Vous êtes sur la page 1sur 10

See discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.

net/publication/328556378

Détermination du taux d’évaporation “boil-off”du GNL d’un réservoir


cryogénique de stockage

Conference Paper · October 2018

CITATIONS READS

0 2,622

3 authors, including:

Chaima Derbal Abdallah HAOUAM


Badji Mokhtar - Annaba University Badji Mokhtar - Annaba University
6 PUBLICATIONS   6 CITATIONS    51 PUBLICATIONS   27 CITATIONS   

SEE PROFILE SEE PROFILE

Some of the authors of this publication are also working on these related projects:

exergie et économie View project

Steel coils annealing View project

All content following this page was uploaded by Abdallah HAOUAM on 04 November 2018.

The user has requested enhancement of the downloaded file.


International Seminar in Industrial Engineering and Applied Mathematics
ISIEAM’2018
Skikda 23-24/10/2018

Détermination du taux d’évaporation “boil-off”du GNL d’un réservoir


cryogénique de stockage

Chaima DERBAL1, Abdallah HAOUAM2,Hocine MZAD2


1
Laboratoire de Mécanique Industrielle, Département de Génie mécanique, Faculté des Sciences de l’Ingéniorat
Université Badji Mokhtar BP 12, 23000 Annaba
derbalchaima@yahoo.com
2
Département de Génie mécanique, Faculté des Sciences de l’Ingéniorat, Université Badji Mokhtar BP 12, 23000 Annaba

RÉSUMÉ

Cette communication met en évidence l’importance des bacs de stockage renfermant un tonnage conséquent de
gaz naturel liquéfié (GNL) constituant un stock équivalent à trois mois de consommation en vue de mettre
l’entreprise Sonatrach à l’abri d’éventuelles pénuries conformément à la réglementation en vigueur.
L’exploitation de ces réservoirs nécessite la prise de précautions particulières minimisant au maximum
l’évaporation du GNL ou le « boil off ». La maîtrise de ce phénomène revêt une importance particulière car il
engendre une perte sensible de quantité de GNL, modifie la qualité du produit et peut avoir une incidence sur la
sécurité du stockage. Il est étroitement lié aux infiltrations thermiques à travers les parois des bacs cryogéniques
de stockage. D’où l’intérêt de déterminer ce taux d’évaporation du GNL résultant par des calculs thermiques
appropriés. Les résultats des calculs effectués montrent une légère différence entre la quantité du “boil-off”
calculée et celle de design validant ainsi la méthode suivie. Par contre la quantité du “boil-off réel” est de
nettement plus grande que celle du design, déclanchant l’alarme pour une intervention sécuritaire immédiate.

Mots Clés: GNL, bac de stockage, cryogénie, taux d’évaporation, boil-off.

NOMENCLATURE

Symboles : Lettres grecques :


T température, K ρ masse volumique, kgm-3
P pression, Pa λ conductivité thermique, W·m-1·K-
e epaisseur, m
R résistance thermique, m2K1W-1
Q quantité de chaleur, W
D diamètre de la paroi, m
H hauteur de la paroi, m

1. INTRODUCTION

Le gaz naturel (GN) est la source d'énergie fossile qui a connu la plus forte progression depuis les années 70. En
raison de ses avantages économiques et écologiques, le GN devient chaque jour plus attractif pour beaucoup de
pays. Les propriétés de ce produit font de lui l’un des sources d'énergie les plus fiables connue à ce jour. Il
représente la deuxième source d'énergie la plus utilisée après le pétrole.
Pour l’Algérie, la première découverte du GN a eu lieu en Novembre 1956 à Hassi-R’Mel, la Compagnie
Algérienne du Méthane Liquide (CAMEL) a été crée et installée à Arzew par Air Liquide et SN REPAL de
International Seminar in Industrial Engineering and Applied Mathematics
ISIEAM’2018 Skikda 23-24/10/2018

France et Conth International d’Angleterre. Le Complexe GL1K de Skikda a été construit par la Société Mixte
Algérienne du Gaz (Somalgaz), avec 51 % des parts appartenant à Sonatrach et 49 % à ERAP (Entreprise
Française du Raffinage de Pétrole) en 1972. Suite à un grave accident survenu en 2004, ce complexe a été
détruit; un nouveau méga-train GL 2K de production du GNL a été réalisé et mis en service 2012. A signaler que
les réservoirs cryogéniques n’ont pas été atteints durant cet incident.
Le GNL est un liquide composé essentiellement de méthane à plus de 92 %. Il doit pouvoir être stocké et
transporté à la pression atmosphérique. En effet, le transport sous pression a été écarté pour des raisons
économiques et de sécurité. La température à laquelle le gaz naturel est stocké sous forme de GNL est voisine de
la température d’ébullition du méthane (-161°C). Le gaz est liquéfié sous pression, puis sous-refroidi de manière
à pouvoir être maintenu liquide à la pression atmosphérique. Le GNL est stocké dans des réservoirs spéciaux dits
cryogéniques. Pendant son stockage dans le réservoir, le GNL s’évapore naturellement du fait de l’entrée de la
chaleur à travers les parois du réservoir, phénomène dénommé « boil-off ». Il en résulte un changement continu
de la composition du liquide restant. En plus de l’évaporation naturelle, la quantité de « boil-off » dépend aussi
des problèmes liés à l’exploitation. Ce « boil-off » sera évacué directement vers l’atmosphère ou envoyer vers
torches, ce qui se traduit par des pertes importantes en GNL produit et une augmentation des émissions des gaz
toxiques à effet de serre.

2. DEMARCHE EXPERIMENTALE

2.1. Réservoirs cryogéniques [1]


2.1.1. Caractéristiques générales des réservoirs
Un réservoir de stockage est déterminé par sa forme, ses dimensions géométriques qui déterminent notamment le
volume contenu, sa pression et la température du produit stocké d'ailleurs liée à sa pression par la loi de vapeur
saturante. La forme sphérique est la mieux adaptée à l'isolation, mais pour des capacités dépassant 15 à
20 000m3, on a toujours recours à la forme cylindrique. Si l'on suppose que les échanges thermiques ont même
intensité par unité de la surface latérale, le fond et le toit, on démontre que la forme la plus favorable d'un
réservoir cylindrique vérifie l'égalité : Hauteur = Diamètre.
Comme, la pression est légèrement supérieure à la pression atmosphérique, évitant ainsi les rentrées d'air
lesquelles peuvent engendrer avec la vapeur du GNL un mélange explosif.
La température interne est celle correspondant à l'ébullition du produit. Elle est de l'ordre de -160°C. Un
réservoir est donc toujours constitué de deux enveloppes séparées par une épaisseur importante de calorifuge
réalisée à l’aide de perlite (roche d’origine volcanique). Malgré cette isolation les apports calorifiques
inévitables, en provenance de l'extérieur, se traduisent par une évaporation du produit, à température constante.
La qualité de l'isolation se traduit donc par le taux d'évaporation, exprimé généralement en (%) pour cent par
jour. De plus, ces réservoirs doivent satisfaire à des conditions de nature mécanique et de nature thermique.

2.1.2 Différents types de réservoirs


Notons qu’il existe plusieurs types de réservoirs cryogéniques, principalement :
- Les réservoirs aériens à pression atmosphérique avec cuve interne "autoportante".
- Les réservoirs aériens sous pression.
- Les réservoirs aériens dits à "membrane".
- Les réservoirs "enterrés" ou "semi enterrés".
- Les réservoirs souterrains en "sol gelé".
Les réservoirs cryogéniques sont destinés au stockage du GNL et des divers produits obtenus par
fractionnement : le propane et le butane (unité GPL).

2
International Seminar in Industrial Engineering and Applied Mathematics
ISIEAM’2018 Skikda 23-24/10/2018

2.1.3. Description des bacs de stockage du complexe GL1K [2]


L’ex complexe GL1K de Skikda comporte trois bacs de stockage aériens à pression atmosphérique de GNL
(TK-102, TK-103 et TK-104) qui sont de type " réservoirs aériens à pression atmosphérique "avec cuve interne
autoportante. La figure.1 représente un schéma simplifié de la conception de ce type de bac de stockage
cryogénique.

Isolation thermique
Cuve externe

Plafond suspendu
Tuyauteries de procédé

Panneaux d’isolation

Cuve externe

Dalle de fond

Fondation sur pieux

Cuve interne

Figure.1 : Schéma simplifié d’un bac de stockage cryogénique [1]

Le réservoir TK-102, réalisé par la firme CBI pour le process PRITCHARD-RHODES, est à double enveloppe
métallique et à toit suspendu. Tandis que les deux autres réservoirs TK-103 et TK-104, construits par CBI
également pour le process PULLMAN-KELLOGG, sont identiques, à double enveloppe métallique et à toit
suspendu [3]. Les caractéristiques de ces réservoirs sont mentionnées sur le tableau 1.

Tableau.1 : caractéristiques des réservoirs du complexe GL1K


Réservoir Réservoirs
Désignation TK-102 TK-103 et TK-104
Capacité nominale ( m3) 56000 70000
Cuve intérieure Diamètre (m) 46 56.1
Hauteur (m) 36.2 31.5
Cuve extérieure Diamètre (m) 47.9 57.9
Hauteur (m) 38.5 34.6
Pression (mbar) 1050
Température (°C) -162
GNL Massa volumique 0.48
(t/m3)
Matériaux Cuve intérieure Acier à 9% de Nickel A553GrA
Cuve extérieure Acier au carbone BS 4360 Gr 43A

3
International Seminar in Industrial Engineering and Applied Mathematics
ISIEAM’2018 Skikda 23-24/10/2018

3. Calcul le taux d’évaporation du GNL dans un bac de stockage GL1K


3.1. Données de calcul

Les différentes caractéristiques de la conception du bac de stockage TK-102 objet de cette étude ainsi que les
caractéristiques du GNL sont représentées respectivement sur les tableaux 2 et 3.

Tableau .2 : Caractéristiques du bac de stockage type TK-102 du complexe GL1K [4]


Cuve Cuve Toit
Parois interne externe suspendu
Diamètre (m) 56.098 57.927 56.098
Hauteur (m) 31.551 34.587 59.60
Epaisseurs des parois (m) 13.05 10-3 12.3 10-3 13.05 10-3
Conductivité thermique (W/m.K) 30 20 186

Tableau.3 : Caractéristiques du GNL du complexe GL1K [5]


Fraction Masse molaire Tnbi Tci Pci
Constituants molaire (%) (Kg/mole) Saturation Critique Critique
(K) (K) (bar)
N2 0.018 28.0134 77.352 126.21 33.524
CH4 0.9257 16.043 111.64 190.56 45.374
C2H6 0.0506 30.070 184.561 305.44 48.150
C3H8 0.0049 44.097 231.077 369.77 41.837
i-CH10 0.0004 58.123 261.361 407.82 35.911
n-CH10 0.0004 58.123 272.64 425.1 37.33

3.2. Calcul de la quantité de chaleur diffusée par unité de temps à travers les parois du réservoir

Le schéma simplifié suivant (Fig.2) montre la diffusion de la chaleur à travers le toit, les parois latérales et le
fond du réservoir.

S1 T1
Q1 1
e1 R1

e2
T2 R2 2
S2
e3 3
Q2 R3 T3

t=-162°C
S3
Q3

Figure.2 : Schématisation des transferts de chaleur à travers les parois du bac de stockage TK-102

La quantité de chaleur échangée par unité de temps à travers les parois externes est donnée par la relation (2.1) :

4
International Seminar in Industrial Engineering and Applied Mathematics
ISIEAM’2018 Skikda 23-24/10/2018

3 3 3
𝑆𝑖 𝑖 ∆𝑇𝑖 𝑆𝑖 ∆𝑇𝑖
𝑄 = ∑ 𝑄𝑖 = ∑ =∑ (2.1)
𝑒𝑖 𝑅𝑖
𝑖=1 𝑖=1 𝑖=1

𝑅𝑖 = ∑ 𝑅́𝑖 (2.2)
𝑖=1

a. Calcul de la quantité de chaleur diffusée par unité de temps à travers le toit (Q1)
𝑆1 𝜆1 Δ𝑇1 𝑆1 Δ𝑇1
𝑄1 = = (2.3)
𝑒1 𝑅1

- Tel que S1 est la surface d’une demi-sphère, donnée par relation suivante :

𝜋𝐷 2
𝑆1 = (2.4)
2

- R1 est la résistance totale au transfert de chaleur par conduction à travers le toit. Celle-ci est définie
comme étant le rapport de l’épaisseur (e) sur la conductivité thermique de la paroi (λ).
3

𝑅𝑖 = ∑ 𝑅́𝑖 = 𝑅1 = 𝑅́1 + 𝑅́2 + 𝑅́3 (2.5)


𝑖=1

Où R′1 est la résistance du toit suspendu, R′2 celle correpondant à l’isolation thermique et R′3 résistance
thermique de la cuve externe

- Différence de température ΔT1 : Δ𝑇 = 𝑇1 − 𝑡1

T1: Température ambiante maximale égale à 47°C.

t1: Température intérieure maximale du bac égale à -162°C.

b. Calcul de la quantité de chaleur diffusée par unité de temps à travers la paroi latérale (Q2)

𝑆2 𝜆2 Δ𝑇2 𝑆2 Δ𝑇2
𝑄2 = 𝑒2
= 𝑅2
(2.6)
- La résistance totale au transfert de chaleur à travers la paroi latérale R2 est calculée de la même manière que R1:

𝑅2 = 𝑅′′1 + 𝑅′′2 + 𝑅′′3 (2.7)

c. Calcul de la quantité de chaleur diffusée par unité de temps à travers le fond (Q3)

𝑆3 𝜆3 Δ𝑇3 𝑆3 Δ𝑇3
𝑄3 = 𝑒3
= 𝑅3
(2.8)

- La résistance totale au transfert de chaleur à travers le fond R3 est :

𝑅3 = 𝑅′′′1 + 𝑅′′′2 + 𝑅′′′3 (2.9)

5
International Seminar in Industrial Engineering and Applied Mathematics
ISIEAM’2018 Skikda 23-24/10/2018

3.3. Calcul de la masse de GNL évaporée par jour

𝑄
La masse de GNL évaporée par seconde est 𝐿 où Lvm est la chaleur latente de vaporisation moyenne du GNL.
𝑣𝑚
𝑄
Elle correspond à un volume liquide évaporé par seconde.
𝜌𝐿𝑣𝑚

a. Détermination de la chaleur latente de vaporisation (Lvm) du GNL

La chaleur latente de vaporisation du GNL est déterminée par la relation de « Riedel » [6] :
𝑙𝑛𝑃 −1
𝑐𝑖
𝐿𝑣𝑎𝑝,𝑛𝑖 = 2.17 [0.93−𝑇 ] . 𝑇𝑛𝑏𝑖 (2.10)
𝑛𝑟𝑖
Tnbi
tels que : 𝑇𝑛𝑟𝑖 = et où
Tci
Tnri: est la température réduite au point d’ébullition du constituant i,[K].
Tnbi: est la temétrature d’ébullition normale du constituant i,[K].
Tci: est la température critique du constituant i,[K].

3.4. Calcul du taux d'évaporation E


Le taux d’évaporation 𝐸 est défini comme étant le rapport du volume évaporé par jour par la capacité totale du
bac de stockage 𝑉.
𝑄 1
𝐸 = 𝜌𝐿 (𝑉) 100 (2.11)
𝑣𝑚
Où: ρ est la masse volumique du GNL, ρ =480Kg/m3.
V: est le volume interne, V= 70.103 m3.
Le volume de GNL évaporé par jour est :
𝑄 121.547
= = 42.984 𝑚3 /𝑗𝑜𝑢𝑟
𝜌𝐿𝑣𝑚 480 × 509.202

D’où le taux d’évaporation: 𝐸 = 0.0614% 𝑝𝑎𝑟 𝑗𝑜𝑢𝑟

3.5. Calcul de la quantité de GNL évaporée du complexe GL1K


La production des unités de liquéfaction au niveau du complexe GL1K est représentée sur le tableau 4.

Tableau.4 : Production de GNL des unités de liquéfaction GL1K


Quantité
Unités de produite Taux
liquéfaction ( m3) ( %)
10 (1972) 981 201 22.79
5P (1981) 1 490 504 34.62
6P (1981) 1 833 572 42.59
Total 4 3050 277 100

Le pourcentage de la production du GNL des unités de liquéfaction du complexe GL1K est représenté (Fig. 3),
l'unité 6P produit la plus grande quantité suivie de la 5P et de la 10.

6
International Seminar in Industrial Engineering and Applied Mathematics
ISIEAM’2018 Skikda 23-24/10/2018

Unités de liquéfaction
10 5P 6P

42% 23%

35%

Figure.3:Production de GNL des unités de liquéfaction

3.5.1. Calcul de la quantité du boil-off annuel


La quantité du boil-off annuel est le produit du taux d’évaporation multiplié par la production annuelle :
𝑄𝑏𝑜𝑖𝑙 𝑜𝑓𝑓 𝑎𝑛𝑛𝑢𝑒𝑙 = 𝐸𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙é . 𝑄𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒 (2.12)

3.5.2. Détermination de la quantité du “boil-off” design


Le “Boil-off” est calculé comme étant 0,08 % vaporisé de la quantité de GNL produite, au niveau des réservoirs
de stockage. Etant donné que le phénomène du “boil-off” est inévitable par suite de l’échange thermique avec le
milieu ambiant par les trois mécanismes de transfert de chaleur (conduction, convection et rayonnement) ce
coefficient de 0,08 % représente le pourcentage évaporé de GNL, est donné par le constructeur lors de la
conception des réservoirs.
𝑄𝑏𝑜𝑖𝑙 𝑜𝑓𝑓 𝑎𝑛𝑛𝑢𝑒𝑙 = 𝐸𝑑𝑒𝑠𝑖𝑔𝑛 . 𝑄𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒
(2.13)
3.5.3. Détermination de la quantité du “boil-off” réel
La quantité du “boil-off” réel est donnée par la relation :

𝑄𝑏𝑜𝑖𝑙 𝑜𝑓𝑓 𝑟é𝑒𝑙 = 𝑄𝐺𝑁𝐿𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒 − (𝑄𝐺𝑁𝐿𝑣𝑒𝑛𝑑𝑢𝑒 + 𝑄𝐺𝑁𝐿𝑠𝑡𝑜𝑐𝑘é𝑒 ) (2.14)

4. RESULTATS
Les résultats du calcul de la quantité de chaleur diffusée à travers les parois du réservoir sont représentés sur le
tableau 5.
Tableau.5 : Calcul de la quantité de chaleur diffusée à travers les parois du réservoir TK-102
Résistance au
Position Surface Différence de Quantité de transfert de chaleur par
(m²) température (K) chaleur conduction
(KW) (m²K/W)
Toit 5.273 103 209 26.450 41.667
3
Paroi latérale 6.294 10 209 52.616 25.001
Fond 2.636 103 177 42.481 10.983

Les résultats du calcul de la chaleur latente de vaporisation pour tous les constituants du GNL sont représentés
sur le tableau.6.

7
International Seminar in Industrial Engineering and Applied Mathematics
ISIEAM’2018 Skikda 23-24/10/2018

Tableau.6: Calcul la chaleur latente de vaporisation moyenne du GNL (Lvm)


% molaire Masse Tnbi Tci Tn,ri Pci Lvmi Lvmi× χi
Constituants χi molaire Mi (K) (K) (K) (bar) (kJ/kg) (kJ/kg)
(Kg/mole)
N2 0.018 28.0134 77.352 126.21 0.613 33.524 198.37 3.571
CH4 0.9257 16.043 111.64 190.56 0.586 45.374 516.803 478.401
C2H6 0.0506 30.070 184.561 305.44 0.604 48.150 490.86 24.84
C3H8 0.0049 44.097 231.077 369.77 0.625 41.837 426.026 2.09
i-CH10 0.0004 58.123 261.361 407.82 0.641 35.911 364.271 0.146
n-CH10 0.0004 58.123 272.64 425.1 0.641 37.33 385.71 0.154
𝐿𝑣𝑚 = ∑ 𝐿𝑣𝑚𝑖 × χi
𝐿𝑣𝑚 =509.202 kJ/kg

Tableau.7: Quantités du “boil-off” (calculée, design et réel) et du taux d’évaporation par rapport à la production

“Boil-off” Quantité Taux


(m3) (%)
Calculé 2647.74 0.0614
Design 3444.22 0.08
Réel 229.955 103 5.34

D’après le tableau 7 , on remarque qu’il y a une légère différence entre la quantité du “boil-off” calculée et celle
de design. Par contre la quantité du “boil-off réel” est de 6.7 fois plus grande que la quantité design. Cette
différence très conséquente est le résultat de l’influence de plusieurs paramètres (vétusté des équipements,
problèmes d’exploitation,…). Pour minimiser ces pertes, il est nécessaire d’intervenir par des solutions à court
terme car de nos jours cela chiffre en devises fortes et se répercute sur l’économie nationale du pays qui est
actuellement en situation de crise.

5. CONCLUSIONS
De cette investigation, il ressort que le stockage du GNL dans des réservoirs cryogéniques est une nécessité
économique car il permet de compenser les éventuelles fluctuations d’approvisionnement dues à divers aléas de
production ou variations de la consommation.
Le “boil-off” représente une perte sensible, vu qu’il affecte la composition chimique et physique du GNL en
raison de l’évaporation du méthane.
Des calculs thermiques effectués prenant en considération uniquement les transferts conductifs, on conclut qu’il
y a une légère différence entre la quantité du “boil-off” calculée et celle de design. Cependant le calul du “boil
off” réel n’est pas conforme, on obtient un taux d’évaporation de 5.34% alors que le concepteur le limite à
0.08%.
Il y a lieu de prendre en considération le rayonnement solaire dont l’effet ne peut être négligé et réactualiser les
quantités de GNL produite, vendue et stockée.
Tout de même, une intervention immédiate au niveau des bacs de stockage du GNL s’impose afin d’atténuer ces
pertes d’énergie, économiser des devises, réduire la pollution atmosphérique résultant des émissions de gaz
toxiques et surtout éviter d’éventuels incidents aux risques majeures.

8
International Seminar in Industrial Engineering and Applied Mathematics
ISIEAM’2018 Skikda 23-24/10/2018

6. REFERENCES
[1] M. Flech, Gaz naturel liquéfie, Procédés et Technologie, 1992.
[2] Rapport de production annuelle du complexe GL1K.
[3] Manuel opératoire d’unité 10 du complexe GL1K de Skikda.
[4] Manuel opératoire, inspection métal du complexe GL1K de Skikda.
[5] Fiche d’analyse du laboratoire complexe GL1K de Skikda.
[6] Tarek Ahmed, Hydrocarbon phase behavior, edition 1989.

NB: Ces références documentaires sont anciennes et relèvent du complexe GL1K, une actualisation de ce
manuscrit sera élaborée dès obtention des documents du Nouveau Méga Train GL2 K.

View publication stats

Vous aimerez peut-être aussi