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Remplacer par un chauffage gaz ou fuel ?

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25 septembre 2007

La démarche

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Études de cas

Dans le home du CPAS de Gembloux “la


Charmille”, des accumulateurs statiques sont
présents. La température intérieure a été
mesurée autour des 25°C, jour et nuit.

La consommation de chauffage, après


déduction de l’eau chaude sanitaire, se
monte à 646 500 [kWh/an] pour un budget
total de l’ordre de 55 000 [€/an] et une
surface chauffée de 3 500 m².

L’économie financière résultant du remplacement par une installation au gaz a été


estimée à 32 000 [€/an] (attention, le coût du chauffage électrique est “gonflé” suite au
fait que 53 % de la consommation se réalise en chauffage direct).

La réduction des émissions de CO2 serait de 28 % (alors que Kyoto en demande 7
seulement !)

Une installation de chauffage au gaz serait amortie dans un délai de 3 à 5 ans, suivant
le coût des travaux.

La décision de remplacement vient d’être prise.

Les calculs réalisés pour préparer cette décision ont suivi la logique ci-dessous.

Déduire la consommation liée à la production d’eau chaude sanitaire

Si la facture comprend le chauffage électrique des ballons d’eau chaude, il faut retirer leur
consommation de la consommation totale.

Une technique consiste à reprendre les consommations durant les mois d’été et
d’extrapoler pour l’ensemble de l’année. On peut aussi estimer la quantité d’eau chaude
sanitaire consommée à 60° :

X [m³/an] x 1,16 [kWh/m³.K] x (60 – 10) [K] = … [kWh/an]

Déduire les pertes par les ballons

Il est possible d’estimer les pertes d’énergie par les ballons de stockage.

Calculs Pour évaluer les pertes des ballons de stockage.

Analyser la consommation de chauffage existante


consommation de chauffage = consommation totale – production d’eau chaude – pertes
des ballons

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Cette consommation est évaluée en kWh/an.

Remarque.
Nous avons supposé ici que la consommation était réalisée sur le tarif “exclusif nuit”. Si
des résistances complémentaires sont enclenchées en relance de jour, il faut pouvoir
en estimer l’importance, ce qui n’est pas aisé puisque les consommations peuvent être
mélangées aux autres consommations électriques du bâtiment…

Dans le domaine domestique, une consommation moyenne de 4 000 kWh/an/ménage


peut être prise en compte pour les consommations électroménagères. Mais pour le
tertiaire ?

Sans doute, la meilleure méthode consiste-t-elle à multiplier le nombre de résistances


d’appoint [kW] par le nombre d’heures [h] pour obtenir les [kWh] de chauffage
complémentaires.

Normaliser la consommation en fonction d’une année type

Il ne faudrait pas que la décision d’investissement repose sur des chiffres de


consommation d’une année particulièrement chaude ou froide. Il faut ramener la
consommation à celle d’une année type moyenne.

La “règle de 3” sera appliquée :

consom. moyenne = consom. année X x (Degrés-jours année moyenne / Degrés-


jours année X)

Évaluer la demande thermique du bâtiment


La demande thermique est exprimée par :

demande = consommation moyenne x rendement de l’installation électrique

Pour le rendement d’un chauffage électrique, on peut prendre les valeurs moyennes de :

100 % pour du chauffage direct,


90 % pour du chauffage à accumulation dynamique,
80 % pour du chauffage à accumulation statique ou du chauffage électrique dans le
sol.

À noter que l’on se situe du côté de la sécurité dans l’évaluation, car les rendements
réels sont probablement 5 % à 10 % plus bas.

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Remarque.
Si le fonctionnement actuel de l’installation génère de la surchauffe, la demande réelle
du bâtiment peut être diminuée. On la diminuera de 7 % par degré de surchauffe
moyenne journalière.

Attention, c’est une moyenne jour-nuit et non une surchauffe de pointe à 10h00 du
matin.

Évaluer la consommation future du bâtiment


La consommation future est déduite de :

consommation = demande / rendement de l’installation au combustible

Une installation de chauffage au gaz ou au fuel moderne présente un rendement global


annuel de 80 %, voire 85 % avec une chaudière gaz à condensation.

En divisant par 10 cette nouvelle consommation en kWh (c’est le pouvoir calorifique des
combustibles), on obtient en première approximation le nombre de m³ de gaz ou de litres
de mazout.

Études de cas
Il ya a quelques années le chauffage électrique du Centre d’Accueil de Bouge a été
remplacé par une installation de chauffage par combustible.

Leur passer un coup de fil pour discuter de leur expérience ? (081 21 97 57).


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