 de garantir par cogénération l’électricité spécifique de 1 300 logements, plus
l’eau chaude pour 2 000 autres par ans.

Les tendances matériels:


Tracteurs:
Les gammes de tracteurs se sont étoffées pour répondre à l’ensemble des besoins
(petites puissances, tracteurs « low cost ») et les puissances maximales
disponibles sont en augmentation sans (trop) alourdir les machines. Des
difficultés dans la gestion du report de charge et d’adhérence ont conduit à
l’abandon progressif mais quasi-total des tracteurs à 2 roues motrices. Les
technologies moteurs ont évolué de façon importante sous l’impulsion des
réglementations environnementales pour limiter l’émission de gaz nocifs et de
particules fines.

Charrue:
L’association dents et disques se généralise, aux dépends des outils animés. La
largeur des équipements augmente, afin de diminuer le nombre de passages.
Cette tendance à la diminution du nombre de passages peut aller jusqu’à
l’association de la préparation des sols et du semis voire du traitement au semis
qui favorise le développement des semoirs intégrés.

Charrue 2:
L’association du semis avec le travail du sol (voire le déchaumage ou la
fertilisation) se développe. Cette évolution est facilitée par la volonté d’économie
de temps de travail et d’énergie. De même, ces dernières années les semoirs
rapides (ces derniers associant également travail du sol et semis) et les semoirs à
la volée, beaucoup moins précis, se sont fortement développés principalement
pour les semis de couverts végétaux.

les matériels de distribution:


les matériels de distribution d’engrais minéraux sont depuis plusieurs années
majoritairement des épandeurs centrifuges. Ces derniers ont vu leurs trémies et
largeurs d’épandage augmenter (jusqu’à 48 m de portée). La précision
d’épandage avec ces systèmes centrifuges est acceptable grâce à l’amélioration
du produit, assurant une bonne maîtrise des volumes apportés sur une surface. Le
marché des distributeurs d’engrais minéraux est très majoritairement dominé par
des matériels portés (favorisés par le développement des techniques de
fertilisation fractionnées) et trainés (pour des produits spécifiques tels que la
chaux et les produits pulvérulents). Le développement en parallèle de services
tels que « farmstar » favorise ce fractionnement raisonné des doses.

les matériels d’épandage:


La capacité des matériels d’épandage (épandeurs et tonnes à lisiers) a augmenté
(taille des cuves, nombres d’essieux et poids à l’essieu). Les plus gros matériels se
sont également adaptés aux grandes vitesses (40 Km/h) pour faire face à des
problématiques de transport importantes. Pour ces mêmes raisons, la gamme de
pneumatiques utilisés évolue entre pneumatiques routiers et pneus basse-
pression. La mise en œuvre d’un télégonflage est évoquée. Les matériels présents
sont majoritairement traînés bien que quelques automoteurs aient fait leur
apparition. Dans certaines régions, des solutions alternatives se développent
telles que l’épandage de liquide par rampes, ou l’enfouissement des liquides
assez développé chez nos voisins européens, pour des raisons liées à l’efficacité
de la fertilisation mais aussi à la limitation des odeurs, émissions de gaz ou de
particules fines.
Sur certains types d’épandeurs, les tables d’épandage se développent afin
d’améliorer la qualité d’épandage, notamment avec l'émergence de matériaux à
épandre plus homogènes et fragmentés (fraction solide en sortie de séparation de
phase ou d'unités de méthanisation, composts comportant des déchets verts
urbains) et sur d’autres le diamètre des « hérissons verticaux » augmentent afin
d’augmenter la largeur de travail.

la pulvérisation:
Pour la pulvérisation en grandes cultures, la taille des matériels (cuves et largeurs)
et les vitesses de travail augmentent. Dans certaines régions, les pulvérisateurs
portés sont progressivement remplacés par des trainés ou des automoteurs. Le
repliage des rampes et la compacité des matériels sont étudiés pour faciliter les
phases de déplacements. En viticulture, cette tendance à l’accroissement des
tailles des matériels s’observe également pour les volumes de cuve mais
l’augmentation des largeurs de travail est limitée du fait de l’écartement des
vignes. La qualité de la pulvérisation semble globalement s’accroître avec
l’amélioration des réglages, de la régulation et la stabilité des rampes (et
l’apparition du face par face en viticulture). Toutefois, l’augmentation en taille des
équipements, de la vitesse de traitement et la baisse des volumes, posent la
question de la qualité du résultat global obtenu .

Ensileuse:
Comme pour d’autres matériels la taille des machines augmente (plus grosses
trémies, taille de la barre de coupe en augmentation, etc), entraînant également
l’augmentation de la taille des bennes pour des raisons de gestion de chantiers. La
vitesse de récolte des moissonneuses batteuses et ensileuses a augmenté
favorisant le développement de l’asservissement tracteur/ensileuse. Les
technologies de battage ont évolué pour rester dans un gabarit restreint
autorisant le transport (les technologies dites non conventionnelles se sont
développées). Les outils d’assistance à la récolte se sont développés (suivis de
flotte, réglages et guidage automatiques, suivi de la machine par la remorque,
suivi de la cartographie, etc).

Presse à foin de classe :


La chaîne d’outils pour la récolte de l’herbe a augmenté en largeur de travail,
pour gagner en débit de chantier. Longtemps cantonnée à une largeur de 3
mètres, celle ci a été multipliée par 3, surtout dans les exploitations où la surface
à récolter est importante. Les barres de coupe à assiettes font quasiment
l’unanimité en raison de leur encombrement et poids moindres. Elles peuvent
être équipées de conditionneurs suivant la destination du fourrage. Les machines
polyvalentes ont quasiment disparues, celles d’aujourd’hui réalisent soit du
fanage soit de l’andainage. Pour l’andainage, les toupies sont les plus répandues,
mais d’autres systèmes sont aussi utilisés : « soleils » , pick up. Les presses à balles
rondes sont utilisées les plus répandues ; les presses à balles carrées étant
utilisées sur des chantiers à haut rendement, et pour des usages particuliers. Elles
ont gagné en rendement, se sont automatisées et fonctionnent souvent en liage
ficelle ou filet. La combinaison presse et enrubanneuse est apparue chez tous les
constructeurs. L’herbe est récoltée sous différentes formes : foin, ensilage,
enrubanné et à l’autochargeuse (foin, ensilage). Ces chantiers (fauche, fanage,
andainage) sont en général menés par l’exploitant lui-même sans faire appel à de
la main d’œuvre extérieure. Le pressage est réalisé grâce à du matériel de cuma
ou par une entreprise de travaux agricoles, l’acquisition en propriété étant moins
systématique. Les chantiers de récolte de l’herbe sont souvent réalisés en
individuel. Le travail en groupe pourrait être une solution pour une meilleure
efficacité. Le même tracteur attelé sur un outil, qui assurerait le travail chez
plusieurs agriculteurs (fanage par exemple).

Consommation d’eau :
L’agriculture absorbe annuellement près de 70% de l’ensemble des volumes d’eau
consommés au niveau national, alors que des systèmes d’irrigation alternatifs
permettraient d’en faire d’importantes économies, a indiqué le Directeur de
l’alimentation en eau potable auprès du ministère des Ressource en eau, Omar
Bougueroua, dans un entretien accordé à l’APS.
Selon le même responsable, la consommation en eau dans le secteur agricole est
d’environ 7 milliards de m3 en moyenne annuelle, sachant que la consommation
globale nationale (consommation de la population en eau potable, les besoins des
secteurs industriel et agricole) est de 10,6 milliards de m3/an.
«Si nous faisons des économies, ne serait-ce que de 10% du volume global
mobilisé pour l’agriculture, nous récupérerons 700 millions de m3, alors que des
économies de 20% permettraient de récupérer 1,4 milliard de m3, permettant
d’alimenter la moitié de la population algérienne», avance M. Bougueroua. En
terme de superficie plantée, ces volumes récupérables pourraient irriguer
300.000 ha de terres plantées supplémentaires, soit 30% de la surface totale
irriguée. Pour ce faire, le même responsable évoque le renforcement des
systèmes économisateurs d’eau tels le goutte-à-goutte et l’aspersion, et ce, en
parallèle à la modernisation de l’agriculture. «Ceci est un volet très important et
nous sommes en train de travailler avec le ministère de l’Agriculture et des
résultats existent déjà », selon lui. A ce propos, il a indiqué que la superficie
irriguée par les moyens économisateurs d’eau était à peine de 90.000 ha en 2000
pour passer actuellement à 600.000 ha. Mais ces 600.000 ha ne représentent que
50% de la superficie irriguée alors que les 50% restants utilisent encore les
systèmes traditionnels lesquels gaspillent d’énormes volumes d’eau, relève-t-il.
«Nous avons tracé des objectifs pour 2022-2025 qui devraient permettre de
généraliser les systèmes économiseurs d’eau, notamment en raison des périodes
de sécheresse que connait le pays, et des changements climatiques», fait-il valoir.
Par ailleurs, cette reconversion du caractère classique de l’irrigation vers un
système moderne moins « vorace » en eau passe également par la mobilisation
de l’eau non conventionnelle à travers le dessalement de l’eau de mer et la
réutilisation des eaux usées épurées. A travers le parc de station d’épuration que
le pays possède, 400 millions de m3/an d’eau sont produits à l’heure actuelle.
Une multiplication de ces stations permettrait d’atteindre, progressivement, les
600 millions m3/an et même un (1) milliard de m3/an.
Conclusion :
La transition énergétique dans l'agriculture est un défi
important, mais elle est nécessaire pour répondre aux enjeux
de l'augmentation du coût de l'énergie, de la réduction des
émissions de gaz à effet de serre et de la préservation de
l'environnement. Le développement de nouvelles
technologies et pratiques agricoles économes en énergie
permettra à l'agriculture de relever ce défi et de contribuer à
la transition énergétique globale.

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