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Partie A
Efficacité Energétique dans les chaudières à gaz
destinées au chauffage et production d’ECS
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2. Les principaux éléments dans une chaudière
Et
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a. Rendement utile ou nominal:
▪ méthode directe
Cette méthode est appelée la méthode directe semble à première vue la plus
simple et la plus rationnelle :
Cette méthode directe consiste à mesurer pendant un temps déterminé:
1. la quantité d’énergie introduite en chaudière (débit du combustible,..)
2. l’énergie apportée au fluide eau /vapeur (débit de vapeur, d’eau chaude,… ).
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▪ méthode indirecte
Une autre façon d’exprimer le rendement est de mettre en évidence les pertes de
fonctionnement, on peut ainsi exprimer :
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Origine possible d’un mauvais
rendement de combustion
• un brûleur inadapté à la
chaudière,
• un mauvais réglage du brûleur,
• un encrassement de la
chaudière,
• un tirage trop important de la
cheminée,
• des entrées d’air parasites,
• ou tout simplement une
chaudière de conception trop
ancienne.
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c. Pertes à l’arrêt ou de maintien ou d’entretien
* Pertes par balayage : tirage naturel dans les fumées, elles sont représentées par un
coefficient de pertes noté 𝑞𝐵 % .
Les pertes totales d’entretien (ou de maintient ou à l'arrêt) sont représentées par un
coefficient 𝑞𝐸 % (en % de la puissance nominale de la chaudière).
𝑞𝐸 % = 𝑞𝐴 % + 𝑞𝐵 %
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d. Rendement saisonnier
Ce rendement se traduit par le rapport entre l’énergie fournie annuellement à l’eau
de chauffage (sortie de la chaudière) et la quantité du combustible consommée
durant cette période. Ce rendement représente concrètement l’efficacité de la
chaudière car il considère les période d’arrêt et de fonctionnement.
𝑄𝑢
η𝑠𝑎𝑖𝑠 =
𝑄𝑎
𝑹𝒆𝒎𝒂𝒓𝒒𝒖𝒆
∶ 𝑐𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é𝑠 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑖𝑑é𝑟é𝑒𝑠 𝑑𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑛𝑛é𝑒 𝑜𝑢 𝑙𝑎 𝑠𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑢𝑓𝑓𝑒
nT : le nombre total d’heures de la saison de chauffe (nombre d’heures où la chaudière est allumée)
nB : le nombre d’heures du fonctionnement effectif du brûleur durant l’année 19
e. Facteur de charge
Le facteur (ou coefficient ou taux) de charge annuel d’une chaudière est donnée par :
Il indique :
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II. Chaudières à condensation
1. Principe de fonctionnement
Parmi les produits de combustion, il y a également
de la vapeur d’eau provenant de l’hydrogène dans le
combustible . Exemple : le gaz naturel contient ainsi
près de 24% d’hydrogène.
L’amélioration apportée par les chaudières à
condensation consiste donc à convertir cette part de
vapeur en eau liquide, de manière à récupérer la
chaleur de changement d’état.
En abaissant la température des fumées, la vapeur
d’eau peut passer à l'état liquide cédant ainsi
sa chaleur de condensation ou énergie latente. Si on
est capable de récupérer cette énergie (initialement
contenue sous forme chimique dans le combustible),
on parlera du pouvoir calorifique supérieur (PCS).
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En pratique, dans les chaudières à
condensation, les fumées sont
conduites vers une seconde chambre
où un échangeur condenseur liquéfie la
vapeur d’eau contenue et refroidit
davantage les fumées évacuées. La
vapeur d’eau se condense ainsi au
contact de la conduite d’eau de retour
du circuit de chauffage et lui transfère
sa chaleur de vaporisation, soit
environ 0,7 kWh de chaleur par litre
d’eau condensé. Le gain énergétique
associé, et donc l’économie de
combustible induite, est au maximum
de 11% pour les chaudières gaz à
condensation (qui sont plus répandues
que les chaudières fioul à
condensation). 23
Pour que l'eau à l'état gazeux contenu dans les fumées se condense
totalement, il faut que la température des fumées soit bien inférieure à la
température de rosée. Celle-ci est de l’ordre de 55°C pour les chaudières
gaz.
La température des fumées des chaudières à condensation est d’environ
50°C au lieu de 200°C pour les chaudières classiques.
𝜼𝒄𝒐𝒎 𝑷𝑪𝑰 = 𝟏𝟎𝟎 % − 𝒑𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆𝒏𝒕𝒂𝒈𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒑𝒆𝒓𝒕𝒆𝒔 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒇𝒖𝒎é𝒆𝒔 + 𝒈𝒂𝒊𝒏
PCS − PCI
% gain max = 100
PCI
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Le gain réalisé sur la chaleur latente dépend de (L/Q) réel, de (L/Q) max et du rapport
PCI/PCS du combustible. L
PCS Qréel
gain = 100 − 1
PCI L
Qmax
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Pour comparer le rendement des chaudières à condensation et celui des chaudières
classiques, il faut comparer leur rendement global annuel ou rendement saisonnier, qui
prend en compte toutes les pertes de la chaudière (par les fumées, par rayonnement et
d'entretien), en fonction de la charge réelle de la chaudière durant toute la saison de
chauffe.
Suivant le rendement PCS : pouvoir calorifique supérieur , le rendement d'une chaudière à
condensation est de l'ordre de 90 %.
Le rendement PCI ( pouvoir calorifique inférieur ) d'une chaudière est le rapport entre
l'énergie utile fournie par la chaudière à celle dégagée par la combustion du gaz ou du
fuel. Il ne prend pas en compte la chaleur latente de liquéfaction de la vapeur d'eau ni une
part de l'énergie des gaz de combustion.
Dans les chaudières à condensation , l'apport de chaleur latente de liquéfaction (gain en
chaleur latente) et la récupération d'une partie de la chaleur des fumées (gain en chaleur
sensible), ajoutés à la quantité d'énergie calorifique, conduit à un rendement PCI compris
entre 102 et 109 %.
Attention : lorsque rien n’est précisé, le rendement d’une chaudière à combustion est calculé sur la base du PCI
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Evaluation pratique de l’efficacité énergétique des chaudières à gaz
Le rendement saisonnier d’une chaudière classique peut être calculé
au moyen de mesures effectuées à l’aide d’un compteur de chaleur
sur le départ de la chaudière et d’un compteur sur l’alimentation en
combustible du brûleur sur toute la période de chauffe.
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▪ Selon les exigences réglementaires, les chaudières classiques sont dites
« chaudières à haute performance énergétique : HPE » si elles affichent un
rendement saisonnier supérieur à 90 %.
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La détermination du rendement saisonnier d’une chaudière à
condensation s’effectue de la même manière qu’une chaudière
classique en considérant les consommations de combustible et la
mesure des consommations de chaleur. L’énergie de
condensation est intrinsèque aux mesures effectuées.
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Règlementations et Labels
il existe bien des labels "énergétiques" pour les chaudières gaz ("HR+" ou "HR Top") et les chaudières
fuel (Optimaz et Optimaz-élite). Il faut cependant savoir que ces labels ne présentent pas toujours des
exigences nettement plus élevées que les exigences réglementaires.
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Évaluer le rendement énergétique global d'une installation de
chauffage centralisée
Le rendement global d'une installation de chauffage est le reflet de toutes les
pertes liées à l’installation de chauffage.
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Rôle du régulateur de température pour garantir une meilleure EE du
système de chauffage
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Notion de tirage
Annexes
▪ Lorsqu’un gaz est chauffé, il se dilate et pour une même masse, le volume sera
plus important.
Exemple : la masse volumique de l’air (à la pression atmosphérique) est
1,293 kg/m³ à 20°C, celle des gaz de combustion à 200°C est de 0,760 kg/m³.
▪ Les gaz légers ont donc tendance à monter s’ils sont immergés dans un gaz plus
lourd.
▪ Il en résulte que plus la différence de températures entre les gaz chauds dans la
cheminée et l’air extérieur est grande, plus les gaz ont tendance à monter.
▪ Une cheminée fonctionne ainsi mieux en hiver qu’en mi-saison ou qu’en été (cas
de la production d’eau chaude sanitaire).
▪ Plus la colonne de gaz chaud est haute, plus le tirage est important. 38