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GM 64828

RAPPORT FINAL, CHAUDIERE A VAPEUR ALIMENTEE A LA TOURBE, ETUDE DE FAISABILITE


CENTRE DE RECHERCHE INDUSTRIELLE DU QUEBEC
333 rue Franquet
Sainte-Foy, Québec

GM 64628

MAT-81-097
RAPPORT FINAL
CHAUDIERE A VAPEUR ALIMENTEE A LA TOURBE
ETUDE DE FAISABILITE

OCTOBRE 1981

Dossier CRIQ no 5-3600


Etude de faisibilité

Commandité par: Ministère de l'Energie


et des Ressources

PIERRE ROY, Ing. LUC CODERRE


Groupe Energie Analyste commercial
Secteur Matériaux et
procédés industriels
~t~ ~G~~9~n
~
FRANCOIS DURA

VERIFIE PAR: AUTORISE PAR: 20958


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ar-1 . 00,
ON COTE, Ing. FRANCOIS DUGAL, Ing.
Groupe Energie Directeur
Secteur Matériaux et Secteur Matériaux et
procédés industriels procédés industriels

Sainte-Foy, le 1 octobrë-:1981
II

RESUME

Une étude de faisabilité concernant l'utilisation de la


tourbe énergétique dans une chaudière à vapeur a été ef-
fectuée.
1
L'étude a d'abord permis de démontrer que les modifica-
tions effectuées sur une chaudière existante alimentée
aux résidus de bois pouvaient aussi s'appliquer à l'usage
de la tourbe. Ceci permettait alors de déterminer le
prix de revient des modifications.

Par la suite, un calcul des performances de la chaudière


basé sur les caractéristiques de la tourbe et de celles
de la chaudière a permis d'établir les niveaux de consom-
mation de tourbe pour obtenir des quantités de vapeur
identiques à celles obtenues avec l'usage de bunker C.
p
~• v

1 Puis, une évaluation des investissements selon la méthode


de la valeur actuelle nette a permis de fixer un prix
maximal à payer pour la tourbe pour rentabiliser sur une
période de 3 ans ou de 5 ans l'investissement de base.
Ce prix varie en fonction du prix qui serait payé pour le

1 bunker C et aussi selon le taux d'humidité de la tourbe


utilisée.

PRIX MAXIMUM A PAYER POUR LA TOURBE


Bunker C 0,143 S/L 0,165 $/L
Récupération 3 ans 5 ans 3 ans 5 ans
Tourbe 50% 12,67$/t 18,24$/t 17,79$/t 22,86$/t
Tourbe 30% 20,54$/t 29,57$/t 28,83$/t 37,05$/t

On remarque finalement que, en modifiant du bunker C à la


tourbe le système d'alimentation d'une chaudière à va-
peur, la capacité de cette chaudière est réduite. Cette
diminution de production doit être reprise si nécessaire
par d'autres chaudières existantes dans l'usine ou encore
par l'achat d'une nouvelle chaudière. Cette éventualité
affecterait nécessairement la rentabilité du projet et
c'est un élément dont on devrait tenir compte.

1
III

TABLE DES MATIERES

1.0 INTRODUCTION 1

2.0 DESCRIPTION DU SYSTEME 3


2.1 Système d'alimentation 3
2.2 Chaudière 4
2.3 Dépoussiérage 5
2.4 Contrôle 5
2.5 Opération et maintenance 6

3.0 COMBUSTION DE LA TOURBE 8


3.1 Analyse comparative tourbe/résidus
de bois 8
3.2 Utilisation de la tourbe 11
3.3 Production de vapeur 13

4.0 ANALYSE ECONOMIQUE 16


4.1 Consommation annuelle de tourbe et
de bunker C 17
4.2 Prix de revient de la tourbe 19

5.0 CONCLUSION 25

REFERENCES 27

ANNEXE A: A-1: Spécifications de la chaudière


A-2: Spécifications du multicyclone Joy

ANNEXE B: B-1: Rendement thermique


B-2: Excès d'air
B-3: Rendement global
IV

TABLE DES SYMBOLES

AH : Consommation énergétique [kJ/h]


M Fraction d'eau dans la tourbe
E Excès d'air
fQ2: Fraction d'oxygène dans l'échappement
Rapport d'équivalence
ng : Rendement global de la chaudière
nt h: rendement thermique de la chaudière
1

1.0 INTRODUCTION

Au mois de novembre dernier, le ministère de l'Ener-


gie et des Ressources du Québec confiait au CRIQ le
mandat de faire une étude de faisabilité sur l'uti-
lisation de la tourbe énergétique dans les chaudiè-
res à vapeur.

Plus particulièrement, il s'agissait de faire l'étu-


de d'un cas type et de démontrer s'il était rentable
d'utiliser la tourbe comme combustible en tenant
compte des modifications nécessaires à apporter à la
chaudière.

Cette étude devait se faire pour une industrie si-


tuée dans la région du Lac St-Jean où se trouve des
dépôts importants de tourbe.

Suite à son intérêt et à sa participation avec le


Conseil Economique d'Alma à des tables rondes sur
l'utilisation de la tourbe, l'Abitibi Price d'Alma a
été sélectionnée pour servir de cas type. Il faut
mentionner de plus que cette usine possède déjà une
chaudière qui a été modifiée pour fonctionner aux
résidus de bois. La nature de ces résidus étant
voisine de celle de la tourbe, il devenait donc pos-
sible d'obtenir par l'étude du fonctionnement de
cette chaudière, toute une série d'informations
techniques qui allaient faciliter la réalisation de
notre mandat.

Le CRIQ devait donc à l'origine étudier un cas type


d'une chaudière fonctionnant à l'huile no 6 qui se-
rait transformée pour brûler de la tourbe. Ceci im-
pliquait alors de prendre contact avec les manufac-
turiers de ces équipements, puis d'en faire une
sélection pour adapter la chaudière visée à ses nou-
velles fonctions. Il devait aussi y avoir des visi-
tes industrielles chez les utilisateurs de ces équi-
pements pour en évaluer la fiabilité d'opération.
Ceci avait pour but de s'assurer que l'équipement
sélectionné pourrait répondre aux besoins fixés.
2

Cependant en choisissant l'Abitibi Price, plusieurs


de ces étapes devenaient inutiles et de plus, il de-
venait possible d'obtenir avec beaucoup, plus de cer-
titude le prix des transformations nécessaires pour
faire opérer la chaudière à la tourbe. Il n'était
donc plus question de faire une sélection d'équipe-
ment, ni de faire des visites industrielles. I1
s'agissait de s'assurer que l'équipement utilisé
pour brûler des résidus de bois pourrait aussi se
prêter à la combustion de la tourbe. Une fois cette
vérification terminée, l'étude de faisabilité pou-
vait prendre une dimension beaucoup plus près de la
réalité, puisqu'elle était basée sur de l'équipement
en opération.

Une dernière modification a dû être apportée à notre


mandat d'origine. En effet, la conclusion devait
porter sur la période nécessaire pour rentabiliser
les coûts de l'investissement et ce en tenant compte
du prix d'achat de la tourbe. Cependant, il a été
impossible d'obtenir cette dernière information.
Aucun producteur de tourbe ne veut s'avancer dans ce
domaine puisqu'ils ne possèdent aucune expérience,
ni machinerie pour l'extraction de ce type de tour-
be.

La conclusion de l'étude portera donc plutôt sur le


prix de la tourbe à payer à la livraison pour s'as-
surer d'une période de rentabilité convenable.
3

2.0 DESCRIPTION DU SYSTEME

La chaudière à vapeur dont il est question est iden-


tifiée comme étant la chaudière no 9. La descrip-
tion qui va suivre sera plutôt à caractère général
puisqu'il n'est plus nécessaire d'aller dans les dé-
tails de chaque partie du système. Une description
détaillée aurait été nécessaire dans le cas où il
aurait fallu sélectionner de l'équipement et en ob-
tenir le coût. Dans le cas présent, le coût global
du système est déjà connu, d'autant plus qu'il est
opérationnel. Il n'y aurait donc pas d'équipement
1 supplémentaire à ajouter.

1 2.1 Système d'alimentation

Un plan général de la disposition du système d'ali-

1 mentation en résidus de bois est présenté en pochet-


te (plan no 105-4X-150).

1 Au départ de l'usine de sciage de Péribonka où ils


sont produits, les résidus de bois sont acheminés

1 par camion à l'usine d'Alma où ils sont empilés à


l'extérieur.

1 Une chargeuse sur roues les dépose par la suite dans


une benne à chaîne de marque Rader d'une capacité de
36 287 kg.
1 Cette benne décharge son contenu sur un convoyeur à

1 chaîne qui l'achemine par la suite vers un convoyeur


â courroie. Ce convoyeur, situé dans un abri,
transporte les résidus vers la chaudière.

1 Près de la chaudière, les résidus sont déchargés


dans un autre convoyeur à chaîne qui les amène vers
1 l'entrée des trois cellules de la chaudière.

Chaque cellule possède une trappe située sous le


1 convoyeur à chaîne. Les deux premières s'ouvrent
alternativement pour accepter des quantités à peu

t
1
4

près égales de résidus de bois. La dernière est ou-


verte en permanence et reçoit le reste des résidus.

Cette façon de procéder permet d'ajuster relative-


ment bien la quantité de résidus reçue par chaque
cellule. Elle a toutefois le désavantage de laisser
ouverte en permanence une trappe par laquelle une
quantité d'air importante peut s'infiltrer. Il de-
vient alors difficile de contrôler l'excès d'air à
la chaudière.

L'ensemble du système d'alimentation en résidus de


bois a été fabriqué par la compagnie Rader.

2.2 Chaudière

Les spécifications de la chaudière no 9 sont don-


nées à l'appendice A. Il s'agit d'une chaudière
Babcock Wilcox de type "four hollandais". Sa capa-
cité nominale est de 44 000 kg/h de vapeur à 1034
kPa. Sa consommation d'écorce sèche est de 8200
kg/h. A 60% d'humidité, la consommation est donc de
20 400 kg/h.

Le four est composé de trois cellules alimentées par


le haut. Les écorces brûlent donc en dépôt. L'air
de combustion est injecté latéralement au niveau du
dépôt de même que dans une zone secondaire au-
dessus de la flamme.

Les gaz chauds émanant des cellules sont dirigés


dans la chaudière où la vapeur est formée dans des
tubes à eau.

Ces gaz sont ensuite expulsés de la chaudière et


passent dans un échangeur de chaleur qui préchauffe
l'air de combustion. Les gaz chauds passent ainsi
de 310° C à 204° C alors que l'air passe de 27° C à
250° C. Un plan montrant l'aménagement général de
la chaudière est donnée en pochette (plan no
290-8-M-101).
5

2.3 Dépoussiérage

Après l'échangeur de chaleur, les gaz sont dirigés


vers un dépoussiéreur de type multicyclone fabriqué
par Joy.

Ce multicyclone est composé de 160 tubes qui déver-


sent la poussière captée dans deux trémies d'une ca-
pacité de 4,2 m 3 chacune. L'efficacité de dépous-
siérage est estimée à 85%.

Le retrait des cendres était effectué jusqu'à date à


l'aide d'un éjecteur à vapeur. Le coût d'opération
de ce système à été cependant la cause de son rem-
placement par un système à vis.

De plus, on prévoit maintenant ajouter à la suite du


multicyclone un dépoussiéreur humide de marque Joy
afin de s'assurer que la teneur en cendres des fu-
mées puisse rencontrer les normes du Service de pro-
tection de l'environnement du Québec.

Les détails concernant le multicyclone Joy sont don-


nés à l'appendice A.

2.4 Contrôle

Cette chaudière peut être considérée comme ayant un


contrôle manuel. En effet, un opérateur doit sur-
veiller constamment son niveau de production de va-
peur et ajuster en conséquence le taux d'alimenta-
tion en résidus de bois.

Si le mode de combustion aux résidus de bois s'avère


insuffisant pour rencontrer la demande de vapeur,
quatre brûleurs à l'huile no 6 sont alors mis en
opération.

De plus, les quantités d'air de combustion admises


dans la chaudière ne sont pas contrôlées automati-
quement en fonction de la charge. Il en va de même
pour la distribution de l'air au niveau des injec-
teurs inférieurs et supérieurs.
I
I 6

I
I Un plan illustrant le réseau de distribution d'air
est donné en pochette (plan no 290-4F-152).

I 2.5 Opération et maintenance

I Cette chaudière opère de façon continue et c'est la


dernière de l'usine à être délestée en raison de
l'économie qu'elle génère en brûlant des résidus de

I bois. On tend donc à conserver son taux de produc-


tion de vapeur à son maximum, soit environ 44 000
kg/h.
i D'autre part, l'utilisation des écorces comme source

I d'énergie rend nécessaire un nettoyage régulier des


différentes cellules de la chaudière pour en élimi-
ner les dépôts de cendre et de scories. Dans les

1 premiers mois d'opération de la chaudière, ce net-


toyage se faisait journalièrement. Une cellule par
jour était ainsi nettoyée, nécessitant en tout une

I période de dix heures avant que cette cellule ne re-


trouve sa pleine puissance. Dernièrement, des modi-
fications ont été apportées à la fréquence des net-
I toyages pour diminuer le temps d'arrêt des trois
cellules. Une période de trois semaines a été al-

I louée avant l'arrêt complet de la chaudière pour le


nettoyage. Des enregistrements journaliers de pro-
duction de vapeur ont alors été faits. L'accumula-

I tion de cendre et de scories se manifestait par une


diminution du taux de production de vapeur au jour
le jour. Puis, des périodes plus courtes avant cha-
I que nettoyage ont été mises à l'essai favorisant
ainsi un taux moyen plus élevé de production de va-

I peur. La fréquence optimale des nettoyages, consi-


dérant le temps nécessaire pour chaque arrêt et le
bilan mensuel de production de vapeur, est en voie

1 d'être déterminée.

Si l'on considère maintenant la main-d'oeuvre néces-

I saire pour opérer la chaudière, il faut compter


trois personnes, soit deux de plus que si la chau-

I
dière fonctionnait à l'huile no 6. Un opérateur de
machine fixe est donc en charge de la chaudière.

I
7

1
Un deuxième opérateur s'occupe du chargement de la
1 benne avec un véhicule motorisé. Une troisième per-
sonne qui sert d'assistant surveille le fonctionne-

1 ment des convoyeurs et des différentes pièces d'é-


quipement connexes à la chaudière.

1 La chaudière fonctionne 24 heures par jour et il y a


donc trois chiffres de trois hommes pour l'opérer.

1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
8

3.0 COMBUSTION DE LA TOURBE

Pour déterminer si l'équipement utilisé pour brûler


les résidus de bois peut être utilisé pour brûler la
tourbe, il faut se référer aux expériences vécues et
rapportées dans les publications techniques.

Dans la plupart des cas, on présente des systèmes de


combustion de la tourbe qui sont des modifications
d'anciennes chaudières à charbon ou à l'huile no 6.
On présente aussi de nouveaux équipements qui sont
le fruit de plusieurs années d'expérience dans ce
domaine. Les références 1, 2 et 3 résument assez
bien les informations techniques présentement dispo—
nibles.

Une des façons de déterminer si l'équipement utilisé


pour les résidus de bois peut être utilisé pour la
tourbe est d'abord de comparer les propriétés des
deux produits.

3.1 Analyse comparative tourbe / résidus de bois

Dans le cas qui nous concerne, les résidus de bois


sont principalement des écorces dont la teneur en
humidité varie autour de 60% (B.H.). La grosseur
des résidus varie entre 6 et 25 mm et leur valeur
calorifique supérieure à l'état sec peut être prise
comme étant 20 585 kJ/kg. D'autre part, la teneur
en cendre de ces écorces est environ de 2,3% (réf.
4) alors que leur point de fusion est environ 950° C
1300° C (réf. 5).

Une analyse typique des cendres est donnée au ta—


bleau suivant:
9

TABLEAU I

CENDRES DES ECORCES

Si02 32,0
Fe203 6,4
TiO2 0,8
A1203 11,0
Mn304 1,5
Ca0 25,3
Mg0 4,1
Na20 8,0
K20 2,4
S03 2,1
Cl Trace
Réf. 6

D'autre part, des analyses de tourbe du Lac St-Jean


effectuées en 1978 à l'Université Laval nous révè-
lent une teneur en cendre d'environ 1,1% ce qui est
très bas*. La valeur calorifique supérieure d'un
échantillon typique de tourbe est évalué à 21 480
kJ/kg d'après une mesure effectuée à l'Université de
Sherbrooke. (Echantillon provenant de Lambert Peat
Moss = H8).

La gamme de composition des cendres de la tourbe est


présentée au tableau suivant:

TABLEAU II

Cendres de la tourbe

Si02 35 - 65
Fe203 5 - 15
A1203 15 - 35
Ca0 5 - 15
K20 0,5 - 5
P 1,3 - 1,6
S 0,5 - 3
Réf . 7

* Moyenne d'échantillons prélevés aux tourbières Milot


Sud, Milot Nord,. Ascension et Saint-Nazaire.
10

Finalement, le point de fusion de ces cendres est


évalué à 1100 - 1150° C (réf. 8).

1 Il faut considérer bien sûr ces valeurs comme étant


des ordres de grandeur, car les sources d'informa-
tion sont disparates et ne s'apppliquent pas néces-
1 sairement toutes au même échantillon de tourbe.
Toutefois, ces valeurs sont suffisamment représenta-
tives pour nous permettre de les utiliser pour des
1 fins de comparaison. Il semble donc évident que les
propriétés physiques de la tourbe énergétique, in-

1 cluant sa composition chimique comme nous le verrons


plus loin, sont très voisines de celles des écor-
ces.
1 Les besoins en air de combustion et les températures
de flamme seront à peu près semblables. Il en va de
1 même pour les quantités de cendres qui seront pro-
duites. De plus, les températures de fusion des

1 cendres des deux produits sont similaires, de sorte


que les problèmes qui peuvent être rencontrés en
brûlant des écorces seraient de même nature avec la
1 tourbe. Il faut toutefois bien se rappeler que les
problèmes de formation de scories auxquels l'on ré-
fère sont intimement liés au niveau de température
1 du foyer de combustion. Ce niveau de température,
d'autre part, dépend de l'humidité des résidus em-

1 ployés et de l'excès d'air utilisé. Dans la mesure


où ces paramètres seront égaux pour la combustion de
la tourbe ou des écorces, les problèmes de formation
1 de scories seront donc de même envergure.

Le tableau suivant nous présente une analyse compa-


1 rative de la composition chimique des écorces et de
la tourbe.

1
1
1
1
11

TABLEAU III

Ecorce* (réf Tourbe** (réf. 9)


Carbone 52,4 55,4
Oxygène 39,0 33,2
Hydrogène 6,0 5,2
Azote 0,2 1,2
Soufre 0 0,3
Cendres 2,4 4,7 1,1 Québec
HHV kJ/kg 20 597 21 481 Québec

*Composition moyenne des écorces du sapin baumier


et de l'épinette noire.

**Composition moyenne de deux échantillons du Maine.


Echelle Von Post H8.

Bien que toutes ces analyses tendent à démontrer la


similarité des deux produits, ils sont toutefois
différents d'aspect physique, ce qui affecte leur
manutention.

La tourbe est en effet plus collante que les écor-


ces. L'utilisation de convoyeur pneumatique est
donc à déconseiller dans ce cas. Par contre, les
convoyeurs à chaîne s'acquittent très bien du trans-
port de la tourbe. C'est donc le système tout dési-
gné, celui qui reçoit le plus d'attention et qui est
le plus utilisé pour le transport de la tourbe humi-
de.

3.2 Utilisation de la tourbe

Suite à l'analyse antérieure, il semble donc proba-


ble que la chaudière no 9 et ses unités périphéri-
ques puissent être utilisées pour la combustion de
la tourbe.

Le système d'alimentation pourrait fort bien suffire


12

à la tâche à condition que la grosseur des parti-


cules de tourbe soit du même ordre que celle des
écorces. Il ne faudrait donc pas y trouver de raci-
nes ni de pièces de bois, sans quoi l'utilisation
d'un broyeur deviendrait nécessaire.

D'autre part, le fonctionnement même de la chaudière


ne serait probablement pas affecté si le taux d'hu-
midité de la tourbe et le taux d'alimentation de la
chaudière étaient les mêmes. Les niveaux de tempé-
rature seraient semblables et le taux de production
de vapeur serait comparable. Il en va de même pour
les cendres et le système de dépoussiérage. La
quantité de cendre produite serait du même ordre de
grandeur bien que moins importante pour la tourbe.
Cette tendance peut cependant être inversée dépen-
damment de la source d'approvisionnement en tourbe.
Aussi, la combustion d'un mélange d'écorce et de
bois produit moins de cendre que la combustion de
l'écorce seule, de sorte qu'il faut toujours tenir
compte du terme de comparaison en l'apparentant à
l'usage actuel de l'a chaudière. En résumé, si le
taux de production de cendre est similaire, il y a
lieu de croire que le système actuel, s'il est adé-
quat, pourrait fort bien s'acquitter de l'utilisa-
tion de la tourbe.

Ayant atteint ce premier objectif que l'on s'était


fixé, à savoir si l'équipement présentement en usage
pouvait être utilisé pour la tourbe, on peut mainte-
nant tenter de déterminer comment pourraient varier
les taux de production de vapeur de la chaudière en
fonction de son mode de fonctionnement et de la
nature de la tourbe. Ces calculs sont essentiels
puisqu'ils serviront de base à l'analyse économique
qui doit déboucher sur un prix à payer pour la tour-
be afin de rentabiliser le système. Il faut en
effet savoir quelle quantité de vapeur peut être
produite avec cette chaudière une fois alimentée à
la tourbe. Il en résultera un calcul d'économie de
carburant, qui sera la source de rentabilité pour ce
système.
13

En se basant sur la composition nominale de la tour-


be présentée au tableau antérieur, il est possible
d'établir la stoéchiomêtrie de combustion. Puis en
y ajoutant l'humidité de la matière première, l'ex-
cès d'air de combustion et la température de l'é-
chappement après l'échangeur de chaleur, il est pos-
sible de déterminer le rendement thermique de la
chaudière. Il faudra cependant ajouter à la suite
de ce calcul un estimé du rendement de combustion et
un estimé des pertes par radiation et convection de
la chaudière. L'ensemble de ces calculs permettra
d'obtenir un rendement global de la chaudière.

A partir de ce rendement, il sera donc possible d'é-


tablir pour une production de vapeur donnée, la
quantité de tourbe nécessaire pour alimenter la
chaudière.

L'ensemble de ces calculs est présenté à l'appendice


B. Les données ont été traitées sur ordinateur et
les résultats sont sous forme de tableaux.

3.3 Production de vapeur

La détermination de la quantité de vapeur qui pour-


rait être produite par cette chaudière, si elle,
était alimentée à la tourbe, présente'un aspect dé-
licat. En effet, les derniers relevés effectués sur
cette chaudière montrent une production moyenne de
24 494 kg/h de vapeur, alors que la teneur en humi-
dité des résidus de bois variait autour de 60%. Ce-
pendant, des pointes allant jusqu'à 38 555 kg/h ont
été enregistrées lorsque ces résidus étaient mélan-
gés avec des copeaux secs. Notons toutefois que le
taux moyen de production de vapeur est à la hausse
suite à un meilleur contrôle de chaudière.

La consommation actuelle de résidus de bois est de


10 795 kg/h à 60% d'humidité. La température de
l'échappement après l'échangeur de chaleur est alors
14

de 204° C (400° F) et on évalue l'excès d'air à


100%. En se servant des tableaux de calcul de ren-
dement pour la combustion de la tourbe, on peut
avoir une idée assez juste du rendement de la chau-
dière puisque la combustion des résidus de bois est
très similaire à celle de la tourbe.
*
n th = 0,61

▪ g = 0,97 x 0,95 x 0,61 = 0,562

Le rendement global de la chaudière est donc évalué


à 56,2%. On peut donc déduire l'énergie dégagée par
la chaudière:

0,562 x (1 - 0,6) x 10 795 x 20 597 = 49,99 x 106 kJ/h

D'autre part, l'énergie nécessaire pour évaporer 1


kg d'eau aux conditions d'opérations de la chaudière
est de 2777 kJ/kg.

La production de vapeur peut donc âtre alors:

49,99 x 106 kJ x 1 kg = 18 001 kg/h


kg 2777 kJ

Ce taux de production de vapeur est évidemment dif-


férent de celui de la moyenne des relevés transmis
par la compagnie. Cependant, si l'on utilise un
taux moyen d'humidité autour de 50%, on obtient la
valeur mentionnée. Ceci pourrait alors tenir compte
de l'utilisation faite des résidus secs qui ont un
taux d'humidité encore beaucoup plus bas. En résu-
mé, la chaudière présente les caractéristiques sui-
vantes:

- Valeurs nominales

Capacité: 40 000 kg/h de vapeur à 1034 kPa;


Consommation: 8 200 kg/h d'écorce sèche;
20 400 kg/h d'écorce à 60%
d'humidité.

* Identification des constantes à la page suivantes.


15

Valeurs actuelles

Capacité moyenne: 24 494 kg/h de vapeur à


1 034 kPa;

Consommation: 10 795 kg/h de résidus à 50%


d'humidité.

On voit donc d'après ce tableau que la chaudière


n'est pas encore utilisée à sa capacité maximale,
mais elle a le potentiel d'augmenter sa production,
si l'on se fie aux pointes enregistrées. De plus,
la chaudière est présentement en période de rodage
et des performances supérieures peuvent sans aucun
doute être atteintes.

Pour faire l'analyse économique de la combustion de


la tourbe avec un tel système, on pourrait donc se
fixer un objectif de 36 287 kg/h de vapeur à 1 034
kPa, soit 80% de sa capacité maximale. Cette vapeur
serait produite 24 h/j, 365 j/an avec un taux d'uti—
lisation à 75% pour tenir compte des périodes d'ar—
rêt dues aux bris mécaniques et à l'entretien.
Le nombre total d'heures de marche serait donc:

24 x 365 x 0,75 = 6570 heures

n th • rendement thermique.

Og rendement global.

0,97: constante tenant compte des pertes de chaleur


de la chaudière.

0,95: constante tenant compte du rendement de com—


bustion.
16

4.0 ANALYSE ECONOMIQUE

A l'aide des données antérieures et des tableaux de


rendement thermique donnés à l'annexe B, il est
possible de faire un bilan économique de la combus-
tion de la tourbe en tenant compte des éléments
supplémentaires suivants:

- le coût global des modifications est de l'ordre


de 3 000 000 S pour passer du bunker C à la tour-
be (information fournie par l'Abitibi Price);

- le taux de croissance annuel du prix du bunker C


est de 18%;

- le taux de croissance annuel du prix de la tourbe


énergétique est de 15% (en se basant sur l'aug-
mentation moyenne de taux des différentes sources
d'énergie);

- le taux de croissance annuel des frais d'entre-


tien est de 12%;

- l'équipement est déprécié sur deux ans (tenant


compte des dispositions spéciales pour les équi-
pements de ce type) ;

- le taux d'imposition est de 44%;

- le coût du capital est de 20%.

D'autre part, les frais d'entretien sont évalués à


100 000 S pour la première année. De plus, l'analy-
se est faite en prenant comme prix de base pour le
bunker C 0,143 S et 0,165 $ le litre pour la premiè-
re année. Ces deux valeurs permettent plus de lati-
tude pour l'analyse économique devant l'incertitude
actuelle qui entoure ces prix.

En outre, l'analyse est faite considérant deux ni-


veaux d'humidité différents pour la tourbe, soit 30%
et 50%. Ces niveaux ont été choisis d'une part pour
représenter de la tourbe séchée sous forme de bri-
quettes ou de boulettes et d'autre part, pour repré-
senter de la tourbe séchée à l'air libre dans le
champ tel que les méthodes pneumatiques de cueillet-
te le requièrent.
17

4.1 Consommation annuelle de tourbe et de bunker C

Pour faire l'analyse économique, l'on doit connaître


l'économie générée en brûlant de la tourbe au lieu
du bunker C. Mais pour cela, il faut d'abord savoir
quelle quantité d'huile lourde est remplacée par la
tourbe.

Cette quantité peut être déterminée par le calcul


suivant:

Supposons d'abord que la température de l'échappe-


ment est la même que celle présentement obtenue sur
la chaudière, soit 204° C. Pour générer la quantité
requise de vapeur soit 36 287 kg/h à 1034 kPa,
l'énergie nécessaire par kg de vapeur est de 2777
kJ. La consommation énergétique AH est donc:

AH = 36 287 x 2777 x 1= 126 x 106.kJ/h


0,8

Si l'on pose la valeur calorifique supérieure du


bunker C à 43 798 kJ/kg, il en résultera une consom-
mation annuelle pour 6570 heures de:

(126 x 106 -÷ 43 798) x 6570 = 18,9 x 106 kg

La densité relative du bunker C étant de 0,96 , il


en résultera une consommation volumique de:

18,9 x 106 2:- 0,96 = 19,69 x 106 L

Consommation annuelle de bunker C: 19,69 x 106 L

Maintenant, dans l'hypothèse où de la tourbe à 50%


d'humidité était brûlée, le calcul de consommation.
annuelle se fait de la façon suivante:
18

Prenons toujours comme température d'échappement


204° C. Dans ce cas l'excès d'air est environ 100%.
Dans les tableaux de l'annexe B, on obtient pour ces
conditions un rendement thermique de 0,678. Le ren-
dement global pg est donc de:

ng = 0,678 x 0,95 x 0,97 = 0,625

Le paramètre 0,95 tel que mentionné en annexe repré-


sente le rendement de combustion alors que 0,97
tient compte des pertes de la chaudière par radia-
tion et convection.

La consommation énergétique el dans ce cas est donc:


AH = 36 287 x 2777 x 1 = 161,3 x 106 kJ/h
0,625

La valeur calorifique de la tourbe à 50% d'humidité


se calcule alors par:

0,5 x 21 480 = 10 740 kJ/h

La consommation annuelle sera donc:

161,2 x 106 x 6570 = 98,66 x 106 kg


10 740

Consommation annuelle de tourbe à 50%: 98,66 x106 kg

Répétons maintenant ce calcul pour de la tourbe à


30% d'humidité. Dans ce cas, deux facteurs sont af-
fectés:

- le rendement thermique passe de 0,678 à 0,785;

la teneur énergétique de la tourbe passe de 0,5 à


0,7 de sa valeur lorsqu'elle est sèche.
19

Ces deux facteurs viendront donc modifier propor-


tionnellement la quantité de tourbe nécessaire,
soit:

98,66 x 106 x 0,678 x 0,5 = 60,87 x 106 kg


0,785 0,7

Consommation annuelle de tourbe à 30%: 60,87 x 106 kg

4.2 Prix de revient de la tourbe

A l'aide de ces données, une évaluation des inves-


tissements selon la méthode de la valeur actuelle
nette a été effectuée. Ces calculs ont permis de
dégager le prix unitaire de la tourbe qui pouvait
être payé pour rentabiliser sur une période de 3 ans
ou de 5 ans les investissements de base. Les résul-
tats de ces calculs sont présentés aux tableaux IV,
V, VI et VII des pages suivantes. Ces résultats
sont aussi présentés sous forme graphique à la
figure I.
On doit se rappeler toutefois que ces prix sont des
maximums à payer de sorte que s'il est possible de
produire de la tourbe à des coûts inférieurs, la pé-
riode de rentabilité sera affectée à la baisse.

Finalement, on doit observer que ces coûts sont pas-


sablement plus élevés que ceux payés par l'Abitibi
Price pour ses résidus de bois. En effet, le prix
de revient de leurs propres résidus provenant de
l'usine de l'Ascension est de 4,76 $/tonne métrique.
Ceci inclut les frais d'installation et d'entretien
du système pour charger les camions à cette usine et
aussi les frais de transport.

Il arrive toutefois que la compagnie doive acheter


des résidus chez d'autres fournisseurs pour sup-
pléer à ses besoins. Dans ce cas, le prix est d'en-
viron 11,02 $ la tonne métrique livrée.
20

PRIX DE REV ENT DE LA TOURBE

BUNKER f/ L

0,18

0,1 7

0,1 6

0,15

0,14

0,1 3

16 20 24 28 32 36 40

TOURBE l/ t

FIG. 1
21

TABLEAU IV

Prix du bunker C: 0,143 $/L


Période de récupération: 3 ans

1 2 3
Bunker 2 821 000 3 328 780 3 927 960
Tourbe 1 250 000 1 437 500 1 653 125
Economie 1 571 000 1 891 280 2 274 835
AEntretien 100 000 112 000 125 440
ADépréciation 1 500 000 1 500 000
Economie totale (29 000) 279 280 2 149 395
Almpôt 122 883 945 733
ADépréciation 1 500 000 1 500 000
ACash Flow 1 471 000 1 656 396 1 203 661
Taux d'actualisation .833 .694 .579
Valeur actualisée 1 225 343 1 149 538 696 919

Valeur actuelle nette: 3 071 801 $

Prix de revient:
tourbe à 50%: 1 250 000 $ 98,66 x 103 t= 12,67 $/t
tourbe à 30%: 1 250 000 $ :60,87 x 103 t= 20,54 $/t
22

TABLEAU V

Prix du bunker C: 0,165 $/L


Période de récupération: 3 ans

1 2 3
Bunker 3255 0000 3 840 900 4 432 262
Tourbe 1 755 000 2 018 250 2 320 987
Economie 1 500 000 1 822 650 2 211 275
tEntretien 100 000 112 000 125 440
ADépréciation 1 500 000 1 500 000
Economie totale (100 000) 210 650 2 085 835
AImpôt 92 686 917 767
Dépréciation 1 500 000 1 500 000
QCash Flow 1 400 000 1 617 964 1 168 067
Taux d'actualisation .833 .694 .529
Valeur actualisée 1 166 200 1 122 867 676 311

Valeur actuelle nette: 2 965 378 $

Prix de revient:
tourbe à 50%: 1 755 000 $ : 98,66 x 103 t= 17,79 $/t
tourbe à 30%: 1 755 000 $ : 60,87 x 103 t= 28,83 $/t
23

TABLEAU VI

Prix du bunker C: 0,143 $/L


Période de récupération: 5 ans

1 2 3 4 5
Bunker 2 821 000 3 328 780 3 927
960 4 634 993 5 469 291
Tourbe 1 800 000 2 070 000 2 380
500 2 737 575 3 148 211
Economie 1 021 000 1 258 780 1 547
460 1 897 418 2 321 080
A Entretien 100 000 112 000 125
440 140 492 157 310
A Dépréciation 1 500 000 1 500 000
Economie totale (579 000) (353 220) 1 422 020 1 756 926 2 163 770
A Impôt 625 688 773 047 952 059
A Dépréciation 1 500 000 1 500 000
A Cash Flow 921 000 1 146 780 796 331 983 878 1 211 711
Taux d'actualisation .834 .694 .579 .482 .402
Valeur actualisée 768 114 795 865 461 075 474 229 487 107

Valeur actuelle nette: 2 986 390 $

Prix de revient:
tourbe à 50%: 1 800 000 $ : 98,66 x 103 t= 18,24 $/t
tourbe à 30%: 1 800 000 $ = 60,87 x 103 t= 29,57 $/t
1
1 24

1 TABLEAU VII

1 Prix du bunker C: 0,165 $/L


Période de récupération: 5 ans

1 Bunker
1
3 255
2
000 3 840 900
3
4 532
4 5
262 5 348 069 6 310 721

1 Tourbe
Economie
2 255
1 000
000 2 593 250
000 1 247 650
2 982
1 550
237
024
3 429
1 918
572
497
3 944
2 366
007
714
AEntretien 100 000 112 000 125 440 140 492 157 310
f ADépréciation
Economie totale
1 500
(600
000 1 500 000
000) (364 350) 1 424 584 1 778 004 2 209 363
782 321 972 119
1 LImpôt
A Dépréciation
ACash Flow
1 500 000
900 000
-
1 500 000
1 135 650
626 816

797 767 995 682 1 237 243.

1 Taux d'actualisation
Valeur actualisée
.833
749 700
.694
788 141
.579
461 907
.482
479 918
.402
497 371

1 Valeur actuelle nette: 2 977 037 $

Prix de revient:
tourbe à 50%: 2 255 000 98,66 x 103 t= 22,86 $/t
tourbe à 30%: 2 255 000 : 60,87 x 103 t= 37,05 $/t

1
1
1
1
1
1
25

5.0 CONCLUSION

Une étude de faisabilité concernant l'utilisation de

1 la tourbe énergétique dans une chaudière à vapeur a


été effectuée.

r Cette étude a d'abord démontré par l'analyse d'un


cas type que les modifications effectuées sur une
chaudière existante peuvent permettre l'utilisation
t de la tourbe comme source d'énergie.

1 Advenant l'utilisation de la tourbe dans cette chau-


dière, les taux de production de vapeur, le dépous-
siérage et les performances générales seraient équi-

e valentes à ceux obtenus avec les résidus de bois


lorsqu'utilisés dans les mêmes conditions.

Une méthode de calcul basée sur la composition de la


tourbe, son taux d'humidité, l'excès d'air employé
et la température de l'échappement a été développée
pour permettre de calculer le rendement thermique de
la chaudière. Suite à ces calculs, il a été possi-
ble de déterminer les quantités annuelles de tourbe
nécessaires pour opérer la chaudière.

Par comparaison aux quantités de bunker C nécessai-


res pour produire la même quantité de vapeur, il a
été possible d'établir un prix maximum à payer pour
r la tourbe afin de rentabiliser sur une période de 3
ans ou de 5 ans l'investissement de base évalué à
3 000 000 $. Le tableau suivant récapitule les
résultats de ces calculs.

1 PRIX MAXIMUM A PAYER POUR LA TOURBE


Bunker C 0,143 $/L 0,165 $/L
Récupération 3 ans 5 ans 3 ans I 5 ans
Tourbe 50% 12,67$/t 18,24$/t 17,79$/t 22,86$/t
Tourbe 30% 20,54$/t 29,57$/t 28,83137,05$/t

1
r
26

Il a d'autre part été établi que le prix actuel payé


pour les résidus de bois utilisés pour opérer la
chaudière était de 4,76 $/t.

La marge qui existe entre le prix maximum à payer


pour la tourbe et celui des résidus de bois est
importante. Ceci démontre toutefois que même un
accroissement subtantiel des coûts de l'énergie dû à
l'utilisation de la tourbe peut se justifier en con-
sidérant une période de récupération de l'investis-
sement appropriée.

On doit toutefois remarquer que ce genre de modifi-


cations effectuées sur une chaudière entratne inexo-
rablement une diminution de capacité en terme de
production de vapeur. C'est donc dire qu'un utili-
sateur qui envisagerait de procéder à ces modifica-
tions et qui ne pourrait se permettre une diminution
de production de vapeur aurait à envisager ce pro-
blème. La baisse de production pourrait éventuelle-
ment être reprise par d'autres chaudières déjà en
opération si cette situation existe ou encore une
chaudière supplémentaire devrait être achetée. Dans
certains cas, cette baisse du niveau de production
qui doit être repris ailleurs affectera directement
la rentabilité du projet, mais il est impossible
dans le cadre de cette étude de pondérer cet effet.
Chaque cas est particulier et dans celui qui nous
intéresse la baisse de production est reprise par
d'autres chaudières et la rentabilité est évaluée en
considérant l'économie sur le bunker C non utilisé.
27

REFERENCES

1. Combustion of Peat, Proceedings of the symposium of


commission II, Kuopio Finland, 1975.

2. Management Assessment of Peat as an Energy Ressource,


Symposium sponsered by the Institute of Gas Technolo-
gy, 1979.

3. Peat as an Energy Alternative, Symposium sponsered by


the Institute of Gas Technology, 1980.

4. Huffman, Don., La combustion Directe: les systèmes de


brûlage, compte rendu du séminaire sur l'énergie,
Laboratoire des Produits Forestiers de l'Est, 1979.

5. Babcock & Wilcox, The Modern Bark & Wood Refuse Fired
Boiler, 1976.

6. Pingrey D.W., Forest Products Energy Overview, Forest


Products Research Society, p-76-14.

7. Tapio Laukkanen, Peat coking and fluidized bed


combustion of peat, Finn Energy, Ottawa, 1979.

8. Wasserrohrkessel-Werban, Progress and experience in


firing peat in steam boiler installation, 2nd Inter-
national Peat Congress, Vol. 1, pp. 387-408, 1963.

9. Punwani D.W., Synthetic Fuels From Peat, Management


Assessment of Peat as an Energy Ressource, IGE,
1979.

10. Keenan and Kaye, Gas Tables Wiley, 1966.

11. Friedrich F.D., Hayden, A.C.S. A Combustion Handbook


for Canadian Fuels, Energy, Mines and Ressources,
Canada, 1973.

12. Astrom, Leif, Elimination of Oil Dependance of a


Paper Mill by a Domestic Fuel Burning System In-
cluding Peat Drying with Low Temperature Secondary
Heat, Ekono Oy, Finland.
ANNEXE A

A-1 Spécifications de la chaudière


A-2 Spécifications du multicyclone Joy
A.1
EQUIPMENT DATE - Alma Mill Page: 16-E-3
Steam Plant - No:#9 Bark Oil Boiler Date: Sept. 69

Number Installed: 1
Location: No:#3 Boiler Room (Building No:#13)
Maker: B.W. & G. McC. Ltd. Serial No:4566o.
Designation: FH 26-19'-6"/13LH-54
Size: 17,446 Sq. Ft. Heating surface
9,500 cu. ft. furnace volume.
Type: Integral Furnace Unit.
Pressures: Design Pressure: 200 psi.
Operating Pressure: 150 psi.
Ratings: 140,00.0 lbs/hr. steam from 13,700 lbs coal.
97,000 lbs/hr. steam from 18,000 lbs b.d. bark. Q - v '~
129,500 lbs/hr. steam from 9,000 lbs, b.d. bark & 7,370 lbs
coal.
Drums: Steam: 1-54" dia. X 23' - 7" 1g. X 7/8" thicl.
Bottom: 1-42" dia. X 23'-22 Lg. X 11/16" thick.
Headers: Upper: 11-3/4" O.D. X 1" thick.
Lower: do. do.
Hopper:do. do.
Front wall
Upper & do. do.
Lower:
Tubes: Boiler: 1st Pass: 3" O.D. X 120" Thick
2nd & 3rd Pass: 2-P1 0.D. X.095 thick
Furnace: Side Walls- 3" O.D. X.120" Thick
Hopper: 3" O.D. X.120" Thick
Rear Wall- 3" O.D. X.120" Thick
Front Wall: 3" O.D. X.120" Thick
Valves & Fittings: Steam Valves: 1-10" Edward Non-Return.
1-12" Alley Gate.
Feed Valves: 1-4" Edward Angle.
1-4" Edward Check
1-4" Hopkinson Globe
4-4" Hopkinson Gate
Blow-Off Valves: 2 prs. 2" B.W.
Drain valves: 4 prs. 1" Jenkins
Safety Valves: 3 prs 4" X 6" Consolidated, type 1511-P
Continuous Blowdon Valve: 1-1" Edward
Water Column: Reliance Eye-Hye
Soot Blowers: 6-2" G-9-B Dialoy Diamond
3-2" G-9-B 1/2 Calorized Diamond - z Steel.
Air Heater: Vertical Tubular: 2 pass gas, 1 pass air
16,800 sq. ft. heating surface.
Elements 2" O.D. X 13'-0" lg. X .083 thick.
Burners: 4 - B&W Circular Register.
Converting to oil burning October 1965.
Dutch Oven: 3 Cells of the grateless type.
Oil Burning Rate: 18 USgpm.
A.2

JOY MANUFACTURING COMPANY (CANADA) LIMITED


PRECIPITATION DIVISION

MULTICLONE OPERATING DATA SHEET

Job No. 4.80-717-06


-Purchase Order No.: RA 29030
Purchaser.: Price Company
Plant Name: Price Company

Plant Location: .Alma, . Quebec

Source of Gas: Bark Boiler Flyash

Type of Dust: Flyash


Inlet Dust Loading: N/A

Gas Volume: 88,000 ACFM

Gas Temperature: 480°F

Multiclone Model: 9VGR1OT Size 160-10

Pressure Drop VWC: 3.33"

K. Factor: 10.3

Efficiency: 85/
Operating Pressure VWC: 6" Negative

No. of Hoppers: 2

Capacity of Each Hopper: 4.2 cu. m. (147 cu. ft. )

Special Feature: E/A


ANNEXE B

B-1 Rendement thermique


B-2 Excès d'air
B-3 Rendement global
B1.

ANNEXE B

1 ETABLISSEMENT DU RENDEMENT THERMIQUE D'UNE CHAUDIERE


BRULANT DE LA TOURBE

B.1 Rendement thermique

Reprenons d'abord le tableau de composition nominale


de la tourbe pour un kilogramme en y ajoutant le
poids atomique de chaque substance et de là leur nom-
bre de mole respectif.

1 COMPOSITION DE LA TOURBE
FRACTION POIDS MOLE
POIDS ATOMIQUE
Carbone 0,554 12 ,0462
Oxygène 0,332 16 ,0208
1 Hydrogène 0,052 1 ,052
Azote 0,012 14 ,0012
Soufre 0,003 32 ,0001
Cendres 0,011 - -

De ce tableau, il est donc possible de tirer la for-


mule moléculaire suivante:

C0,0462 H 0,052 00,0208 N0,0012

D'autre part, si l'on appelle M la fraction d'eau


dans la tourbe sous base humide, on pourra représen-
ter la tourbe humide de la façon suivante:

Tourbe:

(1-M) C,0462H,0520?0.208N7
0.012+ 0,0556 M H2O + cendres
B2.

En faisant maintenant une balance de carbone et


d'oxygène et en supposant une combustion complète,
il est possible de déterminer l'air stoéchiométri-
que.

Air stoéchiométrique

(1-M)(0,0488 02 + 0,1814 N2 + 0,0022 Ar)

Les produits de combustion stoéchiométrique peuvent


alors âtre représentés de la façon suivante:

Produits de combustion stoéchiométrique

(1-M)(0,462 CO2 + 0,182 N2 + 0,0022 Ar)


+ (0,026 + 0,0296 M) H20 + cendres

Si l'on représente maintenant l'excès d'air en frac-


tion par E et le rapport d'équivalence par 11), l'é-
quation de combustion pourra se représenter par:

[ (1-M) CO 3 0462H0, 052°0, 0208N 0, 0012f 0, 0556 M H20 + cendres] +

(1-M)(0,0488 02 + 0,1814 N2 0,0022 Ar)*[(1-M)0,0462 CO2

+ (0,026 + 0,0296 M)H20 + cendres] + (l- cp)(1 -M) 0,0488 02

+ (1-M)(0,0006q) + 0,1814) N2 + (1-M) 0,0022 Ar

Dans cette équation, le rendement de combustion est


considéré comme étant 100% et de plus, on néglige
l'humidité de l'air. D'autre part, la relation en-
tre E et 0 est la suivante:

E = (1 - 1)
Ti)
B3.

Connaissant maintenant la composition des produits


de combustion pour différents niveaux d'humidité de
la tourbe et pour différents excès d'air, il est
donc possible de calculer le rendement thermique
d'une chaudière en fonction du niveau de température
de son échappement. Le rendement thermique s'expri-
me alors de la façon suivante:

Ath = enthalpie des réactifs - pertes dans la cheminée


enthalpie des réactifs

Dans un calcul subséquent, on pourra tenir compte


des pertes de rendement dues à une combustion incom-
plète et de celles dues aux pertes de chaleur de la
chaudière par radiation et convection. Dans l'ex-
pression du rendement thermique, les pertes dans la
cheminée s'établissent par l'enthalpie des produits
de combustion. La valeur de l'enthalpie de chaque
substance a été tirée de la réf. 10 pour chaque ni-
veau de température visé. Les trois paramètres en
jeu (température dans la cheminée, humidité de la
tourbe et excès d'air) ont été utilisés dans la gam-
me suivante:

- température: 300 400 500 600 700 800° F


149 204 260 316 371 427° C
- humidité 20 30 40 50 60 70%
- excès d'air: 20 30 40 50 60 70 80
90 100 150 200%

L'ensemble des calculs a été effectué sur ordinateur


et les tableaux des résultats sont présentés aux pa-
ges suivantes.
all MN IIIII MI 1111111 all INN 111111 NIB ell INS ill OM IIIII MN 1111■1 OM MINI Ell MI
M •
2116.8 1586.4 1555.1 1107.2 20709
3144.5 2316.9 2256.9 1603.7 21537
4213.6 3061 2964.1 2100.2 22300
5320.1 3818.6 3678.2 2596.7 23237
6460.4 4589.2 4400 3093.2 24109
7630.8 5371.7 5130.3 3589.7 24997

vRTT[L]jv
v RTT
L11 mTE4-6 11.P0
[2] mm4-0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.2
1::31 E4-0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.5 2
E41 T4-300 400 500 600 700 800
[51 14-1
[61 R3:J4- 1
[71 R2:/(4- 1
[.81 PHI(..1÷f+E[J]
[9] VP4-(PHIX(1 -MMEI])/0.0462),(0.0488X(1 -PHI )x(i-MM E I j))
L101 VP4-(VP),((t-MMLIi)x (0.1814+0.0006X"I)),(0.0022X(1-m m EI])),(EHI X(0.026+0.0296/ mM E I1))
L111 ER4- PHIX(1-MmEJ1)X8829
[12.] ETAE-EPf6p0
[131 Ri:EP[K:14-4./(VPxMErK;])
[141 ETA[K11-(ER-EPEKER
[15] K4-1(1-1
[16] 4(K (6)/R1
[17] MTE[AJ](...ETA
E181 Jc.J4.1
[:19] 4(JS11)/R2
C201 V4-11
[211 .HUMIDITE BE LA TOURBE mmET1x100;'
[22]
[23] , REHDEMENT THERMIQUE POUR DIFFERENT5 V:cEc. D. , AIR.
L241
L251 A(44- .1Tor]/E200/°30*/.400/°500/.60./.70*/.8090./.1000/*150./.2000/.'
[26] ,x4r5Alyx4P5AlyX4y5A11,X4,5(41yX4,501yX4y5AlyX4y5AlyX4,5A1,X4y6(4 1yX4,6(4 1 ,X4y6‘4 1'0FMT(lrf AA )P AA
[27]
[28] MTEF4-T,MTE
[29] ' 1 4s,x3,F9.3,F9.3,F9.3YE9.3YF9.3,F9.37 F9.3v E9.35,F 10.3,F10.3,F10.3' n EHT(MTEF)
E.301 I4.1+1
E311 4(116)/R3
III MO 1111 MI 1111 MI 1101 NM 1110 1011 1011 1110 11011

RTT
HUMIDITE DE LA TOURBE ;20 0/.

RENDEMENT THERMIQUE POUR PIFFERENTS EXCES D'AIR

Tr...F:1/E • 200/0 30.70 40o/o 5007. 60 o 0 700/0 BO o / 900/0 1000/0 1500/0 2000/0

300 0.855 0.851 0.847 0.643 0.833 0.634 0.030 0.826 0.822 0.602 0.781
400 0.627 0.821 0.615 0.810 0.804 0.798 0.792 0.786 0.760 0.750 0.720
-500 0.800 0.792 0.784 0.776 0.768 0.760 0.753 0.745 0.737 0.696 0.659
600 0.771 0.761 0.752 0.742 0.732 0.723 0.713 0.703 0.693 0.645 0.596
700 0.742 . 0.731 0.719 0.708 0.696 0.684 0.673 0.661 0.649 0.591 0.533
800 0.713 0.700 0.686 0.672 0.659 0.645 0.632 0.618 0.604 0.536 0.466

HUMIDITE DE LA TOURBE ;30 0/.

RENDEMENT THERMIQUE POUR DIFFERENTS EXCES D.AIR

TroF3/E 200/.0 300/0 400/0 •500/0 600/0 700/0 800/0 900/0 1000/0 1500/0 2000/0

300 0.832 0.827 0.823 0.819 0.815 0.811 0.807 0.603 0.799 0.778 0.758
400 0.803 0.797 0.791 0.765 0.779 0.773 0.767 0.761 0.755 0.726 0.696
500 0.774 0.767 0.759 0.751 0.743 0.735 0.727 0.720 0.712 0.673 0.633
600 0.745 0.735 0.726 0.716 0.706 0.696 0.667 0.677 0.667 0.61.9 0.-570
700 0.715 0.704 0.692 0.680 0.669 0.657 0.645 0.634 0.622 0.564 0.506
800 0.685 0.672 0.658 0.644 0.631 0.617 0.604 0.590 0.576 0.508 0.440

HUMIDITE DE LA TOIJF:E'E :40 0/0

RENDEMENT THERMIQUE POUR I...WEE:RENTS EXCES E' AIR

TI:0F.j/E 200/0 300/0 400/0 500/0 600/0 700/0 800/0 900/0 1000/0 150./0 2000/0

300 0.800 0.796 0.792 0.788 0.264 0.780 0.776 0.772 0.766 0.747 • 0.727
400 0.771 0.765 0.759 0.753 0.747 0.741 0.735 0.729 0.723 0.693 0.664
500 . 0.741 0.733 0.725 0.717. 0.709 0.702 0.694 0.686 0.678 0.639 0.600
600 0.710 0.701 0.691 0.681 0.671 0.662 0.652 0.642 0.632 0.584 0.535
700 0.679 0.668 0.656 0.644 0.633 0.621 0.609 0.598 0.566 0.528 0.469
800 0.648 0.634 0.620 0.607 0.593 0.580 0.566 0.552 0.539 0.471 0.403
11111 11111 1111 11111 11111 EN MO III OM 11111 NM OM -11111 INN Ell Ell 11111

HUMIDITE DE LA TOURBE :50 0/.

RENDEMENT THLRMIQUE POUR DIFFERENT, EXCES D'AIR

T[oF]/E 20./0 30.10 40./0 500/. 60./0 70./. 80./. 900/, 100./. 150./0 2000/.

300 0.757 0.753 0.749 0.745 0.741 0.736 0.732 0.728 0.724 0.704 0.663
400 0.726 0.720 0.714 0.708 0.702 0.696 0.690 0.684 0.678 .0.648 0.618
500 0.694 0.606 0.678 0.670 0.662 0.655 0..647 0.639 0.631 0.592 0.553
600 0.661 0.652 0.642 0.632 0.623 0.6:13 0.603 0.593 0.584 0.535 0.486
700 0.629 0.617 0.605 0.594 0.582 0.570 0.559 0.547 0.535 0.477 0.419
800 0.595 0.562 0.568 0.554 0.541 0.527 0.514 0.500 0.486 0.418 0.350

HUMIDITE DE LA TOURBE :60 0/.


RENDEMENT THERMIQUE POUR DIFFERENTS E:-:CE'. D'AIR

tr.F]/E 20./0 30.70 40"/" 50./. 60o/" 700/0 80./0 900/,, 1000/. 150./0 200./0

300 0.692 0.688 '0.684 0.679 0.675 0.671 0.667 0.663 0.659 0.638 0.618
400 0.658 0.652 0.646 0.640 0.634 0.628 0.622 0.616 0.610 0.580 0.551
500 0.623 0.616 0.608 0.600 0.592 0.584 0.576 0.569 0.561 0.522 0.482
600 0.588 0.579 0.569 0.559 0.549 0.540 0.530 0.520 0.510 0.462 0.413
700 0.553 0.541 0.529 0.518 0.506 0.494 0.483 0.471 0.459 0.401 0.343
800 0.516 0.503 0.489 0.476 0.462 0.448 0.435 0.421 0.408 0.340 0.272

HUM1Dlir DE LA rouF.pL :/0 ./.

RENDEMENT THERMIQUE POUR DIFFERENTS EXCES D'AIR

Tr. oFJ/E 200/0 30./0 400/. 50./0 600/. 700/. 800/. 900/0 100./0 1500/. 200"/"
300- 0.583 0.579 0.575 0.571 0.567 0.563 - 0.559 0.554 0.550 0.530 0.509
400 0.545 0.539 0.533 0.527 0.521 0.515 0.509 0.503 0.497 0.467 0.438
500 0.506 0.498 0.490 0.482 0.475 0.467 0.459 0.451 0.443 0.404 0.365
600 0.466 0.457 0.447 0.437 0.427 0.418 0.408 0.398 0.388 - 0.340 0.291
700 0.426 0.415 0.403 0.391 0.380 0.368 0.356 0.345 0.333 0.275 9.216
800 0.385 0.372 -0.358 0.345 0.331 0.317 0.304 0.290 0.277 0.209 0.141

crN
B7.

B.1 Excès d'air

Notons qu'il serait possible aussi de calculer à


l'aide de l'équation de la réaction chimique les dé-
bits volumétriques de l'échappement et les tempéra-
tures de flamme. Il est de plus possible de dériver
une expression donnant l'excès d'air en fonction de
la teneur en oxygène des produits de combustion. Ce
paramètre est très important pour le contrôle de la
combustion et il importe d'en avoir une mesure pré-
cise. D'autre part, les appareils présentement dis-
ponibles sur le marché pour mesurer l'excès d'air
ont été développés pour les produits de combustion
de l'huile. Il est donc important de vérifier si
ces appareils sont aussi valides pour des chaudières
utilisant la tourbe comme combustible.

A partir de l'équation chimique de la réaction, il


est possible d'écrire la relation suivante donnant
la fraction molaire d'oxygène f02.

f02 = (1-0(1-M)0,0488
(1-M)0,0462+q)(0,026+0,0296M)+(1-cp)(1-1I)0,0488 +
(1-M)(0,0004+0,1814)+(1 -M)0,0022

En réarrangeant cette expression, on peut isoler le


paramètre q:

cp = 0,0488(1-M)-0,2324(1-M)f02
0,0488(1-M)+(0,0288+0,0328M)f02

En utilisant maintenant la relation E = 1/q - 1, on


peut représenter graphiquement l'excès d'air E en
fonction de la teneur en oxygène des produits de
combustion. Cette représentation est donnée à la
page suivante pour différentes valeurs de M.
B8.
EXCES D'A IR DES PRODUITS DE COMBUSTION

200

180

160

140

120

100

80

60

40

20

2 4 6 8 10 12 14

f 02 %
F I G. 2
B9.

I1 faut toutefois noter qu'en général la teneur en


oxygène f02 est mesurée sur une base sèche. L'ex-
pression précédente se simplifie alors de la façon
suivante:

(1) = 1 - 4,1762 f02

Cette expression est obtenue en mettant égale à zéro


la teneur en eau des produits de combustion dans
l'équation chimique.

Cette dernière courbe, représentée sur le graphique


par H20=0, est donc très voisine de celles obte-
nues pour l'huile no 2 et no 6 (réf. 11). On peut
donc conclure que, si l'analyse de f02 est faite
sur base sèche, les appareils utilisés pour mesurer
l'excès d'air sur les chaudières à l'huile sont
aussi valides.

B.3 Rendement global

Outre le rendement thermique tel que calculé précé-


demment, il faut aussi tenir compte du rendement de
combustion et des pertes de chaleur de la chaudière
par radiation et convection. Ces dernières pertes
sont évaluées (réf. 12) à environ 3%. D'autre part,
les pertes dues à une combustion incomplète peuvent
être évaluées à 5%. Ces pertes se manifestent par
la présence de particules de carbone et de monoxyde
de carbone dans l'échappement. Le rendement global
t1 g se calcule donc par:

n g = 0,97 x 0,95 x nth

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