Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
energieplus-lesite.be/evaluer/chauffage4/evaluer-efficacite-energetique-production-chaleur/evaluer-l-efficacite-
energetique-des-chaudieres/
25 septembre 2007
Sommaire
Rendement de combustion
Le rendement de combustion d’une chaudière est l’image de la transformation complète
du combustible en chaleur et de la transmission de celle-ci à l’eau de la chaudière.
Ordre de grandeur
Théoriquement, une chaudière moderne performante (sans condensation) et
parfaitement réglée pourrait atteindre un rendement de combustion de 93-94 %, ce qui
signifie que 5 % de l’énergie contenue dans le combustible est perdue sous forme de
chaleur et d’imbrûlés dans les fumées.
1/27
Dans la pratique, un rendement de combustion de 93 % peut être considéré comme très
bon.
Exemple.
Une chaudière de 400 kW consomme annuellement 60 000 m³ de gaz. Une
amélioration du rendement de combustion de 1 %, par un meilleur réglage du brûleur
permet d’économiser 600 m³ de gaz, soit environ 420 €/an (à 0,7 €/m³ de gaz).
On peut cependant émettre certaines réserves quant à l’interprétation que l’on peut faire
de ce chiffre.
Ensuite, la pratique montre que l’exactitude des chiffres repris sur la fiche peut parfois
être discutée. Pour l’illustrer, voici deux exemples :
2/27
La température ambiante reprise sur la fiche est presque toujours de 20°C. Il n’est
pas rare de rencontrer une température de 35°C dans les anciennes chaufferies
mal ventilées abritant des chaudières et des conduites mal isolées.
La température des fumées est indiquée sur la fiche, alors que la buse d’évacuation
ne comporte pas de trou pour permettre la prise de mesure.
Évaluer Pour comprendre les termes d’une attestation d’entretien d’une chaudière
fuel et interpréter les données qui y sont reprises.
Dans le cas d’une chaudière gaz à brûleur atmosphérique, le débit de gaz ne peut être
réglé. On peut donc rapidement estimer le rendement de combustion au départ de la
plaque signalétique de la chaudière. En effet, cette dernière mentionne la puissance
fournie à l’eau et la puissance fournie par le brûleur :
soit sous forme d’un débit de gaz en [m³/h] qu’il faut multiplier par 9,45 [kWh/Nm³]
(si le gaz de référence est du G20) ou 8,13 [kWh/Nm³] (si le gaz de référence est du
G25) pour obtenir la puissance en [kW].
En divisant l’un par l’autre, on obtient le rendement utile qui équivaut au rendement de
combustion, aux pertes vers la chaufferie près.
3/27
Exemple.
C’est en effectuant ce calcul que l’on se rend compte que des chaudières gaz
atmosphériques relativement récentes (.. 1996 ..) présentent des valeurs de rendement
utile relativement bas (juste égaux au minimum requis par la réglementation de 1988), de
l’ordre de 86 .. 87 %. Cela s’explique par l’important excès d’air nécessaire à ce type de
brûleur.
Attention, certains techniciens chargés de l’entretien des chaudières remplissent, pour les
chaudières gaz atmosphériques, une attestation semblable aux attestations d’entretien
des chaudières fuel. Le calcul de rendement de combustion qui y figure n’a aucune
signification. En effet, il est impossible de mesurer les caractéristiques des fumées dans
le coupe-tirage de la chaudière (et pourtant c’est ce que ces sociétés font), du fait du
mélange des fumées avec de l’air et des turbulences présentes à cet endroit.
Pour les brûleurs gaz à air pulsé, il faut comme pour les brûleurs fuel, se fier à la fiche
d’entretien.
Le rendement de combustion repris sur la fiche d’entretien est une valeur instantanée
prise juste après l’entretien. Cette valeur peut se dégrader dans le temps, notamment par
l’encrassement de la chaudière et du brûleur, mais également par modification des
caractéristiques (pression, température) de l’air comburant.
Il est donc bon, pour les grosses installations, de procéder à une ou plusieurs mesures
de rendement entre 2 entretiens, par exemple, à chaque changement de saison.
Par exemple, la présence de suie dans la chaudière va diminuer l’échange entre les
fumées et l’eau. Cela va augmenter la température des fumées, donc aussi les pertes
vers la cheminée : 1 mm de suie sur la surface de l’échangeur équivaut à une perte de
4/27
rendement de combustion de 4 à 8 %. On peut également prendre comme référence
qu’une température de fumée supérieure de 15°C à la valeur mesurée lors du dernier
entretien indique souvent un encrassement excessif de la chaudière (cela équivaut à une
surconsommation de 1 .. 1,5 %).
Ordre de grandeur
Pertes vers l’ambiance totales (pertes par parois sèches + pertes par parois irriguées)
des anciennes chaudières lorsque le brûleur est en action, en pourcentage de la
puissance de la chaudière.
1 : chaudière au charbon converties au fuel
5/27
2 : chaudière gaz atmosphérique
3 : chaudière fuel ou gaz à brûleur
pulsé.
le Recknagel.
Source :
Pertes à l’arrêt
Les chaudières actuelles sont isolées avec une épaisseur de laine minérale d’environ 10
cm. Il en résulte des pertes vers la chaufferie négligeables (de l’ordre de 0,1 .. 0,7 % de la
puissance nominale).
Il n’en va pas de même pour les anciennes chaudières où l’isolant ne dépasse parfois
pas une épaisseur de 3 cm sans compter des zones qui parfois ne sont pas isolées ou
équipées d’un isolant en piteux état.
6/27
Indice
On peut se faire une première idée des pertes vers la chaufferie en plaçant la main sur la
jaquette de la chaudière. Si celle-ci est chaude, il est fort à parier que le degré d’isolation
est faible (si le brûleur fonctionne, attention aux risques de brûlure sur les zones non
isolées comme la face avant !).
Ordre de grandeur
Mesures Si on veut être plus précis, il est possible de mesurer sur site les pertes à
l’arrêt des chaudières, en disposant d’un thermomètre de contact.
7/27
0,5 % de pertes peut donc être considéré comme un ordre de grandeur représentatif pour
les pertes vers l’ambiance d’une ancienne chaudière.
Exemple.
Une chaudière de 400 kW a des pertes vers la chaufferie de 0,5 %. Le brûleur de cette
chaudière est à l’arrêt environ 4 500 heures par an. Heures pendant lesquelles la
chaudière est maintenue en température.
Le remplacement de cette chaudière par une nouvelle chaudière ayant une perte de
0,2 % permettrait donc une première économie de 540 [litres fuel ou m³ gaz /an].
La température de l’eau dans les chaudières influence également les pertes à l’arrêt. Ces
dernières seront plus importantes si les chaudières sont maintenues à haute température
toute l’année.
Ainsi, si la température de l’eau dans une chaudière varie complètement en fonction des
conditions climatiques (attention, ce qui n’est pas possible pour toutes les chaudières), on
obtiendrait, dans la chaudière, une température moyenne sur la saison de chauffe
d’environ 43°C. Par rapport à une chaudière maintenue en permanence à 70°C, les
pertes à l’arrêt sont réduites de :
Balayage du foyer
Lorsque le brûleur est à l’arrêt, tout courant d’air dans la chaudière va entraîner son
refroidissement. Or l’alimentation en air des anciens brûleurs pulsés(environ, avant 1985)
ainsi que les brûleurs gaz atmosphériques reste en permanence ouverte, même
lorsque le brûleur est à l’arrêt. Il en résulte, par effet de tirage naturel, une perte
importante vers la cheminée.
8/27
Indice
Il suffit de mettre la main devant l’entrée d’air du brûleur pour se rendre compte du
courant d’air engendré par le tirage de la cheminée. Il est même parfois possible de voir
le ventilateur d’un brûleur pulsé entraîné naturellement par celui-ci.
Ordre de grandeur
Mesures Si on veut être plus précis, il est possible de mesurer sur site les pertes par
balayage des chaudières, en disposant d’un anémomètre ou en mesurant la
dépression dans la cheminée.
Ici aussi, nous avons pu effectuer différentes mesures de température sur d’anciennes
chaudières (datant de 1975 à 1985). En moyenne, le pourcentage moyen des pertes par
balayage mesurées tournait autour des
9/27
Exemple.
Reprenons la chaudière de 400 kW de l’exemple précédent. Cette chaudière est
équipée d’un brûleur dont le clapet d’air ne se referme pas à l’arrêt. Aux 0,5 % de
pertes vers la chaufferie, viennent s’ajouter 1,5 % de pertes vers la cheminée lorsque
le brûleur est à l’arrêt. La chaudière présente donc des pertes à l’arrêt totales de 2 %.
surdimensionnée,
que la chaudière est également maintenue en température en été pour produire
de l’eau chaude sanitaire.
En théorie, cela ne devrait pas engendrer de perte par balayage importante. En effet,
selon l’ARGB, les chaudières atmosphériques sont conçues pour “retomber en
température” entre les demandes de chauffage. Étant froide durant les périodes d’arrêt,
les pertes s’annulent. De plus, la présence d’un coupe-tirage supprime le tirage dans la
chaudière si celle-ci est froide.
Les chaudières sont le plus souvent maintenues en température sur leur aquastat.
10/27
Notons que le balayage d’air dans les chaudières atmosphériques tend à diminuer avec
la technologie des brûleurs à prémélange et les nouvelles configurations de chaudière
(présence d’un ventilateur d’extraction s’arrêtant à l’arrêt, évacuation des fumées par le
bas de la chaudière, …). Le passage d’air à l’arrêt est fortement freiné, ce qui limite les
pertes par balayage à des valeurs de 0,2 .. 0,6 %.
Même avec un brûleur récent, il faut donc vérifier, en plaçant la main devant l’entrée d’air
du brûleur, que celle-ci ne laisse pas en permanence un libre passage à l’air.
suppression des pertes par balayage, notamment par fermeture du foyer à l’arrêt,
isolation renforcée de la jaquette de la chaudière,
régulation de la température de la chaudière en fonction des besoins.
11/27
On peut aussi comparer les anciennes installations aux exigences de label OPTIMAZ,
pour les chaudières fuel. Pour obtenir celui-ci, le coefficient de perte à l’arrêt des
chaudières fuel ne peut dépasser (pour une différence de température entre l’eau et la
chaufferie de 35°C) :
Surdimensionnement
Le surdimensionnement de la chaudière joue un rôle important sur l’ampleur des pertes à
l’arrêt
Ordre de grandeur
12/27
Présence de plusieurs chaudières
13/27
Exemple.
Elle présente donc des pertes à l’arrêt, d’autant plus inutiles que la puissance de la
chaudière n’est pas nécessaire.
Le coefficient de perte à l’arrêt des chaudières est estimé à 2,5 %. La perte à l’arrêt de
la deuxième chaudière est donc de :
Cette perte pourrait être nulle si l’irrigation de la deuxième chaudière était supprimée
(par une vanne motorisée ou plus simple ici, par une vanne manuelle).
On voit donc qu’une installation comprenant plusieurs chaudières n’est efficace que si les
chaudières inutiles par rapport aux besoins instantanés ne sont pas irriguées par l’eau
chaude de l’installation et que l’on réalise une véritable régulation en cascade. Dans le
cas contraire, on “subit” pleinement leurs pertes à l’arrêt.
Exemple.
La situation “énergétiquement” aberrante et pourtant sûrement pas exceptionnelle est
un ensemble de plusieurs chaudières dont une est en panne depuis plusieurs années.
Comme la puissance restante est suffisante pour chauffer le bâtiment, la réparation
n’est pas effectuée. Mais la circulation est maintenue dans la chaudière à l’arrêt,
entraînant une perte importante.
14/27
1. Les vannes d’isolement ne sont pas étanches. Pour le savoir, il suffit d’empêcher
manuellement le brûleur d’une chaudière à l’arrêt de démarrer et d’observer si sa
température chute.
2. La régulation de la cascade ne tient pas compte de la température extérieure pour
commander le démarrage des chaudières. Ainsi, en mi-saison, lors de la relance, le
régulateur demande la pleine puissance et commande la mise en route de toutes
les chaudières alors qu’une seule chaudière est nécessaire. Les chaudières qui ne
serviront plus durant la journée mettront alors un temps certain pour retomber en
température (fonction de leur degré d’isolation et de leur inertie thermique). Toute
l’énergie contenue dans ces chaudières est perdue.
3. La temporisation à l’enclenchement des différentes chaudières est trop faible. Ainsi
quelle que soit la saison, toutes les chaudières sont susceptibles de démarrer
plusieurs fois par jour, restant chaudes quasi en permanence.
Cependant, tout dépend si une réelle régulation en cascade est appliquée. En effet, on
rencontre dans la pratique :
Des chaudières multiples démarrent toujours en même temps quelle que soit la
saison.
Des brûleurs 2 allures ne sont pas toujours des brûleurs à deux allures vraies, mais
des brûleurs avec une plus petite allure de démarrage (le brûleur démarre en petite
allure et après un certain temps passe d’office à pleine puissance).
15/27
Des brûleurs à deux allures vraies mais commandés par un unique aquastat, sans
relais temporisé. La commande de la première allure ayant été “pontée”, le brûleur
passe alors d’office en deuxième allure, sans régulation de la puissance.
Un temps de fonctionnement trop court des brûleurs peut également être la conséquence
d’un différentiel de régulateur trop petit. Cela peut être le cas sur les régulateurs
électroniques dont le différentiel est réglable par l’utilisateur (voir mode d’emploi du
régulateur). Celui-ci devrait être de l’ordre de 9°C, c’est-à-dire un écart de température
d’eau de 9°C entre la consigne d’allumage et d’extinction du brûleur. Parfois, le
différentiel réglé n’est que de 1 ou 2°C. Dans ce cas, on comprend aisément que le
brûleur s’allume et s’éteint constamment.
16/27
hsais = [hcomb – %qr] / [1 + qE x (nT/nB – 1)]
Ces paramètres sont parfois complexes à évaluer sur une installation existante.
Pour effectuer le calcul dans votre propre situation et évaluer le potentiel d’amélioration,
Objectif
On peut raisonnablement imaginer qu’il est possible d’atteindre, avec une (ou des)
chaudière(s) moderne(s) performante(s), régulée(s) de façon adéquate, un rendement
saisonnier de production de (pour une installation ne produisant pas d’eau chaude
sanitaire) :
hsais = .. 92 .. %
Exemple.
Soit une ancienne chaudière de 600 kW sur dimensionnée de 100 % (le brûleur
fonctionne durant 750 heures/an). Son coefficient de perte à l’arrêt est estimé à 2 %.
La fiche d’entretien de la chaudière indique un rendement de combustion de 87 %. Les
pertes vers la chaufferie, lorsque le brûleur fonctionne sont estimées à 1 %.
17/27
Si l’installation le permet, il peut être intéressant de remplacer la chaudière par une
chaudière à condensation. On peut alors espérer un rendement saisonnier de :
Exemple.
Si on remplace l’ancienne chaudière du cas précédent par une nouvelle chaudière à
condensation, le gain réalisé sera de :
Signalons en outre que le remplacement des anciennes chaudières par des nouvelles
permet souvent de diviser par 2 à 3 les émissions annuelles de NOx (responsables entre
autres des pluies acides).
L’investissement consenti pour profiter d’un matériel performant est alors inutile.
Le réglage du brûleur
18/27
Rendement utile (sur PCI) d’une chaudière gaz en fonction de la température des fumées
à la sortie de la chaudière et de l’excès d’air (n = 1,3 équivaut à un excès d’air de 30 %).
La température des fumées sera la plus basse (et la quantité de condensat et l’énergie
récupérée la plus grande), si le circuit hydraulique raccordé à la chaudière permet un
retour d’eau le plus froid possible. Le circuit doit donc éviter tout retour direct d’eau
chaude vers la chaudière : pas de soupape différentielle, pas de circuit primaire bouclé,
de bouteille casse pression ou de circulateur de by-pass, …
19/27
Exemple de circuit hydraulique raccordé à une chaudière à condensation demandant
un débit minimal permanent :
La régulation
Attention, si les radiateurs sont équipés de vanne thermostatique, une courbe de chauffe
trop élevée peut passer totalement inaperçue aux yeux des utilisateurs puisqu’aucune
surchauffe ne se fera sentir. Le réglage de la courbe doit donc se faire toutes les vannes
20/27
ouvertes.
En outre, lorsque l’on est en présence d’un circuit primaire avec bouteille casse-pression
(comme mentionné ci-dessus), il faut vérifier que la température demandée à la
chaudière est quasi semblable à la température demandée par le circuit secondaire le
plus demandeur.
Chaudière classique
Le rendement saisonnier peut très bien être calculé au moyen de mesures effectuées à
l’aide d’un compteur de chaleur sur le départ de la chaudière et d’un compteur sur
l’alimentation en combustible du brûleur. Le rapport entre la production de chaleur
mesurée au niveau du compteur de chaleur (kWh) et la consommation de combustible
(gaz, fuel, …) exprimé en kWh donne la valeur du rendement saisonnier. Plus la période
d’intégration est longue, meilleure est l’approche de la valeur réelle du rendement
saisonnier, l’idéal étant une intégration sur l’ensemble de la période chauffe.
21/27
Lors d’un audit, la pose de compteurs non invasifs est intéressante, car elle permet
d’approcher la valeur réelle du rendement saisonnier. On estime qu’une période de
2 semaines pendant la saison de chauffe permet d’obtenir un profil de
consommation de chaleur suffisamment représentatif que l’on peut extrapoler pour
une saison de chauffe.
Quelle que soit l’option prise, le placement d’un compteur d’énergie doit être réalisé par
un professionnel sachant que la précision de la mesure peut être faussée juste par le
choix d’un emplacement inadéquat au niveau de l’hydraulique de la production ou de la
distribution. Sans y prendre garde, l’erreur de mesure peut atteindre d’ordre de 20 % pour
les compteurs “non invasifs”. Pour les compteurs “invasifs”, l’erreur est en moyenne de
l’ordre de 1 à 2 % s’ils sont bien placés et calibrés (jusqu’à 20 % d’erreur).
ηsaisonnier =
kWh chaleur / kWh gazPCI
Chaudière à condensation
ηsaisonnier = kWh chaleur / kWh gaz PCI
ηsaisonnier < 100 % si pas de condensation
ηsaisonnier > 100 % si condensation
Condenseur externe
22/27
Lorsque la puissance de la chaudière dépasse les 1 000-1 500 kW, pour exploiter
l’énergie de condensation, on fait appel à un condenseur externe; ce qui complique le
circuit hydraulique. Pour l’évaluation du rendement saisonnier en tenant compte de
l’énergie de condensation, tout comme pour la chaudière à condensation, un seul
compteur de chaleur bien placé est nécessaire sachant que l’énergie de condensation est
intrinsèque à la mesure réalisée par le compteur de chaleur.
ηsaisonnier =
kWh chaleur < 100 % si pas de condensation /
kWh gaz PCI < 100 % > 100 % si condensation
Pour les petites puissances, on peut très bien placer “un bidon” au niveau de
l’évacuation des condensats et évaluer le nombre de litres d’eau condensée dans
un laps de temps donné.
23/27
En théorie, la quantité de condensats formée lors du fonctionnement d’une chaudière à
condensation est loin d’être négligeable. Le tableau suivant montre ce que l’on pourrait
récolter comme quantité d’eau de condensation :
Quantité
théorique
Pouvoir Pouvoir spécifique
calorifique calorifique de
supérieur Hs inférieur Hi Hs – Hi condensat
(kWh/m³) (kWh/m³) Hs/Hi (kWh/m³) (kg/m³)(1)
(2)
Pour le mazout EL, les indications se rapportent au litre.
Mais elle peut aussi varier en fonction du dimensionnement des échangeurs, de son
efficacité, …
Quantité théorique
Tout au long de la saison de chauffe, pour autant qu’elle soit modulante, la chaudière
travaille à différents taux de charge. La monotone de chaleur exprime bien la répartition
des taux de charge pendant une saison de chauffe :
24/27
Sur base de ce taux de charge moyen annuelle, on
peut déterminer, par l’utilisation des abaques ci-
dessous, le taux de condensation moyen auquel il
faut s’attendre sur l’année de chauffe.
25/27
Quantité théorique annuelle de condensats (kg) = taux de condensation théorique x
Quantité théorique spécifique de condensat (kg/m³ ou kg/litre) x Quantité de combustible
annuelle (m³ de gaz ou litre de fuel)
Exemple
Sur base de ce qui précède et en considérant les hypothèses suivantes, il est
possible de calculer la quantité théorique de condensats que l’on peut espérer récolter
sur une saison de chauffe. On peut en déduire le rendement saisonnier.
Hypothèse :
La quantité de condensats récoltée est de 0.62 x 1.53 (kg/m3) x 20 000 (m³ de gaz) =
12 972 (kg d’eau).
Dans ce cas-ci, lorsqu’on s’approche de cette valeur de 12 972 litres d’eau, on peut
considérer que la chaudière condense de manière optimale.
Quantité réelle
26/27
Une autre manière de procéder est de recalculer le taux moyen réel de condensation par
la formule suivante :
Exemple
Hypothèse :
Mesures
Le taux réel de condensation annuelle est de 10 000 kg de condensats x 100 / (20 000
(m3 de gaz) x 1.53 kg/m3) est de 32 %.
La valeur théorique maximum du taux de condensation étant pour le gaz par exemple
de 11 % (correspondant à 1.53 kg/m³), 0.32 x 11 % = 3.53 % représente l’amélioration
du rendement saisonnier de l’installation.
27/27